don't let me be misunderstood. + spency.

Le simple de fait de lui avoir dit à présent ma vraie situation me faisait peur. Extrêmement peur même. Car, je savais qu'il était capable de tout pour moi. C'était bien ce qui me troublait. C'était mon meilleur ami, et je savais qu'il tiendrait ses promesses. Je n'osais pas ouvrir mes yeux, de peur de voir son visage se décomposer face à la réalité. T'es malade. Oui, je l'étais bien. Ces mots me touchèrent tellement qu'une larme se glissa entre mes paupillères et tomba net sur ma main. Avant aujourd'hui, je n'avais pas pleuré de cette nouvelle. Même le médecin avait été surpris. J'avais pris cela à la légère, un peu trop apparemment. Je ramenais mes mains vers mon visage, essayant de contrôler mes émotions. Soudain, Pâris eut une réaction qui me suprit. J'ouvrais les yeux, rougis par mes larmes, puis en entendant son idée, j'avais cru halluciner. Déjà que la situation était critique, il ne manquerait plus que je l'embarque dans mon calvaire. Il était hors de question qu'il fasse quoique ce soit. Je ne le laisserais pas, c'était sûr. « Pâris, arrête s'il te plaît .. » lui dis-je d'une voix calme malgré mes larmes qui ne cessaient de remonter à la surface. J'avais beau les essuyer rapidement, mais rien n'y faisait, c'était trop. Et ça l'était encore plus en voyant Pâris bouger dans tous les sens, près à partir en direction de l'hôpital, pour moi. Je répétais son prénom sans cesse, sans hausser la voix, espérant qu'il s'arrête. Mais non. Je le vis prendre les clés de sa voiture. Il avait l'air déterminé, et ça me faitsait d'autant plus paniquer. Je me levais d'un bond, me mettant entre la porte d'entrée et lui, ma main sur la sienne. « Mais Pâris, écoute-moi! » Mes yeux soutenaient son regard alors que je repris, la gorge serrée. « Oui, je suis malade. Oui, j'aurais û te le dire plus tôt. Mais, je ne le voulais pas parce que je savais comment tu réagirais. Je m'en déjà de faire subir tout ça, mais je m'en voudrais encore plus si t'étais amener à faire cette opération .. » J'essuyais à nouveau mes larmes qui humidifièrent de plus en plus mes joues. Ma main sur la sienne, je finis par ajouter, n'arrivant plus à retenir ma tristesse. « J'ai juste besoin de toi. »

Cette opération. C'était le seul moyen de me sentir utile. J'étais décidé à faire cette opération, coûte que coûte. Un rein .. ce n'était rien par rapport à toute l'amitié que je portais à Spencer. Ce n'était qu'un organe. Un organe qui pourrait sauver la vie de la personne qui m'était le plus chère à mes yeux. A vrai dire, ça m'était égal de savoir que j'allais à mon tour passer sur le billard, me retrouvant à mon tour patient, et non infirmier. Ça ne me faisait pas peur. Perdre Moore, ça, ça me faisait peur. J'en étais même terrifié, et il était hors de question qu'on reste là, les bras croisés, à ne rien faire, attendant que le temps passe alors qu'on savait pertinemment que le rein de Spencer s'essoufflait peu à peu et qu'elle perdait ses forces jour après jour. « Pâris, arrête s'il te plaît .. » J'entendais des sanglots dans sa voix, et je n'osais même pas me retourner, parce-que ça me briserait littéralement de la voir dans cet état. « Arrêter quoi ? Je veux juste t'enlever ce rein qui te pourrit la vie ! » avais-je dit, haussant quelque peu le ton. Je n'avais pas pour autant cessé de bouger, prenant même mes clés dans ma main pour prendre la direction de l'hôpital. « Mais Pâris, écoute-moi! » Sa main sur la mienne, je fus automatiquement stoppé, elle s'était mise entre la porte et moi. « Oui, je suis malade. Oui, j'aurais dû te le dire plus tôt. Mais, je ne le voulais pas parce que je savais comment tu réagirais. Je m'en voulais déjà de lui faire subir tout ça, mais je m'en voudrais encore plus si t'étais amené à faire cette opération .. » Je restais bouche-bée, devant elle, mes yeux plongés dans les siens. J'avais la gorge nouée, et je sentais que je me laissais doucement submerger par mes émotions. « Si je peux faire quelque chose pour t'aider, je veux le faire. » murmurai-je, alors que ma main n'avait pas bougé de place, me sentant comme rassuré par la contact de sa peau contre la mienne. « J'ai juste besoin de toi. » Je sentais que des larmes me montaient aux yeux, alors je les fermai un instant, il était hors de question de craquer devant elle. Pas maintenant. « J'ai besoin de toi aussi, tellement que je n'pourrais pas supporter de te perdre. » Je me rapprochai encore d'elle, bien que notre proximité soit déjà bien plus que troublante. Je retournai ma main, pour saisir la sienne, entrelaçant nos doigts. Cette épreuve, on allait la traverser, ensemble, quoiqu'il arriverait. « Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? » lui murmurai-je, alors que mes yeux vinrent rechercher ses prunelles bleues.

Spoiler:

 

Je me sentais tellement mal de lui gâcher la vie comme je le fais depuis maintenant un an. Il était toujours là pour moi, même dans les pires situations comme aujourd'hui et ça m'aggaçait. Oui, on était meilleurs amis, mais voir son meilleur ami souffrir plus qu'on ne souffre soi-même, c'est dur. Même très dur. J'avais beau essayé de le raisonner mais c'était impossible. Il était effrayé, il n'entend plus rien et ne voulait plus rien entendre. Tout ce qui l'importait, c'était moi. Je le regardais, triste de lui faire subir tout cela mais je finis par l'arrêter. J'étais devant lui, mon dos presque collé à cette porte d'entrée, le suppliant du regard de se calmer. J'aurais bien aimé le rassurer, mais je n'y arrivais pas. Tout ceci était trop à endurer et je n'arrivais à faire autre chose que pleurer. J'avais tenté de me retenir de verser des larmes devant lui mais les émotions me submergeaient. Mon coeur loupa un battement en entendant ses mots. "Je n'pourrais pas supporter de te perdre." Je me mordis la lèvre, évitant son regard. Mes larmes continuèrent de couler, encore couler. Il se rapprocha de moi, me retrouvant près de lui. Peut-être un peu trop près. Ma main était entremêlée à la sienne et je la serrais, me sentant rassurée de l'avoir retenu. « Il n'y a plus qu'à attendre .. » ajoutai-je en le regardant à nouveau. J'avais mes yeux plongés dans les siens. J'adorais rester là, comme ça à l'observer. C'était peut-être rien, mais pour moi c'était un instant unique. J'approchai ma main libre vers le visage de Pâris. Cela me troublait, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. « Ne t'inquiètes pas, tu ne me perdras pas Graham. »

Spoiler:

Les jours allaient être longs et même comptés à présent. Maintenant que je savais qu'elle était de nouveau malade, mes angoisses allaient forcément remonter à la surface, me tourmentant au point de me provoquer des insomnies. J'allais m'activer, quitte à modifier et à tricher sur la liste des dons d'organe, pour qu'elle puisse avoir un nouveau rein le plus vite possible. Je savais que si ça ne passait pas comme je le voulais, je ferais les tests quant à la compatibilité de mon organe. C'était ma meilleure amie, et il était évident que je ne la laisserai pas mourir à petit feu à cause de sa maladie. A cause d'un putain de rein défaillant. Très proche d'elle, j'avais pris sa main dans la mienne, entremêlant lentement nos doigts ensemble, ressentant un certain besoin de sentir sa peau caresser doucement la mienne. « Il n'y a plus qu'à attendre .. » Mes yeux étaient plongés dans les siens, avant de vriller sur son nez, puis ses lèvres.. Pâris qu'est-ce tu fous ? Reprends-toi. Le cœur battant vivement, je tentai de reprendre ma respiration presque saccadée, je ne savais pas ce qu'il m'arrivait, je ne comprenais absolument pas pourquoi mon rythme cardiaque s'était accéléré à la simple vision de ses lèvres. « Ne t'inquiètes pas, tu ne me perdras pas Graham. » Graham. Elle était la seule à m'appeler comme ça. Elle était sûrement la seule aussi à savoir qu'il s'agissait de mon deuxième prénom, choisi par mes parents adoptifs. Je n'autorisais personne à m'appeler ainsi, sauf elle. « Je l'espère bien. » murmurai-je, alors que sa main sur ma joue vint de nouveau perturber mon rythme cardiaque. Je m'avançai vers son visage, déposant un baiser sur sa joue, avant de me reculer, ne quittant pas pour autant sa main. « Tu devrais arrêter de travailler pendant les semaines qui suivent, te reposer. » Dis-je, en la regardant toujours. « Tu peux même t'installer ici si tu veux pendant quelques temps. » Bon ok, elle passait déjà les trois quarts de son temps dans mon appart', mais ça n'empêchait rien. Surtout que sa présence me rassurerait, le fait de savoir qu'elle aille bien me soulagerait.

Spoiler:

 

Mon coeur battait étrangement vite, ma respiration se saccadait. Ce n'était rien de plus qu'un nouveau contact physique avec Pâris. C'était toujours comme ça entre lui et moi. Les limites n'avaient jamais été dépassées. On n'avais jamais été plus loin, prenant notre relation trop à coeur pour la gâcher. Mais, plus les journées avec lui passaient, plus j'étais attirée. Au fond, je savais que ce n'était pas correct. On était meilleurs amis, rien de plus. Il comptait tellement pour moi, j'avais peur de le faire fuir si je lui avouais ce que je ressentais. Cependant, c'était difficile. Surtout dans des situations comme celles-ci, où je n'avais pas pu m'empêcher de baisser mon regard un instant sur ses lèvres. Je me repris rapidement en les relevant vers ses yeux noisettes. Mes doigts caressaient lentement la joue de Pâris, alors qu'il se rapprocha vers moi pour me déposer un baiser. Mes yeux se fermèrent un court instant, laissant parcourir un frisson sur tout mon corps. J'étais finalement contente de voir qu'il me soutient, qu'il ne me lâchera pas quoiqu'il arrivait. C'était peut-être une mauvaise chose car s'il était amené à faire cette opération, je ne pourrais pas me le pardonner. Soudain, ses premières paroles me firent sourire. Enfin un petit sourire se révéla sur mon visage triste. Son côté protecteur me touchait tellement. Il ne pouvait pas faire autrement avec moi. Je savais très bien qu'il chercherait à me protéger, à faire attention à moi. Il continua ensuite, me proposant de venir s'installer dans cet appartement. Ici, c'était comme ma deuxième maison. Si je n'étais pas chez moi, c'était là qu'on pouvait me trouver. « Tu sais bien que je ne peux pas arrêter de travailler, ni laisser Enzo .. » Dis-je, le regard plongé dans le sien. Je ne bougeais pas mes mains pour autant, les gardant au contact de sa peau. « Mais, je ferai attention à ne pas me fatiguer et je te promets de te tenir au courant si quelque cloche. Plus de cachoteries. » Je comptais bien tenir cette promesse. Onze jours sans lui, c'était invivable et je ne voulais pas qu'on traverse à nouveau cela. Je sentais qu'il était déçu de mon refus, même si j'étais loin de désapprécier sa suggestion. Au contraire, ça me faisait plaisir.

J'avais terriblement peur devant elle. D'une part parce-que je savais à présent qu'elle était malade, mais aussi parce-que je me mettais à ressentir des sentiments étranges à l'égard de Spency. Il n'y avait rien de normal à ça, surtout qu'elle était ma meilleure amie. Rien de plus, n'est-ce pas ? Il n'y avait jamais eu d'ambiguïté entre nous, on ne s'était jamais laissé déborder par nos "envies", jamais nous n'avions cédé à la tentation, à l'appel de la chair. Absolument rien de tout ça, même pas un baiser ou un dérapage d'une nuit. C'était ce qui faisait de notre relation une amitié si spéciale. Elle était mon tout, et elle contribuait à mon bonheur. Alors, il était hors de question de gâcher la relation que nous avions forgée pour ce que je pensais n'être qu'une simple attirance. Ses doigts glissant sur ma joue, de nouveaux frissons parcoururent le long de mon échine. « Tu sais bien que je ne peux pas arrêter de travailler, ni laisser Enzo .. » Evidemment que je le savais. Elle était attachée à son colocataire et elle devait bien sûr payer la moitié de leur loyer. Mais si elle le voulait, elle pourrait rester ici, dans cet appartement qui lui appartenait presque, et je pouvais assurément lui payer son loyer. Je savais que pourtant, ses parents étaient des richissimes personnes, mais malheureusement, ils achetaient littéralement l'amour de Spencer. Pour eux, un cadeau qui valait des milliers d'euros suffisait à combler le manque d'affection de leur fille. Mais ça ne marchait pas comme ça ... L'amour des parents, c'est juste irremplaçable, même face à tout l'or du monde. « Je le sais. Mais je sais aussi que tu te sens bien ici, alors je voudrais que tu viennes quand bon te semble. » Je me retournai, quittant enfin la main de Moore pour aller fouiller dans un des tiroirs du salon, avant d'en ressortir une clé. « Tiens, le double des clés. » C'était fort comme geste, j'en étais conscient. Mais si ça pouvait l'aider à se sentir mieux, alors j'en étais ravi. « Et puis, ce n'est pas comme si tu passais déjà la plupart des soirées ici hein. » lui dis-je sur un ton ironique et amusé. « Mais, je ferai attention à ne pas me fatiguer et je te promets de te tenir au courant si quelque cloche. Plus de cachotteries. » Je lui adressai un sourire, ravi de cette nouvelle devise entre nous. Plus de secrets. C'était dit. « Tu as prévenu tes parents ? » Au fond, je savais qu'elle ne leur avait rien dit. Parce-qu'ils se contrefichaient de la santé de leur fille. Je me rappelais de son premier séjour à l'hôpital, où personne n'était venu à son chevet. Elle était seule, ou du moins, je lui avais tenu compagnie. C'était comme ça qu'on s'était connu. Je me refusais d'être pessimiste face à la maladie de Spencer, au contraire. J'espérais que ses parents prennent en compte pour une fois que Spencer avait vraiment besoin d'un nouveau rein, et qu'ils fassent le test pour vérifier leur compatibilité.

On dit souvent que les sentiments sont incontrôlables. Cela nous tombe dessus sans même nous prévenir. Dans notre cas, j'aurais préféré que rien de tout ça me chamboule autant. Pâris était mon meilleur ami. Nous n'avons jamais rien fait d'autre que de se respecter et de garder une relation saine, sans dérapages. C'était bien la chose qui rendait notre lien si spécial. On pouvait passer des heures et des heures ensemble sans dépasser nos limites. Pourtant, ces jours-ci, mon coeur s'emballait. J'avais beau rester sa Spency, la simple meilleure amie, mais je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une sorte de tentation à son égard. J'avais de plus en plus du mal à rester proche de lui sans sentir mon coeur battre à vitesse grand V. C'était plus fort que moi. Il fallait absolument que je reprenne en main, que j'oublie toutes ses envies car je risquais de le perdre, de perdre une amitié unique. « Je le sais. Mais je sais aussi que tu te sens bien ici, alors je voudrais que tu viennes quand bon te semble. » L'appartement du jeune homme était un de ses endroits préférés à Bowen. Il n'était pas si exceptionnel, mais le fait qu'il soità Pâris m'importait beaucoup. Je pouvais oublier les tracas du quotidien. C'était un peu notre cocon à nous, où je pouvais parler de tout et de rien et surtout, retrouver mon meilleur ami après une dure journée. Je le regardais ensuite se diriger vers le salon, se mettant à fouiller un de ses tiroirs. En attendant, j'essuyais mes yeux légèrement gonflés à cause des larmes que j'ai laissées couler quelques minutes plus tôt. Par un geste de main, je remis en place mes cheveux alors que celui-ci revint vers moi. « Tiens, le double des clés. Et puis, ce n'est pas comme si tu passais déjà la plupart des soirées ici hein. » Un rire s'échappa de ma bouche en entendant ses paroles. Son geste me touchait particulièrement. Recevoir les clés de son appartement représentait l'importance qu'il attachait à ma personne. Je n'étais pas n'importe qui pour lui, et vis versa. Il prouvait à quel point il tenait à moi, à nous. « Ne viens pas te plaindre si je débarque au mauvais moment hein. » Dis-je d'un ton amusé.  « Tu as prévenu tes parents ? » Ah, mes parents. Ces deux personnes qui n'ont été rien d'autre que des inconnus durant toute ma vie. A sa question, je haussai les épaules, mon regard fixé sur ses yeux. « A quoi ça servirait? Monsieur et Madame Moore ont d'autres choses à faire que de m'aider, tu l'sais bien. » Je les avais toujours appelé comme ça. Papa et Maman, c'était terminé depuis longtemps. Je les vouvoyais, je leur demandais aucune aide. Eux, ils m'offraient un scooter, des gros chèques, etc. Relation étrange mais habituelle pour moi. J'avais toujours vécu dans cet environnement, ce n'était plus un problème. D'ailleurs, je ne comptais pas leur parler de mon rein. Je considérais que cela ne leur regardait plus.

Pourquoi étais-je épris de ces sentiments inaccoutumés, insolites, mais pourtant si envoûtants ? C'était de la folie. Je ne pouvais pas. Ça serait une erreur fatale, monumentale et incroyablement stupide de m'imaginer amoureux (?) de ma meilleure amie. Elle était la seule qui avait une telle considération pour moi. Je me sentais existé dans son cœur, dans sa vie, j'avais de l'importance à ses yeux, et ça, c'était plus fort que tout. Plus fort que n'importe quel doute, plus fort que mon désir grandissant pour elle. Me rendant vers le salon, je lui avais alors tendu le trousseau de clés contenant le petit pass permettant d'ouvrir la porte électronique du bâtiment mais également le double des clés de l'appart'. Je voulais qu'elle vienne quand bon lui semblait, lorsqu'une envie la prenait de me voir, ou encore de se ressourcer dans ce logement qu'elle côtoyait presque tous les jours. « Ne viens pas te plaindre si je débarque au mauvais moment hein. » Un sourire s'étira sur mes lèvres, amusé par cette réplique. « Au mauvais moment ? Tu sais bien que je garde toujours mes vêtements sur moi et que je n'invite jamais de filles. » Ben oui, parce-que "mauvais moment" signifiait se faire prendre en plein ébats amoureux ou totalement nu. Ce qui ne m'arrivait absolument jamais. Je me risquais à ouvrir le débat sur ses parents, je savais que c'était un sujet qui fâchait, autant à elle qu'à moi. « A quoi ça servirait ? Monsieur et Madame Moore ont d'autres choses à faire que de m'aider, tu l'sais bien. » Je baissai les yeux, ressentant un dégoût épouvantable à l'égard des parents de Moore. Avaient-ils au moins du cœur ? Spencer était le fruit de leur amour, et ils la délaissaient comme une vieille chose sans importance. Mais merde, comment pouvait-on être aussi cons ? « Je peux aller les voir moi, si tu veux. Je leur expliquerai, et par la même occasion, je leur ferai la morale. » Devant eux, je serai l'infirmier, si c'était ce qu'ils voulaient. Je serai ce professionnel incrédule, utilisant des termes médicaux effrayants et glaçants pour leur faire comprendre que la santé de leur fille dépendait de leurs futurs choix. « On devrait aller se reposer, tu es crevée, et moi aussi d'ailleurs. » En effet, elle avait remarqué, tout à l'heure au fast-food, que des cernes ornaient mon visage. Le travail semblait me détruire ma santé, et il fallait avouer que l'absence répétée de ma meilleure amie en était pour quelque chose.

Sa proposition me faisait extrêmement plaisir. D'un côté, il a toujours été du genre à me gâter. Non pas de la façon dont mes parents s'y prenaient, mais d'une façon plus douce, plus attentionnée. Pâris était le meilleur ami que tout le monde pouvait rêver d'avoir. Il avait ses qualités et ses défauts évidemment, mais on avait partagé tellement de choses jusqu'à aujourd'hui et il ne m'avait jamais laissé tomber. Je le savais très bien, mais avant de lui annoncer ma situation, j'avais peur d'être un fardeau. J'avais toujours cette même peur à cet instant, mais je préférais oublier, profiter de chaque moment avec lui bien que mon coeur s'emballait étrangement quand j'étais avec lui. « Au mauvais moment ? Tu sais bien que je garde toujours mes vêtements sur moi et que je n'invite jamais de filles. » Sa réponse me fit sourire. J'étais assez contente qu'il me dise cela, ne sachant pas trop pourquoi à vrai dire. Je ne suis quand même que sa meilleure amie, je devrais plutôt lui conseiller de profiter et tout le reste mais .. non.   « C'est vrai, puis quel intérêt d'inviter des filles quand tu m'as moi? » Ajoutai-je, suivi d'un petit rire. Notre conversation se poursuit avec le sujet le plus sensible qui soit : mes parents.  « Je peux aller les voir moi, si tu veux. Je leur expliquerai, et par la même occasion, je leur ferai la morale. » Secouant la tête, je le regardais d'un air un peu désespéré. « C'est une perte de temps. Je ne veux rien d'eux de toute manière. » Je m'étais toujours débrouillée pour ne pas avoir à leur demander quoique ce soit. Toute la famille le savait, mais eux, ils persistaient à me donner de l'argent régulièrement. Si seulement ils pouvaient comprendre que ce n'était pas ça le plus important pour moi .. « On devrait aller se reposer, tu es crevée, et moi aussi d'ailleurs. » Je hochai la tête à sa proposition. Il n'avait pas tort, j'étais épuisée par cette soirée puis mon rein allait recommencer à faire des siennes si je ne me reposais pas. Je jetai ensuite un coup au trousseau de clés qui se trouvait entre mes mains. Je levai ensuite mes yeux vers Pâris, arquant légèrement un sourcil. « J'ai le droit de rester ici ce soir? »  

Spoiler:

Si elle avait pensé que je redeviendrai son infirmier parce-qu'elle était de nouveau malade, elle avait clairement eu tort. Certes, je pourrais l'aider à avoir des consultations plus rapides à l'hôpital et même à la tenir au courant quant à l'avancée de son traitement, mais je n'en restai pas moins pour autant son meilleur ami. Je savais qu'elle avait besoin de l'homme qui prenait soin d'elle affectueusement parlant, l'homme qui riait avec elle, qui passait des moments incroyables à ses côtés, c'était ce Pâris là qui devait l'aider. Et d'ailleurs, j'étais bien décidé à prendre soin d'elle, et par la même occasion à rattraper son absence. « C'est vrai, puis quel intérêt d'inviter des filles quand tu m'as moi ? » Je lui adressai un sourire amusé, étant au courant pour sa "possessivité" envers moi. « Tu as raison, tu me suffis largement. » Un clin d’œil plein de malice vint clore cette réplique. Tout comme elle, il m'était en quelque sorte désagréable de penser qu'elle pouvait s'éclater avec d'autres mecs, de savoir qu'elle était libre de s'envoyer en l'air avec l'inconnu qui passait. Pour tout avouer, ça m'était insupportable. « C'est une perte de temps. Je ne veux rien d'eux de toute manière. » Je savais qu'elle avait un dégoût fortement prononcé pour ses parents. Et à vrai dire, je la comprenais entièrement. Ils étaient d'un égoïsme incurable et totalement malsain. « Je vois. On s'en sortira sans eux de toute façon. » Oui, j'avais dit "on", parce-que cette bataille, on la remporterait ensemble, main dans la main, soudés comme jamais. Et évidemment, il était hors de question de faire ressortir mon pessimisme devant la jeune Moore. C'était bien assez difficile comme ça pour elle, et pour moi. Mes yeux s'étaient posés une nouvelle fois sur elle, alors que je lui avais proposé d'aller se reposer. « J'ai le droit de rester ici ce soir ? » Je souris, un air amusé sur le bout des lèvres. « Evidemment. » Je m'avançai vers elle, avant de me saisir de sa main pour me diriger dans la chambre où nous avions pris l'habitude de dormir. Jusque là, nous n'avions encore eu aucune gêne à partager le même lit, mais bizarrement, j'avais peur que mon attirance grandissante pour elle me perturberait. J'étais épuisé physiquement et mentalement. J'enlevai mon tee-shirt pour le déposer sur le lit, dévoilant alors ce corps fatigué et aminci par le stress.

Spoiler:

« Tu as raison, tu me suffis largement. » Là, j'étais plus qu'heureuse. Il venait d'embellir cette soirée si horrible au départ en quelques mots. J'ne pouvais pas m'empêcher de sourire. J'avais peut-être l'air stupide à force d'avoir la banane sur mon visage, mais je n'arrivais pas à faire autrement. Il me faisait de plus en plus un effet tellement étrange, à la fois génial mais en même temps perturbant. « Je vois. On s'en sortira sans eux de toute façon. » Enfin, le sujet de mes parents était clos. Il avait raison : on allait s'en sortir ensemble. Je le regardais ensuite l'interrogeant sur cette fin de soirée. D'habitude, je n'aurais même pas posé la question de savoir si je pouvais rester dans son appart' ou pas. Ça aurait été naturel, mais je ne savais pas. Là, j'étais un peu déboussolée par tout ça. « Evidemment. » Me répondit-il tout simplement. Mon sourire toujours au rendez-vous, je me laissais guider par Pâris qui m'emmena dans sa chambre. Cette chambre regorgeait de souvenirs passés à papoter de tout et de rien durant nos moments d'insomnies. N'importe qui pourrait penser que nous avons fait autre chose que discuter, mais pas du tout. Nous n'avons pas dépassé nos limites. Nous sommes restés de simples meilleurs potes, qui apportent plus d'importance à notre lien qu'à nos désirs personnels. D'un côté, j'étais sans doute la seule de nous deux à me prendre la tête pour ça. Je me trouvais pathétique quand même, parce que j'étais certaine que lui n'avait jamais pensé plus loin que la relation que nous avons. Moi non plus en réalité, mais les sentiments que j'éprouve commençaient à me faire littéralement perdre la tête. On s'avançait dans la chambre, lâchant nos mains pour se changer. Comme à mon habitude, je me dirigeai vers son armoire et empruntai un t-shirt assez grand et long en guise de robe de nuit. On faisait ce qu'on pouvait avec les moyens du bord. Je me dirigeai vers la salle de bains pour aller enfiler rapidement ce haut. Quelques minutes s'écoulèrent avant que je ne revienne, mes vêtements en main. En entrant de nouveau dans la pièce, je fis comme un blocage face au corps de Pâris. Est-ce que c'était parce que je ne l'avais pas vu ainsi depuis plus de deux semaines ou bien ..?  Je me repris rapidement et allai déposer mes affaires sur une chaise dans le coin de la chambre avant de rejoindre le lit. « Dis, tu m'en veux encore pour les onze jours ..? » Et non, j'en n'avais pas terminé avec cette histoire, bien au contraire. Cela me préoccupait un peu car il n'avait pas l'air de m'en vouloir mais je préférais en avoir le coeur net. 

Je m'étais saisi de sa main pour l'emmener dans ma chambre. Endroit où nous passions la plupart de nos soirées, pièce où pris d'insomnies, nous parlions jusque des heures pas possibles, limite matinales. C'était ça notre routine à nous. Parler jusqu'à en tomber de fatigue pour espérer passer toujours plus de temps ensemble. En réalité, j'avais passé des soirées mémorables avec Spency dans cette chambre, des nuits incroyables... Et bizarrement ces onzes jours, je les avais passé à regarder cette pièce sans y entrer, préférant dormir sur mon canapé que d'effacer les dernières traces de Spencer dans ma chambre. Revoyant nos deux silhouettes, assis sur ce lit, yeux dans les yeux, j'avais passé des soirées entières, rivé sur cette chambre pourtant vide, de peur de voir ces souvenirs s'envoler. Mes draps avaient encore l'odeur de Spencer, ce parfum doux et floral dont je n'avais jamais cessé de m'enivrer. Souvent, il m'était même arrivé de penser que la dernière fois que l'on s'était vu serait peut-être ma dernière vision d'elle. Peut-être qu'après tout, elle avait eu l'envie de s'en aller elle aussi, lassée de moi, de notre relation.

Enlevant mon tee-shirt, c'est avec un sourire amusé que je vis Spencer fouiller comme à son habitude dans mon armoire dans le but de se trouver un tee-shirt large pour dormir. Intérieurement, j'étais ravi de voir que notre relation n'avait pas changé. Ou du moins... en l'apparence. Parce-que ces derniers temps, j'avais ressenti des choses nouvelles, inhabituelles et totalement flippantes. Vêtu d'un simple caleçon, je m'étais à demi allongé dans le lit, attendant de voir Spencer sortir de la salle de bain. Quelques minutes plus tard, elle sortit, le fameux tee-shirt large sur le dos. « Dis, tu m'en veux encore pour les onze jours ..? » J'étais surpris par cette question. Au fond, oui je lui en voulais, parce-que cette absence révélait de son manque de confiance en moi. Mais, j'étais tout de même compréhensif de son choix, de ses peurs. « Je suis frustré. » finis-je par dire, d'une manière concise, détournant le regard sur ma meilleure amie. « J'pensais réellement qu'on était plus fort que ça. Que notre relation l'était. » J'avais la gorge nouée, alors que l'atmosphère semblait visiblement redevenir tendue. « Onze jours sans nouvelles, sans rien, c'est dur. Surtout lorsqu'on passe presque la totalité de notre temps ensemble. » J'étais rancunier, c'était évident. Et même si lorsqu'il s'agissait de ma meilleure amie j'essayais d'enfouir ce sentiment en moi, cette fois-ci, cette histoire semblait encore loin d'être digérée.

Je venais sans doute de remettre de l'huile sur le feu, surtout que les choses s'étaient enfin apaisées entre nous. A la base, j'avais peur qu'il s'éloigne de moi. C'était pire qu'un cauchemar de penser qu'il pourrait un jour m'abandonner ou me délaisser en quelque sorte pour quelqu'un d'autre. Pourtant, c'était moi qui l'avait mis à l'écart. Je savais exactement ce qu'on pouvait ressentir car cela a toujours été ma crainte. Le perdre. « Je suis frustré. J'pensais réellement qu'on était plus fort que ça. Que notre relation l'était. » Je n'étais pas du tout étonnée de sa réponse. Il doutait de ce qu'il représentait pour moi. Cela me faisait terriblement mal. Le ventre noué, je continuais à l'écouter. « Onze jours sans nouvelles, sans rien, c'est dur. Surtout lorsqu'on passe presque la totalité de notre temps ensemble. » Ma culpabilité refit surface. Je détestais cette situation, le voir ainsi et surtout lui faire cela alors qu'il a toujours été là pour moi. « Je sais que je n'ai pas bien agi envers toi et j'en suis désolée. Mais, je ne voulais pas que tu souffres, je ne voulais pas que ton quotidien soit bouleversé à cause de moi .. » Je baissais les yeux alors que je montais sur le lit, à ses côtés. Je ressentis un sensation étrange lorsque je m'installais sur ce fameux lit. On en avait passé des soirées dessus. C'était notre petit endroit rien qu'à nous, où on s'était raconté tous nos secrets, où on avait eu nos plus gros fous rires. C'était bizarre de revenir ici après autant de jours. Pourtant, rien n'avait changé. Il était intact, comme dans mes souvenirs. D'habitude, on dit que le meilleur endroit reste notre lit. Pour moi, c'était celui là le mieux. Parce que je pouvais être avec lui. Tandis que je reprenais la parole, mon regard se leva vers le plafond, ma tête posée sur un coussin blanc. « Je n'étais pas assez forte pour supporter de te voir inquiet pour moi, parce que t'es la personne la plus importante de ma vie Pâris. » Dis-je avant de détourner mes yeux à nouveau vers mon meilleur ami. « Je sais que tu en doutes après ce que j'ai fait. Je ferais donc en sorte de me rattraper et de te prouver qu'on est bien plus que ça. »

Spoiler:

Je ne pouvais pas lui mentir en lui disant que je ne lui en voulais pas. Ce serait complètement idiot. Je n'étais pas du genre à mentir, et encore moins lorsqu'il s'agissait de Spencer. Evidemment que je ressentais toujours un pincement au coeur lorsque je la voyais. Parce-que maintenant, j'étais conscient que je n'étais peut-être pas nécessaire à sa vie, puisqu'elle avait pu vivre onze jours sans moi. C'était frustrant. Terriblement même. J'avais cette boule au ventre qui me tiraillait de l'intérieur, cette peur qui me rongeait rien que de penser qu'elle puisse un jour mettre fin à cette relation. Depuis cette absence, j'étais plongé dans le doute. Est-ce qu'elle s'était lassée de moi ? A vrai dire, j'étais perdu. Pourtant, depuis qu'elle était là, tout semblait me dire que j'avais retrouvé la Spencer qui m'avait quittée il y a onze jours. J'étais rancunier, et il était certain qu'il me fallait du temps pour digérer tout ça. « Je sais que je n'ai pas bien agi envers toi et j'en suis désolée. Mais, je ne voulais pas que tu souffres, je ne voulais pas que ton quotidien soit bouleversé à cause de moi .. » Mes sourcils se froncèrent légèrement alors que mes yeux scrutaient chaque parcelle du visage de la belle brune. « Et tu pensais que partir onze jours sans me prévenir ne bouleverseraient pas mon quotidien... ? » finis-je par murmurer, sans forcément attendre une réponse de sa part. Mon cœur s'emballa quelque peu lorsqu'elle vint s'asseoir à côté de moi. A mon tour, je détournai le regard, pour lui éviter de lui montrer mes yeux meurtris parce-qu'au fond même si je lui en voulais, ce n'était pas nécessaire de remuer le couteau dans la plaie. « Je n'étais pas assez forte pour supporter de te voir inquiet pour moi, parce que t'es la personne la plus importante de ma vie Pâris. » Mon regard rechercha presque inconsciemment celui de Moore, alors qu'une explosion naquit en moi. J'étais la personne la plus importante de sa vie, la plus importante. Ca me touchait profondément. « Mon inquiétude était présente chaque jour que j'ai passé sans toi, ça n'aurait rien changé Spency. » Doucement, je fis glisse ma main sur le drap blanc, pour chercher celle de ma meilleure amie, retrouvant un contact physique avec elle. « Je sais que tu en doutes après ce que j'ai fait. Je ferais donc en sorte de me rattraper et de te prouver qu'on est bien plus que ça. » Je détournai une nouvelle fois les yeux, fixant un point invisible devant moi. Elle lisait en moi mieux que n'importe qui d'autre, et évidemment, elle avait deviné que j'étais blessé par toute cette histoire. « Promets-moi que tu vas t'en sortir.. » Je marquai une pause, sentant l'émotion m'envahir. « Parce-que.. je pourrais pas.. c'est impossible, ça serait trop dur. » Mon pessimisme refaisait surface, mais ma volonté qu'elle puisse de nouveau être guéri était visiblement plus forte que tout.

Spoiler:

Si c'était lui qui s'était éloigné de moi, je ne l'aurais pas supporter non plus. A vrai dire, j'aurais très mal réagi, pire que sa réaction à lui. Bien qu'il soit rancunier, il avait quand même été un peu négligeant et m'a laissé revenir vers lui malgré tout. Je pense que j'aurais fait pareil, parce que je ne peux pas vivre sans lui. C'était impossible. Dire qu'il y a un an, il était simplement l'infirmier canon que j'essayais à tout prix de voir à chacun de mes passages à l'hôpital. Cette époque avait l'air d'être très loin aujourd'hui.  « Et tu pensais que partir onze jours sans me prévenir ne bouleverseraient pas mon quotidien... ? » Je ne savais pas quoi dire à cette question. Parce qu'il avait raison. C'était une mauvaise idée, j'en avais conscience. Mais, je n'avais fait qu'à ma tête. Pourtant, j'étais toujours entrain de penser à lui, à me demander ce qu'il faisait, à m'inquiéter pour lui s'il lui arrivait quelque chose. J'en devenais presque parano. Le pire aurait été s'il avait trouvé quelqu'un. Quelqu'un avec qui il pouvait envisager plus que ce que nous avons. C'était mon pire cauchemar et j'espérais ne jamais avoir à y faire face. « Mon inquiétude était présente chaque jour que j'ai passé sans toi, ça n'aurait rien changé Spency. » Je n'osais pas le regarder. Je fixais le plafond, allongée sous les draps, la gorge serrée. « Je sais, enfin je le sais maintenant. J'ai paniqué et je pensais que c'était mieux que j'arrête de te causer des soucis .. » Sa main se glissa sur la mienne, laissant un nouveau frisson parcourir mon corps. Mon coeur se mettait à battre plus vite alors que j'entremêlais mes doigts avec les siens. « Promets-moi que tu vas t'en sortir.. Parce-que.. je pourrais pas.. c'est impossible, ça serait trop dur. » Soudain, je tournais mon regard vers lui. J'avais le ventre noué, me sentant tellement mal à présent. Je ne pouvais pas lui faire de fausse promesse, surtout si ça ne marcherait pas. Mais, ses paroles me touchèrent beaucoup. Il était réellement mon âme soeur. Je me redressai, me mettant de sorte à être dans son champ de vision. Ne lâchant pas sa main, je plongeais mes yeux bleutés dans les siens, essayant de mon mieux pour le rassurer et changer par la même occasion l'ambiance de notre conversation. « Je serai toujours avec toi, quoiqu'il arrive .. Je peux te promettre aussi que s'il m'arrivait quelque chose, je te hanterais jour et nuit. » Dis-je en affichant un petit sourire. Je ne voulais pas le faire souffrir encore plus, ce n'était pas juste. « Puis, il me faut plus qu'un rein malade pour me détruire, tu l'sais bien. » Ajoutai-je, suivi d'un clin d'oeil.