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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)

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grand kangou
Sahar Essaïdi
Sahar Essaïdi
MESSAGE : 11076
ICI DEPUIS : 26/11/2021
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STATUT : mαrried to levi. ♡
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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyJeu 22 Aoû - 16:09

Parler d'impatience à l'heure actuelle, relevait d'un pur euphémisme. Tout juste semblait-il manifesté ses premiers signaux de vie, que déjà, tu trépignais à l'idée qu'il puisse ouvrir les yeux dans la foulée. Non seulement tu demeurais inquiète, essentiellement, mais frustrée aussi, sous peine d'adhérer difficilement au processus qui progressivement semblait se mettre en place. Effectivement, si Levi ne s'avérait toujours pas en état de communiquer ouvertement à gorge déployée, les pressions succinctement exercées contre ta main, permettaient toutefois de s'interroger quant à ses facultés à répondre intelligemment aux questions qui lui avaient été posées au préalable. Et quand bien même l'explication semblait on ne peut plus évidente, tu ne parvenais pas à admettre que ce dernier, dont les étreintes se firent incontestables, ne subsiste toujours pas en capacité de se réveiller, même de façon partielle. De fait, tu ne serais véritablement rassurée, qu'à l'instant où le regard de ton époux croiserait le tien, avant ça, tu continuerais de te noyer parmi l'incertitude, et le désarroi le plus total. Et sans t'en rendre spécialement compte, tu avais aussitôt fait preuve d'hostilité à l'égard du personnel soignant, allant même jusqu'à potentiellement les accuser de trop tarder, alors même, que Levi, paraissait émettre des signaux particulièrement flagrants du supplice qui l'éprenait. Ce ne fut d'ailleurs que suite à ton entêtement, que le médecin essentiellement en charge de son cas, ordonna à sa suppléante de lui administrer un puissant anti-douleur. Ce fut à ce moment précis, que les doigts de ton partenaire parurent se desserrer autour de ta main, ce qui signifia que le remède tout juste injecté, semblait déjà fonctionné. « Et maintenant, il se passe quoi? » Demandas-tu dans la foulée, épaules haussées, les iris encore rougissantes de la veille. « On va continuer à surveiller régulièrement son état. » Certes, mais cela ne te garantissait pas une estimation quant à ce moment tant espéré, où ton bien aimé reviendrait progressivement à lui-même. « Pourquoi ne pas rentrer chez vous et revenir plus tard? Nous vous tiendrons au courant à la moindre évolution. » Vint immédiatement poursuivre l'inconnu vêtu d'une blouse blanche, sans savoir qu'il ne s'avérait pas question pour toi de quitter l'établissement, tant que Levi, ne s'était pas réveillé. En effet, il te faudrait bien te doucher, te changer, et surtout, t'occuper de vos animaux, bien que tu comptais sur la clémence de ton paternel pour le faire à ta place. Et quand bien même il n'était pas encore en mesure de te répondre, que tu possédais l'ultime conviction que ton époux, avait considérablement besoin de toi à ses côtés. Te gratifiant d'un sourire paré de plus ou moins d'empathie, le médecin quitta finalement la chambre, suivi de près par l'infirmière, te laissant ainsi seule avec ton favori, dont tu retenais encore la main de la tienne. « C'est quand que tu te réveilles? Parce que j'ai vraiment besoin que tu me répondes. » Soufflas-tu, toujours sans rompre le seul contact vous maintenant l'un à l'autre, tes vaporeuses ne se détournant de son visage qu'à l'occasion de brefs coups d'oeil en direction du monitoring. Et dieu sait que si ce dernier pouvait t'apercevoir, il constaterait par lui-même à quel point tu avais l'air plus que jamais désespérée.

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grand kangou
Levi Wheeler
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STATUT : it beats. it breaks. it loves. it aches. for you. only you. (married to sahar ♡)

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⇢ à propos de moi
: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyVen 23 Aoû - 17:58

De la patience, ils allaient devoir en faire preuve l’un comme l’autre, quand bien même le réveil de Levi ne semblait visiblement toujours pas d’actualité, il était évident que la convalescence n’en serait que plus frustrante. Presque un mal pour un bien, il était peut-être préférable qu’il ne prenne pas immédiatement conscience de l’état dans lequel il se trouvait, lui qui peinerait sans aucun doute à accepter sa condition, et ce qu’elle engendrerait pour les prochaines semaines, voire les prochains mois. Parce-qu’au vu de son état général, il serait optimiste d’envisager que la rééducation serait rapide, l’ensemble de l’équipe médicale se contentant seulement du fait qu’il puisse encore respirer. Un véritable miraculé, c’était exactement les mots employés par le médecin de réanimateur en comprenant que Levi était revenu à lui après quelques longs instants sans avoir donné signe de vie. Et ce dernier n’avait vu aucun inconvénient à réduire à néant les doses de sédatifs qui le maintenaient jusqu’ici dans un état second, de somnolence profonde, afin que son corps puisse avoir un temps de répit pour se régénérer. La nuit ô combien agitée avait laissé place aux premiers rayons du soleil, comme un renouveau, alors que Levi avait commencé à entrapercevoir les premiers éléments extérieurs qui l’entouraient, à commencer par la présence de sa favorite, faisant un effort surhumain pour l’interpeller par le biais de ses doigts venus effleurer sa main. De là s’en suivirent des flux incessants  des membres du staff médical, visiblement aussi surpris que Sahar de constater que Levi parvenait à communiquer, jusqu’à alerter l’ensemble des protagonistes quant aux douleurs qui se réveillaient et qui dépassaient la limite du supportable. Fort heureusement, ce fut son épouse qui mit fin à son calvaire, comprenant de par ses pressions à répétition que les maux l’accablaient, ordonnant aux professionnels d’agir pour enfin le soulager. Levi, il ne s’était même pas senti partir, tant la libération fut immédiate, ses doigts se desserrant de ceux de sa partenaire, le plongeant dans un sommeil légèrement moins profond de celui dont il avait lutté pour sortir. Et ce fut de longues minutes, peut-être même des heures qui s’écoulèrent, alors que l’équipe médicale restait toujours à l’affût de la moindre progression, eux-mêmes invitant Sahar à souffler et à utiliser la douche présente dans la chambre, lui promettant de ne pas se détourner de Levi le temps de quelques minutes régénératrices. Comble du destin, ce fut à ce moment même qu’il parvint enfin à entrevoir peu à peu la lumière, d’abord trouble, puis de plus en plus intense, presque aveuglante. Et il peina plus que jamais à contextualiser la situation, l’esprit encore trop trouble pour se rappeler de tout ce qu’il avait traversé pour finir dans ce lit d’hôpital, loin d’imaginer les traumatismes qu’il avait fait subir à son épouse, qui passa d’ailleurs tout juste le seuil d’une porte jouxtante, les cheveux encore ruisselants. « Tu m’as pas attendu… » Peina-t-il à prononcer, de manière tout juste audible, avec une ironie presque mal placée, faisant référence à cette douche que Sahar s’était octroyée, sans lui.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptySam 24 Aoû - 14:49

Tu restais dorénavant la mieux placée pour savoir que son réveil, ne s'avérerait ainsi que le commencement d'une succession d'étapes potentiellement interminables, face auxquelles tu ne ferais pas toujours le poids. Si tu semblais déjà ô combien éreintée par la nuit cauchemardesque qui t'avait été réservée, tu n'étais cependant pas au bout de tes peines. De la patience il t'en faudrait possiblement plus que nécessaire pour espérer l'assister dans la mesure du possible, et pourtant, jusqu'ici, tu n'en avais fait preuve d'aucune, à l'inverse, tu manquas de justesse de blâmer le personnel soignant, dont tu déplorais une réaction tardive, en dépit les pressions succinctes exercées par Levi contre ta main. Ce ne fut que suite à tes revendications que l'inconnu en blouse blanche, ordonna à sa suppléante de lui injecter un remède suffisamment puissant, afin de soulager la douleur éventuellement lancinante, ressentie par ton époux, alors même qu'il paraissait sur le point de se réveiller. Malheureusement, cela signifiait aussi qu'il te faudrait attendre encore un peu, raison pour laquelle, le personnel soignant t'invita dans la foulée à regagner ton domicile, te promettant de fait, une surveillance accrue de son état. Une proposition que tu avais immédiatement décliné, déterminée à ne quitter la pièce que lorsque ce dernier demeurerait en pleine possession de ses moyens. Néanmoins, il serait fabuler de prétendre que le temps ne s'était pas apparenté à une éternité, et malgré une utilisation frénétique de ton téléphone, les heures semblèrent tout bonnement interminables. Effectuant régulièrement des rondes afin de constater une évolution plus ou moins favorable de son état, le corps médical, conscients de ton entêtement à ne pas laisser ton époux, t'incita à utiliser la douche, essentiellement à disposition des patients, pour te permettre de décompresser, au moins le temps de quelques minutes. Bien que perplexe dans un premier temps, tu avais toutefois fini par accepter, sous prétexte que Levi semblait non seulement dans un état stable, et surtout, que tu continuais de te trouver à proximité. Pour autant, tu n'avais pas cherché à t'éterniser, incapable manifestement de relativiser, quand même bien les circonstances, ne s'avéraient plus aussi critiques que la veille. Immédiatement tu te précipitas vers la sortie, franchissant le seuil de la porte, la chevelure ruisselante et plus que jamais en bataille, bien loin d'imaginer la surprise qui t'attendait à ton retour. Outre ton téléphone oublié une fois de plus, sur un meuble dans la salle de bain, tes mains lâchèrent sur-le-champ ce qu'elles retenaient sur le sol, manquant toi aussi de peu de t'effondrer, à l'instant où tu le vis, tout simplement, vivant. « C'est parce que tu nous faisais un remake de la belle au bois dormant. » Répondis-tu à voix basse, avant de finalement te précipiter à hauteur de son lit, tout en arborant une attitude précautionneuse, dans le but de ne pas lui infliger une douleur supplémentaire. « J'ai cru que tu allais m'abandonner, que t'allais partir et me laisser. » Vins-tu immédiatement poursuivre, les iris presque reluisantes. « Tu as mal quelque part? Tu veux que j'aille chercher un médecin? » Enchaînas-tu à vitesse folle, soucieuse de ne pas daigner le moindre mouvement brutal à proximité de ton bien aimé, dont l'état restait dans l'ensemble, particulièrement chaotique. 

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 10:32

La convalescence serait interminable, et il était évident que Levi peinerait à se montrer docile tout au long de son parcours de soins, quand bien même il n’aurait pas le choix s’il désirait retrouver la totalité de ses facultés. Pour le moment, il n’était clairement pas question de songer à ces étapes qui semblaient encore inatteignables, Levi plongé dans un semi-coma duquel il peinait visiblement à se réveiller. Même le personnel médical semblait encore se méfier de ces progrès qu’il semblait montrer, conscients que son cas était d’une extrême fragilité, eux qui l’avaient expérimenté toute la nuit, craignant de le voir se dégrader en l’espace de quelques instants, comme il l’avait déjà fait quelques heures auparavant. Son seul moyen de communication se limitait pour le moment à cette seule main qu’il parvenait à bouger, exerçant une pression relative dans celle de sa bien-aimée, afin de la prévenir de son réveil imminent et de ces douleurs qui menaçaient de le faire chavirer. Plus à même de ressentir l’environnement autour de lui, c’était aussi les maux qui semblaient le percuter de toute part, les doses d’anti-douleurs commençant peu à peu à s’estomper, Levi le faisant savoir à son épouse en multipliant les pressions contre sa main. Et ce fut grâce à elle et à son insistance pour qu’une dose supplémentaire lui soit administrée, qu’il put enfin souffler de nouveau, une vague de soulagement traversant l’entièreté de son être meurtri par les coups subis. Les heures défilèrent sans que sa main n’émette une pression supplémentaire, visiblement replongé dans un sommeil plus profond, qui ne lui permettait pas de communiquer davantage avec sa favorite. Ce ne fut que de longs instants plus tard qu’il sembla reprendre conscience et revenir à lui, constatant que sa main n’était plus tenue par celle de sa bien-aimée, ce fait l’incitant certainement à plus d’efforts pour tenter de recouvrir à ses autres sens, et notamment sa vision qui quand bien même trouble, parvint à reprendre peu à peu sa fonction. Incapable d’émettre le moindre mouvement sans ressentir une douleur vive, il se contenta de balayer la pièce du regard, reconnaissant aisément cette chambre d’hôpital qui l’avait accueilli bien des mois auparavant. Et vraisemblablement, il sembla peu à peu faire le lien avec la raison pour laquelle il avait déjà fréquenté les lieux, sans parvenir pour autant à se remémorer les derniers instants avant son admission. Son attention s’était finalement arrêtée sur la porte de la douche qui s’ouvrit au même moment, laissant apparaître celle pour qui il se damnerait jour et nuit, son regard ô combien aimant figé sur elle. « Et t’as pas tenté de me réveiller comme le prince ? » Rentra-t-il dans son jeu, leur complicité plus que jamais intacte malgré les enfers qu’ils venaient de traverser. « Je te laisserai jamais, j’suis désolé de t’avoir fait peur. » Souffla-t-il, levant ses yeux vers les siens, le regard empreint de désarroi, bien qu’il restait loin de se douter de ce qu’avait pu vivre Sahar en l’espace d’une nuit. « Non, je veux juste être avec toi. S’il-te-plaît, pars pas. » Lâcha-t-il, préférant mettre de côté ses douleurs pour se concentrer uniquement sur son épouse et sa présence plus que jamais réconfortante. « Donne-moi la main. » Demanda-t-il, tentant de son côté d’émettre un mouvement du bas, grimaçant en sentant la cicatrice fraîche de son abdomen s’étirer à sa tentative.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 17:18

Les heures continuaient non seulement de se suivre, mais se ressemblaient également. Ton époux volontairement plongé dans un état léthargique, tu ne possédais dorénavant, d'autres choix que de patienter jusqu'à son réveil. Bien que l'attente s'avérait on ne peut plus interminable, tu acquiesçais à la promesse silencieuse, de ne jamais te détourner de Levi, outre la situation à laquelle vous étiez tous les deux confrontés. Et il aurait été fabuler de prétendre que tu avais failli à cette dernière, n'ayant pas déserté la pièce, depuis le moment où tu avais été autorisée à y revenir, dans le courant de la nuit. Et quand bien même, avais-tu pris conscience que la dose supplémentaire injectée à ton époux pour réduire sa douleur, ne ferait que prolonger les minutes déjà interminables auxquelles tu avais déjà été contrainte, tu restais déterminée à l'idée d'être la première personne dont il croiserait le regard à son réveil. Pour autant, après une éternité passée à ruminer incessamment, tu avais toi aussi fini par adhérer aux conseils du corps médical, en t'octroyant une pause de courte durée sous le jaillissement brulant de la douche. Autant l'avouer, tu n'avais pas été jusqu'à t'éterniser, bien trop soucieuse quant à cette possibilité pour que Levi ouvre enfin les yeux, le seul moment où tu te serais absentée dans la pièce d'à côté. Et tu ne croyais pas si bien dire, à peine venais-tu de franchir l'encadrement de la porte, que ce furent avant tout, les paroles prononcées par ton partenaire, qui t'extirpèrent de ton égarement de brève durée. Immédiatement, les effets personnels contenus à l'intérieur de tes mains, s'écrasèrent contre le sol, visiblement bouleversée par le spectacle presque surréaliste qui s'offrait nouvellement à toi. « Disons qu'elle était moins mal en point que toi. » Répondis-tu un peu naïvement, tentant éventuellement d'user de davantage de légèreté au vu des évènements sans précédent survenus au cours la nuit. L'esprit trituré momentanément d'une multitude d'émotions, tu peinas plus que jamais à ne pas les divulguer, sous prétexte, d'avoir enchaîné les traumatismes en un temps record. Un discret sourire en guise de réponse, et tu te précipitas sans plus tarder à hauteur de son lit, l'interrogeant dans la foulée quant à son état, et peut-être même la nécessité de faire appel à un médecin pour constater officiellement son émergence. « J'vais nulle part Levi. Mais tu penses pas qu'il serait préférable qu'un médecin t'examine? » Réitéras-tu, dénotant d'une expression étrangement compatissante, qui ne demeurait vraiment pas habituelle te concernant. Amorçant un rapprochement supplémentaire au niveau de son matelas, tu ne laissas même pas une seconde s'écouler entre le moment où ton favori t'invita à lui tendre la main, et celui, où tu avais consenti à sa requête. « Tu es sûr que tu veux pas que j'aille chercher quelqu'un? » Vins-tu retenter, le visage toi aussi grimaçant à la vue cauchemardesque de son corps écorché vif, et dont tu pouvais deviner chaque douleur potentiellement lancinante que ton amant subissait de plein fouet. « Ravie de t'apprendre que c'était la dernière fois que tu sortais sans moi. » Poursuis-tu par-delà une légèreté n'oeuvrant finalement que de façade, plus que jamais consciente, quant au fait clairement avéré, pour que l'heure n'ait pas été à la polémique, en abordant certains des sujets les plus chaotiques.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyLun 26 Aoû - 13:56

S’il n’avait pas été plongé dans un état de somnolence profonde, probablement que Levi aurait été le premier à s’impatienter de ne pas pouvoir communiquer et regarder celle qui était devenue sa raison d’être depuis plus d’une année. Malheureusement, il avait été contraint de demander une dose supplémentaire de calmants pour pouvoir supporter cette douleur ô combien atroce qui l’avait fait suffoquer en l’espace de quelques secondes à peine. Quand bien même il était évident que son corps ferait face à une longue convalescence, ça signifiait aussi que leurs retrouvailles seraient retardées, au moins pour quelques heures, le temps que Levi puisse de nouveau émerger de son état léthargique. Et sur ça, les médecins avaient fait le choix de ne pas se prononcer, pour ne pas faire naître de faux espoirs dans l’esprit de Sahar, déjà conscients que les dernières heures avaient été on ne peut plus délicates à gérer sur le plan psychologique. Les heures avaient défilé sans que rien ne laisse présager un réveil imminent, Levi semblant emprisonné dans un sommeil profond, où son corps tentait au maximum de récupérer après les dégâts violemment subis. Et rien ni personne n’aurait pu anticiper le fait qu’il finirait par ouvrir les yeux, certes difficilement, au moment où son environnement avait été déserté, comme un coup du sort. Quand bien même quelques minutes s’étaient écoulées après qu’il ait entraperçu son premier rayon de soleil, il ne fut pas étonné de voir apparaître dans l’encadrement de la porte, la silhouette de son épouse, comme s’il avait toujours su qu’elle n’irait nulle part sans lui, et qu’elle serait à tout jamais son premier soutien. Luttant pour retrouver la fonction de ses cordes vocales, Levi s’efforça d’aligner quelques mots, usant d’une légèreté qu’elle ne lui connaissait que trop bien, comme pour lui faire savoir qu’il était toujours là, et entièrement lui. Son pouls s’était imperceptiblement accéléré en constatant la surprise la happer, et son corps se figer face à cette remarque pourtant anodine. Ses yeux avaient balayé l’entièreté de sa silhouette, d’une lueur ô combien douce et aimante, l’appelant silencieusement à se rapprocher de lui. « Ça aurait pu aider, qui sait ? » Ajouta-t-il sur le même ton, encore peu conscient de l’état général dans lequel il se trouvait, lui qui comprenait simplement que ses douleurs n’avaient rien d’anodin. « Attends, laisse-moi te retrouver d’abord. » Souffla-t-il, incapable de la quitter des yeux, observant avec attention leurs mains se lier, une émotion particulière le traversant à ce moment précis, comme s’il savait qu’il était chanceux d’être encore vivant pour ressentir leur dévotion mutuelle. « Ils finiront par venir. Là, j’veux que toi. » Affirma-t-il de nouveau, pressant un peu plus sa main dans la sienne, malgré les quelques grimaces qu’il ne pouvait retenir en tentant le moindre mouvement. « C’est encore eux ? » Osa-t-il demander, sans essayer de mettre de l’huile sur le feu, conscient que le sujet était encore plus que sensible. « Je me souviens plus de rien, est-ce qu’ils t’ont fait quelque chose à toi ? » Lâcha-t-il, bien plus inquiet à l’idée que Sahar ait été visée par la lâcheté de ces ordures.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyLun 26 Aoû - 17:21

Il n'existait généralement pas de promesses que tu tiennes, à l'inverse, tu demeurais du genre à n'en mentionner aucune, sous prétexte de ne pas en voir l'utilité. Mais outre celles que tu avais ouvertement formulé durant la cérémonie de votre mariage, tu restais plus que jamais fidèle à Levi, en ne quittant pas cette chambre, tant que tu ne serais pas assurée toi-même de son réveil définitif. Et c'est en quelque sorte ce que tu avais fait, non contente d'avoir à peine tourné le dos pour décompresser quelques minutes sous le jaillissement brulant de la douche, ce fut naturellement le moment choisi par ton amant, qui avait ouvert les yeux pour la première fois depuis la veille. À en jauger par son état, tu aurais pu jurer, que son émergence semblait on ne peut plus actuelle, quand bien même, son humour, ne datait quant à lui, pas d'hier. Et il aurait été fabulé de prétendre que tu n'avais pas manqué de défaillir, à l'instant où tu le vis, bien conscient, si on s'en tenait notamment, aux évènements cauchemardesque de la veille. Tu aurais plus que jamais souhaité pouvoir l'enlacer, et ne jamais plus t'en détourner, bien que cette occasion parut immédiatement compromise au vu de l'état chaotique de ton bien aimé, trituré d'une multitude de plaies, et certainement de fractures situées sur l'ensemble du corps. « Les médecins n'ont pas voulu me laisser tenter, hier soir. » Fis-tu mine de renchérir d'une teinte identique à la sienne, épaules haussées. Le sujet évoqué n'avait dans les faits, rien de particulièrement hilarant, cependant, l'aborder tel quel te permettait éventuellement de ne pas t'effondrer en ressassant désespérément les évènements dont tu avais été témoin au cours de cette nuit cauchemardesque. Mais alors que la plupart de tes effets personnels percutèrent le sol sans ménagement, tu te précipitas sans plus tarder à hauteur de son lit, le questionnant dans la foulée, quant à la possibilité de faire intervenir un membre du corps médical, afin d'attester d'une évolution on ne peut plus favorable. Ta main dorénavant lovée dans la sienne, tu craignais ouvertement que le moindre de tes gestes, aussi minime soit-il n'engendre le concernant, une douleur potentiellement insoutenable. « Tu m'as vraiment fait peur Levi. J'ai vraiment cru que je ne te reverrai jamais. » Répétas-tu péniblement, convaincue que ce dernier ne possédait pas la moindre idée, d'ô combien ton coeur avait semble-t-il été sur le point de se briser, au moment où les médecins furent contraints d'intervenir en urgence. Et au vu de l'état relativement stable de ton amant, du moins dans l'ensemble, tu acquiesças à sa requête, de patienter jusqu'à la prochaine tournée des infirmières, du moins, si tu ne constatais pas par toi-même des signaux alarmants d'une souffrance jugée éventuellement incontrôlable. « Y a quelque chose que je peux faire? » Vins-tu immédiatement questionner à la vue de son visage grimaçant, tes vaporeuses encore écarlates de la veille, scrutant chacune de ses réactions, avec une attention toute particulière. « Comment ça, encore eux? » Demandas-tu, une moue dubitative pointant instantanément sur ton faciès. Puis tu secouas frénétiquement la tête de part et d'autres, en guise notamment de réponse à l'interrogation qui suivi. Toi, tu te portais déjà mieux que ton époux, du moins en apparence. Certes, le contrecoup, te serait probablement fatal à l'avenir, mais tu restais visuellement intacte. « J'étais pas avec toi, Levi. C'est une femme qui t'a retrouvé tout juste conscient sur l'asphalte, c'est elle qui m'a prévenu. » Soufflas-tu laborieusement, peinant psychologiquement à re-contextualiser des faits, auxquels tu n'avais pas participé. Des évènements ô combien traumatisants, que tu n'étais pas prête d'oublier. Plus que jamais tu avais cru le perdre définitivement, incapable de ne pas ruminer la scène considérablement désastreuse de la veille.

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyMar 27 Aoû - 17:11

Jamais il n’avait douté une seule seconde de la dévotion de son épouse, lui qui avait gravé dans son esprit chacune des promesses qu’ils s’étaient faites l’un à l’autre le soir de leur union. À aucun moment il ne s’était senti abandonné, quand bien même son âme avait divagué entre la vie et la mort, comme s’il avait pu sentir la présence de sa bien-aimée à ses côtés depuis les événements catastrophiques de la veille. Et il était évident qu’il aurait agi de la même manière si leurs cas avaient été inversés, lui qui ne parvenait de toute façon pas à entrevoir une seule minute de son existence sans Sahar, comme si elle perdait soudainement son sens. Retrouvant enfin ses sens, Levi s’efforça d’ouvrir les yeux, pour la toute première fois depuis qu’il avait passé les portes battantes du service de réanimation, où ses chances de survie avaient été amoindries. Reprenant enfin conscience du monde qui l’entourait, il resta de longues minutes à apprivoiser son environnement, tentant de trouver ses repères, sans savoir que son unique pilier finirait par faire son apparition quelques instants plus tard. Il prit quelques secondes pour la contempler, comme s’il savait inconsciemment qu’il était chanceux de pouvoir encore le faire, ses prunelles se chargeant d’une émotion plus que significative lorsqu’il comprit qu’elle n’avait pas daigné quitter son chevet. « Je t’aurais imaginé moins obéissante. » Renchérit-il, admettant quelques mots légers au creux de cette ambiance plus que funeste qui régnait dans la pièce. Son regard suivit sa silhouette lorsque la brune s’approcha enfin de lui, constatant une certaine retenue inhabituelle, qui ne pouvait faire écho qu’à l’état désastreux dans lequel il se trouvait. Ce fut lui qui amorça le premier rapprochement physique, invitant Sahar à glisser sa main dans la sienne, comme s’il cherchait à se raccrocher à cette réalité qu’il ne désirait absolument plus quitter. Parce-qu’il était évident qu’il lui était plus qu’aisé de lire un désarroi ô combien criant dans le regard de sa bien-aimée, comprenant peu à peu qu’elle avait vécu un véritable enfer depuis son admission à l’hôpital. « J’suis désolé. J’voulais pas que tu vives ça… » Souffla-t-il, sans pour autant parvenir à resituer la situation dans un contexte spatio-temporel, sa main pressant un peu plus celle de Sahar, comme pour chercher à la rassurer. Levi, il n’hésita pas à refuser la présence du personnel médical dans la chambre, désirant avant tout retrouver sa favorite, en tête à tête, avant qu’un ballet interminable ne vienne les interrompre. « Ça va. Tu veux t’asseoir ? » Demanda-t-il, tentant de contrôler les grimaces de ses traits pour ne pas l’alerter, bougeant difficilement de quelques centimètres pour faire une place à son épouse, sur son lit. « C’est les mêmes types qui m’ont remis dans cet état ? » Osa-t-il demander, comprenant finalement que Sahar n’avait pas été présente au moment de son agression, et que ses propres souvenirs étaient confus, lui qui ne parvenait pas encore à retracer le fil de la veille. « Tu sais où est-ce qu’elle m’a retrouvé ? Est-ce qu’on t’a interrogé ? » Poursuivit-il, plus qu’inquiet à l’idée que Sahar n’ait dû se confronter aux autorités à cause de lui et de ce règlement de compte qui pouvait éveiller les soupçons. Et avant même que sa partenaire ne puisse répondre à ses interrogations, une infirmière poussa la porte de la chambre, constatant avec surprise son réveil et ses progrès plus que miraculeux. « Monsieur Wheeler, vous êtes réveillé. Je vais chercher le médecin pour qu’il vous ausculte. »

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyMer 28 Aoû - 17:13

Il serait potentiellement fabuler de prétendre que le contrecoup, n'en serait pas à l'avenir, que plus conséquent. Chacun de tes sens semblaient encore alternés, au même titre d'ailleurs que ta propre réalité. Les évènements sans précédent survenus la veille, te paraissant quelque peu abstraits, voire carrément lunaires. Bien que physiquement présente, il restait cependant, un morceau de toi, qui ne demeurait toujours pas en adéquation avec le reste de la situation. Tu n'arrivais pas forcément à comprendre, ce que faisait ton bien aimé, ainsi drapé de ce duvet blanchâtre, les plaies encore saillantes, et vautré dans un lit, qui n'était même pas le votre. Néanmoins, tu ne pouvais t'empêcher de ressasser cet instant suspendu, durant lequel, tu avais clairement reconnu les stigmates d'un coeur brisé, contrainte de d'admettre que ce dernier, avait été sur le point de disparaitre définitivement, sans que tu ne puisses l'en empêcher. Et quand bien même les recommandations du corps médical furent unanimes, il n'avait pas été question pour toi de te détourner de ton époux, alors qu'il semblait lui-même sur le point d'émerger de son profond sommeil. Une évidence qui se vérifia dans la foulée, tandis que tu sortais tout juste de la douche.  « J'craignais seulement d'aggraver ton cas. » Admis-tu, sous prétexte que tu étais malgré toi devenue, le témoin privilégié de constantes déchaînées et paradoxalement instables, avec lesquelles il s'avérait préférable de ne pas jouer. De fait, tu n'avais amorcé de rapprochements, uniquement lorsque le personnel soignant t'avait invité à le faire, ou encore, Levi lui-même. Par delà une retenue ô combien inhabituelle, ta main s'aventura dans la sienne, redoutant ainsi, que la moindre pression exercée, ne s'avère susceptible de potentiellement relancer une douleur aussi lancinante que particulièrement insoutenable. « Pour sûr que ton choix, n'était pas de te faire agresser. » Poursuis-tu d'une légèreté presque surjouée. Ce dernier, ne te devait tout bonnement aucune excuse, toi peut-être, pour ne pas avoir fait preuve de suffisamment de vigilance à son égard. Les répercussions, tu les connaissais mieux que personne, et pourtant, tu n'en avais semble-t-il, pas tenu compte. Mais alors que tu tentais péniblement de maintenir ta main dans la sienne, par crainte essentiellement d'amorcer une douleur vive, Levi, t'invita finalement à prendre place à côté de lui, ce que tu refusas d'abord poliment d'un mouvement de tête, tes vaporeuses scrutant minutieusement chacune de ses expressions. « Non s'il te plait, ne bouge pas. » Il n'existait rien de moins ordinaire te concernant, que la manière dont tu tentais systématiquement de rester à distance, sous peine d'aggraver son cas, suite à un mouvement, si jamais, on ne peut trop brusque. « Ouais, c'est eux. » Répondis-tu, presque fataliste. Exemptée du moindre doute, il n'aurait nullement été nécessaire de fabuler, sous couvert de le préserver. Qui plus est, que tu en avais toi-même obtenu confirmation, suite au message assassin leur ayant été distinctement octroyé la veille. Mais à peine venais-tu d'achever ta phrase, que les interrogations de ton époux reprirent aussitôt, bien qu'interrompues dans la foulée par la présence de l'infirmière, effectuant sa tournée des chambres. Constatant une amélioration notable du patient, cette dernière ne perdit pas une seconde pour s'absenter temporairement, afin d'en informer un médecin, qui viendrait de lui-même, notifier de son réveil. « On reparlera de ça plus tard Levi. » Suggéras-tu, tandis que les pas relativement pressés du médecin raisonnèrent déjà au travers du couloir, avant qu'il en fasse à son tour, son apparition dans la pièce. « Vous êtes un miraculé Monsieur Wheeler, vous le savez? » S'exclama immédiatement l'inconnu en blouse blanche, qui ne chercha même pas à dissimuler son soulagement face à la vision de son patient, dont les chances de survies s'étaient pourtant avérées excessivement maigres. « Comment vous sentez-vous? » Vint-il l'interroger, tout en t'adressant un coup d'oeil furtif dans la foulée, avant de s'approcher de Levi pour qu'il puisse l'examiner.

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Dernière édition par Sahar Essaïdi le Sam 31 Aoû - 10:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptySam 31 Aoû - 10:17

Levi n’avait pas encore idée du cauchemar dans lequel il avait plongé sa favorite depuis la veille, pas encore à même d’imaginer les montagnes russes d’émotions qu’elle avait vécu et expérimenté en un temps record. Et probablement qu’il finirait par le découvrir peu à peu, alors qu’il venait à peine de sortir d’un univers ô combien sombre, dans lequel le rêve n’était pas permis, lui qui s’était accroché à ce fil invisible qui le retenait à sa réalité, celle qui le liait à Sahar pour l’éternité. Il avait lutté sans même le savoir, menant ce combat interne et silencieux contre la mort, aidé par le personnel médical qui ne l’avait pas lâché d’un œil depuis son admission au sein de l’hôpital. Et après ces longues heures où son destin avait été compromis, ils leur semblaient enfin possibles de s’accrocher et de croire à cette lueur d’espoir venue éclairer la chambre de Levi, lui qui émergea de son état de semi-conscience, son cœur encore faible s’affolant à la vue de sa seule raison d’exister. « Ce sont pas tes lèvres sur les miennes qui l’auraient fait du mal. » Souffla-t-il, d’un air volontairement joueur, bien qu’il comprenait parfaitement que Sahar avait été plongée dans un désarroi profond, probablement animée d’un sentiment d’impuissance. Il n’avait d’ailleurs pas tardé à réclamer son toucher, tendant la main vers elle pour qu’elle s’en saisisse, peinant à se contenter de ce simple contact qui ne ferait probablement qu’aggraver sa frustration. « J’aurais préféré nous éviter ça, ouais. » Lâcha-t-il, en soupirant, incapable de ne pas imaginer à quoi aurait ressemblé leur journée s’ils n’avaient pas été coincés à l’hôpital, lui qui savait déjà que la convalescence serait bien plus longue qu’il n’osait l’imaginer. S’accrochant au soutien de son épouse, Levi serra davantage sa main, cherchant dans la foulée à lui faire une place assise sur son matelas, prêt à établir des mouvements qu’il n’était pas encore capable ni autorisé à faire pour le moindre rapprochement. « Mais ça va, tu vas pas rester debout toute la journée. » Se justifia-t-il, peinant probablement à réaliser qu’il n’avait pas les forces nécessaires pour se permettre ce genre de mouvements. Levi, il fut traversé d’une vague d’émotions diverses en apprenant que la raison de son état, il la devait à ces mêmes ordures qui avaient déjà tenté de lui ôter la vie quelques mois plus tôt. Il resta silencieux aux mots de Sahar, épris d’une envie de revanche, et à la fois d’une culpabilité amplifiée par les mises en garde à répétition de sa favorite, qui n’avait jamais été en accord avec ses activités illégales. Il se contenta de hocher la tête, alors que l’infirmière en service avait constaté son réveil, prenant la décision d’en avertir le médecin en garde. « Il faut croire, oui. » Lâcha-t-il, bien qu’il n’avait pas encore connaissance de tout ce qu’il avait traversé avant son réveil. « Ça va. J’veux juste être avec ma femme. » Lança-t-il, sans passer par quatre chemins, sous-entendant qu’il n’avait besoin d’aucune assistance médicale, peinant à être docile alors que l’homme en blouse blanche vérifiait ses constantes et l’état de ses plaies. « Putain. » Jura-t-il, son corps se raidissant dans la foulée alors que le médecin venait de soulever l’une des compresses pour vérifier sa plaie principale. « Il va falloir changer le pansement et désinfecter ça. »

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyDim 1 Sep - 9:17

Probablement restais-tu la mieux placée pour savoir que l'épisode cauchemardesque de la veille, sonnait de fait, l'esquisse d'une convalescence de longue haleine. Il te faudrait plus que jamais user de patience, un comble, lorsqu'on savait que tu n'en possédais strictement aucune. Les évènements survenus la nuit précédente, demeureraient ainsi, le gage des promesses ouvertement formulées le jour même de votre mariage. Celles qui non seulement consistaient à faire de lui une priorité en tout temps, mais il te faudrait également honorer tes engagements de prendre soin de tout époux, malgré des conjonctures complexes, et harassantes. La nuit durant passée à son chevet, ou la preuve supplémentaire de ton dévouement à l'égard de ton partenaire, qui plus est, si tu avais naturellement tenu compte des revendications du corps médical, ayant éventuellement sous-estimé ta détermination à ne jamais te détourner de ce dernier, même pour quelques heures. Une chance d'ailleurs, que tu ne sois pas allée jusqu'à acquiescer, quitte à user de la douche située à côté de la chambre, habituellement à disposition des patients. De fait, tu avais pu assister à l'émergence de ton amant, dont la vulnérabilité à cet instant précis, semblait on ne peut plus évidente. Spontanément tu n'avais pas hésité à t'élancer jusqu'à son matelas, quitte à laisser certains de tes effets personnels percuter directement le sol. Ta main récemment lovée dans la sienne, chacun de tes mouvements demeurèrent minutieusement contrôlés, de peur essentiellement, que l'un d'eux ne viennent à amorcer une souffrance insoutenable. Un sourire discret épousa la forme de tes pulpeuses, en guise essentiellement de réponse, incapable de dissimuler ta contrariété face à l'état ô combien chaotique dans lequel il se trouvait. « J'suppose que du coup, il est inutile que j'te balance, un ― J'te l'avais dit? » Soufflas-tu, visiblement fataliste. Si on se basait sur ta propre expérience à fréquenter les pires énergumènes de Bowen, mais également au sort qui lui avait déjà été réservé quelques mois plus tôt, tu pouvais effectivement prétendre sans ménagement, que tu n'avais pas été surprise par ce nouveau déferlement de violence à l'encontre de ton époux. Ton unique regret, se résumant au fait, de ne pas l'avoir suffisamment protégé. Dans le fond, il aurait été fabuler d'affirmer que tu n'avais pas eu tendance à te sentir personnellement concernée, sous prétexte que sans toi, Levi, n'aurait peut-être jamais croisé la route de ces infamies. Secouant frénétiquement la tête de part et d'autre, tu l'invitas plus que jamais à se soustraire de toute agitation superflue, en déclinant immédiatement sa proposition. « Je n'aurais qu'à rapprocher le siège de ton lit. » Poursuis-tu, tandis que tu analysas chacune de ses réactions, consciente que tu ne laisserais pas une seconde s'écouler davantage, avant de faire intervenir un médecin, si sa souffrance continuait de gagner en ampleur. Cependant, et bien avant que tu n'aies eu le temps de le faire par toi-même, une infirmière effectuant sa tournée des chambres, n'avait pas hésité à interrompre votre échange en constatant le réveil de Levi. Cette dernière mentionnant avertir un médecin, pour qu'il constate à son tour, de son évolution favorable. Effectivement, l'instant qui suivi, fut automatiquement marqué par la présence d'un inconnu en blouse blanche, dont tu reconnaissais néanmoins le visage de la veille. Et autant l'avouer, l'expression arborée ce matin-là, n'avait rien de comparable à l'air grave plaqué sur son visage la nuit dernière. Miraculé avait été le mot employé par ce dernier pour qualifier ton époux, si on s'en tenait à l'état dans lequel il l'avait trouvé au préalable. « On a besoin d'effectuer quelques vérifications, mais on vous laissera tranquille après ça. » Plaida calmement le médecin chargé de son cas, tout en se rapprochant de ton amant, de manière à examiner plus précisément ses plaies, dont certaines d'entre elles, avaient d'ailleurs, sérieusement attisées la curiosité du corps médical. Et malgré ta détermination à rester de marbre, tu n'étais toutefois pas parvenue à contenir une expression grimaçante, non seulement à la vision de cette lacération monstrueuse, tout autant qu'à la réaction de ton bien aimé, dont tu pouvais aisément deviner la souffrance. « Putain, mais c'est quoi ça? » T'exclamas-tu vivement, atterrée par le spectacle désastreux auquel tu étais de nouveau témoin. « L'oeuvre de quelqu'un qui espérait vraiment se débarrasser de votre époux. » Enchaîna-t-il sèchement, ses iris inquisitrices plaquées à ta hauteur, tu possédais le sentiment pour le moins étrange, qu'il te suspectait personnellement de connaître les auteurs de cette barbarie à première vue gratuite. Néanmoins, tu jugeas préférable de ne pas riposter sur un ton identique au sien, perplexe, tu te contentas de ravaler l'entendue de ton hostilité, en surveillant de près, les premiers gestes effectués par l'infirmière.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyMar 10 Sep - 19:46

Quand bien même il n’avait pas été témoin pour le constater, Levi n’avait jamais douté de la dévotion de son épouse et ce, même dans les moments les plus critiques qui soient. Peut-être même que c’était sa présence qui avait fait pencher la balance, que son inconscient l’avait ramené jusqu’à elle, là où était sa véritable place. Pourtant, il était encore loin d’imaginer l’enfer qu’elle avait vécu et qu’elle avait dû traverser depuis la veille, en faisant face à son corps inanimé, privé de vie. Mais elle n’avait pas bronché une seule seconde, refusant de quitter son chevet, ne s’autorisant qu’une simple douche de fortune à quelques pas de Levi, elle qui fut d’ailleurs le premier visage qu’il aperçut à son réveil. L’esprit encore embrumé, il peinait encore à comprendre les raisons de son réveil au creux d’une chambre qui n’était pas la leur, se confrontant presque immédiatement aux traits à la fois inquiets et soulagés de son âme-sœur qui n’avait pas été épargnée par les dernières heures. Il n’avait pas hésité à lui tendre la main, comme s’il désirait ancrer cette réalité et ne plus jamais la voir s’envoler, voulant désespérément se raccrocher à elle après avoir lutté des heures entières contre la mort. « Ouais, je sais. » Lâcha-t-il faiblement, conscient que de se mesurer à ces lâches n’avait certainement pas été l’idée du siècle, d’autant plus lorsqu’on savait qu’ils avaient déjà été capables du pire quelques mois plus tôt. Et s’il ne se remémorait pas encore de l’intégralité de cette seconde agression, Levi savait parfaitement qu’il y avait encore une fois échappé belle, ignorant pourquoi sa bonne étoile avait décidé de lui laisser une nouvelle chance. « Ça suffit pas, t’es encore trop loin. » Souffla-t-il, regrettant de la voir aussi inquiète, au point de refuser le moindre contact rapproché avec lui, lui qui n’était certainement pas habitué à cette distance que lui imposait Sahar quand bien même les circonstances étaient bien différentes d’à l’accoutumée. La douleur ne lui avait d’ailleurs laissé aucun moment de répit, devenant lancinante au moindre mouvement, se lisant sur ses traits tirés et grimaçants alors que le médecin était venu constater son état, plus que satisfait de le voir éveillé après l’épopée cauchemardesque qu’il avait traversé. « Je vais bien. Quand est-ce que je vais pouvoir rentrer ? » Demanda Levi, visiblement inconscient du degré et de la gravité de ses plaies, ignorant encore ce que dissimulait les vastes pansements qui recouvraient la quasi intégralité de son épiderme, ne le comprenant qu’au moment où l’infirmière les souleva, la douleur le figeant presque immédiatement sur son matelas. « Putain. » S’exclama-t-il, au moment où la compresse imbibée rencontra sa peau à vif, longeant la lacération pour la désinfecter, Levi lâchant la main de Sahar pour s’agripper de part et d’autres au tissu blanc autour de lui, n’ayant aucunement envie de broyer la main de sa partenaire et de l’inquiéter davantage. Il eut un mal fou à ne pas se débattre, tant la douleur ressentie était intense, son corps perlant de sueur pour surmonter cette étape des plus délicates. « Faut que ça s’arrête. » Articula-t-il avec peine, tentant de reprendre un semblant de respiration, détestant l’idée que Sahar ait à assister à cette scène de chaos.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptySam 14 Sep - 9:52

Partagée soudain entre deux sentiments bien distincts, tu jonglais à présent, au gré d'un soulagement ô combien perceptible, et une appréhension certainement légitime. La difficulté résultant plus que jamais d'une situation cauchemardesque, bien que prévisible, concernant laquelle tu ne possédais dans l'immédiat, pas le recul nécessaire. Tu restais de loin la mieux placée pour savoir que les conjonctures actuelles, ne s'en tiendraient pas seulement à l'émergence de ton bien aimé ce matin-là. La convalescence demeurerait certainement une épreuve de longue haleine aux répercussions plus que jamais harassantes, non seulement pour Levi, essentiellement, mais pour toi aussi. Ton soutien s'avérerait probablement bien maigre en comparaison à la souffrance engendrée par les évènements survenus la veille. Tu pourrais très certainement t'époumoner à tenter de l'assister dans chacune des tâches quotidiennes, que tu ne possédais malheureusement pas la capacité d'influer à l'encontre de ses douleurs les plus lancinantes. Une frustration plus qu'évidente, qui ne manquerait pas en revanche, de raviver considérablement, quelques-uns de tes penchants les plus indélébiles. Le coeur lourd, tu t'efforças néanmoins, d'arborer une neutralité de façade, dans l'espoir éventuellement de ne pas alarmer davantage ton époux, dont l'état restait toujours préoccupant. Pourtant, ce fut non sans une once de frustration que tu jugeas préférable de décliner son invitation à te rapprocher. Selon toi, il s'avérait encore trop prématuré pour t'épancher en faveur d'une étreinte davantage significative, que celle de ta main plaquée à l'intérieur de la sienne. « J'ai bien cru ne jamais te revoir en vie, alors, je saurai m'en contenter de mon côté. » Répondis-tu, un sourire discret épousant la courbe de tes pulpeuses, tentant de fait, de relativiser l'absence de proximité entre vos deux corps. À peine le temps de tergiverser, qu'un membre du personnel soignant, suivi de près par un médecin, firent tous les deux leur apparition dans la pièce, visiblement soulagés par la scène qui se tramait tout juste sous leurs yeux. Aussitôt, Levi les questionna quant à sa sortie de l'établissement, ce qui fit grimacer l'inconnu venu au préalable, s'assurer de l'évolution de son état. « Pas tout de suite, je le crains. » Admis ce dernier en se rapprochant du matelas sur lequel était toujours disposée la carcasse ô combien amochée de ton favori. Faute de rentrer dans les détails, le médecin amorça les premières constatations au gré des lacérations les plus conséquentes, invitant dans la foulée sa suppléante à s'accommoder des compresses à renouveler. Et malgré les mouvements précautionneux de la jeune femme, ton époux parut immédiatement contraint à un supplice hors de contrôle, à l'encontre duquel, tu restais désespérément impuissante. Le faciès légèrement renfrogné à la vue de sa chaire balafrée, tu fus également confrontée aux suspicions inopinées du corps médical, possiblement convaincu de son côté, de ta culpabilité concernant cet épineux dossier. Toutefois, tu avais jugé préférable de ne pas chercher à te justifier, tu n'avais de toute évidence, pas à le faire. Focalisée essentiellement sur la souffrance qui semblait sans pitié, traverser l'entièreté du corps de ton époux, tu laissas spontanément sa main se défaire de la tienne, tes vaporeuses plus accusatrices que jamais, s'immobilisant sur l'infirmière chargée de ses soins. « Vous voyez pas que vous lui faites mal? » Lâchas-tu sèchement, les deux membres du personnel soignant, tentant de ne pas relever l'affront supplémentaire leur étant distinctement octroyé. Peu assurée de l'efficacité de ton geste, tu laissas cependant, l'une de tes mains, s'aventurer parmi la chevelure de ton amant, la mine concernée. « On va en rester là, pour le moment. » Vint finalement conclure l'inconnu vêtu de sa blouse d'un blanc immaculé, incitant ainsi, son assistance à ne pas s'éterniser. « Concernant la douleur, de manière générale. On en est où? » Questionna-t-il une dernière fois, sous couvert de lui administrer un anti-douleur, dans le cas où cette dernière demeurerait potentiellement insoutenable à mesure de sa progression. Car dieu savait, que ta volonté à espérer le soulager, serait particulièrement moindre en l'absence d'une médication adéquate.    

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyDim 15 Sep - 17:47

La difficulté évidente résulterait en l’impatience bien connue de Levi, qui ne serait certainement pas des plus dociles lorsqu’il s’agirait de répondre à la lettre aux exigences de l’équipe soignante. Pour preuve, il semblait déjà commencer à perdre patience, plus que gêné par l’idée de rester alité, sans posséder le contrôle entier sur ses mouvements. Et au-delà de ses capacités plus que réduites, il détestait l’idée que Sahar puisse le voir dans cette position évidente de faiblesse, alors que leur place se trouvait chez eux, dans l’antre de leur amour. Malheureusement, au vu des conjonctures actuelles, il restait évident qu’ils allaient devoir tous les deux rester patients, au moins pour les quelques semaines à venir, le temps que le corps de Levi puisse se régénérer après les violences inouïes qu’il avait subies. Dieu savait que le temps lui paraissait déjà bien long, alors qu’il remarquait sans le moindre mal la distance imposée par Sahar, plus que précautionneuse quant à ses gestes. « J’veux pas que tu restes aussi loin. Tu peux pas m’imposer ça. » Refusa-t-il, l’air renfrogné par ce qui semblait être un détail, mais qui lui paraissait visiblement bien plus important que tout le reste. Ils furent interrompus par l’arrivée de l’homme en blouse blanche, paraissant plus que soulagé à l’idée de voir Levi pleinement conscient, surtout après l’avoir vu frôler de près la mort, n’hésitant pas à lui rappeler que son destin relevait de celui d’un miraculé. « Ça veut dire quoi pas tout de suite ? J’pourrais sortir la semaine prochaine ? » Demanda-t-il, ne comptant en aucun cas lâcher l’affaire quant à sa volonté de retrouver son logement, incapable de s’imaginer rester éternellement dans cette chambre qui ne lui inspirait rien d’autre que la mort. Plus que contrarié à l’idée de savoir que sa sortie n’était pour le moment pas d’actualité, Levi jeta un œil vers son épouse, probablement à la recherche de son soutien et d’une réflexion de sa part, quand bien même ne semblait-elle pas aussi impatiente que lui. Ce fut également le moment choisi par le médecin pour inspecter ses plaies, dévoilant la réalité de la situation ô combien critique qui avait failli lui coûter la vie et dont la cause semblait encore échapper au soignant. Les compresses effleurant à peine sa peau à vif, la réaction de Levi ne fit pas attendre, l’entièreté de sa carcasse abîmée se rendant presque immédiatement, ses muscles contractés tentant de pallier à la douleur à peine supportable qui le faisait vaciller, incapable de retenir quelques soupirs de souffrance. Et sa main, nichée dans celle de sa moitié, s’en dégagea pour attraper le drap et ne pas lui imposer davantage cette vision déjà bien difficile. Il avait l’impression que son épiderme se détachait de son corps à chaque contact rapproché sur sa plaie, que l’infirmière plantait sans le savoir un milliard de rasoirs à l’intérieur de son corps saccagé par les coups qu’on lui avait infligé. « T’es pas obligée d’assister à ça. » Souffla-t-il avec peine, alors que ses doigts fins avaient tenté de le soulager en plongeant dans sa chevelure, conscient que la situation était tout autant difficile à supporter pour Sahar, qui assistait impuissante à ce triste spectacle. Et ce fut grâce à la pression amenée par sa favorite que le médecin prit la décision de stopper les soins, comprenant qu’ils n’étaient pas supportables pour Levi. « J’me suis jamais senti aussi bien. » Lâcha-t-il, aussi sarcastique que possible, le corps encore tremblant du traumatisme qu’il venait de subir, alors qu’il tentait comme il le pouvait de retrouver un semblant de respiration. « J’veux juste que vous me laissiez tranquille. » Finit-il par ajouter, les paupières closes alors qu’il tentait de canaliser son agitation provoquée par la douleur, cherchant à concentrer l’entièreté de son attention sur les gestes doux de Sahar entre ses mèches de cheveux. « J’veux être qu’avec toi. » Souffla-t-il, d’une voix qu’elle serait probablement la seule à pouvoir capter.

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MessageSujet: Re: you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar)   you'd have to stop the world just to stop the feeling (sahar) - Page 2 EmptyLun 16 Sep - 12:01

La situation plus que jamais foireuse dans laquelle Levi et toi, demeuriez dorénavant contraints d'évoluer, résultait essentiellement de vos choix élaborés depuis trop longtemps déjà. De fait, tu restais de loin la mieux placée pour savoir qu'il ne s'agissait pas seulement d'une vulgaire erreur de parcours, d'une décision hâtive qui n'aurait tout bonnement jamais dû se reproduire. Les responsables de son agression, tu avais été la première à les fréquenter, probablement même, d'un peu trop près. Dès lors, tu étais malgré toi devenue un intermédiaire relativement accessible entre ton époux, et ceux qui impunément, continuaient de l'utiliser dans l'espoir d'écouler intégralement leurs stocks. Sans toi, ton bien aimé n'aurait éventuellement jamais fait la rencontre de ces énergumènes, de fait, tu n'aurais pas eu besoin de culpabiliser non plus, sous prétexte selon toi, de ne pas l'avoir suffisamment préservé, malgré les risques encourus et ô combien, pressentis. Mais cette fois, tu n'étais pas parvenue à contenir ta frustration, au risque que les circonstances ne viennent à s'octroyer une tournure encore plus dramatique. Le désespoir t'ayant immédiatement poussé a contacter tes fréquentations d'antan, par-delà un message on ne peut plus assassin, et dont l'envoie ne règlerait dans l'immédiat, aucune de vos problématiques actuelles. Et les réactions ne se firent pas attendre, aux messages de ton paternel, venu entre temps s'assurer de l'état de survie de ton époux, se joignirent les ripostes menaçantes de tes anciens employeurs, qui ne semblaient pas adhéré le moins du monde à tes états d'âme. Un élément dont tu te garderas bien de relayer à son réveil, plus préoccupée par l'avancée favorable de son état de santé, et dont les chances de rétablissement, s'étaient pourtant avérées infimes. Cependant, il aurait été fabuler de prétendre que ce ne fut pas non, sans une once de frustration, que tu avais décliné l'invitation au rapprochement de ton partenaire, par crainte essentiellement, d'amorcer une douleur insoutenable. Un sourire discret épousa immédiatement la courbe de tes pulpeuses, tandis qu'un membre du personnel soignant, accompagné de sa suppléante firent leur apparition dans la pièce. Sans plus tarder, Levi accula ce dernier d'un questionnement, certes légitime, mais pas nécessairement d'actualité, si on s'en tenait à la globalité de son état. « Difficile à dire. Cela dépendra essentiellement de l'évolution de votre état. Pour l'instant, je vous conseillerai seulement de faire preuve de patience. » Une réponse qui ne conviendrait certainement à aucun d'entre vous, bien qu'elle s'était avérée on ne peut plus prévisible. Néanmoins, et aussi déplaisante ait été la riposte émise par l'inconnu vêtu de sa blouse blanche, ce ne fut rien en comparaison des évènements qui s'apprêtaient à se produire tout juste sous tes yeux. Récemment chargée d'inspecter les plaies les moins harmonieuses qui jonchaient la chair de ton favori, et de renouveler les compresses dans la foulée, l'infirmière débuta précautionneusement sa routine, tentant péniblement de faire au mieux dans l'espoir d'apaiser la souffrance accrue ressenti par son patient. Toutefois, et malgré tous les moyens mis en oeuvre pour y parvenir, cette dernière se confronta non seulement à la crispation exacerbée de ton bien aimé, mais également à ton opposition colérique, visant d'une certainement manière à la stopper. « Je t'abandonne pas. » T'exclamas-tu uniquement à l'attention de Levi, ta main désormais libre, s'aventurant parmi sa chevelure ébouriffée, au travers d'un geste presque désespéré. Et face à la pression exercée par chacun de vous, le médecin jugea préférable de ne pas persister, conscient qu'au vu de souffrance ressentie par son patient, il lui serait impossible de traiter les plaies les plus saillantes. Mais alors que Levi fit preuve de sarcasme afin d'aborder la douleur qui semblait le traverser momentanément de toute part, le médecin tâcha de ne pas y faire cas, se contentant silencieusement dans la foulée de lui administrer un puissant anti douleur qui ne tarderait pas à soulager sa carcasse ô combien éreintée. « On reviendra plus tard. » Expia finalement ce dernier, invitant d'un geste de la tête, son assistante à quitter la pièce, conscient plus que jamais, de l'inutilité probante de s'obstiner davantage. De fait, il ne restait de nouveau plus que ton époux et toi, ta main effleurant plus d'une fois son visage, avant de recouvrer le chemin de jusqu'à sa chevelure. « J'vais rester avec toi Levi. J'vais me débrouiller avec mes parents pour qu'ils gardent les animaux tout le temps qu'il faudra. » Soufflas-tu, tout en secouant frénétiquement la tête de haut en bas. « Je m'absenterai seulement pour aller nous chercher des affaires. » Effectivement, tu ignorais encore pour combien de jours ton époux demeurerait contraint à la surveillance accrue du personnel soignant, raison essentiellement pour laquelle, tu n'aurais d'autre choix que d'enchaîner les allers retours durant ce laps de temps.    

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