The date [PV Emilia]

Tout semblait se passer a merveille entre eux, dans le fond Emilia était aux anges que ça se passe aussi bien avec un garçon, mais elle a cette petite voix intérieure qui lui conseille d'être prudente tout de même. Après son histoire avec son ex, elle reste un peu plus vigilante et pensera peut-être a deux fois avant de se lancer dans une quelconque aventure avec lui. Il ne faut pas précipiter les choses. "Non ça ne me gène pas d'en parler, j'ai la chance de faire un métier qui me passionne réellement." Elle lui sourit vraiment heureuse de voir qu'il s'intéresse à ce qu'elle fait. Bien qu'elle soit encore étudiante, elle se donnait corps et âmes dans ce qu'elle faisait. "En fait je suis en charge de tout ce qui est opération sur des enfants voir des bébés. Mes patients ont entre quelques heures de vies a 18 ans. Je m'occupe donc d'opérations telle que des malformations cardiaque, appendicite par exemple. Dans mon métier je dois a la fois gérer l'angoisse de l'enfant mais aussi des parents.. c'est pas simple tous les jours surtout quand on voit de si jeunes enfants avec des problèmes cardiaques ou tout autre chose mais d'un autre côté on s'apporte je pense tous énormément de chose." Elle aurait pu se diriger vers une toute autre spécialité, elle avait hésite avec les urgences mais quand elle a fait son immersion dans le monde de la chirurgie pédiatrique ça a été la révélation. "Mais du coup t'as du voyager toi avec le rugby ? Quel est l'endroit que tu as préféré visiter ?" Alors qu'elle s'interrogeait sur les voyages qu'il avait pu faire, le serveur arrivait avec leur plat, elle le remercie chaleureusement et prends aussitôt une frite. Voyant qu'il n'avait pris qu'une salade elle met l'assiette au milieu comme pour l'inviter à en prendre si il souhaitait.

Leurs repas arrivés, l'assiette de frites posée entre eux – une gentille attention qui touchait beaucoup Caleb – la conversation s'orienta vers le rugbyman. Il avait écouté attentivement les propos de la belle, passionné par le son de sa voix qui témoignait clairement de sa propre dévotion. Il était... impressionné. Car il venait d'un milieu où il fallait parfois faire beaucoup de sacrifices pour accéder au sommet, qui demandait un travail physique et mental constant, entouré d'une énorme pression.

Mais le sien ?

La moindre erreur pouvait parfois coûter des vies. La pression était constante aussi, et c'était la pire : c'était le regard et les mots des parents. Il fallait une concentration et une dévotion totale, un profond sens d'humanité dont beaucoup de gens étaient tout simplement incapables. Lui, il en était incapable, mais il était plein d'admiration devant ceux qui l'étaient.

 « Je dois avouer que tu es incroyable. Faire ce métier, et ça s'entend, c'est exceptionnel et profondément bon. Je... je tiens à te le dire, je te trouve encore plus impressionnante maintenant. »

Il eut un grand sourire sincère. Et maintenant il répondit à la question de la jeune femme.

 « J'ai pas mal voyagé, ouais. Mais malheureusement j'ai jamais eu l'occasion de faire une visite touristique. J'ai vu quelques trucs sympas, comme Londres, Paris, ou encore l'Afrique du Sud, mais je n'ai jamais eu la chance d'aller en Italie ou en Irlande par exemple. Et comme les voyages étaient toujours dans le cadre du sport, ben... voilà. »

Il haussa les épaules.

 « Je sais juste que maintenant que j'ai du temps, j'aimerais pouvoir le faire un peu. Mais déjà, me poser un peu me paraît être la meilleure solution actuellement. »

Emilia était touchée par le fait qu'il lui dise être impressionné par son métier et sa passion pour son métier. Elle ne put s'empêcher de rougir quand il lui dit ça, elle était peut-être un peu trop humble vis à vis de son métier. Elle essaye donc un maximum de cacher sa petite gêne en attrapant son verre et essayant de se cache derrière sa paille "Je te remercie." Elle ne prit pas longtemps avant de lui parler d'une de ses passions, les voyages et donc de lui demander si lui avait pu avoir le temps de voyager avec son métier, ce dont elle ne doute pas. Il semblerait qu'il n'est donc pas peur de voyager et partir à l'aventure ce qui est un point énormément
important pour elle. "Tu as donc loupé le meilleur pays du monde qu'est l'Italie" Emilia rit en disant ça et attrapant sa fourchette pour commencer à attaquer sa salade. "Après c'est vrai que si tu as passé les dernières années à voyager, c'est compréhensible que tu veuilles un peu rester sans bouger." Il faut dire que Emilia adore bouger, voyager, découvrir énormément de chose, mais avec son internat à l'hôpital il est rare les moments où elle peut s'octroyer en ce moment des voyages. "Mais là, genre demain tu peux partir n'importe où dans le monde, ça serait quoi ta destination idéale ?"

 « Je l'ai loupé, en effet. »

Il eut un petit rire. Il avait presque envie de lui dire que maintenant qu'il la connaissait, il espérait pouvoir y aller en sa compagnie, mais ça aurait été un peu bizarre. Tout comme de répondre à sa dernière question par un « avec toi, peu importe la destination » était absolument contre-indiqué. Dans un film romantique, dans une fiction, ça marchait, mais dans la réalité ? Certainement pas. C'était le meilleur moyen de passer pour un pervers ou quelqu'un qui se projetait trop et trop vite. Le meilleur moyen de lui faire peur.

Il répondit donc de manière intelligente, et tout à fait sérieuse :

 « En vérité, j'en sais absolument rien. Si on exclue le fait que j'aimerais me poser quelques temps, je pense que ça serait un pays qui me changerait complètement de climat, genre un pays du nord de l'Europe ou un truc comme ça. Un endroit avec plein de neige, pour pouvoir me dire en revenant que j'ai survécu même à tout ça. »

Il rit de nouveau, piquant dans son assiette pour manger. La salade était bonne, mais elle était peut-être rendue meilleure par la qualité de la conversation et de sa convive.

 « Mais même là... difficile de me décider. Ce qui est sûr, c'est que je n'aimerais pas faire le voyage seul. J'ai prévu d'adopter un chien, d'ailleurs, ou deux. J'ai toujours adoré ces animaux, et il m'en faut. »

Il l'observa. Si elle aimait aussi les chiens, c'était parfait, sinon, tant pis, tout était affaire de concessions.

 « Et toi ? Après tous tes voyages, quel est ton souvenir le plus beau ? L'endroit où tu retournerais volontiers ? Et où n'es-tu pas encore allée et que tu dois absolument voir ? »

Il était curieux de voir comment une passionnée de voyages comme elle pouvait répondre. En apprendre plus sur ses passions l'aiderait certainement à se faire une bonne idée du genre de personnes qu'elle était... même s'il se découvrait était déjà parfait.

Emilia aimait vraiment la tournure que prenait cette soirée, elle voyait bien que Caleb était beaucoup moins stressé qu'en début de soirée et elle appréciait fortement le découvrir un peu plus. Sa curiosité prenait donc le dessus lui demandant son rêve de voyage, là où il aimerait aller. "L'Islande serait donc une destination parfaite pour ce que tu souhaites, j'y suis jamais allée mais j'aimerai beaucoup un jour pouvoir y aller" Ensemble? Si tout se passe bien pourquoi pas, Emilia aimerait vraiment un garçon qui aime voyager et peu importe la destination, juste de pouvoir découvrir le monde qui nous entoure. "Les chiens il n'y a clairement pas mieux comme compagnie et pas plus fidèle, j'aimerai beaucoup en avoir un aussi, mais dans mon appartement et vu le temps que je passe à l'hôpital j'évite d'en adopter un" Emilia adore les animaux et surtout les chiens et elle ne voudrait pas en faire un malheureux. "J'ai déjà eu la chance de visiter pas mal l'Europe, et un peu l'Amérique du Sud. J'ai adoré le Pérou, vraiment une culture hyper intéressante la bas, j'aimerai en découvrir encore plus sur ce pays, mais d'un côté il y a tellement de pays avec des cultures des façons de vivre différents partout dans le monde..." Ou est-ce qu'elle n'est pas encore allée et qu'elle doit absolument voir. C'était vraiment une très bonne question, partout, elle était curieuse de tout. "Là actuellement j'aimerai beaucoup en découvrir un peu plus sur la culture asiatique, donc peut-être l'Inde ou la Thaïlande." Mais après tout, Émilia si elle le pouvait, elle partirai à la découverte du monde entier, mais l'argent était souvent ce qui pouvait lui faire défaut. "Mais encore me faut-il plusieurs jours de repos pour que je puisse y partir, vivement que j'ai des vacances" Elle rit légèrement, n'étant arrivée dans cet hôpital qu'en mai, elle n'aura pas de vacances avant le mois d'octobre. Donc elle verra si elle part quelques jours ou restera en ville.

Quelques images défilèrent dans l'esprit de Caleb. Il essaya de s'imaginer sur les paysages d'Islande, d'Inde, d'Amérique du Sud, dans une ville d'Europe en compagnie d'Emilia. Farfelues, idéalisées, mais ces images lui faisaient du bien. Il sentait que quelque chose se passait, qu'il y avait un intérêt commun et mutuel qui se créait, et il appréciait ce sentiment. Il n'était plus un ado découvrant l'amour et la sexualité, mais il découvrait une nouvelle façon d'aimer quelqu'un.

De l'aborder, d'apprendre à connaître cette personne, d'apprendre à vouloir partager et passer du temps avec elle. Et si l'Italienne était cette personne... il en serait plus que ravi. Elle aimait beaucoup de choses qu'il aimait aussi.

 « C'est sûr que les chiens, ça demande beaucoup de temps et d'investissement. Quand on est seul, et qu'on travaille autant que toi, ça peut être compliqué. Mais je suis sûr que tu trouveras un moyen. »

Il croisa encore son regard, pour la millième fois de la soirée. Il avait envie de lui dire qu'il pouvait très bien être cette deuxième personne dont elle avait besoin, mais encore une fois, ça aurait été plus que déplacé. Il remarqua également une de ses mains, posées sur la table... et se demanda s'il devait essayer de la toucher, de la prendre. Ce serait un premier signe, même plus, un contact fort. Mais... nan, il n'osait pas trop.

 « En tout cas, je sens que tu as vraiment la passion du voyage et de la découverte d'endroits et de gens. Ça se voit dans ton regard, tu as une telle flamme dans les yeux quand tu en parles ! C'est beau, honnêtement, et je trouve ça tellement incroyable. J'espère qu'un jour tu me montreras des photos ! »

Ça, oui, il pouvait le faire. C'était léger, simple, et ça montrait qu'il voulait quand même s'engager, qu'il n'avait pas peur de se projeter dans l'inconnu et qu'il n'était pas là juste pour ce soir. Ils n'avaient jamais abordé concrètement le sujet, de toute manière, mais Caleb se doutait bien qu'il y avait là quelque chose. Qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes pour ça.

 « Si ça peut te rassurer, je t'épargnerai les photos de sport, ou les clichés les plus célèbres de moi. Je ne les aime pas beaucoup, pas plus que mes trophées, qui sont tous dans des cartons encore mal rangés. »

Emilia est du genre à souvent s'emballer quand un garçon lui plaît et que cela semble réciproque comme c'était le cas actuellement pour Caleb. A en voir ses regards, sa façon de lui sourire, Emilia sentait qu'elle ne le laissait pas indifférente et c'était pareil pour elle. Clairement Caleb pour le moment semblait avoir les qualités requises pour correspondre à l'italienne. "Oui j'aurai un jour un chien ou plusieurs mais je sais que là actuellement dans le contexte actuel des choses je ne peux pas me permettre d'en avoir un" Le contexte d'être célibataire dans un appartement et en passant parfois plus de temps au travail que chez soit. Elle aime énormément son métier, mais elle sait que c'est une contrainte pour beaucoup de chose, parfois elle loupe des soirées, des anniversaires parce qu'elle est prise par son travail. La personne qui partagera la vie d'Emilia devra savoir faire des sacrifices vis à vis de l'emploi du temps de la belle italienne. "Avec plaisir je te montrerai des photos, peut-être quand tu me raccompagneras chez moi tout a l'heure ? On verra si tu es sages" Elle rit légèrement tout en disant ça, montrant clairement qu'elle passait vraiment un bon moment avec lui et qu'il serait dommage que la soirée se termine tôt. Oui elle s'emballait peut-être déjà, peut-être que lui ne voudrait pas rester boire un dernier verre chez elle, mais au moins elle espérait que le message était passé. "Eh si t'es connu tu sais que je peux taper ton nom dans Google et trouver un tas de photos si je le veux." Emilia riait en disant ça, le laissant sur un doute a savoir si elle était capable de le faire ou non. "Je suis sur que je pourrai découvrir un tas de choses secrètes sur toi en plus" Elle fait mine alors de réfléchir mais il pouvait se rassurer, elle n'irait pas faire ça, elle voulait continuer de découvrir le Caleb qu'elle avait devant elle, et non pas Caleb le rugbyman célèbre.

Avec un sourire aux lèvres, Caleb reprit une bouchée de sa salade, dont la quantité diminuait petit à petit. Le ton de la conversation suggérait clairement qu'ils avaient tous les deux de poursuivre la soirée au-delà du repas, et c'était parfait. Emilia, loin d'être timide, ne semblait pas du coup découragée par l'idée de provoquer un peu le rugbyman, de le pousser un peu dans ses retranchements de gentleman. Il garda toutefois tout cela pour un coin de son esprit, car il était malavisé d'imaginer d'autres choses pour le moment.

 « Je suis sûr... enfin, non, je suis presque sûr, que si tu tapes mon nom sur Google, le premier truc que tu vas trouver c'est la page de mon ancien club, avec l'espèce de monument en ligne qu'ils ont fait. Je crois que ça a été un des moments où j'ai le plus réalisé à quel point la célébrité me pesait. Voir ma tronche sur ce site, tel un... dieu... c'était malaisant. Et quand je vois certains commentaires, parfois, sur les réseaux sociaux, concernant des gars contre qui j'ai joué, ou avec qui j'ai joué, bah ça me fait mal. »

Il était soudainement pris d'une envie de se confier sur ça.

 « J'avais toujours voulu être connu pour mon talent. Mais en réalité, j'étais connu pour ça, mais aussi pour mon simple nom, qui finissait par résonner partout, pour mon visage, qui était connu partout, qui attisait l'envie et la jalousie, pour mes mots, qui étaient toujours épluchés avec soin pour les tourner contre moi, et pour toute cette pression qu'on m'imposait. J'ai ressenti un tel soulagement en quittant tout ça... je crois que c'est aussi pour ça que j'ai changé de numéro sans rien dire à personne. Ça m'a fait perdre des amis, mais je sais que les vrais sauront me retrouver. »

Il eut une moue de dégoût, presque. Nullement tournée vers Emilia, bien sur.

 « C'est pour ça, quand, ce soir, je me retrouve à être assis ici, avec toi, qui est si... si humble, si rayonnante, si toi-même, ça me fait un bien incroyable. J'ai l'impression de ne pas avoir parlé avec quelqu'un d'aussi réel depuis longtemps. Donc merci à toi, Emilia, tu es superbe, tu es belle, et tu partages avec moi une super soirée. »

Sa main était toujours là. La sienne, pas si loin. La tentation était là.

Emilia ne s'attendait pas qu'en plaisantant sur une recherche Google que Caleb lui dévoile autant de chose sur lui directement sans qu'elle ne lui demande. Elle appréciait fortement qu'il lui avoue toutes ses choses, il est vrai qu'elle préfère en savoir plus sur lui directement de sa bouche et non pas grâce à des tabloïds sur internet. Elle n'a jamais été une grande fan de toute façon de tout ce qui est presse people, si ça avait été le cas elle aurait probablement su qui il était déjà. Elle l'écoutait avec attention se confier à elle, jamais elle n'aurait pu penser que l'on pouvait autant souffrir à cause de la célébrité, de la popularité. Elle n'était encore plus admirative de son parcours, de son choix de tout couper avec sa vie d'avant. Alors quand il la remercie, d'instinct elle pose sa main sur la sienne avec un grand sourire son regard dans le sien. "Merci à toi Caleb, ça me touche énormément que tu te confie autant à moi sur ce sujet!" C'était le cas, il lui avait fait assez confiance pour se confier à elle et elle appréciait énormément qu'il ait fait ceci. "Je ne vois pas l'intérêt de te traiter différemment juste parce que tu es célèbre, t'es un humain avant tout comme n'importe qui avec tes qualités et tes défauts et j'apprécie énormément tout ce que je découvre de toi jusqu'à maintenant." Sa main était toujours posé sur la sienne en disant ça, ce contact si simple mais pourtant plein de sens.

Le contact était électrisant, chaud et doux. Les doigts d'Emilia effleuraient les siens, leurs paumes se mêlaient, et rapidement, Caleb ne voulut plus la lâcher. Il joua quelques instants avec, d'un air distrait, mettant de l'ordre dans ses pensées. La belle prenait, une fois de plus, les devants par rapport à lui. Lui qui aurait du être à l'aise, posé calmement, il se sentait redevenir un peu fébrile. Il ne savait pas vraiment comment traiter tout ça.

Mais il savait une chose : lâcher la main de la jeune femme était hors de question.

 « Je l'ai déjà dit, mais oui, moi aussi j'aime tout ce que je découvre ce soir. Je m'attendais pas à passer un moment aussi... aussi simple, aussi agréable, aussi décontracté. Ça faisait longtemps que j'en avais envie, et je ne regrette pas du tout d'avoir tenté l'aventure. »

Il serra doucement la main d'Emilia dans la sienne, leurs doigts enlacés. Il appréciait le contact doux, tel de la soie, de leurs peaux entremêlées. Il en arriva presque, en regardant la jeune femme dans les yeux, à se demander si toute sa peau était aussi douce, à tous les endroits.

Mais cette pensée était différente, et il l'écarta. Elle n'avait pas sa place.

 « Mais assez parlé de ma notoriété. Si on continue, je vais finir par révéler quels sont les faits les plus sordides qui sont vrais à mon sujet. Et j'aimerais garder un peu de suspens pour un autre moment, pour une autre occasion de te voir. Ça me fera une bonne excuse de revoir ton magnifique visage. »

Un compliment glissé là, ce n'était pas de trop. Mais il ne fallait pas qu'il se montre plus insistant. Son assiette était par ailleurs vide, désormais, et il essaya de faire signe à un serveur pour commander des desserts, de sa main libre. L'autre n'avait, évidemment, pas lâché celle d'Emilia, et le pouce caressait même distraitement le dos de sa main.

 « Je t'avoue également que j'ai... tellement de questions, que j'aimerais te poser. Je ne sais même pas par quoi commencer. Mais si tu as d'autres questions sur moi, hésite pas non plus ! Je te promets d'être toujours honnête. »

Et avec une femme comme ça, il n'était pas question de jouer au con. Elle était parfaite. Parfaite pour lui. Et il voulait passer le reste de la soirée rien qu'avec elle. La nuit aussi, s'il le fallait. La semaine. L'année. La vie, peut-être, même.

La blonde ne s'attendait pas que ce simple contact de la main sur celle de Caleb soit aussi naturelle pour elle. Elle aimait cette sensation et pour l'instant ne pensait a rien d'autre que de profiter de l'instant. "Bah on ne peut pas regretter de passer une soirée avec moi, je te le comprends je suis géniale" Emilia riait en disant ça, elle le dit souvent que ce soit a son frère ou a ses proches qu'elle est géniale, se vente énormément mais dans le fond elle n'est pas aussi sûre d'elle. Disons que sa dernière histoire l'a plutôt rabaissé comme une moins que rien, donc bien qu'elle le dise, ses pensées sont tout opposées. Et comme a chaque compliment qu'elle pouvait recevoir, l'italienne ne pouvait s'empêcher de rougir discrètement, un peu mal à l'aise, plus habituée à recevoir ce genre d'attention. "Mais j'espère bien que tu m'en diras plus la prochaine fois sur toi. Mieux comprendre ce qui t'a amené à être la personne que tu es." Alors qu'elle avala la dernière frite présente dans l'assiette elle voit le serveur arrivé leur apporter le menu des desserts ainsi que leurs assiettes vides "Mais n'hésite pas à me demander quoi que ce soit, je me ferai un plaisir de t'y répondre!" Tant que les questions ne sont pas trop privées, elle ne voulait pas encore rentrer dans certains détails de sa vie privée passé qui l'a faisait encore dans fond souffrir sur certains points. "Par hasard, si tu n'avais pas réussi à être pro dans le rugby, qu'est-ce que tu aurais aimé faire de ta vie ?" Elle espérait dans le fond qu'il ne lui retourne pas la question parce qu'en vérité, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle aurait pu faire d'autre en dehors de la médecine. Tout en gardant sa main dans celle de Caleb, Emilia commençait à scruter la carte des desserts, pensant à se prendre une glace.

 « Je pense que je vais prendre un... ouais, allez. Une gaufre au chocolat pour dessert. Un peu de gras, ça me changera d'une dizaine d'années de privation. Et toi ? »

Main dans la main, le rencard était conclu ? Pas vraiment. Mais c'était déjà bien engagé, car ils ne se quittaient plus. Leurs regards se mêlaient si souvent au fil de la soirée que, alors que le soleil déclinait et ne brillait plus beaucoup, Caleb aurait pu retrouver sans peine sa belle dans l'obscurité. Il se sentait si bien en sa compagnie, il s'apercevait à quel point un contact rassurant, affectueux, intime, lui avait manqué. Là, aujourd'hui, il n'y avait aucune pression autour de lui.

 « Et encore une fois, je ne saurais te dire. J'ai toujours aimé faire du sport, donc ça se trouve, j'aurais essayé un autre domaine de sport. Peut-être dans le domaine plus des entraînements etc ? Ou alors, vu que j'ai toujours aimé les trucs manuels, peut-être que j'aurais été employé du bâtiment ou un truc comme ça. Garagiste ça me paraît pas mal, aussi, même si ça demande des qualifications quand même très précises. Ou alors j'aurais fini employé dans une petite boutique, à vendre des services Internet à des gens comme toi et moi. »

Il riait un peu, trouvant l'idée amusante.

 « Avoir de l'argent ne doit pas m'empêcher de me considérer comme quelqu'un de normal. Certes, je peux m'assurer une vie tranquille et aisée, mais... ce n'est pas une solution qui remplace la réalité. Je veux dire... je ne veux pas que si quelque chose se crée, cet argent serve à nos dépends. Tu as l'air d'être, tout comme moi, quelqu'un qui sait faire la part des choses entre la richesse et le bonheur. »

Il pensait savoir d'avance quelle serait sa réaction. Il avait assez peu de chances de se tromper, Emilia était quelqu'un de bien. Et c'était ce qui lui plaisait autant chez elle. Il savait qu'une femme comme ça, en plus d'être belle et désirable, avait le caractère et l'esprit qui la rendait si parfaite à ses yeux.

 « T'aimes faire quoi, ici à Bowen, quand tu as du temps libre, sinon ? Que je sache dans quels coins tu pourrais m'emmener me perdre, ce soir. »

"On a qu'une vie" rit-elle en l'entendant parler d'une bonne gaufre au chocolat. "Moi je vais prendre une glace passion café avec un supplément chantilly" Tant qu'à se faire plaisir, Emilia y va à fond. Elle aurait pu prendre une troisième boule mais elle ne pense pas avoir assez de place pour tout manger. Elle avait décidé de lui poser une question pour essayer de mieux le cerner, savoir si vraiment c'était un sportif dans l'âme comme elle est une passionnée de la médecine et il semblerait que ce soit le cas en vu de sa réponse. "Ouais donc c'est comme moi pour la médecine, c'est vague ce que tu aurais fait de ta vie en dehors de ça." Elle lui sourit tout en continuant de jouer avec sa main qu'elle gardait précieusement dans sa main un peu comme si elle avait peur de rompre ce lien. Elle ne savait pas où tout ça allait les mener, mais elle essayait d'appliquer ce que son frère lui disait souvent, qu'il fallait qu'elle arrête de réfléchir et profite de l'instant présent. "De ce que j'ai vu jusque maintenant l'argent ne semble pas t'avoir monté à la tête, j'ai la sensation que tu ais réussi à garder les pieds sur terre." Il aurait pu être quelqu'un de vaniteux comme un tas de gens célèbre, mais elle n'a pas ressenti ça depuis le début de leurs échanges. "Alors j'ai pas eu beaucoup de temps libre mais en général j'aime me promener sur le bord de la plage, ou dans le parc, enfin je profite énormément de la nature en vrai. Je vis au centre ville alors quand je peux m'en échapper je le fais et vite"

Un nouveau point commun entre eux. Caleb aussi aimait la nature, et en profiter. Il avait grandi dans une maison de campagne, avant d'être enfermé dans les grandes villes et de, au final, ne plus voir que de l'acier et du béton tout autour de lui. Il se rappelait de Sydney, qui avait des coins magnifiques, mais c'était un peu le propre de leur pays. Les paysages pouvaient être beaux... mais l'essentiel du tourisme était plus plage. Et aussi parce qu'ici, la nature avait un côté sauvage bien plus prononcé qu'ailleurs.

 « J'adore ça aussi. La plage, que ce soit en journée ou de nuit, le parc a l'air sympa. J'aime également la marche en pleine nature. Là où je suis né, il y avait des forêts, un peu de montagne, et c'était toujours plaisant d'aller s'y balader. Ça ne t'étonnera sûrement pas, mais je suis un grand marcheur et coureur. Je pense clairement que je vais garder cette habitude, de courir le matin, pour me maintenir en forme. »

Il fit semblant de s'examiner un peu, avec un sourire amusé.

 « Sinon, tu vas finir par me confondre avec un éléphant. »

Et c'était la dernière chose qu'il souhaitait.

Leurs desserts arrivèrent enfin, et malheureusement, s'il était possible pour Emilia de manger sa glace d'une seule main sans trop de problèmes, il fut bien plus difficile pour Caleb se manger sa gaufre sans en mettre partout ou la lâcher. Il essaya quand même, n'ayant pas envie de lâcher la main de la blonde, mais ne parvint qu'à se ridiculiser en se mettant du chocolat partout autour de la bouche.

Il s'en rendit compte, et posa son dessert pour attraper une serviette.

 « Désolé... je suis pas du tout propre, là. Je sais me tenir en public, d'ordinaire. »

"Et tu viens d'où au fait ?" Car il lui parle de là où il venait il y avait aussi pas mal de nature, donc ce n'était pas un homme de la ville et ça la rassurait pas mal. "Alors tu ne m'en voudras pas mais je te laisserai courir tout seul, moi et le sport on fait deux. Oui je sais difficile à croire en voyant mon corps d'athlète" Elle rigole en disant ça, mais oui c'est souvent difficile à croire en la voyant qu'elle ne pratiquait que peu de sport. Il faut dire qu'avec son boulot elle n'avait pas forcément le temps et elle courait déjà partout sur place en général. "Je te rassure tu as encore de la marge avant de te transformer en éléphant" Elle riait avant d'attraper sa cuillère pour manger sa glace que le serveur venait d'apporter, et Caleb semblait dans la même envie qu'elle a ne pas la lâcher puisqu'il s'en met partout en voulant manger d'une seule main sa gaufre ce qui a tendance a la faire rire de bon coeur. Emilia lui rend sa main quand il s'essuie "Ne t'inquiètes pas, ça me dérange pas. Je préfère ça plutôt qu'un mec qui se prends trop au sérieux" Emilia attaque alors sa glace se régalant des parfums qu'elle avait pris. Plus la soirée passée, et plus elle avait envie qu'elle se prolonge, peut être par peur de ce qui pourrait se passer une fois qu'ils se seront quittés. "T'as pu visiter quelques endroits ici quand même depuis que tu es arrivé ou pas du tout ?"