regrets and mistakes, they're memories made (alita)

Venu chercher des livres qui dictent aux autres comment apprendre à devenir de bons parents, Woody était en train de zieuter tous les rayons sur la grossesse, la parentalité, la paternité. Il n'avait pas peur qu'on le voit ici et qu'on devine la grossesse de Charlie, de toute façon, puisque la rumeur était sortie ce matin-même chez les Writers. Woody avait eu un moment de colère, il avait été tellement irrité qu'on se mêle d'une nouvelle aussi intime que ça. Charlie n'en était même pas à deux mois encore, ils avaient leur première échographie la semaine prochaine, et déjà cette annonce si précieuse avait été révélée au grand jour. Charlie avait réussi à calmer Woody, et il avait alors repris le cours normal de sa journée. Il avait prévu se rendre à la bibliothèque depuis un moment, et comme il s'agissait d'un endroit généralement tranquille et silencieux, il se dit que ça lui ferait du bien d'aller errer entre les différentes étagères.

Il ne s'attendait pas à apercevoir, dans une autre section de la bibliothèque, son ancienne voisine Alita. Celle-ci avait été victime de violence conjugale, il n'y avait plus une once de doute là-dessus. Woody s'en était toujours voulu de n'avoir rien fait. Il le savait, au fond de lui-même il le savait que sa voisine était dans une relation toxique et violente. Mais il n'avait jamais osé s'en mêler. Alita avait quitté d'elle-même son ex mais Woody avait toujours gardé un goût amer du dénouement de la chose. Il aurait voulu être là pour elle, lui montrer que chez lui était un lieu sécuritaire lorsqu'elle se sentait en danger chez elle. Le coeur serré, l'hésitation dans ses gestes, Woody redéposa le livre qu'il avait entre les mains et s'avança jusqu'à Alita. « Hm, pardon ? C'est Alita, c'est ça ? Vous étiez mon ancienne voisine, hein ? Je suis Woody. » Ils ne s'étaient jamais beaucoup parlé non plus. Peut-être ignorait-elle même qui il était. Après tout, le trentenaire était pas mal sauvage. S'il connaissait le prénom d'Alita, c'était qu'il avait entendu son ex le crier, dehors. « Je pensais que vous ne viviez plus à Bowen. » C'était la rumeur qui avait circulée dans le voisinage.

Même pas deux semaines dont j'étais revenue à Bowen, que la nouvelle cette rependu. Tout le monde était contant de me revoir à nouveau dans la ville, j'étais chez moi en train de faire le grand ménage. Une fois finis, je pars en direction de la douche. Ça fait tellement de bien une bonne douche chaude. Je me sèche une fois fini et je m'habille d'un body blanc, un pantalon noir taille haute et des talons noirs. Une queue-de-cheval bien haute et voilà j'étais prête.

Aujourd'hui, j'avais décidé d'aller à la bibliothèque, je prends mon sac, mes clefs et mon téléphone avant de quitter mon appartement. Je respire l'air de dehors, je fis un petit sourire en coin. Ça m'a tellement manqué, je marche dans les rues de ma ville avant d'arriver dans mon endroit préféré. Je dis bonjour à la secrétaire, avant d'aller dans les rayons de la bibliothèque. Je cherche quel livre ? Je ne sais pas, je cherche un livre qui allait me tire l'attention. Quand je sens la présence de quelqu'un derrière moi, une voix d'homme. Mon cœur s'accélérait, je me retourne et je vois mon ancien voisin. Je lui affiche mon plus grand sourire.

Bonjour, oui, c'est bien moi. Oui, je me rappelle de vous. Mon ancien voisin.

J'étais tellement contente de le voir, un homme discret, gentil. Bien qu'on ne se parlait que rarement à cause de mon ex-mari, violent est jaloux. Je ne parlais à personne quand j'étais avec lui. Je voyais Woody à chaque fois dont j'allais jeter la poubelle.

Je viens d'arriver y a deux semaines, j'ai voulu revenir chez moi dans ma ville. J'ai mes parents ici...

Bien que mes parents sont décédés, je ne voulais pas être loin d'eux. N'y être loin de mon petit bébé qui était enterré ici aussi.

Occupé dans ses propres nouvelles, soit la grossesse de Charlie, Woody n’avait pas vraiment porté attention aux rumeurs du quartier. S’il était chez lui, c’était pour vider la pièce qui servirait éventuellement de chambre pour leur enfant. Il était dans les préparatifs même si sa petite amie n’était enceinte que de sept semaines et demi, environ. Il ne se lancerait pas maintenant dans la peinture et l’achat des meubles, quand même, il savait qu’il y avait des étapes à attendre. Mais il se projetait juste assez pour être impatient de débarrasser l’espace qui accueillerait leur fille ou leur fils. Woody n’avait donc que peu d’intérêt pour les discussions du voisinage. Il n’en avait déjà pas beaucoup, en vérité. Le jeune homme n’était pas ce qu’on pouvait qualifier d’un voisin très aimable. Il était réservé, refermé sur lui-même, un peu grognon par moment. Sa dépression des dernières années n’avait pas aidé à redorer son image.

C’est pourquoi, en s’approchant de son ancienne voisine victime de violence conjugale, il pensa ne pas être reconnu. Alita se rappelait cependant de lui. Il sourit légèrement. Pourquoi avait-il trouvé le courage d’aller lui parler, déjà ? « Oui, c’est ça. Woody. » Il n’était jamais allé se présenter, il était donc normal qu’il ignore son prénom. Hormis les salutations de fin de journée en sortant les ordures, le jeune homme n’avait pas trop cherché à intégrer le quotidien de ses voisins. Encore moins avec la tête que faisait son ex à chaque fois qu’il croisait son regard. « Vous êtes partie assez rapidement du voisinage, ça a pris par surprise tout le monde je pense. Même si je me doute un peu des raisons et … » Il hésita un moment, baissant les yeux vers ses pieds. « Et je voulais m’excuser de n’avoir rien fait pour vous aider. » Avoua-t-il en relevant le regard sur elle.

J'étais persuadé que mes voisins voulaient m'aider, mais personne ne pouvais rien faire. Bien que je tente coup que coup de partir de la maison, téléphone à la police, je ne pouvais pas. Il m'arrache tout ce que j'avais entre les mains et m'enlève tout. Il m'enferme à clef dans la maison, les fenêtres étaient sécurisées et il me menace de me tuer. Je n'avais pas d'autre choix que de reste avec lui, bien que je n'étais pas heureuse.

Je pense que mon bébé allait le faire réagir, mais au contraire, il m'a tué et il a tué son propre bébé. J'étais dans mes penses, je voulais tellement pleurais, crier, hurler. Mais ça ne changera à rien à part de faire sortir ma douleur que j'avais dans le cœur. Je souris malgré tout à Woody.

Oui, je suis partie à cause de mon ex-mari. Mais, maintenant qu'il est loin d'ici je suis revenue. C'est ici que je suis née et ma ville me manque énormément.

Je garde mon sourire malgré tout, mon cœur s'accélérât quand il s'excuse de n'avoir rien pu faire. Je le regarde avant de lui dire.

Personne ne pouvait rien faire pour moi Woody, il ne faut pas que tu t'en veuilles. Même moi, je n'ai pas pu me sauver, maintenant, c'est du passé et il faut tout avancer sans regret.

Alita apprit à son ancien voisin que son ex ne vivait plus à Bowen. Il était loin d’ici même si Woody ignorait ce que cela signifiait. Était-il toujours en Australie ? Sur un autre continent ? Il réalisa qu’il n’avait même pas remarqué que ce n’était plus son ex, le voisin, mais que la maison avait sans doute de nouveaux occupants. Il en avait manqué, des bouts, ces derniers mois. « C’est difficile de se sortir Bowen du corps, c’est vrai. » Dit-il en esquissant un sourire. Puis, après son hésitation, il s’excusa de ne pas avoir agi pour l’aider. Elle affirma que personne n’aurait pu faire quoi que ce soit pour elle. De son côté, Woody s’entêtait à croire qu’il aurait pu intervenir. Ce n’était pas de l’entêtement, c’était plutôt un fait, même. Alita avait peut-être eu un sentiment de prisonnière qui était tout à fait légitime, mais de son côté à lui, Woody n’était sous aucune emprise de son ex. Il aurait pu intercepter Alita lorsqu’elle revenait des courses et l’inviter à rentrer chez lui. De là, elle aurait été en sécurité. De là, ils auraient pu faire ensemble les démarches pour la sortir de ce merdier. Il aurait également pu venir cogner à la porte lors des moments évidents de violence de son ex. Il aurait pu agir à titre de témoin et rester aux côtés de la jeune femme jusqu’à ce que la police arrive. Mais non. Il n’avait rien fait de ça, Woody. Trop occupé par son propre nombril, il avait fait comme s’il ne voyait rien, comme s’il n’entendait rien. Il s’en voulait. Il grimaça donc légèrement, mais n’insista pas. « Je suis content d’entendre que c’est du passé, en tout cas, et que tu vas mieux. » Comme elle avait choisi de le tutoyer, il en fit de même. « Est-ce que tu t’es réinstallée dans le même quartier ? » Peut-être la croiserait-il dans les rues lors de leurs promenades, comme cela pouvait arriver avant, à l’occasion. Dans ce temps-là il avait Edgar, son gros chien, mais il avait changé de famille parce que Woody ne pouvait plus s’occuper de lui comme il le fallait. Visiblement, il abandonnait tout le monde.

Je n'en voulais à personne, j'étais prisonnière de cet homme depuis que je me suis mise en couple avec lui. Même moi, je ne pouvais rien faire, j'ai perdu ma vie, mon bébé à cause de lui. Il ne voulait ni de moi, ni de son enfant. Je pouvais partir, m'enfuir de son emprise. Mais je ne pouvais pas, il me menace et s'est menacé me fessai tellement froid au dos que je n'en dormais pas la nuit. Il me tapait, même dans mon sommeil.

Aujourd'hui, j'étais tellement heureuse de ne plus être avec lui, d'avoir un monstre à mes côtés. Ma vie a pris une autre tournure, et au jour d'aujourd'hui, je ne voulais plus d'hommes dans ma vie. Je me méfie de tous les hommes bien qu'ils ne soient pas tous les mêmes. Je souris malgré notre conversation qui me fessait pense mon passe et me fessait tellement mal au cœur.

Non, je suis plus dans le même quartier. Et toi, tu as déménagé depuis ?

Le pire dans cette histoire c’était que Woody était exactement le genre d’homme en qui Alita ne devait plus avoir confiance. Il y en avait des tas, des hommes dignes de cette confiance. Des hommes qui étaient doux, gentils, attentionnés, bienveillants, généreux. Des hommes qui agissaient comme n’importe quel homme aurait dû agir avec une femme. Ils ne méritaient pas de médaille pour ça, ils étaient juste bons. Mais Woody, lui, méritait certainement un châtiment quelconque. S’il n’avait jamais usé de la violence physique envers une femme, sans doute que ses comportements machistes et ses paroles blessantes le mettaient au banc des accusés. Il était un homme de qui on devait se méfier. Ce n’était pas pour rien que bien des gens, même des amis de Woody lui-même, avaient mis Charlie en garde contre lui lorsque leur relation était naissante. Et même encore aujourd’hui, sans doute.

Pourtant, aujourd’hui devant Alita, il jouait au faux héros qui aurait tellement voulu lui venir en aide. Mais pourquoi ne l’avait-il pas fait, alors ? Parce qu’il était égoïste et méchant. Et si les remords lui tiraillaient les tripes aujourd’hui, ça n’excusait rien. À quoi jouait-il en abordant Alita ? Avait-il l’impression qu’être un futur papa l’absolvait de ses péchés passés ? Il n’en savait rien, il savait juste que maintenant qu’il se retrouvait devant son ancienne voisine, il se sentait plutôt ridicule. « Non, non, je suis encore à la même place … Je pense que j’y mourrai, dans cette maison. » Il esquissa un sourire. Ce n’était pas de bon goût, sachant qu’Alita avait probablement failli laisser sa peau dans la maison d’à côté. « Bon, je ne te dérangerai pas plus longtemps, tu devais venir ici pour une raison ... Je voulais juste te saluer et … et te dire que j’étais désolé de … de ce que t’as vécu. Personne ne devrait endurer ça aussi longtemps que tu l’as fait. » Ajouta-t-il, même s’il aurait été plus sage de clore le sujet.

Je ne connaissais pas vraiment Woody, il avait l'air d'un homme gentil. Je suis revenue dans ma ville, car je suis née ici. J'ai mes parents ici, et mon petit bébé. Je n'aurais jamais dû partir, c'est comme-ci je les avais abandonné depuis toutes, c'est année. À l'heure d'aujourd'hui, je ne partirais plus pour aucune personne, même si mon ex-mari devrait revenir à Bowen, je l'affronterais et puis voilà. Je ne repartirais plus pour lui, ni pour personne d'autre. Je n'est pas repris mon ancienne maison, trop de mauvais souvenir. Woody habitait toujours dans la maison d'en face, je souris.

Le principal, c'est que tu es bien dedans.

Ça m'a fait du bien un peu de parlais avec lui, car auparavant, je ne pouvais pas lui adresser la parole. Maintenant je parle avec tout le monde, et ça change d'avant, d'avoir été une prisonnière et de ne voir personne ni de leur parler. Je ne trouvais pas le livre qui allait me flasher, j'avais décidé de partir alors chez moi. Ou alors faire les magasins, ça me changera les idées. Je le regarde toujours avec mon sourire.

Je ne trouve pas ce que je cherche, et ça me fait plaisir de te parler enfin.

Chose certaine, cette fois, si l’ex-mari d’Alita devait revenir à Bowen, revenir dans le portrait, Woody ne le laisserait pas s’en tirer aussi facilement. Il avait du mal à croire que cet homme-là n’avait jamais eu de procès pour tous les coups infligés à Alita. Aux yeux du trentenaire, il aurait mérité une année de prison par coup envoyé. La prison à vie, sans aucun doute. Ironiquement cependant, Woody réagissait lui-même davantage par la violence que par une réflexion de justice, alors il réglerait sans aucun doute ses comptes avec l’ex d’Alita en ayant recours à ses poings. Il ne le raterait pas, non plus. Son corps avait beau être malade, Woody savait puiser la force en lui lorsqu’il le fallait. Et pour Alita, il sentait qu’il le fallait.

Aucune trace de l’ex-mari de la brunette, cependant. Woody vivait dans la même maison depuis le déménagement de ses voisins, et il ne l’avait jamais revu dans les parages. « Ouais, on peut dire que j’y suis bien … » Il y était surtout prisonnier. Il avait fait les rénovations nécessaires dans sa maison pour le jour où il ne pourrait plus se déplacer aussi aisément. Sa maladie le bouffait petit à petit, et il fallait qu’il prévoit à l’avance ses limitations. Sa maison était maintenant toute adaptée pour ces cruelles éventualités. « Ouais, il aura fallu attendre qu’on ne soit plus voisins pour qu’on prenne finalement le temps de se parler. C’est pas étonnant venant de moi, cela dit. » Il esquissa un faible sourire. Dans une tentative de se sortir de cette solitude auto-infligée, Woody osa proposer : « Si t’as envie, on pourrait aller prendre un café. J’ai envie que tu me racontes à quel point t’as changé ta vie pour le mieux, depuis que t’es partie d’ici. » Ça lui donnerait peut-être espoir, un peu à lui aussi, que même après avoir touché le fond du baril, il était possible de se créer un bonheur qui dure.

Ça me fait du bien de parler avec les personnes qui habitent dans mon ancien quartier, je ne les avais pas vues depuis longtemps et ça m'avait quand même manqué. Personne n'a pas pu m'aider, mon ex-mari était violent et il n'aurait pas hésité a tapé tout ce qui se trouve sur son chemin et qui aide Alita a sans sortir. Alors, tout le monde on u de la chance de ne pas avoir intervenu, je souris. 

Heureusement qu'à l'heure d'aujourd'hui, je ne suis plus avec lui, car je ne ferais plus parti de se monde. Maintenant toi ça, c'est du passé, tout ça est derrière moi. Je n'allais pas oublier tout ce qu'il s'était passé, mais je devrais tout mettre de côté et profite de ma vie.  Je fus un peu surprise que Woody lui demande d'aller boire un café, il ne se connaissait pas tant que ça. Je hausse les épaules avant de lui répondre. 

Avec plaisir, on pourra faire encore plus connaissance et tu pourras aussi me parler de ta petite vie.

Woody n’avait peut-être pas trouvé ce qu’il voulait en termes de lectures, à la bibliothèque, mais il avait trouvé une manière de faire la paix avec certains de ses regrets. Ce n’était pas forcément mieux, comme manière de penser, de s’excuser auprès d’Alita et de prendre le temps d’enfin lui parler, juste pour que lui-même se sente pardonné. Woody avait toujours eu une vision très égocentrique du monde qui l’entourait. Il pensait rarement plus loin que le bout de son nez et même s’il se sentait réellement coupable de ne pas avoir aidé Alita à l’époque, les pas qu’il faisait aujourd’hui était davantage pour lui que pour elle. La preuve, elle était plutôt surprise qu’il l’invite à prendre un café. Après tout, ils ne se connaissaient pas et ils ne se devaient absolument rien. « Oh, ouais, enfin, y’a pas grand-chose à dire, tu t’en rendras bien vite compte. » Woody aurait pourtant eu beaucoup à raconter. Il avait vécu une vie remplie dans son adolescence et dans ses jeunes années d’adulte. Et depuis l’annonce de sa maladie, on ne pouvait que comparer sa vie à des montagnes russes alors forcément, il y avait beaucoup à confier. Mais Woody n’aimait pas parler de lui. « Y’a le café étudiant au coin de la rue, si tu veux. On se fait peut-être un peu vieux pour ça, mais bon … » Il rit. Le café accueillait quand même toute la clientèle générale. C’est juste qu’ils se trouvaient dans le quartier plus étudiant, alors forcément, ce café était surtout fréquenté par les universitaires.

Je n'avais pas trouvé ce que je cherche, mais croisée mon ancien voisin et discuter avec lui me fait plaisir. Je ne savais pas qu'il s'en voulait de ne pas m'avoir aidé, je n'en veux pas personne, mon ex-mari était un monstre et si Woody, c'était interposé une bagarre aurais éclaté. J'étais heureuse d'être revenu dans ma ville, elle m'avais beaucoup manqué et plus rien ni personne ne me feras partir d'ici. Je lui souris en haussent les épaules.

Et bien écoute, je te suis hein. Let s go.

Je ne le connaissais pas vraiment, il m'avait l'air d'un garçon sympa et gentil. J'ai adoré parler avec lui, sa voix, elle apaise, je me suis senti soulagé de lui avoir dit qu'il ne devait pas avoir de regret du passé.

Woody n’avait jamais eu peur des bagarres. Il avait, à de maintes reprises, initié les bagarres auxquelles il avait pris part. Ses poings étaient des armes aussi cruelles que ses mots, parfois, et pourtant Dieu sait que Woody savait viser juste, verbalement. Il avait les paroles exactes pour faire mal à l’autre. Il aurait donc dû être absolument dans son élément, quand était venu le temps d’intervenir pour protéger Alita. Il n’en avait jamais rien fait. Il avait préféré se mêler de ses affaires, feindre l’ignorance. C’était beaucoup moins engageant que d’aller défendre une autre personne que lui-même. Mais il n’y avait plus que lui, dans son monde, Woody. Il y avait maintenant Charlie et il y avait maintenant cet enfant qu’elle portait pour eux. Woody ne pouvait plus rester derrière les quatre murs de briques érigés autour de lui. Il fallait qu’il s’ouvre au monde, et il décida de commencer petit peu par petit peu, d’abord en invitant Alita à boire un café. « Ok. » Répondit simplement Woody quand son ancienne voisine accepta son invitation. Ils se rendirent donc au café-étudiant au coin de la rue. Il y avait effectivement une poignée d’universitaires le nez rivé dans leurs livres ou sur leurs écrans d’ordinateur. « Je me sens de plus en plus vieux avec les années mais là, c’est le coup fatal. » Admit Woody en regardant autour d’eux. Il sourit, avant de regarder le menu, puis Alita. « Qu’est-ce que tu prends ? » Il l’invitait, alors évidemment, il allait prendre leurs commandes à tous les deux.