THADEUS ▲ « Bonsoir, quelle chance de se croiser ici . . »

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

Je sentais sa présence tout prés de moi, l'attraction de son corps me faisait le même effet que celle de la terre sur la lune. Elle était ma lune. Je voulais être sa terre. Je voulais que nous soyons inséparable, que même l'univers tout entier ploit sous l'effet de notre attraction à l'un et à l'autre. Je voulais l'aimé , je voulais réellement en être capable mais la peur, froide et vicérale, m'empêchait de la toucher en cet instant. Elle ne parlait pas. Je m'étais ouvert pour rien, j'aurais mieux fait de partir. Mais comme à son habitude elle sembla vouloir me donner tors." C'est trop tard . . " A ses mots je relevais les yeux et la tête vers elle. Sous le choc. Hébété. Mon regard se remplit d'un sentiment qui m'était inconnu. J'allais ouvrir la bouche mais elle me la fit fermer en ouvrant la sienne:" Je n'arrive pas à te sortir de mes pensées. Je crois que je suis tombée amoureuse de toi dès notre première rencontre . . me demande pas pourquoi, me demande pas comment. C'est arrivé, c'est tout. " Alors c'était réciproque, mon cœur arriva enfin à retirer le bâillon que je lui infligeais et se mit à tambouriner à tout rompre dans sa cage. Il me hurlait de la prendre par la taille et de la faire mienne, au lieu de quoi je me détendis à peine et les larmes commencèrent à poindre au coin de mes yeux C'était ça le bonheur, une douce lueur d'espoir dans la nuit, une douce flamme au fond du ventre et un coeur qui hurle à tout rompre. Je continuais de l'écouter." Tu te rappelles ? " Je hochais vaguement la tête pour lui signifier que oui je me rappelais. L'un des plus fantastiques jours de ma vie." Laisses moi t'aimer . . Laisses moi te montrer que tu n'es pas celui que tu crois, que ce coeur qui se trouve dans ta poitrine peut battre à nouveau. Laisses moi te prouver que c'est en restant à mes côtés que tu feras mon bonheur, et pas en me fuyant, ou en laissant me laisser entrevoir des choses pour ensuite te raviser derrière." J'haletais tant mon coeur voulait sortir de sa cage pour être dans ses mains, être à elle à tout jamais. Elle se rapprocha et je fixais ses prunelles avec tant d'ardeur qu'on aurait dit que je voulais m'y fondre à l'intérieur. Elle me caressait la joue et ce contact, tendre et doux, fit grandir l'étincelle au fond de mes entrailles. Mais je n'arrivais toujours pas à parler: " As-tu vraiment envie de me laisser ? Et ne me dis pas que c'est ce qu'il faut, je veux savoir ce que tu ressens, lorsque je suis là, face à toi, caressant ta joue, absorbée par l'idée de t'embrasser . . ?" J'inspirais brusquement quand elle décrit son état psychique de l'instant. Nous étions pareils. " Je veux être ... à toi. Je crois... contre vent et marrée." j'attrapais sa main sur ma joue et la fis descendre à l'endroit pile ou cœur cognait comme un forcené sous ma peau. "Je crois qu'à partir de ce soir, je serais incapable de te laisser et laisser quiconque m'arracher à toi. Sens mon cœur. Regarde, je suis à ta merci Sian. Tu m'as envouté et maintenant je suis incapable de disparaitre de ta vie. " Et tout en tenant sa main contre mon coeur, l'autre vient se placer dans son cou délicat et mes lèvres trouvent les siennes dans un baiser divin, doux, tendre... parfait. J'allais lui faire du mal et cela me tuait à l'intérieur mais la laisser, là, seule, le coeur brisé me tuait encore plus. Alors je choisis. Je choisis de souffrir à petit feu au lieu de crever. Je l'aimais. Je savais aimé et cela me donnait une lueur d'espoir.


Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Imagine-toi t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare. Un truc bandant, un truc dément qui redonne la foi. 
Un truc comme ça . . Thadeus & Sian

Lorsque j'étais en Afrique du Sud, je pouvais passer des heures à contempler les étoiles, j'imaginais ce qu'allait devenir ma vie, si un jour, j'aurais cette sensation indescriptible qui nous bouffe les entrailles mais dont on ne peut plus se passer quand on y a goutté. Il devenait cette sensation, il était ma drogue, et j'étais camé à son regard, son odeur, puis à présent le goût de ses lèvres. Alors rien qu'à l'idée qu'il puisse me fuir, partir, j'étais mal, déjà en état de manque.  " Je veux être ... à toi. Je crois... contre vent et marrée." soufflait-il. Mon regard s'illuminait, avais-je bien entendu ? Sa main cherchait alors la mienne pour la diriger sur sa poitrine. Je commençais à retrouver le sourire, ce sourire qui d'ordinaire ne quitte jamais mes lèvres. J'étais fascinée par les battements de son coeur, qui battaient à l'unisson avec le mien. "Je crois qu'à partir de ce soir, je serais incapable de te laisser et laisser quiconque m'arracher à toi. Sens mon cœur. Regarde, je suis à ta merci Sian. Tu m'as envouté et maintenant je suis incapable de disparaitre de ta vie. " avouait-il, enfin. J'étais soulagée, et comme s'il pouvait lire dans mes pensées, ses doigts caressèrent ma nuque, avant de m'étreindre tendrement dans un merveilleux baiser. Sentant des frissons envahir tout mon corps, je me redressais pour me serrer contre lui, pour que mes doigts puisse caresser la naissance de ses cheveux dans sa nuque, pour que je puisse le prolonger. Nos lèvres se séparèrent, mais je n'étais plus d'accord. Je voulais encore les goûter. A présent installée à califourchon sur lui, il n'y avait plus mes lèvres à son contact, mais tout mon corps. Je reprenais mon souffle, juste avant de murmurer à son oreille. "J'ai besoin de toi comme nous avons besoin d'oxygène pour respirer . ." Délicatement, je pose quelques baisers dans sa nuque avant de plonger mon regard dans le sien. "Restes avec moi cette nuit . ."  

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

L'air entre nous commençait à devenir lourd, pesant tant l'attraction de nos deux coeur se faisait réelle. Elle était assise sur moi, à califourchon et je m'astreignais à penser à tout sauf à ce corps parfait collé au mien si imparfait. "J'ai besoin de toi comme nous avons besoin d'oxygène pour respirer . ." Je lui souris doucement, timidement. C'était exactement ce que je ressentais aussi."Je crois que si mon cœur continue à battre comme ça je vais faire une attaque..." J'avais dit ça avec un ton plus léger et avec une douceur infinie. J'avais tellement peur de lui faire du mal et j'essayais, par la même, d'éloigner ma panique qui restait malgré tout. Mais elle me dit autre chose qui eut pour conséquence de me faire me perdre à nouveau dans ma crainte :"Restes avec moi cette nuit . ." Rester. C'était pas ce qu'il me fallait. J'avais peur de nouveau, mon sentiment de bien être s'évaporait d'un seul coup. Rester. Ça sous entendait tellement de chose charnelle et mon corps, avec ses marques, étaient une chose qui me faisait me détester encore plus. Mais ses seins contre mon torses, ses cuisses autour de ma taille, sa respiration tout contre moi, son nez dans mon cou m'enveloppaient dans une bulle qui me réconfortait. Je plaçais mes mains dans le creux de ses reins et vins déposer quelques baisers plumes dans son cou. Quitte à me damner, je décidais de me damner à jamais. "Ok... mais alors je te fais découvrir mon monde. Ne me fuis pas d'accord ?!. Je veux te prendre en photo..." Je la repoussais doucement et me relevais. Je lui tendis ma main pour l'aider.


Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Imagine-toi t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare. Un truc bandant, un truc dément qui redonne la foi. 
Un truc comme ça . . Thadeus & Sian

J'avais l'habitude d'être heureuse, je n'avais jamais été ce genre de personne, à broyer du noir, et pourtant je pouvais avoir mes raisons de l'être. Cependant, j'avais un jour estimé que la vie était trop courte pour s'arrêter de profiter. Depuis ce jour, je vivais tout simplement. J'ai eu des déceptions, des peines amoureuses, la perte de ma mère, mais jamais mon chagrin n'avait réussi à m'enlever cette envie de continuer à profiter. Carpe Diem était devenu une de mes devises. Et pourtant ce soir, j'étais surprise d'éprouver autant de bonheur, alors encore plus c'était possible, finalement. "Je crois que si mon cœur continue à battre comme ça je vais faire une attaque...", j'étouffais un rire en l'entendant prononcer ces paroles. Était-ce réellement possible de mourir d'amour ? Qu'importe, je ne voulais pas le découvrir. Plus je continuais de l'observer et plus je me rendais compte qu'il changeait d'expression en fonction de mes paroles. Ma requête lui faisait peur, je pouvais le lire dans ses yeux. J'essayais de me montrer rassurante, j'avais vraiment envie qu'il reste avec moi, au moins cette fois, parce qu'après ce qui venait de se passer, je ne l'imaginais pas loin de moi. Puis, ses mains attrapaient mes hanches, resserrant notre étreinte, je frissonnais sous chacun des baisers qu'il posait, tendrement, dans mon cou. Je glissais une main dans ses cheveux, dégageant les quelques mèches rebelles qui se dressaient sur son visage. "Ok... mais alors je te fais découvrir mon monde. Ne me fuis pas d'accord ?!. Je veux te prendre en photo...". Je souriais de plus belle. J'avais tellement envie de découvrir son univers, sa façon de vivre, ou plutôt sa façon de . . survivre. J'attrapais la main qu'il me tendait. Une fois debout, je m'étirais à la manière d'un chat. L'obscurité était bel et bien présente. "Je veux tout découvrir de toi", murmurais-je, en le fixant. J'avais l'habitude des shootings photo, des magazines de surf me demandaient souvent des interview, accompagnées de clichés, mais là, tout était différent. Je n'étais pas prise en photo par n'importe qui. Je restais naturelle, en tout cas, j'essayais. "Guides moi." avouais-je. Face à moi, j'observais chacun de ses gestes, j'avais ce tendre regard qui voulait dire "ne pars pas", je passais une main dans mes cheveux pour jouer avec. Je fixais l'horizon, imaginant la grandeur du monde, et à quel point nous étions petits dans l'histoire.  

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

Elle était parfaite à mes yeux. L'étoile scintillante qui me faisait vibrer. Je me rendais compte d'à quel point son emprise sur mon âme si sombre était si réelle. Elle m'avait réellement envoûté et maintenant que mon choix était fait, je me sentais entièrement libre. Libéré de cette question qui m'avait tant tarauder. Mais d'un autre côté, la peur continuait de me secouer à l'intérieur. C'était donc ça l'amour? Vouloir protéger l'élue à tous prix contre les parts les plus sombres de nous-même ? Apparemment. Prudent, je glissais mes doigts entre les siens et le courant qui passaient à chaque contact de nos peaux l'une contre l'autre s’immisça jusque dans mes entrailles. "Suis moi." Je me mis en route en la tenant par la main. J'avais peur de ce qu'elle allait pensé des quatre murs dans lesquels je vivais. J'espérais qu'elle ne serait pas trop ... mal à l'aise quand elle verrait les tas de photos en tous genres, mais toutes très belles à mes yeux qui me servaient de décorations. Mon coeur battait à tout rompre dans ma cage thoracique et mon cerveau s'activait à la vitesse de la lumière. Je la guidais sur la plage, dans les ruelles, l'observais à la lumière des réverbères qui diffusaient une lumière jaunâtres mais assez douce pour ne pas nous éblouir. Bien vite, on arriva devant la porte cochère de l'immeuble un peu miteux dans lequel j'avais élu domicile. Bon Ok j'aurais pu me payé une suite présidentielle dans un luxueux palace mais il en était hors de question. Je préférais la vie simple. "Je ... je n'ai rien rangé... c'est un peu bordélique chez moi." L’embarra se peignait sur mon visage au fur et à mesure que je parlais. J’insérais la clé dans la porte et celle-ci se mit à se mouvoir lourdement. Puis je la guidais à travers les escaliers en colimaçon en vieux bois. Devant ma porte, ma main trembla. J'ouvris et la laissais pénétrer dans mon antre.


Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Imagine-toi t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare. Un truc bandant, un truc dément qui redonne la foi. 
Un truc comme ça . . Thadeus & Sian

Je frissonnais, à la fois de plaisir parce que ses doigts s'entrelaçaient au mien, mais aussi parce que le soleil n'était plus là, il avait laissé sa chaleur, à la fraîcheur de la lune. Je l'observais, il était si beau. Encore une fois, j'avais envie de l'embrasser, mais avant que je puisse agir, il prit la parole. "Suis moi." disait-il. J'avais envie de lui répondre qu'à cet instant, je pourrais le suivre jusqu'à l'autre bout du monde, mais au lieu de ça, j'hochais la tête de haut en bas, silencieuse, acquiesçant simplement. Il me guidait à travers les rues, et ma main était toujours dans la sienne. On marchait vite, si vite qu'on pourrait penser qu'on était en train de fuir quelque chose. Une fois en bas de son immeuble, il semblait embarrassé. "Je ... je n'ai rien rangé... c'est un peu bordélique chez moi." J'esquissais un sourire, songeuse à l'état de mon appartement, ni étant jamais, je préférais vivre dans mon van et son état n'est pas vraiment génial. "Si tu voyais dans quoi je vis." Je lui suivais à l'intérieur de l'immeuble. Le moment fatidique était arrivé. J'étais pressée, stressée. Ma main lâchait la sienne pour le laisser dévérouiller la porte. Une fois cette dernière ouverte, j'avance sur la pointe des pieds. Émerveillée, c'est le mot qui convient. Les murs sont recouverts de photos, d'une part de lui et je veux toutes les regarder. "Elles sont magnifiques" murmurais-je. Je n'arrive pas à détacher le regard de ses œuvres. Des hommes, des femmes, des enfants, des personnes âgées, des paysage, je voyais de tout. C'était un fouillis merveilleux. Un sourire en coin, je ne peux m'empêcher d'ajouter. "Bientôt, ce sera ma tête de mongole que tu placarderas sur ton mur.", faisant bien sûr référence à la photo que j'avais prise de moi même, tout à l'heure.

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

Tous ces visages, ces sourires vrais ou factices, ces regards empreint d'émotion ou pas, ces paysages plus ou moins mélancolique ou évoquant d'autres choses plus ou moins sombres ornaient mes murs comme des œuvres d'art. Pas de photo accrochées à l'arrache, non, elles étaient toutes soigneusement accrochées dans des cadres vitrifiés. Mais le nombre était tel qu'on ne voyait quasi pas un centimètre de la peinture miteuse qui se habillait mes murs. Je regardais la jolie blonde qui s'avançait à pas de loup dans mon appartement. Je la suivais et fermais la porte derrière nous. Une fois la chose faite, je me stoppais et observais la sublime créature qui s'extasiait devant mon travail. "Elles sont magnifiques" Mon cœur eut un raté et une étincelle, un je ne sais quoi, traversa mon cœur et vint irradié du fond de mes pupilles. Pourquoi avais-je fuis cette merveille pendant tant de temps ? Pourquoi m'étais-je astreint à nier l'évidence ? C'était elle. C'est tout, il n'y avait rien qui pouvait se passer autrement. Je sentais qu'elle serait la seule pour qui j'aurais cette étincelle mais pour combien de temps l'aurait-elle pour moi ? Après tout, lorsqu'elle comprendrait mon passé, ma vie, qu'elle apprendra que je me suis fais du mal de bien des manières , que je continue encore dans le noirceur de la nuit et des bars, elle partirait. S'envolerait. Me laisserait seul sur le carreau. "Bientôt, ce sera ma tête de mongole que tu placarderas sur ton mur." C'est sa voix qui me tira de mes pensées et je posais mes yeux sombre sur elle. J'observais ses longueurs caresser la courbe de son dos, son cou, sa peau, ses yeux...elle. " Oui, elle aura sa place sur mes murs de la gloire." Je m'approchais d'elle comme un félin s'approche de sa proie et une fois à sa hauteur, m'arrêtais. Je l'attrapais par la taille et caressais sa joue de ma main libre. Je vrillais mes yeux aux siens et me perdait dans leur bleu. Je refermais un peu ma prise sur sa hanche et me collais à elle en venant quémander un baiser de ses lèvres. Je l'embrassais avec une douceur infinie mais qui avait quelque chose de retenu. Je ne voulais pas qu'elle sente qu'il n'y avait pas eu qu'elle. Je voulais qu'elle ait l'impression d'être la seule dans ma vie. Je me détachais de ses lèvres parfaites et, tout en restant extrêmement proche d'elle, je lui susurrais : " Je veux de voir devant l'objectif Sian." Ma langue avait caressé son prénom comme si c'était une sucrerie et mon ton insinuait tant de promesse que j'osais espéré qu'elle n'en serait que plus accro.


Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Imagine-toi t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare. Un truc bandant, un truc dément qui redonne la foi. 
Un truc comme ça . . Thadeus & Sian

Je n'avais jamais eu un tel spectacle sous les yeux. Tout était parfait. J'avais côtoyé beaucoup de photographe à cause de ma carrière, mais jamais aucun d'entre eux ne prenait soin de présenter les choses aussi bien. Mes yeux caressaient chacune des images, soigneusement rangées sous leurs verres protecteurs. Je restais soudainement sans voix. J'appréciais la beauté du moment. Et j'imaginais ma grimace venir rejoindre les autres. Je ne retenais pas le sourire qui venait à présent déformer mes lèvres. " Oui, elle aura sa place sur mes murs de la gloire." disait-il. C'était quoi ça ? Le mur de la gloire ? Peut-être un truc dédié aux pires photos. Mais je n'avais pas le temps de lui poser la question que je sentais déjà ses mains sur mes hanches, resserrant son étreinte. Ma respiration s’accélérait, mon coeur battait fort dans ma poitrine. Quel regard troublant . . Je ne pouvais me détacher de lui, excepté quand ses lèvres viennent chercher les miennes. Mes doigts caresseraient sa nuque, j'en redemandais, encore, et encore. " Je veux de voir devant l'objectif Sian. " me susurrait-il à l'oreille. Son souffle dans mon cou me fit frissonner. Je passais mes bras autour de son cou, obligeant nos lèvres à se retrouver dans un baiser plus passionné, moins retenu que le précédent. J'étais accro. J'espérais au fond de moi qu'il ne me fuit plus. Notre étreinte terminée, j'essayais de revenir sur terre. " Dis moi comment m'y prendre . . Tu rends les gens si beaux . . " murmurais-je à son oreille. Je réalisais à quel point ça allait être dur de me séparer de lui, de ses bras, de ses yeux ..

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

Encore stone à cause de ses lèvres voilà qu'elle me demandait ce qu'elle devait faire, comment elle devait le faire. Cela me fit rire. Elle était tellement mignonne en cet instant mais une voix dans ma tête me rappelait de pas trop m'emporter. Je la repoussais doucement après voir déposé un léger baiser sur son front. "Déjà, j'pense qu'on va utiliser ce mur là, celui avec tous les portraits où alors on peut aller dans la chambre, y a un mur blanc vierge, bon un merdique, mais y serait niquel... J'ai pas envie de te prendre en photo dans ma pièce studio. Soit naturelle, d'accord! Soit toi. Je veux juste te voir toi, oubli que je suis photographe ok ? Y a pas de magazine, de pub quoi que ce soit.Soit juste naturelle, genre la nana que j'ai rencontré la première fois, ou comme tout à l'heure sur la plage. " Je pense qu'elle ne m'avait certainement jamais entendu parler autant mais cela m'était égal. J'étais en mode photographe, exit le Thad tout ramolo ou le Thad dépressif , là s'était le passionné, le fou de photo qui parlait, l'artiste quoi. Je la dépassais et me jetais sur mon mac que je portais avec moi dans la chambre. C'était une pièce de taille moyenne et plutôt spartiate mais cela me convenait. Je posais l'appareil sur le lit et retirais tous mes vêtements qui jonchaient le sol et les fourraient dans un panier à linge salle qui trônait dans un coin. Je fis un peu d'espace afin qu'elle puisse être à l'aise. J'allais pas utilisé les parapluies, non, j'allais faire ça à l'ancienne, à la lumière naturelle et le flash. Je me dirigeais vers une armoire qui contenait plusieurs mallettes, en fait il devait y avoir six ou sept, toutes contenant un appareil différent ou des objectifs différents. J’attrapais un réflex de chez Nikkon et le connectais avec l'ordinateur afin de ne pas avoir à utiliser la carte SD. Je posais le boitier sur le lit et me tournais vers Sian qui devait halluciné de ma capacité à changer en un clin d'oeil. Doux comme un agneau je lui demandais: "Prête ?"


Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Imagine-toi t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare. Un truc bandant, un truc dément qui redonne la foi. 
Un truc comme ça . . Thadeus & Sian

Déstabilisée, je n'avais pas d'autres mots en tête pour décrire ce que je ressentais à ce moment. Déjà parce qu'il s'éloignait de moi et que mon corps réclamait d'autres douceurs, mais surtout parce qu'il avait cette capacité à changer du tout au tout en une fraction de secondes. Je voyais bien que ma remarque le faisait sourire. Alors aussitôt, il enchaînait. Sur le cul, ouais c'est l'expression qui convient parfaitement. Jamais, oh ça non, jamais, je ne l'avais entendu parler autant. C'était les mots d'un accro de la photo, d'un vrai pro, d'un passionné, et moi j'étais impressionnée, hébétée . Je me contentais de sourire, de le suivre. A vrai dire, je pourrais le suivre à l'autre bout du monde à présent, je le sais, tant que son coeur et ses lèvres m'attendaient à l'autre bout . . J'observais chacun de ses gestes, mais dans le fond, j'étais fortement intimidée. Moi, la fille extravertie, la fille toujours joyeuse, qui se moque de ce qu'on pense d'elle, j'avais peur d'une séance photo. Les photos de magazines, de pub, ça je savais, c'était mécanique, mais là, tout est différent. Rester naturelle, pas de problème, je le suis toujours, mais c'était surtout le fait d'ouvrir complètement mon âme qui me faisait peur. Pourquoi ? Bonne question. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant. J'ai déjà aimé, certes, mais pas de cette façon. "Prête ?" disait-il, j'essayais de trouver son regard, à présent caché derrière son appareil. J'inspirais profondément. Enfonçant dans un premier temps mes mains dans les poches de mon jean, je regardais mes pieds, sourire en coin, couleur rosée sur les joues. Je mordais l'intérieur de ma joue, décidant de finalement jouer avec son objectif, comme si c'était son regard, je relevais mes yeux dans sa direction. J'avais envie de lui crier ce que je ressens pour lui, mais au lieu de ça, je restais silencieuse, essayant de lui véhiculer mes émotions par le regard. Puis, naturellement, mes mains viennent former un coeur au niveau du regard. Peut-être allait-il trouver ça niais, peut-être allait-il se dire que je ne suis pas très bonne pour ça, qu'importe, ce que je lui montrais, c'était moi, au naturelle, simple que je l'avais toujours été. Je commençais à oublier le flash, le bruit du déclencheur, je me lâchais en grimaçant, en tirant la langue. Je me prenais tellement au jeu que je rigolais aux éclats. Je commençais à avoir chaud. L'instinct primitif me poussa alors à enlever le petit pull qui recouvrait mes épaules, laissant ainsi découvrir le haut de maillot de bain qui ne me quitte jamais. "héé, j'suis certaine que j'ressemble à une idiote si on oublie les photos, le contexte et tout, non ?" balançais-je, en essayant d'imaginer la scène, hors de son contexte.  

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

J'avais, avant de commencer à la mitrailler avec mon objectif, lancé le nouveau single d'un groupe que j'aimais beaucoup: The pretty Reckless - Heaven Knows. Le morceau un peu rock et la voix de la chanteuse me vidait l'esprit et je savais qu'en cet instant, loin de toutes ces pensées horribles qui m'habitaient habituellement, j'allais la rendre somptueuse, merveilleuse, idyllique. Elle commença à prendre la pose et moi j'appuyais sur le déclencheur comme un dingue. Son sourire, ses yeux, ses mains dans ses poches. J'immortalisais tout d'elle. Puis lorsqu'elle ôta son petit pull, je marquais un temps d'arrêt. Je sortais l'appareil de devant mon visage et l'observais avec un petit rictus tout con sur les lèvres. Son corps athlétique me faisait de l'oeil, j'avais envie de lâcher l'appareil et de me jeter sur elle. C'était ma nymphe. Ma sirène, celle qui me mènerait à ma perte. Je repris l'appareil bien en main et recommençais à la prendre en photo. Je savais que les photos que je faisais d'elle la surprendraient mais je m'en fichais, elles lui rendaient justice de mon point de vue. Je pris sa clavicule, sa main qui glisse le long de sa hanche, ses cheveux qui caresse la naissance de sa poitrine, son visage, sa mâchoire, tout ce que je pouvais. Je savais que ça allait rendre bien et mon coeur lui palpita de plus belle. Elle s'amusait devant moi comme une enfant et cela contribuait un peu plus à sceller la décision que j'avais prise: l'aimer. "héé, j'suis certaine que j'ressemble à une idiote si on oublie les photos, le contexte et tout, non ?" J'arquais un sourcil derrière mon boitier et lâchais un petit rire amusé." Non, tu es parfaite. Tu es toi. Insouciante, pleine de vie ... tu es parfaite... pas comme moi!" J'avais baissé mon appareil afin de pouvoir la regarder droit dans les yeux. Je venais de lui faire un sacré beau compliment, un truc un peu inhabituel pour moi et il était sincère. Elle était parfaite et cela me suffisait, je ne pensais qu'à l'instant présent, pas à après , ni à avant, juste maintenant, là, tout de suite. Je posais l'appareil sur le lit non loin de mon portable et commençais à regarder les dizaines de photo que je venais de prendre. Elles reflétaient exactement ce que j'aimais chez elle: Son insouciance, sa beauté, sa beau, sa fragilité, son côte femme enfant et en même si sûr d'elle et mon amour, presque inconditionnel. Toutes mes photos d'elle avait quelque chose de mélancolique, de beau, de mystérieux. Il n'y avait rien d'insipide, elles faisaient toutes pensé à quelques choses même celles qui se concentraient sur son nombril, son épaule, sa clavicule ou ses mains. Je l'aimais, un point c'est tout. Et ce sentiment m'effrayait tant il était nouveau pour moi. " Regarde..." Je tournais le pc vers elle pour montrer une photo d'elle où elle souriait à pleine dent, visiblement heureuse. Puis j'appuyais sur suivant et la photo la montrait entrain d'enlever son petit pull, à l'instant parfait où l'on voyait son visage, ses bras au dessus de la tête et son pull qui n'allait par tarder à rejoindre le sol. Elle semblait fragile et forte à la fois mais d'une douceur infantile à m'en couper le souffle. C'était ma préférait.


Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Imagine-toi t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare. Un truc bandant, un truc dément qui redonne la foi. 
Un truc comme ça . . Thadeus & Sian

" Non, tu es parfaite. Tu es toi. Insouciante, pleine de vie ... tu es parfaite... pas comme moi! " répondit-il. J'étais là, face à lui, mon regard plongé dans le sien, la bouche entrouverte, touchée et choquée à la fois. Je ne m'attendais pas à ce genre de réponse de sa part, mais je devais avouer que ça me faisait plaisir, rougir. Comme un gamine, je regardais mes pieds avec un sourire niais, ne sachant plus trop bien si je devais continuer à soutenir son regard tant l'envie de lui sauter au cou était présente. " Mais tu sais, la perfection, c'est ennuyeux ." disais-je en pointant du doigt les cicatrices sur mon ventre, mes jambes, nombreuses traces dues à de nombreuses chutes sur des rochers. Je n'étais pas parfaite, et lui non plus. Mais j'aime me dire que ce sont nos défauts qui font notre beauté. J'arque le sourcil en relevant le regard vers lui, comme si j'essayais de lui dire "tu vois, j'suis loin d'être celle que tu crois.", je ne disais rien cependant. Ramassant mon pull, c'est en me redressant que j'entendis le son de sa voix me dire : "Regardes . ." Mon regard fut immédiatement attiré vers le portable qu'il tournait dans ma direction. C'est en approchant que je distinguais les images. Atypiques, pures, parfaites. On ne m'avait jamais prise de cette façon, c'était si différent et si éblouissant. Je me mord la lèvre inférieure en le regardant subitement. " Elles sont . . parfaites. " disais-je en passant mes bras autour de son cou. "D'ordinaire, quand je vois des photos de moi dans les magazines, j'ai l'impression d'être face à quelqu'un d'autre. Alors que là, je me vois sans problème. Je me reconnais." continuais-je en dirigeant mon regard vers lui. "C'est quoi ton secret, dis moi ?". J'étais troublée, par ses yeux, ses lèvres, son talent, ses photos. Qu'est ce qui m'arrivait ? C'était comme si une multitude de papillons avaient élus domicile dans mon ventre.

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

"D'ordinaire, quand je vois des photos de moi dans les magazines, j'ai l'impression d'être face à quelqu'un d'autre. Alors que là, je me vois sans problème. Je me reconnais."Je lui souris, à pleine dent, un beau sourire sincère sans arrière pensée. Je ne comprenais pas trop ce qu'elle voulait dire par "quelqu'un d'autre" mais j'en fis fie et passais à autre chose. J'allais merdé bientôt, je le sentais. Elle était trop proche, trop dénudée. Je n'étais qu'un homme et elle était une déesse. Bon Ok, ses cicatrices montraient ses imperfections mais pour moi ça ne la rendait que plus parfaite, plus proche, plus atteignable. J'avais envie d'envoyer balader mon mac au sol et mon matériel avec mais je me résignais à continuer de lui faire défiler les photos, les unes après les autres. "C'est quoi ton secret, dis moi ?""La souffrance. C'est ça le secret." Je me surpris de lui répondre par la stricte vérité. La souffrance, une fois passé le cap de "merde ça fait mal", nous rendait plus lucide, plus clairvoyant et les choses devenaient plus belle, plus facile à capter. Certes ce n'était pas une vie mais c'était la mienne et j'avais choisi de faire de ce problème, ce talon d’Achille, mon arme, mon astuce, mon secret. Et voilà que je lui offrais la vérité, brutale et sincère, sur un plateau d'argent et jetais comme ça comme on jette un pavé dans la marre. Je ne mentais pas, tous les jours étaient un nouveau combat que je relevais plus ou moins bien, mais je le relevais. "T'en as assez vu !" Je fermais le clapet de mon pc, le pris et l'emmenais dans le salon pour l'abandonner sur la table basse. Je pris l'appareil, assez léger pour un reflex et le posais sur ma petite commode, éteint. Je revins vers elle et l'attirais à moi sans lui laisser le choix. Je me collais à elle, doux , et l'étreignis. Je déposais des baisers plumes de la base de son oreille , suivais sa carotide puis sa clavicule jusqu'à son épaule. Son odeur me rendait fou, complètement fou mais je me contins. "Tu sens tellement bon..."


Imagine-toi t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Imagine-toi t’es là, ça te tombe dessus sans crier gare. Un truc bandant, un truc dément qui redonne la foi. 
Un truc comme ça . . Thadeus & Sian

Lorsque j'accepte de poser pour un magazine, cela n'est jamais pour l'argent, ou pour le plaisir. Je déteste voir mon visage recouvert de ce maquillage, mon corps déguisé par des vêtements que je porterais jamais dans ma vie courante. Les contrats que j'accepte sont respectueux de notre environnement, je ne travaille pas avec des marques qui utilisent les animaux, comme cobaye ou pour leur fourrure, j'essaye de m'assurer que les usines utilisent des énergies renouvelables pour les faire tourner, et puis bien sûr, je leur demande de reverser 95 % de mon salaire pour les associations. Alors, lorsque je regarde ces photos, je me sens naturelle, je me sens moi, pleine de vie, et j'en aurais presque les larmes aux yeux. Je me devais donc de lui demander son secret. "La souffrance. C'est ça le secret." me répondit-il. J'étais surprise qu'il se confie de cette façon, qu'il soit aussi direct. Je penchais la tête dans sa direction. Il en avait bavé, c'était clair, d'ailleurs je le sais depuis notre première rencontre. Je l'avais sentie en lui. C'était son regard mélancolique, la façon dont il regardait le monde autour de lui. Quelque fois, il y a des signes qui ne trompent pas. Je restais silencieuse face à cette révélation. Je ne voudrais pas le brusquer . . Je ne voudrais pas le faire fuir à nouveau, mais un jour ou l'autre, il faudra que je sache. "T'en as assez vu !", j'étais loin, alors quand je repris mes esprits, son portable était déjà fermé, rangé, et je le voyais revenir vers moi. Sa façon de m'étreindre me fait frissonner. Ses baisers me transportent, me rendent folle. J'ai la respiration saccadée parce que je sens une certaine envie monter. Je me mord la lèvre inférieure, essayant de reprendre le contrôle. "Tu sens tellement bon...". C'est trop tard, il me perd. Son souffle dans ma nuque me fait perdre pieds. Je recule en pinçant son tee-shirt du bout des doigts, l'invitant à me suivre, mon regard dans le sien. Je me heurte à un mur, aucune issue possible. Je l'attire à moi pour à nouveau sentir son odeur. Mes lèvres s'arrêtent à deux millimètres des siennes, elles se touchent presque. "Tu me rends complètement folle . . embrasses-moi." murmurais-je. Je peux sentir son coeur battre aussi vite que le mien, je le désire, il n'y a que lui, rien que lui dans mon esprit.

drive fast, wind in my hair, I push you to the limits,
'Cause I just don't care.You ask me where I've been,I've been everywhere,But I don't wanna be, Anywhere but here.

Sa supplique susurrée à quelques millimètres de mes lèvres eut l'effet escompté. Une vague de désir, bouillante et primitive, coula dans mes veines et je la plaquais avec plus de véhémence contre le mur nu de toute photo. Mes lèvres sur les siennes étaient avides, affamées, dévorante, désireuse d'aller plus loin. Mon cœur cognait fort. Il martelait mes côtes avec tant de fureur que cela m'en faisait presque mal. C'était délicieux, terriblement délicieux. Je l'embrassais. Je perdais haleine. Je perdais pied. Je sombrais dans la folie, celle de l'aimer à chaque seconde un peu plus. Je lui vendais mon âme, elle était mon diable, mon enfer et ma damnation. Mais je lui vendais mon âme toute entière et j’espérais, cette nuit, qu'elle volerait mon corps, mon coeur et ma raison pour l'emporter avec elle. Mes démons, eux , ricanaient derrière les rideaux translucides de ma conscience. Je savais que la chute, lorsqu'elle arriverait, me serait fatale. Je savais que lorsqu'elle connaitrais l'horreur de ma vie, mes nombreuses frasques avec l'héroïne, la cocaïne, mon bref passage à l’hôpital psychiatrique après que j'eus essayé de me foutre en l'air avec de la dope, la ferrait s'en aller loin de moi, m'abandonner à mes limbes. Mais pour l'instant il n'y avait plus qu'elle. Sa peau sous la mienne, sa chaleur contre la mienne, nos corps pressé l'un contre l'autre. Mon désir. Nos souffles haletants, mes mains qui agrippaient sa chair, passant de ses hanches à ses fesses bien fermes. Elles remontaient dans son dos, pressantes, avides de fondre en elle. J'avais envie de me perdre dans son corps, de fusionner avec elle. Je devenais complètement fou d'elle. Je ne lui laissais pas le choix et la soulevais en passant mes mains derrière ses cuisses. Oh mon dieu, la sentir là contre moi faisait vibré chacune des fibres de mon corps. Je me tournais, la plaquais contre moi et la menais ainsi jusqu'à mon lit confortable. Je l'y laissais tombé sans ménagement. C'était un peu brutal mais j'étais comme ça, il faudra qu'elle s'y fasse pensais je pour moi même. Je l'observais quelques minutes, me consumant de l'intérieur. "T'es parfaite... tellement parfaite !" Et je fondais sur elle comme un rapace sur sa proie. J'embrassais ses lèvres, l'arrête de sa mâchoire, descendais dans son coup. Qu'est ce que j'aimais ce cou fin et musclé, digne d'une danseuse étoile. Je déposais en alternance des baisers ou des petites morsures à peine douloureuse. Je descendais encore, mes mains continuant de parcourir son corps sous le mien. Non, Thadeus, non... pas ce soir, pas comme ça ! Va te faire foudre conscience ! pensais-je. Je l'aimais, je m'étais menti pendant trop longtemps. Elle m'attirait comme personne avant elle. Je la désirais ... tellement. Mais je me stoppais net et plongeais mon regard fou et complétement empli de désir pour elle dans le sien. "Je ... pardon!" Je me levais et la laissais là, allongée sur le lit. Merveille de la nature. Il fallait que je me calme, que je sois doux. Je me laissais tombé à côté d'elle, sur le côté, et lui tournais le dos. "Sian... tu ... tu me rends incontrôlable!" Ce n'était pas un reproche, loin de là, une affirmation tout au plus. J'étais en pleine détresse, je voulais être ce qu'il y a de meilleur pour elle mais au fond, je ne serais que sa déchéance et elle ne méritait pas ça. Je voulais la respecter, être un type bien pour elle, changer. Oui c'était ça. Je voulais changer pour elle.