a lack of color -r.

Des accolades, des poignées de mains, des bisous sur les joues, je fis le tour de la table avant de pouvoir m’asseoir en face d’une charmante inconnue et à côté de Ted, avec qui je devais avoir une sérieuse discussion mais pas maintenant, pas ce soir. Je n’avais pas envie de faire toute une scène et nous étions une belle brochette d’amis, alors ce n’était pas le moment de tout gâcher. Je me commandai un pichet de bière avec d’autres copains, et celui-ci arriva quelques minutes plus tard. Alors que j’entamais mon verre, quelqu’un me présenta enfin la demoiselle qui se trouvait en face de moi. Apparemment il s’agissait de la nouvelle colocataire de Ted, elle débarquait tout droit du Canada, du Québec plus précisément. Elle s’appelait Lou. « Oh ! Enchanté, Lou. » Dis-je avec un accent pourri. Avec les lumières tamisées et mon sens de l’observation peu développé, je n’avais pas vraiment remarqué que Lou regardait différemment les gens. En même temps, à une première rencontre, il est rare de se demander en premier lieu si la personne est voyante ou pas.

Ce n’est que quelques minutes plus tard que le tout me frappa de plein fouet. Ted me racontait que Lou était elle aussi une passionnée du ciel, des étoiles, tout ça. Grâce à son père, à la base. J’hochai la tête avec excitation, content de rencontrer quelqu’un qui allait pouvoir m’en apprendre sur tout ce monde inconnu qui se tenait juste au-dessus de nos têtes. J’avais toujours été passionné par les étoiles, moi aussi, mais d’une façon très amateur. J’étais curieux, j’aimais lire sur le sujet, mais je ne pourrais pas expliquer grand-chose à qui que ce soit. « C’est super ça ! Et un point commun pour nous !! » Lançais-je avec enthousiasme, montrant mon poing à Lou pour un classique « fist bump ». Aucune réaction de sa part de ce côté-là. Je fronçai les sourcils. Elle me regardait, pourtant. Un ami à côté se racla la gorge, gêné, avant de mimer qu’elle était aveugle. « Oh, merde. » Murmurais-je, en rebaissant la main pour aller la cacher sous la table. Je ne savais plus du tout où me mettre, maintenant.

Tout ce qui venait de se passer à la table n’était pas passé inaperçu aux yeux –enfin, pas vraiment aux yeux, mais bon…- de Lou. Elle avait probablement senti les mouvements de l’homme à côté d’elle, ou deviné, ou entendu les murmures sortant de sa bouche, je ne sais trop. En tout cas, elle avait exactement saisi ce qui venait de se produire comme échange entre lui et moi. Je rougis complètement. Heureusement, ça, Lou ne pouvait le voir. Mais les autres pouvaient tous voir à quel point je me sentais idiot et plus du tout à ma place. La demoiselle lança un regard meurtrier à son voisin mais alors qu’elle parlait, je savais que cette colère s’adressait également à moi. En même temps, comment aurais-je pu savoir ? J’avalai difficilement. « Je suis désolé, Lou, vraiment je … » Je quoi ? Je ne savais même pas quoi dire. Elle avait tourné son regard vers moi, et ça me faisait extrêmement bizarre, parce que même si elle me regardait droit dans les yeux, je réalisais qu’elle ne me voyait même pas vraiment. Et le sentiment associé à ça était loin d’être plaisant. « Je … je ne savais pas. J’avoue, c’était un manque de tact de notre part. » En même temps, ce n’était pas tant à moi de me justifier mais plutôt à l’autre con de voisin qu’elle avait, qui avait préféré jouer les mimes, comme Lou avait dit, plutôt que d’être franc et de nous informer avec politesse et sérieux que la jeune femme était aveugle et qu’elle ne pouvait donc pas voir ma tentative de fist bump.

« En tout cas, pour en revenir aux étoiles, ça me fera plaisir d’aller en regarder … euh enfin aller euh … aller en parler … avec toi. » Je fermai les yeux, au comble du désespoir devant mon manque de délicatesse. Je n’avais jamais, mais jamais été en compagnie d’une personne aveugle. Je n’avais aucune idée de comment traiter la question. Devais-je en parler ouvertement ? Éviter le sujet ? En tout cas, m’enfarger de la sorte dans mes mots était certainement la pire façon de me faire allié avec elle.

Le sourire de la jeune malvoyante me rassura. Elle ne sembla pas m’en vouloir, du moins beaucoup moins qu’à son voisin. Elle ne pouvait voir mon visage actuel, mais celui-ci venait de se détendre tout d’un coup. Je détestais froisser les gens et pourtant, ma maladresse habituelle aurait dû m’y habituer. Pourtant, je ne m’habituais jamais à me mettre les pieds dans les plats, je réagissais toujours avec autant de gêne et de honte. Pour couronner le tout, après cette entrée en matière avec Lou très peu glorieuse, j’en ajoutai une couche en lui proposant d’aller REGARDER les étoiles avec moi. Quel con. L’expression qui se lisait dans les traits de Lou m’acheva. Tout comme je venais sans doute de l’achever elle aussi. Même Ted venait de me lancer un regard qui voulait tout dire. Je fis une moue désolée en le regardant, et je secouai la tête désespéré par moi-même en me retournant vers la brunette.

Lou reprit la conversation en reprenant la même expression que moi, du moins à peu près, en utilisant plutôt le verbe voir. Voir. Ce qui m’aurait tout autant mis les pieds dans les plats. Pourtant, elle, l’utilisait. Comme pour me faire comprendre que ce n’était pas illégal de parler de la sorte même quand il s’agissait d’elle. Il fallait vraiment que je relaxe. Visiblement, elle préférait qu’on passe outre sa malvoyance plutôt que de toujours marcher sur des œufs. « Super alors. » Dis-je, timidement. Le fait que Lou semblait un peu frustrée par la tournure de la soirée ne me donnait plus trop envie d’ouvrir la bouche. Je ne faisais que m’enfoncer plus bas. Mais la demoiselle poursuivit tout de même une discussion avec moi. Elle était patiente, dites donc. « Hum, moi c’est plutôt les jeux vidéo, en fait. Et le Seigneur des Anneaux, et Star Wars. Enfin, ce genre de trucs, tu vois … » J’espérais que ça nous ferait quelques nouveaux points communs.

Sauf que cette discussion fut coupée assez rapidement quand le voisin toujours aussi con de Lou commença à lui toucher les cuisses. J’ouvris les yeux grands en le regardant et en fronçant les sourcils. D’autant plus que la jeune femme ne semblait pas du tout apprécier. « Mec, t’es aveugle ou quoi ? Tu vois pas qu’elle veut rien savoir de tes mains baladeuses ? » Et bam, je me rendis compte de mon erreur. Je venais de le traiter d’aveugle parce qu’il ne lâchait pas. D’aveugle. Grand con. Au moins, il avait arrêté, et même, s’apprêtait à partir. C’était ça de gagné.

Je souris également suite au doux rire la demoiselle quand elle m’entendit dire que j’étais un passionné des jeux vidéo. Je jetai un regard vers Ted, qui rigolait lui aussi. Après tout, nous nous étions bien rencontrés via Internet et les forums informatiques, alors ce n’était pas surprenant. Pas mal toute la bande qui se trouvait au bar en ce moment était des gens avec qui nous jouions aux jeux vidéo. Je ne les connaissais toutefois pas tous, la plupart étant surtout des amis de Ted d’abord – dont le voisin un peu trop lourd de Lou. D’ailleurs, suite à l’appel à l’aide muet de mon interlocutrice, je repris bien rapidement ce dernier – même si je fus assez maladroit dans ma façon de le faire. Une fois qu’il eut quitté la table, Lou me regarda et j’eus un petit sourire coupable accompagner du rire pour en témoigner. « Désolé pour la gaffe. Au moins il est parti, hein ?! » Demandais-je avec une once de culpabilité dans la voix malgré tout. Une serveuse qui passait par notre table en profita pour s’assurer que tout était bien, et nous demanda si nous voulions autre chose. Je lui répondis pour ma part que j’avais encore une bière et que ça allait, mais Lou elle en profita pour commander deux shooters. Elle avait besoin d’oublier à quel point j’étais stupide, peut-être. Je baissai les yeux sur mon verre, avant de les redresser quand j’entendis le terme Assassin’s Creed. Un grand sourire se dessina sur mon visage. « Ah ben c’est déjà ça ! Mon rêve c’est d’aller dans une grosse foule et de faire comme dans le jeu, en tassant tout le monde sur mon passage. » Dis-je en mimant même le personnage principal même si elle ne pouvait me voir. En réalité, elle pouvait sans doute voir les ombres que je faisais en bougeant, mais je ne le savais même pas. La serveuse revint assez vite avec les deux shooters et, à ma grande surprise, Lou poussa le second vers moi. « Oh ! Pour moi ? Euh … bah merci ! » Je la vis porter le petit verre à ses lèvres et je fis de même. Je grimaçai un peu, mais ça ne dura pas longtemps, puisque le goût était quand même bon au final. « Ouf ! Après ça ma bière ne goûtera plus rien ! » Lançais-je. Première interaction sans faux pas ! Je faisais du progrès.

Heureusement, Lou reconnut effectivement qu’au moins, j’avais fait fuir le gros lourd assis à côté d’elle un peu plus tôt. J’eus même droit à un remerciement, ce qui me fit sourire et me rassura un peu. Je ne m’étais pas mis les deux pieds dans les plats. Juste un. Plus le bout de mes orteils de l’autre. Bref, tout cela pour dire que tout n’était pas perdu avec cette nouvelle rencontre, et je pouvais peut-être encore marquer quelques points qui me permettraient de regagner un peu son estime. « Y’a pas d’quoi. » Répondis-je tout simplement, ne voulant quand même pas me couvrir d’héroïsme pour un acte aussi banal. N’importe qui aurait fait la même chose à ma place, plutôt que de continuer à regarder une jeune femme se faire emmerder par des mains baladeuses.

Le sujet de discussion maintenant à table me mettait définitivement plus à l’aise que le handicap de Lou. Au moins, là, je risquais moins de gaffer. Quoique c’était encore drôle – ou pas drôle du tout, en fait. « Ah oui, clairement ! Sauf que je doute qu’on puisse s’en sortir aussi bien que lui, après ! » J’allais ajouter qu’on terminerait tous les deux en chaise roulante mais, pour une fois, je me stoppai au bon moment. Elle avait bien assez d’un seul handicap, pas besoin que je lui en ajoute un imaginaire.

Les shooters commandés par Lou arrivèrent bien vite et celui qui m’était destiné me brûla la gorge et je le sentais encore se frayer un chemin jusqu’à mon intestin. « Désolée ? Oh, oui, tu le seras ! » Répliquais-je avec enthousiasme alors que je fis signe à une serveuse qui passait de nous amener quatre autre shooters. Les mêmes. Parce que si j’avais bien appris une chose durant les dernières fêtes à Bowen, c’était que de mélanger l’alcool était une très mauvaise idée pour mes fins de soirées. Les shooters arrivèrent, et j’en poussai deux vers Lou. Le bruit qu’ils firent sur la table suffirait sans doute à lui indiquer approximativement leur position. « Tiens. Montre-moi de quel bois tu te chauffes. »

Les références que faisaient Lou face à Assassin’s Creed ne me laissaient très certainement pas de marbre. Je fondais toujours, littéralement, devant une femme s’y connaissant en jeux vidéo. Même une femme jouant simplement à un jeu, même si ce n’était pas pour elle une passion, me faisait de l’effet. Alors imaginez quand j’avais devant moi une adepte, comme moi. Bon, Lou ne connaissait que ce seul jeu alors elle n’en était pas au même stade que moi, mais quand même. C’était mieux que pas mal d’autres femmes de notre âge. J’étais donc bien content de me retrouver assis en face d’elle – même si j’aurais eu le même sujet de conversation avec n’importe quel autre homme à cette table. Dans ma solitude profonde depuis ma rupture d’avec Tara, Lou arrivait à mettre un peu de bonheur dans mon cœur. « Même dans l’eau, imagine le flat que t’aurais ! Ouch. Ça me tuerait sur le coup, j’crois. » Avais-je lancé, parce que du haut qu’il pouvait parfois sauter, ce personnage, je me disais souvent que cela relevait de l’impossible. En même temps, des cascadeurs faisaient souvent des trucs surhumains dans le genre. J’étais peut-être juste trop peureux, ou trop prudent.

Les jeux vidéo furent laissés de côté le temps de quelques shooters. Lou fut la première à payer la tournée – à seulement elle et moi -, et je ne tardai pas à m’y mettre également. Mes années de collégien étaient loin derrière moi, mais je n’avais jamais perdu mon cœur d’adolescent ou de jeune adulte. Enfin, je n’étais pas encore un vieux croûton non plus ! J’approchais la trentaine, mais avec le mode de vie que je vivais, je ne le sentais pas vraiment. « La macarena sur Stayin’ Alive ? Ça se fait, ça ? » J’éclatai de rire, ayant déjà des images de nous deux en train de nous adonner à ce ridicule en public. Je buvai ensuite mon shooter, au même rythme que Lou. C’est alors qu’une nouvelle chanson débuta et la jeune femme commença à taper le rythme sur la table. Elle ne tarda pas à me demander si je savais danser. Je rigolai. « Je ne sais pas si on peut appeler ça danser, mais je danse, oui ! » J’aimais bien danser, depuis quelques temps. Il y a quelques années de cela, je n’osais jamais me donner à cette activité ni en public ni en privé, étant bien trop gêné et ayant si peu confiance en moi. Toutefois, au fil du temps, j’avais appris à ne pas me fier au regard des autres et je pouvais maintenant me laisser aller. Je me levai donc et tendis ma main vers Lou, oubliant qu’elle ne la verrait pas. « Si tu acceptes d’avoir honte de moi, alors allons danser, Lou. » Dis-je, laissant ma main là un moment, avant de finalement réaliser pourquoi elle ne la prenait pas. Je secouai la tête en fermant les yeux, exaspéré de ma si courte mémoire et de ma stupidité.

On ne pouvait tout simplement pas me battre aux jeux de Nintendo 64. J’avais connu plus vieux, comme consoles, comme les Atari et compagnie, mais le N64 demeurait celui auquel j’avais le plus accroché. J’étais en pleine adolescence quand j’avais commencé à jouer aux classiques comme Diddy Kong Racing, Mario Party, Zelda et autres. J’étais imbattable aux jeux de course. Toutefois, concernant cette rivalité qui aurait pu naître en Lou et moi, j’avais eu la sagesse et surtout l’intelligence de réaliser qu’elle ne pouvait plus jouer aux jeux vidéo. Je n’avais donc pas proposé cette activité alors qu’il s’agissait bien toujours de la première invitation que je faisais à une nouvelle rencontre.

Une fois le tour d’Assasin’s Creed fait, la conversation dévia sur l’alcool et maintenant sur la danse. Lou devait juger qu’après tous ces shooters, j’étais maintenant prêt à me laisser aller autant qu’elle le disait. Je pense que j’aurais besoin d’encore un ou deux verres pour sortir le pyjama de licorne. J’éclatai quand même de rire. « Je crois que je suis trop vieux maintenant pour ces fêtes universitaires ! » En réalité, je n’avais jamais été à l’université. Mon parcours scolaire s’était arrêté au collège, et à ce moment-là de ma vie je n’étais pas aussi sociable qu’aujourd’hui. Au contraire. J’étais un ermite, toujours enfermé dans ma chambre de résidence, à jouer à des jeux en ligne avec des gens que je ne rencontrerais jamais. Pendant ce temps-là, dans le couloir, tous les étudiants s’amusaient, buvaient, baisaient. Lou ne faisait peut-être pas tout ça, mais quand même, elle était en train de vivre les années que je n’avais pas vécues. « Ça devrait aller, alors !! » Lançais-je en riant à sa définition de la danse. Je pouvais bouger un minimum, mieux que bien des hommes qui se trouvaient actuellement sur la piste de danse.

Bien que Lou ne sache pas exactement ce qui avait créé ce petit malaise que j’avais créé en lui tendant ma main, elle devina bien assez vite que c’était en lien avec son handicap. Elle commençait à s’habituer à ma maladresse, à mes gaffes. « Oui, oui, faisons comme ça. » Dis-je en me couvrant encore plus de honte après la réplique de Lou. Elle attrapa quand même ma main et nous nous dirigeâmes vers la piste de danse. Lou commença à danser contre moi, ses hanches bougeant comme une déesse. Je jetai un regard à Ted, un peu alarmé, gêné, surpris, mais surtout quand même très content. Je n’avais pas été aussi proche d’une femme depuis longtemps. Je me laissai donc aller et je dansai avec Lou, et je me débrouillais quand même pas mal.

Lou pouvait bien dire que j’étais trop vieux et qu’on verrait bien une fois qu’elle aurait pris la soirée en main : elle était jeune encore, elle ! J’en étais maintenant à l’âge où me coucher plus tard que minuit une seule nuit me pesait pour la semaine à venir. Bon, certes, j’exagère un peu car je passais souvent des soirées tardives à jouer à des jeux vidéo en ligne, parfois jusqu’aux petites heures du matin quand j’étais bien intense, mais je devais avouer que je ne récupérais plus aussi vite que je le faisais lorsque j’avais vingt ans, dans le même contexte. Alors ajoutez l’alcool à la fatigue et vous aviez un Nelligan complètement dysfonctionnel le lendemain. Malgré cela, je ressentais l’excitation de Lou à l’idée de me faire vivre une soirée de folie comme celles que j’avais loupé plus jeune et devant une telle ardeur, je ne pus que me résoudre à la suivre.

Nous étions donc sur la piste de danse, et avec un certain talent caché aidé par les shooters avalé plus tôt, je me laissai aller avec Lou, me débrouillant plutôt bien. Probablement mieux que ce soit à quoi elle s’attendait. Je n’avais disons pas le profil du grand danseur. Cela faisait déjà quelques minutes et une chanson plus tard que nous dansions quand Lou se tourna finalement vers moi, me faisant face. Le devant était tout aussi invitant que le derrière, alors peu m’importait. La jeune femme se leva sur ses orteils, à cause de ma grandeur, et je devinai qu’elle voulait me parler. Pour l’aider à mieux se situer, je penchai l’oreille près de sa bouche et elle me demanda alors si j’avais déjà fait un jeu d’alcool sur un film. Je souris. Je me penchai à mon tour vers son oreille. « Quelques fois, mais toujours sur le même film. Le Seigneur des Anneaux. Y’a plein de règles, dont ma préférée : à chaque fois que Frodon et Sam partagent un moment intime. » Je rigolai face à ce jeu d’alcool complètement geek. Il y avait tellement d’éléments sur la liste à respecter comme moments pour boire qu’à la fin d’un trois heures de ce long-métrage, nous étions tous ivres, voir décédés. « Pourquoi ? » Demandais-je alors à Lou, intrigué et amusé. Nous étions dans un bar, je ne voyais pas le lien avec le visionnement d’un film.