Invader walk like a cat - Knox Hendrix

Le déménagement s'est passé sans trop de casse, ses meubles et les miens, dans une magnifique maison à l'ancienne, qui borde le parc. Le rêve. Des cartons par centaines éparpillés dans la maison, qu'on ouvre quand on peut, et surtout pour moi, quand je ne suis pas sur les circuits. Mon contrat court toujours, et je suis par monts et par vents, pour attraper à la volée, dans un ronronnement de F1, des prix et des titres. J'accroche rien de tout ça, ni les coupures de presse, ni ne garde vraiment de trace de ce que je fais... bien que le garage à la maison, me rappelle souvent... que j'ai gagné Melbourne. La faute à Knox et à ses achats compulsifs. Monaco en solo cette année, Knox est resté à Bowen avec Pento, et je les aies eu au téléphone pratiquement tous les soirs, quelques soirées arrosées comme si je n'étais pas la future Mme Knox Hendrix, sans pour autant tromper l'amour de ma vie. Et puis un retour en avion plus tard, un dodo dedans, et me voilà dans un taxi pour rentrer à la maison. La voiture ralentit dans notre rue, et je tourne la tête vers le jardin, pour voir quelque chose. Une chose que je ne m'attendais pas vraiment à voir de sitôt !

Une grande brune, fine de ce que j'en vois, qui enlace mon fiancé dans le jardin devant la maison. Elle rigole, tout en touchant la nuque de Knox et il a l'air heureux de ça aussi. Je sors du taxi, et récupère ma valise que le chauffeur m'a sortit du coffre, je lui tends un billet et lui dis de garder la monnaie. A travers mes lunettes de soleil, je les regarde là, tout en avançant vers eux, mais ni l'un ni l'autre ne prêtent attention au reste du monde autour. Du coup je me râcle la gorge, pour me signaler... chose que je n'avouerais probablement pas, mais qui me déplait au plus au point.

- Bonjour...

Ils me captent enfin, et Knox a encore les mains sur cette femme, et elle rigole avec ses dents trop blanches pour être humaines. Il vient finalement m'embrasser, et me présente... Venetia.

Venetia ce n'est pas un prénom, c'est le blaze d'une marque ou encore d'un modèle de voitures ça... Je songe à ce que je viens de penser et me ravise d'émettre un jour cette parole à voix haute, après tout je m'appelle bien Mercedes.

Venetia qui a décidé de rendre visite à son ami Knox... amis de longue date. Je souris par politesse, tandis qu'on se regarde toutes les deux, j'aime pas cette fille. J'aime pas ce retour à la maison non plus. Pas du tout.

- Enchantée Venetia, je suis Mercedes.
- Oh oui je sais, la grande Mercedes Berkeley, la pilote de F1 qui a défrayé la chronique.

Mercedes Hendrix connasse. Mais personne ne relève, et là j'apprends que Venetia est journaliste... et qu'elle a longtemps suivis les exploits de Knox... Chouette - ironique.

Le temps me paraissait long lorsque Mercedes n'était pas à la maison, elle me manquait, même si je l'avais au téléphone tous les jours. J'avais hâte que la saison se termine et qu'elle n'ai plus à partir aussi longtemps. Maintenant que j'étais de l'autre côté de la barrière, je comprenais ce qu'elle me disait quand je m’agrippais encore à ma carrière en F1. Son absence était pesante.

J'avais déposé Pénélope à l'école ce matin, déballé quelques cartons par la suite, avant que quelqu'un ne vienne me déranger. En ouvrant la porte j'avais eu la surprise de voir Venetia, une journaliste qui avait suivi une bonne partie de ma carrière. Ça faisait des mois que je ne l'avais plus vu et je ne me fis pas prier pour la prendre dans mes bras. A force d'être mon ombre, une certaine amitié s'était développée entre nous, parfois même un peu plus que cela, mais cela était notre petit secret.
La grande brune était tactile et me parlait en me caressant la nuque, on rigolait en se remémorant nos aventures. Je ne pouvais nier sa beauté et je rentrais dans son jeu. Elle me proposait de faire une mini série sous forme de documentaire pour reprendre ma carrière et là où j'en étais aujourd'hui dans ma vie. Est ce que je devais lui dire tout de suite que j'étais devenu un papa au foyer sans grande prétention professionnelle, ou pas ? Ma vie était ma famille à présent.
Le raclement de gorge de Mercedes me fit tourner la tête, je ne l'avais pas vu arriver. Elle semblait... Pas des plus heureuses et cela se confirma lorsque je vins poser ses lèvres sur les siennes et qu'il n'y eu aucune réponse. Qu'est ce que j'avais bien pu faire pour la mettre en rogne ? Nous avions parlé hier matin et tout allait pour le mieux. Je me mis à cogiter, cherchant désespérément la connerie que j'avais fait. Perdu dans mes pensées, je ne remarqua même pas l'échange entre les deux femmes, ni même que la main qui s'était glissé dans la mienne n'était pas la bonne. Mon cerveau fonctionnait à vitesse grand V pour trouver le glitch qui m'empêchait d'accueillir ma fiancée comme elle le devait.

Je te recontacterai dès que j'aurais un peu temps, mais c'est un projet qui m'intéresse en tout cas. Dis-je en sortant de ma torpeur. Je réalisais alors qu'elle avait mis sa main dans la mienne n'était pas la bonne et je l'enlevais aussi délicatement que possible pour ne pas faire de scandale. Surement que Mercedes n'avait pas vu. Je l'espérais. Ohh, tu es sur que tu ne veux pas commencer maintenant ? On pourrait se rappeler le bon vieux temps. Elle s'était de nouveau rapprochée de moi, son corps contre le mieux, et un sourire qui en disait long sur ce qu'elle avait en tête. Mercedes vient de rentrer, elle va avoir besoin de se reposer. Et j'ai encore plein de cartons à ouvrir. Sans aucune gêne, Venetia m'embrassa sur la joue en promettant de revenir très vite et c'est là que tout se mit en ordre dans ma tête.

J'étais vraiment idiot ! Il m'avait fallut tout ce temps pour me rendre compte qu'elle était en train de me faire du rentre dedans devant ma fiancée. Et maintenant le mal était fait, Mercy était rentrée devant moi, sans un mot, ni un regard... Ca promettait.

Pétasse.
Je rentrais dans notre maison, lâchant ma valise dans le salon, retirant mes lunettes de soleil, traversant le salon pour rejoindre la cuisine. Adossée au comptoir de la cuisine, je sirote un verre d'eau, en attendant que l'homme n'entre...  à moins qu'il soit en train de papouiller sa chère amie sous le perron de notre maison.

En vrai, je le savais très bien, que Knox était un aimant à filles, genre elles n'arrêtaient pas de se coller à lui depuis des années, et probablement encore plus avant que je le rencontre. Mais je n'avais jamais eu à m'en plaindre ou me fâcher, ma jalousie n'avait jamais été exposé... jusqu'à maintenant.

- Dois-je te poser la question qui fâche... c'est une ex ? dis-je alors qu'il venait vers moi.

Je buvais mon verre, à bonne distance, tendue comme un string, et pas contente. J'avais du mal à mentir, j'étais en pas bien contente de cet accueil, et de l'intrusion de cette pétasse dans nos vies.

- Du coup elle voulait quoi ? Dis-je avec le plus de contrôle possible, mais j'avais du mal à me contenir de lui hurler ma jalousie au visage.

Il m'expliqua ce qu'elle voulait, et je secouais la tête en poussant un soupir.

- T'avoir à l'écran donc, soit... en soit tu fais ce que tu veux, mais si elle te prend encore la main comme ça devant moi, je lui éclate sa gueule sur le trottoir... Finis-je par laisser passer, le plus calmement possible. A bon entendeur ! Dis-je en levant le verre devant moi, lui accordant un sourire forcé.

Il ne m'avait jamais vu jalouse depuis le début de notre relation... allait il trouvé ça normal ? Mignon ? Terrifiant ? En tout cas, jalouse je l'étais, et je n'appréciais vraiment pas qu'une autre femme, le câline avec autant d'insistance. Non mais pour qui elle s'était pris celle là ?

Mercedes était jalouse, c'était la première fois que je la voyais comme ça et je devais avouer qu'elle me faisait flipper. Elle semblait détachée et en même temps très en colère, prête à aller tuer Venetia. Je n'étais pas rassurée, car je savais qu'il m'avait fallut du temps pour comprendre que la journaliste était un peu trop tactile avec moi. Je m'étais laissé porter par mes anciennes habitudes et je craignais que ça ne me retombe dessus à présent.

Oui. Non... J'ai déjà couché avec elle, mais c'était tout. Je m'entendais et j'avais honte. Ma façon de traiter les femmes avait longtemps été un exemple de ce qu'il ne fallait pas faire, mais mon statut m'avait permis de passer à travers les mailles du filet. J'avais bien changé depuis, seulement ça n'effaçait/ne pardonnait pas tout mes comportements passé. Je n'ai pas l'intention de réitérer ma connerie. J'avais du mal à parler, ma gorge était sèche. J'aurais pu aller prendre un verre d'eau, mais elle était devant l'évier et je n'osais pas aller plus près d'elle. C'était limite si de la fumée ne lui sortait pas par les oreilles. Je préférais donc rester de l'autre côté du comptoir. Et après réflexion, ce n'est peut être pas une bonne idée ce projet. Je ne comptais pas froisser Mercy pour quelque chose d'aussi insignifiant. Je pouvais vivre sans et le monde aussi. Je m'étais un peu enflammé en entendant parler Venetia, parce que je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire de ma carrière. Ça aurait pu m'occuper le temps de quelques semaines.

Un peu sur la réserve, je tentais le tout pour le tout en abordant un tout autre sujet, sa course. Elle n'avait pas fait le podium, mais pas loin et c'était un super résultat pour son championnat. J'avais pris une bouteille de champagne pour ton retour. Tu veux partager un verre ? Je contournais l'îlot central pour récupérer deux coupes, tout en restant à distance d'elle. Je flippais toujours autant qu'elle me balance son verre d'eau au visage, car après tout je le méritais. Je t'avais préparé tout un truc. Avouais-je penaud de ne pas avoir pu aller au bout de mes idées à cause de mon comportement avec Venetia. C'est pas un cadeau. M'empressais-je de dire, car au vu de mes nombreux échecs à ce niveau là, je ne m'y tentais plus.

Est ce que je dois craindre pour ma vie ou je suis safe ?

- Non mais ne t'empêche pas de rien pour moi, c'est vrai tu peux faire ce que tu veux et tourner dans ce que tu veux. Après tout, la formule 1 c'est terminé, tu as sans doute des envies de projets. J'aimerais juste... si c'est possible, que tu ne le fasse pas avec tes ex.

Je terminais mon verre d'eau, et me détournais de lui. J'étais nerveuse, terriblement nerveuse.

- Vous vous êtes tenus la main, genre complètement, devant moi, et elle arrêtait pas de te toucher les bras, l'épaule, et la nuque... t'aurais dit quoi si un homme me tripotait comme ça, pendant que tu étais loin ? Non parce que la jalousie ce n'est pas que d'un seul côté Knox. M'expliquais-je.

Il parlait de champagne, il m'avait demandé si je voulais du champagne et j'hochais la tête, tout en continuant de parler et d'exprimer ma frustration. Il semblait penaud devant ma jalousie expansive, je me retournais vers lui, en triturant mes mains.

- Je ne veux pas qu'on s'engueule, je ne veux plus la voir collée à toi, ni elle, ni aucune autre... je... je... suis jalouse moi aussi, et même si je ne l'ai jamais montré, et bien c'est le cas, je ne peux pas supporter qu'une autre te touche.

Je tendis la main vers lui, pour qu'il soit rassuré de venir vers moi.

- C'est pas beau, je suis désolée de réagir comme ça, vraiment je le suis, mais mon sang n'a fait qu'un tour, elle te dévorait des mains... genre complètement.

Je comprenais totalement ce que Mercy me disait. J'avais été jaloux par le passé, de pilotes de F1, mais surtout de Tyler. Cet homme à qui elle s'était offerte lorsque l'on était séparé. Je les avais vu plus d'une fois en ville et j'avais été forcé de faire demi tour pour ne pas détruire ce dernier. La jalousie pour moi était un mélange étrange de colère et de tristesse, un malaise que je ne savais pas gérer.
Je ne me suis pas rendu compte de ce qu'elle faisait, je suis désolé. Ça n'arrivera plus. Je ne lui mentais pas, je n'avais aucune attirance pour Venetia, et cela depuis longtemps. Mon cœur était pris et mon style de femme avait changé... Mon regard se posait encore sur certaines femmes lorsque je me baladais, j'appréciais, mais sans jamais considérer vouloir plus. I have everything I need. Dis-je en attrapant la main qu'elle me tendait. Je la fis venir contre moi et dans la foulée je lui volais un baiser. And even more.
Elle s'ouvrait à moi, se montrait plus vulnérable, alors je ne pouvais que l'écouter en la rassurant. Mais ma moitié n'avait définitivement pas à s'en faire à ce sujet là, j'étais fidèle et je ne comptais pas aller voir ailleurs après m'être autant battu pour l'avoir dans ma vie.

Je m'étais détaché d'elle pour ouvrir la bouteille de champagne et nous en servir deux coupes. Quand je lui avais dit que j'avais préparé tout un truc pour son retour, j'avais un peu embelli la chose. J'avais juste demandé à la maman d'une amie de Pénélope de la garder pour la soirée et mis des nouveaux draps dans notre lit. Et acheter du champagne.
J'ai trouvé une bague qui devrait te plaire. Lui dis-je en lui tendant son verre. Je n'avais encore rien acheté, car je voulais qu'elle me donne son avis avant de faire quoi que se soit. La bague de fiançailles en question était en or blanc, très fine et discrète, et en son milieu était serti un saphir. Je lui pris la main, venant caresser doucement l'endroit où devrait se trouver cette bague d'ici peu. Et j'ai commencé à réfléchir à où on pourrait organiser le mariage, le thème et... Ok, je m'étais peut être un peu enflammé sur Pinterest, mais ce n'était pas qu'un truc de filles, j'avais des idées et du temps libre. Beaucoup trop de temps libre.

Cinq jours sans toi c'est long.

- oooohhh vraiment... tu es trop mignon... je me sens bien conne du coup, de t'avoir fait une scène. Sérieux Knox, je suis désolée d'avoir été aussi... euh... sur la défensive.

Je passais ma main libre sur sa joue, me rapprochant de lui, la tête penchée sur le côté. Ma coupe alla tinter sur la sienne.

- Santé mon amour. Tu m'as manqué aussi, partir faire les courses c'est plus pareil... parce que vous n'êtes pas là. Il faut que je te dise du coup, que j'ai décidé d'arrêter là avec la formule 1, la saison se termine dans 3 mois tout au plus, et j'ai annoncé à Mc Laren que je ne resignerais pas...

J'avais eu peur de lui parler de ma décision, parce que les gens qui quittent n'avaient jamais eu son respect. Mais il fallait bien lui avouer à un moment donné, et c'était le moment.

- Je veux faire quelque chose avec toi, je ne veux pas parader dans le monde entier pour poser en bikini, je veux qu'on fasse un truc ensemble, qu'on monte un business ensemble, quelque chose qui nous permettrait de rester ensemble, proches de Pento...

Je n'avais pas réfléchis à quoi par contre, aucune idée... distiller de l'alcool et le vendre, se lancer dans la direction de restaurant, acheter une marque de fringue ou la créer de toutes pièces, je n'avais pas songé à tout ça.

Ne t'excuse pas de ce que tu ressens. Lui dis-je calmement. Si les rôles avaient été inversés, Venetia aurait déjà été enterrée au fond du jardin. Je ne plaisantais qu'à moitié, j'étais jaloux et je n'avais pas le tempérament réfléchi de Mercy. Et je trouve que la jalousie te vas bien. Elle m'avait fait flipper au début, mais après une seconde et un peu de dialogue, je trouvais que sa jalousie avait quelque chose de "cute". Elle tenait à moi autant que je tenais à elle et ne se cachait plus pour marquer son territoire.

Mercy vint faire tinter son verre contre le mien avant de m'annoncer qu'elle souhaitait mettre fin à sa carrière après le dernier grand prix de la saison. Elle n'avait pas l'air tout à faire sur d'elle lorsqu'elle me disait ça, comme si elle craignait que je la juge. Mais au contraire, j'étais heureux, j'allais pouvoir l'avoir avec moi à la maison plus souvent. Égoïstement, je ne voulais plus la partager avec le reste du monde. Wow. Je fis une petite pause avant de reprendre. Dernière saison en F1 pour les Hendrix alors... Ce n'était pas de la déception dans ma voix, juste de l'émotion. C'était une page important de ma vie qui allait se tourner définitivement, une nouvelle qui allait s'ouvrir pour la suite.On pensera à la suite plus tard. On a toute la vie devant nous. Je voulais finir cette coupe de champagne tranquillement avec elle et profiter du fait que l'on était deux pour le reste de la journée.

Je lui avais fait à manger, des pâtes fraiches avec du pesto maison, et à présent nous étions allongés sur un transat à l'arrière de la maison. Il commençait à faire plus frais, alors un plaid nous recouvrait. C'était agréable, bien mieux que lorsqu'elle était arrivée et qu'elle m'avait trouvé avec Venetia. J'aimerai bien ouvrir une boutique de pâtes artisanales. Dis-je à demi voix. Depuis que je ne pilotais plus, j'avais appris à faire de la pâte à pâte et j'adorais ça. Il y avait un côté très apaisant à mélanger et pétrir avec mes mains. Je m'amusais et devenait de plus en plus créatif. Je voulais essayer et si ça venait à ne pas fonctionner, ce n'était pas très grave. Quelque chose de petit, pour que l'on puisse tout contrôler. La qualité, le temps que l'on y passe... Je sais que c'est une idée folle, lancée un peu comme ça, mais... Je fais ma crise de la quarantaine.

Je ris quand il parla d'enterrer Venetia dans le jardin, si elle avait été un homme. Je lui poussais l'épaule gentiment, en secouant la tête.

- On ne déterre pas mes plantes Mr Hendrix, quand bien même un corps humain en décomposition ferait un bon fertilisant.

Il me trouvait mignonne moi et ma jalousie, c'est vrai que comparé à la sienne j'avais de la marge, lui aurait été capable réellement de noyer, tuer ou écraser avec sa voiture, quiconque se rendrait intime avec moi.

- Quand on n'y pense, nous on serait prêt à tuer ceux qui s'approchent de nous, moi pour toi et toi pour moi, mais à aucun moment on se dit que le problème de cette jalousie excessive vient de nous ? Je veux dire, t'es un tombeur, tu l'as toujours été... et moi je suis jeune et la gravité n'a pas encore fait son œuvre sur mes seins et mes fesses donc appétissante quoiqu'il arrive. avais-je évoquer, en le regardant cuisiner.

Le débat était somme toute intéressant, parce que notre jalousie dénotait sûrement d'une réalité passée, qui quelque part nous dérangeait encore, sinon nous ne serions pas si jaloux l'un pour l'autre, si ?

- ça sent bon. Dis-je en me penchant au dessus de sa casserole, pour tenter de noyer le débat suivant qui était mon arrêt de carrière en F1.

Sa réaction me fit tiquer, je me redressais raide, pour le regarder, il semblait surpris, mais pas tant que ça.

- Oui je sais... je voulais pas te décevoir, mais vous me manquez trop, et j'ai gagné Melbourne donc... j'ai plus ou moins fait le tour de la question.

Je ferais hurler de scandale tous les coureurs de F1, voir même tous les sportifs de haut niveau, s'ils m'entendaient dire ça. Je n'avais pas la conscience du sport, pour moi la F1 avait été un challenge pur, pour alpaguer l'homme de ma vie. On n'en fait pas une carrière de ça... Ce qui allait me faire retourner à la case départ : qu'allais-je faire de ma vie ? mais la version plus fortunée, au vu de ce que j'avais gagné en courant.

Je déposais ma bouche sur sa joue, à la lisière de sa barbe douce et le remerciais ainsi de ne pas en faire tout un plat. Je bus ma coupe de champagne, et on passa à table, pour terminer sur le transat dans le jardin. Allongée à demi sur lui, un bras autour de mes épaules, j'écoutais son coeur battre et l'air soulever son buste.

- Elles étaient trop bonnes... Tu devrais oui te lancer, par contre je ne te serais d'aucune utilité, pour mémoire, y'a des casseroles de la cuisine qui se souviennent encore de mon passage avec elles... Dis-je en riant doucement.

Je rebondis sur cette histoire de crise de la quarantaine.

- à 20 ans tu te tapais des filles canons, à 30 ans, tu t'es achetée des voitures de sport... a 40 ans, une boutique de pâtes... tu ne fais rien comme tout le monde visiblement.

Je ronronnais légèrement contre lui, glissant une main vers son bas ventre... l'air de rien.

- où je me situe dans ta crise de la quarantaine ?

La main glissa sur son membre encore un peu endormi, au travers de son pantalon.

Je suis né possessif et jaloux. Plaisantais-je. Je savais que ma jalousie était débordante et envahissante. Plus d'une fois, j'avais étouffé mes compagnes à coups de remarques et de comportements inapropriés, les faisant fuir, mais j'avais toujours eu peur qu'elle trouvent mieux que moi. C'était le cas classique du manque de confiance en soi, exacerbé par un métier qui ne pardonnait aucun défaut ou erreur. Avec Mercy, ce n'était pas différent, c'était même pire en vrai... Elle était très jeune, d'une beauté à couper le souffle, elle évoluait dans un monde masculin et je l'aimais. J'étais amoureux d'elle, je l'avais déjà perdu une fois ce qui m'avait brisé, alors je ne voulais plus jamais revivre ça. Je refusais de la voir tomber dans les bras d'un autre.

Elle regardait tout ce que je faisais en cuisine, curieuse, mais surtout gourmande. Si je ne lui faisais pas gouter au fur et à mesure, elle volait dans les casseroles - maintenant je savais d'où Pento avait appris à faire ça -. Me décevoir ? C'est tout le contraire. Je suis fière de toi, de tout ce que tu as accompli. T'es un merveilleux exemple pour Pénélope. Mercy ne semblait pas consciente de ce qu'elle avait réalisé, pour elle, pour nous, mais aussi pour toutes les femmes pilotes. Elle avait ouvert la porte à ces dernières dans un monde dominé par des hommes. J'étais bien plus que fier d'elle, elle était... Elle était ma Mercedes Hendrix.

Nous avions mangé avant de nous retrouver sur un transat de la terrasse. Elle était câline, son visage posé sur mon torse, alors que nous parlions de ma crise de la quarantaine. Techniquement je me tape toujours une fille canon et je viens tout juste de m'acheter une magnifique voiture... Riais-je en parlant de ma blonde et de sa F1. Mon insouciance ne dura pas, car Mercy choisit ce moment pour poser sa main sur mon membre. Holy f**k ! Dis-je surpris par la soudaineté de son geste, mais pas le moins du monde déçu. Je pense que tu te situes très bien toute seule Babe. Elle n'avait rien à faire pour que mon corps lui réponde, c'était quasi automatique. Je posais ma main sur la sienne, la bloquant légèrement pour ne pas qu'elle m'emporte trop rapidement. J'aimerai essayer quelque chose avec toi. Je lui expliquais qu'en rangeant la chambre j'étais tombé sur sa collection de "jouets" et que j'avais envie de la voir les utiliser devant moi. Je savais qu'il n'y avait rien de honteux à parler de nos fantasmes/envies, mais mes joues s'étaient mises à rougir sans contrôle.

@Knox Hendrix

Sa main bloqua la mienne, pour ne pas le laisser partir vite certainement, et lorsqu'il m'avoua avoir trouvé ma boite à jouets, je piquais un fard, tout comme mon futur mari... avec son aveu à la suite.

- Okay... Alors...

Je me mordis la lèvre, retirais le plaid de nos corps, et me levais du transat, en lui tendant la main pour qu'il me suive.

@Knox Hendrix

OH MON DIEU !
Fut ma seule pensée totalement rationnelle, le reste ? mmmh pas rationnel du tout.



Le corps parcourut de soubresauts retombe inerte sur notre lit, la bouche est sèche mais je m'en fous pas mal, devant mes yeux dansent des milliers d'étoiles, et je ris... l'endorphine est délicieuse. J'attends qu'il ne s'allonge à côté de moi, pour rouler sur le dos, ramenant mes mains attachées sur mon ventre.

- Oooh... mon... dieu... réussis-je à articuler, le feu aux joues, pas totalement remise de ce qu'il venait de se passer entre nous.

Je tournais la tête vers lui, un large sourire sur les lèvres.

- ça valait le coup d'attendre.