I'm a man-whore → Valentina Gonzalez

Ma vie sentimentale était chaotique et elle ne semblait pas vouloir s'améliorer avec les années. En fait, ça ne faisait qu'empirer. Mon premier mariage avait été heureux pendant des années, plus de dix ans à aimer la même femme, à la chérir et à être comblé par une famille fantastique. Puis un jour la flamme s'était éteinte et d'un commun accord je m'étais séparé de la mère de mes trois filles. Le retour à la liberté, le manque de repère, j'avais fait pas mal de mauvais choix, je m'étais attaché aux mauvaises personnes, hommes ou femmes, et j'avais finis par connaitre une longue période de célibat. J'avais ensuite rencontré une magnifique Russe en qui j'avais donné beaucoup d'espoir, mais je m'étais rendu compte trop tard qu'elle n'était là que pour mon argent. Un petit garçon était quand même né de cette union, mon seul garçon d'ailleurs... Elle était reparti dans son pays peu après la naissance de l'enfant, avec lui et une bonne pension alimentaire. Et dans la foulée, par désespoir ou bêtise, je m'étais amouraché d'une de mes infirmière avant de la mettre à son tour enceinte. La relation n'avait pas durée bien longtemps, mais cette petite était celle avec qui j'avais le plus d'interaction à l'heure d'aujourd'hui. Ce qui était assez étrange au vu du contexte.
Les sentiments n'intervenaient plus, je n'arrivais plus à m'attacher à personne pour la simple raison que j'avais été dans la désillusion bien trop souvent. Je couchais pour satisfaire des besoins primaires, je draguais et je m'amusais tout en sachant qu'il n'y aurait aucun lendemain, j'agissais comme un ado plutôt que comme un quadragénaire... Tout ça malgré les conseils de mes plus proches amis. D'ailleurs, je devais retrouver Valentina aujourd'hui pour une journée de détente et j'étais quasi sur qu'elle allait me faire la morale, car j'avais encore couché avec quelqu'un cette nuit, mais que je ne m'étais même pas inquiété de savoir comment celle ci s'appelait. J'étais d'ailleurs en retard, car je n'avais pas entendu le réveil, la nuit avait été folle et le réveil difficile.

« Hey... » Dis-je en arrivant à la hauteur de la jolie brune.

Valentina était une belle femme et je n'avais eu aucun mal à la trouver en arrivant au spa. Les hommes comme les femmes la regardaient avec envie, moi j'avais la chance de la connaitre personnellement et de savoir que sous cela se cachait une femme exceptionnelle. Je l'adorais ! Elle était toujours honnête avec moi et ça ne manqua pas, car à peine étais-je arrivé qu'elle commençait déjà avec une petite attaque sur mon retard et mon état apparent de fatigue. Elle n'avait pas tort, la nuit avait été folle et je n'avais pas été capable de me lever au petit matin lorsque mon réveil avait sonné. Je lui répondais par un petit rire avant de lui expliquer.

« Il s'appelait Luca, très bel homme. Plutôt sympathique. Il m'a demandé de satisfaire sa femme et je ne pouvais pas lui refuser ça. Du coup j'ai fini la nuit avec elle. » Une jeune Olympia de tout juste 28 ans. Parfois je me disais que j'avais beaucoup de chance, car même si je n'étais pas capable de trouver le grand amour, je me faisais plaisir autrement. « Mais désolé pour le retard. Je ne pensais pas que le réveil serait aussi compliqué. »

Je me passais une main sur mes yeux encore endormis avant de l'entrainer vers l'intérieur de l'établissement. J'aimais venir là pour les massages, les bains de boue, le hammam... Tout sauf le yoga. J'avais la souplesse d'un bâton de bois et les quelques fois où je m'y étais tenté avait été catastrophique. Malgré mon état, j'avais enfilé un costume sur mesure, je gardais toujours un semblant de classe, car à Bowen j'étais connu pour être un pédiatre avant d'être un serial fucker. J'avançais jusqu'à la réception pour recevoir le nécessaire, puis j'embrassais Valentina sur la joue en lui promettant d'être rapide. Et en effet, en 10 minutes, j'étais de nouveau avec elle, mais cette fois nos tenues étaient les mêmes.

« Par quoi veut tu commencer ? »

Valentina et moi avions évolué ensemble pendant un long moment, mais nos chemins avaient fini par se séparer et ne plus se ressembler. J'admirais la vie de mon amie, et j'étais bien heureux qu'elle ne juge pas la mienne. Elle s'en amusait, levait parfois les yeux au ciel... Moi ça me faisait rire. J'étais conscient que mes agissements n'étaient pas digne d'un quadragénaire bien dans ses bottes, mais je cherchais de l'attention, de la tendresse, parfois juste une présence à mes côtés, car j'étais seul. La solitude me pesait, mais ça peu de gens réussissait à le voir.

« Lui, sa femme, on s'en moque. Fatigué ou pas, je n'aurais loupé cette journée pour rien au monde. Tu sais que j'adore venir ici avec toi. » Lui dis-je plein d'entrain en entrant dans l'établissement. Dix minutes plus tard, j'avais enfilé une tenue plus adaptée et je l'avais rejoins afin de choisir ce que l'on voulait faire en premier. Elle proposait le hammam et je ne pouvais qu'accepter. J'avais besoin de me poser et de laisser mon corps faire ce qu'il avait à faire. « C'est ça, moque toi de moi. Je ne comprends pas pourquoi je ne gagne pas en souplesse avec tous les exercices que je fais. » J'étais raide, tous les cours de yoga que j'avais pu suivre avait été une véritable torture pour moi. Valentina le savait car elle avait été présente à bon nombre d'entre eux.

« Raconte moi un peu là où le boulot t'as emmené ces derniers temps... » Ces journées nous permettaient aussi de prendre des nouvelles de l'autre et j'adorais ça, car Valentina avait une vie palpitante. « Et ta fille ? Ça fait longtemps que je ne l'ai plus vu. »

Une demi heure n'aurait rien changé à mon état, car ce n'était pas de cette nuit que datait ma fatigue. Ça faisait des mois, si ce n'était des années, que je poussais mon corps au delà de ses limites. J'en payais le prix de plus en plus régulièrement, notamment à cause de mon diabète qui n'en faisait qu'à sa tête. Je ne lui parlais pas de ce désagrément, préférant rire de sa taquinerie. « Non, bien que ça aurait été sympa. Je danse tout le temps et j'ai l'air assez souple dans mes mouvements, alors pourquoi pas au yoga ? » Dis-je en improvisant un petit pas de danse à côté d'elle. Valentina avait raison, la souplesse était propre à chacun et je n'en avais pas hérité de beaucoup, mais question héritage génétique je n'en savais pas énormément vu que j'étais adopté.

La discussion sur ma souplesse se clôtura lorsque je vins demander des nouvelles sur la vie de la brunette. Cela faisait un moment que nous ne nous étions plus vu, et même si nous avions échangé par messages, ce n'était pas comme lorsque nous pouvions parler en direct. J'avais besoin de voir ses expressions et ses mimiques. D'ailleurs, son regard s'illumina lorsqu'elle se mit à me parler de sa fille. Leila était la pépite de sa vie, elle l'aimait d'un tel amour qu'il était difficilement imaginable qu'il y ai pu avoir un amour plus fort que ça. J'aurais aimé pouvoir avoir la même intensité en parlant de mes enfants, mais ce n'était pas le cas. En même temps, mes 5 enfants vivaient avec leurs mères et je ne les voyais pas autant qu'un père le devrait. Je ne pourrais pas avoir le titre de meilleur papa cette année. Tout cela, la brunette le savait.
« C'est vrai qu'elle a bien grandit. Je l'ai aperçu l'autre jour en ville, elle te ressemble de plus en plus. » La jeune fille m'avait salué de loin avant de continuer son chemin avec ses amis. Elle avait toujours été poli avec moi, et qu'est ce que j'aurais aimé que mon ainé soit un peu plus comme elle. « Josephine est revenue s'installer chez moi. Elle est... C'est comme avoir une ado et une délinquante, couplé à une insolente un peu débile, tout ça dans le même corps. Elle me rend fou. » Je n'arrivais pas à avoir de l'amour dans ma voie, elle était juste ma fille, celle avec qui je n'avais plus aucune accroche. Je n'étais pas beaucoup plus proches de mes autres enfants, mis à part Stella, mais au moins je les aimais sincèrement. Avec Josephine c'était... Il n'y avait plus rien avec mon ainée.

Je dansais depuis que j'étais gamin, j'aimais ça, mon corps semblait être capable de se mouvoir sur tous les rythmes. J'aurais aimé si la souplesse était venue avec, mais ce n'était malheureusement pas le cas. J'étais raide et ça faisait rire Valentina. « Mon compte en banque les intéressent plus que mes mouvements de danse. » Il fallait être réaliste, lorsque quelqu'un était intéressé par ma petite personne, c'était souvent grâce à l'aspect pécunier. J'avais de l'argent et je ne le cachais pas, bel montre, belle voiture, costume sur mesure... Ma seconde femme m'avait bien eu sur ce point là, et c'était surement à cause d'elle que je n'avais jamais réussi à m'ouvrir à la mère de Stella, ou même à reconnaitre la petite. C'était le genre de chose que j'aurais du aborder avec ma psy, si seulement j'en avais eu une.

Valentina avait des étoiles lorsqu'elle parlait de sa fille, je l'enviais un peu et en même temps je n'avais pas du tout ce type de relation avec mes enfants. Elle avait de la chance, sa fille était une perle. « Tu peux. Vous êtes superbes toutes les deux. » La complimentais-je sincèrement. Lorsque Josephine, Louise, Madeleine et Leila étaient petites, ils nous arrivaient de passer des après midi entières chez l'un ou chez l'autre pour que les enfants puissent jouer ensemble. C'était le bon temps, un temps qui me manquait.
Quand tout était parti en cacahuète dans ma vie ? Après mon premier divorce ou quand je m'étais remarié ? Pourquoi est ce que j'avais laissé ma première ex femme partir vivre en Europe avec nos filles ? J'aurais du me battre pour qu'elles restent en Australie, pour que je garde ce lien fusionnel qui m'unissait à mes princesses à l'époque. Les successions d'erreur avait creusé ma tombe. Mon second mariage, une erreur monumentale de jugement, m'avait privé de mon fils avant même qu'il ne soit né, et m'avait amené à ce nouveau style de vie... A quarante ans, je ne m'attachais plus, je passais de conquêtes en conquêtes en tentant de reconquérir l'amour de mes propres enfants. Et maintenant avec le retour de Josephine, je me rendais compte que c'était mission quasi impossible.
« A 21 ans je m'attendais à un peu mieux de sa part. Mais en même temps je n'ai pas été très présent pour elle ces dernières années... Elle me le fait payer. » Ma maison était devenue la sienne et je me sentais comme un étranger dans ma propre demeure. Sa façon de me parler me blessait à chaque fois, ma petite fille n'existait plus, elle s'était transformée en monstre cracheur de feu.

« Tu comprends pourquoi j'ai besoin de cette journée ? »

L'amour n'avait pas été tendre avec moi, j'avais été plus souvent seul que bien accompagné. Cette solitude qui m'entourait, que je m'efforçais de dissimuler grâce à mes conquêtes à répétition, me bouffait à petit feu. J'avais envie, si ce n'était pas besoin, de me sentir aimé sincèrement par quelqu'un. « Je sais, mais je n'y crois plus trop. » Dis-je résigné. Elle me comprenait car elle avait vécu des situations similaires, mais la différence était qu'elle était un peu plus équilibré que moi. C'était surement du au fait que j'avais été abandonné, qu'une part de moi n'arrivait pas à se détacher du fait que personne n'avait voulu de moi lorsque j'étais venu au monde. « Si je dois retrouver quelqu'un, ça me tombera dessus par surprise. »

Je continuais en complimentant Valentina sur sa fille, les deux faisaient une paire magnifique. Elles étaient proches et malgré le décès de l'époux de la brunette, elles l'étaient restées. La jeune femme avait élevé une adolescente fantastique. Nos styles d'approche parentale avaient été assez similaire au début, puis nous avions chacun pris des chemins différents. Le mien m'avait amené à avoir une fille incontrôlable comme Josephine.
« Je ne sais pas comment aborder le sujet avec elle. Elle est toujours sur la défensive... Je crois qu'elle prend la grosse tête depuis que sa carrière décolle. La dernière fois elle m'a envoyé son assistance au lieu de venir me parler en personne, j'étais tellement mal que je n'ai rien osé lui dire. » Josephine n'était revenue chez moi que sous la menace de sa mère, elle n'en avait jamais eu envie. Elle avait même tenté de me faire aller dans la pool house pour prendre possession de la maison principale, j'avais du me battre contre elle pour que ça n'arrive pas. Elle m'avait traité du pire père du monde, et elle n'avait pas totalement tort. « J'aurais du être plus présent, maintenant c'est dur de raccrocher les wagons, surtout avec elle. »

Le spa allait me faire du bien pour me détacher du boulot qui me prenait les trois quarts de mon temps et de ma vie privée catastrophique. Je voulais ressortir de là avec l'esprit vidé de tout ce qui pouvait me tracasser. C'était faisable, facilement, si le sujet de conversation changeait tout de suite. « ok, de toute façon, avec toi, ça finit toujours par mieux aller. » Lui avouais-je sincèrement. Elle avait cet effet sur moi, elle arrivait à me re booster tout en me disant franchement ce qui n'allait pas chez moi.

Nous étions sur le chemin pour aller au hammam quand mon lecteur de glycémie se mit à biper dans tous les sens. Un rapide coup d'oeil m'indiqua que je manquais de sucre, alors je dis à mon amie d'avancer, que je la rejoindrais après avoir mangé un bout. J'avais de toute façon tout ce qu'il me fallait dans mes affaires aux vestiaires, il me fallait juste 5 minutes. Je partis de mon côté et en revenant vers le hammam, je tombais nez à nez sur une ancienne conquête un peu trop collante. Ni une ni deux, je traçais en évoquant la présence d'une "petite amie", mais la bimbo blonde continuait de me suivre pour vérifier mes dires. Alors en arrivant près de Valentina je passais un bras autour de ses épaules. « Chérie... » Dis-je un peu trop tendu pour que se soit naturel. Je regardais la brunette pour qu'elle me sauve de ce plan tordu.

Il y avait une part de moi qui avait envie d'être dans une relation solide avec quelqu'un, de pouvoir partager une histoire, et il y avait cette autre partie de moi qui n'en avait rien à faire et qui se contentait de ces coups d'un soir régulier. Je ne pouvais de toute façon pas contrôler ce que l'avenir allait m'apporter. Valentina ne cherchait pas non plus, mais n'était pas contre l'idée de rencontrer quelqu'un. Je lui souhaitais, car sa précédente histoire d'amour l'avait fait rayonner, elle l'avait vécu à 300% avec un homme qui l'avait aimé comme la prunelle de ses yeux et qui lui avait offert une magnifique fille. Ça ne s'était juste pas terminée comme prévu...

La belle brune me donnait des conseils par rapport à ma fille et je les prenais tous avec beaucoup de sérieux. Je n'arrivais pas à communiquer avec Josephine pour le moment, mais peut être qu'à un moment cela changerait et que je pourrais lui dire tout cela. J'espérais...  « Peut être... J'essaye d'être plus présent pour eux, mais ce n'est pas simple avec la distance. Il n'y a que Stella que je peux voir tous les jours. J'ai l'impression de ne pas trop mal faire avec elle. » Et en même temps ça avait été le cas avec mes trois ainées avant le divorce. Qu'est ce que je regrettais d'avoir lâché l'affaire aussi facilement, de m'être détaché d'elles en même temps que je me détachais de ma première femme. C'était illogique, surtout venant de moi, mes filles étaient mes princesse et... Je les avait abandonné à une vie sans père.  « Je parle à mes grandes au téléphone, mais je dois les voir une fois tous les deux mois, si ce n'est pas moins. Et je n'ai pas vu Maxim depuis plus de six mois, sa mère refuse tout simplement que je le contacte. » Quand je m'autorisais à y penser, à être réel sur la situation, je me sentais toujours mal. J'étais conscient que j'avais fait des erreurs massives dans mon approche de la paternité.

Cependant nous étions là pour essayer de nous détendre et assez vite nous prenions la direction du hammam. Sur le chemin, mon lecteur de glycémie bippa et je dus faire un aller retour au vestiaire pour attraper un petit truc à manger. Malheureusement sur le retour, je croisais une ancienne conquête un peu trop collante et ma première idée fut d'utiliser Valentina pour la faire fuir et heureusement pour moi la brunette entra dans mon jeu dès le début. L'actrice en elle prit le dessus et pour cela je l'admirais, elle avait beaucoup de talent. Elle menait la danse et je la laissais faire, répondant seulement à ses questions par des mouvements de tête ou des réponses très brèves. Puis sa main vint se poser sur mon torse et sa bague brilla aux yeux de tous. « Third time's the charm. » Dis-je en venant mettre ma main sur celle de Valentina, un grand sourire sur le visage. La bimbo n'avait toujours rien dit, mais elle semblait nettement moins enthousiaste qu'un peu plus tôt. Elle finit par hausser les épaules et partir sans un mot.
« Merci, merci, merci. Et désolé. Je ne sais pas pourquoi les gens s'attachent après une nuit. Une nuit c'est plutôt clair comme concept, non ? On s'amuse et c'est fini. »

Tous mes enfants avaient été conçus dans l'amour, du moins pour ma part, alors voir la tournure que prenaient mes relations avec eux me faisait mal au coeur. J'étais assez fort pour ne pas le montrer, dissimuler tout ça derrière une façade de dragueur désinvolte, mais avec Valentina je m'autorisais à être honnête. Elle me connaissait bien et savait que la situation ne m'était pas agréable, que mes enfants me manquait plus que je ne le laissais entendre. « Oui, la distance... C'est, et ça a toujours été, un problème. Mais ce n'est pas une variable que je peux modifier. » Je n'avais pas choisi mes ex-femmes en fonction de leurs origines et j'aurais peut être du, car la seule que je voyais encore avait un mère originaire de Bowen. « Stella va bien, elle grandit super vite. Normalement je la prend avec moi le weekend prochain. J'ai prévu de l'emmener à la plage. » Dis-je heureux de parler de ma petite dernière. Avec la mère de celle ci, et même si je n'avais toujours pas déclaré Stella, nous nous entendions bien. J'arrivais à communiquer avec elle et la petite me voyait presqu'autant que sa mère. Pour elle, je m'étais battu et ça avait été un succès. Pour Maxim, c'était une autre histoire. « Pour le juge Australien, j'ai la garde exclusive, mais pour le juge Russe c'est sa mère. Donc c'est une impasse. Les deux fois où j'ai été le voir, je n'ai pas été une seconde seul avec lui. Il me reconnait à peine. Puis si j'essaye de quitter la Russie avec lui, je me ferais arrêter à la frontière, donc bon... » C'était une affaire impossible que mes avocats essayaient de régler depuis des mois. Les lois des deux pays ne se ressemblaient pas, rien n'étaient fait pour que le conflit se résolve dans de bonnes conditions. Mon ex femme numéro 2 voulait son fils et beaucoup d'argent.

Cependant j'étais venu là pour me détendre et ce n'était pas en parlant de mes problèmes d'ex que nous y arriverions, donc nous nous étions rendu au hamman. Malheureusement mes déboires me poursuivaient, et une de mes ex conquêtes d'un soir avait débarqué. Heureusement pour moi, Valentina s'était immédiatement glissée dans le rôle de ma fiancée pour faire fuir la jeune femme refaite de partout. La brunette avait un talent fou, c'était impressionnant, son regard était perçant de tendresse et j'aurais presque pu croire qu'elle m'aimait si je ne la connaissais pas. En quelques minutes, elle avait réussi à faire fuir la bimbo et je la remerciait, car je ne me serais jamais sorti seul de cette situation. La brunette avoua que ça lui avait fait plaisir et je me mis à rire. Elle avait aimé, moi j'étais sauvé, c'était gagnant gagnant. « Tu as un talent fou ! » Lui dis-je admiratif, avant de me laisser aller à la détente. « Dans un monde parfait, j'arrêterais d'aller me faire des femmes comme elle, elle ne me plait même pas... Je rêve d'une vraie histoire sincère et je ne mets aucune chance de mon côté. Je ne dois pas être bien fini la haut. » Finis-je en me tapant avec deux doigts sur la tête.