Qu'est-ce que je vais faire ? feat Lennox

Au moins il a accepté que je l'aide, je souris un peu plus franchement même si ce n'est pas encore vraiment ça. Ensuite, il me donne les indications pour aller jusqu'à la salle de bain. Je monte donc à l'étage et trouve facilement la salle de bain et son lavabo. je me regarde dans la glace, j'ai un sale tête, ça se voit que j'ai passé une sale journée. Même si je ne me maquille pas énormément j'ai des traces noires sous les yeux, preuve que j'ai beaucoup pleuré. Je passe de l'eau sur mon visage et nettoie comme je peux les restes de maquillage. Après, avoir fait comme je pouvais je jette un dernier regard à la glace, je suis d'une pâleur presque effrayante, j'ai eu tellement peur tout à l'heure que tout mon sang à quitter mon visage. Je quitte assez vite la salle de bain pour ne pas avoir plus longtemps à faire à mon reflet qui me rappelle les dernières heures. Je rejoins Lennox dans la cuisine, sur la table du pain et différent condiments. un repas sur le pouce, j'en demande pas plus. Des bruschettas ? Ok ça me va. Des pop corne, parfait, j'adore ça. On va pouvoir s'en sortir. « Eh bien c'est parti, on va faire de quoi ce régaler.  » Et je tique avec quelque temps de décalage, commandé quelque chose, ça serait ma manière de le remercier de ses actes, c'est pas grand-chose, mais je squatte chez lui donc c'est le minimum pour moi. Je le regarde et fais un nouveau petit sourire. « Tu me dis ce que tu veux que l'on commande, je te l'offre. Et tu n'as pas le droit de refuser ! » Car même si il refuse en disant que l'on peut s'en passer je commanderais quelque chose de moi-même. Il a bien du remarquer que j'étais têtue, vu qu'il m'a traîner ici, car je voulais le surveiller pour voir s'il n'avait pas de séquelle du coup que lui à donner mon agresseur quand il est venu me secourir. C'est une situation qui me parait tellement familière, banale d'être ici à préparer de quoi manger devant la télé pour passer la soirée que je me sens déjà plus à l'aise, que je retourne dans le salon pour poser la couverture, je ne vais pas cuisiné avec une couverture sur les épaules. je retourne dans la cuisine à préparer ces fameuses bruschettas. « On commence ? » Je souris encore un peu plus. Comme quoi m'occuper l'esprit est une bonne méthode pour que je me sente mieux.

Un sourire soulagé s’afficha sur le visage de Lennox quand Sacha s’emballa à la vue des aliments. Au moins, elle n’était pas trop difficile et heureusement d’ailleurs, parce que le trentenaire n’avait pas de quoi lui concocter un festin de rêve. En même temps, elle n’avait pas du tout l’air d’être de ce genre. Sacha avait l’air d’être une personne très simple et facile à vivre, et c’était sans doute pour cette raison qu’il se sentait aussi à l’aise à ses côtés depuis le tout début. Même dans une situation aussi complexe, aussi bouleversante, ils avaient su se trouver l’un et l’autre, s’apprivoiser, se calmer. Comme s’ils agissaient comme un baume sur les plaies de l’autre. Les plaies physiques de Sacha. Les plaies émotionnelles de Lennox. « Oui, je pense aussi. » Avait-il quant au fait de se régaler avec ce qu’il avait. Il sourit tout en sortant les instruments de travail nécessaires : planche à découper, couteaux, bol à mélanger, cuillères, etc. À propos de se commander un vrai repas complet, Sacha proposa qu’il choisisse ce qu’il désirait, et qu’elle le lui offrirait. Devant l’assurance de la demoiselle, Lennox hocha la tête avec un sourire gêné. Ce n’était pas l’argent qui manquait à Lennox, alors il était peu à l’aise de la faire payer pour lui, mais cela semblait lui tenir à cœur. « D’accord, alors. Merci. On choisira ensemble tout à l’heure. » Après tout, ils commanderaient tout d’un coup, alors aussi bien choisir des aliments que tous les deux aimeraient. Lennox sourit, encore. Sacha était une belle découverte parmi les ruines qu’avaient été cette journée. La jeune femme s’était éloigné un moment pour déposer la couverture sur le fauteuil, et revint, prête à mettre la pain à la pâte. « Oui ! Tu veux couper le pain ? » Quand elle acquiesça, Lennox lui tendit la planche de bois et le couteau à pain, la baguette étant déjà de son côté du comptoir. Le trentenaire, pendant ce temps, s’empressa de couper les tomates, d’y mettre les épices suffisantes, de râper du fromage et de mélanger le tout. Il avait également allumé le four, entre-temps, question de ne pas attendre rien que pour ça. À deux, Sacha et Lennox entreprirent de déposer des cuillérées de mélange à bruschettas sur les tranches de pain coupées par la jeune femme. Lennox les disposa sur une plaque à cuisson et l’enfourna. « Bon. Une dizaine de minutes et ce sera prêt. Ça nous donne juste le temps d’aller choisir le film. » Parce que s’il avait appris une chose du temps passé avec Lou lorsqu’ils étaient toujours ensemble, c’était que choisir un film était une tâche bien complexe. D’autant plus qu’avec Lou, c’était le contenu qui importait et non pas le visuel, puisqu’elle ne pouvait que se concentrer sur les voix. Avec Sacha, ce serait peut-être un peu plus rapide.

« Parfait. » J'apprécie vraiment qu'il ai accepté mon offre de lui payer à manger. Je me serais sentie mal qu'il refuse donc je suis satisfaite. Après ça je vais poser la couverture dans le salon avant de le rejoindre dans la cuisine. il me propose de couper le pain, j'accepte et j'attrape le couteau qu'il me tend et la planche à découper et je m'attelle à la tache, je me croirais chez moi, ou avec un ami à préparer à manger ensemble, on se pose pas de question et on prépare de quoi se régaler. c'est paisible, c'est plaisant. Le temps que je coupe le pain Lennox avait déjà coupé les tomates et râper le fromage. Ensuite, on s'attelle à mettre la préparation sur les tranches de pain et à les enfourner. Dix minutes je sens déjà mon ventre qui gargouille maintenant que j'ai vue toute cette nourriture mon appétit se réveil. J'ai hâte de goûter j'en salive déjà. Par contre, pour le film, je n'ai strictement aucune idée de ce que l'on va pouvoir regarder, va falloir que l'on réussisse à se mettre d'accord même si je ne pense pas que ça sera trop difficile, mais pour ce soir j'aimerais juste éviter les films trop violents ou trop triste, un peu de comédie ne me ferait pas de mal je pense. Je le suis jusqu'au salon pour aller voir quel film choisir. « Je te laisse choisir quelque chose que tu aimes et je te dirais si ça me vas. » Je lui souris je pense que c'est la manière la plus simple de procéder. Et comme ça je ne lui imposerais pas mes choix. Je crois bien que c'est le premier vrai sourire que je fais aujourd'hui, enfin depuis que je me suis faite agresser.

Une fois les bruschettas enfournés, Lennox proposa à Sacha d’aller choisir le film en attendant les quelques minutes de cuisson nécessaires. Ils passèrent donc au salon, et après un moment de réflexion, la brunette proposa qu’il choisisse quelque chose qu’il aime et qu’elle approuve ou non par la suite. Lennox n’aimait pas avoir à choisir, il se sentait toujours gêné et intimidé d’exposer ses choix, de peur d’être jugé ou qu’on se moque de lui, mais en même temps il sentait qu’avec Sacha, ce ne serait pas comme ça. Il ne la connaissait pas, au fond, mais il avait l’impression qu’elle ne jugeait pas aussi facilement les gens, et qu’elle était plutôt du genre à vivre et laisser vivre. Cela lui convenait parfaitement et lui enlevait une sacrée pression, lui qui se souciait toujours de ce que les autres pensaient de lui, à tel point qu’il avait préféré se refermer du monde afin de se protéger. Devant Sacha, il avait l’impression de pouvoir être lui-même. Un peu comme avec Lou, au départ, avant qu’il n’éprouve le besoin d’être à sa hauteur et que cela devienne pour lui un enjeu. « D’accord, j’vais essayer de trouver quelque chose de bien. » Dit-il avec un mince sourire, lui qui pouvait parfois passer un bon moment à regarder des documentaires ou des vieux films qui n’intéressaient plus personne. Bon, il était également capable de regarder du contenu plus récent et divertissant, mais Lennox ne savait pas vraiment ce qui conviendrait également à Sacha. Il se doutait fortement qu’elle ne voudrait rien de violent. Il allait de lui-même opter pour une comédie mais, Lennox n’ayant pas vraiment un bon sens de l’humour, il ignorait ce qui serait vraiment drôle et ce qui serait plutôt con. Il rentra dans son compte Netflix et commença à regarder dans les comédies, s’attardant toujours un peu aux descriptions, pendant que Sacha lisait aussi. Il tomba alors sur Lego Movie, qui était un film animé pour enfants, et il jeta un coup d’œil amusé à la jeune femme. « J’crois qu’on trouverait pas plus léger que ça. T’aimes les films d’animation ? » Demanda-t-il à Sacha. Lui était toujours impressionné de voir la beauté des images, alors peu importe ce que l’histoire racontait, il allait aimer le film. Et puis, paraît-il que bien des adultes avaient aimé le film, aussi. Alors pourquoi pas.

On est dans le salon le temps que les bruschettas chauffent dans le fourre. On regarde les films que l'on pourrait regarder sur Netflix, je propose qu'il choisisse en premier et que moi je lui dirais si ça me plais ou nom. Comme ça je ne lui impose pas mon choix. On lit les descriptions de comédie, ce qui est déjà rassurant. je souris quand il me propose de regarder Lego Movie. Si en le voyant j'avais imaginée qu'il me proposerait de regarder un film Lego. Mais finalement le choix n'est pas mauvais au moins pas besoin de réfléchir pour comprendre et l'idée d'un film animé m'aidera sûrement a fuir mon actuel réalité. « Oui j'aime bien, je crois qu'on a trouvé ce qu'on va regarder ce soir. » Quand je dis ça on entend la sonnerie du four, ce qui veut dire que c'est prêt, je sens mon ventre qui gargouille. J'ai faim et j'en ai l'eau à la bouche. « Si tu veux je peux aller les sortir le temps que tu mettes le film en route ? » Quand il accepte je me dirige vers la cuisine et ouvre le four on sent une bonne odeur en sortir, le fromage est bien fondu ça donne envie.  J'attrape le premier torchon que je trouve et je sors la plaque du four et la pose où je risque de rien brûler. En faisant attention de ne pas me brûler je prends les bruschettas sur un plateau préalablement sortie par Lennox. Je les ramène dans le salon où il était toujours. « Elles ont l'air parfaite ! » Je dis ça avec le sourire, détendu et complètement calme. J'espère juste que je ne vais pas rappeler de tout ce qui c'est passé dans mon sommeil et en faire des cauchemars, du moins si j'arrive à dormir cette nuit.

« Super. » Répondit Lennox avec un sourire quand Sacha acquiesça à sa décision de film. Ce ne fut pas très compliqué, finalement. En même temps, c’était un choix plutôt gagnant. Rares étaient les personnes qui n’aimaient pas du tout les films pour enfants. La sonnerie du four retentit alors. Sacha proposa tout de suite d’aller sortir les bruschettas du four le temps qu’il parte le film. Lennox hocha la tête. « Parfait. Y’a sans doute des torchons qui traînent sur le comptoir que tu peux prendre pour sortir la plaque. » Indiqua Lennox pour ne pas qu’elle ait à fouiller dans tous ses tiroirs. Il avait des mitaines de four, mais ce serait plus simple de simplement prendre un linge à vaisselle qui fonctionnait tout autant, au fond. En sentant l’odeur de leurs petits pains qui emplissait le logement, le ventre de Lennox gargouilla à son tour. Il avait vraiment faim. À tel point qu’il savait fort bien que la moitié des bruschettas ne suffiraient pas. Lennox attrapa de nouveau la télécommande et démarra le film, laissant les premières images filer puisqu’elles n’étaient pas en lien avec le film. Il fit pause lorsque le programme principal débuta. Sacha revint avec les bruschettas étalés sur le plat qu’il avait préalablement sorti pour ça. « Ça sent tellement bon. Ça m’ouvre l’appétit et j’ai rien mangé. Si je commande une pizza, ça te va ? » Comme le temps d’attente était toujours d’une trentaine de minutes, ils auraient le temps d’engloutir les bruschettas et de digérer un peu avant que leur commande ne soit livrée. « T’es plutôt du genre à aimer les pizzas qui ont beaucoup de viande, ou alors t’es végétarienne ? » Pour Lennox, peu importait. C’était le fromage qu’il aimait. Une fois les bruschettas déposés sur la table du salon et le coup de fil à la pizzéria passé, Lennox appuya sur le bouton de la télécommande qui reprit le film. « Bon film. Si t’as besoin de quoi que ce soit tu me dis. » Dit-il en souriant, avant de reporter son attention sur la télévision et de s’emparer d’un bruschetta. Il lâcha un soupir de satisfaction dès la première bouchée. C’était réussi.

Arrivée dans le salon avec le plateau de bruschettas je vois que le film est prêt à être démarré. Quand il propose de commander des pizzas je suis pas contre je souris. Je m'apprêtais à dire que c'est moi qui allais commander la pizza, mais je me suis ravisée, car je ne connais toujours pas son adresse. Mais c'est moi qui paye, car j'ai dit que je le ferais et j'ai bien l'intention de m'y tenir, point. quand il me demande ce que je préfère, j'ai pas de préférence, une pizza toute simple ça me va. « Hum, j'aime bien la royale, enfin si ça te vas. » Je lui souris, je préfère la royale car il y a un œuf au milieu, mais je sais bien que ce n'est pas au goût de tout le monde. Après ça, il appel la pizzeria et passe commande pendant que je pose  le plateau sur la table du salon et que je m'assois sur le canapé à côté de Lennox. j'écoute ce qu'il me dit et je souris, il est vraiment gentil avec moi, je ne sais pas comment je pourrais le remercier, pour que ça vaille tout ce qu'il a fait pour moi ce soir. « Et bon appétit. » En disant ça j'attrape une bruschettas et mord dedans c'est trop bon. « Je crois que l'on pourrait ouvrir notre propre resto tellement c'est bon. » bon peut être pas, mais moi je suis fan et c'est ce qui compte. Bon ça compte aussi qu'il aime, mais il a l'air d'apprécier lui aussi, donc je suis contente. Je me glisse dans le creux du canapé et me concentre sur le film comme une enfant, j'essaie de n,e plus penser à rien.

« Ça me va. » Lennox ne connaissait pas ce qu’était la royale, mais il faisait confiance à Sacha, et puis il voulait surtout plaire à ses goûts. Il commanda donc celle-ci sans hésitation. En attendant que le livreur arrive, ils commencèrent le film et mangèrent également les bruschettas avec appétit. En même temps, c’était tellement bon que même s’il n’avait pas eu faim, Lennox n’aurait pu se retenir d’avaler sa moitié du plateau. Sacha parla d’ouvrir leur propre restaurant, ce qui fit rire le jeune homme. « C’est pas trop mon champ d’expertise, mais si t’as des talents en gestion, pourquoi pas ! » Il rigola. Bien sûr, rien de tout cela n’était sérieux. Lennox était loin d’être un grand cuisiner alors il faudrait certainement qu’ils en embauchent un. Bref, c’était du délire mais ça l’amusait. Par contre, ils cessèrent de rire pour mieux regarder le film. Vingt minutes plus tard, on sonnait à la porte. « Oh, c’était du rapide. » Il se leva, prêt à sortir son portefeuille, ayant déjà oublié sa promesse, mais Sacha ne tarda pas à le lui rappeler. Il la laissa donc faire avec un sourire et un merci, et pausa le film pour aller chercher des assiettes, des fourchettes et des couteaux, qu’il ramena au salon en même temps que Sacha revenait avec la pizza. Lennox avait enlevé le plateau vide, puisqu’ils avaient déjà tout mangé les bruschettas, et laissa la place pour la pizza. La jeune femme ouvrit le carton. « Un œuf ? C’est la première fois que je vois ça. C’est vraiment bon ? » Stupide question. Ça devait l’être, si Sacha avait choisi celle-là. Il allait se risquer ! À l’aide d’un couteau, il coupa déjà toutes les pointes et en mit une dans son assiette, repartant le film. Il se cala dans le fauteuil, mangeant avec ses mains malgré qu’il ait amené les ustensiles nécessaires. C’était surtout pour Sacha, si elle le désirait.

Si renchérit à ma blague sur l'idée d'ouvrir un resto, je rigole un peu, je n'aurais jamais cru pourvoir rire ce soir, je n'y serais pas arrivé sans lui. Après ça on ce concentre sur le film, je plonge dans celui-ci, il me faut oublier ce qui m'entoure et c'est aussi bien comme ça, c'était le but rechercher pour moi. Je n'entends même pas la sonnerie, je me rends seulement compte que la pizza est arrivée quand Lennox dit que c'était du rapide. Je le vois se lever pour aller la chercher. Deux minute, c'est à moi de payer. « Où tu vas comme ça ? c'est à moi de payer je te rappelle. » Je lui souris, il me remercie et je me lève pour aller chercher la pizza à l'entré. Je sors mon porte feuille de la poche arrière de mon pantalon paye et prend la pizza. Je rejoins à nouveau Lennox dans le salon où il avait déjà débarrassé le plateau vide et ramener des ouvert et des assiettes. J'ouvre le carton et le pose là où se trouvait le plateau de bruschettas il y a encore quelque minute. Sa question me fait sourire, il n'avait jamais vu de pizza avec un œuf, ah ben j'espère, qu'il va aimer. sinon il peut toujours enlever la partie au centre de la pizza. « Moi j'aime bien » Je ne vais pas lui dire c'est bon ou non vu que je ne connais pas ses goûts. Lennox entreprenant de couper la pizza en part et se sers une part. J'attrape une assiette et un pars et me réinstalle dans le canapé. Et mange ma part de pizza sans m'embêter des couverts, Lennox fait de même. On se remet à regarder le film en mangeant la pizza. « Je crois que j'ai trop mangé. » Je m'enfonce dans le canapé, j'ai les yeux lourds. Je sens que je vais m'endormir comme un bébé devant ce film. Je sens ma tête qui glisse et se pose sur l'épaule de Lennox, je suis trop fatiguée pour me relever. Je sens mes yeux qui se ferment.

Finalement, Lennox aimait bien lui aussi avec l’œuf au milieu. Ça faisait différent, et puis un œuf et une pizza étaient bons séparément, alors il n’y avait aucune raison que ça ne le soit pas ensemble. Une vingtaine de minutes plus tard, ils avaient englouti tous les deux plusieurs pointes de pizza, et même s’il en restait quelques-unes, Sacha déposa son assiette et déclara qu’elle avait trop mangé. Lennox sourit, lui aussi commençant à être plein. « C’est toujours comme ça avec la pizza. » Dit-il en secouant la tête, terminant sa pointe dans une grande bouchée et posant son assiette sur la table basse à son tour. Il prit le temps d’avaler. « Pourtant, y’a pas à se forcer, c’est si bon de la pizza même le lendemain. » Froide ou réchauffée, même. Lennox aurait pu en manger en se levant. C’était peut-être ce qu’ils feraient demain matin, qui sait. Les deux avaient finalement le regard rivé sur le film, jusqu’à ce que la tête de Sacha glisse sur le dossier du fauteuil pour venir s’appuyer sur l’épaule du trentenaire. Il tourna la tête, mais pas trop, pour ne pas la réveiller si jamais elle dormait. Effectivement, les yeux de la brunette se fermaient tranquillement, malgré ses vains efforts de rester éveillée. Lennox esquissa un sourire et reporta son attention sur le film. Lorsque le générique de fin début, Sacha ronflait légèrement – ou plutôt elle avait une forte respiration. C’était plus adorable qu’autre chose. Le jeune homme ferma la télévision et, doucement, sans faire de bruit et en se glissant comme un ninja ou presque, il prit la tête de Sacha et la déposa sur le fauteuil, après avoir déposé un oreiller sous sa tête. Il attrapa la couverture qu’elle avait sur elle tout à l’heure et borda la jeune femme. Il sourit en la regardant, penché au-dessus d’elle après avoir bien placé la couverture, et il s’éloigna pour se rendre au comptoir de cuisine, où il trouva un crayon et un papier sur lequel il inscrivit Bon matin. Si je dors encore, n’hésite pas à venir me réveiller. Si tu as faim, il y a des céréales, du pain ou des œufs. Il vint déposer le mémo sur la table du salon, ramena la pizza pour la ranger, et alla se coucher à son tour. Cette journée avait été épuisante pour tous les deux.

J'ouvre les yeux, je sais pas quelle heure il est, je me relève doucement, j'ai des courbatures partout et je suis sur un canapé. Je suis sur un canapé ? Qu'est-ce que je fiche sur un canapé je suis où là ? Merde ça me reviens. La journée d'hier me reviens, mon agression, Lennox qui vient à mon secours et moi qui va chez lui. Mais je suis vraiment conne moi. Comment j'ai pu suivre un inconnu chez lui comme ça ? Mais je suis inconsciente, il aurait pu faire un  tas de choses, surtout dans l'état de choc dans lequel je me trouvais. Surtout que je venais de me faire agresser et pas une seconde il me soit venu à l'esprit de décamper et de rentrer ? Non j'ai préféré le suivre juste pour ne pas inquiéter ma famille. Mais si il m'était arrivé quelque chose chez lui ils auraient eu encore plus à s'inquiéter. Je respire un bon coup, je regarde autour de moi, j'ai vraiment eu de la chance qu'il ne se soit rien passé, donc pas besoin d'en faire tout un plat. Mais j'ai du mal à croire que j'ai été aussi inconsciente. Mon cerveau devait vraiment tourner au ralentit hier soir, mais quand j'y repense j'ai vraiment du mal à croire qu'hier encore j'ai faillit me faire violer dans une ruelle sombre et aujourd'hui je me réveille dans le canapé d'un inconnu, certes je suis encore toute habillée, encore heureux, mais je n'ai rien à faire ici.

Je regarde la pièce, Lennox à débarrassé le salon. Et je vois un morceau de papier sur la table, je l'attrape et je le lis. "Bon matin. Si je dors encore, n'hésite pas à venir me réveiller. Si tu as faim, il y a des céréales, du pain ou des œufs." Je souris, j'ai vraiment eu de la chance de tomber sur lui et pas un autre dingue. Je n'imagine même pas si j'étais tombée sur un autre homme. J'en ai des frissons, mais une chose est sûr je ne vais pas aller réveiller, je n'oserais pas et en plus je ne veux pas savoir dans quelle tenue il dort. Non. Et je ne vais pas non plus me servir dans ses affaires pour manger. je ne suis pas chez moi. Je me lève et je fais les cent pas, dans quelle situation je me suis mise, mes poignets me font un peu mal les bleus sont toujours présents, il faudra que je mette des manchettes pour les cacher ou les trucs que mettent les sportifs pour la transpiration. Mais je ne peux pas m'enlever l'idée que j'ai été inconsciente de venir ici et que j'ai vraiment eux de la chance. Et je rumine la chose en faisant les cent pas dans le salon.

Lennox n’avait pas mis de temps à s’endormir après avoir posé la tête sur son oreiller. Il s’était réveillé à plusieurs reprises durant la nuit, toutefois, sans jamais se lever de peur de réveiller Sacha. Si elle avait réussi à trouver le sommeil, ce dernier devait être bien fragile étant donné les circonstances. Alors malgré sa soif ou malgré ses envies d’aller aux toilettes, Lennox demeura immobile dans son lit, fixant le plafond, tentant de retrouver le sommeil à chaque fois. Finalement, il réussissait à se rendormir à chaque fois, et ces alternances l’amenèrent finalement jusqu’au petit matin. Il comptait attendre qu’il soit au moins huit heures avant de se lever, pour laisser une chance à Sacha de reprendre ses forces, mais il entendit des pas au rez-de-chaussée, ce qui lui fit bien vite comprendre que son invitée était déjà debout. Elle n’était pas venue le réveiller. En même temps, il pouvait comprendre. Sans doute ne l’aurait-il pas fait, lui non plus, à sa place. Il se leva donc de son lit, il avait enfilé un chandail blanc et un pyjama long pour la nuit, au cas où Sacha devait venir le réveiller, il allait au moins être présentable. Toutefois, il ne descendrait pas volontairement vêtu de la sorte. Lennox n’était pas aussi à l’aise que cela devant les gens. Il enfila donc une paire de jeans, puisqu’il était en congé aujourd’hui, ainsi qu’un chandail à manches longues gris. Il retroussa les manches avant d’aller rapidement aux toilettes avant de descendre et de trouver Sacha qui faisait les cent pas dans son salon. Il fronça les sourcils en la voyant dans cet état particulier. « Bon matin ? » Il s’avança vers elle. « Qu’est-ce qui ne va pas, Sacha ? » Demanda-t-il, visiblement inquiet. Il avait peur qu’elle ait passé une mauvaise nuit, ou que l’angoisse ait repris le dessus sur elle, ou tout autre scénario désagréable.

Je sursaute quand j'entends Lennox me parler, trop concentré dans mes pensées, trop concentrée, sur ce que j'ai fait hier soir, et mon sentiment d'être une idiote complète. Je reprends mes esprits, je respire un coup et fait une petite grimace quand il pose sa question. « Rien, rien. Enfin rien d'important, je me dis juste que j'ai de la chance. » Oui de la chance qu'il ne soit pas un pervers, ou un autre violeur. De la chance qu'il ne m'ai rien fait dans mon sommeil, de la chance d'être tombé sur lui. Oui j'ai vraiment eu beaucoup de chance et l'idée que les choses auraient put se passer autrement me fait frissonner. « Et je philosophai sur mon inconscience congénital. » Et c'est peu dire suivre un inconnu chez lui, mais quelle idiote. Mais je relève les yeux pour le regarder, car rien de tout ça n'est de sa faute, non, rien. « Mais merci Lennox, merci pour m'avoir sauvé de ce déranger, pour m'avoir recueillit chez toi, pour m'avoir aidée avec la police et pour m'avoir fait regarder un dessin animé. » Je souris, à la dernière proposition, ça n'a pas l'air d'être grand-chose, mais je pense que c'est un détail important vraiment important. « Enfin, merci pour tout, si tu n'avais été là je ne sais pas dans qu'elle état je serais. » Si il n'étais pas venus dans la rue quelqu'un serait il venu ou si j'étais restée avec ce dérangé ? S'il m'avait laissé seule aprésserai-je capable de sourire comme il m'a fait sourire hier ? S'il n'avait pas accepté que je reste chez lui, aurais-je manger ? Et enfin, s'il il n'avait pas été là pour me soutenir aurais-je osée appeler la police ? Je ne pense pas, mais on ne fait rien avec des si, mais je lui en suis tellement reconnaissante. « Comme je disais, j'ai eu de la chance de tomber sur toi. » Je lui souris franchement, aujourd'hui est un nouveau jour et je ferais de mon mieux pour oublier cet incident, ça ne sert a rien de ruminer tout ça il faut se changer les idées. Et je dois dire que vidée mon sac m'a fait un bien fou.

À la réponse de Sacha, Lennox comprit bien vite de quoi elle parlait. Après tout, il ne lui était rien arrivé de « grave » en soi, mis à part les quelques ecchymoses qui partiraient au bout de quelques jours, et la peur qui l’avait paralysée la veille. C’aurait pu être tellement pire. C’aurait pu être horrible. Toutefois, Sacha ne devait pas pour autant minimiser les événements passés. Des agressions du genre n’arrivaient pas à tout le monde – Dieu merci. « Tu as été chanceuse dans ta malchance, disons. » Assura Lennox avec un fin sourire qui se voulait rassurant. Il essayait de contrôler ses propres démons depuis la veille, mais le trentenaire avait ce malaise qui le rongeait de l’intérieur et il ne pourrait plus faire semblant très longtemps encore avec Sacha. Il n’était pas lui-même totalement, parce qu’il s’efforçait du mieux qu’il le pouvait d’être d’agréable compagnie alors qu’il ne jugeait pas l’être habituellement. « Ton inconscience ? » Avait demandé l’homme alors que Sacha se disait elle-même inconsciente. Il n’avait pas fait le lien avec lui, et le fait qu’ils étaient des inconnus. Il était trop dans le brouillard à cause du manque de drogues dans son sang pour s’en soucier. Peut-être avait-elle raison, au fond. Quelle idée de venir vivre chez un dépressif, suicidaire, drogué. Mais elle n’en savait rien. Elle n’avait pas cherché à savoir plus que ça. Tant mieux. Lennox ne lui aurait fait aucun mal. Du mal, il n’en faisait qu’à lui-même et aux gens qui l’aimaient. « Ça m’a fait plaisir, Sacha. Je n’aurais pas pu te laisser repartir en te sachant dans cet état. » Lui avoua-t-il tout en se dirigeant vers la cuisine. Il sortit du jus d’orange et en versa un verre à son invitée, alors que celle-ci mentionnait sa chance d’être tombée sur lui. « Oh, tu sais, je pense que n’importe qui d’humain ne t’aurait pas laissé là. Des personnes bien mieux que moi auraient pu se trouver sur ton chemin. » Avoua-t-il en haussant les épaules, toujours pas à mettre d’abord le monstre qu’il était de l’avant. « Tu as faim ? » Demanda-t-il en levant les yeux vers elle.

Chanceuse dans ma malchance oui c'est une manière de voir les choses et je pense que j'essaie de voir les choses de cette manière, je pense que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi finalement. Ca ne sers à rien de dramatiser les choses comme je le fais d'habitude, enfin je dramatise surtout sur le moment, mais je pense que j'arrive à prendre un peu de recul une fois l'action passée. Il n'a pas l'air de comprendre de quoi je parle quand je lui dis être inconsciente, je ne pense pas qu'il soit bête c'est juste qu'il faudrait être dans ma tête pour réussir à me comprendre et je ne pense pas que ce  soit judicieux de sous-entendre qu'il ai pu être un autre pervers, non je ne pense pas. « Ce n'est rien, enfin c'est compliqué, mais t'inquiète pas c'est juste moi qui pense. » Je lui fais un sourire, j'espère qu'il ne va pas chercher a insisté plus que ça, j'ai pas le courage de lui expliquer, je viens tout juste de me réveiller chez un presque inconnu, je meure de faim et je me sens sale d'avoir dormi dans mes vêtements, je dois avoir fière allure. Enfin ça ne change pas d'hier, il ne m'a pas vraiment vu sous mon meilleur jour. Mais je souris tout de même quand il dit qu'il n'aurait pas pu me laisser dans cet état, c'est vraiment un type bien et il ne s'en rend même pas compte quel gâchis. Je le suis tout de même dans la cuisine en lui disant à qu'elle point je suis reconnaissante et j'attrape le verre et lui glisse un merci en écoutant ce qu'il raconte comme quoi tout le monde aurait réagi comme lui, je ne suis pas d'accords avec lui. « Oui, mais hier c'est toi qui étais là et j'aurais pu tomber sur n'importe qui imagine qu'un autre homme soit venu m'aider juste dans l'idée de me mettre dans son lit, je t'ai suivi toi, mais qui dit que je n'aurais pas fait la même chose n'importe qui ? J'étais complètement désorientée hier, perdue et effrayée, je ne dis pas que je regrette de t'avoir suivi, non, loin de là. Mais j'ai juste pris d'énorme risque en suivant un inconnu chez lui. » Je lui parle le plus sérieusement du monde et je suis peut-être un peu dur, mais je veux qu'il comprenne que c'est lui qui m'a sauvé et que même si ça aurait pu être quelqu'un d'autre, c'est lui et lui seul qui m'a aidé. Et il ne m'enlèvera pas cette idée de la tête. Alors ça, non.

Quand il me demande si j'ai faim je ne réfléchis pas à deux fois avant de répondre. « Oui je meure de faim. » Je lui souris, contente qu'il me propose de manger. Tant pis si je passe pour un estomac sur patte, mais la journée d'hier a été forte en émotion et j'ai besoin de reprendre de l'énergie.