Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
" Lorsqu’un événement malheureux survient, nous avons trois choix : le laisser définir notre vie, le laisser nous détruire ou s’en servir pour devenir plus fort. "
Tu n’hésites pas à lui faire part de ta façon de penser. L’amour et toi cela fait deux. Et plus tu l’évites et mieux tu te portes. De toute manière quand tu vois l’état de Xavier et le résultat causé par une relation amoureuse tu te dis que la liberté est beaucoup mieux. Tu as vu ton père souffrir par amour. Tu n’as pas l’intention d’être une victime supplémentaire de ce sentiment puissant qui retourne les tripes comme on le ferait avec une crêpe. Tu es assez étonnée par sa réponse. Mais pas spécialement surprise, l’amour n’est pas fait pour durer. A part dans les livres et les films à l’eau de rose. Là tout est beau, parfait, sans aucune anicroche. Quelle connerie !! Et dire qu’il y a des gens qui y croient. Cela te fait doucement sourire. « Tu aurais du le mettre en cage. En tout cas tout ce que je vois c’est qu’au final l’amour fait toujours souffrir. Bien entendu il y a ces moments de folie ou tout semble si harmonieux. Si idyllique. Mais c’est juste irréel. L'amour est un mirage. » Tu soupires. Et toi tu ne te laisseras pas prendre au piège de ce jeu dangereux. Tout ce que tu penses c’est que Xavier a sérieusement besoin d’être secoué pour avancer. Parce que là il s’enfonce dans un gouffre sans fond. Et tu n’es même pas certaine que l’amour pourrait le sortir de ce merdier dans lequel il tombe. Tu as l’impression que ta demande l’éloigne à nouveau. Il parait songeur. Ailleurs. Sur une autre planète. Il reste vague dans sa réponse. Tu n’obtiens rien de plus que quelques mots qui te laissent penser un tas de choses plus ou moins bizarres. Tu ne saisis pas trop ce qu’il a vraiment voulu dire. Ou alors tu évites de saisir. A vrai dire Xavier te perturbe. Tu n’as pas l’habitude des mecs comme ça. Toi tu joues plutôt avec des hommes qui ont du répondant, de la poigne. Des hommes qui ne s’encombrent pas de réflexions qui laissent plus perplexe qu’autre chose. « Si tu le dis. Je ne vais pas te contrarier. Tu l’es déjà assez. » Puis tu regardes l’heure. Ce n’est pas tout ça, mais tu as autre chose à faire. Une vie à mener. Un boulot qui t’attend. Et des mecs à séduire. Tu as assez joué à la nounou. En plus tu en apprends pas plus. S’il veut rester secret c’est son problème. « Au fait ce n’est pas que mais là va falloir que j’y aille. Ça va aller pour toi ? Tu es remis de tes émotions ? » Tu préfères savoir que tout va bien pour lui avant de partir. Tu t’en voudrais un peu de l’avoir laissé là comme un con s’il n’est pas remis de cette situation. Mais tu ne peux pas non plus jouer les baby sitter toute l’après midi. Tu lui souris, espérant voir une petite lueur plus dynamique dans son regard.