| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| The truth is the funniest joke of all + Manwë | |
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Auteur | Message |
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: The truth is the funniest joke of all + Manwë Jeu 28 Avr 2022 - 14:10 | |
| Etre barman c’était parfois presque comme être psy, avec le diplôme et le salaire en moins. Beaucoup de personnes se confiaient naturellement à Marcus, tout comme à Leo, surtout quand elles avaient quelques verres derrière elles. C’était assez classique, un petit coup dans le nez et les langues se déliaient. Le propriétaire du Elm Street aimait plutôt bien cet aspect-là de son métier, il n’étais simplement là pour remplir des verres et encaisser l’addition, il se sentait utile, quelque part, lorsqu’il tendait l’oreille pour que les gens se racontent. Souvent ça débouchait même sur des conversations intéressantes, inattendues, même. Parfois il captait ça et là des bribes de conversations de la part de ses clients, entre eux, des couples qui se formaient, des amis qui se retrouvaient et qui refaisaient le monde, des entretiens professionnels aussi ou encore des conflits familiaux, c’est fou tout ce qui pouvait se dire autour d’un verre ! Ce qu’il détestait, par contre, c’était les rumeurs de comptoir, son bar n’était pas un salon de coiffure, même s’il ne pouvait pas non plus empêcher les cancans d’aller bon train quelques fois. Comme lorsque Penelope l’avait quitté et que tout le monde y était allé de sa théorie sur le sujet… Dans tous les cas, Marcus prenait toutes ces histoires au sérieux, il se sentait presque investi d’une mission, celle de garder les secrets des gens en lieu sûr, on pouvait être certain qu’il ne serait pas celui qui colporterait la rumeur, c’était une tombe. Un peu comme s’il était soumis au secret professionnel, on en revient au rôle de psy de comptoir ! Pourtant il y avait quelques secrets plus difficiles que d’autres à garder pour lui. Et celui qu’il détenait depuis plusieurs semaines lui pesait considérablement sur la conscience. Il s’agissait de Manwë, pas directement, mais c’était le genre de choses que son ami de toujours devait savoir, pourtant il ne savait pas comment le lui dire, ni même si ça avait vraiment un sens ou si c’était le genre de chose exploitable. En vérité Marcus était perdu dans cette histoire mais son ami, en quête de réponses, était en droit de savoir. Les coïncidences étaient parfois flagrantes, celui qui poussait la lourde porte du bar n’était autre que celui pour lequel O’Brian s’inquiétait tant, alors que ses visites à cette heure de la journée se faisaient plutôt rares en général. Il s’avança vers lui pour l’accueillir, délaissant son travail de ménage, à cet horaire assez calme il astiquait plus ses étagères qu’il ne servait de verres. Manwë ! Qu’est ce que fais là mon vieux ? Tu passais dans le coin ? Le ton avenant du barman portait à croire qu’il était sincèrement heureux de voir son ami, ce qui était vrai, rien ne montrait son malaise, seulement au fond de lui il avait l’impression de ne pas être franc envers lui et il détestait cette sensation. __________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
| | | Invité | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Ven 29 Avr 2022 - 23:13 | |
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Ce n’était en rien une visite de courtoisie, Manwë sait quel genre de client son ami Marcus sert ces derniers temps. Il les a espionnés, il a eut des ennuis. Il a prit la décision de sortir de sa cachette et se rendre au elm street aux heures les plus creuses. Il porte un sweat shirt noir à capuche qu’il n’a pas rabattu sur sa tête, se la jouer discret oui, mais pas suspect non plus. Bien qu'à cause de sa pathologie oculaire, il n'a pas connaissance de la couleur orange terriblement flashy du cordon et du zip. Il s’efforce d’avoir l’air naturel, cela fait plusieurs jours qu’il n’a pas ouvert son magasin et qu’il ne répond plus au téléphone. Ce n’est plus sa priorité.
“ Salut Marcus ! Ouais, on va dire ça comme ça... “ Qu’il répond à son ami, se dirigeant vers le bar tout en lui faisant signe de baisser le ton. Malgré sa manière d’agir, il adresse un sourire qui se veut rassurant. Ce n’est pas habituel pour lui de se montrer nerveux, pour dire vrai il ne s’inquiète pas vraiment pour lui, mais il ne voudrait pas attirer des ennuis à son vieil ami. Surtout qu’ils ne se voient pas si souvent que ça, alors il est assez culotté de se pointer dans son bar pour lui demander de jouer les balances… “ J’vais prendre une pint de lager. “ Au moins il a la politesse de consommer une bière, même s’il a pas mal picolé ses derniers temps. Man se persuade de contrôler sa consommation, et n’accepte pas vraiment de commentaire à ce sujet. Il se pose à l’un des tabouret qui lui permettra de voir si quelqu’un de suspect - du moins plus que lui - entre dans le pub de Marcus.
Une fois servit, deux options se présentaient à lui. La jouer fine avec des sous-entendu à la pelle ou entrer directement dans le vif du sujet. Manwë est définitivement plus doué pour vous rentrer dans le lard que pour jouer les maniaques manipulateurs ! “ Tu devrais peut-être t’en servir une aussi, faut que j’te cause. “ Il observe son interlocuteur, il tente de lire ses expression, voir s’il se doute du motif de sa visite ou non. Il n’avait pas l’air nerveux lui, il faut dire qu’ils se connaissent depuis tellement longtemps et Marcus a sans l’ombre d’un doute l’habitude de voir Manwë empêtré dans des emmerdes en tout genre. C’est comme sa marque de fabrique, même s’il s’en passerait volontiers. Il a démarré dans la vie avec bien plus d’handicap que la plupart des gens et c’est déjà un miracle qu’il n’ait pas mal tourné ou suivit le chemin de son père.
Il sort son téléphone, sur l’écran s’affichent moult appels et messages non consultés. Ce n’est pas ce qui l’intéresse, mais une photo d’une brochette de types qu’il met sous le nez de Marcus. “ Ils viennent souvent ici, non ? “ Ses yeux verts fixent le visage de Marcus pour desceller la moindre réaction alors qu’il ajoute avec un léger rire “ J’suppose que j’aurais du te demander de tes nouvelles avant, hm ? “ On ne peut pas dire qu’il soit doué pour parler de la pluie et du beau temps. “ Mais j’ai vraiment besoin de savoir où j’peux les trouver. “ Sous-entendu, ailleurs qu’ici, pas question de foutre le foin dans le bar d’un ami, ça lui est arrivé de faire le con quelques fois ici, quelques petites bagarres mais jamais bien graves.
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Jeu 5 Mai 2022 - 14:10 | |
| Il n’y avait pas grand monde dans le bar lorsque Manwë en poussa la porte, seulement deux habitués qui prenaient leur café, chacun à sa table, l’un lisant le journal local, l’autre qui s’occupait avec son téléphone, chacun était absorbé par son occupation, aucun des deux ne releva la tête lorsque le luthier entra avec son air peu aimable. C’était plutôt ce genre de clientèle que Marcus souhaitait dans son établissement, des habitués en journée, qui ne faisaient pas de vagues et le laissaient un peu vaquer à ses occupations annexes. Et puis le soir un peu plus d’animation, les actifs qui sortaient du travail, les amis en soirée, les fêtards mais pas ceux qui finissaient ivres morts. Bref, des personnes qui avaient envie de passer un bon moment au Elm, sans emmerder leur monde. Pourtant depuis quelques temps il y avait ce petit noyau qui s’était formé et qui se réunissait régulièrement, toujours au fond du bar, ils étaient généralement cinq ou six, parfois une petite dizaine, ils ne faisaient pas de bruit mais on n’avait clairement pas envie de les aborder, ils se la jouaient club fermé et ça plaisait peu au commerçant. Cependant comment les virer, ils ne faisaient pas de mal, Marcus avait bien quelques idées de leurs agissements, il avait bien capté quelques bribes de conversations, mais pas de quoi alerter officiellement qui que ce soit. Seulement dans tout ce petit groupe il y avait cet homme dont il avait croisé le regard une ou deux fois et c’était là ce qui le mettait le plus mal à l’aise, quoi dire, comment le dire ? A présent il se trouvait presque au pied du mur, alors que son ami se présentait devant lui avec le regard de celui qui savait. L’accueil jovial d’O’Brian ne trompa pas Manwë, au contraire, il lui demandait même de se faire discret. Sans demander quoi que ce soit il passa derrière le bar alors que le brun s’installait déjà, il lui servit sa pinte en l’observant du coin de l’œil. Il la posa à lui et attendit que son vieil ami ne lui donne le réel objet de sa visite. Sa réflexion lui arracha un petit sourire en coin. Marcus n’était pas forcément un exemple quand il s’agissait de lever le coude, il se cachait derrière son air sympa et son statut de propriétaire de bar qui offre des coups à boire à ses clients réguliers, mais en vérité il se noyait généralement dans l’alcool, il allait souvent trop loin, même si peu avaient remarqué sa consommation excessive. Et de toute façon il rejetait toute réflexion sur la question, parce qu’évidement, non, il n’était pas alcoolique… simplement bon vivant… Il se servit alors un demi, pour accompagner Man, mais sans abuser sur la quantité. Une fois leurs deux verres sur le comptoir et Marcus à l’écoute, il se cala contre sa machine à café et croisa les bras. Arrête de faire tant de mystère, j’te connais. Qu’est-ce que t’as à me dire ? Ce n’était pas une menace ni un reproche, les deux hommes se connaissaient depuis toujours, Marcus en avait entendu des histoires de la part de Druid, il était habitué à ce qu’il se mette dans de sales draps. Mais cette fois il sentait bien que c’était différent. Alors qu’il lui présentait son téléphone, le barman fut à peine surpris de voir la photo qui s’affichait, on pourrait même dire qu’il était soulagé, au moins ce n’était pas lui qui amenait le sujet. Il soupira, haussant les épaules avec un air résigné. Ça leur arrive, oui. Il sourit à sa réflexion en attrapant sa bière. Arf, pas de ça entre nous, t’es pas là pour discuter des potins de Bowen de toute façon. Il lança un regard à ses deux clients, toujours absorbés par leurs occupations, assez loin du bar pour qu’ils n’écoutent pas la conversation. J’sais pas pourquoi ils viennent ici, j’imagine qu’ils doivent changer régulièrement. Ils viennent au moins une fois par semaine je dirais, ils sont discrets. Il reposa son verre en fixant Manwë. Comment t’as su ? Il était curieux, peut-être que l’autre avait observé, guetté, c’était assez étrange de se dire que son ami avait pu épier les allés et venus de son bar, sans que Marcus ne soit au courant. __________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time
Dernière édition par Marcus O'Brian le Lun 9 Mai 2022 - 14:28, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Dim 8 Mai 2022 - 16:44 | |
| Le luthier regrette parfois de ne pas passer davantage de bons moments avec les gens qu’il apprécie, de n’être là que pour résoudre les emmerdes ou apporter les siens. Il a bien conscience que cette vie n’a rien de banale, que les gens ne se retrouvent pas dans des situations impossible comme il en a le talent. Néanmoins, il n’est pas du genre à se torturer sur la question. Malgré son manque de rigueur en relations sociales et son caractère pour le moins singulier, des amis, il en a bien plus que l’on ne pourrait l’imaginer. Bien sûr, il ne sera certainement jamais d’un grand secours pour les problèmes d’alcool de son ami, problèmes qu’il n’a que peu remarqué puisque lui-même a tendance à boire plus que nécessaire sans être forcément dépendant malgré sa prédisposition héréditaire à développer de l’alcoolisme. Manwë est accro au tabac, à la nicotine, rien qui n’influence particulièrement son comportement, si ce n’est le rendre plus agressif certain matin…
Il sourit amusé. “ Qui sait, j’ferais peut-être ça un jour quand je serai trop vieux pour me mettre dans les emmerdes, hm ? “ Les ragots de Bowen, pour un type qui n’utilise même pas les réseaux sociaux c’est plutôt mal engagé pour se renseigner sur les petites affaires des habitants de la ville, pourtant cela pourrait lui être utile, mais sûrement pas pour les histoires de gang. Il a envie de croire qu’ils ne sont pas assez bêtes pour s’exhiber sur la toile.
Il écoute les explications de Marcus, rien de franchement consistant, mais il espère qu’en grattant un peu plus son vieil ami lui lâchera une infos plus intéressante. “ Je les garde à l’oeil… “ Voilà comment il a su, mais pour satisfaire la curiosité du tenancier, il opte pour fournir plus de détails sur la situation. Il sait que Marcus est un confident de qualité, c’est bien pour ça qu’il espère que ces types lui ont parlé, même un seul du lot qui aurait sympathisé avec le barman suffirait pour une piste. “ Avec ces deux là… “ Qu’il désigne de l’index sur son écran de téléphone qui s’éteignit quelques secondes plus tard tandis qu’il poursuit “ On a eut une petite altercation tous les trois dans le bureau d’une avocate en ville il y a plusieurs mois, j’pensais pas qu’ils reviendraient aussi tôt à Bowen. “ C’est pas son genre de se dessaper en public, même s’il n’est pas si mal fichu, il tire sur le col de son t-shirt pour lui montrer une cicatrice encore rouge sur son épaule, un coup de couteau récent. Histoire de bien faire comprendre à Marcus que ces gars-là ne rigolent pas, et lui non plus.
Son regard ne quitte pas le visage de son interlocuteur, il tente toujours de lire entre les lignes, de comprendre les réactions qu’il pourrait avoir face à tel ou tel élément. Il aurait pu être un bon enquêteur malgré ses défauts. “ T’as bien dû entendre quelque chose, pas vrai ? Où ils ‘travaillent’ ? Où ils dorment… Un nom de bateau je suppose... “ Il est malgré tout bien informé, il sait qu’ils sont partis de Bowen en bateau après la bagarre chez maitre Rankin et qu’ils n’ont pas été arrêté. Il aurait pu les dénoncer à ses collègues flics, mais Manwë souhaite savoir ce qu’ils manigance et surtout si son père est avec eux. Man’ se passe de préciser qu’il a cessé de les suivre ces derniers jours, qu’il pense avoir été repéré et qu’il a eut quelques soucis qui l’ont obligé à se reposer quelque temps, il a perdu leur piste et il espère qu’ils rodent toujours dans le secteur. “ J’te croirais pas de toutes manières si tu m’disais rien savoir, la petite fouine irlandaise. “ Qu’il le taquine avant de boire plusieurs gorgées de cette bière toujours parfaite au elm street.
@Marcus O'Brian |
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Ven 13 Mai 2022 - 15:30 | |
| Les deux hommes se connaissaient à présent depuis suffisamment longtemps pour que le barman ne se formalise pas de ce genre de visite de la part de Manwë, ni même de son manque de tact. Lui-même n’était pas forcément une référence, il avait traversé plusieurs périodes difficiles et à chacune d’elles il s’était plus renfermé sur lui-même qu’ouvert à ses amis. Et puis, en règle générale, il faisait passer son bar, son activité, avant tout le reste, avant même les soirées entre potes, les repas au resto, avant ses vacances, il ne connaissait pas ce mot, avant sa santé également. C’était pratique de tenir un bar, c’était si simple de partir du principe que si les gens voulaient avoir des nouvelles ou voulaient passer du temps avec lui ils avaient juste à pousser la porte du Elm et ils l’y trouveraient, inlassablement, tous les jours, toute l’année. Il ne faisait donc pas trop d’efforts pour être présent en dehors de ces murs. Même Penelope, quelques neuf ans après son départ, avait su où le trouver sans se poser de questions, sans même en être surprise. Depuis plus de seize ans le Elm c’était Marcus et Marcus c’était le Elm. Là où ça devenait un problème c’était quand sa consommation d’alcool se faisait trop excessive, c’était presque trop facile de piocher dans les rations du bar, mais non, Manwë ne s’en rendrait pas compte, parce qu’il tenait bien la boisson, Marcus, même passé trois heures du matin. Et puis en cette fin d’après-midi il n’avait pas encore commencé de toute façon. Ce fut même lui qui l’invita à prendre son premier verre, avec son air grave. Le barbu avait compris que son ami n’était pas là pour tailler une bavette ou discuter de qui couche avec qui, alors sa réflexion lui arracha un sourire alors qu’il portait son verre à ses lèvres. J’espère pour toi que ce jour arrivera vite, alors. Non pas qu’il raffolait des ragots, Marcus, mais plutôt parce qu’il savait que les emmerdes dans lesquelles Man se mettaient pouvait lui coûter bien plus que ce qu’il laissait croire. Il opina du chef, ainsi donc Druid avait bien surveillé son bar, il se sentait mal à l’aise avec l’idée, même s’il pensait qu’il n’avait rien à se reprocher, en soi, ces hommes ne venaient que prendre un verre dans un établissement classique, rien de bien méchant. Seulement il savait que Manwë recherchait son père depuis un bail alors évidemment, pour lui, ça prenait une tout autre dimension. Les deux hommes qu’il lui montrait, Marcus s’approcha de l’écran pour les observer, il les avait déjà vu oui, il ne pouvait pas le nier. Une petite altercation… Il l’observa du coin de l’œil, puis se redressa carrément lorsque l’autre lui montra sa balafre, même après quelques mois ce n’était pas beau à voir. C’est pas le genre d’histoire qui a fait les gros titres. Comment vous avez fait pour étouffer ça ? Lui, Marcus, celui qui restait toujours dans les clous, qui ne faisait pas de vagues, ça lui hérissait le poil de se rendre compte que Bowen n’était pas aussi reluisante que ce qu’elle voulait être. Ca lui rappelait la sombre époque où ce bar avait été le théâtre d’histoire bien sordides aussi, il n’avait que douze ans mais il s’en souvenait encore, c’était de là que sa fascination pour ce lieu avait commencé, pourtant, même si ça l’intéressait, il préférait rester en dehors de ce monde-là. Manwë attaqua un peu plus encore, il demandait des renseignements, des noms, des lieux. Marcus déglutit, il aimerait aider son pote, mais il n’avait aucune envie de risquer sa peau et encore moins son bar. Il roula des yeux lorsque l’autre le traita de fouine irlandaise, ce nom, parfait pour le propriétaire de pub qu’il était, rappelait évidemment les paysages verdoyants et l’accent bourru de l’Irlande, sûrement que sa mère en avait du sang, lui aussi par conséquent, mais il n’avait jamais cherché. Parce qu’il n’était pas une fouine, non, Druid se trompait, cependant il avait des oreilles, ça il ne pouvait le nier. Dis-moi de quoi il s’agit d’abord ? C’est quoi, du trafic de drogue ? Du blanchiment d’argent ? Lui il n'y connaissait rien peut-être qu'il se trompait totalement, mais il soutenait le regard du luthier pour lui faire comprendre que c'était donnant donnant. Je n’ai aucune idée de ce que font ces hommes. Mais ils parlent souvent des docs oui. Et d’une certaine Isabella, mais c’est sûrement pas une femme, maintenant que tu le dis... Ils savent être discrets, même lorsqu’ils parlent en public, tu sais comment ils sont. Il but une nouvelle gorgée qui lui fit du bien, il se sentait desséché. Puis il désigna la photo du menton. Ces deux-là, ils viennent à chaque fois, mais ça tu le sais. Ils sont toujours courtois quand ils s’adressent à moi. Mais une fois ça s’est mal mis avec l’un des autres, ils ont failli se mettre sur la gueule et je les ai séparés. C’est là que j’ai compris. Cet autre, c’était ton père. Je ne l’ai plus jamais revu depuis. Peut-être qu’il m’a reconnu, j’en sais rien. Il ne connaissait pas bien le poids de cette révélation, mais il savait que c’était important, d’une manière ou d’une autre, pour Manwë. __________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
| | | Invité | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Sam 21 Mai 2022 - 17:38 | |
| Beaucoup de points communs concordent entre les deux hommes, leur attachement à la ville, même si Manwë en digne personnification de Grumpy affirmera détester cette ville, bon nombre de qualités et le fait qu’ils soient tous les deux leur propre patron. Man’ ne joue clairement pas dans la même catégorie, il ne s’en sort pas aussi bien que ça avec sa boutique, son travail est davantage solitaire et méconnu. Pourtant, il est clair que sans son art en tant que luthier, son magasin serait minable, tout comme ce bar ne serait rien sans l’Irlandais qui importe les meilleures boissons, un réel connaisseur qui ne vous servira jamais rien d’infâme. Deux perfectionnistes.
Il n’est finalement pas si étonnant qu’ils se comprennent, qu’ils sachent parler le même langage, ce qui est rare avec Druid. Les gens ne le comprennent pas et préfèrent passer leur chemin et ça l’arrange bien. Cependant, Marcus et Man’ se connaissent depuis assez longtemps pour que le barman connaisse certains détails de la vie de ce personnage si réservé sur sa vie personnelle. Que ce soit pour sa pathologie ophtalmique, pour le décès tragique de sa mère, la violence de son père… Des explications suffisantes pour expliquer ce caractère si répulsif pour le commun des mortels. C’est pas difficile de trouver cet homme détestable, mais Manwë malgré tout ce qu’il a vécu, a su rester un homme de bien derrière les apparences. Mais seules les personnes comme Marcus peuvent voir et savoir que cet individu n’est pas qu’une brute sociopathe et misanthrope.
“ Sérieusement vieux ? Tu sais mieux que moi que les gens n’en ont rien à foutre des types comme moi. Ils préfèrent savoir pourquoi la plus belle nana de ville est encore pucelle ou connaitre le nom des amants du maire. Et ça m’arrange… “ Manquerait plus que la presse ne s’intéresse à lui, mais il a su se rendre suffisamment inintéressant pour que même s’il passait la gueule en sang, deux trous dans le bide à côté d’un reporter, celui-ci choisirait sans doute de photographier le petit haut transparents de la dernière MILF en vogue. Le monde a toujours été superficiel, mais depuis la création des réseaux sociaux, les choses ne se sont clairement pas améliorées sur le sujet. “ Et puis même si ç'avait été le cas, j’m’en fous pas mal. “ Même si avoir des curieux à sa porte ne l’enchanté pas, il saura s’en débarrasser, lui, la brute sociopathe et misanthrope.
Brute qui s’apprêté à ressurgir en écoutant attentivement les informations apportées par Marcus auquel il avait répondu d’un simple haussement d’épaule. Sincèrement il s’en fiche de ce qu’il retourne, il veut seulement mettre la main sur son père, ça n’est pas le plus important pour lui dans l’équation. Isabella, une piste intéressante, mais ce qui mis en rogne la brute, ce fut cette révélation sur son géniteur. Manwë ne put contenir un coup de poing sur le comptoir, pour éviter de le mettre dans la face de son ami “ Tu te fous de ma gueule Marcus ?! “ Sa mâchoire est crispée, alors il prend quelques secondes pour respirer, parce qu’il sait que sa colère n’arrangera pas les choses, il relâche la pression en aboyant après les clients qui les regardent “ Quoi ?! Occupez-vous d’vos culs putain ! “
Il soupire d'agacement en dardant Marcus de ses yeux verts et repris plus bas, plus calme, mais jamais bien loin d’exploser “ C’était quand, exactement. Et tu comptais m’en parler quand ? “ Il s’est levé du tabouret, être en mouvement l’aide à se concentrer et il a également conscience qu’il devra sans doute partir pour ne pas avoir des gestes ou propos qu’il pourrait regretter à l’encontre du barman. “ Ils s'embrouillaient à cause de quoi ? Il faut que tu m’dise tout ce dont tu te souviens, et viens pas m’faire croire que t’as rien entendu. Putain, j’arrive pas à y croire… “ Il savait qu’il trouverait des infos ici, mais certainement pas celle-ci, la preuve que son père est à Bowen. C’est une petite ville et Manwë sait qu’il le retrouvera et s’occupera de son cas.
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Mar 5 Juil 2022 - 15:49 | |
| Il se souviendrait toujours du regard de cet homme, ce jour où il l’avait foutu à la porte de son bar. De ces yeux verts qui le fixaient avec une lueur particulière. Ils s’étaient reconnus l’un l’autre, même après des années sans s’être vus. Parce que petit Marcus avait traîné un nombre incalculable de fois dans le jardin des Druid, parce que Manwë avait hérité des yeux verts de son père. Marcus avait été témoin des engueulades des parents, de la violence du père envers son fils, les soirs où il était trop éméché. Mais lui qui n’avait pas de famille, il n’avait jamais jugé, jamais trop cherché à comprendre, parfois il lui était même arrivé d’envier son ami, parce que s’il avait une famille difonctionnelle, il en en avait au moins une, lui. Parfois, lorsque le poing du paternel menaçait de s’abattre sur le coin du nez de son fils, Marcus l’entraînait avec lui et il passait la nuit à l’abris des coups, chez la vieille O’Brian qui accueillait toujours le jeune Man’ à bras ouverts. Heureusement pour elle, la vieille femme n’avait jamais eu à rencontrer le luthier qu’il était devenu, violent et asociale, mais toujours ami avec son pote d’enfance, bien qu’ils aient pris des chemins bien différents. Marcus était un gentil, de ceux qui ne faisaient jamais de vagues. Il menait sa vie comme il pouvait, sans grande originalité. Alors les frasques du musicien pimentaient un peu son quotidien, il le voyait comme ça. Il savait bien qu’il aurait dû lui parler de sa rencontre avec son père, il savait qu’un jour où l’autre ça finirait par ressortir et qu’il se le prendrait en pleine face. Mais il ne se doutait pas que ça mettrait Manwë dans un tel état. C’est sûr que t’as rien d’une bimbo aux gros seins qui couche avec monsieur le maire. Il rit à leurs conneries. Pourtant dans tout ça il y avait un fond de vérité, Druid cherchait à se faire petit pour mieux opérer dans l’ombre et quelque part heureusement, parce qu’avec son caractère de merde, il était imprévisible. Marcus était habitué à ses humeurs, lui, si calme, toujours serein, habituellement ça faisait la balance entre eux, ils étaient le Ying et le Yang, mais aujourd’hui, l’air flegmatique du barman fit vriller son ami. On touchait là à un sujet des plus épineux et Marcus ne se rendait pas compte à quel point le luthier était fébrile. Son poing qui s’abattit sur le comptoir, faisant trembler leurs verres à demi vides, fit sursauter le barman qui recula d’un pas. Il n’avait pas peur de son ami, non, il connaissait son tempérament, mais il marqua sa surprise, pour que l’autre se rappelle où il était, dans un lieu avec du public, un public qui ne manquait rien du spectacle d’ailleurs. Il regarda ses clients avec un sourire rassurant. C’est rien messieurs. La prochaine tournée sera pour moi. Le genre de petit geste qui détournait toujours l’attention. Son regard se riva à celui, orageux, de son interlocuteur, il ne le détourna pas, il le défiait même, parc qu’il était chez lui et que Man’ avait beau en avoir sur la patate, il y avait des limites à ne pas déborder. Tu vas baisser d’un ton Man’. Je ne te dois rien, je n’ai rien à voir dans tes sales histoires. Alors on va parler calmement où tu vires de chez moi. Il savait comment lui parler, il fallait être tout aussi ferme que lui avec cet homme. Marcus avait beau être sympa et ne pas chercher l’embrouille, il savait se défendre et défendre son antre. Je n’ai jamais eu aucune raison de virer ces hommes et le jour où j’ai foutu ton père à la porte c’est qu’il avait dépassé les bordes, sache que je pourrais faire la même chose avec toi. C’était il y a deux mois, pas plus. Qu’est ce que tu voulais que j’te dise ? Quand est-ce que tu voulais que j’te le dise ? Que je passe à ta boutique et que je te dépose ça en même temps qu’une bouteille de vin ? Il s’approcha de lui, gardant son calme même si ça grondait en lui. Je ne connais rien de tes affaires et visiblement tu ne me trouves pas assez fiable pour m’en toucher deux mots. J’te l’ai déjà dit Man’ c’est donnant donnant. Parce que si tu m’en parles un peu, ça pourrait m’aider à comprendre ce dont ils parlaient. Il fallait être honnête, tout ça, Marc refusait d’y être mêlé, il servait les commandes, il entendait des bribes de conversations mais faisait en sorte de ne rien retenir, il ne voulait pas tremper dans de sales histoires. Surtout qu’il n’y connaissait rien. __________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
| | | Invité | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Lun 18 Juil 2022 - 17:15 | |
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Jusque là, leur amitié n’avait jamais été mouvementée. Les choses pourraient bien se voir changer. Manwë pouvait vite monter dans les tours lorsque cela concernait son père et Marcus… Il n’aimait pas, à juste titre, que l’on mette le bordel dans son bar. Man’ se retenait cependant, il luttait contre son instinct de mettre au barman la déculottée de sa vie. Même lorsqu’ils étaient mômes, il était rare qu’ils se battent, peut-être à l’occasion quand Marcus s’interposait pour éviter à Man’ de se retrouver encore dans le bureau du proviseur. Car un séjour au CPE signifiait une convocation des parents et l’on était certain de ne pas revoir Manwë pendant plusieurs jours, jusqu’à ce que ces hématomes se résorbent. Les petites blagues passées sur les intérêts de la presse locales sont bien loin à présent.
Les deux hommes se toisent, la menace de Marcus lui fit dresser un sourcil. Il aimerait bien voir ça, c’est plus fort que lui de répondre au danger par la provoque, il faut dire que deux fois sur trois, la personne se dégonfle face à l’assurance, à l’air un peu fou du luthier. Ils n’ont pourtant aucune idée de ce dont il est vraiment capable, Marc’ non plus… Il l’a vu reculer, parce que Manwë ne s’était jusque là jamais montré agressif envers Marcus, il avait toujours essayé de s’inspirer du calme de l’Irlandais pour conserver le sien. Mais ça… C’est trop. Néanmoins, il ravale ses paroles, son sarcasme habituel. Se foutre sur la gueule ne lui apportera pas les informations souhaitées, bien au contraire. La balle n’est pas tout à fait dans son camp et il le sait. Le brun n’avait cependant pas peur des menaces, du regard sombre du barman, non, c’est le genre d’étincelle qui peut le faire partir au quart de tour, si seulement il n’avait pas autant de principes pour justement… Ne pas être comme son père. Au fond de lui, il n’avait pas non plus envie de se battre avec cet ami, aussi agacé était-il à son encontre à cet instant.
“ Faudrait savoir… T’as rien à voir avec mes sales histoires ou il faut que j’t’en cause ? “ Donnant donnant, encore cette connerie. Le trop sage Marcus, il ne veut pas de problèmes, non. Alors pourquoi se mêler des histoires des Keynes-Druid ? “ M'fais pas rire avec tes pleurnicheries, c’est pas une question de fiabilité. “ La voix de Man’ avait retrouvé une tonalité plus basse, plus calme, mais il était toujours aussi remonté. Il ne pouvait s’empêcher de se sentir curieusement trahi, d’une part, il avait confiance en Marcus et il pensait que celui-ci l’aurait prévenu de son propre chef s’il avait vu quelque chose… Oui, il était déçu, et il détestait cette sensation, parce qu’il détestait attendre quoi que ce soit des autres. C’est l’une de ses règles de survie que de ne rien espérer de personne. “ Je sais bien que tu fera c’que tu peux pour essayer de m’empêcher de faire ce que j’ai à faire… Franchement, j’ai pas besoin de ta morale Marc’. “ Ça a toujours fonctionné ainsi entre eux après tout, Marcus le raisonnable et Manwë le rebelle. Rien ne pourra le stopper désormais, il s’épuisera à la tâche, jusqu’à le retrouver. “ Tu veux pas m’aider, met pas ça sur le compte des non-dits, parce que tu sais très bien c’que j’veux faire et c’est ça qui t’dérange dans l’fond. Alors que si nos galères étaient inversées, j’t’assure mon pote… J’hésiterais pas. “ Clairement, si demain il l’appelaité pour planquer un cadavre, il ne poserait pas de questions, mais ils n’avaient pas le même mode de fonctionnement et sans l’ombre d’un doute, pas les mêmes choses à perdre si les choses tournent mal. Et pour ça… Il ne peut pas lui en vouloir. “ Crois-moi, j’le retrouverai. Avec ou sans tes infos. “ Ça le fait bien marrer tiens que l’on veuille le protéger de lui-même, c’est trop tard pour ces conneries, la boucle doit être bouclée.
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Lun 15 Aoû 2022 - 17:16 | |
| Marcus détestait la tournure que prenait cette visite de courtoisie, il était conscient que Manwë trainait dans des affaires pas claires, qu’il avait déjà hérité ça de son père et que tout ce mélange était un vrai bordel. Il le savait depuis toujours et ça n’avait jamais rien changé à leur amitié. Pour la simple et bonne raison que le barman était toujours resté en dehors de tout ça. Il était l’oreille qui écoutait, la voix qui parfois apaisait son ami tempêtueux qui avait toujours le verbe haut et les idées bien arrêtées. Mais jamais il ne prenait parti, il le lui avait dit, il n’avait rien à voir avec ses histoires et ça lui allait très bien. Marcus c’était toujours un peu la Suisse, il ne prenait pas vraiment position, il était neutre. C’était surtout beaucoup plus simple lorsque tout ça ne le concernait pas, seulement, depuis que la petite bande se donnait rendez-vous au Elm, il savait que le vent tournerait un jour et que ça finirait par se savoir. C’était facile de faire celui qui ne savait pas, qui servait ses verres sans broncher, en effet il ne faisait rien de mal. Mais il n’aidait pas non plus son ami et il était évident que ça lui retomberait dessus un jour. Malheureusement pour le luthier, son ami ne mentait pas, il ne savait pas grand-chose, parce qu’il n’avait pas cherché à savoir et il aurait beau le menacer, Marcus n’irait pas inventer des informations, juste pour lui faire plaisir ou pour qu’il baisse d’un ton. Alors le vent tournait entre les deux hommes et une animosité que le barbu n’avait encore jamais connu venait s’installer, violemment. Il lui lança un regard mauvais à Druid alors que ce dernier raillait ses paroles. Effectivement il ne voulait pas tremper dans ce genre de coups, mais si l’autre voulait qu’il l’aide, il devait avoir un peu plus de contenu. Je pleurniche si je veux, c’est chez moi ici ! Et si ça ne te plait pas tu sais où est la porte, je ne te retiens pas. Marcus savait que ça ne lui plairait pas, mais Manwë ne partirait pas pour autant, il comptait trop sur la moindre info que le barman pourrait lui donner. Il comprenait que son ami soit blessé, qu’il se sente trahi, ce n’étais pour rien que O’Brian se sentait si mal à l’idée de servir ces hommes et quand il pensait qu’il avait croisé le regard du père Druid alors que son fils le cherchait depuis des années. Il savait, mais il ne savait pas quoi faire, après tout il n’avait rien à se reprocher, mis à part de tenir ce genre de bar assez discret pour que des hommes comme eux se sentent en sécurité pour venir discuter entre eux. Ca l’emmerdait sérieusement de se fâcher avec Man, de le voir si en colère et d’être incapable de répondre à ses questions. Mais avait-il vraiment une solution. Ils baissèrent d’un ton, les autres consommateurs du pub retournèrent à leur conversation. Est-ce que je t’ai déjà fait une leçon de morale ? Est-ce que j’ai déjà jugé quoi que ce soit ? Finalement il était piqué lui aussi, Marc, celui qu’il considérait comme son ami, oui, il lui avait caché des choses, peut-être qu’il avait ses torts, mais Man semblait avoir une opinion bien basse de son côté, alors, qui était le pire ami entre les deux ? On a des vies bien différentes tous les deux, mais je ne pensais pas qu’il y avait des jugements de valeurs entre nous. Je sais que ton père est un salaud, sûrement la pire des raclures. Je les ai vus les bleus sur ton visage quand t’étais gamin. Evidemment que je sais ce que tu veux faire et que je serais bien incapable de t’en dissuader. J’veux pas que t’aies du sang sur les mains, non. Il grimaçait dans sa barbe, il détestait cette discussion. Mais putain j’suis ton ami ! Et s’il fallait t’aider à cacher un corps j’le ferais tu le sais bien et tu sais aussi que ce ne sont pas des paroles en l’air. Il ouvrit les bras, sincèrement navré de ne pas pouvoir lui en dire plus et de le voir si mal, le visage de Manwë passait par toutes les expressions et il détestait le savoir aussi torturé. J’peux rien faire de plus aujourd’hui. Si demain tu veux que je les vire de mon bar je le ferais. Ou su tu veux vraiment que j’aille à la pèche aux infos aussi. Mais là j’t’ai dit tout ce que je savais. Le barman connaissait la portée de sa proposition, lui qui ne voulait pas tremper dans les trafics, il acceptait de tourner le dos à ses principes, pour son ami. Il ne servait à rien de lui dire de ne pas faire de connerie, de chercher à lui faire entendre raison, Man avait son fonctionnement, ses problèmes à régler et il était assez têtu pour ne jamais rien écouter. Il remplit deux verres d'alcool fort et en déposa un, d'autorité, face à Manwë, ils en avaient bien besoin, tous les deux. __________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
| | | Invité | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Dim 21 Aoû 2022 - 15:36 | |
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Manwë soupire en voyant ses seconds verres servis, il perçoit ça comme une proposition de paix, d’arrêter de se parler sur ce ton inhabituel entre eux. On pourrait percevoir Manwë comme un ingrat, ingrat de ce que les O’Brian ont fait pour lui lorsqu’il était plus jeune. Cependant, le concept de l’amitié ne repose pas sur le principe d’avoir des dettes. Ils se sont offerts, mutuellement. Même si matériellement, Man’ n’a jamais pu apporter grand-chose à qui que ce soit. Manwë a bâti sa boutique, mais il n’a pas fait fortune, il ne cherche d’ailleurs pas ça. Il essaie seulement de subvenir à ses besoin en faisant quelque chose qui le fait vibrer. La musique, il n’y avait jamais pensé avant de vraiment s’y intéresser. Certains naissent là-dedans, d’autre sont une révélation bien plus tard. Il n’y a pas grand-chose qui puisse le rendre aussi serein, calme, en paix tout simplement.
Du bout de doigts, il fait tourner le verre sur lui-même contre le bois du comptoir. Il regarde le liquide tourbillonner doucement dans son contenant, puis ses yeux verts se relèvent en direction de Marcus qui semble attendre une réaction, une réponse à ses dernières rétorques. Manwë est un tourbillon de colère, mais il a appris à se contrôler au fil des années, c’est ce qui l’a préservé du mal, de suivre malgré lui les pas de son père.
Que Marcus ait évoqué les bleus, c’était ce qui aurait dû le mettre en pétard pour de bon, mais il était seulement silencieux, concentré face à ses propres pensées, à ses émotions. “ J’ai pas l’intention de te mettre dans la merde. “ Il est sincère, parce qu’il n’a jamais eut cette intention depuis toutes ces années d'amitié, pourtant, les occasions n’auraient pas manqué. Man’ est un solitaire qui gère toujours ses problèmes seul.
Il lâche un soupir “ J’ai perdu mon sang froid… “ C’est probablement ce qu’il peut faire de mieux comme excuse. Il porte son verre près de ses lèvres, d’abord pour en sentir l’odeur, puis faire glisser ce liquide presque brulant dans sa bouche. C’est une sensation délicieusement réconfortante, parfois il ne peut s’empêcher de comprendre pourquoi sa mère ne vivait que pour ça au point… D’en mourir. “ C’est pas un alcool pour les petits joueurs ça, hein ? “ Il esquisse un léger sourire, Man a ravalé sa colère, c’était pas évident, le verre a assurément aidé, mais il sait la contenir quand il le faut, il la réserve pour ceux qui à ses yeux le méritent. Il en aura grand besoin prochainement, comme il pourrait peut-être avoir besoin d’un ami, pour seulement lui rappeler qu’il n’est pas totalement un monstre. “ Je sais que j’ai l’air d’un dingue, mais… Je sais que j’ai raison. Il n’a pas changé. Ses potes ont essayé de me faire peur à faire joujou avec leur couteau, parce qu’il pense sans doute que j’suis toujours ce gamin qu’il a laissé quand les flics l’ont expédié en taule. “ Longtemps gamin apeuré, puis gamin résigné, impuissant. Il ne jouait pas les braves à l’époque contre son père, parce qu’il ne faisait pas le poids. Aujourd’hui, les choses sont bien différentes. “ À l’époque, j’ne pouvais rien faire pour l’arrêter ou juste… Lui faire payer. Et bientôt, je ne serais peut-être plus capable de le faire, alors c’est maintenant ou jamais. Chaque information compte, mais je le retrouverai. Je sais qu’il est dans le coin. “ Ça le fait chier aussi d’admettre que son état de santé n’est pas formidable, que la menace d’une cécité plus importante l’empêchera forcément d’agir s’il lambine trop. Il se persuade qu’il a encore du temps devant lui, mais personne n’en sait rien. Il soupire à nouveau, regardant son verre vide. “ Méfie-toi de ces gars-là. J’voudrais pas avoir à déglinguer toute la clique parce qu’ils auraient osé te causer des emmerdes. “ Il lui adresse un sourire plus taquin, il sait Marcus capable de se défendre, mais ce serait idiot de sous-estimer des crétins en bande organisée.
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Mer 24 Aoû 2022 - 15:47 | |
| Les deux verres, c’était plus un remontant qu’une proposition de trêve, ils n’étaient pas en guerre et si l’un gueulait plus fort que l’autre, ça ne voulait pas dire qu’ils iraient plus loin. Du moins Marcus l’espérait. Il sentait bien la détresse de son ami même s’il jouait le dur, même si c’en était un vrai, de dur. Mais tout ça ne l’effrayait pas, il savait qu’il ne lui ferait aucun mal, O’Brian avait une confiance aveugle en Manwë et ce dernier le confirma en affirmant ne pas vouloir le mettre dans la merde. Sûrement que s’il avait besoin de planquer un corps il le ferait seul, il se tuerait à la tâche mais il ne demanderait pas à son copain d’enfance de se salir les mais pour lui. Et ça le foutait en rogne, Marcus, de le voir si solitaire, non pas qu’il veuille avoir du sang sur les doigts, mais il aurait voulu se sentir utile pour l’aider, au lieu de ça, la seule fois où il avait besoin de son aide, le barman se planquait derrière son statut neutre de commerçant pour ne pas s’impliquer. Ça l’avait bien arrangé, cette excuse-là, mais au fond il aurait pu tendre un peu plus l’oreille, poser des questions faussement innocentes à ces hommes, confronter le paternel même, lorsqu’il le tenait par le col pour le virer de son bar. Mais il n’avait rien fait et cette vérité le ramenait à cette culpabilité qui le hantait depuis que ces crapules avaient établi leurs quartiers dans son pub. Rhum quinze ans d’âge et des poussières, vieilli en fut de bourbon. C’est ma réserve personnelle, pas pour les clients. Il avait quelques bouteilles cachées, souvent des cadeaux de ses fournisseurs, ou des achats annexes, Marcus était amateur de bons alcools forts, le rhum étant sa faiblesse. Et il aimait partager avec ses plus fidèles habitués ou les amis qui passaient. Ces verres-là il ne les faisait pas payer, c’était cadeau de la maison. Ainsi Druid se calma un peu, il avait sûrement fini par comprendre que Marc n’était pas un mauvais bougre, simplement celui qui se trouvait là, il n’avait pas cherché à lui nuire, c’était évident. Il dodelina de la tête en l’écoutant. T’es pas dingue. Juste un peu frappé. Ils sont plusieurs et toi t’es seul, il a sa garde rapprochée. Faudrait pas que ça tourne mal, pour toi. Il n’en vaut pas la peine. Enfin ça ne valait surtout pas la peine de risque sa peau pour un homme pareil. Mais ça, c’était l’avis de Marcus et il savait que Manwë ne le partageait pas. Comme ça, bientôt tu n’en seras peut-être plus capable ? Il y avait encore visiblement des choses qu’O’Brian ignorait. Leurs verres s’étaient vidés rapidement, Marcus était prêt à les reremplir, mais est-ce que c’était vraiment raisonnable ? Je suis un grand garçon Man’, j’ai appris à me défendre depuis le temps. Marcus n’était pas un grand bagarreur, il ne sortait les poings que quand c’était nécessaire et même s’il avait un crochet assez puissant, il ne tenait certainement pas sur la durée. Cependant c’était toujours mieux qu’à l’époque où Manwë venait le sortir des ennuies quand ils étaient gamins. J’te ressers un verre ? Il ne voulait pas le pousser et évidemment, s’il acceptait, Marc l’accompagnerait. |
| | | Invité | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Lun 19 Sep 2022 - 19:16 | |
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Manwë a toujours protégé ceux qu’il aime, quitte à se retrouver seul dans la merde. Il demande des services, des coups de mains aux gens qu’il ne considère pas vraiment. Faire prendre des risques aux gens qui, pour lui, valent la peine, ça lui semble ridicule. Il a perdu son sang-froid, face à Marcus. Fatigué de se faire entendre qu’il doit de lâcher l’affaire. Il ne lâchera pas, cet homme était en sécurité en prison, mais à Bowen, dans SA ville. Non… Il était en état de péril imminent. Manwë était resté à Bowen toute sa vie, pour cette raison. Parce qu’il savait que s’il partait, son père fera à nouveau sa vie ici. Cet attachement à la ville, il le lui doit. Même si Man’ n’apprécie pas plus particulièrement Bowen, rester ici lui a permis de conserver quelques amis. Des amis qui s’envoleront peut-être après l’issue finale, peut-être devrait-il partir une fois sa vengeance accomplie, il n’en sait rien…
Il sait seulement que ce rhum est incroyablement bon. Directement de la réserve personnelle de Marcus, voilà qui explique tout ! Non pas que le tenancier serve de la piquette aux clients, mais ça… C’était assez exceptionnel. Ce serait du gâchis dans la bouche d’un néophyte. Il esquisse un léger sourire, presque complice avec son ami concernant la précision : pas pour les clients.
Il avait souvenir des bagarres passées de leur jeunesse et le fait étant que Marcus avait souvent eut besoin du luthier, c’est comme tout, on se perfectionne à force de se battre. L’un avait prit un chemin bien plus sage que l’autre. Il n’a aucune idées des compétences actuelles de Marc’ pour les combats et il souhaitait franchement que celui-ci n’ait pas besoin d’en faire usage à cause de lui. “ Un grand garçon ouais… “ Peut-être, et certainement bien plus que lui dans de nombreux domaines, à commencer par savoir comment tenir un commerce. Néanmoins, pour ce qui est d’avoir et se tirer des emmerdes, Manwë était champion de sa catégorie. “ J’ai pas peur de ses potes, il n’est plus ce qu’il était avec tout ce temps passé en taule. Je ne crois pas qu’ils mettraient en péril leur organisation pour un connard qui s’est retrouvé au trou pour une histoire de bonne femme. “ Manwë ne croit pas aux représailles, il ne pense pas son paternel suffisamment important dans le réseaux, ce sont des spéculations, un pari.
Par chance, il ne se trompe pas sur ce sujet.
Il pousse son verre en direction de l’Irlandais “ J’suis pas venu uniquement pour te gueuler dessus, mais pour vider ta réserve personnelle. “ Il n’était pas venu pour ça du tout à la base, ils le savent bien. Avec Man’ la situation peut vite partir en vrille, c’est un sanguin quand ça touche la corde sensible. Une fois resservit, ils trinquent à nouveau et enfin, il daigne répondre à la question posée plus tôt. Son langage corporel communiquait malgré lui un certain inconfort. “ Mes yeux, frérot… Ils fatiguent de plus en plus. Il y a des jours plus compliqués que d’autres. “ Certains jours sont une vraie plaie, mais il préfère minimiser. C’est déjà bien rare qu’il évoque ses problèmes optiques. Ça fait beaucoup de sujets critiques en une seule soirée, ils ne se sont pas vu depuis un moment, alors ils attaquent dans le vif, dira-t-on. “ Assez causé de moi, depuis quand on s’épanche aussi longtemps sur ma p’tite vie ? “ Tout ce qu’il déteste ! Vivre caché, dans l’ombre, se préoccuper des autres sans en avoir l’air, c’est comme ça qu’il a l’habitude de fonctionner. Cette soirée n’avait rien d’ordinaire, mais elle a aussi un petit gout d’au revoir qu’il ne dira jamais clairement, parce qu’il sait qu’il est sur la bonne voie.
hj : désolé pour le délai et la mauvaise qualité de cette réponse |
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Jeu 20 Oct 2022 - 15:18 | |
| Il n’avait jamais rien demandé, Manwë, il s’était toujours débrouillé par lui-même. Mis à part quelques nuits où, après que Marcus ait insisté, il avait accepté de venir dormir chez lui, quand il n’avait vraiment pas l’air dans son assiette à l’adolescence ou après de grosses soirées, jamais il n’avait montré un signe de faiblesse devant son ami. Pourtant ils se connaissaient depuis toujours, avaient traversé bon nombre de choses l’un avec l’autre, mais il y avait comme une retenue, une pudeur chez le luthier. Marcus s’était parfois demandé si c’était parce que son ami le pensait indigne de confiance ou trop faible, mais la vérité était ailleurs et il était toujours resté à sa place, comme celui qui écoutait, qui épaulait, mais sans interférer. Il savait bien que son pote n’était pas tout blanc et que ses mains avaient été salies plus d’une fois, qu’il le referait s’il le fallait, quitte à ce que ce soit par le sang de son propre père, mais ça ne regardait pas le barman, il ne le jugerait pas pour ça, il ne le jugerait jamais. On portait tous son propre fardeau. Alors lui verser un bon rhum tandis que Man venait de s’accouder à son bar, c’était la moindre des choses, pour adoucir un peu son humeur et attendrir la bête. Non, en effet il ne servait pars cette bouteille à n’importe qui, sinon il lui aurait fallu pratiquer des tarifs bien plus élever dans son bar sans prétention. Il la sortait pour les grandes occasions, les clients fidèles ou les amis qui débarquaient. Parfois pour lui-même aussi, quand il en ressentait le besoin. Ce qui était certain c’est que Manwë doutait des capacités de son ami pour la bagarre, il avait probablement raison, sûrement que s’il devait monter les poings il y avait de fortes chances qu’il finisse à terre un peu trop tôt et qu’il ne soit qu’un poids pour son acolyte. Il y avait sûrement des façons bien moins risquées de l’aider, mais en même temps O’Brian n’avait mais forcément envie de risquer son commerce qu’il avait toujours vu comme un lieu neutre. Pourtant il en avait vu d’autres, le Elm, comme pouvaient en témoigner les quelques impacts de balle discrets qu’il n’avait pas rebouché, comme si c’était dans l’adn de ce bar de servir de repère aux malfrats du coin. Il haussa simplement les épaules en l’écoutant. J’te crois, j’te l’ai dit, j’ai aucune idée de ce qu’il se trame moi, j’en sais sûrement bien moins que toi. On sentait que la tension s’apaisait petit à petit, Manwë était moins sur la défensive, il se détendait. Le verre vide en direction de Marcus, qui préférait largement le servir plutôt qu’essuyer sa rage. Evidemment que t’es venu vider ma réserve ! Il lui adressa un petit sourire entendu, l’un l’autre ils pouvaient s’entraîner dans leur excès et largement abuser sur la boisson, heureusement ce jour-là Marcus travaillait et il était conscient qu’il allait devoir assurer le service du soir ! Cependant l’alcool avait tendance à les détendre et à délier les langues. D’ailleurs Manwë, même s’il était toujours mal à l’aise pour parler de lui, finit par lui parler de ses yeux. Marc savait que sa vision déconnait. Il hocha donc la tête en fronçant légèrement les sourcils, concerné. Est-ce qu’il y a des solutions à envisager ? La question sous-jacente étant évidemment : est-ce qu’il risquait de perdre la vue à terme ? Mais il n’osa pas la poser de but en blanc. Il rit franchement avant de porter son verre à sa bouche. Depuis que tu ne passes me voir que tous les trente-six du mois mon ami ! Il était volontairement de mauvaise foi, le barman, parce qu’il savait que lui non plus ne prenait pas forcément plus de temps pour prendre ou donner des nouvelles. Il se redressa et ouvrit les bras. Vas-y, attaque ! Je suis un livre ouvert ! Sauf que ce n’était pas si simple, Marcus avait toujours du mal lui aussi à parler de lui et Manwë le savait.
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| | | Invité | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Lun 7 Nov 2022 - 20:24 | |
| Avec les années, Manwë s’était assoupli, probablement aurait-il tourné les talons après leur conversation et se serait calmé au bout de quelques jours. Il était désormais plus facile de faire redescendre le brun, de le calmer, il était devenu plus sage. Pas assez aux yeux du commun des mortels, mais lui-même sent et remarque la différence. Se fâcher avec Marcus, ça n’était pas au programme. Aussi sanguin soit-il, il n’était pas question de briser une amitié, surtout pas à cause de son père. Il lui avait déjà gâché l’existence, ôté ce qui comptait pour lui, inutile de le laisser faire plus de dégâts.
Le luthier a simplement acquiescer, acceptant de croire son ami. Il trouvera des informations ailleurs, il était venu pour ça, mais avoir la confirmation que son père se trouvait bien là, qu’il lui arrivait même de sortir de son trou… C’était plutôt bon signe pour le quadragénaire. Son père finira par se trahir par son imprudence, il parviendra à mettre la main dessus.
“ Non… “ Aucune solution pour sa vision, nada. Cela allait arriver un jour, oui, ce sera peut-être son chemin de croix, sa pénitence pour ce qu’il va faire, si l’on croit à ce genre de rédemption. Man’ n’y croyait pas particulièrement, pas plus qu’il ne croyait au karma. “ Je devrais sans doute anticiper l’avenir, mais j’ai pas ça en tête pour le moment. “ Quand l’on sait que l’on va avoir un handicap, c’est un avantage en comparaison à tous ceux à qui ça arrive si subitement, il avait le loisir de tout pouvoir préparer pour la prochaine étape de sa vie. Ce n’était pas sa priorité, son père occupait toutes ses pensées aux détriments de tout le reste. Il n’avait pas envie de voir plus loin que son objectif majeur.
Le luthier lâche un rire sincère concernant le fait qu’ils parlaient beaucoup de lui parce qu’il ne venait jamais ces derniers temps “ C’est pas faux. “ Il ne culpabilise pas de son absence, pour lui, c’était juste nécessaire et comme ça. Le vide ne signifie pas qu’ils ne sont plus amis, pas pour lui. Loin des yeux, loin du cœur, il a souvent entendu ce proverbe sans vraiment le comprendre. “ Un livre ouvert ? J’y crois pas ! Tu vas le regrette mon pote ! “ C’était pas le fort de Marc’ de parler de lui, c’était le mec qui écoutait, pas de bol pour lui, Man était un peu fait du même bois. Jeunes, ils leur arrivait souvent d’être juste dans la même pièce sans rien dire, parce qu’ils allaient tous les deux mal et qu’ils avaient besoin de se sentir moins seul sans non plus détailler les raisons de leur mal-être. Ouais… Y’a pas à dire… Ce duo atypique était plus soudé que l’on ne pouvait se l’imaginer.
“ Les affaires ont l’air de bien se porter, alors on va parler de ta petite vie privée, Don Juan. “ Même si son ami avait fait l’erreur de se marier une fois, il avait toujours considéré le barman comme bien plus habille que lui avec les filles. Il faut dire que Man’ a cumulé les aventures pour le moins curieuses et il ne s’est jamais attaché. Ce n’est pas un romantique qui sait faire les yeux doux pour charmer une femme, aussi belle soit-elle. Il ne sait pas faire, c’est juste comme ça. Pourtant, un peu de douceur, de miel dans sa vie, ne lui ferait pas de mal… “ Pas de deuxième mariage en vue, hm ? “ Il le taquine, c’est presque trop facile, mais il sait que son ami est plus sensible qu’il ne l’admet et si quelqu’un peut comprendre ça, c’est bien le luthier. “ J’suis pas certain d’encore rentrer dans mon costume de l’époque. “ Il se passera de préciser qu’il s’est pointé au mariage de Fede dans un costume à paillettes, quel douloureux souvenir pour lui.
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: The truth is the funniest joke of all + Manwë Ven 6 Jan 2023 - 9:51 | |
| C’aurait pu en venir aux mains, Marcus le savait, son ami était sanguin et il ne reculait pas face à l’attaque. Seulement à quoi ça aurait mené, de se foutre sur la gueule ? Le barman n’était pas le méchant de l’histoire et Manwë non plus, il comprenait son besoin de réponses, de pistes, seulement l’autre s’était adressé à la mauvaise personne. Peut-être que Marcus était lâche, peut-être qu’il aurait dû aller à la pèche aux informations, en vérité il était juste resté à sa place et finalement Manwë semblait le comprendre, même si c’était difficile à encaisser, il venait chercher de l’aide et une nouvelle fois son pote ne pouvait lui tendre la main. Heureusement que leur amitié en avait connu d’autres parce que, petit à petit, la confrontation glissa vers une sorte de discussion un peu maladroite, mais avec l’aide de l’alcool qui apaisait les esprits, Marcus finit par la trouver agréable. Enfin, agréable, si ce n’est qu’ils commençaient à parler de cécité naissante chez le luthier, il y avait plus gaie comme sujet. J’comprends, oui, mais fais attention à ta santé, s’il y a un moment de repousser le moment, il ne faudrait pas t’en priver. Il ne s’imaginait pas prendre la vue, ou même un autre sens, il aimait profiter de la vie et de tous ses avantages, parce que même si c’était pas mal la merde, il y avait de beaux aspects quand-même. Qu’avait-il dit ? Un livre ouvert, effectivement il allait le regretter, s’il perdait la vue, il n’en devenait pas sourd pour autant, bien au contraire ! Et le brun se délectait déjà de passer son ami à l’interrogatoire. Il l’avait cherché, Marcus, il rit alors, de bonne foi, au pire il ne risquait pas grand-chose, sa vie n’était pas aussi palpitante que celle de Druid. Evidemment il choisi d’attaquer sur le terrain le plus glissant, sinon ce ne serait pas drôle. Marcus haussa donc les épaules en roulant des yeux. Ca pourrait toujours se porter mieux tu sais ! En vérité il n’avait pas à s’inquiéter pour son commerce non, il gagnait confortablement sa vie, il payait ses factures, sa salariée, il ne roulait pas sur l’or non plus, considérant qu’il bossait quasiment sept jours sur sept presque toute l’année, mais il n’avait pas besoin de plus. A quoi lui servirait d’avoir un compte en banque qui débordait, lui qui ne voyageait pas, qui n’était pas matérialiste, qui se contentait de peu ? Son seul vrai plaisir c’était de rencontrer les autres et pour ça, il n’avait pas besoin d’argent ! Il sourit à sa première question, évidement il touchait juste, alors que sa vie sentimentale se compliquait un tantinet avec le retour de Penelope depuis quelques mois et la renaissance de sentiments. Mais ce qui le fit rire ce fut sa réflexion sur son costume. Tu étais très chic pourtant ! Mais je trouve que les paillettes te vont mieux au teint, rien que pour ça j’ai hâte de me remarier un jour ! Il haussa les sourcils, s’il n’avait pas d’infos capitales à lui donner sur son père, le statut de barman de Marcus faisait qu’il en voyait passer des choses et que les nouvelles allaient vite, une photo sur un smartphone, un client un peu bavard et voilà qu’il avait découvert, un jour par hasard, un cliché très avantageux de son ami dans son habit de lumière. Enfin pour ça il faudrait déjà que j’ai divorcé. C’était là tout le truc, O’Brian était, techniquement, toujours marié à sa jolie blonde et les papiers du divorce mettaient un temps infini à se signer, d’un côté comme de l’autre de ce couple pour le moins atypique. Elle est revenue, tu sais, Penny. Il était redevenu plus sérieux d'un coup. Sûrement qu’il le savait, oui, Bowen était une toute petite ville.
__________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
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