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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)

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grand kangou
Levi Wheeler
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ICI DEPUIS : 18/06/2018
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STATUT : it beats. it breaks. it loves. it aches. for you. only you. (married to sahar ♡)

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyDim 18 Aoû 2024 - 16:35

tw.

N’ayant aucunement l’intention de mettre davantage en péril son couple, Levi s’était finalement résigné à user des pires moyens pour renflouer leurs comptes en banque, décidant de ne pas décevoir encore un peu plus son épouse. Il lui avait fait la promesse qu’il ne remettrait plus les pieds dans les bas fonds de Bowen, quand bien même l’idée de ne pas être capable de réunir l’argent nécessaire pour l’achat de leur maison continuait de le chagriner et de peser sur ses épaules. Sahar le savait tout autant, qu’il aurait désiré lui offrir ce cocon aussi rapidement que possible, et faire éclore tous les projets qu’ils avaient et qu’ils voulaient concrétiser. Mais il avait compris Levi, qu’il ne s’agissait pas seulement de ça et que sa favorite n’accepterait jamais qu’il en vienne à risquer sa propre vie pour quelques économies supplémentaires. Leur éloignement avait finalement eu raison de lui, Levi se sentant tout bonnement incapable de vivre si Sahar n’était pas pleinement satisfaite et que la frustration continuait de les triturer. Et il restait évident qu’il la choisirait elle, envers et contre tout, décidé à tenir les promesses qu’il avait formulées le jour de leur union, prêt à lui consacrer pas moins que l’intégralité de son existence. Pour autant, subsistait au-dessus de sa tête, une ombre plus que conséquente, qui n’était autre que l’écho de ses choix hâtifs qui l’avaient mené dans les eaux troubles de Bowen, le menant à côtoyer l’infréquentable. Et Levi, il aurait dû se douter que les conséquences de ses actes finiraient tôt ou tard par le ramener à la réalité, ayant naïvement voulu croire que ces histoires ne le rattraperaient pas. Sahar visiblement occupée avec Luke ce soir-là, il avait profité de ce rapide moment pour sortir et acheter ce qui leur manquait, sans imaginer un seul instant qu’il ne rentrerait pas après. Parce-qu’à peine sorti de la boutique en question, il se sentit happer par le dos par plus d’une main, avec une violence qui ne laissait aucun doute quant à leurs auteurs. « Les gars, s’il-vous-plaît, j’ai tout rendu. » Avait-il lâché, jeté comme un malpropre sur l’asphalte, le regard visiblement implorant face aux trois bourreaux qui lui faisaient face et qui semblaient plus que tout décidés à lui faire payer son retrait inopiné. « Ta gueule, t’as voulu jouer avec nous, tu vas payer. » Il aurait dû le deviner Levi, qu’il ne s’en sortirait pas indemne, le payant à ses frais dès les premiers coups, lui qui avait cherché à protéger son corps en vain, réalisant bien vite que l’acharnement qu’il recevrait, il ne n’aurait probablement pas pu l’éviter. La brutalité des coups eut finalement raison de lui, la douleur l’amenant à perdre connaissance, alors que ses anciens collègues l’avaient laissé gisant sur le goudron, en sang, et que son dernier réflexe avait été de composer le numéro de Sahar, sans même parvenir à finaliser sa démarche. Ce fut finalement de longues minutes qui s’écoulèrent avant que quelqu’un ne repère son corps sans vie, et décide d’appeler de l’aide, horrifié devant le spectacle macabre qui venait de se dérouler.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyDim 18 Aoû 2024 - 20:11

Il aurait été fabuler de prétendre que tu ne te serais pas attendue à de potentielles représailles. Tu avais fréquenté ce milieu suffisamment longtemps pour savoir, qu'on en ressortait rarement indemne. Non seulement, tu avais dans ton propre cas considérablement peiné à t'en échapper, que tu avais également eu l'occasion privilégiée de constater par toi-même l'étendue de leur hostilité, lorsque Levi, s'était malgré lui ajouté à la liste interminable de leurs victimes. Cependant, tu aurais certainement préféré que cet évènement ne se reproduise jamais, regrettant manifestement que vos destinées demeurent plus ou moins toujours, étroitement liées à celles de ses bourreaux. Et si tu ne pouvais définitivement pas blâmer ton époux d'avoir usé des pires stratagèmes pour tenter d'accéder plus rapidement à vos ambitions, tu déplorais les conséquences désastreuses, éventuellement susceptible d'en découler. Visionnaire ou simplement fataliste, tu aurais cependant préféré te fourvoyer, loin d'imaginer néanmoins, que ta soirée basculerait dans l'horreur absolue en un temps record. Accompagnée pour l'heure de ton fidèle compagnon, qui n'avait de son côté pas manqué l'occasion de prendre la route jusqu'à son lieu favori, c'est-à-dire, la plage, tu fus néanmoins étonnée de ne recevoir aucune nouvelle de ton amant, et plus encore, de constater son absence à votre domicile, lors de ton retour. Visiblement inquiète, tu commenças à t'impatienter, sous prétexte que tes propres messages restèrent désespérément sans réponse. Ce ne fut finalement que plus tard, que l'écran de ton téléphone, désormais en surbrillance, te notifia d'un appel de sa part, outre le fait que l'individu à l'autre bout du fil, n'était pas l'interlocuteur souhaité. Il s'agissait d'une femme, la voix tremblante, et manifestement choquée, qui t'informa de l'état dans lequel se trouvait Levi, avant de mentionner l'arrivée imminente des secours, pour que tu puisses directement te déplacer jusqu'à l'hôpital de Bowen. Ton sang ne fit qu'un tour, le teint probablement livide, le sol parut immédiatement se dérober sous tes pieds. Tu n'avais nullement nécessité d'explications, bien placée pour savoir de quoi il s'agissait, et quels en étaient les responsables. Le fait était que, au vu de la situation, tu n'avais eu d'autres choix que d'avertir ton propre père, pour qu'il t'accompagne, sous couvert que tu n'étais dans l'immédiat, pas vraiment en état de conduire, notamment si on s'en tenait à l'hystérie palpable venue s'emparer entièrement de toi. Et malgré une relation ô combien conflictuelle et inconstante d'ordinaire, ce dernier n'avait pas hésité à faire le déplacement avec toi jusqu'aux urgences. Te précipitant immédiatement jusqu'à l'accueil, tes revendications semblèrent confuses, presque lunaires. Et face à la perplexité de la secrétaire positionnée en face de toi, tu n'étais pas parvenue à contenir ton agacement, à tel point que ton père fut non seulement contraint d'intervenir, mais un médecin, visiblement de passage, également. Personne manifestement ne semblait disposé à te communiquer la moindre information, pas même le personnel soignant, dont l'agitation permanente, et le mutisme assourdissant, amorça te concernant, une frustration incontrôlable. Ce ne fut d'ailleurs, qu'après une attente ô combien interminable, de plusieurs heures, qu'une infirmière vous interpella afin de vous tenir informé de l'évolution, plus ou moins favorable de l'état de ton époux. En effet, ça ne sera que plus tardivement au coeur de la nuit, que tu seras enfin autorisée à rejoindre la chambre dans laquelle, ce dernier avait été déplacé, après un long passage au bloc. Laissant ainsi ton géniteur derrière toi, tu ne te fis pas prier pour te diriger jusqu'à son refuge, le coeur serré, et les yeux rougis par les larmes déjà versées. Si tu ignorais encore la chape de plomb qui s'apprêtait à te tomber dessus en découvrant son corps tuméfié de toute part, tu possédais pourtant, une terrible sensation de déjà vu, dont tu aurais préféré qu'il t'épargne. Franchissant tout juste le seuil de la porte de la chambre, tu avais ainsi pu constater que Levi semblait quant à lui, toujours endormi, l'épiderme martelé d'hématomes, de plaies acérées, le visage, tout juste épargné. Tâchant d'user de discrétion, tu pris de nouveau place sur le fauteuil situé à côté du lit, tes iris traversées d'une lueur désenchantée, incapable manifestement, de se détourner de l'élément principal. Outre le fait que tu ne bougerais plus d'ici jusqu'à son réveil, tu te contenteras d'envoyer un message à ton paternel, afin qu'il puisse regagner son domicile, tout en oubliant pas de consentir dans la foulée, à ce qui s'apparentait à une erreur de taille, en contactant toi-même l'un des bourreaux de ton époux, au travers d'une déclaration assassine et sans équivoque, alors que tu n'avais toi-même cessé de l'ignorer depuis que tu fréquentais Levi. Une riposte haineuse, qui n'arrangerait très probablement pas vos affaires, toutefois, tu fus incapable de désavouer ta colère, pour la seconde fois. Mais pour l'heure, tu ne bougerais pas, tu n'irais nulle part, tu ne quitterais pas cette chambre jusqu'à ce que ce dernier se rétablisse complètement, quitte à laisser à ton père la responsabilité de vos animaux, durant cette période désespérément critique. Lui qui ignorait la vérité derrière cette agression, gratuite, au premier abord.                                        

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyDim 18 Aoû 2024 - 22:25

Il aurait dû se douter Levi, que tôt ou tard, la désastre s’amorcerait et qu’il serait l’une des victimes collatérales de ses propres choix. Il était évident que Sahar avait raison et ce, depuis le début, lui qui avait signé son arrêt de mort le jour où il avait accepté de vendre son âme au diable et de pactiser avec les pires raclures de Bowen. Il était d’ailleurs bien placé pour savoir que ces types étaient loin d’être des enfants de chœur et qu’au premier pas de travers, ce serait lui qui en payerait les frais. Dieu savait qu’un infime espoir avait continué de sommeiller en lui, en imaginant qu’il y avait une chance qu’ils puissent s’en sortir indemnes cette fois-ci. Et il s’était accroché tant bien que mal à cette minuscule flamme d’espoir, tentant de reprendre le cours de son quotidien en omettant cette partie plus sombre qui avait occupé la plupart de ses soirées, croyant naïvement qu’il serait remplacé et que cette histoire serait derrière lui une bonne fois pour toute. Sauf qu’on ne sortait jamais indemne d’un monde comme celui-ci et ils étaient plus que jamais au courant de ce fait, eux qui en avaient déjà fait les frais avant même que leur romance ne débute, lorsque leurs âmes malades s’étaient rencontrées. Paniqué à l’idée d’être laissé pour mort et d’abandonner Sahar derrière lui, Levi avait pourtant lutté contre ses agresseurs, tentant tant bien que mal d’amortir chacun des chocs dont il était victime, protégeant son visage lorsque les autres parties de son corps se voyaient rouées de coups. Et après quelques minutes à subir ce déferlement de violence, il s’était rendu compte qu’il ne pouvait même plus tenter de crier, la douleur beaucoup trop lancinante pour qu’il ne tente une quelconque rébellion, son instinct de survie faiblissant à chaque seconde alors qu’il s’était retrouvé à même l’asphalte, les membres épris de spasmes à chaque fois qu’un nouveau coup le percutait. S’il perdait peu à peu le contrôle de son corps, son âme elle, ne subsistait que pour Sahar, l’entièreté de ses pensées lui étant dédiée, comme s’il savait que la mort serait moins douloureuse s’il partait avec son image et les souvenirs de leur passion amoureuse. Il l’aimait et il aurait au moins désiré le lui faire savoir une dernière fois, au cas où le destin aurait décidé de l’emporter et de les séparer. Ce fut plongé dans un sommeil lourd, sans rêves, qu’il fut transporté à l’hôpital, l’équipe médicale s’agitant autour de lui pour maintenir ses constantes à la normale, leurs regards effarés par la brutalité que son corps avait subi, sans imaginer le sens du règlement de compte qui en découlait. Charcuté pour arrêter les diverses hémorragies dont il était victime, Levi ne fut sorti du bloc qu’après de longues heures, totalement inconscient de l’agitation qui s’opérait autour de lui et de l’inquiétude qui devait ronger la femme qu’il aimait éperdument. Finalement stabilisé, il fut placé dans une chambre, ironiquement similaire à celle qui l’avait accueilli lors de son premier séjour, encore branché à divers tubes qui avaient pour but de maintenir son état de sédation et sa douleur au minimum pour que son corps se régénère au mieux. Ignorant ce qu’il se passait autour de lui, Levi se serait probablement détesté du mal qu’il avait semé et des larmes qu’il avait fait couler sur les joues de sa partenaire, n’imaginant même pas le désarroi dans lequel elle était plongée. Et évidemment que s’il l’avait pu, il aurait été le premier à la réconforter et à la serrer dans le creux de ses bras, pour lui faire savoir qu’il ne comptait pas l’abandonner, ni aujourd’hui et ni même jamais. « Vous êtes sa copine ? Est-ce que je peux vous proposer quoi que ce soit ? » Proposa l’infirmière en entrant dans la chambre, jetant un regard compatissant à Sahar alors qu’elle vérifia une fois encore les constantes de Levi, ajustant les doses des divers produits qu’on lui avait directement injecté dans les veines.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyLun 19 Aoû 2024 - 13:21

L'attente devenue tout bonnement insoutenable, interminable. Le palpitant s'agitant à un rythme désespérément effréné, les tentatives de ton paternel dans l'espoir de te réconforter, furent vaines. Plongée par-delà un désarroi indescriptible, tu continuais inlassablement de lorgner sur le corps médical, dont les innombrables allées-venues accentuèrent le trouble, ainsi que ton impatience laissée momentanément en suspens. Le fait était que, tu regrettais qu'aucun membre du personnel soignant, ne s'intéresse suffisamment à ton cas, pour te tenir informée de l'avancée de la situation. Les iris rougissantes, voire carrément écarlates, il ne s'agissait pas, ce soir-là d'une consommation excessive de stupéfiants en tout genre, mais bel et bien des larmes venues succinctement s'effondrer le long de tes pommettes. Si tu avais par expérience, déjà deviné de quoi exactement il en retournait, tu ignorais cependant, dans quel état exactement tu allais prochainement retrouver ton bien-aimé. Et étant donné la tension palpable venue s'insinuer par-delà le personnel soignant, tu appréhendais que la situation s'avère finalement bien au-delà de ce que tu avais eu la prétention d'imaginer toi-même. Ce ne fut que plus tardivement dans le courant de la nuit, qu'une infirmière viendra t'interpeller, afin que tu puisses te rendre au chevet de ton époux, toujours peu renseignée toutefois, quant à la stabilité de son état actuel. Il aurait été fabuler de prétendre que tu n'avais pas été contrariée à la vue de son corps inerte, et entièrement recouvert de plaies encore béantes pour certaines. Non seulement tu possédais un sentiment terrible de déjà vu, mais les conjonctures te parurent bien plus délicates que la fois précédente. Pour dire vrai, tu avais même jugé préférable de prendre place discrètement sur le fauteuil positionné à proximité de son lit, plutôt que d'amorcer le moindre contact, sous peine d'aggraver son cas. Le teint particulièrement livide, tu peinas considérablement à faire bonne figure, réfutant de justesse, les larmes qui menacèrent de refaire à nouveau leur apparition. Téléphone en main, tu te contenteras simplement d'informer ton paternel de regagner son domicile, mentionnant le fait, que tu comptais également sur lui pour s'occuper de vos animaux, en votre absence. La colère venue s'emparer cruellement de toi, tu n'avais pas hésité à notifier l'un des bourreaux de Levi, d'un message assassin et sans équivoque, plus que jamais certaine de ne pas te tromper sur son destinataire. Pour sûr que ça n'arrangerait très probablement pas vos affaires, toutefois, il aurait été naïf d'imaginer que tu resterais silencieuse, face à cet affront d'envergure. Le regard terriblement obscurcis par la vision destructrice qui s'offrait-à-toi, tu t'efforças plus que jamais de ne pas sombrer dans un sommeil, même relatif, sous peine qu'une problématique supplémentaire ne vienne à s'amorcer, et que tu n'aies pas été suffisamment vigilante pour la remarquer. Soudain une voix féminine retentit à l'intérieur de la pièce, une infirmière qui t'interrogea d'abord sur la nature de votre relation, avant de te proposer une potentielle collation. « Sa femme. » Répondis-tu sèchement, sans aller jusqu'à t'octroyer la peine de décliner sa proposition à voix haute. « Comment il va? Quand est-ce qu'il va se réveiller? » Lorgnant sur chacun de ses faits et gestes, tu n'avais pas hésité à la submerger d'interrogations, déchantant quasi-immédiatement, face à la moue dubitative qu'elle t'adressa, en mentionnant l'éventualité pour qu'il ait été encore trop prématuré pour se prononcer quant à la stabilité de l'état de ton époux. À peine venait-elle de quitter la chambre, que tu avais finalement entrepris une approche, aussi minime ait-elle été. Toujours prostrée sur ton fauteuil, l'une de tes mains viendra aussitôt se poser le plus délicatement possible, contre celle de ton amant, située à ta portée. Ta tête ne tardant pas à imiter son geste dans la foulée, tes prunelles écarlates refusèrent obstinément quant à elles, de se détourner de leur sujet. « Faut vraiment que tu te réveilles. Tu as pas le droit de m'abandonner. » Chuchotas-tu, plus que jamais consciente, quant à l'éventualité pour que tu ne puisses pas survivre à son absence. Et dieu savait, que cet évènement, alors que tu lui consacrais déjà ta vie entière, ne ferait à l'avenir que définitivement renforcer ta dévotion à son égard.                       

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyLun 19 Aoû 2024 - 19:56

Pour rien au monde il n’aurait souhaité lui faire subir un énième traumatisme, et il peinerait certainement à se le pardonner lorsqu’il apprendrait qu’il avait été à l’origine de ses larmes de détresse. Parce-qu’il avait promis de la rendre heureuse, quoiqu’il en coûte, de ne jamais la décevoir d’une quelconque façon, d’être pour toujours l’épaule sur laquelle elle pouvait se reposer. Et aujourd’hui, Levi n’était pas là, il n’était qu’un corps inerte, dont la vie ne tenait désormais plus qu’à un fil, tout bonnement incapable de sécher les larmes de celle qu’il aimait éperdument. Et Dieu savait qu’il aurait aimé la rassurer, lui dire qu’il n’y aurait jamais rien de viable sans elle et qu’il se battrait corps et âme pour lui revenir. Ses promesses d’éternité, il n’y dérogerait pas, et quand bien même son état laissait à désirer, Sahar savait tout autant que lui qu’il se démènerait pour la retrouver. Le corps ayant subi des traumatismes à peine concevables, son cas n’était pas passé inaperçu lorsque son brancard avait débarqué aux urgences, l’équipe médicale se ruant vers lui, prête à lui prodiguer les premiers secours. Ce fut une horde de médecins qui se succédèrent tour à tour dans le bloc opératoire, pour réparer les dégâts provoqués par les innombrables coups que son corps et ses organes avaient encaissé, sans savoir que trois hommes s’étaient dressés contre lui pour lui prendre la vie. Et il était évident que cette agression susciterait bien des soupçons, personne ne pouvant imaginer que ce règlement de compte et ce déferlement de violence puissent être totalement gratuits. De longues heures s’écoulèrent alors que l’équipe médicale était parvenue à stabiliser son état, toutefois toujours aussi critique, encore incertains quant à la manière dont Levi parviendrait à gérer cette première nuit. Le corps branché et monitoré, ils l’amenèrent dans une chambre pour la nuit, au sein des soins intensifs, où sa surveillance serait accrue. Et ce fut aussi à cet instant que le personnel invita Sahar à le retrouver, conscient que le choc ne pourrait être que brutal lorsqu’elle le découvrirait, l’épiderme marbré d’hématomes et de plaies encore fraîches. Peut-être qu’inconsciemment, il était parvenu à sentir la présence de sa bien-aimée au creux de cette chambre sans vie, sans doute que son pouls s’était aussi imperceptiblement accéléré lorsqu’elle avait établi un premier contact avec lui, et que sa peau habituellement chaude s’était confrontée à la sienne. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas. » Avait simplement ajouté l’infirmière en charge de Levi, désolée de ne pas pouvoir lui apporter plus d’informations rassurantes qui pourraient maintenir cette flamme d’espoir en elle. Des heures entières s’étaient écoulées, la nuit semblant plus longue que jamais, le bip strident des machines entourant le corps de Levi s’affolant de temps à autre lorsque ses constantes vacillaient. Et ce fut à l’aube que l’une d’entre elles affichant son pouls et sa tension, se mit à retentir entre les murs de la chambre, incitant l’infirmière à débarquer à toute allure, accompagnée d’autres membres du staff médical. « Son cœur est en train de lâcher. Madame, éloignez-vous s’il-vous-plaît. » Ordonna l’un d’entre eux, alors que les mouvements frénétiques des autres soignants laissaient imaginer le pire.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyLun 19 Aoû 2024 - 22:52

Il serait fabuler de prétendre que tu ne t'étais pas sentie particulièrement responsable de la situation ô combien critique, parmi laquelle, Levi et toi, vous vous trouviez actuellement. Non seulement tu connaissais mieux que personne les raisons ayant poussé ce dernier à daigner l'impensable, qu'il n'aurait sans toi, peut-être même jamais rencontré les raclures qui n'avaient pas hésité à l'abandonner, le corps gisant inerte sur l'asphalte. Le fait était que tu n'avais nullement nécessité que ton bien aimé, te conte le récit macabre des évènements, sous prétexte de les avoir toi-même deviné. Tu demeurais de loin la mieux placée pour deviner quel était l'instigateur de ce foutu guet dans lequel Levi avait désespérément plongé le soir-même, à tel point notamment, qu'exceptionnellement, tu fus incapable de réfuter la colère venue intégralement s'emparer de ton âme écorchée, tes doigts te dictant malgré toi un message assassin, qui ne ferait probablement qu'aggraver la situation. Les iris profondément écarlates, tu fis tout juste bonne figure en présence de l'infirmière, qui ne répondit d'ailleurs en rien, à tes propres interrogations, quant à l'état de santé de ton amant. Un échange peu convaincant, et qui ne fit simplement qu'exacerber l'inquiétude palpable qui déjà te dévorait. Peinant considérablement à déglutir, il ne t'aurait pas fallu de grand-chose pour que tu expies littéralement le peu que tu avais ingurgité durant la journée, très certainement atterrée par la vision sordide qui s'offrait-à-toi. Si tu reconnaissais encore le visage de ton favori, sous les lacérations pourtant évidentes, sa carcasse semblait quant à elle, triturée considérablement de toute part, à tel point, que tu fus incapable de dénicher la moindre parcelle épargnée de tout acharnement. Et malgré un épuisement relativement manifeste, tu fus tout bonnement incapable de lâcher prise, une main maintenant celle de ton amant, tandis que ta tête n'avait pas tardé à imiter son geste dans la foulée, en trouvant refuge près de cette dernière. Tes iris rougies par les larmes, jonglant entre le moniteur et le visage inanimé de ton favori. Bien qu'il aurait été naïf d'imaginer qu'il aurait pu t'entendre, tu n'avais cependant pu t'empêcher de le supplier de revenir à lui-même, et de ne surtout pas t'abandonner. Outre le fait, que le contre-coup fut davantage terrible, lorsque la machine infernale parut s'enrayer, obligeant ainsi le personnel soignant à intervenir immédiatement. Si tu ne possédais pas la prétention d'affirmer que Levi s'avérait sorti d'affaire, tu n'avais toutefois pas imaginé que son palpitant demeurait sur le point de renoncer. « Comment ça, son coeur est en train de lâcher? » Demandas-tu sidérée, tandis que sans vraiment t'en rendre compte, tu avais littéralement titubé jusqu'à l'extrémité de la pièce, les larmes obstruant sans attendre l'intégralité de ton champ de vision, alors que tu peinais très certainement à contenir une hystérie pour le moins effroyable. « J't'en supplie Levi, tu peux pas me faire ça. » Suffoquas-tu dans un coin de la pièce, près de la porte, assistée dans la foulée par une infirmière, qui face aux conjonctures particulièrement critiques, t'invita également à regagner le couloir. Nul doute que si le palpitant de ton époux était en train de l'abandonner, le tien, s'avérait littéralement sur le point de se briser. Tu possédais le sentiment que les circonstances t'avaient totalement échappé, incapable d'envisager une existence à laquelle, ton bien aimé n'appartiendrait pas. Complètement affolée, tu ne t'étais même pas éloignée de la porte, qui pourtant, s'était refermée sur ton passage, abritant avec plus ou moins de discrétion, l'agitation du corps médical, qui se démenait autour du corps inerte de Levi. Et plus que jamais tu prenais conscience d'une chose Sahar, que tu ne pourrais cautionner aujourd'hui le comportement de ses bourreaux, leurs pratiques macabres, d'une manière ou d'une autre, devaient cesser.                    

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMar 20 Aoû 2024 - 11:56


tw.

Semble-t-il qu’il était une nouvelle fois miraculeux qu’une once de vie subsiste encore dans le corps le Levi après cette agression ô combien terrassante. Parce-qu’il était évident que tout s’était joué à quelques minutes près, que si cette inconnue ne s’était pas intéressée à cette ombre jonchant le sol dans cette ruelle sombre, Levi y aurait probablement laissé sa vie à même l’asphalte. S’il était encore loin d’être sorti d’affaires, il semblait pourtant s’accrocher à la vie de toutes ses forces, comme s’il savait intimement qu’il était attendu, qu’il ne s’agissait pas encore de son heure, parce-qu’il avait des projets à bâtir avec celle qui partageait son quotidien. Et de là où il était, l’âme prisonnière d’un corps tabassé, presque sans vie, il était tout bonnement incapable de promettre à Sahar qu’il s’accrochait pour elle, et qu’il lui reviendrait sans aucun doute. Probablement qu’il peinerait à confronter la détresse dans ses yeux à son réveil, lorsqu’il se rendrait compte de ce par quoi sa bien-aimée était encore passée, ce qu’elle avait dû affronter seule, dans le noir le plus total. Et il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il ne se le pardonnerait pas, parce-qu’il avait juré qu’il serait toujours présent pour prendre soin d’elle et effacer la moindre trace de désespoir dans son regard. Pour le moment, c’était lui qui se battait pour sa propre vie, ayant cruellement besoin que Sahar n’abandonne pas la bataille, que l’espoir continue de vivre en elle jusqu’à ce qu’il ouvre les yeux. Et Dieu savait que ce chemin serait long et sinueux, son état encore instable vacillant dangereusement, comme si son âme ne cessait de valser au bord du vide. Ce fut tard dans la nuit qu’il manqua une fois encore de s’endormir définitivement, son cœur, encore trop faible peinant à maintenir le rythme, alertant les équipes médicales de ce revirement critique. Le regard concerné, chacun d’entre eux s’affaira à prendre place autour de son lit médicalisé, comme s’ils se préparaient au pire et à la procédure à suivre au cas où son cœur cesserait de battre. « Vous ne pouvez pas rester. » Lâcha d’une voix grave l’une des infirmières en charge de Levi, accompagnant Sahar vers la porte, probablement parce-que le traumatisme n’en serait que davantage inoubliable si elle assistait à la réanimation de son époux. Et ce fut dans une ambiance ô combien pesante que l’un des médecins envoya un premier choc électrique dans le corps de l’anglais, puis un second, le regard rivé vers l’écran affichant son rythme cardiaque. « On a un pouls. » S’exclama finalement l’un des membres médicaux, le soulagement venant s’inscrire sur le visage de l’ensemble des protagonistes, continuant de longs instants à vérifier ses constantes avant de prendre la décision d’inviter Sahar à revenir dans la pièce. « Il est encore faible, mais on a réussi à le stabiliser. On va le surveiller toute la nuit et voir demain si on peut réduire les sédatifs. La nuit risque d’être encore longue, vous êtes sûre de vouloir rester ? » Expliqua le médecin en charge de cas de Levi, en prenant à part Sahar dans un coin de la pièce.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMar 20 Aoû 2024 - 16:11

Le fait était que tu pourrais bien en vouloir à Levi, mais pas nécessairement pour les raisons envisagées. Tu n'avais strictement aucune envie de le blâmer aujourd'hui, au sujet de ses rapprochements sordides, sur lesquels tu avais déjà émis une opinion, plus que défavorable. En revanche, tu n'hésiterais pas à le réprimander, pour avoir définitivement failli t'abandonner, ni même pour ce traumatisme que cet évènement avait tout bonnement engendré. Mais alors que tu t'efforçais encore de faire bonne figure face à la vision décomposée du corps inanimé et lacéré de ton bien aimé, tu ne t'étais pas forcément préparée à l'idée de devoir te confronter à une dégradation soudaine de son état. L'une de tes mains n'avait d'ailleurs, pas manqué l'occasion de se saisir de la sienne, rejointe elle-même par ta tête venue trouver refuge contre le matelas, tes iris écarlates, jonglant frénétiquement entre le moniteur et le visage inerte de ton époux, dont tu espérais un éventuel signe de vie. Mais malgré des supplications naïvement glissées dans la foulée, ce fut une toute autre agitation qui s'apprêtait dorénavant à survenir. Le bruissement retentissant de la machine infernale interpella immédiatement le corps médical, venu se précipiter au chevet de Levi, dont le sort, parut plus que jamais incertain. Aussitôt, tu fus escortée par une infirmière jusqu'à la porte de sa chambre, désorientée et au bord du précipice, en comprenant l'enjeu qui découlait de cette intervention. Frôlant l'hystérie collective, tu ignorais toi-même, comment tu étais parvenue à contenir suffisamment cette dernière, pour ne pas t'en prendre directement à la soignante venue t'écarter de ce tableau ô combien sordide. Les larmes obstruant désespérément ta vue, tu entamas les cent le long du couloir, le souffle court. Comble de l'ironie, tu avais dans la précipitation, omis ton téléphone à l'intérieur de la pièce, plongée parmi un désespoir sans nom, tu fus tout simplement livrée à toi-même. Ça n'avait été que bien plus tardivement que la porte s'entrouvrit à nouveau, toutefois, si les circonstances semblèrent être revenues au calme, rien n'indiquait qu'il s'agissait d'une bonne nouvelle te concernant. Seul un membre du personnel te fit signe de revenir à l'intérieur de la chambre, visiblement éreinté, d'autres se contentant uniquement de t'adresser un coup d'oeil, avec plus ou moins d'empathie. Cependant, tes vitreuses demeurèrent incapable de se détourner de l'élément principal, même les confidences énumérées ouvertement par l'individu prostré en face de toi, ne suffirent pas à te déloger de ta torpeur exacerbée. « Ouais, j'vais rester. » Répondis-tu froidement, le personnel restant, quittant à tour de rôle la pièce, pour finalement te laisser en compagnie de ton partenaire. Il t'avait bien fallu quelques secondes pour remonter jusqu'à sa hauteur, presque hésitante à l'idée de prendre de nouveau place sur le fauteuil situé à côté du lit. « On a besoin de toi à la maison, tu peux pas nous abandonner comme ça. » Répétas-tu, réfutant de justesse les gouttelettes qui menacèrent plus que jamais de refaire leur apparition le long de tes pommettes. Bien trop focalisée sur le moniteur, tu ne remarquas même pas l'écran en surbrillance de ton téléphone, te foutant en définitive de savoir pour l'heure, si la raclure à laquelle tu avais envoyé un message ô combien assassin les minutes précédentes, t'avait répondu. Possiblement épuisée par ta soirée clairement cauchemardesque, tu fus à ton tour terrassée par un sommeil tout juste relatif, le corps à moitié contorsionné sur ton siège de fortune. De fait, tu n'avais même pas remarqué la présence d'une infirmière effectuant sa traditionnelle tournée dans le courant de la matinée, et qui dans la foulée te gratifia également d'une couverture délicatement disposée sur ta carcasse effondrée. Plus d'une fois tu t'étais réveillée dans l'espoir peut-être d'y apercevoir une amélioration du côté de ton époux, constatant que rien ne semblait avoir changé, tu avais toi aussi fini par replonger, jusqu'à ce que le jour se lève.              

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMar 20 Aoû 2024 - 17:51


En un battement de cil, ce fut son existence entière qui bascula, la mort prête à le happer à la moindre faiblesse. Et il n’aurait pu imaginer Levi, le traumatisme que subissait Sahar, à l’idée de le voir vaciller entre ces deux mondes distincts, celui fait de noir complet et celui où elle l’attendait de pied ferme, criant son désespoir pour qu’il ne la rejoigne. Sauf qu’actuellement, c’était un combat interne que Levi menait, sans même s’en rendre compte, son corps quand bien même plus qu’affaibli tentant de détourner les plans d’un destin funeste, s’accrochant à cette lumière qui représentait sa vie aux côtés de Sahar, et à tous les projets qu’ils avaient envisagé tous les deux. Parce-qu’il n’avait jamais été question de l’abandonner d’une quelconque façon, eux qui n’avaient probablement jamais réfléchi à l’éventualité que la mort ne vienne les séparer aussi prématurément, quand bien même ce n’était pas la première fois que Levi se confrontait directement à un scénario de ce genre. Et il était évident que dans l’éventualité d’un sort aussi cauchemardesque, Levi n’aurait jamais pu se contraindre à une vie entière sans Sahar, incapable d’imaginer ne serait-ce qu’un seul jour sans elle. Parce-que c’était son existence à elle qui donnait du sens à la sienne, et il n’avait cessé de le clamer depuis que leurs chemins s’étaient trouvés pour se lier définitivement. Pour le moment, Levi était coincé dans un sommeil sans rêves, sans artifices, l’organisme bourré de sédatifs pour qu’il ne puisse ressentir aucune douleur alors que son corps avait subi des dommages ô combien conséquents. Ce fut avec un visage fermé que l’équipe médicale avait accouru à son chevet, au moment où son cœur montra des signes de faiblesse, laissant penser que le combat devenait bien plus difficile pour lui. Tentant au maximum de faire preuve d’impassibilité, l’une des infirmières chercha à épargner Sahar de la situation, et de cette vision d’horreur de son corps inerte, la guidant vers la porte de la chambre. À l’abri des regards, l’ensemble de l’équipe s’attela à faire le nécessaire pour maintenir Levi en vie, faisant repartir son cœur qui s’était arrêté le temps de quelques secondes, visiblement trop faible pour supporter les chocs que son être entier avait accusé. Et ce ne fut que lorsque la situation revint à une stabilité relative qu’ils firent revenir Sahar dans la pièce, lui expliquant avec transparence la gravité de la situation, quand bien même le pire semblait être passé. Dieu sait que Levi aurait détesté que sa moitié assiste à ce spectacle macabre, dont il était l’acteur principal, sans même pouvoir l’épargner ou la protéger de ce déferlement d’émotions qui l’agiteraient. La nuit continua finalement son cours, avec les allées et venues régulières des infirmières qui s’assuraient de l’état de Levi, et de celui de Sahar, tombée d’épuisement à ses côtés, ne reculant devant rien pour ne jamais le laisser seul. Visiblement, les consignes avaient été de ne pas poursuivre les doses répétées de sédatifs, pour laisser à Levi une chance de revenir à lui, quand bien même le réveil serait abrupt et que le choc serait monumental au moment où il ouvrirait les yeux. Peu à peu, alors que les premiers rayons du soleil avaient finalement fait leur apparition, transperçant les volets entrouverts de la chambre, ses sens semblaient peu à peu lui revenir, à commencer par son odorat et ce parfum qui lui était ô combien familier, ne pouvant que lui rappeler celle qu’il aimait envers et contre tout. Incapable de contrôler le moindre mouvement, ses doigts furent toutefois les premiers à bouger, trouvant sur leur chemin la présence chaleureuse de cette main qui ne l’avait pas quitté.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMar 20 Aoû 2024 - 21:33

La nuit avait tout bonnement été cauchemardesque. En quelques minutes seulement, ton monde s'était effondré, plongé par-delà une incertitude, qui te parut tout bonnement insurmontable. Non seulement tu ne possédais d'autres choix que d'endosser le traumatisme résultant directement de ce déferlement de violence à l'encontre de ton époux, que tu ne semblais toujours pas à l'abri d'un revirement encore plus chaotique. Plus fataliste que visionnaire, tu n'avais pourtant pas été préparée à cette éventualité pour que Levi finisse par trépasser parmi le néant abyssales en un simple claquement de doigt. Et pourtant, tu n'avais jamais été aussi proche que maintenant de le voir se détourner de toi pour l'éternité, sans que ton amour, pourtant incommensurable ne puisse le retenir. Au crépitement de cette machine particulièrement infernale, se mêlèrent les sanglots tout bonnement incontrôlables, le désarroi, de constater qu'il s'apprêtait probablement à disparaitre, sans que tu n'aies la possibilité de l'en empêcher. Spontanément escortée par un membre du personnel soignant jusqu'à la sortie, tes pleurs ne cessèrent que lorsque la porte de la chambre s'était entrouverte les minutes suivantes. Et ce qui n'était en réalité qu'une poignée de secondes tout cumulé, avait en réalité sonné comme une éternité. Bien que les revendications énumérées par le médecin en charge de son cas, se firent à peine plus rassurantes, que tu continuais de faire preuve de défiance, plus que jamais consciente quant à la probabilité ô combien décuplée, pour que la situation ne finisse par vriller en moins de temps qu'il ne faudrait pour le dire. Et quand bien même l'utilité semblait moindre concernant ta présence à son chevet jusqu'au lendemain, tu n'envisageais certainement pas de déserter jusqu'au petit matin, invoquant éventuellement la clémence de ton paternel pour s'occuper à ta place, de vos animaux, au vu du cadre on ne peut plus exceptionnel. Peinant encore à te remettre de cette succession d'évènements profondément chaotiques survenus en tout juste quelques heures, tu pris de nouveau place sur le fauteuil situé à côté de son lit, tes vitreuses examinant longuement le moniteur, tandis que l'une de tes mains viendra délicatement se saisir de celle de ton époux, dans la foulée. Et après un dernier coup d'oeil sur sa carcasse inerte, tu finiras sans vraiment t'en rendre compte, par toi aussi t'assoupir, à moitié contorsionnée sur ton siège. Plongée au travers d'un sommeil tout juste relatif, tu n'avais pourtant pas été suffisamment vigilante au passage de l'infirmière dès l'aube, qui t'eut gratifié d'une couverture, soigneusement disposée de manière notamment, à te préserver de la température volontairement peu élevée à l'intérieur de l'établissement. Les heures continuèrent ainsi de défiler sans pour autant que Levi, n'acquiesce d'un mouvement quelconque, ou rien en tout cas qui ne vienne éventuellement t'extirper de ta léthargie actuelle, du moins, pas avant que la luminosité ne demeure assez puissante pour outrepasser les stores de la pièce. Et ce fut par chance, le moment décisif, lorsque même quasi-imperceptible, le survol de ses doigts contre ta main, engendra chez toi un sursaut puissant, à tel point que tu avais fini par te redresser complètement, afin de te rapprocher au plus près du matelas. « Levi, t'es réveillé? » Demandas-tu à la fois précipitamment et un peu naïvement, sous-entendu que rien n'indiquait concrètement que ce simple contact avait pour vocation à davantage de lucidité. « J'vais chercher une infirmière. » Poursuis-tu, peinant incontestablement à te défaire de cette étreinte tout juste amorcée, afin de te diriger vers la porte, d'où tu interpellas un membre du personnel effectuant sa tournée des chambres. « Il a bougé. Enfin ses doigts, j'crois qu'il est en train de se réveiller. » Vins-tu immédiatement baragouiner, totalement confuse, l'infirmière accourant à son tour en direction du lit, sur lequel se trouvait ton époux, dont la carcasse ne semblait toujours pas au meilleur de sa forme. De ton côté, tu t'étais de nouveau précipitée au chevet de ton amant, presque terrorisée à l'idée de l'effleurer, craignant possiblement d'occasionner une douleur inopinée parmi toutes celles qui menaçaient déjà de se pointer. 

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMar 20 Aoû 2024 - 22:44


Pour rien au monde il n’aurait souhaité que Sahar ne subisse ce traumatisme seule, celui de le voir complètement inerte sur un lit d’hôpital, plus que jamais proche de la mort.  Levi, il aurait probablement été le premier à vouloir lui épargner ces visions d’horreur absolue, n’imaginant certainement pas le calvaire dans lequel sa bien-aimée était plongée, et l’incertitude à laquelle elle devait se confronter en percevant l’instabilité de son état ô combien critique. L’équipe médicale ne s’était d’ailleurs à aucun moment prononcée quant à la suite des événements, eux-mêmes n’ayant aucune idée des chances de survie de Levi, si on prenait en compte chacun des impacts que son organisme avait reçu. Et si le pourquoi du comment de cette agression n’était clairement pas de leur ressort, il était évident que dans leurs têtes, certains questionnements se soulevaient quant à la brutalité des coups essuyés par Levi, qui ne relevaient de rien d’autre que d’un règlement de compte ô combien désastreux.  Pour le moment, il n’était absolument pas question de s’éparpiller sur le terrain des explications, le personnel soignant s’affairant plus que jamais à garder la vie de l’anglais à flot, bousculés par le rythme de son myocarde montrant des faiblesses évidentes face à ce combat acharné contre la mort. La peur traversa leur regard au moment où le tracé monitorant ses constantes vint s’aplatir, le bruissement constant de la machine annonçant le pire, les obligeant à écarter Sahar de la pièce pour entreprendre un processus de réanimation. Et ce fut un sursaut de vie qui s’empara de nouveau du corps de Levi, évitant le pire pourtant déjà bien amorcé, l’ensemble des professionnels à blouse blanche comprenant qu’il continuait de s’accrocher à son existence, une lueur de soulagement traversant chacun de leurs regards. Placé sous une surveillance accrue, ils laissèrent Sahar rejoindre l’intérieur de la chambre, l’un des médecins lui faisant part de la réalité de la situation, et de son importante instabilité quand bien même il ne fallait pas être devin pour comprendre que Levi n’avait jamais été aussi proche de s’endormir pour l’éternité. Ce fut dans un silence lourd que le reste des soignants quitta la chambre, laissant la brune reprendre place à côté du lit, l’intimité restreinte au vu des nombreuses interventions des infirmières venues vérifier l’état général de Levi. De son côté, la diminution des sédatifs l’avait entraîné dans un sommeil paradoxal, où ses sens reprenaient peu à peu leurs fonctions, quand bien même il n’avait toujours aucune notion de temps et d’espace, se fiant simplement aux faibles sensations qu’il tentait de retrouver. Probablement n’avait-il pas eu conscience d’avoir réussi à établir un premier mouvement contre la main de sa bien-aimée dont il pouvait sentir la présence, percevant vaguement une agitation dans les secondes suivantes, et l’écho d’une voix encore trouble, mais qu’il saurait reconnaître entre mille. L’infirmière, avertie par Sahar, s’engouffra elle aussi dans la chambre, plus que jamais attentive aux remarques faites par la brune, jetant un coup d’œil aux écrans de monitoring avant d’attraper à son tour sa main. « Levi, si vous m’entendez, serrez ma main. » Avait-elle prononcé, suffisamment fort pour qu’il ne l’entende, les yeux rivés vers lui et leurs mains liées. « Demandez-lui de le faire avec vous, il sera peut-être plus réceptif qu’avec moi. » Proposa la soignante, lançant un regard rassurant à Sahar.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMer 21 Aoû 2024 - 11:06

Si tu ignorais encore la manière dont tu serais potentiellement contrainte de t'y prendre, subsistait une certitude à laquelle tu ne dérogerais pour rien au monde. Il n'était pas question te concernant de laisser les raclures responsables de ton malheur, s'en sortir impunément. Si tu restais de loin la mieux placée pour savoir de quoi ils étaient capables, notamment pour les avoir côtoyé durant des années, cette fois, il s'avérait tout bonnement inconcevable de ne pas agir, afin de faire cesser ces manigances totalement hors de contrôle. L'objectif ayant très clairement été de se débarrasser de Levi, tu ne tolérerais jamais plus un tel affront, au risque effectivement, que la démarche n'améliore les affaires de personne. Les circonstances à l'heure actuelle, demeuraient plus que jamais cauchemardesque, témoin privilégiée du pire qui lui avait distinctement été octroyé. Si tu avais tenté de faire abstraction aux lacérations, et aux plaies encore béantes qui obstruaient littéralement son épiderme, tu n'avais pas été préparée à cette possibilité pour que ton bien aimé définitivement t'abandonne. Pour sûr que tu n'oublierais pas cet épisode ô combien traumatisant, durant lequel tu l'avais progressivement vu disparaitre, les chances pour qu'il te revienne vivant, s'amenuisant considérablement au fil des secondes. Le fait était que, ton propre comportement ne resterait pas sans connaître un impact important à l'avenir. Et quand bien même les nouvelles semblèrent à peine plus rassurantes suite à cette intervention relativement inopinée, qu'il n'avait pas été question pour toi de déserter afin de finalement, revenir que plus tard. Visiblement, tu préférais t'assurer par toi-même, qu'aucune machinerie ne vienne à s'enrayer une nouvelle fois, dans le courant de la nuit, quitte à t'assoupir d'un oeil, quasi contorsionnée sur ton fauteuil de fortune. Par chance, ce qu'il restait de la nuit, parut plutôt calme en comparaison à son commencement, à tel point que tu n'avais même pas remarqué le passage d'un membre du personnel soignant effectuant régulièrement sa tournée, en témoignait la couverture soigneusement disposée sur ton propre corps. Les conjonctures n'évoluèrent surtout que lorsque la luminosité à l'extérieur se fit légèrement plus dense entre les stores, rayonnant ainsi, dans tout le périmètre. Toujours léthargique, ta main s'était quant à elle, éternisée contre le matelas, suffisamment à proximité de l'une des siennes pour peut-être y apercevoir le moindre signe de vie, aussi minime soit-il. Une chance que tu n'aies pas cherché à la retirer avant, sous prétexte que l'impensable s'était produit dans la foulée. Aussi dérisoire ait été l'impact, que tu avais très nettement pu distinguer l'effleurement de ses doigts contre les tiens, alors que ce dernier, cherchait probablement juste à revenir à lui-même. Aussitôt tu ne manquas pas de bondir de ton siège, tentant de l'interpeller, bien que consciente qu'il demeurait éventuellement encore trop prématuré pour obtenir une réponse distincte dans la foulée. Galvanisée par cet élan d'espoir naissant, tu fis appel à une infirmière visiblement de passage afin qu'elle puisse elle-même constater l'état de ton favori, et notifier ainsi, d'une potentielle progression. Alors qu'elle se positionna d'un côté du lit, tu en fis également de même, de l'autre, tes vitreuses atterrées jonglant entre cette parfaite inconnue et ton époux, dont tu espérais un énième signe de vie. Cependant ce dernier, ne parut pas excessivement réceptif aux revendications de la jeune femme, raison pour laquelle, elle t'invita immédiatement à imiter son geste, ce que tu fis sans attendre, tes doigts se saisissant délicatement de sa main, contre laquelle tu craignais de trop forcer. « Si tu m'aimes Levi, je t'en supplie, serre-moi cette foutue main. » Vins-tu à ton tour riposter, d'un teinte qu'il n'aurait habituellement pas été étonné de percevoir. Ton regard quant à lui, semblait manifestement réfuter l'idée pour le moins absurde de se détourner de ses doigts, qui finirent enfin par presser, même mollement contre les tiens. Et dieu savait que tu manquas de justesse de t'effondrer de soulagement, le palpitant battant dorénavant à tout rompre. « J'vais aller chercher un médecin. » Poursuivit l'infirmière avant de quitter la chambre précipitamment, de manière à ce qu'un soignant plus expérimenté puisse de lui-même effectuer une consultation, et se prononcer sur l'évolution de son état. Toi, en revanche, tu étais restée immobile, ta main toujours lovée dans la sienne, les iris aussi écarlates que la veille. « S'il te plait, faut que tu te réveilles maintenant. » Continuas-tu de l'implorer de ton côté en attendant que le médecin fasse son apparition dans la pièce.  

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Levi Wheeler
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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMer 21 Aoû 2024 - 18:11


Sans aucune transition, c’était son état qui s’était dégradé en une fraction de seconde, le temps d’un battement de cil, le faisant basculer dans un monde duquel il pourrait rester prisonnier pour l’éternité. Et il était évident qu’il ne se laisserait pas vaincre de la sorte, sans se battre un minimum, sans s’accrocher à cet espoir de retrouver celle qu’il chérissait plus que tout au monde et qui représentait à elle seule, sa raison d’exister. Levi, il n’avait jamais eu l’intention d’abandonner sa bien-aimée, lui ayant promis l’éternité quelques mois plus tôt, dans cette chapelle à l’autre bout du monde où ils avaient célébré leur amour. Quand bien même il ne semblait plus réellement maître de son destin à l’heure actuelle, il refusait de se laisser partir sans même avoir pu la regarder une dernière fois, conscient qu’ils avaient encore bien trop de projets à faire éclore pour capituler maintenant. Ce fut cet infime espoir qui fit repartir son cœur au moment où l’équipe médicale avait pensé le perdre, aidé par le courant électrique qui avait traversé son myocarde pour le stimuler et l’aider à reprendre son activité. De longues minutes s’écoulèrent avant que le personnel ne décrète son état comme suffisamment stable, permettant à Sahar de revenir dans cette pièce où les émotions s’étaient déjà bien trop accumulées, bousculant les organismes de chacun. L’un des médecins s’adressa directement à elle, l’informant que le pire semblait passé, quand bien même ils ne lésineraient certainement pas sur les allers-retours pour vérifier la stabilité de son état, n’ayant aucunement envie de se retrouver dans une situation similaire à celle qu’ils venaient de surmonter. Probablement dubitatif face à son état avancé de fatigue, le professionnel laissa tout de même le choix à la brune de veiller au chevet de Levi, conscient du traumatisme qu’elle devait subir depuis le début de la soirée. Ce fut l’infirmière en service cette nuit-là qui prit soin de recouvrir son corps épuisé par les déconvenues, éprouvant manifestement une certaine compassion face à son désarroi et à la peur qui l’avait paralysé. De son côté, sans même reprendre totalement conscience, Levi avait tenté de reprendre le contrôle sur son corps encore sédaté, percevant ces premières sensations encore troubles qu’il peinait à enregistrer. Seuls ses doigts étaient parvenus à bouger, à proximité de ceux de Sahar qu’il pouvait sentir à quelques mètres de lui, comme si même dans ce qui s’apparentait à une inconscience totale, il semblait toujours capable de la reconnaître elle. Et il put entendre pour la première fois le son de sa voix, et la panique qui semblait l’envelopper, sans forcément parvenir à contextualiser la situation. Levi, il avait simplement compris qu’une autre personne se trouvait maintenant près de lui, une chaleur inconnue l’invitant à lui répondre par un réflexe, et ce fut aussi la première fois qu’il put ressentir une peur presque indescriptible s’emparer de son corps, désespérément à la recherche du contact de sa femme qu’il ne retrouva que quelques secondes plus tard, mobilisant la totalité de ses forces ô combien amoindries pour répondre à sa requête. « Il se réveille. » Vint conclure l’infirmière, juste avant de s’éclipser pour aller chercher un médecin, Levi percevant désormais plus clairement les échanges autour de lui, et avec ceux-ci, le réveil d’une douleur à peine supportable. « Levi, je suis votre médecin. Pressez la main de votre compagne si vous m’entendez. » Demanda à son tour l’homme en blanc, vérifiant la dilatation de ses pupilles sous ses paupières encore closes, constatant son état d’éveil après avoir remarqué le léger mouvement de ses doigts. « Avez-vous mal ? Utilisez votre main pour communiquer. » Le guida le médecin, Levi profitant de cette nouvelle question pour presser avec plus d’insistance la main de sa partenaire, sans s’arrêter, cherchant désespérément à les alerter quant aux maux qui l’accablaient.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyMer 21 Aoû 2024 - 22:00

Peut-être semblais-tu quelque peu fataliste, toutefois tu restais la mieux placée pour que cet évènement on ne peut plus traumatisant, n'était qu'une esquisse d'une longue lignée d'engagements. À peine Levi s'en sortirait, qu'il demeurerait naturellement contraint à une multitude d'obligations, si on s'en tenait notamment, à ce déferlement de violence qui lui avait été distinctement octroyé. D'autres à sa place n'auraient éventuellement, même pas survécu, ton bien aimé s'apparentant plus que jamais à un miraculé, bien que malheureusement finirait dans la foulée par survenir son lot de déconvenues. Non seulement les répercussions s'avéreraient désespérément brutales pour ce dernier, qu'elles le deviendraient pour toi aussi. Bien que confrontée régulièrement à un nombre de situations foireuses, voire même carrément aléatoires, ce que tu subissais actuellement aux côtés de ton époux, restait de loin la pire, toutes confondues. De fait, tu savais également par avance, que tu ne laisserais certainement pas ces quelques raclures s'en sortir impunément, alors que l'objectif avait très clairement été de se débarrasser de Levi. Mais l'heure n'était définitivement pas au règlement de compte, à l'inverse, tu n'aspirais qu'à une chose, le rétablissement de ton époux. Pas vraiment assurée de lui être d'une utilité inéluctable plongé temporairement dans un sommeil de plomb, tu avais toutefois tenu à rester à son chevet, afin de pallier à l'acharnement du corps médical, qui s'était au préalable, affairé à le garder en vie. Cependant il avait fallu attendre le petit matin, lorsque la luminosité outrepassait déjà les stores, pour y entrevoir une évolution potentiellement favorable. Ta main positionnée contre la sienne, tu n'eus rien loupé du spectacle ô combien réconfortant de ses doigts venus inconsciemment l'effleurer. Ne perdant pas une seconde pour en informer un membre du personnel soignant, une infirmière se précipita à l'intérieur de la pièce dans la foulée, pour y constater effectivement, une éventuelle amélioration, bien que Levi, ait semble-t-il réfuté à ses revendications, jusqu'à ce que ça ne soit finalement ta main, qui soit rentrée en collision avec la sienne. Ton palpitant manquant de justesse un puissant battement, tu aurais tout bonnement été incapable de retracer cette sensation particulièrement étrange venue t'envelopper au contact de sa main, dont les pressions exercées, bien que moindres, parurent pourtant évidentes. Alertée par les réactions relativement synchrones de Levi, cette dernière ne perdit pas une seconde afin de solliciter un membre du personnel plus expérimentais, pour qu'il puisse de lui-même, constater des quelques améliorations quant à l'état de santé de son patient. Tout juste avais-tu eu le temps de l'implorer de nouveau de se réveiller, qu'un médecin fit son apparition dans la pièce, manipulant avec plus ou moins de précaution ton favori. Aussitôt les pressions à hauteur de ta main se firent non seulement plus percutantes, mais aussi plus succinctes, preuve de son état de semi-conscience. « pourquoi il ouvre pas les yeux, s'il peut nous entendre? » Demandas-tu sèchement, très probablement frustrée, par ce processus auquel tu ne semblais pas vraiment adhérer. Néanmoins, davantage préoccupé par les réactions constantes de ton époux, tu n'obtins en retour, aucune réponse. « Et puis vous attendez quoi? Vous voyez bien qu'il souffre non? » Crachas-tu sur un ton accusateur, le personnel soignant acquiesçant finalement à tes revendications en lui administrant ce qui s'apparentait éventuellement à de la morphine. La réalité c'était surtout que tu n'en savais rien, du moment, qu'il n'aurait pas à supporter quelconque douleur insoutenable.            

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) EmptyJeu 22 Aoû 2024 - 12:32


Avec cet épisode cauchemardesque, Levi ne s’était jamais vu frôler la mort d’aussi près, lui qui avait naïvement préféré croire malgré les mises en garde de son épouse, qu’il n’aurait plus à se confronter aux hommes qui l’avaient embrigadé dans leur réseau illégal. Une fois encore, il aurait dû se méfier du discours édulcoré de ces types qui lui avaient promis monts et merveilles, se servant de sa vulnérabilité pour obtenir ce qu’ils désiraient de lui. Finalement, ce fut lui qui se retrouva au fond d’un lit d’hôpital, luttant pour sa vie, sans imaginer l’enfer qu’il faisait inconsciemment vivre à celle qu’il aimait. Sans doute ne le savait-il pas encore, mais il était évident que Sahar ne lui pardonnerait plus ces erreurs grotesques de jugement, qu’elle ne laisserait désormais passer aucune exception, qu’importe ses revendications. Après être revenu à la vie de manière ô combien miraculeuse, Levi fut laissé aux côtés de sa bien-aimée pour le reste de la nuit, l’équipe médicale à l’affût du moindre mouvement de ses constantes, craignant inconsciemment que son état ne vienne une nouvelle fois à basculer. Relativement stable, le médecin principal décida de lui laisser une chance de se réveiller, peu à peu, le corps et l’âme jusqu’ici embrumés par les doses répétées de sédatifs qui l’avaient plongé dans un état de sommeil profond, presque comateux, dans le simple but de laisser son corps se régénérer au maximum. Et ce fut la raison pour laquelle ses perceptions lui revinrent peu à peu, au moment où le soleil transperça les stores de sa chambre, ressentant la chaleur de ses rayons contre son épiderme marbré, et la présence ô combien réconfortante de son épouse. Ce fut à cet instant qu’il tenta de l’interpeler, aussi subtilement soit-il compte tenu de son état, lui faisant silencieusement comprendre qu’il était là, et qu’il pouvait désormais ressentir. L’agitation ne tarda pas à se faire autour de son lit, alors qu’une infirmière confirma les dires de Sahar en constatant d’elle-même les progrès relatifs de Levi, passant la main à son supérieur qui réitéra sa demande afin de confirmer son réveil progressif. Levi n’avait pas même attendu la fin des mots de l’homme pour presser avec plus d’insistance contre la main de son épouse, le réveil de la douleur s’invitant à celui de ses autres perceptions. « Parce-que son corps est encore faible et que ça lui demande probablement un effort monumental. C’est déjà miraculeux qu’il puisse communiquer de cette façon avec nous. » Remarqua le professionnel, tentant de canaliser la frustration de Sahar en la rassurant comme il le pouvait, quand bien même il avait deviné que rien ne serait capable de la détendre si ce n’est le réveil de son mari. « Rajoutez-lui une dose. » Finit-il par ordonner, après la demande insistante de la brune, l’infirmière s’exécutant dans la foulée, modifiant le débit de sa perfusion pour que l’effet soit quasi-immédiat. Ce fut presque dans un automatisme que son corps se détendit imperceptiblement, la pression de sa main contre celle de Sahar se réduisant dans la foulée.

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