Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Let's see what the night can do + Léanche Mar 18 Fév 2020 - 23:32
La saint Valentin ne rimait plus avec rien pour Léo. Adolescent un peu trop fleur bleue il était du genre à trouver un intérêt à ce jour, à le faire rimer avec amour s’il avait une petite amie, mais depuis quelques années déjà il prenait soin d’éviter cette fête qu’il trouvait trop futile, avec le temps il avait compris que l’aspect commercial était le seul intérêt et que finalement c’était un jour comme les autres. Néanmoins plusieurs fois la vie lui avait lancé quelques perches comme pour lui faire comprendre qu’il se trompait peut-être, comme apprendre qu’il allait devenir père ce jour là, comme croiser son ex sous une pluie d’étoiles filantes. Ce soir ce n’était pas un perche qui lui était tendu, pire, c’était même carrément ridicule, ce pari que lui avait lancé son ami Marc après la soirée de pendaison de crémaillère quelques semaines plus tôt, celui qui l’avait soit obligé à appeler Cambridge pour l’inviter à dîner ce soir là particulièrement, soit participer à un speed-dating s’il n’en avait pas le courage. Et parce qu’il n’était pas du genre à sortir au restaurant un soir de saint Valentin, aussi et surtout parce qu’il avait la trouille d’inviter Blanche à dîner après tout ce qu’il s’était passé entre eux ces derniers mois, il avait préféré l’option speed-dating en se disant qu’au pire ce ne serait qu’une heure ou deux à perdre avec de parfaites inconnues. Il était donc arrivé, les mains dans les poches pour cette rencontre à l’aveugle, sans se prendre au sérieux. Dès le départ il avait compris que ce ne serait pas son genre de soirée, les filles avaient sorti leurs plus jolies robes et leurs rouges à lèvres, les hommes avaient au moins fait l’effort de mettre une chemise, certains une cravate, sérieusement ?! Lui avait enfilé un jean et un t-shirt blanc à la va-vite sans se poser de questions. Et les rencontres s’étaient enchaînées, de jolies filles, certes, peut-être un peu trop désespérées pour être honnêtes, comme si toutes étaient persuadées qu’elles allaient trouver l’amour parce qu’elles participaient à un speed-dating un soir de fête des amoureux. Il avait bien rit avec l’une d’entre elle, écrasé quelques bâillements avec une autre, donné un cours de géographie à la troisième qui n’avait visiblement jamais mis les pieds en dehors de Bowen, consolé comme il pouvait la suivante à qui visiblement il rappelait trop son ex. A la cinquième il avait envie de se pendre. Et ce fut là qu’il entendit cette voix, ce rire qu’il aurait reconnu entre mille. La pauvre cinquième, Norah, Jane ? Il n’avait même pas écouté son prénom, il ne fit que hocher distraitement la tête alors qu’il cherchait des yeux d’où venait cette voix. Et il vit, à quelques tables d’ici, les boucles blondes désordonnées, elle lui tournait le dos mais il le savait, c’était Blanche. Il se demanda durant quelques secondes, naïvement, comment le hasard avait pu les rassembler à cette même soirée à nouveau, croyant presque à un pied de nez du destin, avant de réaliser qu’il s’était tout simplement fait avoir pas son ami qui savait pertinemment qu’il allait choisir le speed-dating au lieu du dîner romantique et lui, Emerson, était tombé dans le panneau. Finalement ce fut enfin son tour de s’asseoir à la table de Blanche et sans trop savoir pourquoi, alors qu’il avait pris toute cette soirée comme une immense blague, il était un peu nerveux, comme à un premier rendez-vous qu’il ne fallait pas rater. Il prit place face à elle en esquissant un petit sourire intimidé. Bonsoir, Léo, enchanté. Enchanté il l'était, de la croiser ici, mais au delà de ça c'était tout autre chose qui se jouait dans sa tête. Et si c’était, malgré le piège de son ami, malgré l’endroit si impersonnel qu’il soit, malgré cette soirée romantique en carton, malgré les sept courtes minutes qu’ils avaient pour se parler, peut-être bien les sept minutes qui pouvaient faire toute la différence ? S’ils se redécouvraient, comme s’ils ne savaient rien l’un de l’autre, comme la chance de faire table rase du passé ?
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Mer 19 Fév 2020 - 5:44
Quelques jours avaient séparé l'appel de Lisa de la soirée de crémaillère. Quelques jours suffisants pour que l'esprit de Blanche soit encore brouillé par le visage de son ex et l'effet dont il avait sur tout son être, âme et corps chamboulé autant par leur discussion que par la façon dont il avait eu d'embrasser sa main en lui disant au revoir, ce geste qui ne leur ressemblait pas emprunt d'une retenue qui ne les décrivait habituellement pas. Ils n'étaient pas du genre à se résister, il n'étaient pas du genre à se quitter d'un simple baiser chaste. Eux, ils faisaient des étincelles, ils explosaient, ils n'arrivaient pas à contrôler le désir qui grandissait toujours et encore plus fort en eux, cette envie de se retrouver, chaque fois qu'ils finissaient pas se croiser. Cette soirée, elle n'avait rien eu d'ordinaire pour eux, les amenant à un tout autre niveau. Et elle avait laissé non pas un goût amer dans la bouche de la blonde, on ne pouvait pas parlé de déception. Elle avait plutôt laissé le sentiment qu'ils devaient se retrouver et poursuivre leur conversation innachevée. S'Ils avaient pourtant abordé et touché à des cordes sensibles, il leur restait encore tant de chose innachever à règler. Et ainsi il était né l'espoir qu'un jour ils finissent par l'atteindre, alors que quelques années avant il aurait été impossible pour eux de s'imaginer connecter à ce niveau. Les jours avaient passé, Léo dans la tête de Blanche, février s'était bien entammé menant à la veille de la fête des amoureux, coeurs et fleurs partout dans Bowen pour rappeler aux habitants que le quatorze février existait encore. C'était commercial et tellement futile, selon la tatoueuse, d'en faire tout un plat alors que l'amour se célébrait un peu tous les jours, sans avoir à attendre que la société leur en donne le droit. Elle, les cadeaux, elle n'en voulait pas. Elle n'avait besoin de fleurs et de douceurs, elle n'avait besoin de bijoux ou de présents dispendieux. En cette veille de la Saint-Valentin, son portable sonna alors qu'elle travaillait sur des croquis pour le tatouage d'un nouveau client. Distraitement, elle répondit. Et ce fut seulement lorsque Lisa, à l'autre bout du fil, prononça le nom de son ex que la blonde posa son crayon à dessin sur la table, en s'appuyant contre le dossier de sa chaise. « Blanche, t'es certaine qu'il n'y a rien entre lui et toi ? », demanda son amie, curieuse. Elle les avait bien vu quitter la fête ensemble, main dans la main. Et elle ne croyait pas un mot de ce que Blanche lui avait dit le soir de la crémaillère. Pour elle, ils étaient destinés. « Comme il n'y a rien du tout entre vous deux, ça veut donc dire que tu serais partante pour rencontrer d'autres mecs ? Blanche, tu ne peux pas rester célibataire éternellement. », argumenta la femme enceinte. Et pour se débarasser d'elle, un peu coincée entre la vérité qu'elle ne pouvait se permettre de dire et celle qu'elle avait raconté à Lisa et les autres filles le soir de la fête, Blanche accepta de se prêter au jeu, de rencontrer des gens. Mais, jusqu'à présent, elle n'avait encore aucune idée dans quoi elle s'était embarquée. « Je t'enverrai les détails plus tard ce soir » annonça son amie avant de raccrocher. Elle le sentait, Blanche, qu'elle allait le regretter. Le lendemain, elle se rendit à l'adresse envoyée par son amie, un bar qui oeuvrait, pour la soirée des amoureux, dans le but ultime de former des couples, du speed-dating, comme dans les films américains, des rangées de tables et des filles toutes bien habillées, cherchant à épater les mecs qu'elles recevraient, sept minutes au compteur pour faire leur effet. Et Blanche ? Évidemment, Blanche n'était pas comme toutes ces autres. Elle n'avait ni sortie belle robe ou tenue provocatrice. Elle détonnait, parmi toutes ces autres, elle qui portait un pantalon palazzo de lin et un débateur noir de dentelle qui laissait ses épaules dénudées et bronzées faire le travail de séduction, ses longues mèches blondes qui tombaient sur ses omoplates, ondulées par l'air marin de la ville. Et pourtant, elle se prêta au jeu, discutant avec les hommes qui arrivaient à sa table, parfois en riant à leurs blagues ennuyeuses pour éviter de créer un malaise, parfois en prétextant être une toute autre personne devant les bizarroïdes qui s'étaient rendus à la soirée de rencontre. De tous ces hommes, aucuns n'arrivaient à lui faire oublier Emerson, celui dont elle prétendait pourtant ne plus avoir en tête. Et comme si le destin avait lu dans ses pensées, comme s'il avait compris qu'il faudrait le remettre sur sa route, lorsque le nouveau sept minutes sonna et que la rotation reprit, c'est lui qui apparu sous ses yeux. Surprise, elle fronça les sourcils. Léo ?, fit-elle avant même qu'il prenne la parole. Quand il le fit, il se comporta exactement comme les garçons qui étaient passés à sa table préalablement, se présentant comme s'ils étaient de parfaits inconnus. Blanche gloussa. Enchantée Léo. Blanche, se présenta-t-elle. Elle attrapa la main de Léo pour ponctuer leur premier contact, ce qu'elle n'avait pourtant pas fait avec les autres, avant de la serrer affectueusement quelques instants et de la laisser se reposer. Parlez-moi de vous, qu'est-ce qui vous amène ici?
Léo Emerson
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Jeu 20 Fév 2020 - 23:18
Emerson avait déjà testé ce genre de soirée, plus jeune il avait fait un ou deux speed-datings avec des copains pour rire, sans se prendre au sérieux, jamais, sans jamais se dire qu'il allait y rencontrer la femme de sa vie. A chaque fois il avait terminé la soirée avec une fille qui, comme lui, n'attendait rien d'autre qu'une nuit en bonne compagnie sans que ça n'ait à devenir plus sérieux. Ce soir il était conscient qu'il avait passé l'âge pour ce genre de jeu, qu'il ne trouverait rien d'intéressant ici, même pas une fille pour la nuit, parce qu'il n'avait plus envie de tout ça. Mais, selon lui, c'était toujours mieux qu'un dîner imposé et peut être gênant avec Blanche. Il avait juste sous-estimé leurs amis communs qui semblaient s'être mis en tête de jouer les entremetteurs entre les deux amants terribles. Ceux-là avaient pourtant le don pour se saborder tout seuls, leurs cupidons de ce soir semblaient ne pas le savoir ou l’avoir oublié. Pourtant si Léo et Blanche pouvaient faire des étincelles il n’était malheureusement rarement ressorti que du beau de leur histoire, comme s’ils étaient capable du meilleur comme du pire. Et malgré ça le barbu avait l’air de vouloir y croire depuis quelques semaines, dans leurs différentes rencontres, toutes plutôt furtives, il avait tenté de semer l’idée la plus folle, celle qui voudrait qu’ils arrivent finalement à s’accorder pour enfin construire quelque chose ensemble, quelque chose de durable peut-être, pour qu’elle puisse germer dans l’imaginaire de Blanche. Alors ce soir, si on avait réussi à les réunir ici dans cette même pièce, autant jouer le jeu. Léo aurait pu se faire remarquer, tenter de rendre la blonde jalouse, pour qu’elle lui montre qu’elle n’avait pas totalement perdu cette fougue qui la caractérisait tant quand il s’agissait de se battre pour son amant favori. Mais quitte à repartir sur de bonnes bases en ce début d’année, autant jouer le jeu différemment, autant tenter la carte de la rencontre entre deux inconnus qui ne l’étaient pas vraiment mais ils avaient en fait tellement caché de choses à l’autre depuis des années qu’ils avaient bien des conversations à rattraper, bien trop pour que ça tienne en quelques minutes qui passeraient comme du vent. Léo remarqua les épaules nues de Cambridge, soulignées par les bretelles fines de son haut noir, rien de provoquant, rien de trop sexy, juste la sobriété d'une tenue qui lui allait parfaitement, qui flattait ses formes sans trop en faire, parce que le contraire ne lui aurait pas ressemblé. Et puis elle n'avait besoin de rien, Blanche, pour être belle, habillée de strictement rien même, pour qu'il l'aime davantage. Il prit une seconde pour la regarder avant de s’asseoir et avant même qu’il n’ouvre la bouche elle s’était exclamée avec une voix surprise, Léo esquissa un sourire avant de se présenter avec sérieux. Elle lui tendit la main pour qu’il la sert, il eut soudain l’impression d’être à un entretien d’embauche, pourtant cette poignée de main fut bien plus tendre que s’il avait serré celle d’un futur employeur, plus longue aussi, comme s’ils étaient incapables de se lâcher alors qu’ils avaient plongé chacun leur regard dans celui de l’autre. Emerson eut l’envie de lui proposer de partir, de dire fuck à tout le monde et de la reprendre par la main pour l’entraîner au loin. Mais il resta là, à la fixer avec un mince sourire énigmatique. On se vouvoie alors ?! Il s’avança un peu sur sa chaise, posant ses coudes sur la table pour se rapprocher de Blanche. Je suis ici ce soir pour… trouver l’amour ! Petite blague, comme s’il espérait vraiment en arrivant à cette soirée qu’il repartirait en ayant trouver sérieusement quelqu’un... Néanmoins on allait peut-être lui donner tort finalement. Et toi, Blanche, qu’est-ce que tu espérais en venant ce soir ? Il avait beau avoir commencé leur échange comme s'ils étaient de parfais inconnus, il était incapable de ne pas la tutoyer.
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Sam 22 Fév 2020 - 5:08
C'était le genre de soirée que Blanche trouvait futile, un évènement qui poussait les gens à se montrer superficiels, à ne s'attarder qu'au physique des gens et le peu d'informations qu'ils avaient pour se bâtir une opinion de la personne en face d'eux, sans tenter de comprendre son vécu, son passé ni même ses valeurs. Sept minutes top chrono, c'était leur seule chance. Et selon elle, ce genre d'évènement ne pouvait fonctionner. Il s'agissait d'une façon camoufler pour ces hommes et ces femmes de trouver un coup d'un soir, sans oser le dire à haute voix. Il lui semblait la seule issue possible. Si ce n'avait pas été de l'ultimatum posé par sa vieille copine, Blanche aurait volontiers passé son tour, préférant nettement passer la soirée de la Saint-Valentin seule à la maison, une bouteille de vin et son aquarelle pour seule compagnie, plutôt que de se faire draguer toute la soirée par des hommes qui ne l'intéressaient même pas, qui ne pouvaient pas même un peu chambouler sa vie puisque dans sa tête, il y avait toujours quelqu'un qui occupait encore toute la place. Évidemment qu'elle s'était fait avoir, évidemment que la proposition de Lisa cachait quelque chose. Blanche avait été bien dupe de croire qu'il s'agissait d'un ultimatum réel où l'enjeu était d'éviter de croiser celui qu'elle essayait de fuir pour protéger son coeur plutôt que de se retrouver au même endroit. Mais au dépens de leur relation brisée, Marc et Lisa s'étaient dit que de réunir les éternels amoureux le soir de la fête de l'amour était une bonne idée. Ils avaient sans doute tort, n'étaient-ils pas prêts pour ce genre de chose, avaient-ils encore bien des choses à régler, bien des conversations à clore, bien des blessures à réparer. Lorsque Léo arriva à sa table, Blanche qui ne l'avait pas remarqué d'entrée de jeu, il se comporta comme un parfait étranger, la saluant comme on saluait une personne qui se trouvait pour la première fois sur notre chemin sans pour autant afficher au coin de ses lèvres un sourire qu'elle connaissait un peu trop bien. Joueur, l'étincelle dans les yeux, elle n'eut d'autre choix que de répondre à la perche qu'il lui lançait, saisissant l'occasion de repartir à neuf, d'effacer un peu de leur rancune pour recommencer leur histoire. Elle lui tendit la main, le saluant le plus poliment possible et alors que leur peau se touchait, alors qu'ils prenaient contact de la chair de l'autre, c'était comme si le temps s'était arrêté, le sourire de Blanche qui grandissait alors que leurs mains ne voulaient pas se lâcher. Elle fut la première à rompre leur contact physique, laissant leurs mains se reposer contre la table, pas bien loin, mais sans contact immédiat, lui demandant de parler un peu de lui, Léo qui s'étonnait des bonnes manières de la tatoueuse, le corps de l'homme qui se penchait vers la blonde dans l'espoir que le moment ne soit partagé que par eux alors qu'autour d'autres couples temporaires bourdonnent. On se connaît ?, demanda-t-elle faussement, lui rappelant qu'il était le premier à avoir initié le jeu de l'inconnu. Et à la question de la blonde, Emerson annonça chercher l'amour. Blanche haussa les sourcils, se reculant sur son assise, apposant son corps contre le dossier de sa chaise, presque jalouse. Et lui, savait-il qu'elle serait là ? Sa réplique était-elle calculée ? Léo lui demanda ce qu'elle était venue chercher ce soir. Elle secoua la tête, roulant presque les yeux vers le ciel, insolante. L'amour, moi je n'y crois plus, mentit-elle. Il l'avait blessé, à laisser sous-entendre qu'il était venu dans le réel espoir de trouver quelqu'un, non pas de l'amour, elle savait bien qu'il n'était pas question de ça, mais ne serait-ce qu'une personne pour la nuit. J'espérais combler le vide de mon lit ce soir, dit-elle sur un ton sec, gaspillant une minute de leur sept minutes ensemble pour lui lancer une phrase qui était totalement fausse, juste parce qu'il l'avait rendue complètement jalouse.
Léo Emerson
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Dim 23 Fév 2020 - 22:34
Si Léo avait vu la présence de Blanche à cette soirée comme une sorte de coup de la providence, et même après qu’il eut réalisé que c’était un coup monté par leur couple d’amis commun, il déchantait peu à peu. Au départ il avait réellement pensé qu’une chance leur était donnée, certes on leur forçait un peu la main mais quitte à être là autant en profiter pour jouer le jeu. Une soirée au romantisme surfait, ou l’intimité n’était pas de mise puisqu’ils étaient entourés d’illustres inconnus, un lieu improbable où aucun n’aurait pensé se trouver si on ne les avait pas poussé, c’était finalement la combinaison de paradoxes parfaits pour qu’ils puisse se parler, retrouver cette complicité perdue. Léo voulait y croire et c’était dans cet état d’esprit qu’il avait abordé la jolie blond en arrivant à sa table, l’air sérieux, comme s’il la rencontrait pour la première fois. Et si la première impression fut délicieuse, avec ces échanges de sourire, cette poignée de main qui s’éternisait, il semblait au fur et à mesure que Blanche soit bien plus difficile à atteindre que ce qu’il avait pensé. Lui qui pensait la connaître par cœur, qui savait sur le bout des doigts tous les trucs pour la faire chavirer, il s’y prenait mal ce soir, comme s’il la rencontrait réellement pour la première fois et qu’il se montrait maladroit. Cambridge se prit au jeu, ce n’était pas le problème, elle joua la parfaite inconnue, elle se montrait presque charmeuse, pourtant la réponse du brun, résolument pleine d’une ironie qu’il maîtrisait habituellement et qu’elle connaissait chez lui, sembla la piquer à vif. Se reculant sur son siège alors que lui s’était avancé comme pour mieux recueillir ses confidences, elle tiquait, elle se ferait, il le vit tout de suite. Avait-elle réellement cru qu’il était là pour chercher sérieusement l’âme sœur ? Alors qu’il lui courait après depuis des semaines en tentant à plusieurs reprise de lui faire comprendre qu’il l’aimait et qu’il n’en voulait pas une autre. Ou pensait-elle que cette soirée, cette rencontre était organisée par Emerson lui-même, avec la complicité de leurs amis, comme pour mieux la piéger ? Il n’était pas si tordu que ça... Un tas de questions lui passèrent par la tête pour tenter de donner un sens à la réaction de Blanche, à son recul et à ses mots si durs. L’amour elle n’y croyait donc plus, elle le lui crachait au visage sans sourciller, en le fixant bien en face avec un sérieux qui défiait l’entendement. Si elle voulait avoir une réaction de sa part et voir le vrai Léo derrière son sourire charmeur de façade alors autant qu’elle continue comme ça. Et comme s’il l’avait pensé trop fort, elle renchérit en lui assénant un coup qu’il n’attendait pas. Il se cala à son tour au fond de sa chaise qu’il trouva tout d’un coup très inconfortable et croisa les bras en la fixant avec une lueur mauvaise dans le regard. Si elle cherchait à le rendre jaloux elle s’y prenait très bien et la tatoueuse savait à quel point son amant l’était, autant que possessif, même si elle ne lui appartenait pas. Si le brun avait toujours été très libre dans ses relations avec les femmes, sans jamais tellement s’en cacher, pas même à elle, ou si mal, il avait énormément de mal à supporter le fait qu’elle ait eu d’autres hommes dans sa vie et même simplement de passage dans son lit, bien qu’elle ait toujours été honnête, il n’y en avait pas eu tant que ça mais pour Léo c’était déjà trop. Alors qu’elle lui dise, ce soir, ouvertement, qu’elle cherchait un coup pour cette nuit, même si c’était un mensonge, le simple fait que ça sorte de sa bouche ça ne passait pas. Il resta quelques secondes à la fixer ainsi sans rien dire, gâchant du temps de leurs si précieuses sept minutes. Le blond juste avant, qui t’a demandé ton numéro, devrait largement faire l’affaire pour un coup d’un soir, j’imagine. Et puis finalement il serra ses poings comme pour mieux canaliser sa colère et il réalisa qu’il n’était pas simplement enragé par cet échange, au delà de ça il était surtout déçu que Blanche le croit comme ça, peu importe comme elle le pensait, soit prêt à tout pour mettre n’importe qui dans son lit, même un speed-dating ridicule, soit prêt à tout pour la piéger. Dans tous les cas elle ne lui faisait pas confiance et visiblement elle ne croyait pas qu’il ait sérieusement envie d’avancer avec elle. Alors au diable leurs cinq minutes restantes, au diable cette soirée et leurs amis qui avaient pensé bien faire en les réunissant à la même table, il se leva sans écouter sa réponse et quitta la salle. Retrouvant un peu d’air qui semblait lui manquer, il se dirigea comme un robot au comptoir du bar un peu plus loin, celui qui accueillait des couples venus fêter l’amour. Il accosta le serveur et lui demanda un whisky qu’il lui servit sans le faire attendre, encore plus rapidement Léo avala son verre qui lui brûla la gorge et en demanda un second qu’il prit un peu plus de temps pour pouvoir l’apprécier. Après une bonne gorgée il fit danser le liquide dans le verre ce qui calma un peu ses nerfs.
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Lun 24 Fév 2020 - 2:20
Sept minutes au compteur qui commença sous les airs d'un nouveau départ, la chance d'effacer les parties douloureuses de leur passé, ne serait-ce que pour une seule soirée, d'apprendre à se redécouvrir sous des yeux nouveaux. Seulement, rapidement, leurs conflits ne manquèrent guerre de ressurgir, jalousie, déception, mauvaise surprise, alors qu'Emerson soulignait avec ironie ce qu'il était faussement venu chercher. Seulement, lorsqu'il était question d'eux deux, tout semblait presque délicat. Blanche qui avait vu comme la blague piquée de son amant comme une incitation à la rendre jalouse, à lui démontrer qu'il avait choisi de passer à autre chose, finalement, malgré tous les signes qu'il lui avait donnés dans les dernières semaines, effaçant les promesses de changement qu'il avait laissé sous-entendre, bien trop insécure et inquiète pour déceler qu'il parlait d'elle dans la justification de sa présence ce soir. Elle le prit comme une flèche lancée tout droit dans son coeur, non pas pour la séduire, pas comme Cupidon en avait l'habitude, mais bien pour lui crever l'organe, lui briser l'espoir silencieux qu'elle avait toujours de le retrouver, que leur excès sur la plage ne soit pas seulement que le fruit d'une erreur assaisonnée d'un peu de boisson forte de de doux souvenirs. Au fond, elle aurait voulu y croire, qu'il cherchait l'amour. Et que cet amour, c'était elle. Mais c'était trop beau, trop impossible. L'idée qu'il se moquait d'elle était bien plus plausible, elle qui n'avait pas confiance en elle, surtout, en l'effet qu'elle pouvait bien faire à Léo, elle qui avait toujours été partagée. Ça l'avait rendu folle, ça l'avait fait répondre sans réfléchir, son caractère explosif qui reprenait d'assaut, on la reconnaissait bien, là, Blanche qui ne manquait pas de répartie, assommant son amant d'une réplique qui faisait encore plus mal que celle qu'il lui avait lancée. Elle n'y croyait plus, en l'amour. Rien n'était plus faux que ça. L'amour, elle y croyait encore. Elle voulait croire que c'était lui. Mais l'orgueil, la blessure, sa fierté venait d'en prendre un coup. Et sans réfléchir, elle l'avait gâté d'une réaction démesurée ce à quoi le photographe répondit d'une pique gratuite et pourtant bien méritée à la fois. Blanche resta de marbre alors que Léo serrait la mâchoire, irrité. Dans la tête de la blonde, les mots se bousculaient. Celui qui ferait l'affaire pour ce soir, et pour toutes les nuits, c'est toi, qu'elle voulait dire, pourtant elle en était incapable. J'imagine, répéta-t-elle après lui, donnant à Emerson une bonne raison de se lever et de lui faire faux bond alors qu'il leur restait encore cinq minutes avant la prochaine rotation. Son départ jeta un froid dans la pièce, alors que d'autres duos placés près d'eux observèrent le brun quitter les lieux, laissant sa partenaire en plan. Blanche renvoya sa tête vers l'arrière, accompagné d'un long soupir. Un homme qu'elle avait reçu à sa table deux ou trois rotations avant quitta à son tour sa partenaire pour s'asseoir à la place vide devant la blonde, la gratifiant d'un large sourire. « Il ne sait pas ce qu'il manque », tenta-t-il de la rassurer. Blanche secoua la tête, accompagné d'un nouveau soupire, se levant à son tour pour laisser l'homme derrière, quittant la pièce isolée pour tenter de retrouver les pas de son amant. Elle l'aperçut, dos à elle, accoudé contre le bar. Elle s'avança en sa direction et une fois près de lui, elle laissa échapper : J'suis de mauvaise compagnie ? C'était sans doute de mauvais goût, autant que les répliques qu'elle lui avait livrées plus tôt. T'es le premier à me planter depuis le début de la soirée, Emerson. T'es presque un défi pour moi, ce soir., fit-elle en espérant faire décrisper le visage de son amant. C'est quoi, le problème ?, demanda-t-elle plus sérieusement. Tu m'en veux, vraiment ? T'es ici pour la même chose que moi, Léo, sois honnête., souffla-t-elle. Si lui avait fait le rapprochement entre Lisa et Marc, elle n'était pas en état de le faire. Bernée, elle l'avait été. Et elle croyait encore, à tort, qu'elle n'était pas suffisante pour lui. Me fais pas croire que tu n'as vu personne depuis notre rupture... Un soupire s'échappa d'entre ses lèvres. À nouveau, elle exposait ses craintes au photographe. T'as pas le droit de m'en vouloir pour un truc que t'as fait...
Léo Emerson
MESSAGE : 10382 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @twinny
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Mer 26 Fév 2020 - 12:55
Sans le vouloir, les deux amants terribles avaient semé un sacré bazar dans la soirée, pourtant ce genre d’événement était plutôt généralement bien huilé, les rencontres se faisaient à intervalle réguliers, chacun notait ses préférences et à la fin si le courant était passé entre plusieurs participants alors ils se retrouvaient, ce n’était pas bien compliqué, ça ne devait pas faire de vagues. Mais c’était sans compter sur le fait qu’on avait réuni dans la même pièce deux personnes qui se connaissaient, pire, qui étaient explosives l’une avec l’autre. Blanche et Léo étaient intenables, incapables de contrôler leur jalousie mal placée, parce que jaloux ils l’étaient autant l’un que l’autre et entêtés aussi. Alors lorsque le brun se leva pour quitter la pièce personne ne loupa sa sortie, le silence se fit durant quelques secondes, une sorte de stupeur certainement, mais il s’en foutait pas mal, de toute façon il n’était plus là pour s’en rendre compte et puis il était trop aveuglé par la colère. Heureusement d’ailleurs qu’il avait claqué la porte, de cette façon il ne vit pas le sauveur de ces dames qui tenta de se mettre la blonde dans la poche en profitant qu’il ait laissé la place encore chaude face à elle, s’aurait été la goutte d’eaux en trop. Accoudé au bar il essayait de se calmer en relativisant, ce qui, entre nous, n’était pas forcément son fort. Il tentait de se dire qu’après tout elle faisait ce qu’elle voulait, Blanche, si elle avait pris cette soirée comme l’occasion de faire une rencontre qui lui offrirait un peu de compagnie, même si ça ne lui plaisait pas, qu’est ce qu’il pouvait bien y faire ? Ca ne le regardait pas. Non, ça ne le regardait pas mais ça le mettait dans tous ses états parce qu’elle n’avait jamais été comme ça face à lui, aussi ouvertement libre, parce qu’elle lui avait toujours donné l’impression que quand il était dans une pièce lui seul comptait et qu’elle pourrait l’attendre toute une vie s’il fallait. Léo était égoïste de penser ainsi, il le savait, mais qu’il était difficile de se raisonner lorsqu’on avait toujours tout obtenu, surtout de sa part à elle. Ce soir pourtant elle lui montrait qu’elle pouvait faire sa vie sans lui, juste au moment où lui avait la sensation qu’il passerait à côté de la sienne, sans elle. C’était une belle claque qu’il se prenait, la preuve que Blanche était une femme forte et indépendante, il ne l’en aimait que davantage pour ça, même si sur le coup il avait haï sa franchise. S’il l’avait souvent délaissée par ce qu’elle semblait ne représenter aucun défi pour lui, parce qu’elle était trop accessible, à présent elle jouait la fille de l’air et c’était tentant de lui prouver qu’il pouvait être mieux qu’un coup d’un soir, mieux qu’un amant de passage ou un mirage inaccessible dans sa vie. Mais ce soir il était lasse, secoué, mis K.O par cette répartie à laquelle il ne s’attendait pas. Et puis il y avait encore tous ces non-dits, les secrets inavoués, les rancœurs gardées pour soi, les raisons des pourquoi qui n’avaient pas encore été dits, toutes ces bases saines sur lesquelles ils devaient repartir avant même de chercher à se reconquérir. Léo sentit une présence derrière lui et il n’eut pas besoin de se retourner pour savoir que c’était elle. Dans son dos elle posa cette question à laquelle il ne répondit, pas, il ne bougea même pas de sa position, laissant simplement ses épaules s’affaisser un peu sous le poids de sa peine. Cambridge s’avança alors, le laissant voir son visage dans la lumière tamisée des ampoules du bar. Il tourna légèrement la tête vers elle en portant son verre à ses lèvres. Il haussa un sourcil en l’écoutant. Presque… tout change, tu vois, toi même tu t’es lassée de nos jeux. Si Blanche espérait le faire réagir, obtenir un sourire ou quoi que ce soit, il ne lui offrait qu’un visage lasse et fermé. Il lâcha un soupire parce qu’il était déjà fatigué de la dispute qui s’annonçait, fatigué de devoir lui faire ouvrir les yeux sur cette soirée elle qui semblait s’obstiner à penser que leur rencontre était le fruit du hasard, peut-être que ça n’aurait rien changé, qu’elle sache, peut-être qu’elle aurait été tout aussi dure envers lui, mais il devait le lui dire. Oui, j’suis ici pour la même chose que toi, mais j’ai l’impression qu’on ne parle pas de la même chose… t’es vraiment ici de ton propre chef, Blanche ? Tu t’es vraiment dit que t’avais une soirée perdre, alors pourquoi pas venir faire ton marché ? Il esquissa un rictus moitié amusé, pourtant c’était la colère qui parlait. Et puis ça n’a rien à voir, que j’ai vu d’autres femmes depuis toi ou pas. Ils commençaient à monter le ton l’un et l’autre, ça faisait tache au milieu des couples qui pensaient passer un moment intime et romantique. C’est la seule chose qui t’importe, au fond... alors oui, tu le sais, j’t’ai quitté pour une autre, comme tu aimes si bien le penser, t’imagine bien qu’on n’a pas fait que jouer aux cartes avec Grace. C’est ça que tu veux savoir ? Puis j’suis parti en voyage avec une autre femme, avec qui j’ai partagé ma chambre, libre à toi d’imaginer c’que tu veux, puisque tu sais tout, n’est-ce pas ? Puisque j’suis à ce point prévisible sur mon comportement avec les femme. Il avala son verre d’une traite, décidé à couper court à cet échange avant que les choses ne dégénèrent trop. Puis il s’avança vers elle, son visage tout près du sien à tel point qu’elle pouvait sentir les vapeurs de whisky se dégager de sa bouche. Mais ne vas pas me reprocher d’être venu ce soir alors que t’es la première à t’être faite avoir et que t’as rien vu venir. Alors si tu imagines vraiment que toi et moi, réunis dans la même soirée, c’est le fruit du hasard et qu’on cherchait tous les deux de quoi passer la nuit, on peut toujours s’envoyer en l’air à l’arrière du bâtiment ou dans les toilettes du bar. Après tout on n’est doué qu’à ça toi et moi, le reste on ne sait pas faire. Il lui lançait un défi, elle qui semblait n’avoir pas froid aux yeux ce soir, il avait craché ces mots sans émotion dans la voix, sans même en avoir envie surtout. Sans savoir si elle saisirait le sarcasme de ses paroles et la tristesse qui se cachait bien au fond. Cherchant une réaction de la part de la blonde, n’importe quoi même une gifle, n’importe quoi qui lui montrerait qu’elle ne le voyait pas que comme un objet seulement bon à combler son désir.
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Jeu 27 Fév 2020 - 4:38
Elle avait été dupe. Dupe de croire qu'ils pouvaient jouer à se redécouvrir, dupe de croire que leur passé n'interférerait pas avec leur présent. Mais quand il avait parlé de trouver l'amour, c'était tout leur passé ensemble, toutes les choses qu'il lui avait soufflé à l'oreille depuis ce soir sur la plage, qui resurgissait et qui contorsionnait son cœur de douleur. Elle ne pensait pas même une seconde qu'il pouvait parler d'elle, Léo. Parce qu'elle s'était mise en tête qu'eux, ça n'existait plus, parce qu'elle se protégeait derrière le prétexte que son coeur cherchait à se protéger. Au fond, l'amour, elle le voulait. Avec lui. Ce soir et demain. Il n'y avait pas un soir où elle se couchait sans maudire leur rupture, sans que les bras du photographe lui manquent pour trouver le sommeil et pour commencer la journée du bon pied. Léo était sorti, un silence s'était installé dans la pièce. Blanche avait regarder la porte de refermer, participant au malaise de la salle. Et elle était sortie le rejoindre. Elle tentait de calmer la colère qu'elle pouvait sentir grandir en lui, celle qu'elle avait créée, tout en ignorant celle qui se consommait dans son propre fort intérieur, celle qu'il avait créée à son tour. Elle ne le voulait pas, Blanche, séduire d'autres hommes, passer à autre chose. Silencieuse, discrète, toute sa vie elle n'avait attendu que lui, que Emerson. Et maintenant, il semblait prêt. Mais il ne semblait aussi pas comprendre qu'à force de l'avoir fait attendre, sa douche Blanche, elle était devenue méfiante. Il l'avait fait souffrir, elle cherchait à limiter les dégâts. Maladroitement, oui, elle le reconnaît. Dans son dos, elle laissa planer un sembla de moquerie ce à quoi il ne répondit pas. Blanche renchérit, lui exposant le presque défi qu'il représentait pour elle a force de la fuir. Ce à quoi il répondit, cette fois. Mais pas comme elle l'avait espéré. Lassée de nos jeux ? demanda-t-elle avant de soupirer. Je me suis lassée d'aimer dans le vide plutôt, Léo, précisa la blonde en lançant la première pierre. Il l'accusait de ne pas avoir envie de se battre ce soir, alors qu'elle s'était montrée battante toute leur vie. Encore une fois, il démontrait son égoïsme légendaire, celui qui le positionnait en victime, laissant Blanche porter le chapeau de la puérilité ce soir. Et elle lança la seconde, lui faisant remarquer qu'ils étaient ici pour la même chose. Léo sourcilla, il n'était pas pour autant d'accord. Du moins, pas des raisons l'emportant ici. Personne ne m'a forcé à venir ici, pointa-t-elle, avec colère. C'était faux. Il le savait. Il avait bien vu que Lisa s'en était mêlée. Et elle commençait à faire le rapprochement. Mais, maintenant, il était trop tard pour revenir en arrière. Le ton monta, il réfuta la question de son amante. Elle secoua la tête. Si. Si c'est important, pour moi. Mais ça tu ne peux le comprendre. Je t'ai jamais fait sentir que quelqu'un pouvait prendre ta place, moi. Pas avant ce soir., cracha-t-elle énervée. Elle avait toujours été honnête, mais il ne semblait pas avoir envie de jouer la même carte qu'elle. Ni sur ses sentiments, ni sur ses fréquentations après leur rupture. Et il évoqua leur dite rupture. Et Grace. Et Blanche bouillonnait. Le ton montait, les autres les observaient, brisant leur conversation intime pour tendre l'oreille à la dispute qui éclatait sous leurs yeux. Il faisait exprès, crachait ces mots qui faisaient mal, supposait qu'ils avait couché avec elle alors qu'il lui avait dit le contraire. Il parlait d'une autre, d'un voyage, d'une chambre partagée et de ce qui venait avec la proximité d'un lit à deux. Blanche croisa les bras sur sa poitrine dont le débardeur laissait à présent plonger une vie délectante sur son décolleté. Et pourtant elle ne l'utilisait point, elle n'était pas en mode séduction. Bien au contraire, elle était plutôt colérique, mélancolique, franchement blessée. Léo s'avançait d'elle, après avoir avalé d'un trait son verre de whisky, son haleine fit grimacer la blonde alors qu'il se posait tout près d'elle. Dans un autre contexte, elle aurait pu l'embrasser tant ils étaient près, tant la tension se ressentait. Il l'attaquait à présent, était cruel, supposait que s'ils cherchaient un coup d'un soir il était libre, qu'ils pourraient le faire derrière le bar, dans une ruelle, qu'au fond ce n'était que ce qu'elle voulait de lui. Blessée, offusquée, elle leva les yeux vers le ciel, l'irritation qui se transposa dans un long soupire. T'es con Emerson lâcha-t-elle en tentant de retrouver son calme, mais la colère l'avait déjà trop envahi. Il s'avançait, dangereusement, trop près. Elle le repoussa, cherchant la sortie avec urgence. Dehors, l'air entra dans ses poumons, caressa ses narines, elle se calme contre le mur de brique de bar, une main qui se posait dans ses boucles défaites. Ils se perdaient, ils s'éloignaient. Et c'était bien malgré elle.
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Jeu 27 Fév 2020 - 20:15
Il avait été aussi dupe qu’elle, Léo. De penser qu’il pourrait arriver là, comme une fleur en se plantant à sa table avec son numéro de séducteur du dimanche. De jouer le parfait étranger comme pour la redécouvrir, apprendre à la connaître alors qu’ils se connaissaient par cœur. Le tout en faisant fi de leurs conflits, des déceptions et de leur passé, de tout le reste pour ne se concentrer que sur le positif, que sur ses yeux verts qui le désarçonnaient et sur la douceur de ses mains qui le faisaient frémir. Mais s’aurait été trop beau qu’ils y arrivent si facilement, presque utopiste pour ceux qui avaient été trop loin dans leur désaccord, pour eux qui s’aimaient trop fort et pourtant si mal. Alors tout avait volé en éclat, cette soirée à laquelle Léo ne voulait pas aller et qui finalement s’annonçait presque pleine de promesses inattendues, elle virait au cauchemar, presque au ridicule avec cette scène de ménage en place public. Léo était fatigué de ces disputes qui ne menaient à rien puisqu’ils n’arrivaient pas à avancer. La soirée chez leurs amis avait été une jolie trêve, pleine de promesses, mais leurs démons étaient revenus au galop ce soir. Alors il n’en pouvait plus de ces piques qu’ils se lançaient, de ces sous-entendus qui témoignaient de leurs rancœurs. Ces jeux, dont il parlait, il n’en voulait plus non plus depuis un moment, ces nuits passées juste pour le sexe sans qu’il ait à s’engager, ces absences de promesses, ces jeux qui étaient finalement les siens à lui puisque Blanche avait toujours voulu plus. Et elle lui rappela douloureusement, Léo baissa les yeux, fautif, touché, un point pour Cambridge. Il le savait, il l’avait appris à ses dépends, qu’elle n’en pouvait plus d’attendre après un courant d’air qui ne voulait pas se poser avec elle alors qu’elle n’avait toujours voulu que lui. Alors pour se donner un peu de contenance et aussi parce qu’il semblait avoir compris avant elle qu’ils avaient été réunis ici comme manipulés tel deux marionnettes, il attaqua à son tour, cherchant à lui ouvrir les yeux. Mais visiblement Blanche restait bornée, incapable de se dire qu’elle avait été bernée. Il laissa échapper un rire mauvais alors qu’elle affirmait que personne ne l’avait forcé. Personne, non… pas même son amie qui pensait avoir bien fait. Comme dans un jeu de raquettes chacun se renvoyait la balle, chacun y allait de ses reproches comme s’ils cherchaient vraiment à se blesser. J’ai jamais demandé à ce que tu me restes fidèle, Blanche ! Elle aurait pu faire sa vie, elle aurait pu rencontrer d’autres hommes, tomber amoureuse même, Emerson n’avait pas son mot à dire après tout, c’était elle qui n’avait pas réussi à avancer sans lui, ce soir il voyait les choses de cette façon, parce que c’était finalement trop simple de lui reprocher d’avoir papillonné ou d’avoir aimé d’autres femmes alors qu’ils ne s’étaient jamais rien promis. Néanmoins il savait, il avait déjà admis plusieurs fois qu’il avait tout fait pour la garder sous son emprise, il aimait savoir qu’elle l’attendait, c’était un fait, parfaitement égocentrique mais il ne s’en cachait pas, bien qu’il regrette aujourd’hui ce comportement qui avait fait du mal à la blonde. Elle insista un peu trop et Léo explosa, il monta d’un ton lui crachant au visage ce qu’elle voulait entendre, ces mots qui faisaient mal, parlant de rupture, de son éternelle rivale, de ses voyages, de tout ce qu’il avait fait sans elle et il vit qu’elle bouillait, plus elle insistait plus elle voyait rouge. Elle se ferma et croisa ses bras sur sa poitrine qui se dévoilait davantage, accentuant étrangement la fureur du brun. Ces seins il les aimait, il aimait les toucher, les regarder, ils étaient une tentation supplémentaire avec toutes celles que Cambridge représentait. Cette fille il la voulait, il voulait son corps et bien plus. Cependant ce soir plus ils continuaient plus il s’éloignait de ce but. Alors autant aller jusqu’au bout, autant pousser le vice jusqu’à la mettre au pied du mur. Haleine alcoolisée, œil brillant d’une fureur qu’il contenait mal, visage déformé par la douleur et la colère, il lui proposait l’exact opposé de ce qu’il voulait. Et la réponse de Blanche ne se fit pas attendre, non, elle ne l’embrassa pas, elle ne le gifla pas non plus. Elle l’insulta simplement et il l’avait bien mérité. Trop près l’un de l’autres, sûrement que la tatoueuse se sentait oppressée alors elle le bouscula et se précipita vers la sortie. Emerson resta prostré face au comptoir un instant avant que le serveur ne vienne lui faire comprendre qu’il devait partir, qu’il s’était assez donné en spectacle. Léo se retourna, l’oeil hagard, réalisant que beaucoup de regards étaient braqués sur lui, il soupira, paya sa consommation et sortit en trombe. Persuadé que Blanche était déjà parti, il ne la vit pas tout de suite alors que lui aussi chercha l’air qui lui manquait en retrouvant la brise extérieur. Il remarqua un mouvement sur sa droite, l’obscurité tombait doucement sur la ville mais pas assez pour qu’il soient envahis par la nuit. Il baissa les yeux sur les pointes de ses chaussures et soupira doucement avant de décaler légèrement sur la droite, il s’adossa contre le mur, sans trop se rapprocher d’elle mais assez pour qu’elle puisse l’entendre. Puis il fixa un point invisible face à lui pour éviter de la regarder. J’suis con parce que je t’aime. J’suis con parce que je ne sais pas comment t’aimer et que j’ai toujours l’impression que j’m’y prends mal avec toi, que j’suis pas assez bien, pas assez sérieux, pas assez… tout. Il laissa le silence s’installer entre eux, un silence lourd, triste. Tu demanderas à Lisa pourquoi j’étais là ce soir. Elle aura sûrement la réponse… j’imagine qu’ils pensaient bien faire… Le couple ne pouvait pas savoir que ces deux là allaient gâcher cette chance offerte.
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Dim 1 Mar 2020 - 4:35
Elle n’avait pas réfléchi, d'un pas décidé elle s'était dirigée vers le bar qui l'avait réfugié, celui qui hantait inlassablement son passé. C'était l'effet qu'il avait sur elle, interminable attraction, même lorsqu'elle tentait de le repousser, même lorsqu'elle voulait qu'il cesse de lui faire tourner la tête. C'était bien ce qu'elle avait fait, ce soir. Elle avait répliqué à ses propos qui le laissaient paraitre comme un joueur, jamais rassasié, jamais satisfait de celle qu'il avait face à lui. Il cherchait l'amour, qu'il avait dit. Il cherchait l'amour. Et l'amour, pourtant, il était là, devant ses yeux. Mais trop facile à avoir, il avait préféré lui faire croire qu'il pouvait le chercher ailleurs, cet amour. Du moins, c'est ce qu'elle avait cru comprendre. Cruelle, elle avait répliqué, Blanche s'était laissé emportée par le venin qui montait en elle, qui voulait crier autour de tous ces gens ''Putain, Léo, l'amour tu ne l'as pas encore trouvé ? Ça ne lui avait pas plu, à Léo. Il n'avait pas été impressionné par la réponse de sa douce. Il l'avait planté là. Et elle s'était enfuie pour le retrouver. Sa tête qui disait qu'il lui avait fait bien assez de mal comme ça, son coeur qui n'en pouvait plus d'être si loin. Peut-être qu'elle avait cherché à le blesser, oui. Blanche s'était vengée pour la douleur qu'il lui avait causée. Et alors que le ton montait entre eux, elle le regrettait. Les mots, les paroles, blessaient. Ils n'avaient pas la portée qu'elle aurait souhaité. Est-ce que c'était si fou de penser qu'ils pouvaient repartir à neuf? Est-ce que c'était tiré par les cheveux de croire à un nouveau départ? N'aurait-il pas été normal d'évaluer cette option avant de se laisser croire que tout était perdu? Et, au fond, est-ce que tout était réellement perdu? Ils s'aimaient encore, ça en crevait les yeux, il n'y avait qu'à les regarder aller, réagir avec colère ou jalousie, pour comprendre que rien n'était tellement terminé. Rien n'était terminé, non, mais tout était à refaire, tout était à reconstruire. Et c'était bien ce qu'il y avait de plus difficile dans leur histoire complexe, de reconstruire leur présent à partir de leur passé, en ne prenant compte que du positif, laissant les querelles derrière. En étaient-ils capables ? La preuve était là, alors qu'on leur avait donné une seconde chance, ils s'étaient mis à faire une scène telle des gamins, dérangeant autour d'eux les couples qui fêtaient l'amour. Léo lui cracha qu'il n'avait jamais demandé la fidélité de Blanche, elle poussa un long soupir las. Non, mais tu l'as apprécié, lâcha-t-elle dans une voix qui menaçait de se briser. Il ne lui avait jamais demandé de n'être qu'à lui. Et, pourtant, il avait su en profiter de tous les avantages, faisant d'elle sienne quand cela lui chantait, la gardant au creux de sa main pour les moments qui l'avantageraient. Elle lui avait été fidèle, oui. Et selon les arguments du photographe, elle ne pouvait pas être blessée que d'autres, même après leur rupture qui, au fond, ne témoignait pas d'un manque d'amour, mais plutôt d'un manque de maturité, d'autres l'avaient tout de même remplacé. Et de croire que c'était trop simple de lui reprocher, ce soir, d'avoir sur profiter des autres, sous prétexte qu'ils ne s'étaient rien promis, c'était comme d'effacer lesdites promesses qu'ils s'étaient faites, tous les deux, de tenter de s'aimer, de tenter de voir ce qu'ils pouvaient créer, à deux. Fermée, elle n'avait plus envie d'aborder le sujet avec lui. Ces autres lui faisaient encore mal, ne serait-ce que Grace ou que toutes celles qui avaient pu partager la vie de son amant. Mais il les évoqua, la poussa jusqu'à ce qu'elle se sente étouffée, jusqu'à ce qu'elle l'injure et ne le quitte, à son tour. Il avait été trop loin. Elle aussi, sans doute. Ils se détruisaient, petit à petit, ils auraient raison d'eux. Dehors, l'air entra dans ses poumons, fracassa sa chaleur. Blanche se sentait étourdie, autour d'elle tout allait trop vite. Son coeur se serrait, hurlait, fragilisé par leurs mots, par leurs façons de se traiter. Et comme s'il n’avait pas compris qu'elle tentait de le fuir, Léo apparut dans l'obscurité, son ton beaucoup plus calme à présent. Il fixait le vide, Blanche l'imitait. Tu te mets trop de pression sur les épaules, Léo. Ses yeux se baissaient vers ses sandales compensées, le bout de ses orteils manucurés qui perlaient dans la nuit. Tu sais comment aimer. Je t'ai vu amoureux. Blanche soupira, son regard qui se relevait vers le vide, toujours incapable de le regarder. Il n'y a pas de façon de m'aimer. Je te veux toi. Toi, simplement. Toi et tes erreurs. Toi et tes maladresses. Mais je ne veux plus me sentir sur un fil de fer, en manque d'équilibre, dans le doute. La seule raison pour laquelle ma tête devrait tourner à nouveau, c'est parce que tu me rends folle de toi.. Le silence perdura quelques secondes de plus, laissant aux deux amants la chance de se calmer, de laisser mijoter leurs confessions. Ce n'est pas la version de Lisa que j'ai envie. C'est de la tienne. La blonde soupira à nouveau. Évidemment que leurs amis ne pensaient pas mal faire. Ils pensaient les réunir, jouer aux entremetteurs. Ils n'avaient pas pu savoir que les amants qu'ils étaient gâchaient toujours tout. C'était peut-être le signe qu'il ne leur fallait plus être amants, qu'ils devaient se lancer dans tout autre chose. T'as envie de repartir à neuf ?, demanda Blanche en le regardant enfin dans les yeux. Sept minutes pour apprendre à se connaître. Ça commence maintenant. Elle lui tendit la main. Blanche, se présenta-t-elle. Elle avait envie de poursuivre cette discussion dans le jardin de Marc et Lisa, de se redécouvrir comme ils avaient commencé à le faire. Et pour ça, il ne fallait que l'accord de Léo, sa main dans celle de Blanche et un sourire mutin.
Dernière édition par Blanche Cambridge le Lun 2 Mar 2020 - 4:13, édité 1 fois
Léo Emerson
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STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Dim 1 Mar 2020 - 21:35
Elle avait raison, Léo l’avait apprécié, cette fidélité à toute épreuve, face à ses tromperies, ses mensonges et leurs multiples faux départs. Il avait été simple pour le garçon de s’habituer à ce que Blanche soit toujours là, toujours prête à le reprendre, sans aucune condition, sans jamais rien demander ni se montrer trop curieuse sur ses aventures dans d’autres bras. Jamais il ne s’était vraiment inquiété de l’état de son cœur qu’il piétinait chaque fois un peu plus, ni de sa jalousie qui grandissait également à chaque nouvelle rencontre. Il n’avait compris tout ça que tard, bien trop tard pour réparer les dommages causés, que quand elle lui avait avoué, de longues années après qu’ils aient commencé cette relation malsaine, qu’elle était amoureuse de lui, cette nuit ou lui, au contraire, avait menti en lui disant ne jamais avoir rien éprouvé. Depuis ce jour tout avait changé, la façon dont il la voyait, l’attention qu’il lui portait, mais ses vieilles habitudes avaient été difficiles à changer, difficile de ne pas la chercher pour retrouver sa chaleur juste une nuit, difficile de ne pas la séduire pour avoir un sourire même s’il savait qu’il n’était pas totalement libre. Alors oui, il en avait usé et abusé, de cet amour à sens unique, sans jamais penser qu’un jour ce serait Blanche qui se lasserait de l’attendre, pire que, ce se serait elle qui jouerait avec lui et ses sentiments alors qu’il se montrait enfin faible et vulnérable face à elle. Ils auraient pu s’aimer, de la façon la plus simple, mais ça ne leur ressemblait pas, parce que Léo était le roi de promesses en l’air, parce que Blanche avait trop peur de leur passé, parce qu’ensemble ils faisaient des étincelles, autant dans le sens positif que négatif. Ce soir Emerson comprenait de la plus douloureuse des façons tout ce qu’il lui avait fait subir depuis des années et ça le rendait triste, autant que méchant envers la douce Cambridge, qui se vengeait de lui sans même vraiment s’en rendre compte. Dehors Léo avait simplement cru rentrer chez lui, finalement comme il l’avait imaginé depuis le départ, seul, après une soirée sans grand intérêt. Sauf qu’en plus il avait le cœur un peu en miette de cette altercation avec son ex. Il s'apprêtait à chercher ses clés de voiture dans la poche de son jean avant de réaliser que Blanche était resté là, adossée contre le mur. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour choisir de ne pas prendre ses clés et de s’attarder quelques instants, sans être encore sûr que c’était la bonne chose à faire, si ça apaiserait les tensions ou si au contraire ça ne ferait qu’attiser les braises de leur dispute. Il aurait pu rester sur le fait qu’il était con, il l’avait largement mérité, pour ce soir et pour toutes les autres fois, mais du fond de ses tripes criait cette envie d’arranger les choses, pour de bon, de lui prouver une fois pour toute qu’il n'était pas cet homme là qu’elle décriait. Alors aussi maladroit qu’il était pour déclarer son amour, il le lui redit, timidement, qu’il était amoureux d’elle, même s’il s’y prenait mal. Et elle avait probablement raison, Cambridge, il se mettait trop de pression lorsqu’il s’agissait de l’aimer elle. Plus que les autres qu’il avait déjà aimer, simplement parce qu’avec elle il savait parfaitement ce qu’il perdrait s’il faisait encore tout capoter et qu’il n’avait pas envie de la perdre encore une fois, plus cette fois. Ses mot suivants le touchèrent, autant qu’ils lui firent peur. Elle était capable de l’aimer totalement, complètement, tel qu’il était, et c’était beau, c'était bon à entendre, sauf pour une chose, la plus difficile pour Léo à promettre, celle de ne pas se sentir rassurée, celle de se sentir constamment sur un fil avec lui. Parce qu’il avait lui-même l’impression d’être toujours sur ce fil, entre le bon et le mauvais, incapable de savoir prendre les bonnes décisions, de faire les bons choix, il avait toujours été comme ça et il ne savait pas être autrement, il ne savait pas comment la rassurer à ce sujet. Il resta donc silencieux, la laissant avec ses doutes encore quelques instants avant de se décider à la laisser non sans lui parler de Lisa, lui laissant comprendre que c’était elle qui avait orchestré cette rencontre. Ma version ? Il était d'avis que ça ne changerait rien qu'il lui raconte, que ça ne changerait pas grand chose, il soupira en baissant la tête avant de la tourner légèrement vers Blanche sans pour autant le regarder dans les yeux. Ma version c’est que j’ai perdu un pari et que Marc m’a proposé deux options, soit t’inviter à dîner ce soir, soit participer à ce speed-dating. J’ai choisi la seconde parce que j’avais trop la trouille de me retrouver seul face à toi pour un tête à tête le soir de la saint Valentin. J’pensais pas qu’ils avaient tout orchestré peu importe le choix... Et qu’ils seraient allé jusqu’à tendre le piège à Blanche également. J’voulais pas rencontrer qui que ce soit ce soir, je n’en avais aucune envie. Il haussa les épaules, libre à son ex de le croire finalement, il ne pouvait pas l’y forcer. Sa question piqua la curiosité du photographe et il leva les yeux vers elle, croisant enfin son regard, remarquant ce demi sourire qui animait son visage, elle avait visiblement une idée derrière la tête. Et sa proposition le laissa sans voix un instant, elle lui tendait la main, il n’avait qu’à la serrer pour commencer ce nouveau jeu, sept nouvelles minutes, les compteurs à zéro, pour prendre un nouveau départ. Il échappa un sourire gêné avant de serrer sa main. Léo. Il souffla furtivement. Blanche c’est très joli. C’est la première fois que tu fais ça ? Il était mal à l’aise pour l’exercice, encore plus que quelques minutes plus tôt dans la salle avec tout le monde, mais il prenait cette nouvelle chance, cette main tendu, parce qu’elle serait très certainement la dernière.
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Lun 2 Mar 2020 - 5:04
Elle était incapable de lui résister. Même lorsqu'elle le détestait, elle était incapable de le fuir complètement. Il avait toujours cette emprise sur elle. Il avait beau briser son coeur en un million de morceaux, il avait beau le piétiner, il avait beau le laisser vacant jusqu'à l'habiter à nouveau, quand bon lui avait semblé, Blanche était là, fidèle à lui, Emerson, capable de la faire craquer sous tout les prétextes. Seulement, cette fois, ces dernières fois, Blanche s'était montrée plus robuste, moins facile à convaincre, elle avait résisté. Tout simplement parce qu'elle était épuisée de chercher à lui faire ouvrir les yeux sur ce qu'ils pouvaient être. Parce qu'elle n'en avait plus la force. Seulement, l'aimer, elle le faisait encore. Et lui aussi, d'ailleurs, ce qu'il tenta de lui faire entendre. Elle ne répondit pas, du moins pas d'un je t'aime typique qui n'aurait pas été crédible dans leur situation. Blanche se contenta de lui faire comprendre qu'il essayait de trop en faire, avec elle, alors qu'elle ne demandait pas tout ça. Elle n'avait pas eu besoin de Bali et de leur semaine de rêve pour fondre devant le bleu de ses yeux, elle aurait pu le faire à Bowen, chez lui, tout simplement. Elle n'avait jamais voulu lui envoyer l'idée qu'elle était difficile à satisfaire. Au fond, tout ce que la blonde voulait, c'était d'être aimée, autant qu'il avait pu le faire avec les autres qu'elle jalousait. Il ne répondit pas à ses remarques, il se contenta de fixer le vide quelques minutes de plus. Et ça donnait l'impression à la tatoueuse qu'il avait perdu l'espoir, à son tour, qu'il ne croyait plus en eux. Que ce je t'aime n'était, en réalité, que leur dernier. Le dernier qui annonçait leur rupture définitive, plus aucune chance de se retrouver sur le même chemin. Jusqu'à ce qu'il parle de Lisa et Marc, sous-entendant qu'ils étaient les auteurs de leur crime. Mais elle n'en avait que faire de Marc et Lisa, Blanche. Ce qu'elle voulait entendre, c'était Léo. Ses mots, ses raisons. Hésitant, il se lança, expliquant que sa présence ici ne résultait qu'à un ultimatum dans lequel elle avait été la perdante. Un diner ou une soirée de speed-dating, le choix avait été simple pour le brun, il avait décidé d'éviter ses sentiments ne croyant tout simplement pas au départ qu'il aurait pu être victime d'une manigance de leurs amis d'enfance. Je fais si peur que ça ?, demanda-t-elle à la blague, commentaire qui cachait la déception dans sa voix alors qu'il avait choisi le speed-dating plutôt qu'une soirée avec elle et ce malgré la fin de soirée qu'ils avaient partagée le soir de la crémaillère. C'est dommage que tu ne m'aies pas invité à dîner ce soir. J'aurais sans doute accepté, confia la blonde en réponse à la version de l'histoire de Léo, haussant les épaules. Puis elle lui sourit, alors qu'il avouait n'avoir eu aucune envie d'en rencontrer une autre ce soir, un rire timide se joignant à sa réaction. J'voulais pas me trouver un coup pour ce soir, souffla-t-elle. J'voulais juste prouver à Lisa que j'étais en mesure de t'oublier. Mais j'aurais jamais pu rentrer avec un autre homme, quand au fond t'es encore le seul dans ma tête... Ce n'était plus subtil, plus caché derrière des mots qui ne voulaient rien dire. Et même si ce n'était pas les trois petits mots traditionnels des amoureux, il pouvait bien déduire de sa confession qu'elle l'aimait encore. Et c'est ainsi qu'elle lui proposa de recommencer à neuf, d'effacer leurs querelles et de partir sur de nouvelles bases. Elle lui tendit la main, se présentant, comme s'ils ne se connaissaient pas, comme s'ils étaient de réels inconnus, exactement comme il l'avait abordé en arrivant à sa table, leur redonnant la chance, sept minutes au compteur, de se séduire. Il l'attrapa, soufflant son nom à son tour, décrochant sur le visage de la blonde un sourire timide. Il était beau, pas du tout à l'aise et c'était charmant. Et il commenta le nom de son amante. C'était beau, à son avis, ça sonnait comme une sérénade dans les oreilles de la blonde, son coeur se faisait déjà moins lourd. La toute première fois, oui, ajouta-t-elle en hochant la tête. Ton endroit favori à Bowen, où c'est ?
Léo Emerson
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Lun 2 Mar 2020 - 18:31
Léo ne demandait pas à ce que Blanche lui dise qu’elle l’aimait, ça il le savait déjà. Elle le lui avait déjà dit, plus ou moins à mi-mots, elle ne s’en était jamais totalement caché. Et même si elle se montrait plus farouche depuis quelques temps, même si elle se lassait de l’attendre ou d’entendre ses promesses en l’air, il était conscient qu’elle n’avait pas cessé de l’aimer comme ça, d’un claquement de doigts. C’était peut-être d’ailleurs son plus grand malheur, d’être autant éprise d’un homme qui n’était pas stable dans ses sentiments. Alors non, il ne demandait pas qu’elle lui dise je t’aime, juste pour le flatter ou pour le rassurer, juste pour lui répondre, ce dont il avait besoin c’était de voir qu’il pouvait encore la faire rougir, la faire sourire avec un compliment, c’était de sentir que tout n’était pas encore perdu, même s’ils étaient mal partis. Une fois dehors, alors qu’ils semblaient être un peu plus enclins à discuter, Cambridge chercha à connaître la version de son amant, celle qui l’avait fait se retrouver à se balader de tables en tables pour rencontrer une fille différente jusqu’à se retrouver à la sienne. Il n’était pas vraiment fier de ce qu’il lui confessa. Mais il sembla que Blanche le prenait avec le sourire. Il ravala un sourire alors qu’elle lui demandait si elle faisait si peur. Evidemment que non, la réponse n’était pas si simple. Si je t’avais invité ce n’aurait pas été ce soir, alors que les restaurants sont blindés de couples qui se découvrent. Et encore moins sous le prétexte d’un pari perdu. Si je t’avais invité à dîner j’aurais fait les choses différemment et tu aurais accepté sans hésiter. Il lui adressa un sourire en coin, celui de l’homme sûr de lui et de son charme, celui qu’elle connaissait bien. Le jour où Léo inviterait Blanche à dîner elle ne pourrait pas résister, mais ce jour n’était pas encore arrivé, ils avaient encore trop de choses à se dire. Au tour de Blanche d’avouer que Lisa était bien pour quelque chose dans sa venue ce soir, il ne savait pas vraiment comment elle en était arrivée à accepter un speed-dating et il était toujours question de tenter de l’oublier, mais elle concédait qu’elle n’y arrivait pas. Léo hocha la tête. Je voudrais bien rester le seul dans ta tête encore un moment. Juste assez pour qu’elle comprenne qu’il n’y avait plus d’autres femmes non plus dans la sienne à lui. Elle avait toute la place pour elle. Et ils reprirent finalement le cours de ce jeu qu’ils avaient abandonné trop vite tout à l’heure, remettant le chrono en marche, ces quelques courtes minutes pour se découvrir, se dévoiler et se donner la chance de s’offrir peut-être plus. Sept minutes qui mettaient la pression à Léo et accéléraient son pouls sans qu’il comprenne tellement pourquoi. Il n’avait sûrement jamais dit à Blanche combien il aimait son prénom, en se connaissant depuis toujours c’était des choses qu’on oubliait de se dire, ils n’avaient jamais vraiment eu à se faire la cour puisqu’ils avaient succombé l’un pour l’autre en laissant le temps faire son œuvre, en se connaissant déjà presque par cœur à l’époque. Mais à bien y réfléchir il aimait son prénom, cet accent français qu’elle prenait en le prononçant, puisqu’il lui venait de sa famille parisienne, ce signe de leurs origines communes, de ce pays qu’il aimait tant. Il lui allait bien, aussi doux que fort, comme elle. Sa prochaine question lui donna à réfléchir, instinctivement il aurait pu répondre dans son lit avec elle. Mais après tout ils ne se connaissaient pas, c’était le jeu. Et puis il avait bien un endroit favori dans cette ville qu’il aimait tant, ce n’était pas la plage, celle qui l’avait pourtant accueilli depuis toujours, ni même la grande place toujours animée. Non, c’était un endroit où il aimait s’enfuir depuis gamin, presque un endroit secret, rien qu’à lui. Sur la falaise qui surplombe la baie, il y a ce grand arbre vieux comme la ville qui domine et qui surveille. J’aime m’asseoir à son pied pour observer l’horizon en journée. Et pour étudier les étoiles la nuit. Il se perdait dans le vert de ses yeux, appréciant la douceur avec laquelle elle le regardait et le calme qui les gagnait à nouveau. Ton rêve le plus fou, celui que tu n’as jamais osé dire à personne ? C’était fou qu’ils ne se soient jamais posé ce genre de questions, pourtant elles étaient si simples et si importantes malgré la légèreté manifeste de cet échange. Parce qu’il fallait être honnête, ils n’allaient pas se demander leur job ou leur passé amoureux, tout ça ils le savaient déjà, c’était tout le reste qui importait ce soir
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Mar 3 Mar 2020 - 6:29
Il était confiant, sur de lui. Son sourire en coin en témoignait de lui seul, ses paroles venaient le confirmer. Léo savait qu'il pourrait la faire craquer, que Blanche aurait accepté sans hésiter cet hypothétique diner, s'il avait voulu que leur destin se passe ainsi. Mais pas ce soir. Pas le soir des amoureux. Pas un soir où les restaurants auraient été bondés de couples qui succombent au matérialisme de cette fête strictement commercial. Il aurait choisi un jour de semaine, régulier, un jour pas spécial du tout, pour le rendre particulier à leurs yeux, seulement à eux. Il aurait choisi un endroit underground, sans doute, pas nécessairement le plus achalandé ou le plus populaire de la ville. Il aurait choisi un endroit local, loin des touristes, loin des jeunes fêtards, un endroit où ils auraient été à l'abri pour se manger du regard. Et le simple fait de penser à tout ça, la faisait craquer. Seulement, elle ne voulut pas se montrer aussi faible devant lui. Elle lui répondit donc, défiance dans la voix. Tu crois ça ?, demanda-t-elle en souriant à son tour. Je ne demande qu'à le voir, alors, fit-elle en le mettant au défi de saisir l'occasion pour l'inviter, un de ces quatre, à manger avec lui. Tu es trop confiant, Léo. Ça ne te va pas, plaisanta-t-elle en adressant assurance quant à la blonde. Ne démontrait-elle pas qu'elle savait lui résister, depuis quelque temps ? Peut-être qu'elle devait se montrer plus farouche encore. Mais, entre vous et moi, est-ce que cela durerait bien longtemps ? Est-ce que son petit jeu serait aussi résistant qu'elle tentait de le faire croire ? La réponse était bien simple. La voilà qui craquait déjà, lui pardonnant sa réaction démesurée, les mots crus qu'il lui avait lancés dans le bar, la scène qu'il lui avait faite, elle qui détestait attirer l'attention sur elle. Elle était faible, quand il était question de lui. La question ne se posait même pas. Elle lui confia par la suite la raison de sa venue ce soir, Lisa qui s'était caché derrière tout ça. Elle ne mentionna pas l'ultimatum posé par son amie, celui de lui prouver en venant ce soir à une soirée de rencontre, qu'elle n'était pas éperdument éprise d'Emerson. Ça, il pouvait le comprendre de lui même, encore plus lorsqu'elle lui confia qu'il était encore bien trop tôt dans sa tête pour lui permettre de rencontrer d'autres hommes. J'voudrais bien être la seule encore un moment dans la tienne aussi, renchérit-elle à la demande de son amant. Elle voulait chasser les nuages gris de ces autres filles qui planaient encore et enfin le croire quand il disait qu'elle était la seule, pour l'instant. Elle voulait être la seule, encore un moment. Assez longtemps pour s'aimer. Et pour ainsi leur donner la chance de répondre à ces demandes, de n'être les seuls l'un pour l'autre encore un peu, Blanche proposa de repartir à neuf, de vivre l'issue de cette soirée à nouveau, une rencontre inattendue, mais à l'extérieur du cadre dirigé des rencontres rapides. Ils pourraient faire leur règle, terminer le sept minutes plus tôt si tel en était leur désir, ou le prolonger. L'avantage, dans leur speed-dating improviser, c'est qu'il n'y avait personne ne file pour tenter de les séduire. Ils étaient que tous les deux, seuls, mais prêts à se prêter au jeu pour voir où ça pouvait les mener, de tenter de se découvrir sous un angle nouveau, un angle qu'ils n'avaient jamais tenté de percevoir avant ce soir. Des questions personnelles, réfléchies, rien qui touchaient ce qu'ils s'avaient déjà. C'était le Léo caché qu'elle voulait découvrir, celui que seules ses amoureuses avaient pu rencontrer. Et même elles, elle n'était pas certaine qu'elles le connaissaient sous toutes ses coutures. Blanche lui demanda quel était l'endroit qu'il préférait à Bowen, elle vit dans le bleu de ses yeux qu'il cherchait, qu'il se prêtait réellement au jeu, qu'il cherchait une réponse exacte à lui donner. Et cela la fit sourire, touchée qu'il se montre honnête avec elle. Il finit par parler de la falaise, de cet arbre où il aimait s'abriter pour regarder les étoiles ou pour s'apaiser. Le sourire de Cambridge s'élargit, elle le connaissait, cet arbre. Léo le lui avait présenté, le soir des géminides. La vue de cet endroit est spectaculaire, je comprends pourquoi tu l'aimes tant. Il la regardait droit dans les yeux, son regard qui brillait autant que les étoiles ce soir-là, elle rougit. Ciel qu'il avait toujours le même effet sur elle. Banche sourit encore plus, cachant son visage derrière les mèches rebelles de ses boucles, avant de répondre à sa question. Question qui lui demanda un moment de réflexion. Elle ne s'était jamais posé la question, de quoi rêvait-elle ? Puis, elle trouva. Retrouver mes grands-parents, souffla-t-elle. Elle avait coupé les ponts avec sa famille, même celle qui ne demandait qu'à reprendre contact. Sa grand-mère, Claire, lui manquait terriblement. Ton plus grand regret ?, osa-t-elle demander ensuite. [/color]
Léo Emerson
MESSAGE : 10382 ICI DEPUIS : 19/03/2013 COMPTES : Marcus & Charlize & Sara & Ash CRÉDITS : @twinny
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche Mar 3 Mar 2020 - 23:38
S’il était souvent en proie à une vulnérabilité à fleur de peau, Léo ne la montrait généralement pas, il préférait se donner des airs sûrs de lui, ceux d’un séducteur avec les femmes, d’un homme ambitieux dans son travail, d’un garçon qui savait ce que c’était que d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche et de ne pas à avoir à se soucier de l’argent. Ainsi il passait généralement pour quelqu’un d’arrogant, bien plus qu’il ne l’était réellement, mais ça lui allait bien, au moins on ne pointait pas du doigt ses faiblesse. Pourtant Blanche était l’une des rares personnes qui le connaissait tel qu’il était vraiment, sensible et attentionné, lucide face à ses défauts, idéaliste et rêveur. Alors quand elle appuyait sur le fait qu’il était trop confiant, elle n’avait pas totalement tort et non, ça ne lui allait pas. Mais il savait d’expérience que s’il s’y prenait comme il fallait Cambridge ne lui refuserait jamais rien, malgré sa résistance de ces derniers mois Il se promit donc qu’il l’inviterait à dîner, un soir alors qu’elle ne s’y attendrait pas, dans un endroit qui leur ressemblerait, loin de la foule, loin des soirées commerciales, quand il serait prêt. Le calme après la tempête, les deux ex se confiaient avec douceur que ni l’un ni l’autre n’avait envie de se trouver un partenaire pour cette nuit, qu’aucun n’avait envie de combler le vide que l’autre avait laissé même pour quelques minutes de plaisir, se prouvant au passage que leur dispute était démesurée, à la hauteur de leur jalousie et de la peur qu’ils avaient de se perdre. A la hauteur du manque de confiance qu’ils avaient également. Blanche répéta les mots de Léo et il la trouva délicieuse, ces mots lui donnèrent envie de l’embrasser, de la prendre dans ses bras, de s’excuser encore et encore de ces mots qu’il avait crachés sans les penser, de ce mal qu’il lui avait fait juste par vengeance mal placée. Il resta tout de même à sa place, incapable de faire ce pas vers elle, pensant encore à leur brouille. Ça aurait pu se terminer là, sur cette note plus tendre, mais Blanche n’en resta pas là et ils débutèrent cette seconde session de speed-dating. Si au départ Léo ne savait pas quoi dire, quoi demander à la blonde, de peur d’être maladroit, de gâcher ce temps précieux qu’ils s’offraient, elle dicta tout de suite les règles et il comprit que ce ne serait pas un échange anodin, il s’agissait de confidences intimes, de choses qu’ils ne s’étaient encore jamais dites, parce qu’ils n’y pensaient pas, parce qu’ils croyaient avoir le temps ou autre chose à faire, à se dire. Parce qu’à une époque seuls leurs rapports physiques étaient importants, c’était le seul moyen qu’ils connaissaient pour s’accorder. Et que ces derniers temps ils avaient trop de choses à se reprocher pour trouver comment se parler autrement. Cet endroit je l’aime encore plus depuis que j’y ai embrassé une fille un peu spéciale. Il sourit à demi, évidemment que ce n’était pas anodin qu’il ait choisi de lui parler de cet arbre. Il l’aimait, c’était le seul lieu dans cette ville qui l’apaisait à tous les coups, mais il y portait une tendresse toute particulière depuis cette nuit qu’ils avaient partagé face aux étoiles. Ce n’est peut-être pas le genre de chose qu’on raconte à une inconnue lors d’un speed-dating ? Il la regarda avec malice, jouant avec elle, s’amusant de cet échange, finalement il se prenait bien plus au jeu qu’il ne l’aurait cru. Il enchaîna avec sa question et la réponse de Cambridge le fit sourire tristement. Si seulement elle avait accepté de venir en France avec lui après toutes ses propositions elle aurait pu les retrouver bien plus tôt. Mais il n’ajouta rien, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. Son plus grand regret. Il la scruta quelques secondes, des regrets il en avait quelques-uns, surtout la concernant, cependant au-delà de tout, bien au-dessus d’eux, il y avait une chose qui aurait pu tout changer. Avoir attendu tant d’années pour tenir tête à mon père et me faire mon nom, seul. S’il avait eu ce courage plus tôt il était persuadé qu’il n’aurait pas eu la même vie, pas autant de pression sur les épaules. Et au regard de ce qu’elle lui avait appris un an plus tôt, sûrement que Blanche non plus n’aurait pas subit les décisions de cet homme alors qu’il l’avait forcé à avorter seule. Ton plus beau souvenir d’enfance ? Son enfance il la chérissait, il avait eu la chance d’avoir été heureux, entouré d’amis dans une ville qu’il connaissait comme sa poche. Et même si ses parentes n’avaient pas été les plus aimants il n’avait manqué de rien, il avait vécu, rêvé, voyagé, peu de personnes pouvaient se venter d’avoir eu cette chance. Il lui manquerait toujours la présence d’un frère ou d’une sœur, mais il gardait néanmoins tellement de bons souvenirs de cette période où l’innocence était maîtresse. Il avait rencontré Blanche alors qu’ils étaient encore gamins et il se souvenait de ces dîners interminables desquels ils s’échappaient pour aller jouer dans les arbres ou dans leurs chambres. Quand madame Cambridge houspillait sa fille pour qu’elle ne salisse pas ses jolies robes et qu’en même temps elle la couvait du regard en espérant, au même titre que Charlotte, que sa fille et le fils Emerson finissent par former un joli couple. Léo se demandait bien ce que se disaient les deux femmes à présente en pensant à leurs enfants et leur relation bancale, il se demandait aussi comment les choses avaient pu déraper autant, alors qu’ils n’avaient été que deux gamins qui couraient sur la pelouse trop bien tondue en riant pour devenir aujourd’hui deux adultes trop maladroits pour s’aimer correctement.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
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Sujet: Re: Let's see what the night can do + Léanche