I love the way you heal me, love the way you kill me (Niels)

Aelya avait espéré l'espace de quelques temps bien trop court que leur séjour ne puisse pas tourner au chaos, que la malédiction de leur relation puisse pour une fois les laisser tranquille afin qu'ils puissent pleinement profiter de tous ces moments qu'ils avaient gâchés quand ils avaient été séparés. Aelya avait l'impression que qu'ils n'arriveraient jamais à trouver la paix, parce qu'ils étaient sans doute bien trop tempétueux pour choisir le calme à la tempête, et celle-ci semblait continuellement s'abattre sur leurs âmes échouées sur la plage de leurs erreurs. Elle se sentait dépassée par la tournure de cette rencontre qui avait très vite virée au drame, et en même temps, elle savait qu'elle n'aurait pas du être tant étonnée que ça. Ca faisait partie d'eux, quelque part, cette facilité à s'attirer des problèmes là où il n'y en avait pas, et souvent, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre parce que si Aelya tentait de canaliser Niels, cette sagesse avait une durée limitée dans le temps, et souvent, quand elle s'évaporait, elle se laissait elle-même entrainée dans les même travers que son petit-ami.

Elle choisirait la vie de tout le monde si c'était pour sauver celle de Niels, c'était ce que son instinct l'avait poussé à faire en le convainquant de prendre la fuite à ses côtés. Ca leur donnait quelques heures pour voir arriver les choses, pour s'aimer comme si cette situation ne s'était jamais présentée et dans l'espoir que la vie puisse arrêter de les malmener. Au moins jusqu'à ce qu'Aelya puisse lui confier son corps, son âme, et son coeur qui lui seraient toujours voués et qui l'attendraient toujours, parce qu'il n'y avait qu'à Niels qu'elle voulait être liée, même si tout s'acharnait pour les faire plier, pour les briser. Elle voulait croire qu'à force de se battre, ils pouvaient se fortifier afin d'être encore plus souder, de manière à ce plus rien ne vienne les atteindre en profondeur.

Alors qu'il faisait courir ses doigts sur sa peau, Aelya sentait son sang bouillir de désir à son contact, désirant se faire sienne sans plus attendre alors qu'il prenait un malin plaisir à la faire languir, son regard accrochant le sien qui lui permettait de silencieusement traduire toute la passion qui implosait dans son corps et qui ne faisait qu'augmenter en intensité lorsqu'il s'aventura plus bas, la laissant en proie à une délicieuse torture qui l'agitait dans tous les sens alors qu'il la maintenait fermement contre lui. Désirant lui offrir le même sort, elle s'était permis de jouer avec lui en prenant l'initiative de lui donner de l'attention au-dessous de la ceinture abdominale, frissonnant sous l'effet du plaisir lorsqu'elle l'entendait expirer de manière appuyée, avant de revenir à ses lèvres quand il l'invita à le faire. Aelya le laissa lui retirer son dernier sous-vêtements, prenant goût à sentir son regard envieux sur son corps, le même regard qu'elle pouvait lui lancer quand ses yeux s'arrêtèrent sur son corps qui l'attirait bien trop.

- Ce que t'es beau... Murmura-t-elle avant de lui voler un baiser.

La brune le laissa venir au-dessus d'elle avant de se mordre la lèvre inférieure quand elle sentit une vive explosion de sensations alors qu'il s'invita à l'intérieur de son corps. Elle retint une ou deux respirations avant d'expirer bruyamment quand il se mit à onduler de manière passionnée contre elle, ses lèvres accueillant les siennes dans un baiser enivré, faisant écho à l'intensité de leur échange.

- Jamais mon amour, répondit-elle, en laissant glisser ses mains dans son dos.

Elle embrassa sa mâchoire, son cou amoureusement, passionnément, dans l'envie de se nourrir de la douceur de sa peau.

- Je t'aime. Et je te choisirai toujours, avoua-t-elle entre deux soupirs.

Aelya faisait référence au fait qu'elle se fichait du sort des autres tant que le sien est stable, même si ça allait à l'encontre de la morale. Elle enferma son corps entre ses jambes nouées alors que ses lèvres venaient lui délivrer pleins de vifs baisers affectueux sur son visage, avant de venir mordiller sa lèvre inférieure de manière plus sauvage.

Aelya savait qu'ils allaient sans doute trop loin et qu'un jour, qu'ils le veuillent ou non, ils seraient arrêtés dans leur élan, parce qu'ils repoussaient toujours leurs limites jusqu'à les dépasser, et s'ils avaient toujours la chance de s'en sortir avant que les choses se corcent, ils ne pourraient pas continuellement fuir leurs problèmes. Elle n'avait pas envie d'en affronter les conséquences, parce que ça signifiait de tout simplement prendre des distances avec l'homme qu'elle aimait, parce qu'ils s'entrainaient dans leurs travers et ils ne connaissaient aucun repos. De l'autre côté, elle restait persuadée que ce ne serait pas plus calme sans lui, bien au contraire. Si elle ne serait sans doute jamais entrée dans des affaires illicites après sa sortie de prison si ce n'était pas pour Niels, elle n'aurait pas mieux gérer sa vie sans lui. Il fallait juste se rendre compte de l'épave qu'elle était devenue à leur séparation, s'offrant aux bras de ses démons les plus sombres qui l'avait animé d'idées noires en tout genre, surtout quand il était question d'auto destruction. Elle était bien plus stable avec Niels même si cette stabilité restait quelque chose de subjectif et sûrement pas un modèle pour d'autres personnes. Il n'y avait aucune possibilité pour qu'elle ne vienne à le laisser traverser ses galères tout seul et elle était capable de le suivre jusqu'au bout du monde simplement pour continuer d'errer à ses côtés. Elle préférait mourir plutôt que d'avoir à subir son quotidien sans sa présence et c'était ce qu'elle avait voulu lui faire comprendre quand il s'était mis à hésiter devant l'homme qui gisait à terre. Elle était soulagée d'avoir réussi à apaiser ses tourments, parce que tout ce qu'elle lui avait dit était sincère et surtout sensé si on replaçait la tournure des événements objectivement. Il n'avait pas voulu le tuer et c'était tout ce qui comptait dans sa tête et il n'avait pas rendu l'âme au moment où il avait appelé les urgences. La suite, quelque part, elle n'avait pas envie de la connaître, préférant se dire que l'alcool plus le coup qu'il avait reçu à la tête avaient suffis pour lui faire oublier leur visage.

Aelya sourit tendrement, touchée par ses mots qui faisaient battre son cœur un peu plus vite, comme à chaque fois qu'il daignait la complimenter de cette manière. Elle ne se laisserait jamais de sentir son regard brûlant sur ses courbes, le même qu'elle pouvait lui offrir sans retenue et seulement pour lui. Parce qu'elle n'avait jamais regardé quelqu'un comme elle le regardait, lui. Embrassant ses lèvres avec beaucoup de ferveur, son être résonnait en elle au travers de ses ondulations passionnées qui lui provoquaient une décharge de plaisir, d'affection, et de tendresse qu'elle aimait lui traduire par la caresse de ses mains qui glissaient sur son torse et son dos, par son regard illuminé par la tension sexuelle qui régnait dans la pièce, cette attirance qu'elle possédait pour lui et qui ne la quittait jamais. Elle se sentit fondre à ses mots, à sa main qu'il vint poser sur son cœur et dont elle pouvait percevoir ses battements rapides semblables aux siens. Aelya vint prendre la sienne pour la placer sur sa poitrine, au même emplacement.

- Je peux que te comprendre, ajouta-t-elle amoureusement.

Sa respiration devenait de plus en plus superficielle à mesure qu'elle entendait ses soupirs, qu'il activait le rythme contre son bassin, lâchant dans l'air quelques gémissements que les murs vinrent projeter autour d'eux. Elle se sentait crouler sous le poids du désir brûlant qui ne faisait qu'augmenter. Aelya appréciait de remarquer ses mains emprisonnées les siennes, lui offrant un regard plein d'envie alors que sa réplique ne pouvait que la combler.

- Continue toute ta vie s'il te plaît... Je pourrais jamais m'en lasser, tu me fais trop du bien, avoua-t-elle, un sourire en coin.

Elle le laissa se nourrir de sa peau, fermant les yeux tout en soupirant sous l'effet des baisers fiévreux qu'il lui laissait au niveau de sa poitrine. Elle sourit à sa remarque, laissant ses doigts erafler son dos alors qu'elle frémissait en percevant son souffle dans son cou. Aelya le fit basculer sur le dos pour se retrouver au-dessus de lui, permettant à ses lèvres de jouer avec ses lèvres, son cou et le haut de son torse.

- C'est moi qui vais te dévorer... J'ai tellement envie de toi tout le temps si tu savais tout ce que tu me fais sentir, susurra-t-elle sensuellement à son oreille.

Avec un sourire charmeur, elle vint prendre ses mains pour les placer sur sa chute de reins, décidant de le guider dans un autre rythme, plus sensuel, plus lent, qu'elle entrecoupait de rythme plus rapides et plus sauvages, laissant échapper quelques sons entre ses lèvres qui fondaient en même temps sur les siennes. Ses mains vinrent s'accrocher au barreau du lit pour lui permettre d'intensifier d'autant plus ses ondulations.

Elle n'avait pas envie de voir son regard, son sourire et tout ce qu'il représentait pour la dernière fois, et pourtant, elle avait l'impression que ce n'était encore une fois qu'une question de temps avant qu'elle ne soit séparée de lui. Alors qu'elle passait ses mains sur son corps, elle s'imprégnait de chaque parcelle que ses doigts pouvaient capter, dans le but de pouvoir toujours se rappeler la texture de sa peau qu'elle aimait frôler, de ses lèvres qu'elle aimait embrasser, dont elle se délectait comme dans une envie de se remémorer leur goût. Aelya se laissait sombrer dans le désir qu'elle possédait pour lui, sachant que chaque battement que son coeur exerçait dans sa poitrine n'avait que lui pour seul destinataire. C'était tellement facile de l'aimer que c'en était déconcertant, parce qu'elle était incapable de faire autrement, comme si c'était inné, comme si elle était tout simplement faite pour tomber amoureuse de lui à chaque fois qu'il daignait lui offrir un peu d'attention.

Elle était dingue de lui, et elle aimait le lui faire sentir par le biais de son regard passionné, et à la fois attendri par cet être qui bouleversait sa vie. Elle pourrait passer ses jours entiers à le percevoir contre elle, là où ils formaient une seule et même personne alors que leur corps se mouvaient dans une parfaite harmonie qui lui faisait perdre le moindre de ses doutes, l'inquiétude et l'angoisse qui arrivaient toujours à s'insinuer dans le creux de ses entrailles. Elle n'avait plus peur quand Niels entrait à l'intérieur de son âme pour colmater les blessures. Elle était réparée, comblée, et se sentait aimée comme jamais elle ne l'aurait espérée. Elle avait frémit quand elle perçut la chaleur de sa paume contre sa poitrine, comme si son coeur réagissait à ce contact qui ne lui était autorisé qu'à lui. Elle sourit amusée à sa remarque, lui lançant un regard empreint de malice.

- Donc tu t'arrêteras jamais, ajouta-t-elle, faisant référence au fait que jamais elle ne viendrait à lui dire d'arrêter.

Elle lui vola un baiser rapide avant de fermer les yeux sous l'effet de ses lèvres sur sa peau réchauffée par la fièvre de leur ébat, avant de venir à califourchon sur lui, là où elle pouvait maitriser son plaisir comme elle l'entendait. Aelya se déhancha sur lui de manière à augmenter son désir, ce qui eut pour effet d'influencer le sien, surtout quand elle l'entendit admettre qu'il aimait ce qu'elle lui faisait endurer. Sa respiration devenait complètement anarchique alors que son sang bouillonnait dans ses veines, impliquant une hausse de sa température corporelle qui semblait en même temps envahir la pièce. Dans un long soupir, elle vint atteindre le sommet de son plaisir, sentant un immense bien-être prendre part dans son corps alors qu'il était devenu hypersensible. Elle vint placer sa tête dans son cou, où elle vint déposer un tendre baiser, frissonnant au contact de ses caresses le long de sa colonne vertébrale.

- C'est l'avantage d'être avec un homme qui est trop doué dans ses gestes, le complimenta-t-elle tendrement.

Elle passa scella ses lèvres contre les siennes à sa remarque, lui offrant un baiser doux et amoureux.

- Je serai toujours là pour toi, surtout quand ça implique de te remonter le moral de cette façon, admit-elle, amusée.

Aelya se décala à côté de lui, se penchant sur le côté pour le regarder.

- Mon amour... Si jamais ils viennent te chercher... Je veux pas que t'y ailles. Je veux qu'on fasse en sorte de pouvoir partir, avoua-t-elle, inquiète.

Elle n'avait pas envie de voir son regard, son sourire et tout ce qu'il représentait pour la dernière fois, et pourtant, elle avait l'impression que ce n'était encore une fois qu'une question de temps avant qu'elle ne soit séparée de lui. Alors qu'elle passait ses mains sur son corps, elle s'imprégnait de chaque parcelle que ses doigts pouvaient capter, dans le but de pouvoir toujours se rappeler la texture de sa peau qu'elle aimait frôler, de ses lèvres qu'elle aimait embrasser, dont elle se délectait comme dans une envie de se remémorer leur goût. Aelya se laissait sombrer dans le désir qu'elle possédait pour lui, sachant que chaque battement que son coeur exerçait dans sa poitrine n'avait que lui pour seul destinataire. C'était tellement facile de l'aimer que c'en était déconcertant, parce qu'elle était incapable de faire autrement, comme si c'était inné, comme si elle était tout simplement faite pour tomber amoureuse de lui à chaque fois qu'il daignait lui offrir un peu d'attention.

Elle était dingue de lui, et elle aimait le lui faire sentir par le biais de son regard passionné, et à la fois attendri par cet être qui bouleversait sa vie. Elle pourrait passer ses jours entiers à le percevoir contre elle, là où ils formaient une seule et même personne alors que leur corps se mouvaient dans une parfaite harmonie qui lui faisait perdre le moindre de ses doutes, l'inquiétude et l'angoisse qui arrivaient toujours à s'insinuer dans le creux de ses entrailles. Elle n'avait plus peur quand Niels entrait à l'intérieur de son âme pour colmater les blessures. Elle était réparée, comblée, et se sentait aimée comme jamais elle ne l'aurait espérée. Elle avait frémit quand elle perçut la chaleur de sa paume contre sa poitrine, comme si son coeur réagissait à ce contact qui ne lui était autorisé qu'à lui. Elle sourit amusée à sa remarque, lui lançant un regard empreint de malice.

- Donc tu t'arrêteras jamais, ajouta-t-elle, faisant référence au fait que jamais elle ne viendrait à lui dire d'arrêter.

Elle lui vola un baiser rapide avant de fermer les yeux sous l'effet de ses lèvres sur sa peau réchauffée par la fièvre de leur ébat, avant de venir à califourchon sur lui, là où elle pouvait maitriser son plaisir comme elle l'entendait. Aelya se déhancha sur lui de manière à augmenter son désir, ce qui eut pour effet d'influencer le sien, surtout quand elle l'entendit admettre qu'il aimait ce qu'elle lui faisait endurer. Sa respiration devenait complètement anarchique alors que son sang bouillonnait dans ses veines, impliquant une hausse de sa température corporelle qui semblait en même temps envahir la pièce. Dans un long soupir, elle vint atteindre le sommet de son plaisir, sentant un immense bien-être prendre part dans son corps alors qu'il était devenu hypersensible. Elle vint placer sa tête dans son cou, où elle vint déposer un tendre baiser, frissonnant au contact de ses caresses le long de sa colonne vertébrale.

- C'est l'avantage d'être avec un homme qui est trop doué dans ses gestes, le complimenta-t-elle tendrement.

Elle passa scella ses lèvres contre les siennes à sa remarque, lui offrant un baiser doux et amoureux.

- Je serai toujours là pour toi, surtout quand ça implique de te remonter le moral de cette façon, admit-elle, amusée.

Aelya se décala à côté de lui, se penchant sur le côté pour le regarder.

- Mon amour... Si jamais ils viennent te chercher... Je veux pas que t'y ailles. Je veux qu'on fasse en sorte de pouvoir partir, avoua-t-elle, inquiète.

Elle voulait s'imaginer que leur amour était indestructible et que leur lien continuerait toujours de perdurer même s'ils seraient obligés de prendre leur distance. Si elle ne se faisait pas de soucis sur la ténacité des sentiments qui la liaient à Niels, sa patience représentait le plus gros des problèmes parce qu'elle n'en avait déjà que très peu, et qu'elle avait continuellement besoin de lui à ses côtés. Elle savait qu'elle l'attendrait toute sa vie, mais elle ne savait pas juger dans quel état elle pourrait le retrouver. Il était probable qu'elle se laisse rongée par la culpabilité, la tristesse et la solitude qui l'envelopperaient de leurs vapeurs toxiques jusqu'à la consumer entièrement. Il n'y avait que l'image de leur retrouvaille qui pourrait faire cogner son coeur dans sa poitrine afin de la tenir en éveil, pour que l'espoir continue à circuler dans ses veines.

La vie envahissait chacune de ses cellules, celle qu'il lui offrait de par la chaleur qui s'infiltrait en elle alors qu'il se mouvait contre son corps désireux de se charger de son énergie communicative. Elle le voulait, toujours plus, se rendant compte que rien ne pouvait la rassasier quand il s'agissait de Niels. Elle n'avait jamais désiré aussi fort, elle n'avait jamais aimé de cette manière et elle se sentait explosée sous l'effet de la passion et de la dévotion qu'elle lui portait. Ces quelques mois avec lui avaient suffis à la rendre complètement addict, et il avait bouleversé sa vie pour le meilleur comme pour le pire, parce que même dans les galères, elle restait collée à lui pour lui conférer son soutien et l'affection qui ne cesseraient jamais d'exister pour son petit-ami. Elle avait sourit à sa remarque de manière joueuse, amplement satisfaite qu'il puisse passer son temps à la combler d'attention comme il le faisait si bien depuis la première fois qu'ils s'étaient croisés. Valsant au travers du plaisir qu'il lui donnait par ses mains posées sur ses courbes qui se déhanchaient sur lui, son souffle bruyant qui faisait écho au sien, elle finit par se sentir décoller de la terre ferme, atteignant les nuages, l'espace, le nirvana.

Elle s'était laissée aller tendrement contre son corps encore chaud, peinant à retrouver sa respiration qui s'était emballée alors qu'elle savourait les douces caresses de ses doigts dans son dos. Elle acquiesça à sa réponse, partageant le même avis sur le fait qu'ils s'étaient bien trouvés et c'était une évidence qui lui sautait aux yeux jour après jour. Aelya lâcha un petit rire à sa remarque avant de mordiller son cou de manière amusée.

- T'as pas besoin d'en abuser, tout est déjà un prétexte pour faire l'amour avec toi, s'amusa-t-elle.

La brune lui vola un dernier baiser avant de se détacher de lui, se plaçant à ses côtés alors que la peur revenait au galop, l'attrapant à la gorge en lui montrant des images qu'elle ne voulait jamais voir se concrétiser. Elle plissa les lèvres, perplexe, en entendant ses mots et son optimisme légendaire. Parce qu'elle non plus ne voulait pas s'imaginer que l'homme ne se réveillerait jamais.

- On en sait rien encore... S'inquiéta-t-elle en soupirant, faisant référence au fait qu'ils ne savaient pas ce qui les attendaient, que ce soit pour l'état de l'inconnu, ou que ce soit pour ce qui attendrait Niels même s'il se réveillait.

Elle le regardait, plantant son regard tourmenté dans le sien lorsqu'il lui posa une question à laquelle il connaissait déjà la réponse.

- Je le ferai toute ma vie, tu le sais bien. Mais j'ai juste pas envie qu'on en arrive là. Vraiment pas, souffla-t-elle, tentant de dissimuler la panique qui s'éprenait d'elle.

Si elle comptait patienter jusqu'à sa sortie, elle préférait tout de même rester avec lui quitte à s'échapper loin de leur réalité. Elle serra l'étreinte entre leurs mains qui s'étaient rencontrées. Elle lâcha un petit rire nerveux à ce qu'il vint ajouter.

- J'aimerai franchement que ce soit aussi simple... Quelques secondes sans toi c'est déjà de la torture, alors plus... Je sais pas si je tiendrais de te savoir là-bas bébé. Comment tu voudrais que je sois heureuse si t'es enfermé ? C'est impossible. Mon bonheur c'est toi, avoua-t-elle, les yeux brillants d'émotions.

Elle fit glisser sa main sur son flanc pour l'approcher de son corps, et en profita pour déposer des baisers doux et vifs sur son épaule, son cou, sa mâchoire et ses lèvres.

- J'ai peur de m'endormir et de pas assez profiter avec toi, ajouta-t-elle.

Elle comprenait qu'il n'y avait aucune possibilité, aucun remède à ce qu'elle ressentait pour lui. Ca ne faisait que de s'accentuer, la rendant complètement dépendante et à la merci du moindre manque qui s'insinuerait dans ses veines. Quand il n'était pas là, c'était son coeur qui se tordait de douleurs, qui réclamait le sien, et c'était pire si elle se mettait à lutter contre l'urgence de le retrouver, où son esprit prenait un malin plaisir à la hanter en lui faisait voir Niels partout où elle allait, partout où elle était, comme si chaque endroit pouvait la ramener à leur relation, comme si celle-ci se retrouvait dans la moindre petite chose qui parsemait cette Terre. Elle avait crée avec lui beaucoup plus de souvenirs en quelques mois que tout ce dont elle pouvait se rappeler dans toute sa vie. Et maintenant qu'elle était marquée par l'amour qu'il lui prodiguait tous les jours, elle ne pouvait plus s'en détacher, constatant qu'il était devenu plus important que sa propre vie. De manière instinctive, elle cherchait toujours à retrouver son contact, comme une façon de continuer à respirer. A chaque fois qu'ils s'alliaient pour ne faire qu'un, elle avait l'impression qu'un autre maillon s'accrochait à la chaine de leur relation, qui devenait de plus en plus forte à mesure qu'ils l'entretenaient sous l'effet de la passion. Alors qu'ils avaient tous les deux laissés la fièvre de leur ébat s'évaporer pour permettre à la tendresse de prendre place, elle avait sourit malicieusement à sa remarque qui faisait évidemment écho à ce qu'elle ressentait. Aelya désirait continuer à s'abandonner à lui pour le reste de ses jours, mais elle savait que leurs jours étaient comptés et qu'en rien de temps, tout pouvait basculer dans les ténèbres. La brune avait vraiment peur de ce vide qui allait la dévorer si on venait à lui enlever son âme soeur, sans laquelle elle ne pouvait pas fonctionner, et elle avait du mal à dissimuler le stress qui s'éprenait d'elle à l'image de leurs deux êtres séparés. Elle hocha lentement la tête à ses mots, à cette demande qui représentait aussi la sienne et que personne n'était décidée à combler pour les laisser tranquille.

- Y'a plus qu'à espérer qu'on ait de la chance maintenant... Soupira-t-elle, accablée.

Elle n'avait pas envie d'essayer d'aller bien sans lui, parce que ça demandait trop d'efforts, trop de courage, chose qu'elle n'aurait sans doute plus si Niels se retirait de sa vie, parce qu'elle allait préféré répondre à l'appel du désespoir. Mais elle savait qu'il avait raison, que si elle pensait à elle, elle viendrait aussi à penser à lui, parce qu'ils étaient liés, s'entrainant tous les deux dans leurs choix.

- J'essayerai de le faire pour toi. Ou alors... Je pourrai toujours t'aider à t'évader... Souffla-t-elle sur un ton malicieux. Je serais même capable de trouver un job dans la prison pour rester le plus possible avec toi, ajouta-t-elle sérieusement.

Alors que ses lèvres caressaient sa peau, Aelya tentait déjà de réfléchir aux possibilités qui lui permettraient de l'avoir près de lui si on essayerait d'achever leur relation encore une fois. Ca lui donnait presque de l'espoir, parce qu'elle se disait qu'il y aurait toujours un moyen, même si ça semblait improbable, de le retrouver. Elle s'imprégna de la chaleur de son corps contre le sien, et de ses baisers dans le creux de son cou, souhaitant que ce moment reste figé dans le temps à jamais.

- Je t'aime. Et je te le dirai jamais assez, murmura-t-elle contre son oreille. Si ça se trouve demain tu vas te transformer en vampire vu la trace qu'il t'as laissé l'autre, lança-t-elle entre l'amusement et l'agacement.

Elle ferma doucement les yeux dans ses bras, bercée par les vibrations de son coeur qu'elle percevait contre elle.

- Bonne nuit mon amour.

Aelya ne pouvait plus s'imaginer dormir autrement que dans l'étreinte rassurante de son amant, et si la première fois ils s'étaient quittés pour rentrer simplement chez eux comme deux inconnus le feraient, elle avait vite ressenti ce goût d'inachevé, de manque, sans savoir réellement l'expliquer. Ça n'était pas allé en s'arrangeant, et elle n'avait pas pu résister bien longtemps avant de lui proposer de rester dormir avec elle, dans son lit, comme si elle lui ouvrait la porte de son monde, de son intimité qui n'avait jamais accueilli personne d'autre. Depuis leurs premières nuits ensemble, elle avait eu du mal à gagner le sommeil seule, son corps s'étant très vite habituée à la chaleur enivrante de sa peau contre la sienne. Et elle ne pouvait pas être plus comblée que par le fait de vivre avec lui comme si la vie ne les avait jamais séparé pendant trois mois, où l'insomnie avait emplit ses nuits, détruit ses rêves pour ne laisser que des cauchemars.

Elle avait sourit à sa remarque, hochant la tête de manière fière à l'idée qu'elle arrivait toujours à avoir ce qu'elle voulait. En même temps, la frustration était telle qu'elle ne pouvait que se donner pour accéder à ses souhaits, surtout si Niels était concerné dans l'histoire.

- Vu que c'est toi que je veux tout le temps... Y'a moyen que je tente l'impossible pour t'avoir si on essaye de t'enlever, je peux pas le nier, sourit-elle malicieusement.

Rien ne lui faisait peur si c'était pour le sortir de leurs galères, si c'était pour retrouver sa main dans la sienne et même si c'était dangereux, elle s'en fichait. Elle s'abandonnerait dans les bras du danger une nouvelle fois, dans l'espoir que Niels lui revienne. Elle lâcha un petit rire à ce qu'il vint ajouter, prenant au sérieux cette idée qui l'air de rien, était la version moins extrême de ses pensées d'évasion.

- Je suis bien plus folle que tu le crois, s'amusa-t-elle. Tu dis ça mais tu serais bien content de pouvoir me toucher, m'embrasser... Parce que je compterais bien bafouer chaque règle qui m'empêcherait d'être avec toi. Dont les tiennes. Désolée bébé, mais je préfère pourrir dans ce trou que d'être sans toi, ajouta-t-elle tendrement.

Aelya n'écouterait jamais la volonté de Niels, c'était clair et net. Pas si ça impliquait de devoir lui parler derrière un parloir quelques minutes quand on lui donnait l'autorisation. En sentant ses lèvres parcourir doucement sa peau, elle se demandait comment elle pourrait réagir autrement, se laissant complètement consumer par l'envie de sentir ses caresses encore et encore.

- Nourris toi de moi quand tu veux, et pense à me transformer aussi, histoire qu'on soit immortels et qu'on emmerde encore les autres pour toujours, répondit-elle, amusée.

Aelya positionna son corps contre le sien, se préparant à laisser la fatigue l'étreindre dans les bras chaleureux de son petit ami. Elle déposa un baiser sur ses lèvres, fermant les yeux pour sombrer dans le sommeil qui vint rapidement la happer. Elle dormait paisiblement, gardant le contact avec Niels comme dans une volonté que personne ne vienne lui enlever l'homme qu'elle aimait. Perdue dans des songes abstraits, elle n'avait pas tout de suite sentie le lit se refroidir en son absence. Passant la main sur la place qu'il occupait, elle avait ouvert les yeux quand elle s'était rendue compte qu'elle était vide. Aelya s'était redressée, enfilant le t shirt de Niels qui tombait sur ses courbes dissimulées par la largeur et la longueur du vêtement. La brune se mit à sa recherche avant de le trouver dans la cuisine. Elle vint passer ses bras autour de son corps pour l'enlacer tendrement, ressentant déjà sa tête en faire des siennes à cause de l'alcool qu'elle avait consommé la veille.

- Salut bel inconnu, avança-t-elle d'une voix joueuse.

Elle déposa ses lèvres sur sa joue et sur ses lèvres.

- Rappelle-moi d'arrêter de boire comme ça, ajouta-t-elle en grimaçant.

Dans la ferveur de leur affection, dans le tourment de leur passion, ils savaient toujours se retrouver et en même temps se perdre dans l'envergure de leur quotidien bancal qui tentait de se ranger sous l'effet de la tendresse qu'ils se prodiguaient et qui les protégeait de la solitude toxique. Elle voulait se barricader derrière les barreaux que formaient ses bras protecteurs autour de son corps et de son coeur aussi fragile que du verre, qui semblait pouvoir se fissurer dès que Niels s'en éloignait. Si avant elle avait fait une intolérance à l'amour, il fallait croire qu'elle en était guérie et qu'elle faisait à présent une intolérance à la distance, dont chaque mètre constituait une porte d'entrée vers les ténèbres qui l'habitaient constamment et qui attendaient patiemment de l'engloutir dès que l'occasion se présentait. Elle se battrait contre tous les ouragans qui l'éloigneraient de Niels, bien consciente de sa capacité à outre passer les limites et les règles qui se dresseraient sur son chemin s'il n'y avait pas d'autres choix que de s'aventurer au milieu de vents qui s’abattraient sur elle. Aelya savait qu'elle pourrait se remettre des éraflures, des brûlures, que pourraient lui laisser sa prise de risque, mais elle ne pourrait sans doute jamais se remettre d'une vie sans Niels. Elle avait fièrement sourit à ses mots, satisfaite qu'il ne vienne à constater à quel point sa détermination était puissante quand il était concerné. Son petit-ami représentait à lui seul tous les objets de ses désirs les plus fous, et elle se rendait bien compte qu'elle n'avait besoin de rien d'autre que de lui pour mener une vie heureuse. Sauf que ce souhait était trop souvent remis en question, à cause de leur propension à s'attirer les foudres qui frappaient autour d'eux sans prévenir. Elle roula des yeux à sa question rhétorique, déjà simplement accablée par les images d'une relation épistolaire qui se passerait de toute la chaleur de sa présence à ses côtés.

- Hors de question, en plus, il manquerait plus que t'écrives mal et j'arriverai pas à te lire en plus, donc laisse tomber. Et je serais capable de trouver un moyen d'exploser la vitre du parloir juste pour t'embrasser et là, c'est moi qui finirait en taule, lança-t-elle, amusée. Ouais, c'est clair que tu pourrais l'éviter, peut-être en commençant par arrêter de t'attirer des ennuis ? Demanda-t-elle sur le même ton que lui, feignant la nonchalance.

L'idée de savoir Niels dans ce genre d'endroits ne l'enchantait guère, et c'était un euphémisme. La peur pourrissait ses entrailles, nécrosant ses tissus, ne laissant que les lambeaux de son amour pendre au niveau de son coeur meurtri. Elle voulait mourir sous le feu de la passion qu'elle ressentait pour lui, sous l'effet de ses baisers et de ses caresses, et non pas périr dans la pénombre de cette relation déchue, brisée par leur malédiction. Invitée dans les bras de Morphée, elle avait laissé le rêve l'envahir, bercée dans les bras de l'homme de ses nuits, de l'homme de sa vie, avant de se réveiller quand elle remarqua son absence qui ne pouvait la tenir endormie.

Rejoignant son étreinte alors qu'elle l'avait retrouvé dans la cuisine, elle avait scellé ses lèvres contre les siennes avant de sourire de manière amusée, remarquant qu'il en demandait encore. Elle lui offrit de nombreux baisers vifs sur ses lèvres pour le satisfaire.

- Je te rappelle que durant trois mois je suis pas sortie, et quand t'étais en mode bourreau de travail pour m'amener ici, je l'ai pas fait non plus. C'est ta faute si mon foie va mieux, lui reprocha-t-elle sur le ton de l'humour.

Elle frissonna en sentant ses doigts caresser son dos, se mordant la lèvre suite à sa déclaration emplit de sous-entendus, éveillant le désir dans son corps. Elle plissa les lèvres quand il s'amusa à la faire redescendre.

- J'espère que tes crêpes sont aussi bonnes que le remède que j'avais en tête sinon je serais frustrée, ajouta-t-elle avec une moue boudeuse.

Aelya se plaça à table pour commencer à manger.

- Merci mon amour.

Elle prépara sa crêpe avant de l'enrouler pour la porter à ses lèvres.

- Tu m'avais caché ton talent de cuisinier. Franchement, tu peux continuer à me faire des trucs comme ça, j'adore moi, le complimenta-t-elle avec un sourire amusé. Je suis pas très douée quand il s'agit de créer des trucs sans tout gâcher, lança-t-elle en se moquant de son côté maladroit.

Elle porta son attention sur lui, balançant son pieds sous la table pour égayer son désir alors que sa jambe remontait lentement le long de sa cuisse pour arriver au niveau de son bas ventre. Elle prenait un malin plaisir à se venger, l'air de rien, comme lui l'avait fait juste avant.

- Sinon, bébé, tu veux qu'on aille se baigner aujourd'hui ? Demanda-t-elle, un sourire innocent sur les lèvres.