I hate it here so I will go to secret gardens in my mind (joan)

C'était pas une grande fan de shopping, Riley, elle n'aimait pas faire ça toute seule et n'y allait que si c'était strictement nécessaire. Aujourd'hui, ce l'était. Elle avait pris un gros coup de soleil en pleine tête et avait définitivement besoin de crème pour les brûlures. Aussi de crème solaire, tant qu'à y être, la sienne ne semblait pas efficace. Elle s'était donc rendu au magasin de produits pour la peau, le premier qu'elle avait trouvé. Elle ne le connaissait pas, mais une conseillère l'avait vite prise en charge. « Hum oui je vois, ta peau a vraiment brûlée. J'te conseillerais cette petite crème douce et apaisante à appliquer dès aujourd'hui, deux fois par jour. Elle n'est pas chère et vraiment efficace. Par contre, le contenant est assez petit, tu devrais en prendre deux. D'ailleurs, j'te regarde et je dirais qu'un sérum avant tout ça pourrait être nécessaire. Ça aiderait pour les dommages existants causés par le soleil. » blablatai-t-elle en mettant plein de trucs entre les mains de Riley. « Oh. Oui, oui d'accord. » se contentai-t-elle de dire, comme elle ne s'y connaissait pas. « Maintenant la crème solaire. Moi j'irais avec cette marque, c'est vraiment la meilleure. C'est une crème solaire minérale, elle ne te laissera pas de trace blanche, elle est hyper légère et fluide, elle hydrate aussi. T'as la peau pas mal pâle, à ta place, j'en achèterais une teintée aussi, ça te donnerait un petit air bronzé, ce serait pas mal, tu serais jolie comme ça. » ajouta-t-elle en lui tendant les deux tubes. « Je... Je sais pas si j'ai besoin de tout ça. » tenta de dire Riley. « Mais bien sûr que oui. Tout le monde a besoin de tout ça. C'est de ta peau qu'on parle, c'est important. T'as un après-soleil? Ça fait des miracles ça, ça soulage la peau et t'as pas besoin de te rendre au stade où t'en es là avec tes coups de soleil pour en mettre. Ça peut s'appliquer n'importe quand. Ça aussi, à ta place je prendrais deux tubes. Fais moi confiance, je m'y connais. Tu penses que j'connais pas mon travail? » déclara-t-elle en fronçant les sourcils. « Non, non, bien sûr que non. » insista Riley, bien inquiète de l'avoir vexée. Bordel, ça lui apprendra à venir dans les magasins toute seule aussi.  

@Joan Duquesne

hrp:

La skin care, c'était un truc qui m'intéressait pas mal. Mais j'étais plutôt du genre à tenter la manière douce, j'faisais super attention à tout ce qui se trouvait dans les produits et généralement, j'détaillais toutes les compositions des crèmes avant d'être certaine de les acheter. Ce jour là, j'voulais trouver un produit bien précis alors j'tentais de trouver mon bonheur. Et à côté de moi, une jeune femme était clairement en train de se faire alpager par une vendeuse qui lui refourgait tout un tas de produits. J'fronçais des sourcils en l'écoutant, elle lui vendait tout et n'importe quoi, et ça me plaisait pas. J'trouvais pas ça honnête de sa part. Alors sans réfléchir, je m'introduisais dans leur conversation, ou plutôt dans le monologue de la vendeuse. "Euuuh, si j'peux me permettre, j'suis absolument pas d'accord avec vous. Sa peau, elle a pas besoin d'être enseveli comme ça de tout un tas de produit. Contre les coups de soleil, il n'y a rien de mieux que de l'aloe vera pure. Vous savez, cette petite plante bien magique. Tous les composants réparateurs sont présent dans la gelée de l'aloe vera et ça fera parfaitement l'affaire." La vendeuse me regardait un peu agacer. "J'trouve pas ça fair de votre part de vendre tout ça, ça sert à rien. Un peau brûlée, elle a juste besoin d'hydratation et surtout qu'on la laisse tranquille pour se régénérer." A mesure que je parlais, je prenais des mains les produits et je les remettais entre les mains de la vendeuse. "Vous avez p'tete des commissions pour vendre ces produits mais charger les bras d'une cliente avec aussi peu de professionnalisme, j'trouve pas ça beau." J'étais pas en colère, j'avais juste une sorte d'autorité naturelle, un truc qui me servait bien pour en imposer. "Alors vous allez reprendre tout ça, et permettez moi d'vous dire que oui, vous ne connaissez pas votre travail. C'est quoi votre business plan au juste? Arnaquer les clientes pour vendre des produits bourrés d'alcool et de paraben?" J'secouais la tête, un peu hautaine. "Et bah ça marche pas avec moi et par extension, ça marche pas avec elle. Vous serez p'tete pas élue la meilleure vendeuse du mois, mais c'est pas notre problème." J'adressais un sourire à la jeune femme à côté de moi. "Et j'crois, si j'me trompe pas, que cette femme n'a pas DU TOUT envie de se ruiner en produit de beauté. Alors soit vous lui proposer un vrai produit de bonne qualité, soit vous lui foutez la paix." La vendeuse ne trouva rien à redire et préféra s'éclipser sous mon regard accusateur. J'me tournais vers cette inconnue. "J'espère que tu m'en veux pas, mais j't'assure, de la gelée d'aloe vera sera largement suffisante pour ton coup de soleil. Ca s'achète en p'tit pot dans des boutiques qui vendent des produits naturels. Et ton porte monnaie te dira merci." J'souris, un peu essoufflée après ce long monologue.

@Riley Fitzpatrick

Riley, elle était facile à impressionner et à intimider. Il n'avait pas fallu plus de cinq minutes pour qu'une vendeuse l'agrippe et lui monte une facture bien trop haute et lui remplisse les mains. Elle ne s'y connaissait pas trop en skincare Riley, mais elle se doutait quand même ne pas avoir besoin de tout ça. Le hic, c'était pas qu'elle était idiote, juste qu'elle ne savait pas dire non. Elle ne voulait pas vexer la vendeuse ou, comme elle l'insinuait, lui dire qu'elle connaissait mal son travail, même si clairement c'était un peu le cas. Elle se retrouva vite coincée, sentant l'entièreté de son argent s'envoler avant qu'une âme charitable vienne la sauver. Cette fille, qui n'avait clairement pas sa langue dans sa poche, vint défendre Riley avec un air bien agacé, lui retirant les produits des mains un à un. La mine de la vendeuse se décomposait à vu d'oeil tandis que Riley retrouvait un peu de contenance, contente qu'on vienne la défendre de la sorte. Ça donnait foi en l'humanité ça quand même. Se faire arnaquer n'avait pas été dans ses plans de la journée et maintenant, acheter ici n'en faisait plus parti non plus. Elle adressa un grand sourire à sa sauveuse qui venait de lui proposer une routine avec une simplicité sophistiquée impressionnante. De l'aloe vera, elle aurait dû y penser avant. Rien de plus simple et pourtant, un produit de qualité. « Oh wow, bien sûr que non je ne t'en veux pas. » dit-elle en secouant la tête à maintes reprises. Elle reposa le dernier produit qu'elle tenait, tournant à nouveau la tête vers la jeune femme.  « Merci tellement de ton aide, je me sentais mal de lui dire non, je savais plus comment m'en sortir. » admit-elle avec une petite grimace. Sans cette intervention, la vendeuse aurait pu continuer bien longtemps comme ça. C'était presque certain que Riley aurait pu acheter le magasin entier sans être capable de refuser, si on lui avait imposé. C'était un peu ça le truc aussi, c'était pas que des suggestions, c'était la stratégie de la vendeuse qui avait été vile, lui imposant des trucs et usant de manipulation pour qu'elle soit incapable de dire non. « J'reviendrai pas ici de sitôt en tout cas. » murmura-t-elle en faisant signe d'aller vers la sortie. C'était pas des pratiques très éthiques. L'inconnue aussi, devait être dégoûtée et ne devait pas avoir envie d'acheter quelque chose.

J'étais tellement du genre à me mêler de ce qui ne me regardait pas. Clairement, j'avais passé mon enfance à entendre ma mère me dire des trucs du genre, "Jojo, c'est pas tes affaires!" alors j'rochonnais un peu et j'faisais souvent semblant de partir de la pièce, remontant quelques marches de l'escalier et pis, j'me calais derrière le mur, collant mon oreille contre la paroi, pour ne pas perdre une miette de la discussion qui, soit disant, ne me regardait pas. Ca faisait partie de mes p'tites fâcheuse tendance de curieuse, voire de fouineuse, d'après certains. Mais j'voulais que rien ne m'échappe. Et là, dans ce magasin, j'avais pas pu ignorer à quel point cette vendeuse était littéralement en train de dévorer le porte-feuille de cette pauvre cliente, qui n'osait rien dire. J'arrivais pas moi, à garder ma langue dans ma poche, c'était plus fort que moi. Alors j'avais pris sa défense, renvoyant bien comme il faut la nana qui avait tenté un hold-up bien sale. Une fois seule avec la jeune femme, j'm'assurais auprès d'elle qu'elle ne m'en voulait pas. Mais à bien regarder, elle semblait plutôt soulagée. Elle m'avoua même ne pas trop savoir comment s'en sortir de cette vendeuse. "Franchement, j'suis ultra déçue, normalement ici ils sont plutôt de bons conseils. Tu sais, faut pas avoir peur de dire non." que j'lui dis avec un sourire tendre. Bien sûr, c'était plus facile à dire qu'à faire, j'en étais bien consciente, mais ça se travaillait sûrement un peu ça, de réussir à s'imposer, à dire stop. La jeune femme visiblement était bien motivée à s'éclipser de ce magasin et j'suivais son pas, vers la sortie. "Ils ont perdu deux clientes. Bien fait pour eux!" Cela dit, la jeune femme avait toujours la peau de son visage bien brûlée par le soleil. Alors qu'on retrouvait l'air extérieur, j'lui posais quelques questions. "Comment t'as fais ton compte avec ce coup de soleil, tu t'es endormie sur la plage?" Ca m'embêtait quand même un peu pour elle, parce qu'elle n'avait toujours soin pour soigner sa peau. J'allais pas la laisser comme ça, j'me sentais un peu responsable forcément. "Si tu veux, à quelques rues d'ici, il y a un jardin public avec une grande aloe vera, tu veux qu'on aille couper une feuille pour toi?" Ouais, se servir dans un espace public, c'était pas spécialement bien, mais j'vous assure, l'aloe vera était tellement immense qu'on pouvait bien se servir. J'avais déjà vu des personnes le faire. Et pis, ça me faisait pas tellement peur en vérité. Mas de ce que je ressentais de la personnalité de la jeune femme, j'étais pas certaine qu'elle soit très motivée. Mais moi, j'le ferais pour elle, si elle veut. Joan Duquesne, où l'absence de gêne incarnée.

@Riley Fitzpatrick

C’était la course, pas plus pas moins. En plus d’avoir eu une sale matinée au boulot, à courir partout, il avait fini plus tard que prévu et tout son planning chronométré à la seconde près volait en plein air. Plutôt que de faire des courses tout seul, il se retrouvait donc avec sa fille, qui prenait tout son temps alors qu’il devait ensuite la déposer au sport. “Maya, s’il te plaît, on n'a pas le temps de regarder tout ça.” Dit-il en soupirant alors que sa fille s’était arrêtée en pleine rue pour admirer les fleurs du fleuriste. Il regrettait presque de ne pas l’avoir mis sur ses épaules pour avancer au rythme qu’il voulait. Arriver en retard n’est clairement pas quelque chose qu’il appréciait, ça avait même tendance à l’angoisser, alors avoir une petite terreur qui traîne des pieds, ce n'était pas l’idéal. Il était tellement préoccupé à la regarder et lui demander d’avancer qu’il en oubliait de regarder devant lui. Malheureusement, c’est comme ça qu’il se retrouvait à bousculer quelqu’un. Un bon rappel à la réalité. Ça n’avait pas été violent, mais suffisamment surprenant pour qu’il sursaute en plus. Dans un réflexe, ses mains partaient vers l’avant, comme pour essayer de retenir la personne qu’il avait bousculée, même si ce n’était pas tant nécessaire. “Oh merde pardon !” Dit-il directement, en regardant le sol pour être sur de n’avoir rien fait tomber et surtout pas la jeune femme. “Je suis vraiment désolé, je regardais derrière moi.” Ajouta-t-il en grimaçant alors qu’il relevait son regard. Il affichait un petit sourire désolé à la femme avant que son regard ne se porte sur sa comparse. “Oh Riley ! Salut…” Dit-il, clairement surpris de la voir là, mais son sourire grandissait immédiatement en la voyant, perdant un peu le fil du moment. “Aller papa, on va être en retard!” La voix claire et douce de la petite maline derrière lui le ramenait vite à la réalité alors qu’il levait les yeux au ciel. Il lançait à sa fille un regard désapprobateur, mais ça n’avait pas l’air de la gêner avec son petit sourire de chipie. “Encore désolé, j’espère que je ne vous ai pas fait mal….” Dit-il en affichant un dernier sourire désolé à la copine de Riley. Sur ces mots, il attrapait sa fille pour la prendre dans ses bras et reprendre sa route d’un pas plus rapide. Un dernier regard fut nécessaire pour essayer de faire comprendre aux filles combien il était désolé, mais clairement, il n’avait pas le temps de s'épancher plus sur le sujet, s’éclipsant dans la rue aussi vite qu’il était arrivé.

hrp:

Faut pas avoir peur de dire non. Une phrase qu'on avait répétait mille fois à Riley et pourtant, c'était totalement le contraire pour elle. Dire non c'était pas dans son ADN, c'était le genre de truc qui se produisait que très rarement. Elle avait toujours peur de vexer, de décevoir, de fâcher les gens. Elle préférait se faire embobiner plutôt que de laisser ça arriver. C'était con non? Être people pleaser à ce point. Elle le savait, le pire, mais c'était comme plus fort qu'elle. L'idée que quelqu'un lui en veule ou ait un truc de négatif à dire à son sujet, ça l'angoissait un peu. « Mouais, je travaille là-dessus. » dit-elle doucement avec un petit sourire à celle qui l'avait sauvé d'une dépense extrême. Si ça avait assez dégoûté Riley pour sortir de là sans rien acheter, c'était pareil pour sa comparse qui la suivait vers la sortie. C'était pas trop son but, de l'empêcher d'acheter là, mais c'était tant mieux au fond. Ce système de vente ne méritait pas de rencontrer le succès, c'était certain. « Tant pis pour eux. » dit-elle avec une petite grimace. Elles se retrouvèrent dehors, le soleil brillant sur son visage déjà brûlé. Impossible de l'oublier, celui-là, encore moins avec la question de l'inconnue. « Je lisais au soleil et j'ai perdu le fil de la journée. » dit-elle avec une petite moue, elle se sentait bien bête, mais à sa défense, elle ne faisait pas ça souvent. La jeune femme proposa à Riley d'aller littéralement se servir dans un jardin public. Celle-ci écarquilla les yeux, surprise par cette proposition. « Me couper une feuille? Dans le jardin public? » demanda-t-elle pour être certaine d'avoir bien entendu. « Oh j'suis pas certaine que ce soit une bonne idée... » commença-t-elle avant d'être interrompu par... Cooper! Riley se figea un peu, embarrassée par ce coup de soleil en plus. Elle garda ses yeux sur Cooper, devenant sûrement un peu plus rouge qu'elle ne l'était déjà. « Salut... » lui répondit-elle avec un sourire niais qui se dessinait sur son visage. Ils se fixèrent comme ça quelques secondes avant que sa fille ne lui rappelle qu'ils étaient en retard. Riley revint vite à la réalité, mais n'eut pas trop le temps d'ajouter quoi que ce soit que Cooper filait déjà. Son petit sourire, lui, resta bien accroché. Elle devait avoir l'air un peu bête comme ça, surtout en le regardant s'éloigner, comme si plus rien n'existait autour. Après quelques secondes, son attention revint sur la jeune femme. « Ce serait peut-être pas con une feuille d'aloès finalement... » dit-elle en se disant que ça lui éviterait d'avoir l'air d'une tomate lors de sa prochaine rencontre avec Cooper.

Riley, elle semblait avoir une énergie bien différente de la mienne. C'était le genre gentille, qui dit oui à tout. J'l'avais bien vu avec cette vendeuse. Les gens adorables comme ça, j'les adorais, mais parfois, j'me disais juste "c'est pas si compliqué que ça de dire non." Cela dit, non, c'était jamais évident quand ça faisait pas partie du mindset de la personne. Moi, ça coulait de source, c'était comme une évidence de dire les choses comme j'les pensais. Souvent, on me qualifiait de trop franche, un peu bourrin sur les bords, mais j'me contentais d'entendre les critiques sans les prendre en compte. Finalement, avec Riley, on quittait le magasin, se retrouvant dans la rue. J'voulais quand même l'aider avec son coup de soleil. Elle était jolie Riley, hein, mais j'étais certaine qu'elle l'était encore plus avec une couleur de nez et de front normale. Cela dit, lorsque je lui proposais d'aller se servir dans le jardin public du coin, j'voyais bien qu'elle écarquillait les yeux. Elle était en train d'exposer son idée selon laquelle, justement, c'était probablement pas une bonne idée mais elle fut coupée dans son élan par un homme qui vint la bousculer. J'regardais la scène, tendant les bras mécaniquement pour stabiliser Riley, ce que l'inconnu fit aussi, par réflexe. Et puis, alors qu'il se confondait en excuse, les deux semblèrent se reconnaître. Riley, elle avait comme un p'tit sourire niais qui était arrivé sur son visage. Wo wo wo. Si c'est pas un début de crush ça, j'sais pas ce que c'est. Cela dit, je restais bien silencieuse alors que l'homme en question se fit rappeler à l'ordre par sa fille. Il disparu en un clin d'oeil alors que j'lui adressais un signe de la main. Riley finit par reconnecter mon regard et finalement, opta pour l'option "allons dans le jardin public." un large sourire s'afficha sur mon visage. "C'est exactement ça que je veux entendre!" que j'dis alors que je lui faisais un signe de la tête pour se mettre à marcher en direction du parc. J'avais bien vu qu'entre les deux là, il y avait eu un p'tit truc. "C'est marrant, c'est comme si ton coup de soleil s'était intensifier quand tu l'as vu, ce gars." que j'dis un peu amusée. "Mais ça doit être moi qui délire.." que j'rajoute me rendant compte que j'allais probablement sur un terrain qui d'une ne me regardait pas et qui de deux, mettrait probablement Riley mal à l'aise. On arriva très vite au jardin, qui abritait quelques promeneurs, mais pas suffisamment pour nous empêcher de commettre notre petit larcin. Je m'approchais de la grande aloe vera qui trônait au milieu d'un par terre de fleur. "Tu veux que j'm'en charge?" que j'lui demandais alors que j'avais déjà poser mon sac à terre, prête à dérober la précieuse feuille pour soigner ma nouvelle amie.

@Riley Fitzpatrick

Cette petite rencontre imprévue avec Cooper venait de donner toute l'énergie et le courage nécessaire à Riley pour aller se couper cette feuille d'aloès dans le jardin public. Elle commençait à le connaître un peu, clairement il n'allait pas commenter son coup de soleil, mais elle n'allait pas laisser ça non-guéri et prendre le risque de le recroiser en ayant des cloches d'eau. Ce petit changement d'idée semblait bien satisfaire Joan, sa nouvelle ''amie''. Elles commencèrent donc à marcher en direction du fameux jardin public et cette dernière - qu'on avait déjà déterminé ne pas avoir la langue dans sa poche - fit un commentaire sur l'état de la couleur des joues de Riley en voyant Cooper. Évidemment, juste à entendre ça, elle s'intensifia à nouveau. « Je... Quoi? » demanda-t-elle en tournant rapidement la tête vers la jeune femme, surprise de s'être fait prendre. En même temps, c'était pas comme si son crush sur Cooper était subtile. Suffisait de porter attention et c'était évident. Sauf pour Cooper, elle l'espérait. Joan rectifia immédiatement, mais le mal était fait. Par contre, Riley voyait un peu ce moment avec elle comme un truc éphémère, quelque chose qui n'allait pas se reproduire de sitôt et qui n'avait aucun impact sur la vie réelle puisque clairement, les deux ne côtoyaient pas les mêmes personnes. « Et bien... Il est mignon... » dit-elle doucement, presque gênée de l'admettre à voix haute. « C'est un collègue. » mit-elle au clair juste après, coupant court aux suppositions et à la discussion, autant pour Joan que pour elle-même. Elles arrivèrent finalement au jardin après une courte marche et Riley se sentait déjà se dégonfler. « Oui, ce serait mieux je pense. » admit-elle en grimaçant. Manquait plus que Cooper se ramène et l'arrête pour destruction de biens publics. Joan alla donc lui couper sa feuille pendant que Riley guettait les alentours. Elle remarqua un grand groupe de gens qui portaient des dossards orange qui se dirigeaient exactement là où elles étaient. Oh, elle sentit un peu la panique monter là. « Joan. Joan! Ramène toi! » dit-elle en lui faisant signe. Comme si elles commettaient un grand crime ces deux-là. « Hey vous deux! Vous étiez en avance ou quoi? Aller, faut mettre son dossard! » leur lança un grand homme en lançant les deux vêtements orange néon sur Riley. « Oh, non, on... » commença Riley en attrapant les dossards. Elle les regarda, puis l'enfila. On se rappelle, elle était incapable de dire non. « Merci. » dit-elle finalement. Elle tourna la tête vers Joan avec un sourire désolé. Aucune idée dans quoi elle venait de les embarquer. « L'opération nettoyage de la ville peut commencer! » lança l'homme, trop enjoué. Riley regarda autour, tout le monde avait des grands sacs et des gants. Pas elles, mais visiblement elles allaient devoir s'y mettre. « On peut pas dire non... On vient de voler la ville. » lui fit-elle remarquer en pointant l'aloès avec une grimace. C'était effectivement pas une grande criminelle cette Riley. Elle fit un signe de la tête à Joan et elles suivirent le groupe pour commencer.

Cet après-midi ressemblait, en vérité, à beaucoup d'autre de mes après-midi. J'aimais que ça bouge, j'aimais qu'il y a des prises de décisions subites, j'aimais quand il y avait de l'action. Pas plus tars qu'hier, je m'étais retrouvée dans la voiture d'une parfaite inconnue juste après avoir prétendu que j'étais une amie à elle, pour la sauver des policiers. Ca me paraissait bien normal. Pas tellement certaine que Riley soit de cet avis. On venait de croiser quelqu'un qu'elle connaissait et j'me gênais pas pour lui souligner le fait qu'elle avait un peu rougit face à ce gars. Le tout avec un p'tit sourire en coin, et surtout lui donnant la possibilité de ne pas rebondir sur le sujet. Elle releva les yeux vers moi et j'tentais de garder mon sérieux, mais clairement mes yeux pétillaient d'envie d'en savoir plus. Finalement, elle lâcha l'info, il était mignon et il était son collègue. "Oh, je vois. Mais c'est vrai qu'il est mim's. T'as d'bons goûts." que j'dis pour clore le sujet. On s'connaissait définitivement pas assez pour que j'aille creuser cette histoire ou encore pire que j'lui donne des conseils. Alors on s'attachait à faire ce que j'avais prévu et un peu imposé à Riley, à savoir dérober une feuille d'aloe en plein jardin public. J'my collais, tandis que Riley faisait le guet. "Putaain, c'est résistant ce truc làà!" que j'disais presque à moi même, dans ma langue natale, le français, râlant par la même occasion. Le parfait cliché du frenchie, soyons honnête. Et à peine avais-je le temps de couper la feuille que j'entendais Riley m'appeler, un peu en panique. J'redescendais illico du part-terre de fleur et je fourrais la feuille dans mon sac. J'relevais les yeux vers la personne qui venait à vive allure vers nous, endimanché dans un superbe gilet fluo. Et le gars alpaga Riley, il avait des dossards dans une main et des grands sacs poubelles dans l'autre. Et le voilà qu'il est en train d'embrigader Riley dans son délir de nettoyage de la ville. J'la regarde, pour voir si elle va dire non, si elle va oser dire qu'on est pas dans leur team. Mais non, j'le savais qu'elle oserait pas. Elle attrape les dossard et m'en tend un, en me regardant un p'tit air désolée. J'la regarde, moi, amusée, parce que j'lui en veux pas. J'trouve ça fun et utile de nettoyer la ville. "On va dire que c'est le karma qui nous donne une p'tite tape derrière la tête!" J'enfile le dossard et on attrape un sac poubelle et s'met dans le mouv' du groupe. On collecte des papiers, des mégots de cigarette, tout un tas de truc. "J'adore ce genre de journée!" que j'dis bien enjouée alors que je fourre une cannette dans notre sac poubelle. "C'est comme si le destin avait décidé de TOUT condenser en une après-midi. C'est dingue non?" que j'lui demande avec un sourire sincère. J'sais pas si c'était le fait de faire une bonne action mais j'avais envie de philosopher un peu. J'étais pas nette, for sure.

@Riley Fitzpatrick