# 24 Je crois tomber au mauvais moment feat Flynn

Aujourd'hui je me suis motivé à aller voir Flynn, mon cousin en quelque sort, du moins pour moi c'est tout comme. Il est le demi-frère de Tiffany. Dernièrement il ne va pas vraiment bien, si j'ai bien compris il est en plein divorce, je l'ai entendu de Tiffany. Et je me suis dit que de la visite ne lui ferait pas de mal, il faut se changer les idées dans ce genre de moment. On est en plein milieu de l'après-midis, il fait chaud, mais je commence a m'y habituer contrairement au premier jour ou cette température m'aurait entièrement décourager et j'aurais refusé de bouger. J'ai pris des petits gâteaux avant de venir, j'espère que ça va lui faire plaisirs. Je sonne donc à sa porte et attend qu'il vienne ouvrir la porte.

« Hey ! Flynn ! Ca va ? » Que je lui sors toute sourire quand il ouvre la porte.

Il fait une chaleur monstre dehors, mais plutôt que de me balader je reste à l'intérieur, lové dans mon canapé à regarder des émissions qui abrutissent le cerveau. J'ai pas mal de bouteilles de bière terminées devant moi, une bouteille vodka dans la main, la télécommande dans l'autre. J'ai fermé la moitié des volets, j'me retrouve presque dans le noir, mais j'n'attends personne. Du moins c'est ce que je croyais, j'entends la sonnette, j'tourne la tête, pensant que la porte allait s'ouvrir seul. Mais c'était comme croire à l'impossible. J'me lève difficilement de mon confortable siège puis je regarde par l'œil de judas. C'était Sacha. La cousine de Tiffany … donc ma cousine. J'ouvre la porte, faisant un peu la gueule, je l'avoue. Elle semblait si heureuse de me voir, je regarde ce qu'elle a dans ses mains puis j'arque un sourcil.

« Salut … » J'évite sa question, comment aller bien ? J'ai des papiers de divorce sur la table, j'ai d'l'alcool dans l'sang et aujourd'hui ça fait un an tout pile que mon meilleur ami est mort. Ça va plus mal que jamais. « J'suppose que tu veux entrer ... » Je lui ouvre la porte en entier puis tends le bras où j'avais la bouteille au bout d'la main. « J't'en prie, entre, fait comme chez-toi. » J'la laisse rentrer puis j'referme la porte derrière elle. « Tu veux quelque chose à boire ? Par contre, il me semble que j'ai que d'alcool. J'peux essayer de te trouver autre chose. » Je me remet à boire au goulot de ma bouteille.

Il met du temps à ouvrir la porte, il devait être occupé. Je vois qu'il tire une de ces tronches quand il ouvre la porte. Bon, ok, j'ai compris que je ne suis pas la bienvenue. Je le vois arquer les sourcils en regardant la boite de gâteaux, je la lève donc. « Je me suis dit que ça pourrait te plaire. » Mais je me doute qu'il n'est pas d'humeur à manger des gâteaux. Il m'invite finalement à entrer. Au moins c'est déjà ça, il aurait pu me laisser sur le pas de la porte. Je rentre donc, il a une bouteille de vodka à la main, bon, je sens que ça risque d'être compliqué. Je ne savais pas qu'il allait si mal que ça. Je m'inquiète pour lui maintenant. Mais je ne savais pas encore ce qui m'attendait à l'intérieur. La moitié des volets sont fermés, je ne vois presque rien, il y a un tas de bière vide dans le salon. La télé est allumée, rien de très intéressant non plus. Il me propose à boire, bon j'accepte volontier, car il va me falloir de l'aide pour tenir le coup, car je ne suis pas sûr que je d'êtres tomber au bon moment. Loin de là. « Je prendrais bien une bière, enfin, s'il en reste. » Je ne sais vraiment pas ou me mettre j'ai peur de me prendre les pieds dans une bouteille. Il faut que je m'occupe les mains donc je vais ouvrir l'un des volets pour au moins voir où je pose mes pieds, j'en profite pour poser la boite de gâteau sur la table.

Je ne sais pas si des gâteaux sont ce que j'avais le plus besoin. Mais je n'allais pas envoyer balader ma cousine, elle était venue avec de bonnes intentions, il me semble. « Ouais … c'est parfait. » J'allais pouvoir m’empiffrer de gâteaux en buvant de la bière maintenant, ce qui n'est pas plus mal, merci Sacha. Elle est en train de reluquer mon appartement, j'sais pas si c'est censé me faire plaisir ou non, mais je préfère ne rien lui dire, c'est mon appartement et je le décore comme je l'ai envie. « Une bière … j'dois avoir ça en stock. » Je pose la bouteille de vodka sur ma table puis je regarde à l'intérieur de mon frigidaire. « Tu as d'la chance, il m'en reste qu'une. » Je me retourne et la voit traficoté mes volets. « Qu'est-ce que tu fais ? » Je soupire, finalement, je ne veux pas comprendre ce qu'elle fait, je ne sais pas pourquoi elle est venue. Si elle veut faire le ménage chez moi, elle fait comme elle veut, ça m'arrangerait bien. Je me rapproche de la table avant de m'asseoir à une chaise, reprenant ma bouteille et sa boite de gâteaux pour en sélectionner un. « Tu venais, pour ? »

Le temps que j'aille m'occuper de ses volets il va me chercher ma bière. Je l'entends dire que j'ai de la chance et qu'il n'en reste plus qu'un, mais il en a bu combien lui ? Et depuis quand s'entasse toutes ces bouteilles ? Et je vois bien qu'il a bu aujourd'hui, il n'a pas l'air vraiment bien. Et on est au beau milieu de l'après midis et il se retrouve avec une bouteille de vodka à la main. Faut que je trouve moyen de l'aider. « Ben j'aime bien voir où je pose mes pieds donc j'apporte un peu de lumière. » Je parle bien sûre, des volets. La lumière me permet de mieux le voir lui, ça se voit qu'il est triste. Je le vois s'asseoir avec mes gâteaux, fin les gâteaux que je lui ai amenés. Je regarde autour de moi pour voir ou m'asseoir même si il ne m'a pas proposé de le faire. Je m'assois sur une chaise en face de lui et prend la bière. « Je suis venue voir comment tu allais. Mais je ne suis pas aveugle j'ai bien remarqué que ça ne va pas. » Je préfère ne pas insister, si il veut m'en dire plus il le feras, sinon tant pis. J'ouvre ma bière et bois un coup.

Elle apporte un peu de lumière à mon appartement, je la regarde. Elle ne s'est pas demandé si ça me plaisait moi, qu'on touche à mes affaires ? Je continue de boire avant de poser la bouteille en face de moi. « Je pensais que l'ombre allait faire en sorte que j'ai moins chaud. Mais fais-toi plaisir … Puis si tu tombes, c'est que tu n'es pas chanceuse, c'est tout. » Les invités sont rois, et Sacha apporte de la lumière, que demander de plus. Je soupire une deuxième fois quand elle dit s’inquiéter pour moi. J'me frotte les yeux avec ma main libre puis je regarde Sacha en lui tendant sa boite de gâteau. « Je n'ai pas besoin de nounou ou que sais-je encore. Si je ne vais pas bien, j'envoie un message à quelqu'un et l'affaire est réglée. » Je savais qu'il y avait quelque chose de louche derrière cette visite, d'ailleurs je ne sais pas si j'avais la force de m'énerver. Je me sens un peu bizarre, j'ne sais pas sur quel sentiment jonglé entre la tristesse et le dégoût.

Je regarde sur la table mes papiers de divorce puis j'me lève en m'aidant de la table. J'me stabilise avant d'aller prendre les papiers et les poser ailleurs, là où Sacha ne posera pas ses yeux. Après ça, je m'assois de nouveau. « Si tu ne viens que pour ça. Tu sais où se trouve la sortie, Sacha. » Je n'aimais pas virer de chez-moi un membre de la famille, mais je n'ai pas de temps à perdre. « C'était sympa d'envoyer des gâteaux, en tout cas. Je craignais de n'avoir rien à manger. » Mon frigo était rempli de bières, mais pas de nourriture, je n'avais pas vraiment faim ces jours-ci, et encore moins aujourd'hui, il faut dire.

Bon, il n'est pas obligé d'être désagréable avec moi, si il ne laissait pas traîner toutes ces bouteilles par terre je ne risquerais pas de me casser la gueule mais bon je ne dis rien, il n'est pas bien en ce moment donc je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Quand il me tend la boîte j'attrape un gâteau en écoutant ce qu'il me raconte. « Je ne pense pas être ta nounou, je pense que tu es assez grand pour te démerder tout seul, mais rien ne m'empêche de venir voir mon cousin si l'envie m'en prend. » Ben quoi c'est vrai quoi, je suis venus ici pour me rapprocher de ma famille et pour moi même si on n'a aucun lien de sang il fait parti de ma famille. Donc quoi qu'il en sois je m'inquiète pour lui.

Je le vois se lever et ranger des papier, bon je crois qu'il ne veut pas que je vois se qu'il y a dessus, bon ce n'est pas mes affaires tant pis. Je marche déjà sur des œufs avec lui, je ne me risquerais pas à faire trop ma curieuse. Non mais je rêve où il essais de me virer de chez lui, ça ne fait pas cinq minutes que je suis arrivée. Je tique tout de même à sa réflexion sur le fait qu'il n'avait rien à manger. « Je ne partirais pas de si tôt de chez toi, mais dit moi c'est quand la dernière fois que tu as mangé convenablement ? » Je sens que je vais rester lui préparer son repas pour être sûr qu'il mange bien. Au moins comme ça, il n'aura pas besoin d'appeler quelqu'un pour dire qu'il mange mal !

Je ne voulais pas m'énerver contre elle. Elle devait être aussi têtue que moi, et même si je ne l'ai vu que peu de fois, je pense que je commence à cerner le personnage, un peu trop protecteur sur les bords, têtu ou plus déterminé, je ne sais pas trop. « Oui … Mais je ne suis pas contre un petit sms avant de débarquer dans ma piaule. » J'aurais pu faire le ménage ou ranger mes papiers plus tôt ou mieux, mes bouteilles. La lumière me fait un peu mal aux yeux, j'dois avouer que les volets sont fermés depuis quelques jours, je vois assez bien dans l'obscurité. « Tu aurais fait quoi si je n'étais pas là ? » Je suis certain qu'elle serait resté planter devant ma porte à m'attendre. Ou peut-être qu'elle serait passée dans la soirée.

Quand je pensais en avoir fini avec ses questions, et mieux, la voir partir de chez-moi. Elle restait clouée sur sa chaise, me questionnant de nouveaux, mais cette fois-ci sur mon alimentation. Qu'est-ce que ça peut lui faire ? Je mange ce que je veux, quand je veux, et je n'allais sûrement pas lui payer un restaurant. « Ce midi. Pourquoi ? » Je savais être bon menteur. « Et je peux connaître le rapport entre sortir de chez-moi, et l'alimentation ? » Manger des petits gâteaux me va très bien, en passant. Je reprenais la boite puis en sélectionnai un ou deux.

« Ok, la prochaine fois j'y penserais, promis » C'est vrai que j'aurais pu lui envoyer un message ou l'appeler avant, j'ai pas été très futée sur le coup, mais je suis presque sûr qu'il m'aurait interdis de venir. Je ne sais pas c'est une impression. « Je sais pas j'aurais improvisé, mais vu que tu es là, la question ne c'est pas posé, voilà tout. » C'est vrai, bon je serais surement rentrer, fin, je serais retourné chez Tiffany. Et, je pense que je serais passée un autre jour voilà tout.

« Ben comme ça, je sais pas moi, j'ai l'impression que tu ne manges pas très bien. » C'est vrai quoi, j'ai bien le droit de m'inquiéter pour lui non ? Ah il m'agace ! Il va comprendre que je ne vais pas lâcher le morceau comme ça. « Y en as pas » Ça ne servait à rien de chercher une excuse non ? De toute manière ça ne changerait rien. Il veut que je me casse, mais je suis bien décidée à finir ma bière tranquillement. « Dis, c'est quoi ton plat préféré ? » c'est vrai que j'en ai aucune idée, mais si je veux le faire manger il faut au moins que je prépare quelque chose qui lui plait. C'est vrai que m'inviter comme ça, ça ne se fait pas, mais je suis décidée à être sûr qu'il mange sainement au moins une fois. Pendant ce temps je continue de siroter ma bière, tranquillement. Je souris, il est loin d'en avoir finis avec moi.

C'est vrai quoi, peut-être que j'aurais pu retrouver un travail, être avec une femme, ou quelque chose dans le même genre. Indisponible. J'devrais bientôt retourner quelques jours aux États-Unis, même, mais bon, j'vais rien dire à personne, ça changerait quoi ? Bien que voir ma fem- … mon ex-femme engrossée de six mois, ça ne va pas me faire très plaisir. Ça me fait presque de la peine de la laisser seule, mais elle n'avait pas qu'à me tromper cette … Je n'arrive même pas à dire du mal d'elle, j'l'aime tellement mais j'la haïs tout autant. Je bois une gorgée de ma bouteille. « Ouais, je te fais confiance, je savais que ça ne partait pas d'un mauvais fond ta visite. » Je ne voulais pas qu'elle se sente coupable de quelque chose, je me suis simplement emballé un peu trop, l'alcool, j'dirais. Mais j'n'ai rien d'autre à boire, donc …

« Tu m'en poses des questions. » Qu'est-ce que j'en sais.  « J'en sais rien moi, des pâtes. Tout le monde aime les pâtes. »  Je fronce les sourcils en le regardant. « Ne me dis pas que tu restes squatter chez moi ! » Non, mais mon appartement n'est pas un foyer. Pourquoi elle voudrait rester avec moi de toute façon ? J'ne veux pas d'elle dans mon appart. J'regarde l'heure, il est trop tôt pour manger de toute façon. « Tu as été viré de chez-toi ? Y'a une chambre ici, va te trouver une chambre d'hôtel ailleurs. Tu n'as pas un p'tit ami ? » Comme ça j'me renseigne un peu, peut-être qu'y a un mariage qui se prépare dans mon dos, mais que pour pas me blesser on ne m'invite pas.

Je me calme et mon agacement disparaît quand je l'entends dire d'un ton dépité qu'il me faisait confiance. Je sais bien qu'il a un bon fond lui aussi. J'ai pitié de lui, j'aimerais tan t pour voir l'aider, je lui ferais bien un câlin sur le coup, mais je suis sûr de me faire envoyer balader si j'essaie. Mais cet instant de douceur est vite éclipsé, car il a l'air exaspéré par ma question. Des pâtes, bon ok, des pâtes, je ne vais pas chercher plus loin que ça. Je suis d'accord avec lui tout le monde aime les pâtes. Je baisse les yeux quand il me demande si j'ai prévu de rester squatter. « Ça dépend de ce que tu entends par squatter... » Oui j'avoue je ne la joue pas très fine, mais je ne le prends pas vraiment très bien quand il me dit ça. J'ai vraiment l'impression qu'il ne m'aime pas...

Mais le pire c'est quand il me demande si j'ai été virée de chez moi. Ça fait un mois que je me pose sérieusement la question, si ce n'était pas plutôt pour se débarrasser de moi qu'ils ont insisté pour que j'aille en Australie. Ça fait vraiment mal de penser à ça. « Tssss, ça fait un mois que je ne suis pas rentrée chez moi !  » Je me rends compte que j'ai levé la voix. Et je sais que ce n'est pas sa faute. « Arg, désolé, je suis con et t'inquiète pas j'ai pas prévus de rester la nuit chez toi. Et je n'ai pas été viré de chez ta sœur, peut être qu'elle devrait de toute manière, personne veut de moi on dirait. » Je lorgne vers sa bouteille de vodka, je m'en prendrais bien une rasade la maintenant tout de suite, je fais vraiment preuve de mauvaise foi. Mais quand je repense à l'Alaska j'ai vraiment le mal du pays. J'espère que ça passera avec le temps. je finis ma bière, la pose, me lève. Faut que je me change les idées. « Bouge pas de chez toi je reviens. » Je réfléchis déjà à ce que je vais faire. J'ai décidée, que je m'occuperais de lui aujourd'hui donc je ne vais tout de même pas prendre la fuite. Je me tourne en direction de l'entrée pour sortir. « Ah, et non je n'ai pas de petit ami.»

Ce que j'entends par squatter. Je sais même plus quoi penser d'elle, je ne sais pas ce qu'elle me veut réellement non plus, peut-être qu'elle a des problèmes financiers et qu'elle a su par je-ne-sais-qui que j'avais pas mal de sous sur mon compte. Je ne suis pas radin, mais je n'aime pas que l'on essaye de me piquer gentiment de l'argent. Je la regarde de travers. Je bue de nouveau dans ma bouteille mangeant mon second gâteau. Je me mets sur le fond de ma chaise, observant silencieusement Sacha. Elle ne semble pas très bien après ma question. Mais je n'sais pas si c'est tellement mon problème. Tout le monde a des problèmes, sauf qu'on évite de les exposer au Monde. J'esquisse un léger sourire en fixant ma bouteille. « La blague, j'n'pense pas que Tiffany virerait quelqu'un de chez elle. De plus, vous vivez avec nos parents, il me semble … Ils ferraient de mal à une mouche, donc ne panique pas, tu auras toujours une chambre là-bas. » C'est même fort possible qu'elle squatte mon ancienne chambre.

« T'es mignonne mais j'bouge de chez-moi si j'le veux. »

D'ailleurs j'hésitais pas à me lever. Mais c'était plus pour aller fermer les volets et me poser devant ma télévision. Elle me parle, me dit qu'elle n'a pas de petits amis, ça me ferrait presque rire si je n'étais pas déprimée. « Ne reviens pas chez-moi de sitôt. » La pauvre, elle n'avait pas de petits copains, de boulot, alors que moi à son âge, j'étais marié, à l'armée et heureux. Plus heureux que maintenant, toujours.

Je rigole quand il me dit de ne pas revenir de sitôt, il ne doit pas m'entendre et tant mieux, je n'ai pas envie qu'il pense que je me moque de lui. Je prends donc ma voiture et me dirige vers la supérette la plus proche que je connaisse. Je fais le tour des rayons et prend ce qu'il faut pour lui faire des pâtes carbonara, il a dit qu'il aimait les pâte ben il en aura. Je prends plus de pâte que nécessaire comme ça il aura un réserve et je prends aussi de la salade pour aller avec. Comme ça il aura pas d'excuse pour ne pas manger. Je lui prends aussi du café, de l'eau, du lait et du jus de fruit, comme ça il aura autre chose à boire et je m'abstiens de lui refaire une réserve de bière, il peut s'en passer. Je traîne un peu j'ai tout mon temps et j'aime bien flâner dans les rayons. J'en profite pour lui reprendre une boite de gâteaux, les mêmes, vu qu'il a l'aire de les apprécier..

Ensuite, je range les courses dans ma voiture et lui envoie un message : "J'arrive dans dix, quinze minutes, à tout à l'heure." Quoi, cette fois j'y pense, il ne pourra pas me faire de réflexion comme quoi je ne l'ai pas prévenu que je venais. Bon c'est vrai que je ne préviens pas à l'avance, mais il fera avec. Je ferais mieux la prochaine fois. Arrivée devant chez lui je traîne mon gros sac de course et sonne à sa porte pour la seconde fois aujourd'hui à son plus grand désespoir je crois. mais j'ai bien l'intention de lui préparer à manger.

Elle passa la porte, me laissant seul comme un abruti avec des gâteaux, une bouteille de whisky et une bouteille de bière en plus sur ma table. Heureusement que ma télévision était là pour me tenir compagnie. Je regardais encore et encore les émissions pourries qui passaient dans cette boite à images. Puis je regardais autour de moi, avant de me lever pour aller verrouiller la porte. J'manquais de bousculer plusieurs bouteilles … Et puis … merde. Je changeai de direction pour aller vers la poubelle puis j'fis un p'tit tri des bouteilles pleines, des vides.

Pendant cette tâche, j'ressue un sms de Sacha. Elle venait. Elle revenait plutôt. Je soupirai, elle n'allait donc jamais me lâcher de la journée ? Je lui renvoyai difficilement un sms, j'avais la tête qui tournait un peu, mais en regardant la montagne de bouteilles et la deuxième poubelle que j'dus prendre, j'savais pourquoi j'avais un mal de tête. « Pourquoi ? » Puis j'appuyais sur envoyer sans faire trop exprès. Tant pis, elle en aura deux pour l'prix d'un. « Quand j'te disais que tu voulais squatter chez moi. » Je finissais de ranger mes bouteilles pendant ce temps. Ces dix dernières minutes passés, j'entendis sonner. Je serrais les dents, elle n'avait pas répondu à mes sms non plus, j'ne voulais pas la voir chez-moi. Je me leva, puis ouvrit la porte. « Quel plaisir de te revoir ... Sacha. » Dis-je sur un ton blasé. J'ouvris la porte, en roulant des yeux, puis d'une main, je l'invitais à rentrer pour la seconde fois.

Après, vu que je conduisais je n'ai pas fait gaffe à si il m'avait répondu, mais pas grave. Je lui souris quand il m'ouvre la porte pour la seconde fois de la journée. Ses paroles contrastes complètement avec son visage blasé. De toute manière je m'attendais à ce genre de réaction je l'ai bien cherché je pense. « Je suis contente de te revoir cousin » Il m'invite donc à rentrer et je tiens à préciser que cette fois-ci il n'a pas de bouteille à la main. Je rentre avec mon sac de course qui n'est pas si léger que ça non plus. Je suis surprise pars ce que je vois. « T'a refait la déco ? » Que je lui dis sur le ton de l'humour. Sans toutes ses bouteilles ça change même si je ne vois pas si bien que ça, car il a refermé le volet. C'est un vampire ou quoi. Mais vu que j'ai les mains prises je peux pas aller m'occuper des volets dommage. Je pose donc le sac sur la table.

« Des pâtes carbo ça te va ? » Que je lui dis en sortant les pâtes du sac. « Vu que tu m'as dit que t'aimait bien les pâtes, je t'ai fait une resserve tu m'en veux pas ? Ah et je t'ai pris pris autre chose que de l'alcool à boire. » Ça donne peut-être l'impression que je fais comme chez moi, mais je ne sais vraiment pas comment il va le prendre. Mais bon je lui offre un repas fait maison, il ne peut pas le prendre mal, si ? Je me tourne donc vers lui pour vers lui pour voir sa réaction.