Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 24806 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : lumos solem (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Il avait eu peur de se réveiller pendant la nuit, et de s'apercevoir qu'en fait, il était encore seul dans son lit d'hôpital, sans Aelya, et que toute cette nuit n'avait été que le fruit de son imagination. Alors il avait tenté de se concentrer sur sa respiration et la chaleur de son corps, qui lui avaient permis de le ramener à la réalité, comprenant qu'il n'avait aucune raison de paniquer puisqu'elle était belle et bien là, endormie à côté de lui. De temps en temps, il s'était rapproché d'elle, sans doute troublé par certains cauchemars amenés par le traumatisme de son agression et la peur qui le bousculait quand il pensait à la sécurité de sa petite-amie. Il fut sorti de son sommeil plus vite que prévu, ses yeux se posant instinctivement sur Aelya pour vérifier qu'elle était toujours là. Niels était venu avec l'intention de rendre son réveil plus doux que tous ceux qu'elle avait pu expérimenter ces derniers jours, ses lèvres s'amusant à couvrir sa peau de baisers avec une tendresse infinie. Il passa ses bras autour d'elle quand elle vint se réfugier contre lui, appréciant de retrouver son souffle chaud contre la peau de son cou. « Je t'ai entendu te lever, t'as eu mal à la tête ? » S'inquiéta-t-il, ses doigts faisant des allers-retours le long de sa colonne vertébrale. Il sourit à ses mots, frissonnant en la sentant mordiller son cou. « J'ai bien dormi, j'ai rêvé de mon infirmière. » La taquina-t-il, avant de rire légèrement, déposant un baiser sur sa tête. « Je pense que j'ai plus dormi cette nuit que toutes mes nuits réunies à l'hôpital. » Sourit-il, lui faisant comprendre qu'il n'y avait qu'avec elle qu'il pouvait réellement se reposer, qu'elle était la seule à pouvoir apaiser son esprit troublé. « Ça ressemble à des rêves prémonitoires ça. » Répondit-il, amusé, convaincu qu'ils avaient encore un long chemin à parcourir ensemble et qu'ils continueraient d'être abonnés aux mauvaises décisions pendant un bon moment encore. « Y'a pas de mariage et de gosses dans tes rêves par hasard ? » Rigola-t-il, imaginant avec amusement ce genre de destinée pour eux. Tout à coup, un bruit se fit entendre au niveau de la porte d'entrée, comme si quelqu'un frappait. Il fronça les sourcils, regardant Aelya. « T'attends quelqu'un ? » Il déposa un baiser sur son front, se levant du lit. « Bouge pas, j'y vais. » Il attacha son jean sur le chemin qui le menait à la porte, curieux de savoir ce qu'on pouvait bien vouloir à Aelya à une heure aussi matinale. En ouvrant la porte, il se retrouva face à face avec trois hommes armés jusqu'aux dents, l'un d'entre eux se précipitant vers lui pour lui asséner un coup au niveau de son abdomen encore sensible, lui arrachant un cri de douleur. « Désolé de vous déranger les tourtereaux, y'a le devoir qui nous appelle. Où est-ce qu'elle est ta meuf ? » L'un des types attrapa Niels au niveau de la gorge, avançant avec lui jusque dans la chambre qu'il avait vu entrouverte, pointant son flingue au niveau de sa tempe. La peur au ventre, le brun commençait comprendre que c'était eux les types qui s'étaient introduits chez Aelya, et qu'ils allaient sûrement se servir d'eux pour avoir ce qu'ils voulaient. « Toi tu viens avec nous où je le bute devant tes yeux ! » Lança-t-il en direction de la brune, détachant le cran de sécurité pour accentuer sa menace. La mâchoire serrée, la douleur le lancinant, Niels posa son regard sur sa petite-amie, conscient qu'il ne pouvait pas bouger au risque de prendre un balle dans le crâne à tout moment. « Bébé, les suis pas ! » Se risqua-t-il à dire, provoquant la colère de l'homme qui lui porta un coup à la tête avec le manche de son arme. « Ferme ta gueule toi, t'as pas l'air de te rendre compte qu'on peut te massacrer. »
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
Aelya commençait réellement à perdre patience avec ses migraines qui venaient et partaient sans raison. Elle devait patienter, supporter les à-coups de ses nerfs à vif qui lui rappelaient sans arrêt que la vie jouait contre elle, mais la brune jouait également contre sa vie en essayant tout le temps de se pousser au travers de ses limites sauf que maintenant c'était surtout pour Niels. Pour eux. Parce qu'il n'y avait rien d'autre qui comptait plus que leur relation, que leur univers qui ne faisait que grandir et s'élargir sous l'effet de leur affection mutuelle. Elle était prête à partir, à s'envoler avec lui partout où il voudrait aller. Aelya voulait toujours éviter de l'inquiéter, et elle avait voulu qu'il se repose au maximum. Elle avait essayé de rester discrète quand elle s'était levée pour avaler quelques pilules histoire d'assomer son mal de tête. Frissonnant au contact de ses doigts qui valsaient le long de son dos, elle resserra son étreinte autour de son corps.
- Un peu mais ça va mieux là, je t'assure, t'as pas à t'inquiéter, souffla-t-elle, sincèrement.
Elle lui donna un petit coup dans le dos, feignant l'agacement quand il parla de son infirmière avant de se voir satisfaite qu'il ait pu mieux dormir.
- J'espère que c'est pas grâce à ton infirmière sinon y'a conflit d'intérêt entre elle et moi, ajouta-t-elle sur un ton malicieux mélangé à de la jalousie.
Elle avait avoué avoir rêvé d'eux, ce qui lui arrivait à plusieurs reprises, chose qu'elle jugeait normal puisqu'elle passait son temps à penser qu'à Niels. Elle hocha la tête en rigolant à ses paroles.
- Si y'avait un gosse et c'est sérieusement ça qui me fait dire qu'on est toujours irresponsables surtout que dans mon rêve, je crois bien que c'était pas voulu du tout. Et genre ils nous rendaient dingues parce qu'ils nous écoutaient pas.
Ca la faisait rire de penser à ça, parce que si elle ne croyait pas aux rêves prémonitoires, elle restait convaincue que même dans un univers parallèle, il y aurait toujours quelqu'un pour les rendre dingues.
Ils entendirent frapper à la porte, et Aelya fronça les sourcils en tournant négativement la tête à la question de Niels. Elle enfila rapidement des vêtements, réfléchissant à qui ça pouvait bien être quand elle entendit un cri. Son cœur loupa un battement, sachant pertinemment à qui il appartenait. Une seconde plus tard, elle vit des hommes armés pointer une arme sur la tempe de son petit ami qui avait semblé prendre un coup au niveau de l'abdomen. La respiration saccadée à cause du stress, elle entendit la requête de ces types qui voulaient qu'elle les suive.
- Putain mais pourquoi je vous suivrais ? Demanda-t-elle, en ne pouvant détacher son regard de Niels qui se voyait menacé.
- Ton patron a quelque chose qui nous appartient et qui veut pas nous donner alors qu'on est des mecs réglos. Donc on va s'en prendre à son équipe, surtout à toi parce qu'il a l'air de t'apprécier, c'est juste une formalité si tu nous écoutes, sourit-il d'un air cynique.
Elle les toisa, quand Niels lui demanda de ne pas les suivre. Son cœur était au bord de l'implosion quand elle le vit se reprendre un coup dans le visage. Elle s'avança instinctivement vers lui, les traits tirés par la douleur de le voir souffrir quand elle fut arrêtée par un autre homme.
- Tu nous suis, il ira bien. Tu nous suis pas, il crève là.
Elle passa ses mains dans ses cheveux, complètement tétanisée par la situation. Aelya lança un regard entendu et triste à son petit ami avant de répondre :
- Ok, je vous suis mais arrêtez de lui faire du mal.
Elle criait à l'intérieur, se voyant encore dépossédée de la personne qu'elle chérissait le plus au monde.
- Sage décision, lança l'homme en indiquant à son second d'escorter Aelya d'un signe de la tête.
Alors qu'ils se dirigeaient vers la porte, elle se retourna, écartant violemment les bras qui lui faisaient barrage pour enlacer Niels contre elle.
- Je reviendrai je te le promets. Je t'aime, souffla-t-elle à son oreille avant d'être tirée en arrière par les bras pour se diriger vers la sortie.
- Toi, dis à ton boss que ses affaires tourneront au ralenti tant qu'on a pas notre tune, avança l'homme en s'adressant à Niels.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Niels avait compris que ses migraines lui menaient la vie dure et même si elle s'entêtait à le rassurer, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Sa santé lui importait plus que tout, et c'était sûrement parce-qu'il avait vu la sienne au plus bas qu'il se rendait compte à quel point il voulait qu'elle aille bien et qu'elle prenne soin d'elle. Néanmoins, il hocha la tête à ses mots, préférant absorber leur sincérité pour se rassurer. « D'accord, mais dis-moi si ça va pas, peut-être que je pourrais te soulager. » Souffla-t-il à son tour, ne sachant lui-même pas ce qu'il pourrait faire pour apaiser ses souffrances mais voulant continuer de croire qu'il en était capable. Il pouffa en sentant le coup qu'elle lui donna dans le dos, sa main venant se caler dans le creux de ses reins pour se rapprocher encore un peu plus d'elle. « C'est grâce à toi. Toujours. » Répondit-il sur le même ton qu'elle, désireux de lui faire savoir que c'était elle qui avait la clé de son bien-être et ce, depuis un bon moment maintenant. Il arqua un sourcil en écoutant ses paroles qui relataient le rêve qu'elle avait fait, riant aux images qui lui traversaient l'esprit lorsqu'elle évoqua l'existence de leur enfant. « T'as vu comment ça se passe dans tes rêves... Imagine dans la réalité. J'suis vraiment pas convaincu qu'on puisse faire un enfant sage toi et moi. » Ajouta-t-il, amusé, en feignant la réflexion. En même temps, Aelya et Niels n'étaient franchement pas réputés pour être des exemples de sagesse, donc forcément, il était assez difficile d'imaginer que leur possible progéniture ne soit pas douée des mêmes défauts. Le bruit à la porte les firent rapidement sortir de leurs pensées, attisant même leur curiosité si bien que Niels se porta volontaire pour aller ouvrir la porte, sans se douter une seule seconde qu'il se retrouverait menacé par une arme à la minute suivante. Son regard reflétait toute sa haine, mais aussi une peine incommensurable car il comprenait qu'Aelya allait encore une fois lui être arrachée sans qu'il ne puisse rien y faire. Il avait mal à en crever et ce n'était pas tant la douleur physique qui le terrassait, c'était surtout le regard qu'Aelya lui lançait qui était tout bonnement insupportable. Parce-qu'il savait déjà le choix qu'elle ferait et qu'il aurait tant voulu éviter. « Non... » Arriva-t-il encore à dire, alors qu'il s'était écroulé au sol, recroquevillé sur lui à cause de son abdomen qui le lançait. Son cœur se brisa en miettes lorsqu'elle confirma le deal, à deux doigts d'exploser de rage, de peur et d'amour lorsqu'il comprenait ce qu'elle faisait pour qu'on lui laisse la vie sauve. Il se força à se relever, s'aidant du mur lorsqu'il la sentit venir tout à coup contre lui, ses bras l'entourant pendant quelques secondes trop courtes. Il n'eut même pas le temps de lui répondre qu'il la vit attirer par les autres hommes, se sentant mourir lorsqu'elle disparut de son champ de vision. La porte claqua, et il se précipita comme il put vers l'armoire d'Aelya, cherchant son arme dans tous les coins et recoins de la pièce, les mains tremblantes et l'espoir vacillant. Il déversa sa rage lorsqu'il se rendit compte que c'était trop tard, attrapant le premier objet qu'il trouva pour le faire valser contre le mur opposé, explosant dans un bruit de verre brisé. Il s'agenouilla au sol, le cœur en lambeaux, les poumons manquant cruellement d'air. La culpabilité le rongeait de l'intérieur, lui crachant au visage le fait qu'il n'avait pas pu arrêter ces types, qu'il n'avait pas été capable de protéger Aelya qui se retrouvait maintenant seule, livrée aux mains de l'ennemi. Niels était resté comme ça pendant quelques minutes, tentant comme il pouvait de revenir à lui, de revenir à la vie qui n'avait en réalité plus aucun sens depuis qu'on lui avait pris sa raison d'être. Il se releva, le regard noir, se rendant compte que du sang coulait de son crâne, à l'endroit même où il s'était pris le coup de manche. Il attrapa son portable, ne perdant pas plus de temps pour prévenir son supérieur, le menaçant de trouver une solution rapidement. Parce-que Niels était décidé à la sortir de là, coûte que coûte, ce n'était plus une option, c'était une question de vie ou de mort.
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En vérité, Niels ne pouvait pas faire grand chose pour arrêter ses maux de tête, mais sa simple présence suffisait à l'apaiser, à lui permettre de canaliser cette frustration liée à cette douleur qu'elle n'avait pas choisi. Elle caressa doucement sa nuque, touchée par sa volonté de l'aider.
- Juste le fait que tu sois là, ça m'aide, souffla-t-elle sincèrement.
Elle fit glisser ses lèvres de son cou jusqu'à ses lèvres, passant ses jambes entre les siennes pour se coller d'autant plus à lui, comme dans une volonté de savourer la chaleur qu'il dégageait contre elle. Aelya sourit à sa déclaration, satisfaite de voir qu'il dormait mieux avec elle, se doutant que de toute manière ça ne pouvait pas être pire que la solitude de l'hôpital.
- Tu t'es bien rattrapée, j'étais à deux doigts de faire une crise de jalousie, plaisanta-t-elle.
Même si elle rigolait, la jalousie n'était jamais très loin, l'obligeant à tout faire pour garder Niels pour elle, et elle seule, prenant du plaisir à s'imaginer qu'elle était l'unique personne réussissant à se lier à son âme de cette manière. Aelya lâcha un petit rire à sa remarque sur leur hypothétique progéniture.
- Nan c'est clair, on est d'accord là-dessus. Je deviendrai barge d'avoir un enfant avec le même caractère que moi je crois, sourit-elle, amusée.
Puis, les choses étaient partis en vrille en quelques secondes, faisant exploser leur bien-être comme une bombe, ne laissant plus aucune trace de cette sensation de bonheur qu'elle avait éprouvé un instant plus tôt quand elle voyait l'état de son petit ami, menacé de trop près par des types qu'elle ne connaissait pas. Enfin, si, elle les connaissait. Elle les avait vu la dernière fois, lors du dernier échange où elle avait perdu son portable. Aelya aurait dû s'en douter. En réalité, ça avait été le cas, mais elle avait traîné à en parler à Niels. Elle avait traîné à prendre réellement au sérieux cette histoire. Peut être que s'ils étaient partis plus tôt, ça aurait changé quelque chose. Et là, elle devait faire face à cette décision qui allait encore une fois les déchirer. Mais elle devait le faire, pour Niels. Parce qu'elle l'aimait à en crever, parce qu'elle préférait se mettre en danger plutôt que de le voir souffrir de la sorte. Aelya bouillonnait intérieurement quand elle croisa son regard, aussi brisé que le sien, mais elle essayait de se donner du courage en se disant qu'ils se reverraient. C'était une promesse qu'elle lui faisait, parce que tant que son cœur battait, elle ferait tout pour le retrouver. La brune lui avait dit une dernière fois qu'elle l'aimait avant de prendre la fuite avec ces types qui la placerent très vite dans un fourgon noir, ne sachant pas où ils l'amènaient.
Ils roulaient tandis que les types s'amusaient à la narguer en parlant de sa relation avec Niels, comme quoi c'était totalement irresponsable de se mettre ensemble dans une situation pareille et que c'était sûrement pour ça qu'elle était là, à faire l'appât pour ce type, tandis que Niels était maintenant bien trop loin d'elle. Plus les kilomètres défilaient, plus elle mourait à l'intérieur, se demandant s'il tenait le coup, elle, qui aurait tellement aimé avoir plus de temps pour lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur, comme si il n'y aurait jamais assez de temps pour lui permettre de lui confier l'amour infinie qu'elle lui vouait.
Arrivés en plein milieu du désert, dans un hangar, ils la placèrent dans une sorte de cellule aux murs métalliques, les mains liées à une chaise.
- Le chrono est lancé. Ton petit ami a douze heures exactement pour faire bouger les choses. Sinon, c'est moi la dernière personne que tu verras. - Putain mais on n'a rien avoir avec ça ! Appelle le en personne, tu gagneras du temps, connard.
Elle prit une bonne gifle suite à ce coup qui la fit saigner de la lèvre. Sa joue irradiait comme si elle prenait feu, mais c'était rien contenue de l'inquiétude qu'elle ressentait pour Niels.
- On t'as jamais appris à respecter les grandes personnes ? T'es pas chez toi là, alors tu la fermes.
Une heure, deux heures étaient passées quand l'homme se chargea d'appeler Niels avec le portable d'Aelya. La jeune femme lui lança un regard noir, essayant de défaire ses liens qui lui irritaient les poignets.
- Alors, comment se déroule les affaires ? - Niels ! Je suis dans un hangar, au mi...Cria-t-elle pour qu'il l'entende avant d'être arrêtée dans sa phrase.
Une autre gifle était partie, sur l'autre joue, réveillant de vives douleurs à la tête qui semblait l'assomer de douleurs. Elle ne savait plus si la géo-localisation de son portable était activée, perdant la mémoire sous le coup des maux de têtes.
Levi Wheeler
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Elle avait le don de raviver la flamme d'espoir qui sommeillait en lui à chaque fois qu'elle menaçait de s'éteindre, la rattrapant de justesse par des mots, des regards et toutes ces marques d'affection dont elle seule avait le secret. Il adorait ce qu'elle lui provoquait, il en était totalement accro et était convaincu qu'il ne pourrait plus jamais s'en passer. Son souffle gagna son cou, le faisant frémir sur place, ses yeux se fermant quand il sentit ses lèvres se rapprocher peu à peu des siennes, n'ayant pas besoin de voir pour comprendre qu'elles rejoindraient les siennes dans de courtes secondes. Niels savoura ce baiser, laissant ses lèvres suivre le doux rythme imposé par celles de sa petite-amie, sa main glissant contre sa nuque pour y insuffler plus d'ardeur. « Tous les matins devraient ressembler à ça. » Murmura-t-il après s'être détaché, ses yeux se baladant sur ses lèvres rosies par leur échange. Il sourit à sa remarque, de manière malicieuse, satisfait d'avoir une nouvelle fois retourné la situation à son avantage. L'espace d'un instant, il s'était risqué à s'imaginer père, tentant de calmer les crises d'un enfant qui n'en ferait qu'à sa tête, un môme qui aurait hérité de leurs caractères plus qu'explosifs. Sauf qu'ils furent bien vite rattrapés par la réalité et le danger de celle-ci, balayant d'un revers de la main leur faible espoir d'un futur sans accrocs dés l'instant où ils se virent confrontés au pire des dilemmes. Évidemment qu'Aelya allait le choisir lui, Niels le savait parce-qu'il aurait fait exactement la même chose pour elle. Et pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir mal, c'était une douleur profonde et qui semblait inarrêtable, une douleur qui lui rappelait combien son destin était lié à celui de la brune. Son cœur était parti avec elle, le laissant vide à l'intérieur, aussi froid qu'un corps inerte. Il s'était relevé avec l'intention d'arranger les choses, le regard noir, empli d'une haine qui semblait suinter de tous ses pores. Ces types, il les voulait morts, ni plus ni moins, parce-qu'ils ignoraient sans doute qu'ils venaient de toucher à la chose la plus précieuse aux yeux de Niels. Avec une rapidité sans nom, le brun s'était rangé derrière son volant, roulant à toute vitesse jusqu'au lieu de rencontre décidé avec son boss, décidé à avoir des explications. Il en voulait au monde entier, parce-que pour une fois, Aelya et Niels n'avaient pas cherché ce qui leur était arrivé, ils étaient les victimes d'un réseau beaucoup trop dangereux. L'homme se trouvait dans une ruelle peu passante, seul, comme ils l'avaient tous les deux convenu. Arrivant en trombe devant lui, le visage marqué par des traces de sang mal essuyées, Niels prit la parole. « C'est quoi ce putain de délire ?! Ils ont pris Aelya ! J'espère que t'as une solution à me proposer parce-que j'te jure que tu vas le regretter s'il lui arrive quelque chose. » Il était sérieux, et pas du tout impressionné par la présence de cet homme qui était censé être son boss. « Ça va mon grand, calme-toi, on va la sortir de là ta dulcinée. J'suis pas du genre à laisser mes employés dans la merde, surtout une nana comme celle-là. J'ai pas leur fric, mais j'ai des hommes pour leur botter le cul. Suis-les, et n'oublie pas ton arme. » Il sentit sa mâchoire se serrer, comprenant que le temps était compté, que chaque minute qui s'écoulait était une menace pour la vie d'Aelya, surtout qu'il allait se pointer sans le moindre fric, ce qui amoindrissait les chances que l'affaire se termine bien. Son portable sonna alors qu'il venait de reprendre place dans sa voiture, comprenant que les types qui détenaient Aelya cherchaient à le joindre grâce à son portable. « Je vais vous l'amener votre fric, vous... » Répondit-il, mentant sur le fait de détenir l'argent avant d'entendre la voix d'Aelya résonner à travers la pièce, essayant de comprendre ce qu'elle lui disait avant de percevoir le bruit d'un coup, précédé d'un silence. « Aelya ?! Putain, vous avez pas intérêt à la toucher bande de connards. » Le bip qui signifiait qu'ils avaient raccroché retentit à travers son portable, se contenant de toutes ses forces pour ne pas laisser sa rage l'emporter, se focalisant sur Aelya qui avait besoin de son aide. Le cœur à deux doigts d'imploser, il eut le réflexe de jeter un œil sur son portable avant de se rendre compte qu'il pouvait géolocaliser celui de la brune, comprenant que c'était l'occasion parfaite de les prendre en surprise. Son désir de vengeance l'aidait à avancer, alors qu'il avait pris place dans un fourgon avec d'autres types armés, roulant pendant des heures et des heures, sans la moindre pause, se rapprochant doucement de l'endroit où était détenue sa petite-amie. Son arme n'était jamais loin de lui, précieusement rangé dans sa proche, prêt à l'utiliser s'il en avait besoin. Tuer ne lui faisait pas peur, encore moins dans ces conditions. Il fit signe aux hommes de s'occuper de le couvrir en restant derrière lui tandis qu'il remettrait une fausse mallette aux types afin de faire diversion et de rejoindre Aelya le plus vite possible. Ils entrèrent ensemble dans le hangar, signalant leur présence en claquant violemment la porte métallique, attirant de suite leur attention. « J'espère qu'on dérange pas. » Lâcha-t-il, le regard noir, tandis qu'ils s'avancèrent vers eux, ses yeux se posant instinctivement sur Aelya. Il se concentra pour ne pas les buter tout de suite, même si le fait de la voir dans cet état, attachée et blessée ne l'aidait en rien à contenir sa haine. « Un deal est un deal. Vous la libérez, vous aurez le fric. » Lança-t-il, provoquant le rire cynique des hommes. Ils le scrutèrent pendant un moment, ainsi que la valise qu'il détenait, comprenant que l'accord avait été respecté. « Allez, viens la chercher par toi-même. » Niels déposa la mallette aux pieds de ses associés, leur lançant un regard soutenu pour leur faire comprendre de ne pas tout faire foirer maintenant. Il se retourna, s'avançant d'un pas assuré vers sa petite-amie, s'accroupissant devant elle, les yeux embués. « Ça va bien se passer mon amour, je suis là. » Souffla-t-il, tentant de contrôler sa peine en dénouant les liens qui la retenaient à la chaise. Discrètement, il glissa un flingue dans sa poche, lui faisant comprendre par un regard que les choses pouvaient se corser à tout moment, surtout lorsque les types comprendront que la mallette ne question en contenait certainement pas leur argent.
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Dernière édition par Niels Björk le Jeu 13 Sep 2018 - 21:03, édité 1 fois
Elle savait qu'elle ne pouvait pas être plus heureuse qu'en cet instant, blottie dans ses bras, s'imprégnant de la douceur de sa peau qui réchauffait la sienne comme dans une bulle protectrice. Elle hocha la tête à ses dures, partageant son avis, pensant que toute façon c'est tout ce qu'elle voulait, continuer à vivre des matins comme celui-ci, encore et encore. Elle se rendait compte qu'elle n'aurait sans doute jamais voulu tout ça si elle ne l'avait jamais rencontré. Même si elle ne pouvait pas savoir quelle aurait été sa vie sans lui, dans sa tête, s'il était accro à l'amour qu'elle ressentait, c'était uniquement parce qu'il était destiné à Niels, et à lui seul.
Et l'amour lui faisait perdre la tête, ou lui remettait les idées en place selon les points de vue, parce qu'elle avait choisi son petit ami plutôt que sa propre personne, allant contre son instinct de survie. L'étreinte qu'elle lui avait donné lui avait laissé un goût d'inachevé, un manque impossible à combler tant qu'elle ne pouvait pas le revoir. Mais c'était mieux comme ça. Au moins, il avait une chance de survivre. Et c'était tout ce qui lui permettait de leur tenir tête, de calmer la peur qui explosait en elle tandis qu'elle ne savait pas ce qui allait advenir de son sort.
Elle avait eu le temps de réfléchir pendant le trajet qui la menait jusqu'à l'endroit où elle serait séquestrée. C'était quelque part de sa faute s'ils en étaient là, pour trois fois rien, juste à cause d'une perte de portable. Elle avait rien vu venir, et en même temps, elle aurait dû s'y attendre, laissée sa nonchalance de côté pour prendre une décision plus rapide.
Ils s'amusaient avec leur nouvelle victime, déversant leur frustration sur elle alors qu'elle était enchaînée à une chaise sans possibilité de riposter. Elle encaissait, de toute façon, il n'y avait que ça à faire. Aelya pensait à Niels, essayant de se réfugier dans les images de leurs moments privilégiés qui fleurissaient dans son esprit en masse alors que son cerveau l'assassinait de douleurs à cause des migraines qui lui coupaient le souffle. C'était rien comparé à la souffrance de leur séparation. Elle criait à l'intérieur, se retenant d'expier sa rage et sa tristesse aux yeux de ces types qui s'en serviraient pour lui faire encore plus mal. Alors, elle s'était juste laissée aller dans une sorte de sommeil, assommée par les coups qui rendaient le temps interminable.
Alors qu'elle entendait les rires froids de ces hommes comme dans un rêve, les rendant lointains, elle était presque prête à accepter de mourir. Ça pouvait être une fin acceptable si Niels vivait. C'était egoiste, mais elle préférait mourir que de vivre sans lui. Sans aucune hésitation, elle choisirait encore son petit ami.
Elle avait légèrement ouvert les yeux, aveuglée soudainement par la lumière du hangar quand elle entendit une voix qu'elle reconnaîtrait entre milles : celle de Niels. Elle avait vraiment l'impression d'avoir des hallucinations, ne croyant pas une seconde qu'il avait réussi à la retrouver. Et pourtant, quand elle le vit, se dresser contre eux, son cœur s'était mis à rebattre de nouveau, la couvrant d'espoir, lui donnant la possibilité de regagner en énergie pour faire face à la douleur. Elle tentait de suivre la scène qui se déroulait devant ses yeux, comprenant que Niels avait réussi à réunir l'argent. Elle l'avait rapidement vu arriver vers elle, et Aelya n'avait pas pu s'empêcher de s'attarder sur ses blessures à lui, traces que ce que ces types lui avaient causés.
- Bébé... Tu saignes... Souffla-t-elle soudainement inquiète.
Puis, elle sentit une masse arrivée dans sa poche, sachant de quoi il s'agissait quand elle croisa son regard. Sans mot, elle comprit que c'était loin d'être terminé. Elle lui lança un regard entendu, alors qu'il détacha ses liens.
- Hey... C'est quoi ce bordel ? Lança l'homme énervé devant la mallette avant de dégainer son arme dans le dos de Niels.
Aelya prit les devants et en une fraction de seconde, elle prit Niels par le bras pour l'amener se réfugier derrière des étagères contenant pleins de choses posées sur celles-ci et qui retenaient les balles qui fusaient. Elle chargea son arme avant de se tendre légèrement sa main pour tirer, en touchant un à l'épaule qui lâcha un cri de douleur.
- Putain, vous allez payer. Vous sortirez pas d'ici vivant, lâcha-t-il en s'adressant à eux.
L'adrénaline faisait cogner son cœur sur la poitrine. Elle regarda Niels, peut être pour la dernière fois, mais déterminée à gagner. En tournant la tête, elle avait remarqué un tonneau qui ressemblait à un baril d'essence, leur donnant la possibilité de faire diversion s'ils arrivaient à tirer dedans.
Levi Wheeler
MESSAGE : 24806 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : lumos solem (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Il s'était vu dépérir sous l'effet de l'attente, comme si on venait de lui arracher une partie de lui, une partie de sa vie en emmenant Aelya loin de lui et du cocon qu'ils s'étaient créés. Encore une fois, on avait réussi à les atteindre et de la pire façon possible, en essayant de détruire ce lien pourtant indéfectible qui les unissait. Il voulait croire qu'ils étaient intouchables, ou du moins que leur relation l'était, mais Niels comprenait peu à peu qu'il n'y aurait sans doute jamais d'issue facile pour leur couple, que peu importe l'amour infini qu'ils se vouaient, on essayerait toujours de balayer ce qu'ils avaient de plus cher au monde. Mais il savait qu'elle était là quelque part, qu'elle pensait à lui autant qu'il pensait à elle. Et c'était ce qui lui avait fait relever la tête, emporté par une frénésie destructrice, animé par la volonté de retrouver Aelya et d'en finir avec ces histoires une bonne fois pour toute. Dans un coin de son esprit, il savait que plonger là-dedans pourrait lui coûter sa vie, mais ça ne l'importait pas puisqu'elle n'avait aucun sens si la brune n'y faisait plus partie. Il était décidé à la retrouver, à la venger de ces types qu'il avait envie de descendre un par un, eux qui ne s'étaient pas gênés pour lui ouvrir le crâne avec le manche de leur arme. Après négociation avec son boss, Niels s'était rendu sur les lieux que lui indiquait la géolocalisation du portable d'Aelya, accompagné de deux hommes qui étaient censés l'aider à la délivrer. Il avait eu l'impression qu'on le poignardait à plusieurs reprises dans le cœur lorsqu'il aperçut Aelya au loin, à peine consciente, prisonnière sur une chaise. Sa respiration s'était soudainement accélérée tandis qu'il serrait son flingue caché dans sa poche de toutes ses forces, avançant vers sa petite-amie en se forçant au calme alors qu'il était passé juste devant les types. Son regard trahissait sa peine, se sentant soudainement plus que vulnérable devant l'état qu'affichait d'Aelya. « C'est rien, je vais bien... » Souffla-t-il, luttant avec lui-même pour ne pas la prendre dans ses bras, comprenant bien que ce n'était certainement pas l'occasion de le faire, la situation étant encore plus que critique. Et il ne tarda pas à le comprendre en entendant l'un des hommes découvrir la manigance. Rapidement, Niels se retrouva embarqué derrière un meuble qui leur servait de bouclier face aux balles qui s'abattaient sur eux. Son souffle s'était fait plus court, son cœur battant à toute vitesse alors qu'il comprenait que leur vie ne tenait plus qu'à un fil. Il jeta un regard discret derrière leur protection, réussissant à accrocher le regard de l'un de leurs associés qui s'étaient aussi réfugiés derrière un mur pour se protéger des coups de feu, lui indiquant la présence du baril qui se trouvait non loin d'eux. « T'es prête à courir ? » Lança-t-il à Aelya, lui faisant comprendre que c'était le moment ou jamais de s'enfuir, priant pour sortir vivants de ces murs. Il croisa son regard, et dans un geste rapide, il s'empressa de l'embrasser, comme s'il s'agissait peut-être du dernier baiser qu'ils échangeraient. Il se détacha, lui adressant un regard lourd de sens avant de faire un signe de tête à l'un des hommes qui se chargea de tirer sur le baril, Niels se dépêchant alors de prendre la main d'Aelya pour se précipiter à toute vitesse vers la sortie tandis que l'explosion avait retenti dans le hangar.
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Elle ne voulait pas croire qu'on avait encore essayé de les contraindre à abandonner, leur relation les mettant toujours dans des positions compliquées, et qui allaient finir par les tuer s'ils continuaient sur ce terrain. Elle n'avait pas envie de voir que tout ce qui les attendaient était la fuite ou le combat, parce qu'Aelya avait juste envie de profiter de la vie avec lui et pas de la subir. Cependant, elle était déterminée à l'avoir la vie qu'ils méritaient à deux. Même à bout de souffle, même avec le cerveau au bord de l'implosion, elle se motivait à y croire et cette force venait de Niels, parce qu'il méritait qu'elle tienne pour lui et Aelya voulait lui montrer. Même aux autres. Rien ne les arrêterait. Ils étaient ensemble, pour le meilleur et pour le pire.
Elle voyait qu'il s'inquiétait, et le regard qu'il lui lançait ne trompait pas. Elle voyait à travers ses iris qu'elle n'était pas en bon état, mais comme à son habitude, elle préférait s'intéresser à lui parce que voir son sang couler sur son visage animait une peine et une rage qui attisaient sa vengeance. S'ils n'étaient pas cernés de toute part par des gars armés jusqu'aux dents, elle l'aurait embrassé, lui aurait soufflé à quel point elle l'aimait, à quel point elle ne baisserait jamais les bras parce qu'il était son moteur, celui qui faisait battre son cœur.
Son corps avait agi à sa place, prenant Niels par le bras dès que ses yeux avaient compris qu'il voulait lui tirer dans le dos. Elle n'aurait jamais laissé ça arriver. Rapidement, elle s'était retrouvée avec lui derrière un meuble qui retenait les balles pendant qu'elle essayait de réfléchir à une solution. Il y en avait pas beaucoup de là où ils étaient, parce qu'ils allaient vite de retrouver à court de balles alors que les types avançaient vers leur position, déterminés à les tuer.
Lorsqu'ils comprirent qu'il y avait possibilité de tirer dans le baril pour s'échapper avec l'aide de leurs associés, profitant du choc, des flammes et de la fumée pour se frayer un chemin vers la sortie, elle avait accroché le regard de Niels, hochant nerveusement la tête à ses paroles alors que le stress rongeait son organisme. La respiration haletante, elle lui rendit son baiser qui traduisait l'urgence de la situation, savourant peut être pour la dernière fois ses lèvres qu'elle avait tant aimé embrasser.
Sa main dans la sienne, il la tira vers l'extérieur alors que la déflagration retentissait entre les murs du hangar. Elle avait pu sentir la chaleur des flammes sur sa peau, le bruit sourd résonner dans chaque cellule de son corps, et quelques secondes plus tard, ils étaient dehors sous la pleine lune pour seule témoin de leurs tourments.
Elle n'avait pas eu envie de regarder derrière elle, trop occupée sur sa lancée pour s'arrêter et surtout, elle ne voulait pas prendre le risque qu'ils ne les rattrapent si l'explosion n'avait pas eu raison d'eux. Elle le suivait toujours avant de sentir une douleur dans sa jambe qui la fit trébucher par terre. Elle regarda l'origine de sa douleur avant de comprendre qu'une balle perdue était logée à l'intérieur de sa jambe, laissant couler le sang le long de celle-ci.
- Putain...! Lança-t-elle, en se relevant, grimaçant en voyant la blessure qui irradiait.
L'adrénaline l'aidait pas mal sur ce point, amenuisant sa douleur pour qu'elle puisse continuer.
Levi Wheeler
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Jamais il n'abandonnerait, jamais il ne renoncerait à elle. Il lui avait déjà dit lorsqu'ils s'étaient déchirés au début de leurs retrouvailles, et ça n'était toujours pas prêt de changer. Niels ne voulait pas d'une vie sans elle, ça lui était impensable, même pas envisageable. Ils avaient déjà parlé de l'avenir ensemble, et s'ils étaient pourtant tous les deux craintifs de cette notion, ils étaient au moins certains d'une chose, celle de vouloir être ensemble pour le restant de leurs jours. Alors, il n'avait jamais été question d'abandonner l'idée de la retrouver. Son corps entier avait tressailli en la voyant marquée par les coups, la lèvre ouverte et dans un état à peine conscient. Pour peu, il aurait pris son arme et abattu les deux hommes dans la seconde, mais libérer Aelya était sa première priorité. Surtout s'il pouvait le faire sans devoir créer un bain de sang. Et pour l'instant, le stratagème mis en place fonctionnait, les types le laissant de lui-même s'occuper de détacher la brune, avant de finalement découvrir qu'il s'était servi d'une mallette vide pour faire croire qu'il détenait l'argent demandé. La respiration saccadée, il avait compris que sa petite-amie lui avait évité de se prendre une balle en plein dos, lui sauvant sûrement la vie. Le danger était à son apogée, Niels savait pertinemment qu'à tout moment sa vie ou celle d'Aelya pouvait être mise en péril, la mort leur tournant dangereusement autour. Peut-être que c'était la dernière image qu'ils auraient l'un de l'autre, celle où ils se seraient battus jusqu'à la dernière seconde pour être ensemble, pour pouvoir s'aimer comme ils l'auraient voulu. Parce-que c'était encore ça qui le faisait tenir, cet amour qui lui donnait assez de force, assez de volonté pour se battre. Ils s'étaient mis à courir ensemble dés que Niels avait fait comprendre à leurs associés qu'ils pouvaient viser le baril qui ne tarda pas à s'enflammer et faire retentir une explosion dans le hangar. Sa main solidement accrochée à celle de la brune, il continua d'avancer, toujours plus vite, pour fuir le retour des flammes et des fumées toxiques avant de se voir attirer soudainement par l'arrière lorsqu'Aelya trébucha. Sa main lâcha la sienne dans l'élan, se précipitant pour aller l'aider quand il comprit qu'elle était touchée. « Merde ! » Lâcha-t-il, totalement tétanisé par le sang qui s'écoulait de sa jambe, ne pouvant s'attarder sur autre chose que sa plaie. « Faut que tu tiennes le coup, on n'est plus très loin du fourgon. » Dit-il, d'une voix paniqué, se concentrant pour garder le contrôle et aider Aelya à avancer. Il fit passer son bras autour de son cou, lui servant d'appui pour continuer à franchir les quelques mètres qui les séparaient du véhicule. En regardant au-dessus de son épaule, il put voir ses associés se précipiter vers leur direction, comprenant qu'ils avaient eux aussi réussi à sortir du hangar. Le souffle coupé, il s'installa à l'arrière avec Aelya, ordonnant aux types de rouler le plus vite possible vers un hôpital. « T'es malade ou quoi ? Si elle va à l'hôpital, on va devoir rendre des comptes. » Son sang ne fit qu'un tour tandis que son regard s'était noirci, brandissant sans plus attendre son arme vers l'un des types. « J'ai dit l'hôpital et tout de suite, m'oblige pas à te tuer parce-que j'en suis capable ! » S'énerva-t-il, ne contrôlant plus la haine qui se déversait en lui, ne laissant pas d'autres choix à l'homme que de se lancer à toute vitesse vers un centre de soins. « Bébé, regarde-moi. Faut que j'arrête le saignement, ça va pas te faire du bien, mais faut que je le fasse. » Il lui dit, son cœur battant à mille à l'heure tandis qu'il tira sur son propre t-shirt pour déchirer un morceau de tissu qui lui servirait de garrot. Il lança un regard à Aelya, lui faisant comprendre qu'il s'apprêtait à effectuer le geste de secours, passant le tissu au-dessus de l'impact de la balle avant de tirer dessus de toutes ses forces pour arrêter le saignement. « Désolé mon amour, j'suis désolé... » Souffla-t-il en entendant sa douleur, finissant son geste rapidement.
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Elle n'avait pas réfléchi quand elle avait décidé de suivre ces types qui l'avait trainé hors de son appartement. Elle avait juste eu peur de voir Niels mourir. Il était sa seule faiblesse, et ils l'avaient bien compris, alors qu'ils s'étaient servis de lui pour la faire avancer là où il voulait. Elle n'avait pas pu refuser, ne désirant en aucun cas jouer avec le destin de son petit-ami qui avait semblé être mis entre parenthèses sous l'arme qui pointait en direction de sa tempe. Aelya savait qu'ils ne bluffaient pas, parce qu'ils n'avaient rien à perdre, eux, en descendant Niels, alors que pour la brune, ça aurait été son monde entier qui se serait écroulé sous ses pieds, l'aspirant dans un trou noir dont elle ne se serait jamais échappée. Il n'y avait jamais eu grand chose avant Niels, et il était certain qu'il n'y aurait vraiment plus rien après lui, s'il la laissait dans ce monde froid et violent où elle manquerait cruellement de sa chaleur.
Elle savait qu'il l'aurait retrouvé, sans savoir vraiment dans quel état il l'aurait fait, mais tôt ou tard, Aelya avait été convaincue qu'il serait venu, parce que Niels ne lâchait jamais rien, comme elle. Si c'était quelque chose qui avait le don de l'agacer quand il mettait sa santé en péril, c'était aussi une preuve de combativité dans certains cas, dont celui-ci, et surtout d'amour qu'ils se prodiguaient l'un à l'autre et qui ne connaissait que pour seul limite, l'infinie.
Les balles fusaient dans tous les sens, faisant trembler l'étagère là où ils se protégeaient et Aelya espérait intimement que ce n'était pas la dernière chose qu'elle vivrait, que de voir le regard de son petit ami empreint d'angoisse et de stress, avant qu'ils ne partagent un baiser emplie de désespoir mais d'espoir aussi. Parce qu'Aelya retrouverait toujours Niels également, même si ça impliquait qu'elle ne doive traverser tout l'Enfer pour le serrer contre elle.
La décision de faire exploser le baril s'était prise en quelques secondes, pas une de plus, car le temps était compté, les encastrant au fur et à mesure dans le creux de la vulnérabilité la plus totale. Aelya ne voulait pas mourir, et surtout pas de cette façon, alors elle devait tenter le tout pour le tout avec l'aide de son petit ami ainsi que des autres. Elle avait prit ses jambes à son cou sur les traces de Niels qui la tenait fermement par la main tandis qu'une vive douleur qui semblait l'avoir transpercé à la jambe l'avait fait tomber. Elle avait vu son sang coulé le long de sa jambe, comprenant assez vite qu'une balle s'était incrustée à l'intérieur, lui faisant pousser un cri de douleur qui représentait aussi toute la frustration et la rage qu'elle contenait en elle.
Elle hocha vivement la tête aux paroles de Niels qui l'aida à se relever, ce qui eut le mérite de réduire la pression exercée sur sa jambe et donc, la souffrance. Elle put gagner le fourgon avec son aide, étalant sa jambe sanguinolente sur la banquette. Elle grimaçait, se sentant accablée par cette scène tandis qu'elle entendait son petit ami dire aux hommes de l'amener vers un hôpital. Elle savait que ce n'était pas une bonne idée parce qu'ils allaient lui poser tout un tas de question sur la provenance de cette balle. Elle n'eut pas le temps de lui exposer son avis qu'il s'avança vers elle, lui faisant comprendre d'un ton sérieux qu'il allait extraire la balle.
- Ok, vas-y, lança-t-elle, redoutant la douleur qui allait la submerger d'une traite.
Elle le regarda une deuxième fois alors qu'il s'était positionné à côté de sa jambe. Sa respiration était haletante, ses sens alerte, essayant de se préparer au choc de la souffrance. Elle laissa tomber sa tête sur le siège, se cambrant sous l'effet de la décharge électrique qui parcourait son corps alors que Niels essayait d'extraire la balle, laissant échapper un cri de douleur qui résonna dans tout le fourgon. Elle n'avait sans doute jamais eu aussi mal physiquement de sa vie. Elle l'entendait s'excuser, mais elle n'arrivait qu'à subir cette intervention qu'elle savait importante.
Elle ne savait pas si c'était la souffrance, ou le fait qu'elle perdait trop de sang mais Aelya se sentait soudainement plus faible alors qu'elle le regardait extraire la balle.
- Bébé... Pas l’hôpital, souffla-t-elle, épuisée. On va finir en taule, ajouta-t-elle en essayant de continuer à le regarder alors que sa vision se floutait. S'il te plait.
Elle passa son regard sur sa jambe. - T'as fait ce qu'il fallait. Maintenant.... Faudra recoudre, lança-t-elle en captant son regard d'un air entendu qui signifiait qu'elle voulait se passer de l'hôpital. On peut y arriver mon amour. Mais on y arrivera jamais en prison, essaya-t-elle de le convaincre.
Levi Wheeler
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C'était exactement ce qu'il aurait tant voulu éviter, que ces gens sachent qu'Aelya et lui entretenaient une relation plus que passionnelle, que leurs vies étaient liées à tel point qu'ils ne sentaient exister que lorsqu'ils étaient ensemble. Évidemment que ça les aurait mené à leur perte, surtout dans un contexte comme celui-ci, avec un enjeu pareil. Ils avaient simplement voulu repousser l'échéance mais en réalité, cette situation avait été inévitable. Et lorsqu'il voyait sa petite-amie souffrante, son corps suant à cause de la douleur qui l'accablait, il se maudissait d'être en mesure de ne lui apporter que ce genre de galères, même s'ils étaient entrecoupés de moments de chaleur et d'amour, ce n'était pas suffisant. Elle méritait mieux que ça, mieux que de se prendre une balle dans la jambe pour lui. Il avait le cœur déchiré, rien que de savoir qu'il lui faisait mal même si c'était pour son bien. Parce-qu'il ne la laisserait jamais dans un état pareil sans agir. Elle l'avait fait pour lui quand il s'était retrouvé à moitié mort, alors il était hors de question de la laisser tomber. Jamais. Plutôt crever. Son regard s'était posé sur elle une dernière fois avant qu'il ne s'occupe de sa jambe, se dépêchant pour arrêter le saignement et extraire la balle qui s'était logée assez profondément. Le front perlant de sueur et des traces de sang qui l'ornaient encore, il souffla bruyamment, hochant négativement la tête à la demande d'Aelya, le regard triste. « Non... Aelya, tu peux pas me demander ça. C'est trop grave, on peut pas prendre ce risque... » Murmura-t-il, sentant la douleur qui le tiraillait dans tous les sens, lui tordant les entrailles tandis que l'angoisse de la perdre s'était infiltrée dans chacune de ses cellules. « Elle a raison, aller à l'hôpital, c'est la taule assurée. J'peux lui recoudre sa plaie, je l'ai déjà fait plein de fois. » Ses yeux s'étaient fixés sur ses mains rougies par le sang d'Aelya, toujours posées sur sa jambe tandis qu'il luttait intérieurement avec la peine qui se déferlait en lui, s'associant à la peur qui le poignardait au cœur. Les dernières paroles de sa petite-amie eurent fini de l'achever, comprenant qu'il ne pouvait plus se battre contre sa volonté, parce-qu'égoïstement, il la voulait près d'elle, et ce, pour toute sa vie. « Ok, fais-le. » Souffla-t-il finalement, à l'intention d'un des hommes qui prit place à l'arrière avec eux, après avoir attrapé une sacoche dans la boîte à gants. Niels le regarda faire avec un air soucieux, venant auprès d'Aelya, attrapant sa main doucement, lui demandant silencieusement de se concentrer uniquement sur lui. « T'as pas intérêt de me lâcher, j'espère que tu le sais. » Dit-il, avec un sourire triste, nouant tendrement ses doigts aux siens, le regard toujours inquiet. « Je ferai tout pour toi... » Souffla-t-il d'une voix émue, rapprochant ses lèvres de son front pour y déposer un baiser protecteur avant de retrouver ses yeux.
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Elle se doutait que son état était assez alarmant pour aller à l'hôpital, mais ça signifiait forcément de retourner en prison dès lors que ses soins seraient terminés. Aux vues de son passé, simplement dire aux médecins qu'elle avait été là au mauvais endroit et au mauvais moment ne suffirait plus. Elle avait beau sentir son esprit se perdre dans la douleur, elle réfléchissait encore correctement. Parce que ça la concernait elle mais aussi Niels. Ils finiraient tous les deux derrière les barreaux vu comme ils étaient trempés dans cette histoire. Elle ne pourrait jamais supporter de se voir loin de lui de force. Pas encore une fois. Pas après cette journée mouvementée. Elle avait besoin de lui plus que jamais, ne voulant donner aucune possibilité à la vie de les détacher à nouveau même si ça signifiait qu'elle allait devoir prendre son mal en patience, que sa convalescence serait plus longue et peut être plus risquée, c'était le risque à payer pour avoir la chance de rester aux côtés de son petit ami.
Elle avait l'impression d'être engourdie à cause de la douleur qui était à la limite du supportable, qui inhibait ses sens, ayant cette impression que la vue lui manquait.
- Je préfère prendre le risque de mourir dans ce fourgon que d'être sans toi derrière les barreaux, souffla-t-elle, le regardant sérieusement.
Elle était déterminée à le convaincre, à lui faire comprendre qu'ils n'avaient rien à gagner à choisir la solution la plus raisonnable en vérité. C'était complément tordu, de prodiguer des soins qui nécessitait un environnement stérile dans un véhicule, et pourtant, c'était ce qu'elle lui demandait, presque suppliante, parce qu'il n'y avait de rien de pire qui pouvait lui arriver que de se voir arrachée à lui. Même la mort semblait plus douce. Aelya avait donc lâché l'idée qu'il fallait maintenant recoudre sa plaie afin d'arrêter le saignement. Elle essayait de se réconforter en se disant que son supplice était bientôt terminé et qu'elle serait dans les bras de Niels dans quelques temps.
Elle fut rassurée quand un de leur associés se porta volontaire pour la recoudre, satisfaite d'être arrivée à ses fins dans un moment pareil. Elle vit arriver l'homme, au même moment, son rythme cardiaque s'intensifia, le stress de la douleur explosant une nouvelle fois dans ses cellules. Elle savait que ça n'aidait en rien son hémorragie, mais c'était quelque chose qu'elle ne contrôlait pas. Aelya se sentait de plus en plus fatiguée, ses paupières devenaient de plus en plus lourdes. Elle essayait de se concentrer sur le visage de Niels, le dernier qu'elle voudrait voir si jamais. Elle sourit légèrement à sa remarque, caressant sa main tant bien que mal à cause de l'engourdissement de ses membres.
- Tu sais très bien que je suis trop chiante pour mourir, répondit-elle, amusée.
Elle laissa courir ses doigts sur son visage, caressant sa joue, ses lèvres, ne se lassant pas de le regarder amoureusement alors qu'il vint déposer un baiser sur son front.
- Tu fais déjà assez. C'est pas ta faute, le rassura-t-elle en lisant sa culpabilité et la tristesse dans son regard.
Elle ferma les yeux et se mordit la lèvre violemment, étouffant la souffrance qu'elle sentait alors qu'elle sentait l'aiguille percer sa chair à vif.
- Si on s'était barrés plus tôt, je suis sûre qu'on serait en train de faire l'amour là. On serait pas là dans cette merde, soupira-t-elle, agacée, sa voix s'éteignant sur la fin. Je suis fatiguée... J'ai trop envie de dormir.
Elle était complètement à plat, se sentant de plus en plus faible. La douleur paraissait de moins en moins forte.
- Je t'aime...Souffla-t-elle.
Levi Wheeler
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STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
D'un côté, une partie de son esprit savait qu'elle avait totalement raison, parce-qu'il n'y aurait aucune issue pour eux s'ils allaient à l'hôpital, aucune possibilité d'échapper à la prison. Mais d'un autre côté, Niels n'avait aucune envie de risquer la vie d'Aelya, comprenant que sa blessure était plus que sérieuse et qu'elle pouvait à tout moment choper une infection dans ces conditions. Il bossait dans un hôpital, et il connaissait évidemment les risques qu'elle encourait. Il soufflait, tentant de récupérer un semblant de respiration, son rythme cardiaque totalement affolé par les évènements et la souffrance que subissait sa petite-amie tandis qu'il devait rapidement peser le pour et le contre de la proposition que lui avait faite l'un des hommes. Il serra la mâchoire à ce qu'elle ajouta, son regard empli d'une peine qu'il ne cherchait même plus à dissimuler tant elle prenait toute la place. « Tu vas pas mourir, j'te l'interdis. » Dit-il finalement, acceptant qu'on la recouse sur place même si sa peur semblait l'atteindre encore plus en profondeur. Il s'était alors rapproché d'elle, dans la volonté de la rassurer et de se rassurer par la même occasion, voulant s'assurer qu'Aelya se battrait pour elle, pour sa vie, pour eux aussi. Et il aurait tant aimé lui montrer qu'il était fort, invincible, mais son regard était assez criant du désespoir qu'il ressentait lorsqu'il la voyait dans cet état. Il pourrait se battre pour elle, jusqu'à ce que mort s'en suive, mais si c'était Aelya qui était atteinte, alors il perdait soudainement de sa splendeur. Comme s'il recevait les coups en même temps qu'elle. Sa main serrait la sienne tandis qu'il continuait à se focaliser sur ses yeux, espérant qu'elle détourne son attention sur autre chose que la douleur, même s'il savait qu'elle la terrassait et que même sa présence ne pouvait rien y faire. « Continue à être chiante alors, tout la vie même. Fais-le pour moi. » Répondit-il, amenant sa main contre ses lèvres, l'embrassant doucement alors qu'il avait senti ses doigts caresser sa joue, lui provoquant de longs frissons. « J'aurais pu faire plus... » Lâcha-t-il tristement, s'en voulant de ne pas avoir réussi à lui faire éviter ça, cette torture qui avait mis sa santé en péril. Il resserra l'étreinte de leurs mains lorsqu'il la vit grimacer face à la douleur, tournant instinctivement le visage vers l'aiguille qui venait de transpercer sa peau de part et d'autre. Il avait mal de la voir comme ça, se sentant coupable de ne pas être celui qui portait la douleur. « On se rattrapera, j'te ferai l'amour tout le temps quand on en aura terminé avec ça. » Dit-il, se voulant plein d'espoir alors qu'il voyait qu'elle commençait à s'affaiblir plus sérieusement. « Non bébé, faut pas que tu dormes, reste avec moi. Si tu t'endors, j'serai obligé de t'emmener à l'hôpital, et c'est pas ce qu'on veut... » Souffla-t-il dans la précipitation et la panique, obligé de jouer sur la menace de l'hôpital, surélevant sa tête pour ne pas qu'elle sombre dans le sommeil. « Je t'aime, on va s'en sortir, tu m'entends ? Tu m'as promis que tu me reviendrais, alors bats-moi mon amour, je t'en prie. » Ajouta-t-il, jetant des coups d’œil derrière lui pour savoir où est-ce qu'en était la suture, l'homme lui faisant un signe de la tête pour lui confirmer qu'il avait fini. « On va chercher des calmants et on va rentrer, mais pour ça, faut que tu tiennes encore. »
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
Dernière édition par Niels Björk le Sam 15 Sep 2018 - 0:40, édité 1 fois
Elle n'avait pas envie d'abandonner, de lâcher Niels, mais le temps semblait jouer contre elle et sa ténacité. Elle avait l'impression de perdre l'usage de son corps, peu à peu, tandis que le froid la gagnait à mesure qu'elle perdait du sang. Si l'adrénaline l'avait tenu jusqu'à ce qu'elle rentre dans le fourgon, la fatigue semblait prendre le relais, lui rendant les choses plus difficiles. La douleur la réveillait, mais plus celle-ci se déclenchait, plus l'épuisement prenait de la place. Sa vision se troublait, et elle avait l'impression d'être dans un rêve, comme si son environnement devenait abstrait.
- J'te lâcherai pas, répondit-elle, essayant de s'imprégner de ses propres mots pour tenir.
Elle ne pouvait pas s'imaginer laisser Niels sans sa présence, et ça devenait une lutte acharnée qu'elle menait contre son corps qui la retenait prisonnière, rendant son objectif de plus en plus éloigné. Elle le sentait près d'elle, savourant sa voix et la chaleur de sa peau contre la sienne qu'elle pouvait encore sentir à travers sa main endoloris par la faiblesse. Aelya savait qu'il s'en voulait, elle le connaissait trop. Pourtant, c'était son choix d'avoir voulu le préserver d'une mort certaine. Aelya ne s'en voulait pas pour une fois. Elle referait ce choix encore et encore si l'occasion se présentait parce que Niels était son trésor, la plus belle chose qui lui avait été donnée de rencontrer dans sa vie. Et rien que pour ça, elle pouvait donner son âme au diable. De toute façon, son âme ne lui servirait plus à rien si ce n'était pas Niels qui la possédait. Elle n'avait jamais su quoi en faire, et c'était grâce à lui qu'elle s'était trouvée et qu'elle avait pu évoluer.
- Ça devrait pas être trop difficile, ajouta-t-elle en souriant légèrement.
Elle tentait de s'accrocher à l'espoir de le revoir un jour lui sourire, de sentir ses lèvres contre les siennes et de profiter de ces frissons qu'il lui déclenchait en la regardant. Pour ça, il fallait qu'elle s'accroche à ce fil représentant sa vie et qui semblait devenir de plus en plus fin.
- T'aurais rien pu faire bébé. T'as tellement fait pour moi si tu savais, murmura-t-elle tendrement.
Aelya ne voyait pas grand chose à ce que l'homme faisait sur sa jambe. Elle pouvait juste subir les picotements douloureux de sa chair ouverte qui bougeait et se resserrait sous le coup du fil et de l'aiguille.
- Y'a intérêt. De toute façon c'est pas négociable, répondit-elle, pensant déjà à leur retour chez lui et à leurs moments intimes.
Peut être que c'était le réconfort de ces pensées qui lui donnaient envie de fermer les yeux, ne songeant pas une seule seconde qu'elle pouvait s'endormir définitivement. Elle avait légèrement ouvert les yeux alors qu'il l'avait menacé et qu'il avait légèrement bougé sa tête. Plantant son regard fatigué dans le sien, elle ajouta soudainement inquiète :
- Promets-moi que tu m'ameneras pas à l'hôpital. On fonctionne à deux, comment tu veux que ça marche si je suis sans toi...? Je veux pas être sans toi, moi, jamais.
Ses yeux s'embuèrent de larmes à cette idée qui la désespérait rien que d'y penser. Son cœur s'arrêterait de battre sans lui, c'était certain. C'était lui la clef de son bonheur, de sa vie, même si celle-ci s'echappait de son corps sans son consentement. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait, ne sachant combien de temps ils auraient devant eux, préférant le lui dire pour qu'il puisse sentir son amour s'infiltrer dans ses cellules, en profondeur, parce que son amour était immortel.
- Tout ce que je fais, je le fais pour toi, si je m'en sors c'est grâce à toi, comme d'habitude, lâcha-t-elle tendrement de sa voix lasse.
Ses yeux se fermaient et s'ouvraient, mais les secondes où le noir remplissait sa vision se faisait de plus en plus long.
- Je sens plus rien de toute façon. Pas besoin de calmants, lança-t-elle, se sentant apaisée même si ce n'était pas forcément bon signe.
Elle sourit, se remémorant pleins de choses qui lui venaient en tête.
- Tu sais, la première fois que je t'ai vu, j'ai tout de suite su que c'était toi. Et puis, je sais pas, j'ai eu peur, j'ai pas voulu que tu me rendes faible. Mais j'ai jamais été aussi forte que depuis que je suis avec toi. Et je crois que si on s'était pas revu j'aurais fait toutes les boîtes de Bowen pour te revoir. Pour que tu me refasses tourner la tête. Parce que c'est toi, Niels. Depuis la première fois, j'ai plus pu repenser à personne d'autre.
Elle voulait qu'il sache à quel point elle était obnubilée par tout ce qu'il représentait à ses yeux. Elle prit faiblement sa main avant de nouer ses doigts aux siens.
- Je passerai ma vie à attendre ton retour. Parce que c'est toi ma vie.
Levi Wheeler
MESSAGE : 24806 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : lumos solem (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Il avait envie de croire à ses paroles rassurantes, au fait qu'elle n'était pas décidée à le lâcher. Sauf qu'il savait aussi que ce n'était plus une question de volonté, pas dans l'état dans lequel elle se trouvait, son corps semblant livrer ses dernières batailles, à l'aide du peu de forces qu'il lui restait. Il le savait parce-qu'il était passé par là lui-aussi, le soir de son agression, lorsqu'il s'était senti happer par une force extérieure, plus vive, plus forte que tout, sans qu'il ne choisisse de le faire. Et Dieu sait que cette option était attirante lorsqu'elle se montrait capable de balayer toutes les souffrances et toute la douleur, il était trop bien placé pour le savoir. Il craignait de la voir fermer les yeux définitivement, comprenant qu'il s'écroulerait en même temps qu'elle, parce-que la vie n'avait rien d'attrayant si le cœur d'Aelya ne battait plus. Niels ne serait qu'une âme errante parmi tant d'autres, sans envie, sans but, sans vie. Ce n'était pas ce à quoi ils étaient destinés et c'était pour cette raison qu'il refusait de la laisser partir, même si ça la soulageait, elle ne pouvait pas le laisser. Pas de cette façon. C'était ce qu'il avait craint toute sa vie en vérité, devenir dépendant d'une personne au point de ne plus vouloir vivre pour lui-même. Et c'était exactement ce qu'il se passait. Niels refusait de vivre si la vie d'Aelya lui était arrachée. Et certainement que l'arme qu'il maintenant non loin de sa main lui donnait toutes les possibilités pour envisager la suite si sa petite-amie ne survivait pas. « On peut toujours faire plus, surtout lorsqu'on aime quelqu'un comme moi je t'aime. J'suis capable de tout pour toi, tu peux pas savoir à quel point. » Lui répondit-il, se main cherchant à réchauffer la sienne quand il se rendit compte que son corps se refroidissait de plus en plus. Un sourire triste avait étiré ses lèvres lorsqu'elle évoqua leurs moments de tendresse, tous ces instants qui lui avaient toujours semblé trop courts pour qu'il lui permette au moins de lui faire comprendre combien elle représentait son monde à ses yeux. Son cœur se resserra à sa réaction quand il évoqua l'hôpital, se maudissant de devoir user de chantage avec elle même si c'était la seule solution pour au moins s'assurer qu'elle garde les yeux ouverts. « On sera ensemble pour toujours Aelya, y'a personne qui peut nous séparer, tu le sais n'est-ce pas ? J'te promets qu'on restera ensemble. » Répéta-t-il, la rassurant tandis qu'il passa une main dans ses cheveux, lui adressant un sourire triste, l'émotion se discernant facilement à travers ses yeux embués de larmes. Niels ne pleurait pas, jamais, persuadé que c'était un signe de faiblesse. Et là tout de suite, il se sentait con, parce-qu'il comprenait qu'il n'y avait rien de plus naturel que de se laisser aller. Son cœur se faisait fusiller de tous les côtés, ne semblant même plus répondre à la première de ses fonctions qui était de battre, tout simplement, pour le garder en vie. Il se sentait juste mourir petit à petit devant ses yeux las, devant son corps qui refroidissait et qu'il ne parvenait plus à réchauffer, lui crachant au visage à quel point il était impuissant. Le coup de grâce lui tomba dessus, à travers les mots d'Aelya qui le touchaient au plus profond de lui, résonnant presque comme des adieux qu'il refusait d'accepter. Une vague d'émotions se déferla en lui avec une telle violence, ne lui laissant aucune autre possibilité que de laisser échapper quelques larmes qui s'étaient dangereusement aventurées sur ses joues. Il fronça les sourcils, passant rapidement ses mains contre son visage, la gorge nouée. « Je suis rien sans toi, Aelya. J'ai cruellement et terriblement besoin de toi, j'peux pas respirer si t'es pas là, tu le sais... Et je pensais que c'était de la faiblesse avant, mais ça l'a jamais été. J-je sais maintenant, je sais qu'il y a rien de plus fort. Alors je te laisserai pas partir, tu peux pas me faire ça de toute façon. On a trop de choses à vivre toi et moi, on a une vie entière à construire ensemble. S'il-te-plaît, m'abandonne pas mon amour... » Souffla-t-il, sa voix craquant à ses derniers mots. Il laissa tomber sa tête vers l'avant, gardant sa main entre les siennes, se mettant à prier de toutes ses forces un dieu auquel il ne croyait même pas, espérant qu'on entende ses prières. L'homme s'occupant de la plaie d'Aelya posa sa main sur son épaule, comme dans une volonté de le réconforter, alors qu'il fit un signe de tête au conducteur qui accéléra soudainement la vitesse à laquelle il roulait. « Faites quelque chose, je vous en prie. Vous pouvez pas la laisser mourir, s'il-vous-plaît. » S'adressa-t-il aux hommes, d'une voix suppliante, leur faisant comprendre qu'il était prêt à n'importe quoi, à vendre même son âme si ça permettait à Aelya de s'en sortir. « On connaît un type, un médecin, il travaille avec nous de temps en temps. On appelle le boss, il va nous trouver un lieu. » Niels hocha silencieusement la tête, préférant donner sa confiance à ces types qui avaient l'air de vouloir l'aider. Ils continuèrent de rouler encore un peu, s'arrêtant devant un motel qui n'inspirait pas une grande confiance, mais qui serait plus sécurisant pour eux. « Il est ici, trouve la chambre, il vous aidera. »
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