#382 - you made me feel as though i was enough (nevann) HOT

Tout son corps le réclamait, lui. De toutes les façons possibles. Un océan de possibilités lui venait en tête, un nombre incalculable de scénario mettant en vedette une Nevaeh en contrôle de la situation, au dessus de lui, prenant les commandes pour le faire jouir, entendre son prénom entre ses plaintes. Mais tout ça, ce n’était plus du jeu. Pas alors que Juliann reprenait avec poigne le contrôle qu’il aimait partager. Ce premier orgasme était divin, exquis. Il savait su faire avec le corps de la journaliste, l’avait bien compris et en connaissait toutes ses failles. Et l pression monta en flèche alors qu’il n’attendait pas la fin de son coït pour s’introduire en elle avec force, avec bestialité presque. Nevaeh avait lâché un cri, remerciant le ciel que Tahlia ait choisi de s’absenter, finalement.

Alors qu’elle retira les vêtements qu’elle portait toujours au haut, Nevaeh ne manqua pas de récupérer les lèvres de son amant bien trop mises de côté. Baiser sauvage, à l’état des coups de reins qu’il lui infligeait et qui faisait monter la tension entre eux. Et à ce rythme, elle serait à nouveau rapidement comblée, prise d’un second orgasme. Il l’excitait, encore plus alors qu’il disait la trouver belle. Fièrement, elle lui montra cette poitrine qu’elle avait libérée pour lui. « Et mes seins, comment tu les trouves? », demandait-elle taquine, provocante.

Ce n’était pas assez, pas assez qu’il la touche, qu’il embrasse son corps maintenant comprennent nu. Elle aussi, elle voulait le sentir contre lui. Elle aussi, elle voulait effleurer sa peau. Déchirer le t-shirt était l’option la plus rapide pour eux, ce qu’elle entreprit se faire aider par le pompier. Le vêtement glissa au sol, Nevaeh se ruait contre sa peau, l’embrassant, léchant par moments le haut de son torse et sa nuque avec une sensualité qu’elle ne pouvait partager qu’avec lui. Il l’aimait aussi. Douce musique à ses oreilles. Elle se sentit plus encore excité, alors qu’à cette mélodie il ajouta des baisers posés sur son corps après l’avoir allongée contre la table.

Les gémissements de la brune se faisaient plus rapprochés. Elle adorait qu’il embrasse ses seins, qu’il les caresse, qu’il titille le bout de son mamelon. Si plusieurs femmes en étaient gênée, elle aimait l’attention qu’il y portait comme s’il avait compris depuis longtemps que l’amour ne se faisait pas que par la pénétration vaginale. Qu’un tout pouvait la faire imploser de plaisir. Ses coups de reins ne s’étaient pas fanés. Et elle sentait à la respiration de Juliann qu’il était au bord de l’orgasme. Nevaeh releva les fesses, s’accrochant par les jambes à la taille de l’homme, créant un angle lui permettant de s’insérer encore plus profondément en elle. « Plus fort... », demandait-elle en cherchant son regard. « Encore. Harder. », lui ordonna-t-elle se foutant maintenant qu’elle n’était pas la seule à le prendre en charge.

Vous aurez tout le temps d'essayer tous les scénarios imaginés par Nevaeh, après tout, vous avez deux jours devant vous pour vous retrouver encore et encore de la plus belle des façons. Parce qu'au-delà de la connexion spirituelle que tu partages avec la journaliste, votre connexion physique est tout aussi puissante. Elle est forte, incontrôlable et intarissable. Alors, après lui avoir procuré un premier orgasme avec ta bouche, tu ne lui laisses pas le temps de redescendre que tu entres déjà en elle sans ménagements. Tu gémis en t'enfonçant encore plus loin, gémissement qui se prolonge alors que la brune t'embrasse avec fureur, avec passion. Impatient de la voir complètement nue, allongée sur la table de la cuisine, tu lui ordonnes de retirer ses vêtements ce qu'elle fait sans tarder. Te laissant avec une vue imprenable sur sa poitrine. « Incroyables... ils sont parfaits, ils me font tellement bander... » Dis-tu en les détaillant du regard, complètement sous le charme. Mais la vérité c'est qu'il n'y a pas que ses seins dont tu es sous le charme. C'est un tout. C'est de Nevaeh que tu es complètement accro, fou amoureux. Tu n'avais plus ressenti une telle connexion avec quelqu'un depuis longtemps et c'est vraiment grisant. Revigorant. Tu soupires en sentant sa langue venir lécher le haut de ton torse, ton cou et même tes lèvres. Son contact est électrique, indescriptible. Une fois l'Australienne allongée sur la table, tes lèvres viennent trouver sa poitrine, ta langue se joignant à la partie pour faire durcir le bout de ses seins. A ses caresses buccales viennent s'ajouter des coups de reins de plus en plus intenses, de plus en plus forts. Mais Nevaeh en redemande après avoir entouré ta taille de ses jambes. Tu t'exécutes, déposant ta seule main libre sur la table pour prendre appui sur celle-ci et t'enfoncer encore plus profondément en elle. Tes yeux captent son regard avant que tes lèvres fondent à nouveau sur les siennes, fiévreuses et ivres de sexe. « J'vais jouir... » L'avertis-tu pour qu'elle se laisse aller avec toi et que vous atteignez le septième ciel ensemble, au même instant. Détachant tes lèvres des siennes, tu plonges ton regard dans le sien pour qu'elle voit que cet orgasme, il est pour elle. Grâce à elle. Et tu jouis dans le préservatif, laissant des gémissements incontrôlés quitter tes lèvres. « Bébé... » Murmures-tu alors que l'orgasme s'insinue dans tout ton corps, t'offrant une vague intense de plaisir. « Tu es incroyable. » Ajoutes-tu en embrassant sa poitrine une dernière fois, en remontant sur sa clavicule puis dans son cou et enfin sur ses lèvres. « C'est tellement bon avec toi. » Et tu espères que c'est aussi bon pour elle que ça l'est pour toi.

« Je le sens », murmure-t-elle alors que Juliann parle de sa poitrine comme étant une raison de le faire bander, le regard presque égrillard pour l'allumer davantage suivi de baisers brûlants le long de son torse, de sa nuque et de ses lèvres, des baisers qui laissaient bien supposés ce dont elle avait envie : qu'il ne cesse d'effectuer ses mouvements de vas-et-viens rapidement, même lorsqu'elle s'allongea sur la table, le froid du bois contre son dos et sa chute de reins. Elle ne voulait pas qu'il s'arrête, pas maintenant, ni jamais, en vérité. Elle en redemanderait, autant qu'ils seraient tous les deux, autant qu'il serait prêt à l'accepter à ses côtés, avec ses dizaines de qualités comme des centaines de défauts, autant qu'il ne serait pas lassé d'elle et de sa façon d'être.

Allongée contre le meuble, Juliann fonça sur cet objet de désir qu'il avait réclamé deux fois plutôt qu'une. Nevaeh refermait les yeux, laissant son imagination dépeindre le chemin que la langue et les lèvres de Juliann empruntaient. C'était exquis et à la fois comme une torture. Il fallait qu'il la fasse jouir à nouveau, le désir brûlait avec insistance dans tout son corps.

Ses jambes qui étaient appuyées sur la table passèrent autour de la taille de Juliann, leur laissant un jeu pour se faire encore plus de bien mutuel. Lui comme elle bénéficierait de sa demande. Plus fort. Plus loin. Plus vite. Elle en redemandait encore, comme si c'était possible, tâchant de faciliter tout de même la tâche du pompier en venant elle aussi à la rencontre de son bassin, absorbant les coups de reins de ses hanches, se tenant contre la table pour les stabiliser. C'était le mieux qu'elle pouvait faire, lui qui avait choisi de prendre les commandes de ce premier rapprochement - parce qu'il en aurait forcément plus. Les lèvres de Juliann venaient re-capturer les siennes dans un baiser avide de leurs envies. Elles ne prennent une pause que lorsqu'il annonça sa finalité, sa jouissance au bord des lèvres. « Montre-moi que tu aimes ça », lui demandait-elle avant d'embrasser une nouvelle fois ses lèvres, étouffant des cris de plaisir avant qu'il n'en soit trop pour lui, trop pour se contenir. Il s'éloigna un instant, cherchant le regard de la brune qui se planta dans le vert de ses yeux, mordillant sa lèvre inférieur en voyant l'orgasme arriver, frapper de plein fouet. Bébé qu'il soufflait, alors que son corps se laissait aller. Elle, ce fut son nom qu'elle cria, tentant de soutenir son regard le plus qu'elle pouvait avant de terminé sa libération en enfouissant son visage dans le cou de l'homme. Se séparant de lui, il posa sur elle un doux compliment qui la fit sourire, haletante, son coeur qui battait la chamade dans sa poitrine qu'il venait embrasser, suivi du reste de son corps. « Tu est tellement bon », fit-elle en se redressant pour mieux le regarder, embrassant doucement ses lèvres. « Comment va ton bras? », s'enquit la brune, inquiète qu'ils l'aient accroché durant leurs ébats et que l'adrénaline ne l'avait fait averti. Lui, encore debout, jambes sans doute faibles, elle le poussa doucement vers la chaise alors qu'elle le faisait se retirer d'elle. « Laisse-moi faire », ordonna-t-elle, retirant le préservatif, puis se déplaçant jusqu'à la poubelle, complètement nue, pour l'en débarrasser. Elle attrapa un verre sur le plan de travail et fit couler de l'eau froide. « Tu crois qu'il faudra brûler la table? », demandait-elle, taquine, faisant référence à une vielle conversation entre eux, concernant les endroits chez lui où ils devaient faire l'amour sans que Tahlia le sache.

Evidemment qu'elle sent à quel point tu bandes alors que son propre sexe entoure le tien. Elle doit le sentir plus que jamais puisque tu n'es plus très loin de l'explosion. Ses lèvres ont déjà bien attisé ton désir, sa langue également. Mais tu veux tenir, au moins encore un peu, pour offrir à Nevaeh des coups de reins qui la feront basculer vers l'extase en même temps que toi. Tu veux lui montrer à quel point elle te rend fou, à quel point tu la désires. Alors, tu laisses tes coups de reins aller à la rencontre de ceux de la journaliste, plus fort, plus loin. Encore et encore jusqu'à ce que tu sentes que tu ne vas plus pouvoir tenir et que tu en avertisses la jeune femme. Montre-moi que tu aimes ça. Tu souris en entendant ses mots. Tu aimes qu'elle soit crue, qu'elle ose parler aussi librement de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle désire, lorsque vous faites l'amour. Tu ne l'aurais pas imaginé comme ça, avant que vous fassiez l'amour pour la première fois. Et force est de constater que Nevaeh se laisse de plus en plus aller, au fil de vos rapports sexuels. Tu aimes la voir s'épanouir sexuellement autant que toi. Alors, sur ses mots, tu te laisses aller, éjaculant dans le préservatif, gémissant en murmurant un bébé, le souffle court, la respiration haletante. Tu donnes encore quelques coups de reins supplémentaires pour faire basculer Nevaeh avec toi qui crie ton nom en te regardant droit dans les yeux. Finalement, la journaliste vient enfouir son visage dans ton cou et tu l'accueilles, plus près de toi, sa poitrine se collant à ton torse humide causé par l'effort. « Toi aussi tu es incroyablement douée, tu le sais ça ? » Demandes-tu avec un sourire au coin des lèvres. Non, Nevaeh n'imagine sans doute pas à quel point elle est douée. A quel point chaque caresse qu'elle t'offre, chaque baiser déposé sur ton corps, est une bénédiction à tes yeux, un courant électrique qui te submerge à chaque fois te procurant adrénaline et plaisir. « Il va très bien, je ne l'ai pas utilisé du tout, si ça peut te rassurer. » C'est l'autre qui a soutenu ton corps en plein effort. Ton bras dans le plâtre, lui, n'a pratiquement pas bougé. Tu t'assieds sur la chaise quand Nevaeh t'ordonne de la laisser faire, un sourire amusé aux lèvres. De ses mains expertes, elle retire le préservatif qu'elle va jeter à la poubelle un peu plus loin. Evidemment, ton regard ne perd pas une miette de son corps nu se dandinant dans la cuisine. « Oui... je crois que je vais la brûler dans le jardin demain et racheter exactement la même pour que Tahlia n'y voit que du feu... » Dis-tu en riant. Après t'être relevé de la chaise, tu t'approches de Nevaeh, déposant le verre d'eau qu'elle tient en main sur le côté pour venir la prendre dans tes bras. « T'es partie comme une voleuse... » Murmures-tu en entourant ses hanches de tes bras. Tu pensais qu'elle reviendrait s'installer sur toi, après avoir jeté le préservatif, mais non. Pourtant, toi, tu aimes ces moments post-coïtal où vous reprenez doucement votre respiration et où vous vous étreignez.

Jamais elle n'aurait cru être comme ça, elle non plus. Ce n'est pas son genre, ça ne va pas en osmose avec sa personnalité Mais avec Juliann, elle se sentait transportée sur une nouvelle planète, dans un monde parallèle. Elle sentait qu'elle pouvait presque tout dire, presque tout faire, à quelques exceptions qui lui demanderait encore un peu de travail sur elle. Jamais elle n'avait été aussi à l'aise avec les mots à haute voix et, pourtant, ces mots, elle les avait souvent pensé, seulement trop timide pour les utiliser. Qu'est-ce qu'on dirait d'elle, qu'est-ce qu'on penserait d'elle? Mais avec Juliann, tout était simple. C'était comme si elle n'avait plus à porter une filtre et que tous les mots inimaginables avaient leur place. Elle le sentait sans jugement, mais surtout obnubilé par ce qu'elle dégageait. Et ça lui donnait encore plus envie d'être là, d'être avec lui, d'être elle à cent pour cent.

À sa demande, il ne tarda pas à gémir avec plus d'insistance, à clouer un regard perçant sur elle pour que la brune décrypte ses pensées, réalise au combien elle lui faisait de l'effet avant qu'ils ne jouissent à l'unisson. « Je commence à le savoir », gloussait-elle avec douceur, le souffle encore coupé. Mais même dans un autre monde, la réalité lui reprit, elle s'inquiétait déjà pour le bras défaillant du pompier. « Et l'autre, comment il va? », demandait-elle, cette fois taquine. C'était tellement bon de se sentir en harmonie, sur la même longueur d'onde à ce niveau. Et tellement d'autre encore. Nevaeh en profitait de chaque seconde, jusqu'à coller son corps contre celui de Juliann avant de se laisser retomber sur la terre ferme, de le guider jusqu'à l'assise où tout avait commencé.

« Bonne idée. On prendra celle-là en photo pour faire des rayures exactement au même endroit pour supprimer les doutes », gloussait-elle alors que l'eau fraiche se versait de l'évier à son verre. Dans la cuisine, elle ne comptait pas rester loin de lui plus longtemps, juste le temps de les débarrassé du préservatif, de prendre de l'eau fraiche avant de revenir se coller à son corps. Mais Juliann ne pu attendre, se levant de son assise pour rejoindre la brune derrière le plan de travail, la forçant à reposer le verre et à le retrouver. Ses bras venaient entourer ses hanches, Nevaeh enroula ses bras autour du cou de l'homme. « Tu ne m'as pas laissé le temps de revenir », soufflait-elle en plongeant un doux regard dans le sien avant de l'embrasser tendrement. « Tu voudrais un massage? », lui proposait-elle en caressant dans sa nuque la naissance de ses cheveux. « Je sens tes jambes fléchir... Et jusqu'à ce que tu recharges tes batteries, laisses-moi m'occuper de toi... »

Je commence à le savoir. Pas étonnant quand on sait à quel point ton corps réagit à ses caresses, à ses baisers, s'enflammant en quelques secondes à peine. Et si on ajoute à cela ton regard qui trahit tout ce que tu peux ressentir, Nevaeh doit sentir à quel point son emprise est grande. A la fois sur ton corps mais également sur ta personne. Petit à petit, elle prend la place la plus importante dans ta vie et dans ton coeur et bizarrement, ça ne te fait pas peur du tout. « L'autre a dû subir tout mon poids plus mes coups de reins intensifs demandés par madame... » Plaisantes-tu à ton tour avant de la regarder s'avancer vers la poubelle, toute nue. Tes yeux détaillent sa peau que tu trouves de plus en plus parfaite, de jour en jour. Si Nevaeh n'a pas confiance en elle, elle a bien tort parce que ce corps... il ferait bander n'importe quel homme. Tu ris quand la journaliste propose de prendre en photo la table de cuisine actuelle, pour abimer la nouvelle de la même façon afin qu'elle fasse plus vraie. « Bonne idée... T'es un petit génie. » Dis-tu en riant. « Il faudra juste que je fasse ça avant que Tahlia ne revienne. Sinon elle va se demander pourquoi j'ai fait un feu dans le jardin. » Ajoutes-tu en faisant mine d'y réfléchir sérieusement, les sourcils froncés. Tout ça pour semer le doute dans l'esprit de Nevaeh. Alors qu'elle remplit un verre d'eau à l'évier, tu rejoins la brune, bien décidé à la prendre dans tes bras. Celle-ci t'explique que tu ne lui as pas laissé le temps de revenir et... elle n'a pas tort. Tu réponds à son baiser avec douceur avant de plonger ton regard dans le sien. « Tu penses vraiment que je vais dire non à cette proposition ? C'est comme si tu me demandais si j'avais envie de te faire l'amour. » Rétorques-tu, taquin. Evidemment que tu rêves de sentir ses mains sur ta peau pour détendre tous tes muscles. « Comment se fait-il que tu ne sois pas fatiguée, toi ? Est-ce que je deviens moins bon ? » Demandes-tu un peu trop sérieusement avant de t'écarter de la jeune femme pour attraper ton boxer et l'enfiler. Autant rester à moitié nu pour le massage qu'elle compte t'offrir, ce sera plus simple. Tu laisses tes autres vêtements au sol, tu t'en occuperas plus tard. Mais pour l'heure, c'est vers ta chambre que tu te diriges, suivi de près par Nevaeh avant de t'allonger sur ton lit. La connaissant, elle a sûrement apporté tout un attirail d'huiles de massage.

Si le corps de Juliann partait au quart de tour à chaque caresse, à chaque baiser, celui de Nevaeh s'enflammait, s'incendiait. Par chance qu'elle avait un pompier pour l'apaiser, éteindre le feu sur sa peau, autant qu'il en était la raison de l'allumer. Dans le coeur de la brune, il n'y avait pas d'espace pour quelqu'un d'autre. Rapidement, il avait pris sa place, fait en sorte qu'elle ne soit qu'obnubilé par lui. Il s'était non pas que frayé un chemin dans sa tête, mais dans sa vie et dans son coeur. Et ça devenait de plus en plus sérieux à présent. Les mots je t'aime n'étaient pas assez fort pour décrire ce qu'elle ressentait. C'était presque comme si elle l'avait attendu toute sa vie. Du moins, c'est l'effet qu'il lui faisait. Et elle espérait que ce ne soit pas les ressentis de leur lune de miel, des premiers mois de couple officiel. Ce sentiment, elle ne voulait plus jamais le voir s'éteindre. Elle se sentait vivante. Elle se sentait libre. Elle se sentait bien.

Son caractère prudent et bienveillant reprenait rapidement, s'inquiétant pour Juliann et son bras cassé. Ou, plutôt, celui qui avait tout supporté. « C'est vrai que tu es plutôt lourd », dit-elle en se retenant pour ne pas éclater de rire. « Quant à tes coups de reins, je trouve que tu aurais pu y aller encore plus fort... » Mais là, elle ne put s'empêcher de rire franchement. Elle n'en pensait pas un mot, ça avait été parfait, au delà de ce qu'elle lui avait demandé. Il était parfait. Et elle espérait qu'il le ressentait, qu'elle arrivait à le lui montrer. Nevaeh s'éloignait pour ce qu'elle aurait cru moins d'une minute. Son corps nu traversait la cuisine et à mi-chemin entre la poubelle et son homme, la brune lui jetait un regard par dessus l'épaule, s'assurant qu'il la regardait toujours. « Je rêve ou tu mattes mes fesses? », lâcha-t-elle dans un rire. Elle aurait fait pareil, si les rôles avaient été inversés. Et elle ne se serait pas caché pour le lui faire comprendre.

L'idée de Juliann n'était pas bête. Et bien qu'il devait sans doute plaisanter, la brune se laissait à nouveau berner à demi, entrant dans cette plaisanterie avec sérieux. « Tu croyais que j'avais le cerveau d'une huitre? », demanda-t-elle faussement sérieuse alors qu'il la qualifiait de petit génie. « Ça nous laisse quoi, 24h encore? », fit-elle, elle aussi beaucoup trop sérieuse, à croire qu'ils s'apprêtaient réellement à faire un feu dans le jardin du pompier. « On dirai que tu voulais t'entrainer pour ne pas perdre la touche... », lâcha Nevaeh avant d'éclater de rire. Ils étaient cons, des gamins, à plaisanter sur des banalités aussi simples. Mais c'était bon, tellement bon, de ne pas se prendre la tête tout le temps.

Alors qu'elle se réhydratait après une séance de sport intime, Juliann vint rejoindre la journaliste, déjà en manque de sa proximité. Elle lui fit remarquer qu'elle n'avait pas l'intention de rester loin de lui trop longtemps avec douceur, prenant plaisir à lui offrir ensuite un massage leur permettant d'être encore proche l'un de l'autre. « Tu veux me faire l'amour? », demandait-elle par la suite, sourire narquois, alors qu'il lui tendait une perche. « Moins bon? » Lui avait-elle envoyé un message contraire? « Tu penses vraiment ce que tu dis? » Elle sondait son regard, puis vint l'embrasser avec douceur. « Ce n'est pas dit que je ne m'endormirai pas dans tes bras après t'avoir massé. Laisse-moi te faire du bien, veux-tu? » Nevaeh laissa Juliann prendre le pas vers la chambre. Alors qu'il se saisissait de son boxer, elle gloussa. « Pourquoi tu te rhabilles? » De son côté, elle attrapa ses vêtements, sans pour autant les enfiler. Elle les balança plutôt dans son sac, là où elle attrapa une pochette comportant des huiles de massages, certaines plus relaxantes, d'autres euphorisantes. « Eucalyptus? », demandait-elle. Elle adorait l'odeur de l'eucalyptus et ses propriété relaxantes. Attendant son choix, toujours nue, elle se posa au dessus de Juliann, déposant d'abord un baiser dans sa nuque avant de s'attaquer à ses épaules. « Tu es tellement beau.. »

C'est vrai que tu es plutôt lourd. Quant à tes coups de reins, je trouve que tu aurais pu y aller encore plus fort... Tu hausses les sourcils, feignant d'être fâché. Mais en entendant Nevaeh exploser de rire, tu ne peux rien faire d'autres que joindre ton rire au sien. Il est si communicatif et puis, qu'est-ce que tu aimes l'entendre rire... Cela te permet de voir que tu la rends heureuse et c'est le plus important à tes yeux. « La position n'était pas la plus facile pour ça... Mais quand on aura repris des forces, je te prendrai par derrière pour te prouver que ça peut être encore plus fort. » Réponds-tu, le regard à la fois lascif et à la fois taquin. Néanmoins, pour l'instant, vous avez besoin d'une pause. Après avoir jeté le préservatif, Nevaeh se prend un verre d'eau à l'évier et évidemment, étant donné qu'elle se pavane toute nue devant toi, tu n'en loupes pas une miette. Ce qu'elle ne manque pas de remarquer. « Tu ne rêves pas... » Dis-tu avec un large sourire, pas peu fier d'avoir été pris en flagrant délit. Après tout, tu ne vois pas pourquoi tu t'en cacherais, la journaliste est un régal pour les yeux alors pourquoi s'en priver ? Comme des gamins, vous plaisantez sur la table de la cuisine dont vous devrez vous débarrasser, après avoir fait l'amour dessus. Tu proposes de la brûler dans le jardin, avant que Tahlia ne revienne à la maison et de la remplacer par une identique pour que ta colocataire n'y voit que du feu. « Ouais c'est ça. Enfin normalement, je ne sais pas encore très bien quand elle compte rentrer à la maison. » Vous n'êtes pas du genre à vous rendre des comptes parce que vous avez tous les deux votre vie et votre indépendance. « On dirait, oui. » Réponds-tu en riant, constatant que la brune a raison. Alors que la jeune femme s'hydrate à l'évier, tu ne peux pas t'empêcher de le rejoindre pour la prendre dans tes bras, sa proximité te manquant déjà. Tu ne te souviens pas avoir déjà été tant dépendant de quelqu'un auparavant. Tant accro. Comme si ton corps réclamait sans cesse une proximité avec le sien. Une main sur sa cuisse, une caresse contre sa joue, sa main dans la tienne, etc. Il faut toujours un contact pour que tu te sentes parfaitement comblé quand Nevaeh est dans les parages. « Me tente pas... » Murmures-tu en souriant du coin des lèvres quand l'australienne te demande si tu veux lui faire l'amour. Elle connait la réponse et si elle continue dans ce sens-là, tu risques bien de la soulever et de la poser sur le plan de travail de la cuisine pour la prendre sauvagement. Elle n'aura pas le temps de dire oh que tu seras déjà en elle. « Non enfin je n'en sais rien. Ce plâtre m'empêche de te toucher comme je le voudrais. » Avoues-tu en soupirant. Au-delà du côté gênant de ce plâtre, ton passage a l'hôpital a peut-être un petit peu réduit ton endurance... ça plus la mauvaise nuit que tu as passée hier soir. Bref, c'est un ensemble de choses qui font que, te voir plus fatigué que Nevaeh te pousse à t'interroger sur tes performances sexuelles. « Très bien... » Acceptes-tu en attrapant ton boxer pour l'enfiler avant de rejoindre la chambre. « Pour éviter de trop te tenter... » Tu lui lances un clin d'oeil, un sourire amusé aux lèvres, et prends la direction de ta chambre. Là-bas, tu te laisses retomber sur le lit, laissant ton bras avec ton plâtre à côté de ta tête pour ne pas qu'il gêne les jambes de la jeune femme. « Oui, c'est parfait. » Dis-tu à propos de la senteur eucalyptus. En plus, tu sais que Nevaeh adore ça. Tu soupires de contentement quand elle vient s'installer, toute nue, sur toi et commences à te masser. Ce que c'est bon. « Merci. » Murmures-tu en fermant les yeux quand elle te complimente. « Tu sais, plus on avance dans notre relation, plus je me dis que c'était évident, nous deux. Que même si on avait voulu se séparer vis-à-vis de Pippa, on serait quand même revenu l'un vers l'autre. » Tu t'en rends compte maintenant et tu n'as plus peur de le reconnaitre.

Elle n'était pas sérieuse. Et elle n'aurait jamais osé lui dire de telle conneries. Il avait été parfait, plus que demandé, même. Et Nevaeh espérait bien que Juliann le ressentait. Parce qu'elle ne s'était jamais aussi bien senti que dans cette relation. Non pas que les autres relations n'avaient pas leur positif, bien au contraire, elles avaient forgé la personnalité de la brune et sa façon de se comporter amoureusement parlant, mais elles s'étaient terminé pour une raison. Et elle commençait à croire que cette raison commençait par J et éteignait des feux comme gagne pain. Alors que leurs rires se mélangeaient, Juliann y mit fin en changeant son ton de voix pour quelque chose qui fit frémir la brune de la pointe de ses orteils à la cime de sa tête. Et merde, elle souriait bêtement, au loin. Elle en avait envie, qu'il la prenne comme ça, qu'il lui montre que ça pouvait être encore plus fort, encore meilleur, bien que ça, elle n'y croyait pas. C'était déjà tellement bon. « Il fait chaud, tout à coup, non? », fit-elle en s'éloignant de lui, non pas sans noter que son petit-ami se rinçait visiblement l'oeil. Un sourire s'était affiché sur le visage de l'homme, un sourire fier. Et comme pour le faire s'allonger, la brune ne manqua pas de se dandiner, se rendant jusqu'à l'évier pour calmer ses ardeurs. Soif, elle avait soif et chaud, après une telle séance d'amour charnel. La conversation était douce, elle était légère.

Comme des gamins, ils plaisantaient sur tout et rien, notamment cette table qu'il fallait brûler, comme si elle était désormais l'arme d'un crime. « Comment ça, tu ne sais pas quand elle compte rentrer à la maison? », demandait-elle un brin craintive qu'elle rentre et surprenne le jeune couple complètement nu. Nevaeh se pavanait en tenue d'Ève dans la cuisine, sans gêne, avec une aisance un peu trop poussée, comme si elle était chez elle alors qu'en réalité, elle ne l'était pas. Juliann avec une colocataire qui, elle, avait un bébé. « Et toi, tu me fais l'amour au beau milieu de ta cuisine? Tu me laisses me pavaner chez toi comme ça? T'as envie qu'elle nous surprenne? Pervers! », gloussa Nevaeh alors qu'il s'approchait d'elle pour venir l'enlacer. Et dans ses bras, qu'est-ce qu'elle se sentait à la maison. Peu importe l'endroit où ils se trouvaient. Le manque de son corps s'était déjà fait ressentir, Juliann était venu le combler avec sa douceur infinie. Lui proposant un massage pour se détendre, il accepta, notant qu'il ne savait pas comment refuser une telle demande. C'était comme de lui proposer de faire l'amour. « Je te ferai l'amour encore toute la nuit, tu nous connais... », gloussait-elle, même si elle était curieuse de savoir ce que ne me tente pas voulait dire, là, tout de suite. Seulement, ce n'était pas une bonne idée. Visiblement, Juliann était épuisé. Et avec raison. Et Nevaeh voulait l'aider à se détendre, sans qu'il ait à forcer quoi que ce soit. « C'était parfait », le rassura-t-elle en venant embrasser ses lèvres.

Dans la chambre, elle s'installa au-dessus de l'homme, sans pour autant avoir revêtu le moindre vêtements. Elle commençait par un baiser sur la peau toujours brûlante de l'homme et des papillons dans son ventre. Il était beau, elle ne put s'empêcher de lui faire la remarque. Puis, elle versa un filet d'huile dans ses mains, s'attaquant aux épaules de Juliann, pressant sans peau avant de migrer dans le haut de son dos. « Qu'est-ce qui te fait dire ça? », murmurait-elle au même rythme que ses caresses, doucement, lentement.

Même lorsque vous venez à peine de finir de faire l'amour, vous ne pouvez pas vous empêcher de remettre le sexe sur le tapis. Encore et encore. Sans doute parce que vous savez tous les deux que ce n'est que le début. Que d'ici quelques heures, à peine, vous vous retrouverez pour la seconde fois, ivres de désir. Alors oui, Nevaeh a raison, il fait chaud dans cette cuisine que vous venez d'enflammer à la seule force de vos mots, faisant grimper la température le temps de vous retrouver à nouveau. Quand vous ne pourrez plus résister et que la seule solution sera de succomber. « C'est toi qui es chaude... » La taquines-tu, en riant. Rire qui s'efface pour laisser place à un regard éprit de désir, obnubilé par le corps nu de Nevaeh, se dandinant devant toi. Elle en rajoute et ça t'arrache un sourire, de la voir se jouer de toi de la sorte. Elle sait que tu es complètement accro à son corps et elle en joue. Quelle vile tentatrice, penses-tu. Le sexe n'a pas seulement marqué vos corps fatigués mais également la table de la cuisine que vous ne verrez probablement plus jamais de la même façon. Une table qu'il faut changer, selon vos plaisanteries, avant que Tahlia ne rentre. Dans le fond, un petit coup de nettoyage suffira pour effacer toutes traces de votre relation sexuelle. Et ta colocataire n'y verra que du feu. « Elle ne rentre pas aujourd'hui, rassure-toi. Elle nous laisse la maison pour deux jours mais je ne sais pas si elle rentre demain soir ou plus tard, du week-end. » Tu hausses les épaules, t'en fichant un petit peu. Tu aimes passer du temps avec Tahlia, ce n'est pas ça. Tout comme tu aimes vivre avec elle. Mais tu n'es pas là, derrière elle, à la fliquer pour savoir quand elle rentre. « Alors tu peux encore te pavaner toute nue dans la maison autant que tu veux... Et moi, je pourrai te faire l'amour là, contre le plan de travail... » Expliques-tu en montrant l'endroit en question. « Là, contre la baie vitrée... ou encore là, dans le jacuzzi sur la terrasse. » Des endroits qui sont encore vierges de votre passage. Mais qui ne le seront plus d'ici demain, c'est une certitude. De toute façon, comme l'annonce si bien Nevaeh, vous aurez toute la nuit pour faire l'amour. Et toute la journée de demain, avant d'aller à cet apéritif organisé par Pippa. « Pour moi aussi. » C'était parfait. Même si tu n'as pas pu être libre de tous tes mouvements, cela ne t'a pas empêché de prendre ton pied comme à chaque fois avec la brune. Elle sait s'adapter à toutes les positions, à tous les endroits où vous faites l'amour, à ta condition. Tu souris en sentant ses lèvres se blottir contre les tiennes avant de prendre la direction de ta chambre pour te coucher de tout ton long sur le lit. Les yeux fermés, ton corps savourant les mains expertes de Nevaeh contre ta peau, tu lui expliques qu'à tes yeux, votre relation est bien plus évidente que tu ne l'aurais imaginé. « Parce que... tout se fait naturellement entre nous. Je nous sens sur la même longueur d'ondes et vraiment complices. Cela fait un moment que je n'avais plus ressenti une telle connexion avec quelqu'un. Alors je pense que si tu avais décidé de me quitter, pour x ou y raisons, je ne t'aurais jamais laissé faire. » Expliques-tu en souriant même si la brune ne peut probablement pas le voir, trop occupée à masser le haut de ton dos avec douceur.

C’était électrique et aussi fort que de aimants, ce qui se passait entre Nevaeh et Juliann. Chaque seconde, leurs corps en redemandaient plus encore. L’air dans la cuisine est déjà chaud, mais il s’enflamme davantage alors que Juliann suppose ce qu’il aurait envie de lui faire, une fois des forces retrouvées. « Arrête... », répondait la brune, fiévreuse. Son désir reprenait. Et s’il continuait, elle le plaquerait sur cette chaise et lui ferait l’amour sans attendre. Elle le dominerait jusqu’à ce qu’il jouisse de nouveau et que son corps soit fatigué au point de ne plus pouvoir le supporter. C’était dangereux, ce jeu. C’était brûlant, même. Et comme s’ils l’avaient compris, la légèreté revint un peu alors que la brune se pavanait, complètement nue, dans la cuisine de Juliann. Enfin, jusqu’à ce qu’il lui dise ne pas savoir le retour de sa colocataire. Là, Nevaeh eut l’envie de se couvrir de la tête au pied, haut à col roulé et chaussettes par-dessus ses pantalons pour éviter qu’on y voit un centimètre de sa peau. En fait, même habillée de la tête aux pieds, elle était presque convaincue que Juliann la désirerait tout autant. Ce plan ne fonctionnait pas.

« Ouf », gloussait-elle donc, alors qu’il lui assurait que la brune ne rentrerait pas avant la fin de leur idylle de deux jours. C’était rassurant. Car dans leur quotidien, elle ne se promenait pas à moitié habillée dans la maison lorsque la brune y était. Ça, elle le gardait pour la chambre, lorsque la porte était close. Et, de plus belle, Juliann ne manqua pas d’ajouter un peu de son grain de sel, parlant des endroits de la maison qu’il restait à tester. Les joues de Nevaeh s’empourpraient, la tension montait à nouveau. « Arrête, j’ai dis », laissait-elle entendre avec une voix remplie de désir, presque tremblante. « Dans le jacuzzi... », répétait-elle pourtant, malgré son interdiction, pensive. Ça serait pas mal, oui, si ce n’était pas du plâtre de Juliann qu’il faudra protéger. Et par chance, ils avaient toute la journée encore, toute la nuit et tout le lendemain pour tester ou revisiter des endroits où s’aimer. Pour l’instant, ils rechargeraient leurs batteries.

À califourchon sur le dos de Juliann, Nevaeh commençait son massage avec douceur, se concentrant sur le haut des épaules de l’homme. Elle les sentait tendues, comme s’il avait beaucoup de pression. Doucement, elle y défaisait les noeuds, passant des épaules au haut de son dos, aux omoplates, qu’elle pressait un peu avec la paume de sa main, écoutant les confidences de son amant. Sur la même longueur d’ondes, ils l’étaient. Et cela fit sourire la brune. Mais pas autant que le reste de son explication. Il ne l’aurait pas laissé partir. Se penchant sur le corps de Juliann, feintant de retrouver ses épaules pour continuer le massage, Nevaeh dévia vers la gauche, côté intact de l’homme, pour venir coller son visage au sien. Elle chercha ses lèvres au travers des oreilles et des couvertures. « C’est beau, ce que tu dis », lui dit-elle avant de l’embrasser avec passion. « Alors si parfois je deviens craintive, si j’essaie de protéger mon coeur pour éviter de souffrir, rattrape moi.. Ne me laisse pas échouer cette relation, s’il te plaît... » Parce qu’elle se connaissait, elle finirait par tout faire échouer, un jour ou l’autre.

Arrête... Tu lèves légèrement les bras, prenant un air innocent comme si tu n'y étais pour rien dans cette hausse de température. En réalité, c'est votre faute à tous les deux si vous ne parvenez pas à vous arrêter et à contenir ce désir bien trop grand. Quand ce n'est pas toi qui remets le sujet du sexe sur le tapis c'est Nevaeh et inversement. Au-delà des mots, il y a également ce jeu de regards, cette intonation de voix, ces gestes. Tout pour vous faire craquer encore et encore. A tel point que c'est parfois compliqué de passer une soirée ou une journée entière sans vous toucher, sans ne former qu'un. Mais pour l'heure, vos corps ont besoin de retrouver un peu d'énergie avant de s'attaquer au second round. « Là c'est toi qui continues... » Dis-tu en riant alors que Nevaeh répète tes mots à propos du jacuzzi. Certes, avec ton plâtre ce ne sera pas super évident mais ce n'est pas impossible. C'est comme ce bain que tu prévois de prendre à ses côtés, compliqué mais pas impossible. Si vous entourez correctement ton plâtre, de film protecteur, et que tu le gardes bien en dehors de l'eau, tout ira bien. Tu ne veux pas que cet accident de travail remette en cause tout ce que vous aviez imaginé pour ces deux jours passés ensemble. Dans votre petite bulle. D'ailleurs, vous prolongez cette bulle dans ta chambre et plus précisément sur ton lit, Nevaeh à califourchon sur ton corps, massant chaque zone tendue de ton dos. Cela fait un bien fou et les quelques gémissements que tu lâches de temps en temps en attestent. Profitant du moment, tu ouvres un peu plus ton coeur à la journaliste, lui faisant part de tes impressions, à propos de votre relation. Cette relation inattendue mais tellement évidente, pourtant. Maintenant que vous êtes ensemble et que vous avez fait face à l'immensité de vos sentiments, tu es obligé de reconnaitre que tu es complètement dingue de cette femme. Les lèvres de Nevaeh viennent s'accrocher aux tiennes pour les embrasser avec passion. Tu te laisses porter par ce baiser qui laisse un sourire scotché à tes lèvres une fois terminé. « C'est ce que je ressens. » Continues-tu avant de tourner un peu plus la tête pour la regarder, quand la brune te demande de ne pas la laisser filer. « Pourquoi es-tu persuadée que c'est toi qui risques de faire échouer notre couple ? » Demandes-tu en fronçant les sourcils. Toi aussi, tu peux merder et d'ailleurs, tu le prouveras à la jeune femme d'ici quelques jours. Et les jours suivants encore. Tu es impulsif, têtu et tu pars au quart de tour. Des défauts pas toujours évidents à gérer même si tu ne doutes pas des capacités de la journaliste. « Tu sais que tu as des mains divines ? » Demandes-tu finalement en fermant à nouveau les yeux, appréciant son doigté magique contre ton dos.

Elle le regardait comme un adulte gronde un enfant, alors qu'il se montre innocent. Juliann, il est loin d'être innocent dans cette histoire. Et évidement, il le sait. Sans quoi, il n'aurait pas cette gueule d'ange au visage. Ils étaient fautifs tous les deux de cette attirance. Ils l'avaient ressenti dès leur premier rendez-vous. Déjà, sur la trottinette électrique, Nevaeh avait senti cette tension palpable jusqu'à ce qu'il ose l'embrasser, à la fin de leur céramique peinte. Et, depuis, elle n'avait cessé de grimper. Il y avait eu des centaines de messages échangés, des photos coquins, des sous-entendus écrits, des invitations à passer la nuit ensemble où la tentation avait été énorme, trop dure à respecter, jusqu'à ce weekend dans les bois. Ce weekend tous les deux où ils s'étaient finalement abandonné l'un à l'autre. Et depuis, ils n'avaient su s'arrêter. Et c'était tant mieux, au fond, parce que Nevaeh y prenait plaisir, jour après jours, à découvrir de nouvelles façons de l'exciter, de faire monter la tension, de l'attirer dans ses bras. Juliann, il était doué, comme s'il avait su le faire toute sa vie, l'attirer, l'exciter, la tenter. La brune lui avait demandé d'arrêter, parce qu'elle ne se contrôlerait plus. Mais voilà que c'était elle, à présent, qui reprenait les sous-entendus. Ta faute, aurait-elle eu envie de lui répondre, c'était lui qui avait parlé de jacuzzi en premier. Mais, au fond, ils étaient tous les deux coupables de ce désir. Elle haussa donc seulement les épaules, une moue désolée au visage. « Oupsi », fit-elle avant de sourire, son rire angélique qui prenait toute la place.

Cette bulle de bonheur à deux, Nevaeh l'appréciait de plus en plus. Et elle était loin de se douter que, dans quelques jours, elle deviendrait presque indispensable pour les deux amoureux. Comme si, loin l'un de l'autre, leur monde s'arrêtait. Ce qui était complètement faux. Avant d'être ensemble, ils avaient une vie, une vie chargée même, bien que Nevaeh était d'accord pour avouer que sa vie avec Juliann était bien plus belle que celle d'avant. Et, pourtant, c'était comme s'ils avaient ce besoin pressant d'être toujours l'un avec l'autre. Juliann lui manquait quand il n'était pas là, quand elle s'endormait seule dans son lit. Et ce manque, elle ne le savait pas, mais il n'était pas prêt à cesser de grandir.

Prise d'une émotion, Nevaeh mit pause au massage qu'elle offrait au pompier, se penchant sur son corps pour retrouver ses lèvres. Un doux baiser, tendre mais aussi remplie de tout ce qu'elle éprouvait et ressentait pour lui. Ce qu'il avait dit, c'était beau. Et elle n'avait pas envie de perdre ce qu'ils bâtissaient. Mais il fallait se rendre à l'évidence, elle était malchanceuse. Et encore plus en terme de relation amoureuse. Elle finissait pas tout gâcher, d'une façon ou d'une autre. Sans doute qu'elle essayait trop. Essayer de trop comprendre, de trop en faire, de trop analyser, de trop poser de question. Elle était toujours trop. « C'est ce que je sais faire de mieux... », soupirait-elle en détournant le regard. C'était comme si Juliann savait comment rattraper une conversation. Il aborda les mains de la jeune femme. Divines, en disait-il. Nevaeh échappa un rire doux, reprenant son massage en laissant guider ses divines mains contre le dos de l'homme, sur chacune de ses vertèbres et jusqu'à ses reins. Doucement, elle abaissa légèrement son boxer pour accéder à la naissance de ses fesses avant de venir y poser un tendre baiser.

Il commençait à faire froid dans la pièce. La poitrine de la brune se dressait pour en témoigner la température. Doucement, elle vint déposer un baiser sur la tempe de Juliann en se levant du lit, se permettant de fouiller dans la garde-robe du pompier pour en attraper une chemise qu'elle enfila pour se couvrir. Puis, se retournant vers lui, elle coula un regard taquin. « Parle-moi de toi enfant », lui demandait-elle en souriant. « Je sais déjà que ton jouet préféré, c'était ton camion de pompier reçu à Nöel », fit-elle en se remémorant leur premier rendez-vous. « Mais qu'est-ce que tu aimais regardé à la télévision? Qui était ton premier celebrity crush? Avec qui tu as fait l'amour la première fois? Qu'est-ce que ta mère pensait de tes petits et petites amies? Je veux touuuuuuut savoir », fit-elle en se laissant tomber dans le lit, à côté de lui.

Tu lèves les yeux au ciel, un sourire aux lèvres malgré tout, quand Nevaeh rétorque un oups pas crédible du tout. Tu es persuadé que, dans le fond, elle ne s'en veut pas du tout parce qu'elle aime autant que toi attiser cette flamme entre vous pour qu'elle ne s'éteigne jamais. Néanmoins, la plupart du temps, vous n'avez même pas besoin de l'attiser parce qu'elle continue à brûler d'elle-même, alimentée par la force de vos sentiments. Tu ne sais pas si votre relation sera toujours comme ça, douce, légère et passionnée, mais tu l'espères en tout cas. Parce qu'aux côtés de Nevaeh, tu te sens incroyablement bien. Malgré tout, tu es quand même conscient que des orages peuvent venir assombrir votre quotidien et selon la journaliste, ces orages seront toujours causés par sa faute. Mais tu n'es pas d'accord avec ça, toi aussi tu peux merder et te montrer irréfléchi et impulsif. C'est juste que Nevaeh n'a pas encore eu la "chance" de le voir, ce côté de ta personnalité. Et quelque part, tu espères qu'elle ne le verra jamais parce que ça risque bien de foutre en l'air tout ce que vous êtes en train de construire. « Non. » Réponds-tu, catégorique, dans l'espoir que Nevaeh se retire cette idée de la tête. « Ce que tu sais faire de mieux c'est prendre soin des autres et être à l'écoute. Tu es la meilleure personne pour ça. » Et tu te sens chanceux d'avoir une personne aussi emphatique que l'Australienne à tes côtés. De toutes les personnes que tu connaisses, elle est la plus douée dans ce domaine. Et dans bien d'autres encore. Tu vois que cette discussion n'est pas évidente pour la brune alors tu tentes d'alléger à nouveau l'atmosphère et visiblement ça fonctionne. Après avoir terminé ton massage, la jeune femme se dirige vers ton armoire pour t'emprunter une chemise et la mettre sur son dos. Toi, pendant ce temps là, tu en profites pour te coucher sur le dos, l'admirant enfiler ta chemise, laissant une ouverture sur le devant qui lui fait un décolleté exceptionnelle. « Merci pour le massage. » Dis-tu quand elle s'installe à tes côtés avant de déposer un bref baiser sur ses lèvres. Tu hausses un sourcil à sa question, amusé. « Je regardais Friends, à la télévision, évidemment. Et puis Dawson, j'étais fan de Joey. C'était peut-être bien elle mon premier celebrity crush... Ah non c'était clairement Will Smith dans le Prince de Bel-Air. » Expliques-tu en riant. Tu te rappelles avoir eu un poster de lui dans ta chambre, la honte. « La première femme avec qui j'ai fait l'amour c'était Pippa. Et le premier homme c'était un certain Tom. Mais bon, on n'était pas du tout expérimenté ni lui ni moi alors c'était plus des préliminaires, au début, qu'une vraie relation sexuelle. » Tu ris, te souvenant encore à quel point tu trouvais cela gênant d'être aussi peu expérimenté. Alors que tout le monde doit bien commencer quelque part. « Ma mère n'a pas rencontré beaucoup de mes copains ou copines, finalement. En général, elle s'entend très bien avec eux parce qu'elle est cool, elle ne met pas de pression et elle veut mon bonheur. Y'a juste une de mes exs qu'elle ne pouvait pas supporter. » Parce que cette femme était toxique, selon ta mère. Mais toi, tu ne vois pas les choses comme ça. Pour ce qui est de tes relations, ce n'est pas étonnant que ta mère n'ait pas connu grand monde puisqu'entre Pippa et Alejandro, tu n'as eu que très peu de relations sérieuses. Ta main vient caresser la peau du ventre de Nevaeh alors que ton regard part à la rencontre du sien. « Et toi ? A quel âge as-tu perdu ta virginité et avec qui ? » Demandes-tu, curieux.

Nevaeh tachait de se retirer cette idée de la tête, mais c'était difficile pour elle de le faire. Son passé l'avait brouillé. Et si on lui avait dit que les relations amoureuses faisaient aussi mal, peut-être qu'elle se serait privé de tomber amoureuse. Parfois, elle avait envie de revenir en arrière, de dire à la Nevaeh du passé tout ce qui se présageait pour elle et de l'empêcher de faire des erreurs qui étaient venues, clairement, poser des séquelles dans ses capacités amoureuses. À force de se faire tromper, trahir, mentir, elle s'était créer une sorte de carapace, convaincue que fair échouer toute type de relation qu'elle entreprenait était la solution pour présager son coeur. Et pourtant, non. Elle avatait tord. Juliann était entré dans sa vie comme un raz-de-marré. Il avait, sur son passage, tout englouti ses habitudes, ses repères, les transformaient en nouvelle histoire à laquelle la brune se surprenait à vouloir y croire. Cette fois, elle n'avait pas envie de saboter. Mais elle avait peur que son naturel ne revienne les faire échouer, sans même le vouloir, seulement parce qu'elle n'était, finalement, que bonne à ça, à éponger les déceptions amoureuses quand elle croyait enfin avoir trouver la personne qui lui fallait. Néanmoins, ce qu'elle ressentait pour Juliann n'avait rien de déjà vu. Nevaeh avait aimé CJ et Félix, pour ne nommer qu'eux. Elle les avait aimé à la folie. Mais ce que la journaliste ressentait pour Juliann, c'était différent. Plus poignant, plus marqué. Et elle devait se contenir, parce qu'elle serait prête à dire que jamais plus elle n'aimerait de cette façon : aussi fort, aussi sincèrement, aussi passionnément. Il y avait quelque chose d'unique dans le caractère de leur histoire qui réjouissait la brune au même titre qu'elle en était troublée : est-ce qu'elle allait s'en remettre si, un jour, ils venaient à s'éteindre?

« Je sais prendre soin des autres, mais qui prends soin de moi? », fit-elle, à nouveau, en référence à leur premier rendez-vous. Juliann lui avait demandé cette question à laquelle, elle n'avait su quoi répondre. « Si tu n'étais pas là, qui prendrait soin de moi? », demandait-elle avec le regard dans le sien, d'une sincérité avec laquelle elle ne pensait pas l'aborder ce soir. Mais c'était aussi la beauté de la chose, de passer aussi facilement d'un sujet à l'autre, sans malaise, sans silence superflu, sans regards désapprobateur.

Juliann avait ce don pour lire en elle. Il décelait quand elle lui mentait, quand elle lui cachait quelque chose qui venait peser sur son coeur et, surtout, quand elle n'était pas complètement bien dans une conversation. Parler de ça réveillait son passé, ses mauvais souvenirs. Si Juliann avait choisi, avec Pippa, que de ne pas se marier était la meilleure idée pour eux, Nevaeh, elle, l'avait fait par obligation. Avec du recul, Félix était toxique pour elle et jamais elle n'aurait pu être heureuse dans ce mariage, mais de ressasser cette partie d'elle lui rappelait qu'elle avait fait des erreurs et des mauvais choix qui auraient pu lui coûter son bonheur. Heureusement que son bonheur, là, c'était Juliann. Et qu'il ne lui donnait pas l'impression de chercher à s'enfuir au premier problème. Pas encore, du moins.

Dans la douceur de leur bulle intime, Nevaeh termina le massage de l'homme par la naissance de ses fesses. Il fallait s'y arrêter avant d'être tenter de les embrasser, de les caresser, de les claquer, même, et de réveiller le désir qui dormait que d'un oeil dans son bas ventre. Elle se levait du lit, enfilait quelque chose pour couvrir son corps, à l'occurence une chemise de l'homme qui épousait les courbes de ses hanches et qui s'ouvrait, de façon désinvolte, sur son décolleté peut caché. Au travers du tissu, on pouvait y voir la forme de ses tétons hérissés, pointé vers lui, toujours un peu aux aguets.

Il vint l'embrasser sur les lèvres, trop rapidement. Nevaeh souffla un « avec plaisir » enjôleur avant de venir se lover contre lui pour mieux l'écouter parler de son passé. C'est ce qu'elle préférait, le découvrir de cette façon alors qu'elle n'en avait pas eu la chance avant. « Évidemment », lâcha-t-elle en même temps que lui alors qu'il parlait de Friends. Ça, elle le savait. Il mentionna Dawson's Creek et elle haussa un sourcil, amusé. « Ah ouais, t'étais ce genre de mec alors? », gloussait-elle, l'imaginant baver devant Joey et, rapidement, fantasmer devant Will Smith. Nevaeh secouait la tête pour s'enlever cette idée. « Et, tu étais team Dean ou Jess ? », lâchait la brune en référence à l'iconique Gilmore Girls. Elle, c'était Dean all the way. Comment Rory pourrait oublier son premier baiser?

Il mentionna Pippa, sans surprise. Elle aurait dû savoir. Et concernant l'homme, un certain Tom, avec qui il n'avait pas eu de réelle relation sexuelle, que des préliminaires. Juliann riait de la situation, Nevaeh posa un regard tendre sur lui. « Tu sais que faire l'amour, ce n'est pas que relié à la pénétration? », fit-elle avec sérieux. « Je prends autant, voir même plus, de plaisir quand tu me touches, quand tu me caresses, quand tu me regardes avec passion et que tu m'embrasses partout. C'est tellement excitant. On essayera, une fois, de ne faire l'amour qu'avec des préliminaires, tu verras que ça peut aussi être vraiment bon », soulignait-elle en venant embrasser son torse alors qu'il enchaînait, parlant de sa mère et de ses fréquentations. « Tu ne m'as jamais parlé d'elle », lui dit-elle, surprise. Et si Nevaeh était toxique pour lui? Et si elle était la deuxième que sa mère ne pourrait accepter?

À son tour, le pompier envoya la balle dans le camp de la brune, demandant à Nevaeh des précisions sur sa vie sexuelle. « À la fin de ma 16e année », répondit-elle en se redressant pour mieux le regarder. « Je n'en garde pas de bons souvenirs. Ça n'avait rien de romantique. Je ne pense même pas que j'étais amoureuse. Mais toutes mes copines l'avaient fait », Pippa y compris, « Et j'avais une certaine impression de me comparer à elles, tout le temps. C'était un mec du lycée, plus vieux. Je crois qu'il avait l'âge de Woody. Elijah. On était dans une fête, on avait bu, il flirtait et j'ai succombé à ses avances. C'était mauvais, il ne savait pas s'y prendre avec les femmes. Je ne crois même pas avoir eu un orgasme. Et, à dire vrai, je pense même qu'il a dû avoir du mal à trouver où la mettre », gloussait-elle. « Ça n'a rien à voir avec ta première fois. »