| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| dangerous attraction + (pandore) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: dangerous attraction + (pandore) Mar 2 Juil 2013 - 1:27 | |
| pandore et pâris. + dangerous attraction. « Une bière de plus s'il-te-plaît Clay. » Le bar était certainement l'endroit que je fréquentais le plus ces derniers temps. C'était pathétique, je le savais ; je commençais d'ailleurs sérieusement à ressembler à tous ces ivrognes habitués du bar à peine capables de se rappeler leurs noms tant ils étaient bourrés. Ça ne me ressemblait pas, et pourtant, je continuais. Mais en même temps, pourquoi pas, enfin, j'avais le droit de vouloir me bourrer la gueule pour oublier mes soucis, c'est ce qu'on fait quand on ne va pas bien, non ? Cela faisait donc une bonne trentaine de minutes que j'étais arrivé en ces lieux, assis sur ce haut tabouret, accoudé au comptoir. Je me rappelais mes premières années d'étude d'infirmier, lorsque je travaillais dans un bar afin de les financer, j'étais totalement abasourdi par tant de tristesse que je voyais défiler dans les yeux de ces hommes et femmes. Comment était-ce possible ? L'homme peut donc souffrir au point de se détruire littéralement ?
Après avoir jeté un rapide coup d’œil autour de moi, je me dirigeai vers un coin du bar qui abritait un modeste piano noir. Je n'avais jamais pris de cours de solfège, mais je savais en jouer, j'avais la capacité de repérer les mélodies à l'oreille. Ça me rappelait mon enfance, à l'orphelinat, je passais mes journées à composer des mélodies pour remplir mes longues et interminables journées. C'est comme ça que le piano est devenu une réelle passion. Posant mes mains sur le clavier, je ressentis ce frisson qui me parcourait lorsque j'entrais en contact avec cet instrument magique. Je commençais à entamer une mélodie assez connue, que je jouais habituellement. M'arrêtant brusquement, je tournai la tête pour observer la réaction des ivrognes ; rien ne semblait les détourner de leur verre. Ma bière posée sur le piano, je la saisis pour en boire une gorgée avant de reprendre une nouvelle mélodie. C'était ma façon de me détendre après une longue journée à l'hôpital à voir défiler des hommes et des femmes mourants, ou bien très mal-en-point. Il m'arrivait souvent d'en faire des cauchemars la nuit, je revoyais ces patients qui souffraient, qui ne semblaient plus avoir aucune volonté de vivre, qui se laissaient littéralement mourir. C'est pour cela que j'avais besoin de penser à autre chose qu'aux problèmes des autres, je devais me détendre ; et le piano m'y aidait. |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mar 2 Juil 2013 - 11:48 | |
| Elle aurait pu devenir comme eux. Comme ces ivrognes-là, noyant leurs peines dans un verre alcoolisé, se noyant dans leur mélancolie comme des naufragés. Mais non. Elle a préféré être de ceux qui nagent, même s'ils n'ont plus de force, même si les vagues semblent trop hautes, même s'ils ont parfois l'impression de couler. Pandore n'en parle pas. Jamais. Mais elle se réveille bien trop souvent au milieu de ces nuits sans quiétude en hurlant le nom de ses parents. En entendant ces terribles coups de feu, en sentant ses mains trembler comme si elle tenait encore entre ses doigts fins la gâchette de cette arme blanche. Alors parfois, elle vient là. Elle observe ces réfugiés. Elle se plait à s'imaginer qu'ils souffrent plus qu'elle. C'est triste comme consolation, peut-être même cruel, mais ça la rassure. De se dire qu'il y a pire. De se dire que si eux réussissent à remonter la pente, elle le peut aussi. Se nourrir du malheur des autres. Triste charognard qu'elle est devenue, avec son regard de corbeau et les griffes acérées autour de son coeur comme une prison. Elle n'a pas dit à Emrys qu'elle venait ici ce soir. Il lui arrive parfois d'avoir envie d'être seule. Seule face à l'écho tumultueux de son intérieur torturé qu'elle cache sous cette couverture de garce sûre d'elle. Sa tequila à la main, elle ne vient pourtant pas ici pour perdre totalement connaissance dans l'alcool, non, elle a quitté cette phase depuis de longs mois. Mais elle observe. Et tapie dans l'ombre comme un prédateur, c'est pourtant elle qui tourne la tête lorsqu'une mélodie résonne comme un appel. Elle tord le cou pour voir par-dessus les têtes. Serait-ce ce pianiste ? Peut-être. Inconsciemment, elle l'espère. Il exerce sur elle quelque chose d'étrange, une espèce de fascination mêlée à de l'admiration. Quelque chose de malsain, en soi, si l'on sait qu'elle est en couple. Elle n'a jamais parlé de lui à Emrys, elle le sait terriblement jaloux, et n'a vraiment pas besoin d'attiser ce sentiment qu'elle peine déjà elle-même à contrôler. Comme attirée, elle prend son verre et s'approche, petit aimant bien faible. Elle se détache de cette troupe d'ivrognes habitués pour s'avancer, d'un pas félin et gracieux vers le fond de la pièce, vers le piano, vers ce musicien dont elle ne sait rien et qu'elle a pourtant l'impression de connaître déjà depuis la nuit des temps. Les notes rythment sa respiration, elle se cale dessus inconsciemment, et finalement, s'arrête à deux ou trois mètres peut-être, pour l'observer. Il a un visage taillé dans la soie, des cheveux légèrement ébouriffés qui lui donnent un air mi-inconscient mi-travaillé. Ses prunelles bleues le scrutent sans aucune gêne, devinant peut-être qu'il ne la voit même pas s'il est plongé dans ce monde. Finalement, lorsque les dernières croches résonnent dans la pièce qui se repeuple des aboiements incompréhensibles des soulards, elle s'avance seule vers lui. Elle dépose son propre verre sur le piano, comme pour attirer son attention. « Vous avez l'étoffe d'un virtuose et vous traînez dans un endroit pareil. » murmure-t-elle doucement, d'une voix basse comme si elle ne voulait pas que quelqu'un d'autre que lui ne l'entende. Son regard se détourne, et ses doigts délicats attrapent de nouveau son verre pour le porter à ses lèvres qu'elle trempe fébrilement dedans. |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mar 2 Juil 2013 - 16:28 | |
| pandore et pâris.
+ dangerous attraction. L'alcool était une sacrée addiction chez certains. C'était même une maladie chez d'autres, ça faisait de la peine à voir. J'en avais vu passer des alcoolo-dépendants, en grand nombre, et dieu sait à quel point ils souffraient de leur situation, ils en avaient même honte parfois. Je m'étais longtemps demandé quelles raisons avaient poussé ces gens à se faire autant de mal en continuant à boire. Pour ma part, je n'avais jamais vraiment aimé la boisson, ou du moins, je buvais, de temps en temps, mais jamais de manière excessive. Mais il était clair que ces derniers-temps, j'avais remarqué un certain changement dans mon comportement, et je n'étais pas le seul à l'avoir remarqué. Spencer trouvait que je passais beaucoup trop de temps dans ce bar. Elle avait raison. Totalement même. Mais je refusais tout de même de croire que je commençais à avoir un certain penchant pour l'alcool. Quand la personne qui vous connaît le plus vous fait remarquer votre changement, j'vous jure que ça fait mal. Ça me fait peur tout ça, tomber dans une spirale infernale était la pire chose qui pouvait arriver à une personne.
Assis sur cette confortable banquette en velours rougeâtre, j'entonnais une mélodie sur cet instrument qui semblait avoir une puissante influence sur moi. Me laissant porter par la douce mélodie qui s'échappait de ce piano droit, je fermai les yeux inconsciemment et presque automatiquement, en laissant délicatement glisser mes doigts sur le clavier. Alors que la plaisante mélodie semblait s'achever, j'entendis un claquement sur le bois qui ornait le piano, le bruit d'un verre déposé sur ce majestueux instrument. Ré-ouvrant les yeux, je me surpris à frémir face au doux parfum dont je m'enivrais. Je savais que c'était elle. Je l'avais comme deviné. Levant les yeux vers la silhouette qui se tenait auprès de moi, je pus reconnaître cette fameuse et délicieuse inconnue que j'avais connue dans ce même bar. « Vous avez l'étoffe d'un virtuose et vous traînez dans un endroit pareil. » Face à ces douces flatteries, je semblais quelque peu gêné, sentant alors mon rythme cardiaque s'accélérer. Je me trouvais vraiment pathétique, j'avais l'impression de redevenir un petit garçon de huit ans face à la belle blonde. « Je suis ravi de passer pour un virtuose à vos yeux, mais il ne me semble pas avoir un tel talent. » Posant mes yeux sur la jeune femme, je pris un certain plaisir à analyser chaque parcelle de son visage si parfait. Elle me fascinait. Réellement. J'avais cette étrange impression de perdre tous mes moyens face à cette femme qui m'était pourtant inconnue ; cette admiration pourtant si plaisante commençait à devenir dangereuse. « Ça me fait plaisir de vous revoir, bien que l'endroit ne soit pas vraiment fréquentable. » |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mar 2 Juil 2013 - 20:38 | |
| Elle l'observe sans ciller. Sans bien savoir pourquoi elle est là, devant lui, pourquoi elle s'est avancée. Elle aurait pu rester dans son coin, dans son repère de charognards. Elle aurait pu quitter ce foutu bar. Mais non elle est là, laissant retomber les dernières notes qui se brisent au sol, ses grands yeux océaniques cherchant presque timidement celles de cet inconnu. Oui, inconnu. Elle ne le connait pas. Ne sait pratiquement rien de lui. Pas même son prénom, ni son âge, ni ce qu'il fait en dehors de cliqueter parfois sur un piano. Elle ignore tout, et ça la fascine d'autant plus. Il semble presque gêné du compliment qu'elle lui fait et ça lui arrache un fin sourire. Dans sa vie, elle en a eu sa claque de ces types qui se prennent pour terriblement plus que ce qu'ils ne sont. De ces mecs qui se croient au sommet de la chaîne. Rien que son comportement, en deux petites secondes, lui prouve qu'il n'est pas de ceux-là. « Je suis ravi de passer pour un virtuose à vos yeux, mais il ne me semble pas avoir un tel talent. » Elle aime ce côté modeste. Et puis avouons-le, il y a quelque chose de rassurant dans sa voix. Elle a l'impression de l'entendre jouer de la musique dès qu'il prononce un mot. Charmée, elle peine à détourner légèrement son regard. Loin d'elle cette assurance désarmante qu'elle affiche d'habitude ; à son tour d'être complètement désarmée. Elle le sent détailler son visage et en profite alors pour faire de même. Elle mémorise dans sa tête ses traits, cette mèche folle qui s'échappe insolemment des autres, cette malice dans son regard chocolat. Elle note tout autant de détails inutiles qu'ils sont visibles. « Ça me fait plaisir de vous revoir, bien que l'endroit ne soit pas vraiment fréquentable. » Heureusement qu'il parle, elle aurait pu le regarder ainsi des heures durant. Bon Panda, on se reprend... La française se redresse légèrement, observant les alentours, haussant simplement les épaules. Elle braque alors de nouveau son regard azuréen sur le jeune musicien. « Je pense que ce sont les personnes qui font d'un lieu sa sûreté, vous ne pensez pas ? Et il me semble que vous n'êtes pas si infréquentable que ça. » Elle s'autorise de nouveau un sourire, avant de finir son verre de manière presque distinguée. Peut-être de vieilles manières parisiennes. D'ailleurs, en deux ans, elle a beau s'exercer à cacher son accent, son timbre frenchie ne se voile pas pour autant. Elle s'appuie au piano, inconsciente des regards que peuvent leur lancer les occupants du bar. Elle remet une mèche blonde derrière son oreille, avant de demander, de sa voix cristalline pour ne pas montrer comme elle devient timide et changée en sa présence : « Enfin, si vous voulez qu'on aille ailleurs, c'est aussi possible. » laisse-t-elle s'échapper dans un souffle, avant de détourner son regard, mimant la désinvolture. Une invitation ? Peut-être... Mais à quoi tu joues, là, hein ? |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mar 2 Juil 2013 - 22:45 | |
| pandore et pâris.
+ dangerous attraction. C'était tellement puissant ce pouvoir qu'elle arrivait à exercer sur moi. C'était limite frustrant, moi qui habituellement, étais plutôt sûr de moi, avec elle, je n'avais plus aucun contrôle de mes sentiments, de mes émotions, et ni même de mes gestes. Cette relation était aussi exceptionnelle de par cette part de mystère qui nous unissait ; je ne savais absolument rien d'elle. J'ignorais tout ; que ce soit son nom, son âge, sa profession, tout. Cela avait tendance à me déstabiliser ... C'est vrai, comment cette inconnue arrivait-elle à me fasciner à ce point alors que je ne connaissais rien de sa vie ? Je n'en savais rien, j'étais totalement paumé lorsqu'elle posait son regard bleuté sur moi. En l'espace de quelques minutes, elle avait réussi à me faire perdre la totalité de mes moyens, j'étais devenu un homme désarmé. Alors que nous ne nous étions pas croisés depuis un certain temps, je pris le temps de figer son angélique visage dans ma tête, comme si j'avais une certaine peur de l'oublier, alors que je savais pertinemment qu'il resterait gravé à jamais dans ma mémoire. Ces courts moments passés avec elle m'avaient toujours paru si parfaits, si tendres, je ne savais comment réagir face à cela. J'étais perplexe. Je me redressai légèrement de la banquette sur laquelle j'étais assis, afin de mieux faire face à la jolie inconnue. Détournant enfin le regard, je saisis le verre de bière déjà entamé sur le bois noir du piano, en le portant à mes lèvres pour en avaler le reste du contenu. « Je pense que ce sont les personnes qui font d'un lieu sa sûreté, vous ne pensez pas ? Et il me semble que vous n'êtes pas si infréquentable que ça. » Un sourire vint orner mes lèvres. J'étais entièrement charmé par ses paroles, cette inconnue avait donc cernée le fait que je n'étais pas un de ces types dangereux du coin. « Vous avez tout à fait raison. Ça me surprend que vous ayez si confiance en moi ; je pourrais très bien être un sale type, vous savez. » C'est quoi ton problème ? Tu veux qu'elle prenne peur et qu'elle s'enfuit en courant ? C'était vraiment pas ce que je voulais, non, vraiment pas. Pourquoi ? Parce-que sa présence avait le don de m'apaiser et de me rendre si différent. Passant une main dans mes cheveux afin de remettre ma fameuse mèche en place, je jetai un coup d’œil autour de moi, ayant l'impression que le temps s'était comme arrêté. « Enfin, si vous voulez qu'on aille ailleurs, c'est aussi possible. » Mon regard se reposa instantanément sur mon interlocutrice, je semblais lire une certaine instabilité dans son regard. « Je pourrais vous tenir compagnie pendant un court moment, si vous le souhaitez. » T'es bête ou quoi ? C'est elle qui vient de te le demander. Elle me faisait perdre toute notion de réalité. Mes yeux cherchaient les siens, avec insistance, j'étais comme suspendu à ses lèvres en attendant sa réponse imminente.
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| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mer 3 Juil 2013 - 1:35 | |
| Disons que c'est... étrange. Ils sont deux inconnus qui semblent pourtant se connaître très bien. À chaque fois qu'elle lui parle, elle ne peut pas s'empêcher d'y glisser finement quelques belles images, ou quelques sous-entendus. N'importe quoi pouvant rajouter un certain mystère authentique à leur "relation". Tandis qu'il boit, elle l'observe faire. Elle se plait à s'imaginer sa vie. Peut-être s'appelle-t-il Louis ? Ou bien Heathcliff ? Peut-être est-il professeur d'histoire, ou bien encore horloger ? Peut-être est-il veuf, ou bien marié, ou... « Vous avez tout à fait raison. Ça me surprend que vous ayez si confiance en moi ; je pourrais très bien être un sale type, vous savez. » Ça la coupe dans ses pensées et c'est peut-être mieux, qui sait où elle s'en allait ainsi. Elle hausse lentement les sourcils, avant d'étouffer doucement un léger rire cristallin. Elle hausse les épaules. « Je n'ai pas dis que j'avais confiance en vous. Juste que je ne vous craignais pas. Pourtant, j'ai tendance à savoir de qui me méfier. » C'est faux. En réalité, Pandore se méfie toujours de tout le monde. C'est comme ça qu'elle a apprit à vivre : en ne faisant confiance à personne sinon elle-même. Mais là, sur son nuage, elle préfère jouer à être une autre. L'avantage d'être une inconnue, c'est de pouvoir être qui on veut. Il passe une main dans ses cheveux, elle le trouve encore plus charmant. Il en faut parfois terriblement peu. Elle lui propose alors clairement de l'accompagner dehors. De l'accompagner encore. À raison ou à tord. « Je pourrais vous tenir compagnie pendant un court moment, si vous le souhaitez. » Elle brûle d'envie de lui demander pourquoi ce moment serait court, et ce qui la retient, c'est surtout cette partie raisonnable de sa conscience qui lui demande plutôt pourquoi ce foutu moment existe déjà. Elle ne devrait pas. Elle joue avec le feu. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle le voit chercher son regard avec une insistance qu'elle n'est pas sûre de savoir maîtriser. Elle croise pourtant son regard et le soutient de longues secondes éternelles. Elle hoche doucement la tête, ne lui offrant pour simple réponse qu'un sourire frivole. Elle lui tourne alors le dos.
Ses chaussures cliquètent de nouveau sur le plancher tandis qu'elle va au bar payer sa consommation. Elle a peur de se retourner, peur qu'il ne soit plus là, que son beau pianiste inconnu se soit envolé. Peut-être a-t-elle encore plus peur qu'il soit encore là. Peut-être la seule personne qui la terrorise vraiment, c'est elle-même. Elle se retourne. Et à la simple vue du jeune homme, se met à sourire. Bien peu de personnes ont déjà vu une Pandore si calme. Mais elle n'est plus vraiment elle-même devant lui, et c'est bien là le plus effrayant. « Vous venez ? » demande-t-elle alors de sa voix légèrement chantante, esquissant un sourire fin et bref, aussi rapide qu'une comète déchirant le ciel. Elle passe une main dans ses cheveux, fendant ensuite la foule pour se retrouver au dehors, sous le ciel étoilé et l'air frais. Ce qui ne l'aide pourtant pas à faire le tri dans ses pensées. |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mer 3 Juil 2013 - 2:35 | |
| pandore et pâris.
+ dangerous attraction. C'était la première fois que ça m'arrivait. Perdre le contrôle à ce point, c'était à la fois frustrant, mais tout autant fascinant. Je n'avais jamais ressenti cette sensation, avoir autant d'admiration pour une simple inconnue, c'était loin d'être banal. Mais, j'étais persuadé au plus profond de moi qu'elle n'était justement pas qu'une "simple inconnue", ou du moins, tout en elle semblait me plaire, alors que je ne savais toujours rien d'elle. Cette relation mystérieuse me troublait. Il m'arrivait de me surprendre à repenser à ces soirées qu'on avait passées ensemble, à ces soirées où j'avais une énième fois photographié son portrait dans ma mémoire, ou encore ces soirées où j'avais tenté de jouer mes meilleurs morceaux afin de l'impressionner : avais-je vraiment le droit d'entretenir une relation si particulière ? A vrai dire, peu importait : avec la jolie blonde, je profitais de l'instant présent, et c'était ça qui rendait cette relation extraordinaire. « Je n'ai pas dis que j'avais confiance en vous. Juste que je ne vous craignais pas. Pourtant, j'ai tendance à savoir de qui me méfier. » Un léger rire se fit entendre. J'aimais ce côté de sa personnalité, elle n'était pas le genre de femme assez naïve pour faire confiance à n'importe qui. A croire que cette femme était parfaite. « Eh bien, vous avez raison, vous n'avez vraiment pas à me craindre. » Ces dernières paroles furent accompagnées d'un malicieux clin d’œil adressé à mon interlocutrice. En réalité, la proposition de cette dernière avait provoqué une sorte d’électrochoc qui avait parcouru toute mon échine. J'allais donc passer un peu plus des habituelles dix minutes avec cette inconnue qui me fascinait tant ? Suspendu à ses lèvres rosâtres, je fus ravi par cette réponse affirmative.
La voyant prendre un peu d'avance, je la regardai s'avancer vers le bar afin de payer sa consommation. Me levant de la banquette rouge sur laquelle j'avais pris place quelques minutes auparavant, je la suivis, faisant de même, en laissant un pourboire au barman que j'avais appris à apprécier avec le temps. Me retournant, je croisai de nouveau ce regard océan si pénétrant, qui me perturbait au plus haut point. « Vous venez ? » Un sourire ornant mes lèvres accompagné d'un hochement de la tête, je la rejoins très rapidement, sortant de cet endroit qui m'était devenu peu à peu familier. La nuit était magnifique, la douce brise venait caresser ma peau de manière très agréable. Une de mes mains vint se réfugier dans ma poche, recherchant alors mon paquet de clopes. « Vous en voulez une ? » J'avançais alors mon paquet vers sa direction avant d'en coincer une entre mes lèvres, et de l'allumer très rapidement. C'était un peu mon point faible, j'étais totalement accro à la nicotine. Reposant instantanément mon regard sur elle, je semblais totalement subjugué par elle, en fait, elle semblait un peu "irréelle". La beauté qu'elle dégageait était à peine croyable, et j'avais hâte de ré-entendre cet accent si charmant, dont j'avais deviné l'origine française.
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| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mer 3 Juil 2013 - 11:19 | |
| Aucun contrôle. Elle n'a plus aucun contrôle. Et c'est dur à vivre, pour Pandore. Pandore, celle qui contrôle toujours tout. Décidément ces derniers temps, beaucoup de choses lui échappent. Et si c'est nouveau pour elle, l'inconnu l'a toujours fasciné. Tenez, cet étrange personnage en est la plus flagrante preuve, n'est-ce pas ? Elle semble pourtant liée à lui. Elle a l'impression de le connaître ; ou de vouloir tout savoir de lui. Un mur. Voilà où elle va. Droit dans le mur; et elle est là, à accélérer, l'insolente. « Eh bien, vous avez raison, vous n'avez vraiment pas à me craindre. » Elle est ravie de l'apprendre. Elle le lui dirait bien si elle n'était pas fusillée sur place par son clin d'oeil. Il faut qu'il arrête de faire ça... La gorge soudainement sèche, elle n'arrive même pas à répondre, troublée par la vague de chaleur qui la terrasse. Comment peut-elle expliquer ça, hein ? (...) De l'air. Il lui faut de l'air. Qu'elle s'aère le cerveau, l'esprit, les idées. Qu'elle cesse de réagir comme une adolescente de quatorze ans. Mais qu'elle agisse en femme adulte. Les voilà dehors. L'air frais ne change rien, son regard est toujours ramené vers lui quoiqu'elle fasse, comme un aimant. Elle détaille d'abord une nouvelle fois son visage puis descend brièvement sous son corps qu'elle devine sous ses vêtements. « Vous en voulez une ? » Merci à l'inconnu de briser la glace, histoire de la réveiller un peu. Comme Alice, elle semble avoir oublié qui elle était à cet instant-là et malheureusement pour elle, pas d'Absolem en vue. Elle déglutit légèrement, avant de piocher dans le paquet pour en sortir une cigarette. « Merci. » fait-elle avant de l'allumer à son tour. Malgré qu'elle ait arrêté ses conneries avec la drogue et l'alcool dans ses jours sombres, Pandore n'a jamais pu réellement cessé la nicotine intégralement. Elle fume moins, certes. Mais il y a parfois des moments où ça a tout son charme et toute sa candeur. Comme à cet instant précis. Elle prend une première bouffée, avant de cracher la fumée vers le haut dans l'air sombre de la nuit. Elle se tourne alors vers le bel inconnu. Elle se demande brièvement pourquoi est-ce qu'elle est tant fascinée par lui, par ses mélodies jouées du bout des doigts, pourquoi est-ce que parfois, elle se demande si ses doigts auraient la même douceur s'il venait à les faire glisser sur elle. C'est ce genre de pensées qui fait comprendre à Pandore que c'est dangereux. Mais personne n'ignore plus comme elle aime le danger, la petite Parisienne. « Aurais-je le privilège d'enfin mettre un nom sur votre visage ? » Elle se dit alors qu'il faut qu'elle trouve quelque chose qui fasse tâche dans le décor. Une ombre au tableau. Quelque chose chez lui qui la dégoûterai, qui ferait cesser cette envie qu'elle a de l'approcher de toujours un peu plus près. Peut-être que s'il s'appelle Pollux ça passera moins bien ? Pourtant au fond d'elle, elle sait que ça n'a rien à voir. Que c'est incontrôlable. La journaliste passe sa main libre dans ses cheveux, observant la rue calme et pleine de cette quiétude tant recherchée. Si elle aime ce silence particulier, elle a déjà envie d'entendre de nouveau sa voix chaude et envoûtante. Et déjà ses prunelles limpides reviennent chercher les siennes. Comme une évidence. |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Mer 3 Juil 2013 - 16:55 | |
| pandore et pâris.
+ dangerous attraction. Avais-je vraiment le droit d'être attiré par une femme dont je ne connaissais même pas le nom ? Cette relation semblait dangereuse. C'est vrai, après tout, elle pouvait être en couple, ou bien même veuve ... C'était un sentiment assez étrange que je ressentais lorsque je me trouvais en sa présence. J'essayais tant bien que mal de lui inventer une vie, de trouver un prénom à ce fin visage. Elle me fascinait. Et en réalité, j'espérais secrètement et presque inconsciemment que ce sentiment était réciproque. Toutes sortes d'émotions avaient fusées en moi lorsqu'elle m'avait proposé de quitter ces lieux ; entre peur et excitation, réticence et impatience, je ne savais plus où me placer. Je me laissai guider par mes envies, et la suivis, franchissant la porte du bar. Je ne pus détourner mon regard du sien, comme si ce qui était autour de nous n'avait aucune importance face à son regard bleu. C'était loin d'être raisonnable, je le savais. Tout ça était dangereux, mais je ne pouvais pas faire autrement. J'étais juste en totale admiration face à elle, et c'était réellement désarmant. « Merci. » Je lui adressai un sourire, avant de ranger le paquet dans la poche de mon pantalon. Tirant une latte sur ma cigarette, je gardai un instant la fumée entre mes lèvres avant de la cracher. Un certain silence s'était installé entre nous. A vrai dire, c'était comme suffisant, je me régalai par sa beauté, troublé par tout ce qu'elle dégageait. Je me surpris à la dévisager une nouvelle fois, descendant mes yeux sur son nez, puis ses lèvres... « Aurais-je le privilège d'enfin mettre un nom sur votre visage ? » Mon regard revint instantanément sur le sien. Il fallait réellement que j'arrête de la dévisager comme ça, elle allait commencer à me prendre pour le gros lourd qui se rince l’œil sur elle. Sa question provoqua un léger sourire sur mes lèvres, j'haussai les sourcils, puis passai ma main libre dans mes cheveux, pour remettre ma mèche rebelle en place. « Je m'appelle Pâris, Pâris Huxley. » Mon prénom n'avait rien de banal, ni d'écossais d'ailleurs. Je n'ai jamais su pourquoi mes parents m'avaient donné ce nom, mais j'avais longtemps supposé qu'ils avaient eu une certaine admiration pour la capitale française. Et à vrai dire, je commençais moi aussi à avoir un certain penchant pour la France ... « Je n'avais jamais osé vous demander votre nom, et je suis impatient de le connaître maintenant. » Le mystère allait enfin s'éclaircir. Ou du moins, une part du mystère. Je m'imaginais déjà un prénom français, ou quelque chose qui rappelle et qui sent la France. Son délicieux accent l'avait déjà trompée. J'étais déjà parti en France avec mes parents adoptifs, et je pouvais reconnaître l'accent si particulier des français parmi tant d'autres. Reportant une nouvelle fois ma cigarette à ma bouche, je dus faire un effort pour détourner un instant mes yeux des siens, pour constater que les rues étaient désertes. Mais après tout, ça n'avait que peu d'importance, puisque pour moi, à cet instant précis, il n'y avait qu'elle et moi.
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| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Jeu 4 Juil 2013 - 2:22 | |
| Désarmant. C'est le mot. Anormal, déstabilisant, inhabituel et inquiétant presque. Dangereux aussi, peut-être. Sûrement, même. Distraite, elle observe la fumée s'échapper des lèvres du grand brun, comme fascinée rien que par ça. Il lui en faut tant, d'habitude, pour attirer son attention plus d'une milliseconde. Et voilà que là, rien que la présence du pianiste la déstabilise, la trouble, l'émeut, la captive, toute entière. Elle voit ses yeux détailler son visage mais ça ne la gêne pas. Bien que ses joues rosissent légèrement et croyez-moi sur parole : Pandore ne rougit vraiment pas souvent, habituellement. Elle voit ses prunelles s'arrêter sur ses lèvres et son souffle s'accélérer, le temps d'une seconde, une seule, avant de revenir à la normale. Il passe de nouveau sa main dans ses cheveux. A-t-il idée de quel effet ce simple geste a sur elle ? Visiblement pas, non. Mais Pandore, elle, ça la fait craquer. Littéralement. Elle a l'impression de fondre comme neige au soleil. « Je m'appelle Pâris, Pâris Huxley. » Elle ne peut s'empêcher d'hausser les sourcils, visiblement un peu surprise et aussi enthousiaste. Huxley. C'est écossais, elle le sait, c'est un nom courant par là-bas. Pâris. Pâris. Un sourire en coin se fige sur ses lèvres fines. « Vous avez tout le charme de la belle Paris, en effet. Et je le sais pour y avoir vécu là-bas la grande majorité de ma vie. » Euh... elle vient de lui faire un compliment là ou c'est une illusion d'optique ? Peu importe, elle ne s'en préoccupe pas. Elle ne prévoit pas à l'avance avec lui, et ça n'est pas prêt de commencer. « Je n'avais jamais osé vous demander votre nom, et je suis impatient de le connaître maintenant. » Elle tire lentement sur sa cigarette. Elle déteste son prénom. Eh oui. Elle grimace légèrement, laissant retomber un silence troublé entre eux. Comme pour le meubler, elle coince sa cigarette entre ses deux doigts, en tirant une longue latte pour la recracher dans le ciel noir avec lenteur. Bien sûr, pas besoin de signaler que son nom + son prénom sont typiquement français – bien que ses parents devaient avoir un goût flagrant pour l'originalité du prénom, bien sûr. Et puis, pas question de casser "le mythe" en lui disant qu'elle préfére de loin qu'on l'appelle "Panda", n'est-ce pas ? « J'ai bien peur de vous décevoir alors. » prononce-t-elle d'abord, avant de jeter un regard aux alentours, en écho au sien. Elle s'approche d'un pas, féline, cherchant son regard avec l'ombre d'un sourire sur son minois de porcelaine. De sa main libre, elle écarte une mèche venue embraser son regard pour ne pas le lâcher des yeux. « Je m'appelle Pandore. Pandore de Balzac. » annonce-t-elle alors, avec une seconde grimace. Le mythe de la Boîte de Pandore. Non mais quelle idée, hein ! D'incarner celle qui amena sur terre tous les vices les plus sombres et meurtriers de l'être humain. Elle reprend une bouffée de sa clope, ne parvenant pourtant pas à détourner son regard de celui du dénommé Pâris. Un regard hypnotisant. |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Jeu 4 Juil 2013 - 18:24 | |
| pandore et pâris.
+ dangerous attraction. Qui aurait pu croire que le simple fait de revoir cette inconnue me mettrait dans tous mes états ? En fait, ce n'était vraiment pas mon genre. Parce-que par un simple mot ou un simple geste de sa part, mon cœur s'emballait littéralement. J'avais des frissons dés qu'elle posait son regard hypnotisant sur moi, ou dés qu'elle me complimentait. Et ça, c'était dangereux, vraiment dangereux. C'était comme si je devenais un autre type, que je devenais totalement différent avec elle. Cette relation était unique, je le savais au plus profond de moi qu'il n'y avait rien de banal à tout ce que je ressentais. J'avais cette impression d'être captivé par son image, et d'ailleurs, je n'étais pas qu'une impression. Mes yeux ne semblaient pas vouloir se détourner d'elle, c'était presque flippant même, ce pouvoir qu'elle exerçait moi. Je n'avais plus aucun contrôle sur ce que je faisais. Après lui avoir fait part de mon nom, j'essayais d'analyser sa réaction, m'attendant à ce qu'elle fasse un lien avec la capitale française. « Vous avez tout le charme de la belle Paris, en effet. Et je le sais pour y avoir vécu là-bas la grande majorité de ma vie. » Elle faisait naître une véritable explosion en moi. Je ramenai ma cigarette à ma bouche une nouvelle fois, tirant une latte, avant d'expulser la fumée sur le côté. Un sourire aux lèvres, j'essayai de cacher le fait qu'elle m'avait totalement déstabilisé, encore une fois. « Je pense que tout le charme de Paris est rehaussé par ses habitants. » A quoi faisais-je allusion ? A elle, bien évidemment. Paris venait de grimper dans mon estime. Refusant même une seconde de quitter son regard turquoise, j’arquai un sourcil alors qu'un sourire naquit sur mes lèvres. « J'avais deviné que votre charmant accent sentait la France. » Avais-je dit charmant ? C'était clairement un euphémisme. Son accent me faisait littéralement craquer. « J'ai bien peur de vous décevoir alors. » Ça ne risquait vraiment pas. Et même si son prénom était décevant, ça serait sûrement le seul défaut que je lui aurais trouvé. La voyant se rapprocher de moi, ma gorge se noua et devint rapidement sèche. J'étais comme cloué, paralysé, limite tétanisé par la réduction de ces quelques centimètres qu'elle avait franchis. Je n'avais jamais été aussi prêt d'elle, de son visage, de son corps dont je pouvais à présent sentir la chaleur. « Je m'appelle Pandore. Pandore de Balzac. » De Balzac, un nom à la française, le nom du célèbre et majestueux écrivain français. Je tentai tant bien que mal de me raisonner, de faire en sorte de ne pas perdre tous mes moyens, bien qu'un silence s'était installé entre nous. « Ça aurait du me décevoir ? Vous avez un très joli nom, Pandore. Surtout qu'à présent, je sais qu'il vous appartient. » Un sourire malicieux vint achever ces quelques paroles. Cette femme était-elle donc parfaite ? Je pris une dernière bouffée sur ma cigarette avant de la laisser tomber sur le sol et de l'éteindre en l'écrasant. Même les silences avec elle semblaient fascinants. Comme si le simple fait de la regarder était plaisant. C'était simple, j'étais subjugué.
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| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Ven 5 Juil 2013 - 0:57 | |
| Elle est parcourue d'un doux frisson et l'air frais de la nuit est pourtant innocent. C'est drôle. Envoûtant. Effrayant. Pandore a toujours eu l'habitude (ou presque, disons à deux ou trois exceptions dans sa vie) de tout contrôler. Là, tout lui échappe. Ce n'est pas lui qui lui fait peur. C'est en elle-même qu'elle n'a pas confiance. Ses yeux ne parviennent pas à se détacher réellement de ceux du beau brun, comme toujours ramenés vers son visage de satin. « Je pense que tout le charme de Paris est rehaussé par ses habitants. » C'est un compliment ? Doit-elle le prendre comme tel ? Faire celle qui n'a rien entendu ? Elle est perdue, inconsciente de comment elle doit réagir. Il lui fait perdre tous ses repères, toutes ses habitudes. Elle ne sait même pas quoi lui répondre, elle se contente de laisser fleurir sur ses lèvres un sourire. Peut-être aura-t-elle l'air niaise mais à ce moment-là, elle ne trouve rien d'autre à faire, pour dire vrai. « J'avais deviné que votre charmant accent sentait la France. » Il a dit ça en souriant. Charmant, en plus de ça ? Son accent est-il réellement charmant ? Si elle a déjà entendu ce "compliment" dans la bouche de bons nombres de dragueurs pitoyables, là ça sonne comme quelque chose de sincère. De différent. Et quelque part, ça lui fait plaisir, à notre parisienne. « J'ai beau essayé de le perdre, il s'accroche désespérément à moi, l'insolent. » se justifie-t-elle alors avec un léger rire enfantin. Oui, enfantin. Elle perd le contrôle, je vous dis. Elle s'approche alors soudainement de lui, d'un seul pas, mais un seul pas qui les rapproche considérablement. Elle ne peut toujours pas se détacher de son visage. Elle sait qu'elle devrait s'enfuir. Et pourtant elle reste là, soumise à l'effet qu'il lui fait. « Ça aurait du me décevoir ? Vous avez un très joli nom, Pandore. Surtout qu'à présent, je sais qu'il vous appartient. » Nouveau compliment ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Pandore, elle s'est perdue en chemin, semant des cailloux derrière-elle sur la route, mais elle s'est quand même égarée. Perdue à son cou. Elle hausse doucement les épaules, l'air indifférente et désinvolte quand bien même son sourire témoigne que ça la touche. « Et ça change quelque chose, ça, qu'il m'appartienne ? » demande-t-elle d'une voix si innocente qu'on la croirait presque angélique. Mais non, bien sûr, Pandore veut juste voir sa réaction, entendre sa réponse, écouter de nouveau sa voix chaude et qui la fait vibrer. À son tour, elle finit sa cigarette. Ils se vouvoient toujours et d'ailleurs, Pandore trouve aisément que ça confère un côté encore plus spécial à leurs propos. Elle écrase sa clope de son talon avant de relever brusquement la tête, faisant voleter quelques mèches de cheveux. Elle retrouve rapidement son regard, qui lui semble avoir quitté depuis déjà trop longtemps. « Vous comptez rester là devant la porte ? Sinon, on pourrait marcher un peu, aussi. Il parait qu'il est bon, l'air du soir. » propose-t-elle, nonchalante, avec néanmoins une sorte de petit sourire en coin sur son minois délicat, le regard brillant à la fois de malice et d'hésitation, comme si elle hésitait sur quel pied danser. Le silence avec lui ne la dérange pas non plus, à vrai dire. Le contempler des heures durant lui suffirait. |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Ven 5 Juil 2013 - 2:01 | |
| pandore et pâris.
+ dangerous attraction. La nuit était belle, et il était vrai que la présence de la jolie française était un des facteurs de la beauté de cette soirée. C'était frustrant et fascinant de voir qu'une seule personne pouvait me faire perdre mes moyens à ce point. Alors que je levais les yeux en l'air afin de contempler le ciel qui avait pris une couleur bleu indigo, je pus y remarquer quelques étoiles qui tentaient tant bien que mal de briller. Je reposai mes yeux sur la jolie blonde, à peine conscient des nombreux compliments que je lui avais dit. En fait, c'était comme sorti naturellement, je n'avais pas eu besoin de me forcer. « J'ai beau essayé de le perdre, il s'accroche désespérément à moi, l'insolent. » Un sourire vint orner mes lèvres ; elle détestait vraiment son accent ? Je trouvais que ça la rendait unique, déjà qu'elle l'était à mes yeux. « Laissez-le comme il est, je le trouve très bien pour ma part. » dis-je avant de lui adresser un clin d’œil malicieux. Je contemplai une nouvelle fois son délicieux visage avec toujours plus de précision. Chaque détail était imprimé dans ma mémoire bien que l'inexistante luminosité de la nuit m'y empêchait quelque peu. « Et ça change quelque chose, ça, qu'il m'appartienne ? » J'haussai les sourcils, visiblement gêné par cette question. Je tentai tant bien que mal de garder mon calme, de contrôler mon rythme cardiaque alors que je savais pertinemment que le simple mot "contrôle" ne m'appartenait plus. J'étais soumis, totalement. « Il devient .. spécial. » Instantanément, je me mordis la lèvre comme pour regretter les paroles que je venais de proférer. Je me trouvais ridicule, pathétique, tout ce que vous voulez. J'étais en train de lui avouer que j'étais fasciné par elle. Mes joues se mirent à rosir, et mon regard se détourna une nouvelle fois, pour ne pas avoir à être confronté à sa réaction. « Vous comptez rester là devant la porte ? Sinon, on pourrait marcher un peu, aussi. Il parait qu'il est bon, l'air du soir. » Mes yeux retrouvèrent les siens, avec impatience. Remettant encore une fois ma mèche en place, un sourire gêné se plaça sur mes lèvres. « J'attendais que vous me le proposiez. » Aussitôt, je pris le chemin des différentes ruelles de Bowen. J'adorais cette ville, je la connaissais par cœur, et me balader dans ses étroites rues était un véritable plaisir. « Alors, éclaircissons le mystère, vous travaillez dans Bowen ? » Tournant mon regard vers elle, je continuais à marcher aux côtés de la jolie française, à un rythme plutôt lent, profitant des longues minutes que j'avais déjà passées avec elle.
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| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Ven 5 Juil 2013 - 9:46 | |
| Il observe le ciel et elle en profite pour l'observer, lui, en toute liberté. Elle ne se lasse pas de marquer au couteau dans son esprit les traits de son visage, avec l'acuité d'une artiste qui voudrait l'imprimer sur une toile l'instant d'après. « Laissez-le comme il est, je le trouve très bien pour ma part. » Et un nouveau clin d'oeil. Elle frémit, détournant le regard pour ne pas montrer l'effet que ça lui fait. Il faut qu'il arrête, elle a l'impression d'être une biche avec qui un loup s'amuse. Ah, mais dans cette histoire, on n'est même plus sûr de savoir qui est le loup. Quand elle pousse une question un peu dérangeante, elle voit bien qu'il est un peu gêné. Elle se promet de ne pas recommencer. Si avec les autres, elle estime que c'est un avantage d'avoir trouvé un quelconque moyen de les déstabiliser, là elle ne trouve que sa culpabilité pour lui répondre. « Il devient .. spécial. » Spécial. Est-ce qu'elle est spéciale ? Pas à son propre avis en tout cas. Il l'ignore, mais elle se déteste. Au plus profond d'elle, elle se laisserait brûler en enfer si elle pouvait. Elle lui lance un petit sourire, comme pour le rassurer, en le voyant soudainement si mal à l'aise. Bien, Pandore, tu le mets décidément vraiment pas à son aise, il va se barrer avant que tu ne comprennes quoi que ce soit. Elle se mord la lèvre à son tour, impatience de changer de sujet. « J'attendais que vous me le proposiez. » Elle aurait tout fait pour lui arracher ce sourire gêné des lèvres, pour s'en emparer, et pour le jeter très loin d'ici. Mais elle ne montre rien, se contentant de sourire avec un semblant de naturel. Elle le suit alors, jusqu'à se mettre à son côté. Elle connait plutôt bien elle aussi toutes ces ruelles, même si c'est parfois pour la mauvaise raison, victime d'une époque où elle n'avait été que l'ombre d'elle-même. Que penserait-il d'elle s'il savait ? S'il savait que ses parents sont morts par sa faute, s'il savait qu'elle a cherché à se punir en s'infligeant la culpabilité comme épée de Damoclès, s'il savait dans quoi est-ce qu'elle traînait il y a encore six, huit, dix mois ? Heureusement, il ne sait pas. « Alors, éclaircissons le mystère, vous travaillez dans Bowen ? » Heureusement, Pâris coupe à court ses sombres pensées et rien que pour ça, elle lui en est reconnaissante, muettement. Elle trouve son regard et ne le lâche pas. « Plus ou moins, oui. J'ai un petit bureau mais le plus clair de mon temps de travail, je le passe directement sur place. Je suis journaliste. » précise-t-elle avec un demi-sourire, soudainement un peu gênée à son tour. Que pensera-t-il de ça ? Et si ça brisait tout ? Et si ça lui insufflait la garce qu'elle était avec les autres de son espèce ? Arrête avec tes questions, tu m'agaces ! se réprimande-t-elle toute seule, presque schizophrène muette. Elle se mordille la lèvre. Jamais autant de question ne traversent son esprit comme ça. Enfin, jusqu'ici, elle n'a connu ça qu'une fois et ça serait bien un problème si ça arrive vraiment une deuxième fois. Elle décide de chasser tout ça pour se reconcentrer sur le magnifique et envoûtant inconnu presque plus inconnu. « Vos doigts ont beau pianoter avec dextérité sur les pianos, je devine pourtant que ça ne constitue pas votre métier. Je me trompe ? » Après-tout, il est peut-être pianiste et ça va peut-être le vexer. Mais qui ne tente rien n'a rien, et Pandore a toujours été cette brebis solitaire et audacieuse qui court directement se jeter dans la gueule du loup. Histoire d'avoir l'impression d'avoir le contrôle et de courir à sa perte soi-même. |
| | | Invité | Sujet: Re: dangerous attraction + (pandore) Ven 5 Juil 2013 - 20:17 | |
| pandore et pâris.
+ dangerous attraction. J'étais gêné. A vrai dire, ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait avec elle, oh non. Elle avait cette faculté à me mettre dans une situation assez complexe, je devenais maladroit, je perdais mes mots, je bafouillais, c'était un véritable enfer d'essayer d'aligner une phrase convenable lorsqu'elle se trouvait devant moi. Je tentais avec tout de même un peu de mal de sourire, bien que ma tension était assurément montée en flèche. La gorge soudainement sèche, un silence assez pesant vint orner notre conversation, je posai mes yeux sur la porte du bar où je pouvais aisément voir les clients totalement ivres et affalés sur le comptoir. Clay n'allait sûrement pas fermer de si tôt, pensai-je silencieusement. Je me mis alors à marcher aux côtés de la jeune De Balzac, essayant autant que je pouvais de changer de conversation afin d'apaiser le malaise. La circulation n'était pas dense le soir, on pouvait alors aisément marcher dans les rues sans prendre le risque de se faire renverser par un chauffard écervelé. Nous commencions doucement à faire connaissance, et petit à petit, je me demandais si j'allais devoir lui parler de mon passé peu glorieux, si j'allais devoir lui dire que j'étais orphelin. Je n'avais vraiment pas envie d'attirer sa pitié, ça me rendrait malade. Je n'avais besoin de la compassion de personne. Alors que je la questionnais sur son emploi, mes yeux vinrent retrouver les siens, avec toujours plus d'admiration. « Plus ou moins, oui. J'ai un petit bureau mais le plus clair de mon temps de travail, je le passe directement sur place. Je suis journaliste. » J'hochai la tête avant de répondre sincèrement. « Journaliste ? J'ai toujours eu beaucoup d'estime pour ce travail. » Et je ne disais pas cela parce-que c'était elle qui exerçait ce métier. Mon père adoptif était journaliste, et j'avais souvent remarqué qu'il passait le plus de temps à son boulot qu'à la maison. « Vos doigts ont beau pianoter avec dextérité sur les pianos, je devine pourtant que ça ne constitue pas votre métier. Je me trompe ? » Je laissai apparaître un sourire sur mes lèvres. Il était vrai que de vivre du piano serait impensable. Pour la simple et bonne raison que je jouais pour le plaisir et surtout qu'il fallait être reconnu pour espérer avoir une paye correcte. « Non, vous avez raison. Je joue uniquement pour le plaisir. Je suis infirmier à l'hôpital de Bowen. » Ce métier était un peu ma plus grande fierté. Moi qui pensais que j'étais un "bon-à-rien" comme disaient les gardiens de l'orphelinat, je leur avais prouvé que je pouvais, moi aussi, réussir dans la vie. Chassant ses anciens souvenirs noirs, je reposai une énième fois mes yeux sur Pandore.
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