Sometimes, just shuting up your mouth would be better. → ft. Osanna (terminé)

Comme à son habitude, Hadès finissait assez tôt le travail, on évite de faire bosser les élèves sur des sciences naturelles trop tard, ça donne des idées pour le soir. C'était vendredi soir, et rien ne l'empêchait donc d'aller boire autant qu'il voudrait, là où il allait tous les vendredis depuis son arrivée, toujours au même endroit. Pas très logique pour un fuyard qui se devait d'échapper à l'armée américaine qu'aller toujours au même endroit, mais on ne se bourre pas dans cent cinquante lieux différents. Laissant les copies de ses élèves à sa chambre d'hôtel, Phoenyx se rendit donc dans son lieu de prédilection, et commanda avant même de s'assoir. Il passa environ une heure et demi, tout seul, pour une fois, personne ne l’avait accosté, ou n’avait cherché à l’enquiquiner. Cela n’aurait su tarder. Refusant de laisser sa place pour s'assoir un peu plus loin, afin de convenir à un gars qui était déjà bourré, Hadès irrita l'égo de ce dernier. Lui rétorquant quelques insultes de bas étage, il n'avait seulement pas vu ses deux baraques d'amis, pas plus clairs que le premier. Provoqué, Hadès se leva de sa place sans se faire prier, non pas pour la leur laisser, mais pour se mesurer à eux. C'est ainsi qu'il fut pris dans une baston à trois contre un, qui commençait déjà à faire du bruit autour d'eux...

Ce soir, tu travailles, comme tout les soirs, ou presque. Habillée d'une petite jupe en jean, toute droite, et d'un débardeur blanc, tu es derrière le bar, à faire valser les bouteilles, les verres, ect. Tu prends les commandes des jeunes, et des moins jeunes, tu observes les gens se trémousser dans tout les sens. Ce soir, il y a pas mal de monde, et tu es seule à servir, Merci à ton collègue, cloué au lit avec une grippe. Soudain, des bruits te parviennent, et tu te mets sur la pointe des pieds. Une bagarre. Génial. Tu es toute petite, pas super forte, et les quatre hommes sont des grands gabarits. Cependant tu délaisses tes bouteilles, et sautes par-dessus le bar, t'avançant vers les trois hommes, en te frayant un chemin à travers la foule.

Après qu'ils se soient mutuellement toisés, les empêcheurs de tourner en rond tentèrent de faire déclarer forfait à Hadès par l'intimidation. Mais loin d'être effrayé, ce dernier se mit à leur rire au nez, ce qui eut le don d'énerver les gars déjà éméchés. Celui qui avait parlé le premier mit un coup à Hadès, qui recula d'un ou deux pas, mais se jeta à nouveau dans le tas en assénant un revers de médaille à son assaillant. Rapidement mis en échec, cela n'eut pas l'air de le faire capituler, même si son arcade sourcilière droite commençait à laisser s'échapper son liquide vital rouge et que son nez n'était pas le plus frais de la boîte de nuit. Mais la force de trois hommes contre un n'était pas discutable, et Hadès se retrouva rapidement à genoux, plusieurs fois même, sans pour autant s'arrêter, et quitte à paraître ridicule, continuait à tenter de faire son intéressant.

Tu t'approches enfin du groupe, trois hommes qui tapent contre un seul autre. Vive le combat équitable hein! Tu écartes quelques personnes qui s'étaient tassées autour des hommes, et tu arrives face aux troubles-fêtes. T'approchant face à eux, tu prends une voix menaçante, grondante, et furieuse. Non mais oh! Pas de ça quand tu dois t'occuper limite seule de la boite merde quoi! ❝ Ca suffit maintenant! Dehors, ou j'appelle la police, compris?! Et faites gaffe ou vous allez avoir à faire à moi ! ❞ Tu t'avances encore plus des gars, et les foudroie du regard, avant de poser les yeux sur celui à terre. Il est bien amoché.

Une petite troupe s'était formée autour de ceux qui se battaient. Largement dépassé par ses assaillant, Hadès passait sûrement pour un pauvre type qui cherche la merde alors qu'il ne sait même pas se battre. Enfin bon, le combat était loin d'être équitable et loyal, mais c'était tout de même totalement débile de se jeter dans le tas plutôt que sagement changer de place pour éviter les embrouilles. Mais non, au lieu de ça, c'était la mini émeute. Pour ne rien arranger, une jeune femme blonde se pointa pour tenter de calmer le jeu. ❝ Ca suffit maintenant! Dehors, ou j'appelle la police, compris?! Et faites gaffe ou vous allez avoir à faire à moi ! ❞ Pensant que ça n'effraierait en rien les baraques qui avaient le dessus, Hadès étouffa un ricanement, mais finalement, le coup du "j'vais appeler la police" eut l'air de dissuader les bourreaux de Phoenyx qui s'éloignèrent rapidement, réajustant leurs vêtements. Se relevant assez péniblement, le professeur frotta énergiquement ses vêtements et lança un sourire aussi gêné que dragueur à l'inconnue. « C'est là que je suis censé dire merci, non ? »

Tu les menaces, sans crainte aucune, et t'avances encore un peu plus, histoire d'appuyer tes paroles, ils finissent par partir, sans rien dire. Tant mieux. Tu poses tes yeux sur l'inconnu qui avait étouffé un ricanement suite à tes menaces. ❝ Si tu veux pas que je te bottes le cul, ça vaut mieux. ❞ Tu t'approches de lui, prête à le soutenir s'il en a besoin, et tu l'observes. ❝ Bon suis moi, je vais nettoyer ça. ❞ dis-tu en passant doucement un doigt au-dessus de sa blessure. Oh les hommes et leur égo de merde.

❝ Si tu veux pas que je te bottes le cul, ça vaut mieux. ❞ Se relevant péniblement, Hadès se mit à rire de la réponse de la jeune femme, il avait été mis à terre par des baraques ce soir, pourquoi pas par une femme ? Alors merci de m'avoir évité pire. » ❝ Bon suis moi, je vais nettoyer ça. ❞ Elle pointa du doigt la blessure qu'avait dû essuyer le professeur. Sans trop se faire prier, il la suivit sans rechigner. Le sang sur ses vêtements, c'était pas tellement ce qu'il voulait qu'on voit en premier sur lui. « Et donc, ma charmante sauveuse se nomme ? » Pas de tact dîtes-vous ?

Tu joignes ton rire au sien, et hoche la tête, avec un beau sourire, quelque peu charmeur. « Pas d'quoi, ce fut un plaisir, j'ai pu gueulé un peu, ça fait toujours du bien. » Tu lui fais un sourire malicieux, et attrapes sa main, afin qu'il te suive dans les vestiaires. « Zoélia-Kahian Osanna, appelle-moi ZK ou Os, je t'en prie. » tu plantes ton regard clair dans le sien. « Et toi, beau brun, c'est quoi ton prénom? » Tu dépasses le bar, et te faufiles derrière, avec lui, direction vestiaire.

« Pas d'quoi, ce fut un plaisir, j'ai pu gueuler un peu, ça fait toujours du bien. » En effet, avec son boulot, quand des élèves foutaient un peu trop le bordel, une bonne gueulante et tout rentrait dans l'ordre. Ca faisait du bien aux cordes vocales, et ça faisait passer quelque peu la colère. « Zoélia-Kahian Osanna, appelle-moi ZK ou Os, je t'en prie. Et toi, beau brun, c'est quoi ton prénom? » Cette façon qu'elle avait de le tutoyer avait de quoi décontenancer le professeur de sciences, qui ne lui dit pourtant rien. « Hadès, Phoenyx Hadès Vanvhein. Enfin bon, là y a pas trop de surnom je dirais... Certains m'appellent Nyx, mais ça fait longtemps que c'est pas arrivé. » Il aimait bien parler de son prénom de Phoenyx, car Hadès, ça pouvait souvent faire bizarre à ses interlocuteurs, faut dire que c'était loin d'inviter à la confiance. Sans se faire prier, il la suivit, sans tellement savoir où elle l'emmenait, il n'avait à vrai dire jamais été plus loin que ça, la boisson, c'est le plus important.

« Hadès, Phoenyx Hadès Vanvhein. Enfin bon, là y a pas trop de surnom je dirais... Certains m'appellent Nyx, mais ça fait longtemps que c'est pas arrivé. » Tu hoches la tête souriante, il n'y a pas que toi qui a des prénoms originaux au moins! Tu lui fais un sourire. « Nyx, comme la Nuit. Ca te va bien je dois dire. » Tu continues à marcher, et atteins les vestiaires, le trainant derrière toi. « Bon, voyons ça de plus près, assieds-toi. » dis-tu d'une voix autoritaire, avec une lueur de malice dans les yeux. Dominatrice dans l'âme que voulez vous?

« Nyx, comme la Nuit. Ca te va bien je dois dire. » Cette phrase étonne pas mal Hadès, c'était rarement ce qu'on pouvait dire qui "lui allait bien". Il lui sourit en guise de réponse, ne sachant pas trop quoi lui rétorquer. Continuant de la suivre en regardant un peu le façon dont étaient construits les lieux qu'il traversait « Bon, voyons ça de plus près, assieds-toi. » Le ton autoritaire qu'elle avait employé ne lui avait en aucun cas fait grand chose, mais amusé, il obéit comme un parfait élève. Il n'avait sûrement rien de grave, mais c'était toujours ça de se soigner, ou se faire soigner, rapidement. « Alors, je vais mourir ? »

Tu souris de toutes tes dents, amusée, et lui prends le menton entre tes doigts fins. « Il y a de grandes chances oui. Quel dommage, il ne te reste que quelques heures! » Tes yeux clairs sont plongés dans les siens, en quête de sa réaction. Du bout du doigt, tu caresses sa peau, au-dessus de sa blessure. Rien de grave, évidement, et Phoenyx comme toi, le sait très bien. Mais son ton à lui t'avais donné envie de jouer un peu. Au pire, tu laisserais le bar sans surveillance, dans peu de temps, de toutes façons, tu avais finis ton service, alors bon, l'arrêter un peu plus tôt ou pas, ça ne faisait pas une grande différence.

« Il y a de grandes chances oui. Quel dommage, il ne te reste que quelques heures! » Feignant l'horreur, Hadès posa une main sur son front. « Mon dieu, et je serai mort dans un vestiaire, la honte. Mais en compagnie d'une jolie fille, ça rattrape tout. » Non, ce n'était pas du tout de la drague, il pourra vous le jurer. Sa blessure ne devait sûrement rien lui faire risquer, mais les petites blessures font toujours le plus mal, c'est pourquoi il serra un peu les dents lorsqu'Osanna toucha sa peau non loin de cette dernière.

« Mon dieu, et je serai mort dans un vestiaire, la honte. Mais en compagnie d'une jolie fille, ça rattrape tout. » Tu souris, avec un air d'ange. Bonne comédienne va! « Tu peux venir mourir chez moi si tu préfères. » Dragueuse, jamais! Tu souris, charmante, et charmée. Puis tu le vois grincer des dents, quand tu touches sa peau. « Ca te fait mal, beaucoup? »

« Tu peux venir mourir chez moi si tu préfères. » « Vraiment ? Tu ramènerais un mourant chez toi ? Un faiblard qui ne sait pas se défendre contre quelques hommes ? » Un sourire franc sur les lèvres, Hadès se voyait plus amusé par cette soirée, qui n'avait pas forcément bien commencé. « Ca te fait mal, beaucoup? » Pouvait-il dire oui ? « Carrément, c'est comme son m'avait arraché l'oeil... Non, je rigole, c'est juste pour t'embêter. » Carrément débile, Hadès ? En compagnie de jeunes femmes plutôt jolies, toujours.