Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mer 25 Sep 2024 - 19:24
Il fallait qu'ils sortent de ce petit espace, qu'ils prennent de la distance, qu'ils respirent. Parce qu'ils auraient pu se sauter dessus là, mais pas de façon passionnée, non, ils se seraient sauté à la gorge, ni plus ni moins. Heureusement Jack joua son rôle de tampon à la perfection et ils purent repartir sur une base plus saine. Cette nuit promettait d'être éprouvante et elle ne faisait que commencer. Il pouffa de rire à sa question, en effet, Asher vivait au milieu de la forêt, mais on était loin du chemin de terre de l’époque de ses vieux, depuis, une vraie route avait été construite jusqu'au terrain, le facteur passait religieusement tous les jours, il y avait eu une sacrée amélioration ! Et oui madame ! J’ai l'électricité, le tout à l’égout, Netflix et les livreurs Uber ont compris comment venir jusqu'ici ! Qu'il plaisantais bien volontiers. Après, il fallait mettre les choses dans leur contexte, Asher ne vivait plus à New York, où il pouvait littéralement se faire livrer n'importe quoi à sa porte à toute heure du jour ou de la nuit. Ici à Bowen, il était déjà content d'avoir trouvé un resto de sushis correct et de bonnes pizzas à se faire livrer, pour le reste, il était encore sceptique et il y avait encore quelques ratés. L'incident du torchon brûlé n'était qu’un exemple parmi tant d’autres de la maladresse de la brunette. Asher en avait rattrapé des bourdes à l’époque. Ça s'était toujours bien terminé mais la maladresse de Sky était légendaire. J’me rappelle quand même que tu avais fait tourner le lait et que c'était dégueulasse à la fin ! C’est fou ce que la mémoire pouvait conserver sans même qu'on s'en rende compte. Asher pensait avoir tout oublié de son enfance, de Jude. Pourtant depuis qu’il avait retrouvé sa maison, il ne se passait pas un jour sans qu'un souvenir remonte, que la nostalgie le prenne à la gorge. Et depuis ses retrouvailles avec la brune, c’était encore pire, c’était comme une déferlante de vagues qui le submergeait, parfois c’était agréable, parfois il avait l'impression de se noyer, comme ce soir. Lui qui aimait affirmer qu'il avait un coeur de pierre, qu’il était incapable de ressentir quoi que ce soit, il n’arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait, c'était trop. Il répondit rapidement aux messages qu'il avait reçu, une brune et une rousse, il fallait avouer qu'il ne s’ennuyait pas tellement, le boxeur. Mais ce soir il était clairement tiraillé entre le regret de ne pas passer du temps avec Haley dans ses bras et l'envie de rattraper les années perdues avec Jude. Il ne releva pas son regard sur lui, bien qu'il pouvait le sentir, il se savait observé. Il termina sa réponse et tendit son téléphone à son ancienne meilleure amie. Des souvenirs de toi, j'en ai plein. Comme quand t'es monté dans l’arbre juste en face là. Il désignait le grand châtaignier bicentenaire en face de la baie vitrée. Tu poursuivais un écureuil je crois. Tu portais une robe que ta mère t’avait forcé à mettre, une robe de petite fille modèle qui ne te ressemblait pas. Et tu as glissé sur la jupe, t’es tombée dans les bras de papy et après je ne t’ai plus jamais vu porter de robe… jusqu'au nouvel an. Qu'il ajouta avec un peu moin d’assurance, après une seconde d’hésitation, c'était étrange la mémoire, les souvenirs qui remontaient, jusque là Asher n'avait jamais fait le rapprochement entre cet incident et le fait qu'elle n'ait plus mis de robes, il ne s'était même jamais posé la question. Et sans qu'il le veuille, ça l'avait ramené à cette nuit. Tout le ramenait toujours à cette nuit-là. Pour changer de sujet et chasser les souvenirs trop vivace, il râla pour la musique. Il aurait trouvé n'importe quel prétexte. Il esquissa un sourire en attendant qu'elle choisisse la musique. Bohemian Rhapsody raisonna dans la cuisine. Le barbu n'avait pas vraiment changé de goûts musicaux, depuis l’adolescence il avait ajouté Arcade Fire, Muse ou Arctic Monkeys. Mais Queen restait un de ses grands amours. Il allait ouvrir le frigo pour constater l’étendu des dégâts quand Jude lui tendit le téléphone. Il leva les yeux au plafond à sa réflexion mais il était nettement moins agacé qu’un peu plus tôt. Le détail du changement de nom n’avait pas dû lui échapper, il en était certain mais c'était le cadet de ses soucis. Haley avait juste laissé un petit cœur pour signifier qu'elle aimait sa réponse. Il laissa le smartphone sur le plan de travail tandis que Sky avait pris place face au frigo quasiment vide. Asher grimaça. Je t'avais prévenue. Je n’ai pas dîné ici. J'avais prévu de faire des courses demain. Il n'était pas le genre à se laisser mourir de faim, non. Mais la flemme de faire les courses, par contre et de repousser le moment jusqu'à ne plus avoir le choix, ça c'était son genre ! Il sourit en écoutant ses directives. Bien, cheffe ! Dis-moi ce que je dois faire. Je serais ton commis pour ce dîner. En attendant d'avoir ce dont elle avait besoin, Jude retourna chercher des bières au frais. Il déposa le bol, la planche, tous les ustensiles et termina en buvant une gorgée de bière. Il failli recracher ce qu'il avait dans la bouche et toussa bruyamment tandis qu’il réalisait quelle était la question de la brune. Elle avait toujours été directe mais visiblement la maturité avait fait tomber toutes les barrières. Ils racla la gorge et la fixa, Sky était visiblement absorbés par sa découpe, bien qu'elle ne perde pas le nord, Rob se demandait si c'était sa manière à elle d’éviter de croiser son regard. Il avala une nouvelle gorgée. C’est un peu l’idée. Y a pas de mode d'emploi. C’était ça au départ, maintenant on se fait des soirées devant Netflix… Je l'aime bien, mais elle n’est pas ma copine parce qu'elle n'est pas la seule. Elle le sait, je ne suis pas exclusif. Pas d'attache, pas de règles. Il avait répondu sincèrement, puisque Jude ne comptait pas lâcher le morceau, autant être franc. Après tout c'était comme ça entre eux avant. Il hocha la tête, la désignant du menton. C'est comment, vingt ans avec le même ? Tu t’faisais pas chier ? Au lit, dans cette vie rangée. Il n'arrivait pas à imaginer, probablement parce qu'il n'avait jamais aimé au point de se projeter aussi loin.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Ven 27 Sep 2024 - 23:23
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Étrangement, l'entendre rire a quelque chose d'apaisant. Et à vrai dire, c'était un son qui t'avait manqué. Et même si ce n'était pas le but, tu aimais assez avoir été l'instigatrice de cet éclat de rire. Tu lui tires la langue comme une gamine alors qu'il t'explique qu'il ne vit pas comme un homme des cavernes et que le confort était bien présent dans cette maison. "On ne se refuse rien à ce que je vois ! Mais je reste tout de même étonnée que tu aies réussi à trouver des restos qui livrent jusqu'en forêt !" Plaisant et notant ta surprise dans la même phrase. Déjà que toi, tu avais parfois du mal à trouver ton bonheur alors que tu vivais en ville, mais peut-être étais-tu simplement devenue trop difficile en matière de restaurant. Ça aurait pu être lié au fait que tu cuisinais, mais tu n’avais fait l’effort d’apprendre que parce que tu ne pouvais pas servir des pâtes et des céréales à tes enfants pour les nourrir. Heureusement, maintenant, tu savais faire à manger sans risquer d’intoxiquer les gens ou de mettre le feu. Tu te sens obligé de te justifier, de rappeler Asher les circonstances de ce fameux torchon brûlé. Et pourtant, l’évocation de ce souvenir t’arrache un souvenir. Toujours là pour sauver tes fesses, pour rattraper tes bétises. "C’était le choc après le torchon qui m’avait perturbé" Hochant la tête avec un petit air innocent. Toujours avoir le dernier mot, c’était ton truc depuis toujours. Mais tu devais avouer qu’il avait raison, ton expérience culinaire avait été parfaitement immonde. Evoquer des souvenirs avec lui étant finalement beaucoup moins perturbant que tu ne l’aurais imaginé. Et cela avait même un petit côté réconfortant. Alors tu grattes, tout en pianotant à la recherche d’une musique. Qu’il ait plein de souvenirs de toi, ce n’était pas vraiment une surprise. La réciproque était également vraie, même si tu avais tout fait pour ne pas y penser ces dernières années, laissant dans l’oubli tout un pan de ta vie. Levant les yeux vers la baie vitrée, tu observes le chêne dont les feuilles tremblaient sous la force du vent de ce soir. Tu cherchais quel souvenir il allait évoquer. Toi grimpant aux arbres, ce n’était pas vraiment ce qui manquait quand vous étiez gamins. Tu reportes ton attention sur lui, guettant la suite de son histoire. Un sourire étire tes lèvres alors que le souvenir se dessinait dans ton esprit. Effectivement, tu avais dû porter une robe rose avec des fleurs sur la jupe. Ce que tu pouvais détester cette robe, et tu avais été heureuse de la déchirer ce jour-là. Tu clignes des yeux, surprise qu’il ait parlé de cette nuit-là. Comme si elle s’imposait toujours à vos pensées, malgré le choix de ne pas l’évoquer à voix haute. L’entendre raler sur la musique, rond à nouveau ce début de tension. "J’aurais peut-être dû en mettre plus souvent.. Mais je me suis rattrapé ces dernières années !" Tu te souvenais parfaitement de son regard sur toi ce soir-là. Un regard que tu n’avais pas vraiment su interpréter à l’époque. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu lui dis une telle chose. Reportant ton attention sur le téléphone pour finalement choisir une musique. "Moi, je souviens surtout de ta tête quand je suis tombée de l’arbre !" Il avait esquissé un mouvement dans ta direction, mais il était bien trop loin pour faire quoi que ce soit. "Et de celle de ma mère quand je suis rentrée." Tu ris en te souvenant des gestes rageux et des mots énervés de ta mère alors qu’elle était obligée de jeter cette robe insupportable. Alors que tu lui rendais son téléphone afin qu’il consulte le message de Haley, tu n’avais pas pu t’empêcher de faire un petit commentaire. Et le fait qu’il leve les yeux au ciel ne t’avait pas échappé, mais c’était bien trop amusant de l’emmerder un peu. Le nez dans le frigo, presque vide, tu élabores un semblant de menu avec ce que tu as sous les yeux. Et loin de s’offusquer de tes directives, il surjoue sa réaction en récupérant ce que tu lui avais demandé. À ton tour, tu lèves les yeux au ciel en souriant, retournant chercher les bières au frais. La dernière et la seule fois où tu avais bu en sa compagnie remontait aussi à cette soirée du Nouvel An. Mais tu ne laisses pas cette idée s’attarder, préférant commencer la préparation du repas alors qu’il s’occupait d’ouvrir les bières. Balançant ta bombe sans préambule. Concentrée, tu ne détournes pas les yeux de ta tâche alors que tu l’entends s’étouffer avec sa gorgée à tes mots. Tu ne peux pas retenir le sourire, un peu moqueur, qui joue sur tes lèvres. Un silence flotta entre vous quelques secondes, alors que tu finissais de découper la première courgette en dés, attendant sa réponse. Tu stoppes ton geste, levant les yeux vers lui, une lueur d’intérêt dans les yeux. Pas d’attaches, pas de règles Exactement ce dont tu avais besoin. Ça pourrait vraiment être un concept intéressant. "Et vous sortez aussi ou c’est toujours chez elle ?" Parce que ce qu’il venait de te décrire, sa manière d’échanger par message avec elle, cela ressemblait beaucoup à une relation de couple finalement. Mais si les sentiments n’y avaient aucune place, c’était parfait. Est-ce que tu seras capable de faire ça toi aussi ? Coucher régulièrement avec un homme, sortir avec lui sans t’y attacher ? Perdue dans tes pensées, tu ne fais pas attention à ton regard qui vagabonde sur le brun avec intérêt. Sa question t’arrache à tes réflexions, portant à ton tour la bouteille à tes lèvres. "C’était parfait, un vrai conte de fée. Enfin, c’était ce que je croyais. Et non, je ne me faisais pas chier. On vivait chaque moment comme une aventure. Et niveau cul, j’ai jamais eu l’occasion de m’ennuyer.." Tu attrapes le reste des légumes, reprenant la découpe, non sans boire quelques gorgées dans ta bouteille. "Tu as jamais eu envie de te poser dans une relation ?" Discuter simplement, comme avant avait quelque chose de réconfortant. Et tu devais avouer que ça t’avait manqué.
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Asher Robertson
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Dim 29 Sep 2024 - 20:16
L'ambiance était nettement plus détendue, bon enfant, dans la cuisine flambant neuve du boxeur. Aborder des sujets plus légers, ça allait bien à Asher histoire de se calmer un peu. Il laissait croire à Jude qu'il se faisait régulièrement livrer dans sa forêt, en vérité c'était arrivé assez rarement. A quoi bon commander à manger si c'était pour dîner seul ? J’ai l'impression que tu penses que j’habite une cabane sans électricité, paumée au milieu de nulle part. T’es quand même au courant que je suis à dix minutes de voiture d’une grande surface. J'ai juste pas de voisins à part les écureuils. C'était, en vérité, une situation idéale pour le faux citadin qu'il était. Lui qui avait toujours rêvé de vivre loin de tout, isolé, dans la nature, Asher avait pourtant passé le plus clair de sa vie dans des métropoles surpeuplées, enfermé dans des appartements ou à passer d'un avion à sa chambre d’hôtel. Il n'avait pas hésité longtemps à élire domicile à Bowen, dans cette maison qu'il chérissait tant. Cependant, de façon plus pragmatique, après avoir connu la vie citadine, le personnel au service de ses caprices durant plus de vingt ans, se confronter à un quotidien au milieu de nulle part aurait probablement été rude pour l'ancien champion. Finalement se reculer dans sa forêt c’était tranquille, mais près de la ville et de toutes les commodités malgré tout. Doucement, ils laissaient les souvenirs d’une autre vie les bercer, les envelopper d'une chaude tendresse. Asher avait un petit sourire moqueur en se remémorant cette histoire de torchon et de goûter raté. Évidemment Sky voulait avoir le dernier mot, certaines choses ne changeraient jamais. Hmm, le choc, oui. Il n'insistait pas, pouffant doucement en baisant la tête. Et la brune en redemandait d'autres, des souvenirs, elle était curieuse de savoir s’il avait bonne mémoire. Elle ignorait combien chaque détail, même insignifiant, habitait encore son esprit. Le barbu lui-même en était surpris. Il ne s'attendait pas à avoir ce genre de flash, des motifs immondes de cette robe rose qui ne lui ressemblait pas du tout, de la frayeur qu’il avait ressenti quand elle avait glissé. Jude était téméraire, elle l’avait toujours été bien plus que son meilleur ami, elle n'avait peur de rien alors que lui s’inquiétait souvent pour elle. Il était étonné mais réchauffé par ce souvenir, par contre il ne s'attendait pas à la chute violente, au flash inopiné de cette fameuse nuit. De la robe bohème que Jude portait, il était passé sans crier gare de la petite fille de huit ans qui grimpait aux arbres à la jeune fille de quinze ans qui plongeait dans la piscine. Un peu sonnés par l’évocation de cette soirée, ils se fixèrent quelques secondes, avant qu'ils ne changent de sujet. La musique c'était mieux, c’était plus safe, la musique ça ne faisait pas de mal. Mais Asher ne pouvait pas s’en sortir aussi facilement, il était évident que Jude irait de son commentaire. Il esquissa un sourire, n’ayant aucun doute sur le fait que les robes lui allaient très bien. T’as peut-être moins eu d’occasions de grimper aux arbres… Quelle avait été sa vie, après lui ? Le boxeur s’était parfois posé la question. Ils entreprirent de commencer la cuisine, visiblement Jude avait réussi à trouver un repas à concocter malgré le frigo presque vide. Freddie Mercury s’époumonait dans l’enceinte, l'atmosphère entre les deux anciens amis était redevenue respirable. Asher acceptait de se faire charrier par Jude, en vérité ç'avait toujours été comme ça entre eux à l’époque, un mélange de discussions sérieuses de de taquinerie presque innocente. Presque, avec le recul, quand on y pensait, plus les années étaient passées, moins leurs comportements envers l'autre étaient innocents. La jeune femme revenait à la charge au sujet de la relation particulière qui liait le brun et Haley. Cette fois il ne se dégonfla pas, il ne roula pas des yeux, bien qu'il eût manqué de s’étouffer avec sa bière. Il avait bien compris qu'il ne couperait pas à ce sujet et esquiver ce n'était pas son genre, il était plutôt frontal, le boxeur. Alors il déballa, en toute honnêteté, sa façon de fonctionner avec la rousse, avec ses partenaires en général. Le silence se fit à nouveau, le temps que Sky termine sa découpe, peut-être qu'elle encaisse l’information. Elle releva la tête vers son ami d’enfance, une lueur étrange dans le regard, comme une flamme d’intérêt. Tu ne m'as pas dit ce que tu voulais que je fasse pour t'aider. Insista t-il avant de répondre à la question qu'elle venait de poser. Ce n'est jamais ici, techniquement elle ne sait pas où j’habite. Asher se rendait compte du côté tordu de cette relation, en gros c’était quand il voulait, selon ses règles, lui ne se mouillait pas trop. Évidemment Haley pourrait aisément avoir son adresse, il ne se cachait pas à ce point là, ou par Tahlia également. Mais elle respectait le fait qu'il ne se révèle pas trop, elle était docile, elle jouait selon ses règles à lui. Il grimaça avant de reprendre. On sort, elle est jeune, faut que je tienne la cadence. Il venait de lâcher une information qui ne manquerait pas d’intéresser Jude, Haley était plus jeune que lui. Trop jeune pour qu’il veuille s'engager, c’était là le plus gros problème pour lui, cet écart d’âge qui l’empêchait de vouloir se projeter. Mais, s'il était chanceux, elle ne relèverait peut-être pas. En tout cas lui aussi se montra finalement curieux. Si lui refusait de s’engager dans une relation exclusive, il était alors très curieux de savoir comment elle avait pu passer vingt années avec le même homme sans s’ennuyer, sans vouloir voir ailleurs. Il aurait néanmoins pu se passer du dernier détail sur leur vie sexuelle. Il laissa passer quelques secondes en la dévisageant, puis esquissa un rictus, une sorte de tique ennuyé avant d'attraper un oignon qui trainait et de commencer à l’éplucher. Un conte de fée pour toi jusqu'à ce que le prince se transforme en citrouille ? Ok, il n'était pas ultra au point sur les Disney et autres contes. C’était presque une conversation banale après tout, une discussion de potes. À ça près que le cœur du boxeur s'emballait un peu trop, qu'une pointe de jalousie le piquait tandis qu'elle évoquait celui qu'elle avait aimé durant tellement d’années. À ça près qu’il se rapprochait imperceptiblement d'elle, ou était-ce elle qui se rapprochait de lui ? Et qu'il sentait sa peau frissonner en s'imaginant la toucher. J’me suis posé, durant quelques années j'ai partagé la vie d'une des femmes les plus sublimes de cette Terre. On avait un appart à Central Park, on était admiré, on avait tout, la gloire, l’argent. C'était facile, on ne se voyait pas beaucoup mais quand on se voyait c'était dément. Elle voyait d’autres hommes, je voyais d’autres personnes aussi, on ne voulait pas savoir tant qu'il n’y avait pas de sentiments pour les autres. On s’est aimé, à notre manière, je crois. Il doutait, beaucoup, des sentiments qu'il avait eu pour Maggie, de ces quelques années qu'ils avaient partagé. Quand elle l'avait quitté toutes les cartes avaient été abattues pour laisser une plaie, il avait donné sa confiance et elle avait tout bafoué, il se demandait s’ils s'étaient vraiment aimés, au fond ? On ne quitte pas celui qu'on aime quand il est à terre. On ne fait pas ses valises en quelques heures sans se retourner après plus de cinq ans de relation quand on s'aime. Il ne l'avouerait pas mais cette rupture l’avait foutu en l'air.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mar 15 Oct 2024 - 23:45
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Tu ne peux pas t’empêcher de rire à ses mots. Tournant sur toi-même pour regarder "sa cabane dans les bois". Tu avais toujours adoré cette maison et les améliorations d’Asher étaient fantastiques. La nature et le calme entourant l’endroit étaient sûrement le charme principal de la maison. Sans en prendre conscience, les souvenirs vous prennent et s’installent entre vous. Plaisantant sur tes talents de cuisinière de l’époque et ta maladresse légendaire. Faussement offusquée, tu fais en sorte d’avoir le dernier mot et, bien qu’il te concède, tu ne manques pas son rire étouffé. Levant les yeux aux ciels en souriant pour toute réponse. L'ambiance était légère et tu aimais retrouver cette complicité. Mais surtout, tu aimais bien trop voir que lui aussi avait en mémoire les moments que vous avez passés ici. Peut-être même plus que toi vu les détails qu'il te donnait. La scène se jouait sous tes yeux, les images de cette journée te revenaient en mémoire. Tout comme celle de cette soirée, dont vous avez pris soin d'éviter de parler. Et visiblement, ce n'était pas pour tout de suite et cela t'allait bien. Dérivant sur la musique, sur sa copine qui venait de lui écrire. Son petit commentaire sur ta manie de grimper aux arbres m'arrache un sourire. Tout en haussant les épaules, tu lui lances un petit regard. "Tu serais surpris.." Avant de plonger dans le frigo à la recherche de votre repas. Non sans le taquiner. Mais finalement, ça vous ressemblait plutôt pas mal. Vous aviez toujours fonctionné ainsi et c'était presque grisant de voir que ça n'avait pas réellement changé. Et quand tu cherches à en savoir plus sur ses relations, sur celle qu'il a avec Haley, il te répond sérieusement. Piquant ton intérêt. Ses mots font leur chemin et tu ne peux pas t'empêcher de l'observer. Comme si ça pouvait t'aider à savoir ce que tu voulais. Tu savais ce que tu ne voulais pas, ce que tu ne voulais plus. La fin de ta relation avec Liam t'avait échaudé et ta confiance en avait pris un sacré coup. Pour l'heure, tu voulais prendre du temps pour toi. Pour profiter, te retrouver. Et l'idée de relation sans réellement d'attache était plus que séduisante. En souriant, tu lui lances un oignon pour qu'il t'aide. "Coupes ça si tu veux." Et tu continues ton interrogatoire sans que ce soit étrange. Ou, en tout cas, tu tentais de faire abstraction aux battements de ton cœur. Tu suspends ton geste, tournant ton regard vers lui. "Pourquoi pas ici ?" Tranquille, perdue en pleine nature, c’était pourtant alléchant comme cadre pour s’envoyer en l’air. Quand cette idée fuse dans ton esprit, tu réalises le tour qu’ont pris tes pensées, n’insistant pas avant de finir ce que tu fais. Un petit sourire amusé étire tes lèvres, impossible que tu laisses passer ce genre d’information. "Quelque chose à prouver ?" Non pas que le fait d’être avec plus jeune que ce soit était vraiment dérangeant. Mais c’était bien trop tentant de le chercher. Et puis c’était comme si le brun faisait exprès de te donner ce qu’il te fallait pour l’embêter. Bien sûr, à force, le brun te retourne gentiment l’appareil et creuse à son tour. Et tout comme il l’avait fait, tu ne tournais pas autour du pot, laissant même échapper un commentaire au sujet de ta vie sexuelle. Ce qui n’était pas réellement une obligation finalement. Tu doutes quelques secondes sur l’expression qui se glisse sur les traits du brun. Détournant finalement les yeux face à sa manière de te dévisager. Tu attrapes l’un des bols et t’apprêtes à casser les œufs. Ton bras frolant le sien, surprise de le sentir si proche de toi. Tu n’avais pas réalisé que vous vous étiez imperceptiblement rapprochés l’un de l’autre. Tu fronces le nez, comme à chaque fois que quelque chose te déplait, un tic que tu as toujours eu et qui t’a toujours trahi. "Disons plutôt, jusqu’à ce que j’apprenne qu’une autre princesse et sa fille faisaient partie du tableau. Étrangement, le prince était beaucoup moins charmant d’un coup." Ton regard se baisse sur le bol, reprenant la suite de ta préparation, comme si ce n’était pas toujours aussi douloureux d’évoquer les conneries de ton ex-mari. Tu avais réfléchi à l’idée de passer l’éponge, de pardonner pour ne pas faire imploser votre famille. Mais c’était impossible pour toi, tu étais bien trop entière pour réussir. Et peut-être un peu trop rancunière, il te faudrait surement quelques années avant de pouvoir calmer ta colère. Tu ne laisses pas trop trainer le sujet. Questionnant Asher sur ses relations amoureuses, un sujet qui attirait bien trop ta curiosité pour que ce soit inoncent. Mais il n’avait pas l’air de le remarquer, ou alors il s’en fichait et se livrait à toi comme avant. Attrapant ta bouteille, tu te tournes vers lui, réduisant à nouveau votre proximité. Tu pouvais sentir ses mouvements effleurer ses fringues trop grandes pour toi. Et pourtant, tu ne bougeais pas, faisait comme si tu ne l’avais pas remarqué. "Et tu étais heureux ?" Tu le dévisages tout en sirotant ta bière, attentive à sa réponse. Mais ce n’était pas réellement ce qui te brûlait la langue. Plissant légèrement les yeux en le fixant, comme si ce simple geste pouvait te livrer tout ses secrets. "Si c’était si simple et que vous vouliez la même chose, pourquoi avoir rompu ?" C’était peut-être osé de lui demander une telle chose, tu t’attendais presque à te faire envoyer pètre. Et pourtant, tes prunelles ne lachent pas les siennes.
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Asher Robertson
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Jeu 17 Oct 2024 - 22:52
Asher n'était pas certain de grand-chose dans la vie. Il avait réalisé son plus grand rêve, son rêve de gamin, il avait même éclaté les scores, lui qui voulait être champion de boxe rien qu’une fois dans sa vie, il avait conquis le monde. Mais maintenant que tout ça était derrière lui, de quoi avait, il envie, quel chemin est-ce qu'il avait envie de prendre ? Il s’était réfugié dans cette forêt pour se cacher du monde, pour panser ses plaies d’ours abîmé par la vie. Cette maison ç’avait été son évidence. Mais aujourd’hui il allait mieux, il pourrait faire tellement de choses, faire réentendre sa voix, se servir de son reste de notoriété pour servir de grandes causes, du sport pour aider les jeunes et pas juste les jeunes gamins de Bowen. Pourtant il avait trouvé un équilibre, ici, dans cette ville. Et cette maison c’était son phare. Une autre lumière était néanmoins réapparue dans sa vie, aveuglante, trop brillante, Jude. Elle l’avait pris par surprise en s’imposant sur leur souche quelques semaines plus tôt et il fallait avouer que sans l’avoir revue depuis, Asher avait énormément pensé à elle. Les souvenirs de leur enfance l’avaient submergé, de leurs premières bêtises de gamins en passant par ses émois d’adolescents, jusqu’à cette fameuse dernière nuit qui avait tout changé. Une question avait fini par se poser dans son esprit : Est-ce qu’inconsciemment il n’était pas revenu pour elle, dans cet espoir fou de la revoir ? Pas de reprendre une histoire, il n’était pas aussi dramaturge que ça, mais au moins de répondre à des questions restées en suspens. Ce soir, il n’avait absolument aucune réponse, quant à la vraie raison de son retour, ou à ces petites questions qu’il s’était souvent posé au sujet de sa meilleure amie d’enfance. Cependant, s’il n’était sûr que d’une chose dans sa vie, c’est que cette fille, cette femme aujourd’hui, lui avait manqué. Elle avait été le centre de son monde et resterait toujours l’une des personnes les plus importantes à ses yeux. Et l’avoir auprès de lui ce soir, alors que les éléments se déchaînaient autour d’eux, savoir qu’elle avait choisi cette maison et pas ailleurs pour se réfugier dans la tempête, ça le bouleversait plus que le boxeur ne voulait bien l’admettre. C’était cette maison, c’étaient leurs souvenirs rien qu’à eux, c’était cette enfance heureuse. Et son choix de venir s’installer à Bowen prenait sens, plus que jamais. Il sourit face à la réflexion de la brune. Serait-il vraiment surpris d’apprendre qu’elle grimpait toujours aux arbres ? Bien qu’il ait l’impression de ne plus la connaitre, quand il la regardait, pas grand-chose n’avait changé chez elle. Sky était toujours la même, avec ce regard brillant de malice et cette bouche faussement boudeuse qui le rendait fou, son sourire mutin qui lui faisait tourner la tête, physiquement elle était toujours autant attirante, probablement plus qu’avant même. Elle semblait porter une gravité en elle qu’il ne lui connaissait pas à l’époque. Le poids des années, les responsabilités d’adulte qui pèsent sur vos épaules, devenir maman, s’inquiéter pour d’autres que soi, ne plus avoir le droit d’être égoïste. Et puis son mariage qui avait pris l’eau, sans qu’il sache pourquoi, Asher avait en tête qu’elle en avait bavé. Dans cette cuisine, ils redevenaient ce duo complice qui savait se parler sans langue de bois, honnêtes et curieux, ils osaient sans détours. Ainsi Asher décrivait sa vie sentimentale, ou plus ou moins sexuelle, parce que peu de sentiments avaient vraiment leur place dans son quotidien. Il voyait que Jude l’écoutait attentivement, peut-être le jugeait-elle, elle ne serait pas la première et même si son avis comptait plus que celui d’autres personnes, il ne comptait pas changer si elle n’aimait pas. Elle lui lançait un oignon qu’il attrapa au vol, une douleur à l’épaule lui rappela ses excès passés, mais il n’en dit rien. Il prit une planche à découper, un couteau et continua à répondre à l’interrogatoire de Kavinsky. Il s’esclaffa doucement tandis qu’elle semblait surprise de son choix de ne pas ramener ses conquêtes chez lui, pas même Haley, qui était à présent plus qu’une fille d’un soir. Parce que j’veux pas avoir l’air malpolis et que j’ai pas envie d’avoir à la virer si elle s’éternise trop à mon goût. J’suis un gentleman ! Chez elle je peux partir quand ça me chante. J’me sens plus libre. Il parlait de la rousse, mais c’était le cas pour chacun de ses partenaires. Et comme il se sentait bien, il ne se rendit pas compte qu’il venait de lâcher qu’il couchait avec une gamine. La réflexion de Jude lui fit lever le regard sur elle, hausser les sourcils puis rouler des yeux. Quelque part, elle n’avait pas tort, il se sentait vieux, toutes ses articulations le criaient chaque jour. Mais ça ne lui donnait pas envie de se taper des femmes plus jeunes pour autant, au contraire, ce n’était pas tellement son genre. Non, au départ, je l’ai recalée pour cette raison. Mais elle a insisté, avec quelques arguments. L’argument principal, en l’occurrence, ç’avait été un délicieux beignet au chocolat, pour séduire un homme, il faut séduire son estomac non ? Mais évidemment, ses formes et son attitude séductrice avaient fini de le convaincre. Finalement, à force de parler de lui, le sujet glissa sur Jude qui elle non plus ne se fit pas vraiment prier pour se confier. C’était comme si deux personnes venant de deux mondes diamétralement opposés se découvraient, lui et ses habitudes volages, elle et ses vingts ans de mariage, un gouffre les séparait. Il coupait distraitement son oignon tandis qu’elle continuait sur la métaphore du conte de fée. Rob grimaça, il ne comprenait pas d’où venait l’enfant. Elle fout quoi dans l’histoire, la gamine ? Il n’avait pas compris qu’en plus de tromper Jude, son enflure de mari lui avait fait un enfant dans le dos, il s’était créé une deuxième petite famille, en toute détente. Heureusement qu’il n’avait pas capté, parce que cet homme, rien que le fait qu’il ait fait du mal à sa Sky, il le détestait déjà plus que tout. Même ce bon vieux Tim de l’époque passait pour un angelot à côté. Visiblement elle avait du mal à encaisser, ça se lisait sur son visage, la peine la rendait plus sombre et Asher avait du mal à la regarder souffrir. Alors quand elle retourna sur le sujet de sa vie à lui, il ne dit rien, accepta, tout sauf la voir ainsi. Il raconta brièvement sa vie de paillettes, son histoire glamour, jusqu’à ce que tout cet écran de fumée ait ses limites. Il haussa les épaules. Je crois que je l’ai été, oui. Heureux, il n’avait pas été malheureux en tout cas, quand il avait Maggie dans les bras, il riait beaucoup, il prenait énormément de plaisir, il n’avait jamais regretté cette histoire. Aujourd’hui c’était différent, elle n’était sûrement pas l’amour de sa vie, peut-être même ne l’avait-il jamais aimé, mais il n’avait jamais prétendu chercher ce genre de relation non plus. La dernière question le troubla davantage, il n’avait pas remarqué qu’ils se touchaient presque, qu’en un pas il pourrait fondre sur elle, qu’ils avaient arrêté la cuisine, reposé les couteaux, seul l’autre et son histoire comptait. Leurs amours malheureux, différents, mais qui se faisaient écho. Il déglutit difficilement. Parce que c'est plus facile de flinguer une belle histoire au lieu d’affronter la difficulté. Il la fixait intensément, il ne parlait absolument pas de Maggie à ce moment-là. Mais bien de lui, qui, près de vingt ans plus tôt, avait tourné le dos à la seule fille qui avait jamais fait battre son cœur. Et ce soir il tambourinait à nouveau, il cognait trop fort dans sa poitrine, tandis qu’Ash essayait de faire bonne figure. Il attrapa sa bière en frôlant la hanche de Jude et en but une gorgée sans la quitter des yeux. Elle m’a quitté parce qu'elle ne supportait pas l'idée d'être vue au bras d'un tricheur. À ce moment-là, c'était le début des emmerdes, du procès. Ça n’était plus assez glamour pour elle. Il affichait un sourire las qui ne s’éternisa pas, parce qu’à présent si proche, il louchait sur les lèvres de la brune, tandis qu’il sentait son regard qui le pénétrait. Arrête de me regarder comme ça Sky. Ou alors embrasse-moi parce que si c’est pas toi qui le fais, ce sera moi. Et il le ferait.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Lun 21 Oct 2024 - 14:53
Il y a la paix même dans la tempête ღ 25 août 2024
{outfit} ღ Adolescente, tu avais passé des heures à écouter Asher te parler de ses relations de couple. Et à l’époque, tu avais tout fait pour faire taire cette petite voix dans ta tête. Cette voix qui criait ta jalousie. Qui voulait dire haut et fort que tu ne voulais pas savoir, que tu voulais être la seule. Mais tu ne l’avais jamais laissé s’échapper. Et ce soir, dans cette cuisine, tu t’attendais à l’entendre hurler à nouveau alors qu’il t’expliquait sa manière d’agir avec les femmes. Mais étrangement, tu ne ressentais aucune jalousie. Au contraire, c’était plutôt de l’envie. L’idée même de relations sans attache, sans sentiments était tentante, attirante. Tu ne voulais plus éprouver cette vulnérabilité, savoir qu’une autre personne avait le pouvoir de te faire autant de mal. Tu avais été amoureuse deux fois et les deux fois, tu avais fini avec le cœur brisé. La première personne à t’avoir fait du mal, était là, juste à tes côtés ce soir. Et pourtant, tu ne lui en voulais plus, le temps ayant fait son œuvre. Enfin, c’était ce dont tu t’étais persuadée, tu ne savais pas encore à quel point ce n’était pas tout à fait vrai. Et l’autre avait été celui que tu considérais comme le grand amour de ta vie. Il avait été à tes cotés plus longtemps que n’importe qui, et la trahison faisait encore plus mal. Le dicton disait peut-être jamais deux sans trois mais toi, tu t’en passerais bien. Tu voulais protéger ton cœur. Mais tu aimais bien trop le plaisir de la chair pour faire une croix dessus. Alors tu estimais que c’était sans doute le meilleur compromis possible. Tu ne pouvais pas t’empêcher de lui poser des questions et le brun ne se faisait pas vraiment prier pour y répondre. Tu ne peux pas cacher ta surprise alors qu’il t’indique n’avoir jamais amené aucune de ses conquêtes ici. Penchant la tête à ses paroles, en pleine réflexion. "Je vois et ça t’évite de discuté avec autour d’un petit dej, futé !" Des mots jetés sur le ton de l’humour, cachant la tournure réelle de tes pensées. Parce qu’à cet instant, tu repenses encore à cette fameuse nuit. Celle où il avait mis les voiles après avoir couché avec toi. Est-ce qu’il l’avait fait pour se sentir libre ? Pour ne pas être malpoli en t’avouant que c’était une erreur et qu’il regrettait ? Les questions que tu avais faites taire, enfouies depuis des années, se glissent à nouveau au devant de la scène. Ne voulant pas qu’il capte tes doutes, alors tu saisis la perche concernant l’âge de sa copine du moment. Revêtant ton masque amusé, tu tournes un regard complice vers lui. "Des arguments hein.." Avant de porter la bouteille de bière à nouveau à tes lèvres. Contrairement à lui, tu n’avais pas couché avec la moitié de la planète ces dernières années. Tu avais offert ton corps à une seule personne durant vingt ans. Tu n’avais pas de regrets, loin de là. Mais l’expérience était bien différente de la sienne. C’était surement la première fois que tu parlais de la fin de ta relation, de ton mariage avec une personne extérieure à ton cercle. Et tu étais surprise de voir que tu n’étais pas en train de verser toutes les larmes de ton corps. Peut-être que tu n’en avais plus la force, que tu avais tellement pleuré ces derniers mois que tu n’avais plus rien à verser. Et c’était plutôt une bonne chose, tu n’avais aucune envie de te montrer vulnérable devant Asher. Tu te pinces les lèvres face à la question du boxeur. Soupirant doucement avant de retourner à ta découpe, détournant les yeux pour cacher ta peine. "C’est la sienne." Tu n’étais pas vraiment capable d’en dire beaucoup plus. Les choses étaient simples dans l’histoire. Il t’avait trompé avec sa meilleure amie, avait eu une gamine avec elle, et t’avait menti durant plusieurs années. Avec un sourire, tellement faux, tu reprends la parole. "Finalement, nous aussi, on était un couple libre, mais j’étais pas au courant.." Tu soupires avant de te saisir de ta bière. Relançant la conversation sur ton acolyte de la soirée. Et il accepte de parler à nouveau de lui. Tu sens bien que ses confidences sont beaucoup plus personnelles d’un coup. Que cette femme avec qui il avait été en couple durant un temps avait compté. Tu souris alors qu’il avoue avoir été heureux avec elle. La hanche contre le plan de travail, tu ne cuisines plus, bien trop concentrée dans votre conversation. Curieuse de savoir ce qui avait mis un terme à sa relation. La question semblait sensible et sa réponse te perturbe. Enfin, ce n’était pas tant ce qu’il dit, mais sa manière de te regarder. Comme si cette réponse n’était que pour toi. Et ton cœur pique un sprint dans ta poitrine, comme si tu devais comprendre le sens caché de ses mots. Mais pourtant tu ne les saisis pas. Surement parce que tu es intimement persuadée depuis toutes ses années que votre moment avait compté bien davantage pour toi que pour lui. "S’il n’y a qu’une seule personne qui se bat, le combat est perdu d’avance." Tu ne savais pas vraiment à quoi tu faisais référence. Lui qui t’avait tourné le dos il y a des années ? Son ex qui avait préféré baisser les bras ? Portant la bouteille à tes lèvres, tu frisonnes lorsque son corps frole ta taille. Tu te maudis silencieusement. Pourquoi est-ce que ton corps réagissait contre ton gré quand il était dans le coin ? Comme aimanté, vos regards n’arrivaient pas à se décrocher l’un de l’autre alors qu’il continuait sur sa rupture. Plissant le nez à son discours. Tu ne le connaissais plus vraiment, mais tu ne l’imaginais pas en tricheur. Dans ton souvenir, il avait toujours été du genre honnête, droit dans ses boites. Et l’image dépeinte par les journaux, ne lui ressemblait pas. Et tu doutais que les années l’aient changé sur ce point. "Si elle te connaissait vraiment, elle aurait su que c’était des conneries." Commentaire s’échappant malgré toi de tes lèvres. Tu n’avais jamais pu supporter qu’on lui fasse du mal, qu’on le blesse. Et visiblement, c’était toujours le cas. Tu ne la connaissais pas cette femme. Mais tu ne l’aimais pas, tu te garderais bien de l’avouer au brun bien sûr. Lui rendant son regard pénétrant, comme si tu pouvais lire en lui d’un simple coup d’œil. Tu voyais bien que repenser à son passé, à la fin de sa carrière le pesait. Son sourire en était un parfait reflet. Tu sens un changement s’opérer en lui. La lassitude laissant place à un sentiment bien différent. Est-ce que c’était du désir ? Tes prunelles ne le lachent pas, le dévisageant avec un intérêt bien trop évident. Pourtant, ses mots, tu ne les attendais pas, et la surprise traverse tes traits l’espace d’une seconde. Déposant ta bière sur l’ilot, tu te tournes totalement vers le brun. Le défiant du regard, un petit sourire amusé sur les lèvres alors que tu t’approches davantage de lui. "Et je peux savoir comment je te regarde au juste ?" Penchant légèrement la tête sur le côté, mordillant ta lèvre inférieure, tu laisses la tension s’installer à nouveau entre vous. C’était grisant et tu doutais qu’un autre puisse avoir le même impact sur toi que lui. En appui sur la pointe des pieds, tu te retrouves à sa hauteur, les mains appuyées sur son torse pour maintenir ton équilibre. Les yeux pétillants, tu passes ta langue sur tes lèvres, tu crevais d’envie de l’embrasser. Et tu sentais bien que lui aussi. Et finalement, tu te jettes à l’eau, écrasant ta bouche sur la sienne. C’était la première fois que tu embrassais un autre homme que Liam. Cette pensée te traverse, mais est rapidement chassée par la fougue de votre échange. Laissant ta langue s’inviter à la fête alors que tes doigts se seraient autour du t-shirt d’Asher. Tu doutais fortement que ce soit une bonne idée, mais à cet instant, tu n’en avais rien à faire. Beaucoup trop obnubilé par les sensations qui couraient dans tes veines.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Lun 21 Oct 2024 - 21:24
Le Asher adolescent n'était pas du genre à se vanter de ses conquêtes, celui d’aujourd'hui non plus d’ailleurs. Ça n’avait jamais été un problème pour lui, de trouver quelqu'un avec qui s’amuser. Quand il était gamin, il avait sa belle gueule avec son côté un peu mauvais garçon qui plaisait. Plus tard il fallait bien avouer que malgré sa gueule cassée qu'il ne trouvait pas forcément sexy, il avait quand même du succès. Mais la célébrité rendait les gens beaux aux regard des autres, attirants, c’était un fait, alors ça l'avait probablement aidé. Bref, il avait eu de quoi profiter, cependant il ne faisait pas le compte de ses aventures. Quand il était adolescent il était évident qu'il en avait parlé à Jude, elle était sa meilleure amie, pour autant il n’avait jamais eu l’impression d'être insistant, ou de chercher à la rendre jalouse. De toute manière, il n'y avait pas de raison, puisqu’ils étaient amis, rien de plus. Du moins Ash, lui, avait toujours tout fait pour repousser ses sentiments, pour tellement de raisons, contre lui-même, aussi parce qu'il était persuadé que Sky ne ressentait que de l’amitié. Ce soir c'était clairement la curiosité qui poussait la brune à poser des questions, leurs modes de vie étaient en totale opposition, c'était intriguant. Comme dans leur jeunesse, si elle demandait, il répondait, il n’avait rien à cacher après tout. Et même si au départ, ça l'avait agacé que Jude apprenne pour Haley, le naturel avait repris le dessus, il s'était détendu. De toute façon, elle savait à présent, autant jouer le jeu. Il esquissa un sourire quand elle lui parla de petit déjeuner. Elle avait tout compris. C'est ça. Parce que t’as le petit déj’, mais t'es surtout obligé de parler, de voir l’autre sans le regard du désir. C’est pas pareil. Et j’ai pas envie de ça. Surtout aujourd'hui, depuis que Maggie l'avait quitté, Asher aspirait à ne plus s’emmerder avec une histoire sérieuse. Il aimait avoir sa maison pour son chien et lui, n’avoir de comptes à rendre à personne d'autre que lui-même. C'était beaucoup plus simple. Comment l'ex boxeur aurait-il pu deviner ce qu'il se passait réellement dans la tête de sa meilleure amie d'enfance ? Comment aurait-il pu imaginer que dans ses réponses elle trouvait des clés pour comprendre le comportement qu’il avait eu vingt ans plus tôt ? Les mauvaises clés surtout. Elle interprétait de travers, ce n'était pas de sa faute, elle ne pouvait pas savoir qu'elle avait face à elle un homme parfaitement différent de l’adolescent qu'elle avait connu. Elle ignorait qu’il avait lui aussi souffert de cette séparation brutale et qu'après elle, il avait verrouillé son cœur. Préférant souffrir sous les coups de poings, plutôt que par les affres de l’amour. Comment aurait-elle pu savoir ? C'était lui qui était parti, qui l’avait planté là, dans les draps encore chauds de leurs ébats, quittant à regret la tendresse de ses bras pour laisser sa place devenir froide. Elle avait dû se réveiller dans un silence glacial, sans comprendre, tandis que lui était déjà loin. Le mal était fait depuis des décennies à présent, Ash avait pensé qu'elle aurait gardé de la rancœur contre lui, tout comme lui s'en voulait encore énormément. Mais ça ne semblait finalement pas être le cas. Ou elle le cachait bien. Il esquissa un rictus quand elle releva le mot arguments. C’était toujours aussi facile de la faire réagir. Des biscuits. T'avais quoi d'autre en tête ? Il l’emmerdait un peu. Si elle voulait être curieuse, il pouvait au moins s’en amuser un peu, elle se foutait bien de lui, elle ! À ce moment-là, la conversation était encore assez légère, même quand ils abordaient le divorce de la brune. Mais Asher ne s'attendait pas à ce que Jude réponse que la gamine dont elle parlait était celle de son mec. Il resta là, avec son couteau levé, à la regarder avec un air bien con sur le visage. Et elle souriait, Sky, d’un sourire crispé, désabusé, qui lui fendit le cœur. Sa répartie toujours aussi tranchante, elle n'hésita pas à railler sa propre histoire d’amour. Ce qui fit réagir le barbu. Il pouffa d’un rire discret. C'est mieux quand tout le monde est au courant, oui. Vos enfants le savent j’imagine ? Ils ont réagi comment ? Parce que dans cette histoire il n'y avait pas que ce couple éclaté, il y avait aussi trois gamins qui avaient vu leur vie totalement bouleversée. Comme un match de tennis, chacun se renvoyait la balle, on ne parlera pas de combats de boxe, parce que ça n’avait rien de violent, c'était un peu douloureux de réveiller les souvenirs, désagréable, comme des muscles qu'on étirait. Mais ce n'était pas des coups qu’ils se donnaient, ils n'avaient pas envie de se faire mal. Les légumes coupés attendaient sagement d'être cuisinés, mais les cuistots amateurs semblaient trop occupés à se bouffer des yeux. À travers cette discussion ils réapprennaient à se connaître et Asher laissait échapper quelques mots rien que pour lui, ou eux, si Jude savait lire entre les lignes, mais surtout pas pour Maggie. Son histoire avec son actrice avait fait couler de l’encre et rêver le monde. Mais lui il n'en avait pas vu le côté glamour ou conte de fée, on les appelait La Belle et La Bête. Le boxeur avait vu cette relation comme celle de deux adultes qui avaient des intérêts communs, l'envie de se faire du bien, mais pas celle de se caser dans une histoire trop rangée. Elle n'était pas une princesse et lui n'avait rien d’un prince charmant non plus. Ç'avait vraiment bien fonctionné, jusqu'à ce qu'elle demande un enfant. Rétrospectivement ç'avait été le début des emmerdes, Ash en était persuadé avec le recul. Bref, dans tous les cas il ne parlait pas de la jolie starlette quand il parlait de gâcher une belle histoire et le regard que Jude posa sur lui le troubla davantage, mais elle ne releva pas de c’était probablement pour le mieux. Il esquissa un demi sourire quand elle répondit. Il n’avait pas eu envie de se battre pour eux à l’époque, pour un eux qu'il pensait impossible, pour leur amitié qu'il allait piétiner. À 18 ans, il se disait que tout ça était trop fort pour deux gamins, que ça allait leur exploser à la figure, qu'ils avaient autre chose à vivre. Mais le poids de la culpabilité se faisait sentir aujourd'hui. Son sourire se fit un peu plus franc quand elle sortit les griffes au sujet de son innocence, évidemment qu'elle était de son côté, évidemment qu'elle savait qu'il ne se serait jamais dopé, qu'il n’aurait jamais truqué un combat. Elle avait toujours eu une confiance aveugle en son meilleur ami. Il sentit une bouffée de tendresse l'envahir l’envie de la prendre dans ses bras, de lui dire combien il était désolé et à quel point elle lui avait manqué. Mais il n'était pas à ce point sentimental. Elle n’a pas cherché à savoir, peu importait que je sois coupable ou pas. Elle a juste eu peur pour sa réputation et son image. Pour être honnête, quand Maggie avait parlé de le quitter, il déjà à terre avec ces accusations mensongère, sonné, K.O par tant de violence injustifiée, il n'avait pas cherché à se battre pour eux, pas avec elle pour lui prouver qu'il était un homme bien, il avait un combat plus important à mener. Aujourd'hui, c'était de l’histoire ancienne et cette nuit, dans cette maison, son ex était le cadet de ses soucis. Il fixa Jude avec fièvre et tout son corps fut comme parcouru d’un frisson, il avait envie qu'elle l’embrasse et si elle ne le faisait pas alors il allait le faire. Il voulait combler la distance, il la voulait, point. Il ne répondit pas à sa question, elle avait très bien compris ce qu'il voulait dire. Et elle ne le fit pas languir davantage, se mettant à sa hauteur, elle empoigna son t-shirt dans un geste terriblement excitant. Le quarantenaire referma ses bras autour de sa taille et accueillit ses lèvres sur les siennes. Retrouver ce contact, vingt ans plus tard, c'était bouleversant, c'était si bon, trop bon. C'était revenir à cette soirée, ces sensations, c'était pareil et pourtant totalement différent. C'était elle et pas une autre. La seule capable, du bout des lèvres, de lui faire révoquer tous ses principes, de le rendre fou, pas juste de désir, mais d'autre chose, de plus fort que l’attirance physique, d’un sentiment qui l’effrayait à dix-huit ans. Il la serra alors plus fort contre lui, il ne s'agissait pas de la plaquer contre son plan de travail, pas de l'envie d’elle. Il prolongea ce baiser mais avec tendresse, il profitait de l'avoir contre lui. Une de ses mains remonta dans son dos pour venir caresser sa nuque, passer dans ses cheveux. Et là, le vent pouvait bien souffler, le tonnerre gronder, ils étaient seuls au monde.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mer 23 Oct 2024 - 13:41
Il y a la paix même dans la tempête ღ 25 août 2024
{outfit} ღ Plaisanter et échanger au sujet de sa vie, de la tienne. Ça paraissait si naturel. Même après toutes ces années, comme si le temps ne vous avait pas éloigné, ne vous avait pas changé. Tu ne pensais pas qu’en lui demandant pourquoi il ne ramenait aucune conquête chez lui, tu pourrais trouver des réponses sur son comportement d’il y a plus de vingt ans. Finalement, tu n’avais jamais eu aucune chance avec lui. À l’époque, il avait déjà une copine, tu n’avais été que l’erreur d’une nuit. Même si tu avais bien compris à l’époque que sa relation avec elle n’irait pas forcément très loin. Voir l’autre sans le regard du désir. Au moins, c’était plutôt clair. Tu ne savais pas pourquoi tu étais convaincue que ses mots correspondaient à ton passé, votre passé. Mais c’était plus fort que toi, tu avais tellement espéré des réponses que tu t’appropries celles qui confirmaient le film que tu t’étais fait. Alors qu’il aurait suffi que tu poses ouvertement la question, que tu lui fasses part de tes doutes. Mais c’était au-dessus de tes forces. Quand il s’agissait de vous, vous n’avez jamais réussi à être véritablement honnête. Enfin toi, en tout cas. En même temps, tu n’aurais jamais pu imaginer qu’il ait pu te fuir parce qu’il t’aimait. Ça te parraissait totalement impensable. Tu n’avais aucune envie de laisser les souvenirs de cette nuit s’installer aux premiers plans de tes pensées. Que ce soit la soirée où vous vous étiez cherché, la nuit délicieuse que vous aviez partagée ou ton réveil qui t’avait fait tomber de ton petit nuage. Tu avais enfoui ses souvenirs, ses sentiments bien au fond de toi et tu ne comptais pas les laisser remonter. "Alors, si je récapitule, pas de discussion, pas de nourriture et pas chez moi. Y’a autre chose à savoir ?" Tu avais énoncé ta petite liste en comptant chaque point sur tes doigts. Préférant t’amuser de la situation plutôt que de ressacer. D’ailleurs, tu ne peux pas t’empêcher de relever à nouveau ses paroles. Et visiblement, le brun avait atteint son but, vu le sourire qui barrait son visage. Plissant les yeux en souriant alors qu’il l’embêtait ouvertement. Tu le bouscules d’un coup de hanche pour toute réponse. Un geste instinctif que tu avais eu à de nombreuses reprises lorsque vous étiez gosse. L’ambiance était légère. Pourtant, elle ne le resta pas trop longtemps. Parler de ta rupture avait tendance à plomber l’ambiance à chaque fois. Annoncer que ton mari avait fait une gamine à une autre déclenchait toujours la même réaction. Et celle d’Asher n’était pas bien différente des autres. Te penchant légèrement vers lui alors qu’il te dévisageait, incrédule. "Ouais c’est à peu près la tête que j’ai dû faire, moi aussi !" Tu préfèrerais largement plaisanter sur ta propre situation plutôt que de laisser tes émotions te submerger. Un mécanisme de défense, de protection t’avait dit ta psy. Tu ne l’avais pas vu longtemps celle-là, t’énoncer des évidences avait tendance à te gonfler, surtout vu le prix que tu la payais. Ta thérapie ? Revenir à Bowen. Lorsque le boxeur évoque tes enfants, tu sens ta tristesse refluer pour laisser la colère poindre. Tu ne supportais pas qu’il puisse souffrir, et encore moins à cause de vous. Haussant les épaules, prenant quelques secondes pour répondre. "Ils savent oui, c’était pas possible de leur cacher et ils sont suffisamment grands pour mériter la vérité. Pas très bien, on va dire que les relations sont tendues entre eux." Liam avait toujours été un père présent, à tout donner pour ses enfants. Il était leur idole, alors la chute avait été violente pour eux aussi. Tu aurais voulu pouvoir les préserver, protéger la relation qu’il avait avec leur père. Mais tu n’en avais pas le pouvoir et tu refusais de leur faire subir ce que toi, tu avais vécu. Le mensonge sous prétexte de protection. Et comme un match de ping pong, la conversation se dirigea à nouveau sur lui. Ce qui t’allait mieux. Non pas que tu voulais lui cacher des parties de ta vie, il venait d’en apprendre plus sur toi en quelques minutes que tout ce que tu avais pu dire à d’autres en plusieurs mois. Mais tu n’avais plus envie d’être vulnérable, encore moins face à quelqu’un qui t’avait déjà mis K.O une fois. Tout était prêt sur le plan de travail, mais tu étais bien trop accaparé par votre discussion, par Asher pour penser à ton estomac. Tu n’avais pas pu t’empêcher de prendre sa défense. L’instinct, la confiance aveugle, tu ne savais pas vraiment d’où ça venait. Après l’avoir retrouvé quelques semaines plus tôt, tu n’avais pas pu te retenir de fouiner. D’assouvir ta curiosité et d’en apprendre davantage sur lui. Étant une figure publique de renommée mondiale, trouver des informations sur le brun n’avait pas été très compliqué. Evitant soigneusement les articles qui parlaient de ses relations amoureuses, te concentrant sur sa carrière. Et bien évidemment, sur les accusations dont il avait été victime. Ça t’avait dégouté, comment certaines personnes pouvaient trouver amusant de détruire la vie des autres ainsi ? Incapable de décrocher ton regard de lui, le sourire franc qui étira ses lèvres ne t’échappe pas. Serrant légèrement les dents alors que tu as l’impression qu’il prend la défense de son ex. "Y’a des gens stupides partout.." Bien sûr, tu parlais d’elle. Préférer l’image aux relations, tu ne comprenais pas, ça te dépassait. Surtout quand tu prétends aimer quelqu’un. Quoi que, Asher n’avait pas parlé d’amour. Perdu dans le regard de l’autre, quelque chose d’imperceptible venait de changer. L’entendre t’avouer qu’il voulait t’embrasser était terriblement excitant. Le silence face à ta question te fait esquisser un nouveau sourire, faisant courir tes prunelles sur sa bouche avant de flancher. Mais c’était trop tard, tu étais bien trop proche pour reculer. Tes lèvres ont à peine le temps de froler les siennes que tu sens ses bras autour de toi. Te rapprochant de lui, comblant le peu d’espace entre vos corps. C’était comme dans tes souvenirs, même mieux. Aujourd’hui, il n’y avait rien d’hésitant dans ce baiser. Mélant tendresse et envie à la perfection. Sa langue jouant avec la tienne attisait ton désir, alors que des doigts courant dans ton cou, tes cheveux te faisaient frisonner. Tes mains, coincées entre vous, aggripent plus fermement son t-shirt, comme si, par ce simple geste, tu pourrais l’empêcher de se détacher de toi. Mais à cet instant, tu doutais de son envie de s’éloigner. Ton cœur tambourinait dans ta poitrine, menant une course folle. Ton corps réagissant au moindre mouvement du brun, exactement comme tu avais quinze ans. Ta peau irrémédiablement attirée par la sienne. Ce moment, bien qu’empli d’envie, n’avait rien à voir avec du simple désir. C’était bien plus, plus fort. Un sentiment que tu refusais de mettre un mot. Profitant simplement de sa chaleur, de son odeur qui t’entourait et de la douceur de ce moment. Si tu n’avais pas eu besoin de reprendre ton souffle, tu n’aurais surement pas détaché tes lèvres des siennes. Ton visage à quelques centimètres du sien, tu plantes tes prunelles brillantes dans les siennes. "Il y a des choses qui ne changent pas." Lâches-tu avec un petit sourire amusée. Des mots qui peuvent se prêter à beaucoup de choses. À vous, incapables de résister l’un à l’autre. À votre alchimie indéniable quand vos corps entraient en collision. Aux sentiments que tu avais éprouvés pour lui à l’époque. Laissant tes mains glisser de son torse à son cou pour venir caresser la naissance de ses cheveux. Rapprochant, écrasant ta poitrine contre la sienne. "Et maintenant ?" Un petit rictus sur les lèvres. Mais c’est ton estomac qui répond pour vous en grondant. Fermant les yeux avant de pouffer de rire.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Ven 25 Oct 2024 - 23:32
Un jour ils allaient reparler de cette nuit, plus que par des sous entendus. Un jour, il faudrait qu’Asher avoue la vérité à Jude. Peut-être oserait-il lui faire part de ses sentiments de l'époque, lui dire qu'il avait été amoureux, une seule fois dans sa vie, que ç'avait duré des années et que ç'avait été elle. Qu’il avait étouffé ses sentiments, sacrifié cette petite partie de sa vie qui prenaient pourtant beaucoup de place, parce que ç'avait été fort, qu'il n’avait pas su gérer et qu’il avait préféré des rêves plus grands. Seulement, si adolescent il avait peur, aujourd'hui, la quarantaine passée, il restait effrayé par sa réaction. Il avait peur qu'elle ne comprenne pas, qu'elle s’énerve, qu'elle lui en veuille. Il avait peur de la perdre à nouveau alors qui venait à peine de la retrouver. Pourtant il ne réalisait pas que la brune avait des questions qu’elle taisait elle aussi, ni qu'elle interprétait son comportement d'aujourd'hui comme les réponses à celui d’un autre temps. Il faudrait qu'ils parlent, oui, mais pas ce soir, pas maintenant. Et bien que la conversation était bien moins légère qu'elle y paraissait, ils continuaient leur badinage, réapprenant à se connaître, retrouvant cette complicitée plein de doubles sens qu’ils avaient entretenu durant plusieurs années. Ce qui, pour l'heure, convenait parfaitement à l’ex-boxeur. On peut parler un peu. Et manger, surtout ! C’est pas un problème la nourriture, c'est même plutôt sexy parfois. Qu'il ajoutait en l’observant couper ses légumes. C’était définitivement sexy ouais. Malgré les vêtements trop grands, les égratignures sur son visage et ses bras. Il réalisait un peu le ridicule de la situation et le fait que ses pensées à ce moment-là contredisaient totalement ce qu'il avait dit, pas de fille chez lui, pas de séduction ici. Pourtant il sentait bien qu’il y avait ce truc, ce jeu de regards, cette attitude entre eux, un truc érotique, un truc qu'il ne contrôlait pas. Et puis, comme toujours avec Sky, elle était différente des autres, elle était à part. Ils se cherchaient. Jude emmerdait son ami d’enfance avec ses interprétations de sa relation avec Haley et il trouva le moyen de lui clouer le bec. Pour une fois, il fallait le relever, il avait réussi son coup, sourire triomphant, il savourait sa petite victoire et elle ne trouva rien à redire. Pour seule réponse, elle lui donna un petit coup de hanche qui le ramenait à nouveau des décennies plus tôt, à l'époque où tout paraissait si simple. Et il se prit à espérer que ça le redevienne, qu'ils retrouvent cette même relation. Il avait envie qu'elle fasse de nouveau partie de sa vie. Seulement le temps était passé et ils n’étaient plus aussi innocents que quand ils étaient adolescents. La vie ne les avait pas épargné, ni l’un ni l'autre et parfois la légèreté n’avait plus sa place, elle laissait entrevoir un peu de noirceur, la gravité de ceux qui avaient morflé, même s’ils essayaient de le cacher. Asher détesta ça, découvrir Jude blessée, vulnérable et qu’en plus elle n'arrivait pas à se confier entièrement à lui. Il n'était plus son confident depuis longtemps, il s’en rendait compte. Évidemment que la réaction du barbu était comme celle de tout le monde, le prince charmant avait fait un enfant à une autre. Il avait visiblement mené une double vie, c’était inacceptable. Asher grimaça face à sa réaction. Il eût envie de lui dire qu'elle n'avait pas à jouer la femme forte face à lui, qu'elle avait le droit d'être dévastée. Mais il ne dit rien, il n’avait plus aucune légitimité après tout. Alors à la place il s’inquiéta pour les enfants, bien qu'il ne les connaissait pas. Ce à quoi elle répondit plus honnêtement. Le brun ne creusa pas plus, ce n'était pas son histoire, elle lui en parlait davantage quand elle en aurait envie. Et de toute manière Kavinsky revenait déjà à sa vie à lui. Il ne prenait pas la défense de Maggie, il l'avait détestée au départ, maudite d'avoir abandonné le navire quand il avait le plus besoin de soutien. C'est pourquoi il avait cherché à quitter New-York le plus rapidement possible et à rentrer au bercail. En prenant du recul, Rob avait compris que malgré le côté passionnel de leur histoire, malgré l’affection qu'ils se portaient, il n’y avait pas tellement de confiance entre son ex et lui, pas assez d’amour pour supporter les épreuves. Il lui avait fallu un peu de temps, mais aujourd'hui il acceptait et il n’en voulait plus vraiment à la belle actrice. Il ne la défendait pas pour autant, mais Jude semblait réellement ne pas l'aimer. Ça fit sourire davantage le boxeur qui ne put s'empêcher de penser que lui n'aimait pas l’ex-mari, elle n’aimait pas l’ancienne copine, était-ce vraiment un hasard ? Mais il ne le formula pas à Jude. Parce qu'en vrai, là il s'en foutait parfaitement, il n'avait qu'une envie, s’emparer des lèvres de la brune et de ne surtout plus parler de leurs mésaventures. Sky aurait pu le repousser, se rappeler de la première fois qu'ils s'étaient rapprochés ainsi. Lui dire qu'il avait déjà eu sa chance, elle aurait eu raison. Mais visiblement elle n’avait pas appris de son erreur. Ou alors elle pensait que ce n’en avait pas été une. Asher, lui, ne le pensait pas, bien que ce soir il se demandait si ce n’en serait pas une, une connerie monumentale. Pourtant l’attraction était trop forte et il ne lassa pas sa conscience prendre le dessus. Aussitôt que Sky eût empoigné son t-shirt, Asher sut qu’elle craquait. Il referma ses bras autour d'elle et laissa les sensations l’envahir comme une vague. Il n’y eut aucune hésitation de leur part, ils n'étaient plus des enfants, ils savaient parfaitement ce qu'ils voulaient. Ça n'empêchait pas la trouille ou les questions, les conneries non plus. Mais ils étaient parfaitement conscients de ce dans quoi ils s’engageaient l’un comme l'autre. Leurs corps se répondaient, leurs gestes s'entendaient, comme s’ils avaient toujours été faits pour fonctionner ensemble. Ce n'était pas une telle surprise, leur première -et unique- nuit avait été parfaite, ils avaient su se comprendre instinctivement déjà. Vingt ans plus tard, rien n’avait changé, ou presque. S’il y avait une attirance, le désir qui le dévorait encore, Asher ressentait aussi énormément de tendresse envers Jude, une forme d'émotion inattendue qui le rendait tout mou, bien moins empressé. La belle australienne se détacha de son amour de jeunesse sans trop s'éloigner. Elle sourit en énonçant cette vérité qui arracha un sourire à Asher. Il caressa doucement sa joue, hochant la tête en la fixant le regard brillant. Si seulement c'était possible qu'ils restent ainsi, que le temps s’arrête, ou du moins s’étire, pour qu'ils puissent profiter ? Certaines choses ne changeraient pas, non. Et c'était autant grisant qu’effrayant. Rob réalisait qu'il avait eu beau réprimer ses sentiments, les enfouir au plus profond de lui et penser qu'ils avaient disparus, ce n’était donc pas aussi simple. Visiblement le cœur n’oubliait pas, le corps non plus. Sky voulait connaître la suite, et maintenant ? Ash avait bien une idée et le sourire qu'il lui offrait en disait long. Mais le ventre de la brune gronda et ils pouffèrent tous les deux d'un rire amusé. Maintenant on va te nourrir avant que tu meurs de faim. Il piqua un rapide baiser sur ses lèvres, se sentant soudainement très léger, avant de se détacher d'elle. Poêle, casserole ? C’est quoi la suite de ta recette ? Il la laissa reprendre le contrôle de la cuisine quelques secondes, puis il vint se placer derrière elle, joueur, il dégagea sa nuque et vint déposer un baiser dans son cou en posant une main sur sa hanche. On a toute la nuit de toute manière, t'as pas mangé depuis des heures. Il avait beau avoir faim d'elle, Ash était conscient que rien ne pressait, il ne servait à rien de se précipiter.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Lun 11 Nov 2024 - 0:55
[quote="Jude Lawson"]
Il y a la paix même dans la tempête ღ 25 août 2024
{outfit} ღ Donnant un double sens à chacun des mots qu’il prononce, un sens pour répondre à tes questions. Surement la pire idée que tu avais eue ces derniers temps. Mais c’était bien plus fort que toi. Et pourtant, tu ne t’atardes pas dessus, préférant repousser tout cela loin dans ton esprit. Tu auras tout le loisir d’y repenser demain ou dans les prochains jours. Pour l’instant, tu te focalises sur les règles que tu avais décidé de retenir pour les relations sans prise de tête. Pourtant, il trouve quelque chose à redire. Tournant légèrement ton visage vers lui alors qu’il soutient que la nourriture est sexy. Un petit sourire amusé étire tes lèvres face à son regard qui court sur toi. Ses mots et ses gestes en totale contradiction avec ce qu’il venait de t’exposer. "Sexy hein.." Tu le fixes quelques secondes avec un sourire mutin. Savourant cette complicité qui reprenait ses droits malgré les années. Comme si le temps n’avait rien entaché à votre relation. Et pourtant les choses étaient différentes aujourd’hui. Vous étiez différents. Mais la tension qui montait entre vous était semblable à celle de votre adolescence. Quoi que peut être rempli d’un désir plus précis, d’émotions différentes. Mais assez familière. Des réflexes qui revenaient naturellement, comme son sourire triomphant de t’avoir cloué le bec, comme ce coup de hanche totalement puéril. La conversation oscillant entre vous, réaprenant à vous connaitre en évoquant les moments les plus durs que vous aviez vécu. Tu n’étais pas vraiment du genre à étaler ta vie à tout va. Gardant pour toi, tes passages à vide, tes faiblesses. Mais, en parler à Asher ne te dérangeait pas. Même si tu n’étais pas prête à tout lui déballer, tu ne te cachais pas vraiment avec lui. Tu ne l’avais jamais fait. Et tu ne doutais pas que sa rupture et la fin de sa carrière était surement le moment le plus sombre de sa vie à lui. Tu n’avais pas besoin qu’il le formule pour savoir que les actions de ton ex, ne lui plaisaient pas. Et le fait que toi tu montres les dents face aux agissements de son ex-copine n’était pas anodin. Mais tu n’y penses pas plus que ça, beaucoup trop concertré sur le brun. Ses mots, son regard sur toi, sa proximité. Proximité que tu réduis à néant l’instant d’après. Une connerie monumentale, tu en as parfaitement conscience. Et pourtant, tu la fais, cette connerie, sans hésiter une seconde. Tu avais toujours cru qu’il avait regretté ce qu’il s’était passé entre vous. Mais visiblement, il avait oublié. Et pourtant, les sensations qui se diffusent en toi quand vos lèvres se trouvent sont sensationnelles. Un désir brut qui vous liait, mais aussi une chose bien plus profonde, sur laquelle tu ne voulais pas t’atarder ce soir. Ni plus tard, d’ailleurs, c’était bien trop dangereux de replonger la dedans. Vos soupirs se répondant, vos gestes guidés uniquement par l’instinct. Un instinct qui savait parfaitement comment fonctionner ensemble. Certaines choses ne changeaient pas. Le sourire qu’il te rend en dit long sur ses pensées. Des mots, qui faisaient écho à votre alchimie ressentie durant votre seule et unique nuit. Mais également aux sentiments qui t’avaient animés et que tu avais repoussés durant des années. Tu pensais que le brun était du passé, de l’histoire ancienne. Mais visiblement, ton corps n’était pas de cet avis et ton cœur n’avait fait que l’éloigner au lieu de l’oublier. Ce baiser échangé sur un coup de tête aurait pu être gênant, mais vous n’étiez plus des enfants. Vous aviez tous les deux conscience de ce que vous vouliez l’un de l’autre. Et la question que tu lui poses le plus innocemment du monde ne trompe personne, comme en témoigne le sourire qu’il te lance. Un sourire plein de promesses qui te font frisonner. Mais visiblement, ton ventre n’était pas vraiment de cet avis. Ce qui a le don de vous faire rire l’un l’autre. Allégeant la tension entre vous, sans la faire disparaitre. D’ailleurs, tu doutes de la voir disparaitre un jour. Dans sa manière de te voler un baiser avant de se concertrer à nouveau sur la cuisine, aucune gêne ne transparait. "Y a plus qu’à cuire tout ça. Une poêle et des assiettes, s’il te plait." Amusée par le fait qu’il te laisse le contrôle de sa cuisine, tu te saisis des plats pour les déposer à côté de la plaque de cuisson. Mais ce contrôle ne dure qu’une faction de seconde alors qu’il dépose la poêle devant toi. Ses mains courant l’instant d’après sur ton corps, libérant ton cou, te maintenant en place contre lui. "Je sens que tu as faim d’un coup, toi aussi." Un sourire joueur s’invite sur tes lèvres alors que tu allumes la plaque. Posant l’arrière de ta tête sur son épaule pour lui laisser un meilleur accès. Point extrêmement sensible pour toi, tu soupires quand ses lèvres retrouvent ta peau. Le laissant continuer, pressant ton dos contre lui alors que tu t’emploies à lancer la cuisson des légumes et du poulet. "C’est dangereux d’essayer de m’exciter alors que je cuisine." Et il y arrivait très bien. Et rien que par défi, tu voulais finir ce repas alors que tu crevais d’envie de te retourner pour lui rendre l’appareil. "Si je fous le feu cette fois-ci, tu pourras pas dire que c’était de la maladresse.." Le boxeur toujours dans ton dos, tu appuies tes fesses contre lui. Tu n’étais peut-être pas aussi libre que lui dans tes mouvements, mais tu pouvais t’amuser aussi. Tes yeux te posant sur ses mains, sur ton corps, sur ses gestes qui étaient étrangement tendres et pourtant qui faisaient grimper ta température en flèche. Vous cuisinez en silence, rompu uniquement par des soupirs ou des gémissements parfois. Glissant par moment, l’une de tes mains dans ses cheveux. Rajoutant les œufs dans la poêle pour parfaire ta recette improvisée, tu tournes ton visage vers lui. "C’est prêt." Tu avais faim, de plusieurs choses. Et à cet instant, tu ne savais pas encore laquelle allait être la plus forte. Mais si tu voulais prendre des forces pour jouer toute la nuit, il allait falloir que tu avales quelque chose. Après avoir servi deux assiettes, tu te retournes toujours coincé entre le plan de travail et lui. Ton petit air fier plaqué sur ton visage.
i'm a sinner, i'm a saint. i do not feel ashamed. i'm your hell, i'm your dream. i'm nothing in between
Asher Robertson
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mar 12 Nov 2024 - 18:01
Cette soirée était celle de toutes les surprises. La tempête avait pris Asher de court et obligé à quitter sa soirée chill avec Haley. En quelque sorte, ça l’avait arrangé, parce qu'il commençait à se sentir bien avec la rousse, trop bien. Il passait de plus en plus de temps avec elle et ça ne convenait pas à sa politique de ne pas vouloir s'attacher, surtout pas à une fille de dix ans de moins que lui. Néanmoins, la stupeur de trouver Jude à sa porte, blessée, trempée jusqu'aux os, lui avait totalement fait oublier sa belle pâtissière. La suite des événements n’avait été qu'un enchaînement de moments de flottement plus ou moins agréables. Des réminiscences du passé qui s’invitaient dans l’esprit du boxeur, des choses qu'il pensait avoir oubliées et qu’il n’avait finalement fait qu’enfouir au fond de lui. Ce soir, il était surtout bouleversé de voir à quel point c'était naturel et simple d'avoir Sky sous son toit. C'était le bordel dans sa tête et son cœur qui battait la chamade, mais c'était d’une logique implacable. Dans ses principes, Asher ne ramenait jamais de fille chez lui, sauf Joan, qui avait passé la nuit quelques semaines plus tôt, mais ça, c'était à part, inclassable. Jude était également inclassable, mais d’une tout autre manière. Elle avait toujours fait partie de cette maison, il entendait encore son rire de gamine qui éclatait dans toute cuisine et ses pas qui faisaient craquer les feuilles quand elle courait sur le terrain. Il se rappelait sa respiration feutrée lorsqu’elle s'endormait contre lui dans son lit minuscule. Il réalisait ce soir qu’il avait toujours connu cette maison avec Jude, même après son départ. Quand il venait rendre visite à ses vieux, même s’il ne la voyait plus, sa mamy parlait toujours de la petite Kavinsky et ça faisait remonter les souvenirs. Et depuis qu'il avait racheté la propriété, il avait beau l’adorer et s’y sentir bien, il manquait quelque chose. Rob avait eu beau se dire que c'était le fait qu’elle était encore en travaux, en vérité, ce soir, il sentait que toutes les pièces du puzzle s’emboitaient. Et la présence de Sky y était pour quelque chose. Il y avait cette alchimie entre eux, cette aura qui émanait d’elle. C'était elle, tout simplement. Elle qui rendait la découpe des légumes si sensuelle sans s’en rendre compte. Quoique ? Jude avait toujours été joueuse, peut-être que chaque geste était fait pour le faire chavirer. Et c'était parfaitement réussi. Il laissa échapper un léger rire tandis que la brune le fixait avec un air espiègle. Totalement sexy oui… Elle finirait par avoir sa peau avant la fin de cette nuit. Petit à petit, avec curiosité, mais rien de malsain ou mal placé, les deux amis d'enfance se redécouvraient. Ils en apprenaient un peu plus sur la vie de l'autre depuis toutes ces années, sur leurs peines de cœur et leurs désillusions, plus particulièrement. Ils avaient tous les deux pas mal morflé ces derniers temps et il était troublant de réaliser que, blessés, ils avaient trouvé refuge au même endroit. Bowen était leur sanctuaire, le seul endroit où panser leurs plaies. Et cette maison avait cet effet rassurant, comme une madeleine de Proust à laquelle ils pouvaient se raccrocher, comme un phare dans la tempête. Cette nuit en était la preuve, les éléments s’étaient déchaînés et Jude avait retrouvé le chemin. Même s’il n’avait pas été là, elle aurait trouvé un moyen d’entrer et elle aurait été à l’abri, quelque part, cette perspective le rassurait. La seule véritable question, que le boxeur refusait néanmoins de se poser, concernait leurs retrouvailles. Ils étaient brisés tous les deux, il lui avait fait du mal il y a de ça vingt ans. Toutefois l’attraction entre eux était toujours aussi forte, il y avait ce truc qui balayait tout même l’entendement, pourtant était-ce si bien de succomber ? Alors qu’il y avait encore tellement de non-dits, tellement de questions, de remords, de regrets aussi. Est-ce que ç'allait être si simple, vraiment ? Ils retrouvaient sans peine leur complicité, ils se rapprochaient dangereusement l’un de l’autre. Et après, qu'allait-il se passer ? Non, ce n’était pas le moment de penser à tout ça, autant faire l’autruche, autant se vautrer dans la simplicité de ce moment, dans ce baiser dont ils avaient tous les deux terriblement envie. C’était d’une évidence telle, leurs gestes qui se répondaient, leurs corps qui se retrouvaient, comme si le temps et la distance n’avait eu aucune prise sur eux. Il aurait voulu prolonger ce baiser, ne jamais quitter la chaleur de Sky, mais l’estomac de la belle criait famine et il ne pouvait décemment pas ignorer ce facteur. Et puis, il l’avait dit plus tôt, la nourriture pouvait être sexy, surtout quand c’était elle qui cuisinait. Alors, il s’éloigna, lui fournissant tout ce dont elle avait besoin pour continuer sa préparation. Seulement, il n’en avait pas fini avec elle. Dehors les éléments se déchaînaient et bien qu’ils ne semblaient plus s’en inquiéter, le barbu était conscient qu’elle était coincée dans cette maison avec lui pour toute la nuit. Ainsi, foutus pour foutus, autant pimenter un peu cette cohabitation forcée. Alors il la laissa se mettre en place, elle avait tout à disposition à présent. Il put donc se coller contre son dos, laisser ses mains caresser doucement son corps à travers les vêtements beaucoup trop amples, laisser ses lèvres redécouvrir sa nuque. Visiblement Jude apprécia puisqu’elle lui offrait son cou gracile, elle lui montrait le chemin, où elle aimait qu’on l’embrasse. Et Ash se fit un plaisir de la satisfaire. Il sentait son corps qui s’appuyait de plus en plus sur son torse, lui procurant de sacrées sensations. Il était difficile pour le quarantenaire de se retenir d’aller plus avant dans ses caresses, bien qu'il appréciait énormément ce jeu. J'vois aucun danger, si tu te laisses aller. Il pouffa de rire quand elle évoqua le fait de mettre le feu à la cuisine. Concentre-toi pour ne pas tout cramer. C'est pas si compliqué, si ? Demanda-t-il, faussement innocent, tandis qu'une de ses mains glissait dangereusement le long de sa cuisse pour venir effleurer son intimité à travers ses vêtements. Tout pour la faire chavirer. Aussitôt, la jolie brune colla ses fesses contre son entrejambe, il était évident qu'elle avait de la ressource, elle aussi, pour le rendre fou. Rob lâcha un soupir et remonta finalement sa main sur le ventre de Jude, il respira dans sa nuque, s’enivra de ce parfum si particulier, son shampooing aux effluves masculine, l'odeur de sa lessive, le tout mélangé au parfum de sa peau à elle. Il avait clairement envie d’elle, pourtant il ne voulait pas d'un coup rapide, sous l'emprise du désir, entre les meubles de sa cuisine. Ils méritaient mieux. Et avec cette simple idée il était déjà foutu. Lui qui aimait le sexe, qui se foutait généralement d'où et comment ça se passait, il avait presque des envie romantiques, concernant Kavinsky. Presque, parce que ses mains s’invitaient malgré tout sous le sweat, allant caresser sa poitrine, jouant avec la pointe de ses seins. Et sa bouche continuait de parsemer sa nuque de baisers, descendant sur la naissance de son épaule. Sans savoir comment elle faisait, il la regardait continuer sa cuisson, ajouter des œufs, comme imperturbable. Seuls quelques gémissements laissaient transparaître son excitation. Un dernier coup de spatule et Jude décréta que c'était prêt, tournant fièrement son visage vers le boxeur. Il esquissa un sourire et l’embrassa, elle lui offrait accès à ses lèvres, autant en profiter. Mais elle entreprit de dresser les assiettes, se détournant à nouveau. Comme Asher l'avait dit, ils avaient toute la nuit, autant qu'elle mange, qu'elle prenne des forces. La table est juste là. Qu'il dit en désignant … la table. Au cas où elle n'aurait pas remarqué. Ce qu'ils n’avaient clairement pas remarqué par contre, c’est que le vent s'était emballé dehors, des branches d'arbres menaçaient la charpente de la maison et un bruit de fracas se fit entendre dans le garage. Pris par surprise, Asher sursauta. Il s’passe un truc dans le garage. J’reviens. Il semblait tranquille, mais le bruit qu’il avait entendu le paniquait, sa maison, quelque chose lui était arrivé, ça lui faisait mal, après tous ces mois de travaux et d’efforts. Il se dirigea donc vers le garage pour constater les dégâts. Une branche avait traversé le velux, le vent et la pluie s’insinuaient dans la pièce à découvert. Le problème étant surtout que la branche était lourde mais semblait encore rattachée à l’arbre, menaçant de détruire toute la toiture et d’accentuer les dégâts si elle se détachait. Asher décida alors de sortir pour voir s'il pouvait faire quelque chose. Faisant fi des bourrasques. Une fois à l'extérieur, il se prit le vent en pleine figure, les trombes d’eau, les feuilles qui volaient. Il ne voyait rien, ce qui n’était pas surprenant. Mais il essaya d’aller regarder sous un autre angle, parce qu’il était têtu. Et à ce moment-là, une autre branche lui tomba dans le dos, l'envoyant au sol par le choc et la surprise. Il glissa et se cogna la mâchoire contre des débris. Perdant un instant connaissance.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête