samuel † infect me with your love, fill me with your poison /with Sunny

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« Je sais que tu feras au mieux, j’ai confiance…ne me déçois pas… » Non, il ne fallait pas qu’il me déçoit, moi qui avait beaucoup de mal à donner ma confiance. Etrangement, j’aurais tout donné à Sam, comme ça, sans attendre rien en retour. C’était exactement ce qu’il s’était passé cette nuit de juillet 2004. Je m’étais donnée à lui sans rien en retour, pas même un numéro de téléphone, pas même une promesse d’avenir. Rien. Un coup de foudre, total et jamais avoué jusqu’à aujourd’hui. Je marchais lentement, cherchant par où commencer mon récit. « Il est né le 20 février 2005. Un bébé qui a mit beaucoup de temps à venir. Je t’ai maudit ce jour là, crois moi. J’ai passé 10 heures en salle de travail, Daeron mesurait 52cm et il pesait plus de 4kg. Mais lorsque j’ai vu son petit minois, j’ai tout oublié. Il ne pleurait presque pas, sauf lorsqu’il avait mal, il a fait ses nuits très rapidement. Je ne l’entendais jamais. Au début, on était dans un foyer pour jeunes mères célibataires et puis j’ai trouvé un petit appartement avec des aides, j’ai élevé Daeron jusqu’à ses 3 ans, après il a été à l’école et j’ai trouvé un boulot. Il a eut sa première dent à 11 mois et il a marché à 9. Son premier mot a été Dada. C’était son doudou. Il est très intelligent et il faut faire attention car comprend très bien les choses, comme tu as pu le voir…sinon…je ne sais pas…que veux tu savoir ? »

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Il adorait écouter Sunniva parler de la vie de son fils, de leur fils, et il voulait tellement savoir plus, c’était quelque chose qu’il désirait réellement. « Il est comment, dans la vie de tous les jours ? Il aime quoi ? Ses goûts, même en matière de nourriture ? » Il se disait qu’il devait être aussi sincère avec Sunniva sur son passé, pour qu’elle comprenne que jamais elle ne pourrait faire de mal à son fils, quoi qu’il arrive. Même si c’était un passé difficile, il n’en avait jamais parlé à la jeune femme donc il prit son courage à deux mains. « Si je dois faire un jour parti de sa vie, je veux que tu saches tout de moi. » Il frôla du bout des doigts la main de Sunniva, et sans s’en rendre compte, il entrelaçait ses doigts aux siens. Il caressa de son pouce l’intérieur de sa main, comme s’il l’avait toujours fait, et il prit sa respiration. « Tu n’as jamais connu mon premier prénom ? Je ne m’appelle pas Samuel, mais Lucifer. Mon père pensait que j’étais le Diable. » Il se mit à rire nerveusement car c’était une brave connerie. Et Daeron accourut vers eux pour leur donner un gros coquillage. Et il repartit en courant. C’était adorable comment il était. Il était comme lui, sauf que lui avait la capacité de sortir, de bouger, de sortir, alors que Sam n’avait pas eu cette chance.

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Je voyais bien l’intérêt de Sam pour Daeron et cela ma faisait du bien, je me sentais soulagée qu’il prenne aussi bien cette nouvelle, même si je me doutais que le pire serait ce soir, lorsqu’il serait dans son lit. Sauf, si bien sur, il n’était pas seul. Je chassais bien vite cette idée de ma tête, ne voulant pas penser à elle et lui. « Et bien… » Je regardais mon petit homme près de l’eau. « Il est sensible, c’est un véritable aimant à sentiment. Il est à l’écoute, mais il a aussi son caractère. Il est parfois aussi assez hyperactif, dès qu’il y a un rayon de soleil, il faut qu’on sorte dehors. Il aime la musique et a testé le solfège, mais je pense que cela l'a dégoûté, parce que ce qu’il voulait c’était jouer d’un instrument, pas apprendre des notes. Il adore les glaces, les cheesburgers et les petits pois. Il adore les travaux manuels à l’école, mais n’est pas fort en maths. Il a eut deux amoureuses, dont l’une ici à Bowen, je ne sais pas s’ils sont toujours ‘ensemble’, il ne veut rien me dire. Pour le reste, peut-être que je te laisserais voir avec lui… » Après ce que j’avais dis, je sentis une tension de nouveau provenant de lui et je touchais délicatement sa main, alors qu’il fit de même. Ses doigts se lièrent aux miens, provoquant une forte accélération de mes pulsions cardiaques. Je fronçais les yeux à ce qu’il me dit, sentant que c’était encore très présent en lui, Callie ne m’avait jamais dit cela sur lui, sans doute le cachait il bien. Daeron vint vers nous et je le remerciais de son présent, lui caressant la tête avant de le voir disparaître de nouveau. « Le Diable ? J’ai peur de ce que tu vas me dire, mais je t’écoute. »

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Il avait des étoiles à la place des yeux quand il apprenait la vie de son fils. Et bizarrement, il avait quelques points communs avec lui, comme les petits pois, ou le fait qu’il avait toujours voulu jouer d’un instrument sans apprendre le solfège. Ce genre de détail était ce qui avait son importance pour la construction d’une relation future. Il sentait au plus profond de lui qu’il pourrait rendre heureux Daeron, qu’il pourrait toujours compter sur son père. Il allait devoir s’habituer à le voir, car il allait vouloir faire partie de tout ce qu’il était. « On dirait moi à son âge, j’étais juste pareil. J’aime le même genre de chose, mais version adulte. » Il serrait la main de Sunniva sans s’en rendre compte, et il marchait toujours le long de la plage. Le vent se levait légèrement, mais ce n’était pas dérangeant car il était chaud, et qu’il permettait de prendre un peu l’air. « C’est compliqué, ce n’est pas vraiment l’endroit pour en parler, mais disons que j’ai eu une enfance… de torture. » Il haussait les épaules comme pour lui signifier que c’était le passé, mais bon, cette sensation était toujours présente à ses côtés, et chaque jour de sa vie. Il passait sa langue entre ses lèvres, et il regardait Daeron. « Tu penses qu’il va pouvoir m’accepter ? »

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Mon cœur se retourna complètement lorsqu’il m’avoua avec été…torturé. Comment pouvait-on faire cela à un enfant ? Etant mère, c’était une chose que je ne pouvais pas concevoir. Non, je ne pouvais pas. Je sentis sa main se faire plus pressante sur la mienne et je baissais le regard pour observer ce simple contact entre nous. Puis, il préféra visiblement changer de sujet je ne pouvais pas le forcer à me dire ce qu’il avait en lui, il le ferait lorsqu’il se sentirait près je ne le connaissais pas suffisamment pour arriver à le cerner. J’avais la tête toujours en bas, lorsque je sentis son regard puis son doigt sous mon menton pour me faire remonter le regard vers lui. « Je sais qu’il a toujours voulu un père…Il m’en a toujours parlé…Alors crois moi, il t’acceptera. Ce qui sera plus dur, ce sera de prendre ton rôle de père, d’accepter ton autorité. Ce n’est pas comme s’il t’avait toujours connu. » Comment se sentir coupable en quelques mots, par Sunniva Edgerton. Je fis une petite moue triste avant de soulever la main que Sam tenait toujours. J’embrassais sa main dans la mienne avant de la poser contre ma joue, juste ça, j’avais juste besoin de ce contact sur ma peau. Il m’attira doucement contre lui, il était si grand et moi si petite, mais je me sentais bien tout contre lui, entre ses bras qui m’entouraient maintenant. • MAMMMMAAANNN ! J’ai trouvé un crabe !!!! • Je me reculais de Sam, le regardant avec une excuse muette sur le visage, et je courus vers mon fils pour observer accroupi le petit animal. Je me mis à chahuter avec Daeron et cela se finit en course sur la plage, je l’attrapais et je le mis au sol, le chatouillant pour qu’il capitule. Puis, sans que je ne lui demande, Daeron alla vers Sam et lui prit la main. L’attirant avec lui, contre moi. « Ahhhh nnoonnnn….Avec lui ce n’est pas du jeu !!! Ahhhhhh !!! »Je courus dans l’autre sens, mais contre Sam, je n’avais aucune chance de m’en sortir.

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Elle n’avait pas vraiment idée de ce que j’avais vécu, seul Steeve et Callie étaient au courant de la situation actuelle, mais bon, il n’aimait pas spécialement étalé sa vie au premier venu, même si Sunniva était une exception qui confirmait la règle. Il passa sa langue entre ses lèvres, et il secouait la tête, puis il écoutait Sunny parlait de l’envie de Daeron d’avoir un père. « Je vais tout faire pour qu’il m’accepte. Après… c’est à toi aussi de savoir si tu acceptes que je sois son père… » Ce qu’il voulait dire, c’était de savoir si elle était d’accord, pas au début, mais plus tard, qu’il soit aussi une forme d’autorité pour lui. Mais même. Ca allait être difficile de prendre ce rôle comme tel car c’était quelque chose de nouveau. Samuel allait être un père. C’était le début d’une nouvelle aventure qui allait durer au-delà de la mort. Il regardait la mère et son fils jouer, et il trouvait cette situation adorable. On aurait dit une vraie petite famille. Il sourit, en penchant légèrement la tête et quand Daeron s’approcha de Samuel pour avoir sa protection, et Sammy fut surpris de ce soudain… rapprochement. C’était peut-être le moment de commencer à se connaitre. Il prit le gamin sur ses épaules, et il lui attrapa les jambes, il se mit à trottiner sans aller trop vite, mais il poursuivit sa course pour rattraper Sunny. « Dis moi, petit, tu veux qu’on jette maman à l’eau ? » Et il continuait à poursuivre la mère juste en face de lui, en riant comme un père avec son fils.

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J’entendais Daeron rire et ce tableau était touchant. Voir Sam et mon fils l’un avec l’autre, ça me sautais aux yeux combien ils étaient semblables. Je m’arrêtais à un moment, alors que Sam venait vers moi et que Daeron lui disait qu’il fallait me jeter à l’eau. « Vous êtes fous, vous voulez que je sois malade ? Ok…On va faire une trêve ! Je demande une trêve ! Drapeau blanc tout ce que vous voulez, tant que vous me donnez une pause. » Sam leva la tête vers Daeron et mon petit bout acquiesça de la tête. Parfait, cela me laisserait le temps d’aller chercher quelque chose à la voiture. Je m’éloignais donc, laissant Daeron et Sam seuls, une bonne chose, même si c’était dur pour moi. Et si Daeron aimait plus Sam que moi, qu’il ne m’aimait plus autant que maintenant. Oui, j’avais peur de ça, c’était stupide mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je pris mon téléphone et j’appelais Callie pour lui dire comment c’était passé la rencontre avec Sam et surtout pour lui dire qu’elle n’avait plus à lui cacher la vérité. Assise dans le coffre de ma voiture tous terrains, je laissais un peu de temps à Sam de discuter.
Dearon s’était assis sur le sable après que Sam l’ait déposé. Il jouait avec les grains entre ses petites jambes. • Sam ? Tu m’aimais pas, ou tu n’aimais pas ma maman pour ne pas vivre avec nous ? •

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Il continuait à poursuivre Sunniva, quand il réussit à l’attraper, et Daeron posa les mains sur la tête de sa maman. Il se mit à rire légèrement, et Samuel fit descendre le petit de sa tête quand Sunny demanda une pause. « Quoi ? T’as peur de nous ? » Il riait, ça l’amusait pas mal de voir que Sunny avait peur qu’elle soit à l’eau. Daeron s’en jouait aussi pas mal, et elle décida de partir pour aller chercher quelque chose. Samuel s’accroupit pour pouvoir discuter avec le petit garçon, qui était son portrait craché. Il se posa sur le sable, en arrosant les pieds de Daeron avec ce sable en question. Il lui posa une question, et on voyait que dans son regard, cette question le tracassait pas mal. Il avait manqué d’un père durant toute son enfance, et c’était terminé. Car aujourd’hui, Samuel allait assumer, et effacer ce voile de tristesse qui coulait sur ce visage si enfantin, pur, innocent. Il était tellement magnifique. Il creusait un trou dans le sable avec l’aide du fils de Sunniva, car actuellement, à l’heure précise, il avait du mal à l’appeler « Son fils. » Sa question était tellement mignonne, tellement prise de tristesse… C’était Sunniva qui ne l’avait pas prévenu, mais jamais il n’aurait pu lui rejeter la faute. Elle devait être perdue à ce moment là, alors il lui parla, comme s’il parlait à un copain. « Tu sais… ta maman je l’ai aimé le temps d’une nuit. Je l’ai aimé très très fort, mais ça n’a pas duré. Si j’avais su que tu étais là, je t’aurais cherché, et je t’aurais aimé fort fort aussi… Mais ta maman avait eu peur de me le dire parce qu’elle ne voulait pas que je parte et que je te laisse tomber. Mais maintenant, je suis là. Tu veux bien de moi comme papa ? » Il passait une main sur la joue du jeune garçon, et il finit de creuser jusqu’à trouver de l’eau au fond du trou.

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• Vous étiez trop jeunes ? Mamie m’a dit que maman était trop jeune pour avoir un bébé, c’est pour ça qu’elle est partie à Sydney• Dearon avait dit ça en tout innocence, il avait entendu sa grand-mère le dire et il avait fait ses propres conclusions. • Les autres copains à l’école, il me disait toujours que j’avais pas de papa, parce que je ne le méritais pas, je l’ai jamais dit à Maman, parce que je sais qu’elle aurait été triste. La nuit parfois…elle pleure, elle croit que je ne l’entends pas, mais je l’entends. Je ne veux pas que maman, pleure à cause de toi…Promets moi que tu lui feras pas de mal ? Je sais plein de choses…parce que j’écoute…les grands savent pas parfois que ce n’est parce qu’on regarde la télé qu’on n’entend pas ce que les adultes disent. Elle a parlé de toi, l’autre fois, avec Callie. Alors, je savais que c’était toi qu’on venait voir…Et je m’étais promis de te détester…mais…tu fais sourire maman…et puis lorsqu’elle pense à toi, je le sais…Elle se passe toujours la main sur la bouche et elle sourit. Alors…si tu es gentil avec elle, moi, j’aimerais bien que tu restes avec nous. Je ne veux plus qu’on pense que j’ai pas de papa, et puis, en plus, j’ai un papa super grand et fort, alors, les autres ils ne m’embêteront plus à la récréation.• Je décidais qu’il était temps de revenir vers les deux hommes qui étaient dans ma vie, je vis au loin, Sam et Dearon assis dans la même position et je compris une chose importante, que j’avais fais un choix difficile mais nécessaire pour mon fils. « Alors vous voulez boire quelque chose ? J’ai du coca et de l’eau pour les plus téméraires ! » Je m’assis en tailleur derrière eux, les forçant à se retourner vers moi. « Je peux repartir, si je dérange ?... »

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Ce que ce petit lui avait dit le fit se remuer un peu. Le petit s’en prenait plein la tête à son âge car Samuel n’avait pas été présent. C’était à cause de son incapacité à assumer ses responsabilités, à l’époque. Et peut-être qu’à l’époque, il aurait eu plus de mal. Il aurait assumé, mais il aurait eu du mal à se mettre dans la peau d’un père car il venait à peine de sortir des griffes du sien. Il fit une longue tranchée jusqu’à la mer pour que l’eau vienne s’infiltrer avec l’aide de Daeron, pendant que Daeron lui racontait son histoire. Il parlait comme un grand, et c’était presque normal, à devoir assumer le rôle de l’homme dans la famille réduite que les Edgerton étaient. Il passait sa langue le long de sa lèvre inférieure, et il répondit. « Je te promets que jamais je ne ferais de mal à ta maman. Mais tu sais, je vais te raconter un secret… » Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase, que Sunniva était déjà de retour. Il regardait le petit garçon, et dans un regard, il comprit que cette conversation allait être reportée à plus tard, mais qu’il n’en avait pas terminé. De savoir que son fils était persécuté moralement par ses petits camarades, ça ne lui plaisait vraiment pas du tout. Il allait en parler à Sunny mais plus tard, car là, ils allaient passer un moment juste eux trois, en tête à tête. La situation était idéale. C’était le soir, il n’y avait pas de vent, il faisait chaud, tout était parfait pour leur famille qui n’en était pas vraiment encore une. Il se retourna donc rapidement vers la mère de leur fils, et il sourit, en mettant sa langue entre ses dents. « Je vais faire le fou, je vais prendre… de l’eau ! » Il souriait à pleine dent, car il se moquait légèrement de Sunniva, mais il adorait voir sa tête quand elle boudait une demi-seconde. « Non, ne t’en fais. C’était une conversation entre homme, on la reprendra plus tard. » Il avait un sac qu’il tenait depuis le début, et il en sortit un paquet de bonbons, des nounours en guimauve. Il les adorait, et il ouvrit le paquet pour en donner à Daeron et Sunniva. « Daeron, un nounours ? » Mais Samuel leva quand même les yeux vers Sunniva, pour avoir son accord. Pour l’instant, c’était toujours le fils que de Sunniva, et c’était normal. Son rôle de père, il viendrait petit à petit.

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Je donnais un coup d’épaule à Samuel, lui montrant par ce geste plus qu’affectif que je n’aimais pas qu’on se moque de moi. Bien évidemment tout cela était plus pris sur le ton de la plaisanterie. « Entre hommes rien que ça ? Hum… » Je fis la moue avant de donner un soda à mon fils. Sam fouilla dans son sac et en sortit des nounours à la guimauve, Daeron adorait ça, si je ne l’arrêtais pas, il se mangeait le paquet parfois. Sam m’interrogea du regard et je lui donnais mon consentement muet et je vis les yeux brillants de Daeron. Sam venait de marquer un bon point. J’appréciais ce moment entre mon fils et Samuel. C’était comme un nouveau départ surtout pour Sam, j’imaginais qu’il devait se poser pas mal de questions, mais nous aurions tout le temps d’apprendre à se connaître. Même si cette tension entre Sam et moi était plus que palpable, je décidais de ralentir les choses. Surtout parce que maintenant Daeron était impliqué. Le soleil se couchait tranquillement et pendant que mon fils et son père discutaient en creusant dans le sable, je m’allongeais sur le dos, pour profiter du ciel aux couleurs magnifiques. J’entendais les réflexions de Daeron et je souriais par moment, amusée et attendrie. La soirée passa très vite et même s’il n’y avait pas école demain, il était temps de rentrer. Sam m’aida à me relever et je tapotais mon pantalon pour retirer le sable. Daeron fonça devant jusqu’au parking pendant que moi et Sam, nous étions en arrière, discutant un peu. « Je me sens soulagée pour Daeron. Je me doute que cela ne sera pas si simple pour toi. Je regrette de t’avoir retiré le droit d’être père, mais…j’avais 17 ans…Je me suis retrouvée avec un choix à faire et il aurait été certainement différent à l’âge que j’ai aujourd’hui. Ca ne te rendra pas toutes les années que tu as perdu avec lui, mais…Tiens » Je sortis de mon sac un petit album photo que j’avais fabriqué durant toute la nuit d’avant. N’arrivant pas à dormir parce que je pensais à Sam et sa réaction et…enfin à beaucoup de choses, j’avais décidé de lui créer ce petit album photos. « Ce n’est pas grand-chose, juste des photos de TON fils, de la maternité jusqu’à aujourd’hui. Je ne veux pas te forcer en rien, Sam. Ce n’est pas parce que Daeron est ton fils que tu dois te sentir responsable de quoique ce soit le concernant. Fais le uniquement parce que tu le veux. Par ailleurs…Ta petite amie à beaucoup de chance de t’avoir…Je sais que tu l’aimes, je le vois. Je ne veux pas être celle qui vous séparera. Si tu viens à prendre une décision, ne le fait pas pour moi, fait le pour toi. Je ne peux pas nier que te revoir me trouble, me fait ressentir des choses que je pensais ne plus ressentir, mais…ce n’est peut être que lié à une seule et unique nuit, pas forcément à ce que tu es actuellement. » Je pris sa main dans la mienne et me hissais sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Tendre, délicat et d’une infinie douceur. Mais lorsque je croisais son regard, mon cœur se serra, comme s’il était prisonnier d’un étau qui portait le nom de l’homme en face de moi.

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Daeron était un garçon très intelligent, et il posait beaucoup de question à Samuel qui, parfois, le rendait mal à l’aise, mais le père essayait d’y répondre du mieux qu’il pouvait. Où était-il pendant huit ans, quel était son métier, pourquoi lui et maman ne s’embrassaient pas comme les autres parents… Des questions très indiscrètes mais du haut de ses huit ans, ces questions valaient le coup d’y répondre. « Bah… j’étais ici, à Bowen. J’y ai toujours vécu, donc bon, c’était difficile pour moi de quitter cet endroit, même si ton papa, il n’a pas vécu des choses faciles… » Et c’était totalement vrai. Il était un peu masochiste à rester dans la ville de ses souffrances, mais c’était justement pour ce genre de cause qu’il avait décidé de faire ce métier et de prouver au reste du monde qu’il avait la capacité de protéger sa ville natale. « En fait, je traque les méchants qui tue des gens, ou qui attaque des jeunes femmes. Je les protège et je fais tout pour qu’ils se sentent en sécurité ici. Tu vois les policiers ? Et bien moi, je suis au dessus d’eux. » Il passa sa langue entre ses lèvres en s’amusant à créer un château de sable. « Tiens, creuse ici, mon cœur. » Et avec ses mains, Daeron créa les douves, autour du château, pendant que Samuel créait les tours, en tapotant de mes mains pour les tasser, et que ça soit plutôt pas mal. « Bah... Ca se fait doucement. Peut-être un jour… » Et il ne sut pas quoi dire de plus, car il était légèrement mal à l’aise vis-à-vis de cette question, mais il ne s’étalait pas plus que ça de peur de passer pour un idiot dans la réponse. Puis Sunniva se leva, car il était vrai qu’il se faisait tard, et il se leva aussi. « Ah, notre château est magnifique ! » Il se mit à sourire, et il se dirigea vers la voiture de Sunniva pendant que Daeron s’amusait à faire l’avion et à tourner. C’était plutôt drôle, mais Sunny en profita pour lui parler, pour l’avenir des deux… trois. Elle avait raison dans ce qu’elle disait, et il comprenait parfaitement. La situation était étrange, mais c’était ce qui faisait son charme. Elle avait un instinct maternel, qui était très prononcé, et Samuel adorait la voir dans cet état. Il prit l’album photo que lui tendit Sunniva mais ne l’ouvrit pas pour pouvoir le feuilleter quand l’occasion de ce soir s’en présentera. « Merci, c’est vraiment très gentil de ta part. Je te promets que je ferais tout parce que j’en ai envie et pas parce que je m’en sens forcé. J’ai vraiment envie d’être un bon père. Il faudra que tu m’apprennes deux-trois trucs, voire plus, car je ne m’y connais pas du tout. Je pense aussi que c’est à toi de me dire quand tu veux que j’le voye pour qu’il s’habitude à moi… Je n’ai pas envie que tu penses que j’veux le voler, ou quoi que ce soit. » Il se mit à rire car c’était une idée ridicule, mais on ne sait jamais. « Ce que tu ressens… je sais ce que c’est. On a le temps pour déterminer un nom à ces sentiments. Je pense qu’il faut d’abord se concentrer sur Daeron et après sur… nous. » Il passa sa langue entre ses lèvres, et il sourit quand elle l’embrassa sur la joue. Il prit sa main, et il embrassa la paume de celle-ci. Il s’accroupit vers Daeron et il lui frotta la tête, en l’embrassant sur le front. Ensuite, il leva le regard vers Sunniva, et il s’approcha du petit garçon pour lui dire quelque chose dans l’oreille que Sunniva n’entendit pas. « Quand tu seras dans la voiture avec ta maman, tu lui diras que j’avais très envie de l’embrasser. » Et il dit un peu plus fort. « Fais attention à ta maman ! » Et il se retourna, pour se diriger vers l’Impala.

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Je levais mon bras, accueillant mon fils contre moi, et je regardais un moment Sam s'éloigner avant de caresser la joue de Daeron. "Je t'avais dis que tu avais un papa...J'avais seulement oublié de te dire combien il était génial..." Je vis la chevelure brune de Daeron se relever vers moi et sa main venir chercher la mienne. • Je t'aime maman...• "Moi aussi je t'aime mon ange, viens...on va rentrer, je suis sûre que tu n'as même plus faim." Je fis le tour de la voiture laissant Daeron s'installer derrière et s'attacher. Je le regardais dans le rétro et il me fit un confidence. • J'aime beaucoup Sam. Je le trouve gentil, et je crois qu'il t'aime bien, il a dit qu'il aurait aimé t'embrasser• Je souris un peu gênée avant de tendre mon bras vers Daeron qui s'empressa de mettre ma main à sa joue. •Tu m'aimeras toujours, même s'il vient avec nous, Maman ?• Je soupirais, tournant la tête complètement pour voir ses grands yeux. "Aucun homme ne prendra plus de place que toi, dans mon coeur...Tu es l'homme de ma vie...ça ne changera jamais." •Promis• "Juré !" Après ces quelques confidences, je démarrais ma voiture pour retourner à la maison, heureuse de cette journée, mais étrangement remplie de questions sur mon avenir et celui de mon fils. Sam avait changé quelque chose en moi, je ne me rendais pas compte que cela serait aussi important par la suite.

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