various methods of escape (sacha)

Ne voyant pas Sacha réagir à sa blague, Lennox se racla la gorge et baissa les yeux, gêné. Il reprit bien vite l’air sérieux qu’on lui connaissait si bien parce que, visiblement, c’était ce qui lui allait le mieux. Il n’en tiendrait pas rigueur à la jeune femme, puisqu’il savait fort bien que l’humour n’avait jamais été son fort et qu’il était préférable qu’il n’y touche pas. Le trentenaire accepta donc volontiers le changement de sujet amené par Sacha, et osa un sourire quand la brunette lui dit qu’ils étaient héros, et que les héros gagnaient toujours à la fin. Normalement, Lennox aurait répondu que c’était une réplique-clé d’une émission de télévision pour enfants et que ce n’était malheureusement pas la réalité mais, voyant l’espoir renaître en Sacha, il préféra ne pas la briser à grands coups de pessimisme. « T’as raison. » Lâcha-t-il, faisant semblant d’être convaincant alors que lui-même n’en croyait pas un mot. Les gens tricheurs et manipulateurs avaient toujours raison des autres et avaient toujours le dernier mot. Et Lennox n’avait jamais réussi à déjouer la vie, à tricher à cette longue joute. Il ne gagnerait ni les combats, ni la guerre. De toute façon, s’il n’y avait pas d’espoir pour Lennox, il avait le loisir d’espérer qu’il y en aurait au moins pour son amie. Que le monde soit juste, pour une fois. Le notaire leur servit donc le café à tous les deux, puisqu’il avait pris le temps de les préparer pendant que la brunette se changeait. Ils allèrent s’installer à la table de la salle à manger et burent le liquide chaud et réconfortant, parlant de tout et de rien, pour s’alléger les cœurs. Après une heure, Lennox se leva et débarrassa la table, déposant les tasses à café dans son lave-vaisselle. « Loin de moi l’envie de te chasser, Sacha, tu sais que t’es toujours la bienvenue ici, mais je pense que je vais aller me doucher et dormir un peu encore, alors je ne serais sans doute pas de très agréable compagnie … » Il esquissa un faible sourire. Elle n’avait qu’à rester si elle le désirait, ce n’était pas Lennox qui refuserait sa présence, mais lui-même se sentirait coupable de la laisser seule. Seulement, il avait besoin de repos et de solitude. Sa rechute dans l’alcool n’allait pas disparaître en un claquement de doigts, comme si elle n’avait jamais existée, juste parce que Sacha l’avait rétabli cette fois. S’il avait rechuté, c’était parce que Lennox n’était pas encore assez fort, assez solide, et il avait bien du travail à faire sur lui-même.

On sait tous les deux que ces mots sont des espoirs, enfantins et irréalisable. On sait que c'est faux et pourtant, pourtant je veux tellement croire cette idée que nous sommes des héros, des héros qui se sauveront l'un l'autre, des héros qui sortent victorieux à la fin de l'histoire. J'ai envie de vaincre mes peurs, je veux qu'il puisse vaincre les siennes, je désirs tellement que nous nous en sortions tous les deux. Une utopie ? Un espoir inutile ? Peut-être, mais rien ne fera disparaître cet espoir, parfois il faiblira, des fois je l'attendrais presque, mais il sera là, au fond de mon coeur, il sera là pour me faire avancer et je serais là pour faire avancer Lennox, grâce à ce petit espoir qui restera éveillé pour que tout aille mieux. « Oui.» Ces espoir ce traduise par ce simple petit mot. Après ça on se retrouve tous les deux un café à discuter, on ne se pose pas de question on parle de choses pas importante, de choses qui ne pèse pas sur le cœur, de choses simples. De choses normale. Je fais un mince sourire quand vient le moment où il se lève pour débarrasser et m'invite m'en aller. Je le regarde, j'essais de voir dans ses yeux si je suis prête le laisser seul, il était dans un état si lamentable quand je suis arrivée, je m'inquiète toujours pour lui, mais il a l'air d'aller un peu mieux, je n'irais pas jusqu'à dire qu'il a l'air bien, mais juste mieux. J'ai vidé sa bouteille dans l'évier et je ne crois pas qu'il y en ai d'autre ici, le seul risque serait qu'il aille s'en acheter une autre. Mais il a l'air honnête quand il dit qu'il va juste se doucher et dormir encore un peu. Moi aussi j'ai besoin de me reposer, de récupérer de toutes ces émotions. « Non je vais rentrer, je vais me reposer aussi et réfléchir a tout ça. » A comment avancer et comment trouver quelqu'un à qui je serais prête à me confier. « Ça m'a fait du bien de te parler. Merci encore. » Je prends un aire sérieux. « Par contre, s'il te plait, la prochaine fois que tu te sens mal, essai de m'appeler. » Sa sonne presque que comme une supplication, je veux l'aider à aller mieux, je veux l'aider à oublier ses problèmes. Quand j'ai sa réponse je sens qu'il est temps pour moi de partir, je lui dis au revoir dans une dernière étreinte avant de m'en aller pour rentrer à la maison plein d'inquiétude dans la tête.