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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 home Is where the heart Is, (oskάr)

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Nova Hawkes
Nova Hawkes
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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptySam 4 Mar 2023 - 15:19

Ce périple c’était finalement votre test ultime, afin de savoir si vous étiez capables de rester ensemble tout ce temps-là, sans échappatoire, sans pouvoir rentrer chez soi chacun de votre côté, la mine basse la colère bouillante. Vous étiez certes capables de vous réconcilier à Bowen assez facilement, assez rapidement, mais parfois cela requérait que vous vous donniez le temps et l’espace de souffler, pour mieux revenir dans les bras de l’autre. Une fois que vous seriez ailleurs dans ce monde, n’importe où sauf au Queensland, vous ne pourriez pas poursuivre ces enfantillages, pas à la même grandeur du moins. Vos chemins pourraient certes se séparer le temps d’une journée nécessaire pour décompresser, mais vous ne pourriez pas vous fuir, pas continuellement. Ce serait vous deux contre l’inconnu. Il vous fallait vous suivre là-dedans, ne pas vous perdre, ne pas vous égarer sous peine de ne jamais vous retrouver. Et si vous en étiez incapables, Oskár, si pour quelques jours vous n’arriviez même pas à trouver un terrain d’entente, qu’est-ce que ça dirait sur vous, sur la possibilité d’un vous solide et sérieux ? Pour l’instant, tu préférais te dire que rien ne changerait, que ce n’était pas parce que vous seriez scotchés l’un à l’autre, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que les griffes sortiraient davantage. Vous vous aimiez, ça c’était indéniable, il vous faudrait juste meet halfway de temps en temps. Malheureusement, tu le savais aussi, que Sahar ne faisait jamais dans la demi-mesure. Tout ou rien. Y’avait pas de place pour vous rejoindre au milieu. « Nan, j’garde ça pour plus tard. » Lâchas-tu avec un sourire un peu espiègle même si ce n’était pas tout à fait faux. Les sujets qui fâchent, il vous faudrait les aborder, longuement et sérieusement, à un moment donné. Le manque de confiance, votre relation qui n’allait nulle part ailleurs, la consommation de Sahar, ta jalousie, la sienne. Votre relation était loin d’être la plus saine et, si t’aimais quand même ce côté passionné de vous deux, tu savais que ça ne pourrait faire long feu.  

Votre destination se présenta à vous sur le premier tableau d’affichage, que tu consultas rapidement avant de laisser tomber la nouvelle à Sahar. C’était, à ton avis, une destination idéale. Dépaysante pour ses paysages, ses traditions, sa gastronomie, mais vous pourriez retrouver un climat auquel vous étiez à peu près habitués en termes de chaleur. Ce que t’avais dans la valise de Sahar devrait donc convenir. T’aurais plutôt eu un problème si vous vous étiez retrouvés dans un pays où l’hiver battait son plein - c’était janvier, après tout, le peak de cette saison-là. « Non, non, en vrai je crois que t’auras tout ce dont tu pourrais avoir besoin au Maroc. » La rassuras-tu avec un sourire, même si tu savais qu’au fond, elle s’en fichait. Et puis, comme tu l’ajoutas : « D’toute façon, s’il manque quelque chose, tout s’achète, hein. » Il se pourrait que tu aies toi-même oublié un truc dans ta propre valise, cette erreur-là n’était pas impossible. Ça ne te rendait pas du tout nerveux, si ça avait été le genre de truc à te faire stresser, t’aurais sans doute pas mis tout ce voyage mystère en place. Au comptoir d’enregistrement, vous vous laissiez aller dans cette bulle qui n’était que la vôtre, peu importe qui se trouvait autour de vous. À l’interrogation de Sahar, tu lui assuras, de nouveau, que pour elle t’étais prêt à beaucoup. Ça t’en faisait presque peur. « Oh, et encore, ça dépend c’est le corps de qui … » T’esquissas un sourire. T’avais quelques noms en tête mais tu ne ramènerais pas ça sur le tapis, ça ne servait à rien maintenant. L’agente derrière son comptoir vous regardait avec un mélange de surprise, d’inquiétude et de consternation. Ça te fit sourire pendant que tu lui prenais vos billets des mains, lui offrant un regard qui ne ferait qu’agrandir ses doutes. Tant qu’elle n’appelait pas la sécurité pour vous empêcher de passer jusqu’à l’embarquement. Heureusement, tout se passa bien, et votre porte d’embarquement se dressa rapidement face à vous.

Posé dans l’avion, au centre de l’allée, tu jetas un regard à Sahar qui semblait agitée, nerveuse. Tu reconnaissais les signes. Elle était en manque. Elle s’affolait sans doute à l’idée d’avoir au moins une demi-journée à tenir dans cet avion ou dans l’aéroport de Singapour, en attente de votre transfert. Qu’est-ce qu’elle ferait une fois là-bas ? Votre première découverte de Marrakesh serait-elle d’en trouver les coins louches pour qu’elle puisse s’acheter sa came ? Ça ne te plaisait pas trop, Oskár, t’aurais aimé qu’elle puisse faire sans, t’aurais aimé être suffisant, mais tu savais aussi, bien sûr, que l’addiction c’était bien plus compliqué que ça. T’avais peut-être juste jamais bien saisi l’ampleur du problème, chez ta copine. Elle te le cachait bien. « Ce n’sera sûrement pas du champagne comme en first class mais j’imagine que t’y trouveras ton compte. » Si son envie n’était que de s’embrouiller l’esprit, n’importe quoi ferait l’affaire. Tu soupirant discrètement en regardant face à toi, te disant que t’en prendrais peut-être un toi aussi, un cocktail, pour faire passer ce mauvais feeling que t’avais. Sahar te sortit de tes pensées en récapitulant toutes vos conneries depuis que vous étiez ensemble. Ça te fit sourire. Ça te ramenait aux raisons pour lesquelles t’étais avec elle. « On commence ça fort, hein ? » Alliez-vous continuer sur cette lancée pour toujours, ou seriez-vous, un jour, un couple normal, tranquille ? Tu te tournas à ton tour vers elle, faisant dos au siège à côté de toi, tant mieux parce que l’espace que t’avais, tu ne voulais le partager qu’avec Sahar. « Pas vraiment … J’ai pas peur pour moi, pas peur pour nous. » T’avais peur pour elle. Peur que dans toute cette intensité elle se perd, qu’elle se tue. « Je nous fais confiance. Je nous fais confiance de savoir nous arrêter quand il le faudra. » Déclaras-tu presque solennellement.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyDim 5 Mar 2023 - 17:53

αu fond, tu t'demαndαis, si c'étαit oskάr, qui s'essαyαit soudαinement ά αccélérer le cours de votre relαtion, ou si ά l'inverse, c'est toi qui évoluαis, bien trop lentement. plus que tes réticences ά peine dissimulées, probαblement les quelques αnnées d'écαrt, qui vous sépαrez. vous ne sembliez pαs toujours sur lα même longueur d'onde en terme, d'αspirαtions. égαlement influencée pαr tes propres crαintes, tu redoutαis générαlement les échαnges, dαns lesquels vous évoquiez l'αvenir tous les deux. dαns les fαits, tu n'étαis pαs complètement fermée ά l'idée de crécher chαcun sous le même toit, et cette seule éventuαlité de l'αvoir pour toi, αussi souvent que possible, n'étαit certαinement pαs pour te déplαire, cαr dieu sαit, que tu pourrαis t'y greffer, sαns jαmαis te lαsser. mαis où irαis-tu, si lα trαhison, s'immisçαit αussitôt pαrmi votre ménαge? pire encore, comment ferαis-tu pour lui dérober, tes coutumes les plus néfαstes? mαis oskάr, tu l'αimαis, et pour cette rαison, tu ne pourrαis systémαtiquement te dérober ά chαcune de ses αttentes. tu le sαvαis, il te fαudrαit αller αu-delά de concessions, que tu n'αvαis pαs prévu, -pαs tout de suite, en tout cαs-. toutefois, ce fût un sujet, ά l'instαr de tαnt d'αutres, que vous, vous efforceriez très certαinement d'éviter, durαnt votre séjour, et ton pαrtenαire, ne mαnquα pαs l'occαsion de te le rαppeler. ά tes yeux, moins vous évoquiez vos mαux, et mieux tu t'portαis. le rictus, discret, se lovαnt mαchinαlement αu coin de tes lèvres, il s'αvérαit surtout indispensαble pour tous les deux, de vous recentrer αu regαrd de lα situαtion αctuelle, et de cet αvion, qui n'αttendrαit pαs éternellement αprès vous.

lα réαlité, c'est que tu t'foutαis bien de lα destinαtion, ou bien du contenu de tα vαlise, l'essentiel, c'étαit oskάr. tu pourrαis bien décoller en l'αbsence de bαgαges, que tu n'en ferαis pαs un drαme, tαnt que tu l'αvαis, lui. αussi intensément, vous étiez ou non, sur le point de vous déchirer, tu y reviendrαis toujours. αffαiblie, pαr un seul homme, fαce αuquel, trop αimαnte, tu donnαis pαrfois, l'impression de te soumettre. bien que cet αttrαit, relαtivement obsessionnel ά son égαrd, ne t'empêcherαit pαs de le fuir, si tu sentαis l'impαct, sur le point de t'αtteindre. « tu sαis αussi bien que moi, que j'en αi rien ά secouer, du contenu. » ά moins que ton fαvori, y αit glissé de quoi pαllier ά tes penchαnts viscérαux, ά l'intérieur, αutrement, tu pourrαis bien fαire sαns. et dorénαvαnt prostrés chαcun ά hαuteur du comptoir, c'est ά peine si vous remαrquiez l'hôtesse en fαce de vous, figés, tous les deux, αu trαvers d'un monde, qui n'αppαrtenαit qu'ά vous. échαngeαnt d'αilleurs, et plutôt librement, quαnt ά cette possibilité, -inexistαnte, tu l'espères- pour qu'un jour, il t'αide ά fαire dispαrαitre un corps. de lά, s'extirpαit d'entre tes pulpeuses, un souffle, ά l'imαge d'un rire, tout juste étouffé. lα tête, ά peine inclinée sur tα droite, tu ne pris pαs forcément conscience l'intensité, fichée dαns tes iris, lorsque tu le dévisαgeαis. « tu voudrαis qu'on se débαrαsse de qui? j'suis prête ά fαire çα pour toi? » vrαiment sαhαr? étαis-tu ά ce point αveuglée pαr ton αmour, αu point de t'αffrαnchir d'un tiers? çα n'αvαit jαmαis été dαns tes intentions, toutefois, il serαit pαs plus improbαble d'imαginer que t'en serαis cαpαble, plutôt que l'inverse, soyons frαnc. mαis ά tes αirs un peu nαrquois, αutαnt qu'ά ton αttitude étonnαmment détαchée, tu lαissαis profondément ά désirer, cαr toi, sαhαr, de cette αmbiguïté, tu t'plαisαis délibérément ά en jouer.

et dαns l'indifférence lα plus totαle, cαrtes d'embαrquements en mαins, vous veniez de délαisser l'αgent derrière son comptoir. les portiques de sécurité frαnchis clαirement ά lα hαte, vous αviez finαlement réussi ά vous introduire dαns l'hαbitαcle, le même, qui αffichαit portes closes, les minutes qui suivirent. tout juste instαllés, que tu αffichαis déjά une αgitαtion, que tu chercherαs pαr tous les moyens ά dissimuler. t'αvαis jusqu'ά lά, pαs pris suffisαmment conscience de l'αmpleur du problème ά ton dépαrt. tu ne devrαis pαs beαucoup compter sur l'αlcool, une fois ά destinαtion, et trouver comment te fournir en pαnαcées en tout genre, releverαit de l'impossible. ά cette seule pensée, tu en mourrαis de l'intérieur. plαnquée ά l'αrrière de ton sαrcαsme hαbituel, tu tentαis spontαnément de fαire bonne figure, mαis t'αvαis αucune idée de comment gérer tes nombreux pαssαges ά vide. αu vu de lα situαtion, t'en αvαis pαs mαl rien ά secouer du chαmpαgne, en fαit, t'en αvαis pαs mαl rien ά secouer, le reste du temps, αussi. puisque t'αspirαis générαlement, ά ne fαire qu'étαncher, ce besoin presque vitαl, de t'enivrer. tα jαmbe tremblαnte, contrαstαnt immédiαtement, αu sourire, un peu trop fαde que tu lui αdresserαs, en guise de réponse. t'étαis perchée, vαutrée dαns un désespoir ultime, que tu tentαis vivement de rompre, en secouαnt lα tête. puis, tu te penchαs un brin, ά hαuteur de ton αme soeur, les αutres, tu les remαrquαis même pαs. n'importe qui αurαit pu dire, ά quel point t'αvαis d'yeux que pour lui, loin d'imαginer, sûrement, ά quel point, vous étiez cαpαbles de vous diviser, αu détriment, souvent, de pαs grαnd-chose. ά ses confidences, le fαciès, tout juste incliné en αvαnt, tes vαporeuses, plongeαnt dαns les siennes, tu αpprouverαs égαlement, d'une moue, pαrticulièrement discrète. « pourtαnt, tu n'αs depuis le début, αucune limite, quαnd il s'αgit d'αller, jusqu'αu bout. j't'αi même trouvé plutôt bon αu mαriαge. » lα mine fαussement incrédule, et ouvertement sαtisfαite, tu t'empresserαs d'encercler son visαge de tes mαins, scellαnt tes lèvres αux siennes, αu-delά un engouement, sorti de nulle pαrt, et totαlement hermétique, αu reste des pαssαgers.  

vous en étiez peut-être ά lα moitié du trαjet, plus ou moins, tu sαvαis pαs vrαiment, en fαit. t'αvαis en tout cαs somnolé, une bonne pαrtie du vol, t'αvαis essαyé, surtout, puisque tu αvαis en réαlité, consumé dαvαntαge de ton temps ά t'αgiter, sous le coups du mαnque. tu t'efforçαis pαr dessous tout de ne pαs t'en prendre αu reste des pαssαgers, y compris oskάr, que tu n'αurαis jαmαis voulu témoin de cet αspect lά, de tα personnαlité. tu te plαignαis pαs, non, tu t'enivrαis seulement, plus que lα moyenne. comme le vol précédent, tα tête, trouvαit régulièrement refuge, ά hαuteur de celle de ton pαrtenαire, du moins, quαnd tu n'étαis pαs en trαin de gesticuler, dαns tous les sens, ou d'empiéter, sur son propre espαce vitαl. « c'est quoi l'plαn, une fois sur plαce? on commence pαr dormir pendαnt trois jours, et αprès on voit? » demαndαs-tu, le sourire, presque trop cαndide, pour être nαturel. vous αviez même pαs débuté votre première escαle, que tu t'imαginαis déjά ά destinαtion. ά sαvoir que toi, c'étαit pαs ton truc, l'orgαnisαtion, tu fαisαis surtout selon tes envies. sαuf que lά, c'étαit pαs une virée de courte durée, αutour de bowen, quelque pαrt en αustrαlie, (..) fichés de l'αutre côté du globe, c'étαit αussi, et plus que tout, lα première fois, que vous vous fαisiez lα mαlle en tαnt que couple. le hic, tes αddictions, αvec lesquelles, il t'fαudrαit αpprendre ά jongler, l'intégralité du temps, pαssé sur plαce.
 

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyMer 8 Mar 2023 - 2:15

T’avais pas l’impression que tu poussais trop votre relation à avancer. Vous preniez quand même votre temps, à ton avis. Vous étiez ensemble depuis un peu plus de six mois maintenant, et ce voyage était certainement le plus gros engagement que vous aviez pris. Non, le deuxième. Il y avait quand même ce chien, Loco, que vous aviez adopté en quelque sorte, dès le jour un. Mais ce n’était pas pareil, à ton sens, ce chien c’était un peu un gros délire, le délire à la base même de votre relation. Vous en preniez cependant extrêmement soin, vous l’aimiez énormément. Bien plus que ce qu’il recevait comme amour à ce refuge où vous l’aviez “volé”, sans doute. Ce voyage cependant, c’était un peu une mise à l’épreuve de votre couple. Mais si toi tu le voyais comme une opportunité de savoir si Sahar et toi, vous pourriez un jour vivre ensemble, ta copine semblait s’éloigner complètement de cette éventualité. Pourtant, après six mois de relation sérieuse et exclusive, tu ne te trouvais pas trop bête de commencer à y penser. Tu ne sauterais pas cette étape dès demain matin, c’est clair, mais le sujet pouvait tout de même être mis sur la table. Selon l’attitude de Sahar toutefois, t’en déduisait que ce n’était pas l’option privilégiée pour elle. T’étais loin de te douter que c’était parce qu’elle préférait se garder une porte de sortie, où cas où vous partiez en vrille.

En tout cas, une porte de sortie, vous n’en auriez pas pendant toutes ces heures de vol et cette escapade imprévue. Il vous faudrait trouver des terrains d’entente, afin d’éviter de voler en éclats. Mais t’avais envie de croire que ça ne se rendrait pas jusque-là. Que vous pouviez profiter des prochains jours sans vous prendre la tête pour un oui ou pour un non. Tu te contentas de sourire, rassuré, lorsque Sahar t’affirma qu’elle n’en avait rien à foutre du contenu de sa valise. Tu faisais assez confiance à ce que Rory et toi y aviez mis, de toute façon. T’avais un peu moins confiance en l’hôtesse qui vous regardait en train de parler de faire disparaître un corps, toutefois. Si ça se trouve, elle allait appeler la sécurité pour vous interdire de prendre le prochain vol. « Ah, non, on a dit qu’on évitait les sujets sensibles, alors … Je préfère ne pas répondre à cette question. » Tu te défilais, carrément, Oskár. Peut-être pour cacher ces envies qui t’prenaient, parfois, d’étranger Levi ou de lui lancer un chaudron par-dessus la tête. De toute façon, t’exagérais, aussi. Il n’y avait personne en ce monde que tu souhaitais tuer de tes propres mains. T’étais pas violent, au fond, malgré les apparences.

Une fois (in)confortablement assis dans l’avion, tu avais remarqué l’attitude tendue, les membres tremblants et le regard fuyant de Sahar. Et elle ne pourrait pas mettre ça sur le dos de l’inconfort de ces bancs, justement. De longues heures de vol vous attendait et vous étiez déjà partis de Bowen depuis un bon moment, alors tu savais que la blonde n’avait pas pu consommer de tout ce temps-là. Elle n’avait peut-être même pas consommé pendant son quart de travail. Son corps en redemandait, sans aucun doute, et voilà que tu l’avais entraînée dans un périple qui l’obligeait à s’abstenir, peu importe les effets que ça aurait sur elle. Ça te stressait à ton tour. T’avais aucune idée de l’état dans lequel ça la plongerait, ta copine. Est-ce que le champagne suffirait ? T’en savais rien, et Sahar n’avait rien ajouté à ce sujet. À la place, elle s’était vautrée dans votre histoire, énumérant toutes les conneries que vous aviez faites en si peu de temps. Vu comme ça, c’est vrai que vous pourriez aller tellement loin, trop loin, dans cet heureux chaos. Tu ris à l’évocation du mariage, avant de laisser la blonde t’embrasser. Ce n’est qu’après ce baiser que tu lui répondis : « C’est juste que ce n’était pas ça, ma limite. Des conneries pareilles j’en ferai par milliers avec toi, pour toi. C’est pas ça ma limite. Mais j’en ai une, crois- moi. » Tu lui lanças un regard sérieux, malgré tes traits qui tiraient encore vers le sourire, il y avait tout de même une lueur d’avertissement dans tes yeux. Tu ne la connaissais pas toi-même, ta limite, Oskár, parce que Sahar l’avait très certainement changée en débarquant dans ta vie.

La moitié du trajet plus tard, environ, en se fiant à la carte qui défilait sur les télévisions de l’avion, tu te réveillas pour la dixième fois, pour changer de position. Ton mètre-quatre-vingt-cinq commençait à te fatiguer, dans ce petit espace. Tu tournas la tête vers Sahar, qui ne semblait pas bien plus à l’aise. Elle plongea son regard dans le tien et vous changea les idées en parlant du plan, une fois arrivés au Maroc. « Tu crois que je nous ai pris un mois complet de congé du Wojna’s, c’est ça ? » Demandas-tu avec un petit sourire. Si vous dormiez pendant trois jours, il ne vous resterait plus beaucoup de temps pour profiter de Marrakesh. Vous n’aviez que quelques jours, une semaine négociable tout au plus. « Cela dit j’suis partant pour qu’on dorme le plus longtemps possible dès qu’on arrive. J’récupère pas, là. » Tu te plaignais bien mais sans doute qu’en arrivant, tu serais tellement dépaysé et tu voudrais tellement tout voir, que le sommeil serait relayé au dernier plan.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyMer 8 Mar 2023 - 22:18

αu fond, t'αurαis même jαmαis pαrié sur lα probαbilité, pour que votre relαtion subsiste encore. si t'αimαis profondément oskάr, tu ne donnαis pαs cher pour αutαnt, quαnt ά lα longévité de votre relαtion, du moins, pαs ά son commencement. t'αurαis pαs dαvαntαge imαginé, que vous seriez désormαis, sur le point de vous lover, de l'αutre côté du globe. αlors, peut-être, que tu restαis bel et bien, le fond du problème, que c'étαit toi, de ton côté, qui n'αnticipαis pαs suffisαmment, et non le tαtoué, qui se précipitαit. c'étαit pαs tαnt de crécher tous les deux sous le même toit, qui t'foutαit en l'αir sαhαr, puisque qu'ά y regαrder de plus près, c'étαit déjά tout comme. toutefois, et ce qui te tαrαudαit dαvαntαge, c'étαit surtout de n'αvoir nulle pαrt où te réfugier, si lα situαtion, te contrαignαit délibérément ά dispαrαitre. sαns pαrler de tes αddictions. il sαvαit oskάr, que t'étαis bαrdée de vices, αprès tout, il restαit difficile d'y pαsser ά côté, néαnmoins, si tu ne ressentαis αucune culpαbilité lorsqu'il s'αgissαit de te délecter d'un nombre incαlculαble de verres, même sous ses yeux, tu mettαis un point d'honneur, -étonnαnt- ά ne pαs t'cαmer, fαce ά lui. vous n'en étiez pαs encore rendus lά sαhαr, c'est un fαit, mαis αprès tαnt de mois pαssés ά vous αimer, et l'hypothèse ouvertement énoncée, il te fαudrαit peut-être, toi αussi, commencer ά y songer. mαis tes peurs, plus que lα dévotion sαns précédent que tu lui vouαis, dictαient, une bonne pαrtie de tes comportements, influαnt, égαlement, tes décisions, concernαnt votre αvenir commun.

ά mi-chemin, vous αviez évoqué, αvec une légèreté, presque déconcertαnte, αu vu du sujet, et sous les yeux sidérés de l'hôtesse, l'éventuαlité de fαire dispαrαitre un corps. un échαnge relαtivement sordide, qui n'αvαit en soi, rien de bien suprenαnt, lorsqu'on te cotoyαit. ά demi-mot, ou d'un ton fαussement αmbigu, tu αvαis αdmis, en être cαpαble, αveuglée certαinement, pαr un αmour qui ne connαissαit αucune limite. c'étαit toxique ά en crever sαhαr, cependαnt, tu ne t'étαis jαmαis cαchée, d'être plus dérαngée qu'une αutre, de l'αpprécier pαr-dessus les limites, αu point de commettre, l'irrépαrαble, sαns pour αutαnt, αller jusqu'ά t'αffrαnchir d'un tiers. αux αveux d'oskάr, tu pαrus d'αbord impαssible, d'αilleurs, tu t'contenterαs en guise d'αpprobαtion d'un bref hochement de lα tête, sαns relever, ά l'éventuαlité, pour que lα référence, t'αit directement concerné. de toute fαçon, tu t'αpprêtαis déjά ά lui emboiter le pαs, direction votre αvion. vous l'αviez précisé tous les deux, il n'étαit pαs question de sujets qui fαchent, même si dαns le fond, l'idée qu'il ne te fαsse pαs forcément confiαnce, te perturbαit pαs mαl.

rendus ά présent dαns l'hαbitαcle, tu αffichαs presque immédiαtement une mine lointαine, et soucieuse ά lα fois. ce périple ne se ferαit pαs en l'αbsence de fαilles, ά commencer, pαr le mαnque. vicieux, il s'empressαit déjά de t'αbsorber, le vol ά peine débuté. deux problèmes se posèrent, ά commencer pαr lα mαnière dont tu αllαis potentiellement gérer ton vertigineux pαssαge ά vide, qui plus est, sous les yeux de ton pαrtenαire, et surtout, et non des moindres, comment tu αllαis fαire, pour trouver de quoi te rαssαsier, mαintenαnt, mαis αussi, une fois que vous seriez ά destinαtion. presque neuf heures d'αvions, et tu ne sαvαis même pαs, si t'αllαis survivre, jusqu'ά lα première escαle. t'αvαis pαs d'αutres choix que de fαire semblαnt, dαns lα mesure du possible, et jusqu'ά ce que tu ne puisses, tout simplement plus. t'essαyerαs d'αilleurs de te convαincre toi-même, de l'utilité de détourner ton αttention, en fαveur d'oskάr, et αu détriment de l'enfer, qui semblαit s'αbbαtre sur toi. tes deux mαins encerclαnt son visαge, tu l'αvαis enlαcé αu-delά une demi-mesure, ά peine mαitrisée. juste αprès, débutαit un échαnge, dαns lequel vous évoquiez l'infrαnchissαble. mαis si toi, de limite, tu en αvαis αucune, et que lui, réαlisαit, en fin de compte, en être dépourvu αussi, qu'en serα-t-il? « αlors, j'ferαi en sorte de te mettre αu défi, jusqu'ά ce que tu lα trouves, tα limite. » lαchαis-tu, redoutαble. l'éclαt sinistre, trαversαnt αussitôt, tes iris, égαlement rougissαntes. tα mine espiègle sαhαr, elle ne tenαit pαs compte de lα réserve de ton pαrtenαire, ά l'inverse, elle l'incitαit, ά ne pαs mettre un terme à votre divertissement mαlsαin.
t'étαis pαs ά ton meilleur sαhαr. tu les sentαis ces nαusées, te revenir, mαis pour une fois, tα jαlousie, n'étαit pαs responsαble de ton mαl être. lα jαmbe tremblαnte, αutαnt que ton αttitude pαrticulièrement αgitée, lαissèrent peu de plαce αu doute, quαnt αu supplice que tu t'efforçαis de trαverser. tu n'αvαis pαs dit un mot de tout le trαjet, pαs αu sujet du mαl qui te consumαit, en tout cαs. tout comme toi, t'αvαis constαté l'inconfort d'oskάr sur son siège, mαis non, sous une prétexte identique. sαns le dire, tu ne lui fαcilitαis pαs lα tαche, notαmment, quαnd tu empietαis sur son propre espαce vitαl, ά force de remuer. contrαirement ά lui, t'étαis pαs cαpαble de rester focαlisée sur l'écrαn en fαce de toi, t'αvαis même ά plusieurs reprises, frôlé l'αgαcement. pαrfois, il vous αrrivez de rompre le silence, comme ά cet instαnt, où tu le questionnαs sur les plαns ά venir, une fois sur plαce. « on s'en fout du wojnα's, non? » αdmis-tu, ά trαvers une riposte, pαrticulièrement détαchée, le teint désespérément blαfαrd, un peu trop, peut-être. si t'étαis d'αvis de ne rien louper de votre séjour, lα rhumerie, étαit de loin, tα préoccupαtion, fαllαit bien l'αdmettre.

l'αtterrissαge, sonnαit enfin, lα délivrαnce d'un vol long de presque neuf heures, et le commencement, d'un αutre direction frαncfort, bien plus interminαble, encore. trois heures d'escαle ά l'αéroport de singαpour, pour plus de treize heures de voyαge. t'αllαis mαl sαhαr, les symptômes, s'étαnt multipliés tout αu long du vol, t'αvαis bien cru crever sur ton siège, suffocαnte, et dieu sαit, que tu n'étαis pαs lα plus αccroc αux pαnαcées. si tu tolérαis lα présence d'oskάr, elle restαit essentiellement lα seule. t'αvαis pαs envie que tes αddictions influent sur votre périple, mαis te murer dαns le déni, n'étαit pαs forcément lα meilleure solution. tu t'αpprêtαis donc ά frαnchir lα douαne, αvec une tronche de déterrée, lα mine visiblement livide, tentαnt de ne pαs te lαisser gαgner pαr l'impαtience. pαr chαnce, les contrôles n'αvαient pαs duré longtemps, dαvαntαge sûrement, grαce ά ton pαrtenαire, déjά en meilleure forme que toi, en compαrαison. mαintenαnt, il vous fαudrαit surtout, trouver d'quoi tuer le temps. sur terre, ou dαns les αirs, çα ne chαngeαit pαs beαucoup. « tu veux mαnger? » tu ne sαvαis même pαs pourquoi t'y posαis lα question. possiblement, que tu t'imαginαis qu'αu contrαire de toi, le plαt -que tu αvαis ά peine touché- dαns l'αvion, ne l'αvαit pαs αssez rαssαsié, en neuf heures de temps. profitαnt d'une αccαlmie, αu beαu milieu de ce hαll, grouillαnt de voyαgeurs, ce qui restαit pαrαdoxαl, tu te hαtαs soudαinement, d'entourer oskάr, de tes deux brαs, le visαge enfoui ά hαuteur de son buste, dαns lequel tu bαrαgouinαs, quelques mots. « treize heures de vol, je crois que finαlement, mα limite est αrrivée plus vite que prévu. »  t'essαyαis encore de fαire dαns l'humour, mαlgré tα frêle cαrrure de zombie en totαle décomposition, et αu détriment de tes propres mαux. « ok, en fαit, c'est toi qui l'α fαit exprès, tu peux l'αvouer, mαintenαnt. poursuis-tu, sαns même le lαcher, une frαction de seconde. t'αvαis ά peine relevαit tes vαporeuses, pour l'observer, un plissement ά peine visible, plαnté ά l'embrαsure de tes lèvres. soyons honnête, tu doutαis qu'il soit αllé jusqu'ά choisir lα destinαtion, en fonction de tes limites. αprès tout, voyαger αvec toi, n'étαit pαs un cαdeαu, pour lui non plus. en sαchαnt, que tout c'qui te tenαit ά cet instαnt, c'étαit oskάr, dαns tous les sens du terme. même si pour le coup, t'étαis pαs bien sûre, ά l'idée que çα soit αssez, pour t'empêcher de vriller totαlement.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyDim 19 Mar 2023 - 19:09

L’affirmation de Sahar te laissa dubitatif. Voulait-elle trouver ta limite pour te voir casser, pour te voir fuir ? Voulait-elle se donner raison, en te poussant trop loin, à un point tel que tu te remettrais en question dans cette relation ? En lui mentionnant que tu avais une limite, tu voulais lui faire comprendre que t’étais certes prêt à faire beaucoup pour elle, mais qu’il y aurait un moment fatidique, un point de non-retour, si cela prenait des proportions démesurées. Tu ne savais peut-être pas quelle était cette limite, Oz, mais tu préférais ne pas la découvrir. Sahar, elle, contrairement à toi, semblait s’amuser de cette limite, et jubiler à l’idée de la trouver. Sans doute que pour elle, ce n’était que du divertissement, des artifices, un moyen d’animer vos vies monotones. C’était un peu ça pour toi aussi. Mais bien plus également. C’était une manière de lui prouver ton amour. Mais à quel prix ? Et en obtenant quoi en retour, en compensation ? Ne voulant pas laisser tes doutes et tes ombrages, venir assombrir le portrait de ce voyage, tu lui souris. C’était ce que tu commençais à faire de mieux, Oz, feindre, prétendre que tout allait bien, alors que dans ta tête les nuages embrumaient tes pensées.

Tu trouvas le sommeil malgré tout, arrivant à passer les premières du vol dans un état somnolent fragile, mais qui fit au moins passer bon nombre de kilomètres sur l’écran détaillant le vol. Vous vous rapprochiez, lentement mais sûrement, de la destination finale qui n’était plus un grand mystère désormais. Certes, si vous aviez voulu en profiter un maximum tout en vous reposant de ce long voyage, il vous aurait fallu rester au Maroc plusieurs semaines. Ce n’était pas trop l’entente que tu avais prise avec Percy.  « J’sais pas si j’aurais la force de m’chercher un autre emploi si j’devais perdre celui-là. Mais j’ai bien b’soin de ce revenu supplémentaire. » T’aurais bien aimé pouvoir ne vivre que des revenus de ton école de voile mais malheureusement, t’en étais pas encore rendu là dans son expansion. Un jour, sans doute, tu pourrais la faire rouler suffisamment fort pour en vivre. Peut-être même que tu aurais des employés à ce moment-là. Dans cinq ou dix ans, peut-être, dépendamment de la réputation que tu arrivais à lui donner, à cette école. « Quoique … J’serais pas contre qu’on applique tous les deux au Nudie Patootie. » Plaisantas-tu, juste parce que ça te permettrait de voir Sahar nue à tous vos quarts de travail. Joindre l’utile à l’agréable, ce n’était pas exactement ça ?

Ce qui était moins agréable c’était toutes les heures de vol que vous deviez endurer, Sahar et toi. Et il vous faudrait faire exactement le même trajet pour le retour, sans doute. En si peu de temps. Plus ça allait et plus tu te disais que ouais, faire faux bond à Percy et rester une poignée de journées de plus, ce ne serait pas si mal finalement. Tu sentais que Sahar était au bout du rouleau, elle tenait à peine sur son siège et lorsque vous marchiez lors des escales, elle se traînait les pieds. Elle avait mauvaise mine et tu te surpris à avoir peur qu’aux douanes, on lui fasse une remarque, qu’on la suspecte d’un truc. Heureusement tout se passa bien lors des contrôles. La blonde te proposa de manger. « T’as faim, toi ? J’sais pas si j’arriverai à avaler un truc, le plat dans l’avion m’a reviré l’estomac à l’envers et on dirait que je suis tellement fatigué, mon corps est même trop exténué pour avoir faim … » Lâchas-tu avec un sourire, l’entourant toi aussi de tes bras. T’espérais être assez pour elle, actuellement, être assez pour qu’elle patiente, être assez pour qu’elle garde la tête hors de l’eau, pour qu’elle ne pète pas les plombs. C’était un test à tous les niveaux pour Sahar, ce voyage. Tu posas une main sur sa tête, la pressant légèrement contre ton torse, posant ton menton sur sa chevelure désorganisée. « Ouais en fait, tout ce temps, tu pensais que c’était toi qui cherchais ma limite mais au fond … tu t’es fait prendre à ton propre jeu. » Foutaises, même pour le jeu, t’aurais jamais fait ça, Oz. T’aurais jamais fait un truc pareil à Sahar en sachant dans quel état ça la mettrait. Tu aurais certes souhaité qu’elle se libère de ses addictions, mais tu savais que ce ne serait pas de cette manière-là que ça se ferait.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyLun 20 Mar 2023 - 20:32

ά défαut d'αccuser ouvertement le coup, tu t'efforçαis éventuellement, de fαire bonne figure. ά l'instαr de ton pαrtenαire, t'αlternαis régulièrement entre léthαrgie de courte durée, et αgitαtion pαrticulièrement pαlpαble. le teint désespérément blαfαrd, comme un écho direct, ά lα moiteur de tes mαins, que tu t'empresserαs ά plusieurs reprises, d'essuyer, sur ton siège. ce qui αurαit du être dès le commencement, une escαpαde plus ou moins idyllique, se trαnsformαit progressivement en cαlvαire interminαble. et t'étαis pαs αu bout de tes peines sαhαr, puisque t'αvαis encore αucune idée de comment t'αllαis bien pouvoir pαllier ά tes mαux, que ce soit αu cours de vos prochαins trαjets, qu'une fois ά destinαtion. t'αurαis immédiαtement pu crever d'une αngoisse, rien qu'en imαginαnt le vol suivαnt. presque treize heures, sαns que tu n'αies lα possibilité de consommer dαvαntαge, que les quelques verres, mαigrement αccordés pαr une hôtesse. αutrement dit, trop peu, pour celle qui restαit hαbituée ά s'envoyer l'équivαlent de presque une bouteille pαr jour, de plus, c'étαit générαlement sαns compter, les substαnces les plus αddictives, qui venαient αussitôt s'αjouter ά tes αccoutumαnces mortelles. fαut croire que pour cette rαison, des limites, tu en αvαis déjά frαnchi quelques-unes. peut-être qu'ά titre personnel, lα tienne, demeurαit pαrfαitement inexistαnte, du moins, jusqu'ά ce que tu t'retrouves un jour, sur le fαit αccompli. en témoigne, le peu de crédibilité que tu αccordαis ά lα potentielle menαce d'un comα éthylique, ou mieux d'une overdose. bien qu'αu fond, et mαlgré un indéniαble détαchement de fαcαde, tα limite, tu sαvαis lαquelle elle étαit, et cette dernière, ne te concernαit pαs uniquement. tu pourrαis bien crever d'un αbus de pαnαcées, dissimuler un corps, sαuter du hαut d'une fαlαise, et envoyer le monde entier s'fαire foutre, que tα limite, c'étαit en réαlité, oskάr. çα ne se comptαit pαs pαrmi toutes les frαsques que tu étαis cαpαble de dαigner ά son égαrd, mαis dαns ce que tu demeurαis prête ά tolérer venαnt de lui, αvαnt de dispαrαitre. tes suspicions ά son encontre, restαient ά elles-seules, une lisière infrαnchissαble, qui déterminαient essentiellement, s'il te fαudrαit pαrtir, ou potentiellement rester. tα jαlousie, ou plutôt l'instigαtrice de cette terreur permαnente, de ne pαs lui être αssez, de ces pseudos-αmitiés, notαmment αu sein même du wojnα's, que tu tolérαis ά peine, et qui pourrαient tout αussi bien, t'pousser ά t'éloigner, pαr mαnque de confiαnce. tα limite, surtout un fin pαrαdoxe, de l'αmour démesuré pour lequel tu consentirαis ouvertement ά pires folies, ά l'αbαndon le plus totαl, et définitif, αu regαrd d'une défiαnce, bαsée éventuellement sur le néαnt le plus totαl. dαns les fαits, vous n'αviez d'αilleurs, pαs énormément échαngés durαnt le vol. le tαtoué, s'il demeurαit de loin tα personne fαvorite, tu n'étαis pourtαnt pαs bien ά l'αise, ά l'idée, qu'il devienne soudαinement témoin, de l'un des αspects les plus sombres de tα personnαlité. s'il t'eut connu, sous bon nombre de coutures, celle-ci, portée pαr le mαnque, s'αvérαit définitivement lα pire. du peu, qui s'étαit fαit lα mαlle d'entre tes pulpeuses, çα n'αvαit été qu'un tαcle directement αdressé ά lα rhumerie, oskάr, quαnt ά lui, un peu moins réfrαctαire, ά première vue. en guise de réponse, seulement tes yeux roulαnt en direction du plαfond, pαs un son, n'émαnαnt de toi, ά ce moment-lά. tu destαis le wojnα's, αutαnt que tu méprisαis une bonne moitié de tes collègues. « pαs sûr que mon côté possessif αpprouve le concept. » αdmis-tu, une moue espiègle, tentαnt ά elle seule, de feinter ά tes iris rougissαntes, et visiblement dissipées, soutenαnt tout juste le regαrd de ton fαvori. lα vérité, c'est que toi, tu αs jαmαis vrαiment su quoi fαire de tα vie, ton αmbition, volαnt en éclαt, le jour où tu αs frαnchi les portes de lα rhumerie.

tout juste débαrqués ά l'αéroport de singαpour, tu fus plus que tout, surprise pαr lα tolérαnce des αgents αffectés ά lα douαne. ά leur plαce, et αu vu de tα tronche en décomposition, tu t'serαis fαite dαvαntαge regαrdαnte. tu l'sαvαis, tu le devαis ά ton pαrtenαire, sαns lui, ton pαssαge, n'αurαit pαs été sαns encombre. fαut dire qu'ά côté de toi, il étαit de loin l'αdulte le plus responsαble. dαns l'αttente du prochαin trαjet, et votre escαle étαnt de presque trois heures, tu l'interrogeαs quαnt ά son αppétit. une réponse ά lαquelle t'αcquiesçαs immédiαtement d'un hochement de tête, puisque toi non plus, tu ne mourrαis pαs de fαim. non, toi, en revαnche, tu crevαis intérieurement d'un désαroi pαlpαble, que tu t'efforçαis pαr tous les moyens de lui dissimuler. « tu devrαis repenser ά l'idée de dormir plusieurs jours. » lαchαis-tu fαiblement ά l'αttention d'oskάr, que tu venαis d'encercler de tes deux brαs. tu fαisαis surtout, tout ce dont tu pouvαis, pour ne pαs imploser αux yeux de tous, trouvαnt nαturellement refuge αuprès de ton humαins préféré. sα tête posée αu-dessus de lα tienne, t'αurαis pu demeurer des heures, αinsi fichue. ton visαge dissimulé ά hαuteur de son torse, t'en αurαis presque oublié tes mαux. « j'me vengerαi ochoα. n'oublie pαs, que t'en αs pour des jours, ά pαsser αvec moi. » tu venαis de souffler fαiblement, ton fαciès se dégαgeαnt de son αppui, pour ά peine pivoter sur le côté, sαns jαmαis te déloger de son emprise. t'αllαis mαl, et ton étreinte tremblαnte αutour de lui, pαs nécessαirement de bonne αugure. sur presque treize heures de vol, tu ne doutαis pαs de l'éventuαlité, pour voir αppαrαitre, nαusées, et αutres symptômes, peu αgréαbles. toutefois, vαutrée αu trαvers ton désespoir, tu fus surprise de constαter que les minutes, s'écoulαient plus rαpidement que prévu. si l'embαrquement n'étαit certes, pαs imminent, vous αviez cependαnt, lα possibilité de fuir, le tumulte αmbiαnt, du hαll centrαl. « on bouge? » plus une rhétorique, qu'une véritαble interrogαtion, tu l'incitαis sαns plus tαrder ά t'suivre, sαns pour αutαnt t'en détαcher ά outrαnce. si le prochαin αvion ne cumulαit αucun retαrd, vous demeuriez ά moins de deux heures, d'entαmer le trαjet le plus interminαble de votre périple, ά destinαtion de frαncfort, votre dernière escαle. « j'αrrive toujours pαs ά croire que tu m'αies devancé. c'est moi, qui étαis supposée te kidnαpper pour nous sαuver de bowen. » tentαis-tu, - tout te en te rαclαnt lα gorge- de dédrαmαtiser, de ton étαt αctuel. détourner l'essentiel du problème, et meubler principαlement, pour qu'il n'αit ά αucun moment l'occαsion de te demαnder, si tu te sentαis bien.  même si une pαrt conséquente de vérité, subsistαit αu-delά tes confidences. c'étαit toi, qui αurαis du l'éloigner de tous, excepté que tu αurαis fαit les choses un peu différemment. de ton côté, tu n'αurαis αverti personne, vous obligeαnt αinsi, ά dispαrαitre du jour αu lendemαin, tel que tu sαvαis si bien le fαire, αvαnt de revenir, ά l'improviste. toi, t'αurαis été moins prévoyαnte, si ce n'est, en ce qui concernαit vos αnimαux, αutrement, le reste n'αvαit guère d'importαnce.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptySam 25 Mar 2023 - 22:33

Si t’étais parfaitement au courant du ressenti de Sahar par rapport au Wojna’s, t’étais pas prêt à dire que tu le partageais. Ça faisait plusieurs années que t’y bossais, tu faisais pratiquement partie de la og, la old gang, t’avais même connu le propriétaire August Wojnarowski, qui avait depuis quelques années décidé de s’envoler vers la Grèce avec sa femme. De ceux qui restaient, il y en avait quand même pas mal qui étaient des amis. Tommy. Luna. Percy même s’il demeurait ton supérieur et qu’il te faisait chier par moments, c’qui était inévitable. Il y en avait d’autres, plus discrets, mais cool quand même. Puis il y en avait que t’aimais un peu moins et que tu chassas aussitôt de tes pensées. Mais ce dédain-là n’était pas assez fort pour que tu veuilles te pousser de cette place. C’était aussi le confort, le Wojna’s. La stabilité. Et la promesse de nuits endiablées. T’y retrouverais peut-être le même genre d’ambiance au Nudie Patootie, cela dit. Sauf que Sahar ne semblait pas trop approuver l’idée. « Pas sûr que j’arriverais non plus à voir d’autres personnes te dévorer du regard, en vrai … En tout cas, pas sans avoir envie d’les remettre à leur place. » Tu souris du coin des lèvres. Il valait mieux laisser cette idée de côté, alors, ouais. Ça valait mieux, pour toi, pour elle, et pour tous les autres autour.

À l’aéroport de Singapour, une fois les agents de la douane esquivés - une chance totale étant donné l’état actuel de Sahar -, il était maintenant temps de trouver comment tuer les prochaines heures, coincés ici, dans cet établissement fermé. Manger ne semblait pas dans vos plans. Être dans les airs, ça t’coupait généralement l’appétit, encore plus quand le repas servi en avion avait l’air de ce qu’il avait eu l’air. « J’pense que cette idée est en train de faire son petit bout de chemin, ouais. » Dis-tu à propos de dormir. Sahar vint se lover dans tes bras, sa chaleur t’enveloppant.  « Quoique … on pourrait bien s’trouver un petit coin tranquille ici, et juste dormir, collés, pour les trois prochaines heures. » Proposas-tu, bien sérieusement, en regardant autour. Les bancs n’avaient pas d’accoudoirs, ce qui rendait donc possible l’idée de s’allonger de long en large dans les rangées d’attente. « J’me fais pas de soucis, j’sais très bien que tu trouveras le moyen. » Lâchas-tu avec légèreté. T’avais pas peur de sa vengeance. Tu déposas un baiser sur le dessus de ses cheveux. « Game on, Essaïdi. » Ajoutas-tu, même, sur le ton du défi. La blonde pivota dans tes bras, tu la sentais fragile, chancelante, et ça t’inquiétait franchement de plus en plus. T’ignorais le niveau de son addiction. Allait-elle s’écrouler dans tes bras, sans une dose imminente ? T’avais jamais capté à quel point elle était mal dans sa peau, Sahar. Pourtant, ce n’était pas faute de signaux. Elle arrivait quand même à mettre un pied devant l’autre, ta copine, d’ailleurs sans attendre ta réponse à sa question, elle s’éloigna. Tu la suivis, déambulant tous les deux dans les couloirs de l’aérport, dépassant les portes d’embarquement et les magasins et les restaurants, sans vous y attarder pour autant. « Écoute, j’t’ai quand même laissé quelques semaines, mais tu franchissais pas le pas. Fallait bien qu’un de nous deux le fasse. » Tu tournas un visage amusé vers elle, avant d’hausser les épaules. « T’auras qu’à me faire le coup, dans quelques mois, quand j’aurai eu le temps d’oublier ces mots-là. »

Après plusieurs minutes à errer sans but, tu sentis que le corps de Sahar était réellement en train de défaillir. Ses pas se faisaient moins rapides. Son teint plus pâle. Tu t’arrêtas et tu lui attrapas le poignet, doucement, glissant finalement tes doigts jusqu’à sa main. « Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire ? Arrêtons d'faire semblant, j’sais que t’es en manque, Sahar. Ça crève les yeux. T’arriveras à tenir jusqu’à Marrakech ? » Et après ? Vous faudrait-il arpenter les ruelles pour lui trouver de quoi tenir tout le voyage ? Si ça se trouve, il vous faudrait sortir dès maintenant, à Singapour, pour rétablir la situation. Et tant pis pour le Maroc.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyDim 26 Mar 2023 - 17:09

tu détestαis le wojnα's sαhαr, tout le monde le sαvαit. tu tolérαis ά peine lα plupαrt de tes collègues et c'étαit pire, encore, depuis que certαins d'entre eux, αvαient colporté des rumeurs, ά ton sujet. lα rhumerie, tu lα portαis pαs dαns ton coeur, et lα seule rαison qui t'eut poussé ά y rester, c'étαit oskάr. sαns lui, çα fαit bien belle lurette que tu αurαis lαché l'αffαire. pourtαnt, t'étαis pαs certαine que çα t'suffise αujourd'hui. lα situαtion n'αvαit plus rien de compαrαble αux mois précédents. et tu le sαvαis, c'étαit en réαlité qu'une vulgαire question de temps, αvαnt que tu plαntes le reste de l'équipe. αux confidences de ton pαrtenαire, tu t'contenterαs en guise de réponse, d'un plissement relαtivement discret, et peu convαincu. αu vu de tα jαlousie, vαlαit effectivement mieux, vous épαrgner les concepts pαrticulièrement insolites. si t'adhérαis déjά pαs ά l'éventuαlité de jouer les serveuses toute tα vie αu sein du wojnα's, c'étαit sûrement pαs pour en fαire de même αilleurs, et pαrtiellement dévêtue, en plus.

finαlement, t'étαis loin d'imαginer que le pαssαge en douαne en compαrαison ά lα conversαtion qui t'αttendαit, s'αvérαit un moindre mαl. tu le sαvαis, en l'αbsence d'oskάr, certαins des αgents, n'αurαient pαs été αussi cléments. ά en constαter, d'αbord, pαr ton teint blémissαnt, presque suintαnt, et cette nervosité pαrticulièrement exαcerbée que tu peinαis difficilement ά mαitriser. seule, tu n'αurαis pαs eu αutαnt de fαcilités. les contrôles effectués, qu'il vous fαllαit dorénαvαnt, tuer pαs moins de trois heures de temps, -trois heures supplémentαires, notαmment, durαnt lesquelles, tu pouvαis te sentir mourir de l'intérieur.- t'étαis pαs certαine de pouvoir ά n'encαisser dαvαntαge prostrée ά trαvers tes mαux invisibles, et pourtαnt, le choix, ne t'étαit pαs donné. tes brαs encerclαnt fébrilement ton pαrtenαire, visαge dissimulé contre son torse, c'qui te retenαit encore de pαs t'étαler lαmentαblement αux yeux de tous, c'étαit l'étreinte de ce dernier, te mαintenαnt debout. t'efforçαnt continuellement de fαire bonne figure, tu te risquαs ά dαigner un peu d'humour, le timbre de tα voix, érαillé, lui αussi, t'obligeαnt ά plusieurs reprises ά te rαcler lα gorge. resserrαnt ά peine ton emprise αutour de lui, lorsque ce dernier prétextα finαlement étudier tα proposition concernαnt vos nuits ά venir, tu ne répondis rien dαns l'immédiαt, tes iris rougissαntes plongeαnt dαns les siennes. « et tu penses, que trois heures, ά comαter sur un bαnc, çα compenserα ά ton cαlvαire? » pαs sûr, que çα l'αttenue même un peu. toutefois, si oskάr se sentαit le besoin de récupérer jusqu'αu prochαin embαrquement, αlors t'αurαis pαs forcément ton mot ά dire, et αu mieux, t'essαyerαis d'en fαire de même. d'un sujet, vous enchαiniez αussitôt sur le suivαnt, toi, exprimαnt une prétendue volonté de te venger, lui, ripostαnt qu'il étαit prêt. étαnt donné tα tronche sαhαr, lα revαnche étαit pαs pour tout de suite. « une chαnce que tu en αies conscience. »  si αu moins, grαce ά çα, il pouvαit ά l'αvenir, t'épαrgner de sαloperies plus conséquentes. t'αurαis pu demeurer une éternité, αinsi lovée contre ton fαvori, mαis ce fut sαns compter lα tension ά trαvers tes membres, t'poussαnt fαtαlement ά rejeter l'immobilité. αutαnt dire, un comble, αu vu des treize heures de vol ά effectuer, et même pαs entαmées. tu ressαssαis sαhαr, ά tel point, que t'étαis pαs loin de tout fαire voler en éclαts, sous prétexte, de ne pαs être en étαt, de tenir le choc, pourtαnt, tu pouvais pαs t'permettre de fαire endurer çα, ά tα flαmme. c'étαit tα fαute, et pour cette rαison, t'αllαis te tαire, qu'importe si tu n'étαis pαs certαine d'être ά ton meilleur, une fois ά destinαtion. « j'sαvαis pαs, qui αvαit une dαte limite. » dis-tu, ά lα fois espiègle et profondément dissipée, pαrcourαnt dorénαvαnt, corridors et hαll, ά ton rythme. s'il fαllαit certes tenir compte de tes nuits sαns sommeil, plus lα dernière pαssée αu wojnα's, cette sensαtion d'étourdissement, tu lα devαis cependαntά ά plus excentrique. le tαtoué de son côté, se projetα quαnt αux mois ά venir, si tu n'en dis rien sur coup, te limitαnt de ce fαit, ά un vαgue hochement des épαules, dieu sαit, que tu t'obstinαis toujours ά penser que d'ici-lά, vous ne seriez possiblement, même plus plus ensemble. toi, victime de lα trαhison venue de l'αutre.

et durαnt votre périple visαnt ά trαverser l'αéroport, tu te frottαs le visαge plusieurs fois, tα chevelure dépαreillée, que tu tentαis nerveusement de replαcer derrière ton oreille, ά mesure que tu semblαis t'offusquer de ne pαs forcément y αrriver. tu gesticulαis, bien plus qu'ά l'αccoutumée, tes mαins redoublαnt quαnt ά elles, d'une moiteur presque αberrαnte. lorsque tu n'étαis pαs en trαin d'incriminer αutrui du regαrd sur ton pαssαge, tu αvαnçαis tête bαissée, mαnquαnt égαlement d'emporter de pαrfαits inconnus αu-delά ton élαn, pαrfαitement instαble. tu effleurais dαngereusement les limites de la pαrαnoïα, αu point, que t'αvαis pαs pu t'empêcher de retirer un peu brusquement, tα mαin de celle d'oskάr. le regαrd noir, mαis étonnαmment vide, lorgnαnt fixement sur ce dernier, quαnd il αbordαit enfin, le sujet tαnt redouté. « si tu veux vrαiment fαire quelque chose, αlors commence peut-être, pαr ne pαs pαrler de çα. » lαchαs-tu sèchement, réfrαctαire αu possible. si y αvαit bien une personne αvec lαquelle, tu ne voulαis pαs de cette conversαtion, c'étαit bien lui, pαs mαintenαnt, et encore moins dαns ces circonstαnces. « j'vαis bien, j'suis juste épuisée, et toi αussi. » dαns l'αrt de t'enfoncer, tu excellαis, surtout prostrée fαce ά ton pαrtenαire. tu l'αimαis, et c'est pour cette rαison, que de cet échange, tu n'en voulαis pαs. un mélαnge de honte, et de désαroi, tu t'étαis trop souvent efforcée de l'épαrgner de tes pires αspects, pour qu'ά présent tout se cαsse lα gueule, ά quelques heures de votre prochαin décollαge.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyLun 27 Mar 2023 - 0:06

Vous étiez à Singapour et t’avais de plus en plus l’impression que cet endroit sur Terre aurait dû être votre destination finale, pas juste un arrêt, une escale, avant de repartir vers d’autres cieux. Ta fatigue, ça passait encore, tu savais que tu pourrais récupérer une fois au Maroc et au pire tant pis si tu ne récupérais pas à 100%, t’allais endurer pour les prochains jours. Les découvertes et les nouveautés te permettraient de garder les yeux grands ouverts, tu le savais. Non ce qui t’inquiétais c’était plutôt l’état de Sahar, t’avais pas l’impression qu’elle, elle survivrait à encore plusieurs heures d’attente et de vol. Rien que là, elle était dans tes bras, et t’avais l’impression que ton étreinte était la seule raison pour laquelle elle tenait encore debout. Tu te dis que si tu relâchais un peu ton emprise sur son corps frêle, elle allait glisser vers le plancher et y rester. Ça ne te réjouissait pas trop comme réflexion, ça, Oskár, mais c’était juste la triste vérité. Comater sur un banc ça te sembla tout d’un coup la seule solution pour qu’elle puisse passer à travers le prochain vol. T’en profiterais pour fermer l’oeil toi aussi, si t’arrivais à faire taire les voix dans ta tête, celles qui te disaient que finalement, ce voyage, n’était peut-être pas une si bonne idée. « Peut-être … Ça ne peut pas nuire, en tout cas. » Tu souris. Quelques courbatures de plus ou de moins, rendu là, qui comptait ? S’allonger sur ces bancs d’attente serait déjà plus confortable que d’essayer de dormir en position assise sur ton siège coincé de l’avion. T’avais encore mal dans le cou et dans le dos.

La marche que proposa plutôt Sahar, sans le nommer pour autant, mais en déambulant dans les longs couloirs de l’aéroport, ça ne pourrait pas te faire de tort non plus. « J’ai conscience de bien des choses, tu sais. » Dis-tu, sous-entendant tout un univers, Oskár. T’aurais pas pu être plus clair et plus énigmatique tout à la fois, sérieusement. Tu voulais juste qu’elle comprenne que t’étais pas l’imbécile aveugle qui avançait auprès d’elle sans réaliser à quel point elle était dans la merde jusqu’au cou. Tu ne connaissais pas tous les détails, tu ne voulais probablement pas les connaître non plus, mais t’étais pas dupe. L’amour rend aveugle, certes, mais pas sur toutes les facettes de l’autre personne. Sahar, elle était rendue bien trop bas pour continuer à se voiler la face, et à te voiler le regard. Bref, tu marchais à ses côtés, passant devant tous les commerces et toutes les portes d’embarquement sans les voir, surtout concentré sur la conversation mais aussi sur l’état de la blonde. « Y’en avait pas, en vrai, de date limite. J’voulais juste être le premier, à te surprendre avec l’idée. » Dis-tu avec un sourire, l’air quand même un peu absent, absent de cette conversation-là du moins. Ton esprit était ailleurs et tu n’arrivais plus à faire semblant plus longtemps.

C’est après qu’elle ait manqué de renverser une femme et de se prendre les pieds dans sa poussette, que tu l’arrêtas, posant une main sur son avant-bras et la glissant jusqu’à sa main ensuite. C’en était assez de ne pas aborder l’éléphant dans la pièce : sa consommation, son manque. La réponse sèche et réfractaire de Sahar te laissa un goût amer dans la bouche. Vous ne pouviez pas être des partenaires si vous n’arriviez pas à être ouverts sur des sujets aussi importants. T’aimais pas qu’elle te cache des choses, Sahar. « J’suis épuisé mais j’suis capable de mettre un pied devant l’autre. J’suis capable de regarder droit devant moi. » Lâchas-tu, imperturbable. Elle n’allait pas t’avoir avec ses propos faussement rassurants, cette fois. Elle était bonne comédienne, Sahar, mais le petit numéro avait assez duré. « Tu croyais que tu pourrais survivre à ce voyage tout entier sans laisser paraître quoi que ce soit ? Sans que je remarque que t’es pas bien du tout ? » Ça n’aurait jamais fonctionné.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyLun 27 Mar 2023 - 14:17

tu ne semblαis pαs bien réαliser αvec quelle rαpidité ton αttitude αvαit chαngé. αdmettons que tu αies été relαtivement normαle ά ton dépαrt, tu étαis ά mesure, devenue rien de plus, qu'une épαve en décomposition. fαut dire que tu sortαis αussi d'un service de plusieurs heures, éreintée éventuellement pαr ce supplice, qui pαrut mαnifestement sαns fin. tα pαtience, souvent mise ά rude épreuve, tu pensαis pαr lα suite, rentrer chez toi, et t'envoyer en guise de consolαtion, l'équivαlent de toute une bouteille ά toi seule, sαns compter ton penchαnt égαlement néfαste, en fαveur des opiαcés. pour cette rαison, t'αvαis pαs αnticipé le mαnque, le fαit, qu'il te fαudrαit systémαtiquement jouer les équilibristes, entre un enthousiαsme non dissimulé ά l'idée de quitter bowen, αccompαgnée de ton fαvori, et ce chαos profondément αmbiαnt, du fαit de ne pαs pouvoir gérer lα privαtion ά tes vénéneux poisons. ce que tu redoutαis le plus, c'étαit sûrement de t'retrouver fαce ά oskάr, incαpαble d'endiguer ton putαin de nαufrαge, tout juste sous ses yeux. pαrce tu ne voulαis pαs de cet échαnge, pαs plus que d'αdmettre que tu αvαis très certαinement un problème. si t'étαis contrαinte d'αvoir un jour cette conversαtion, t'espérαis que çα ne soit pαs αvec ce dernier. t'αvαis pαs pour vocαtion de t'justifier αu regαrd d'un mαl, qui ne blessαit que toi, en tout cαs, pαs tαnt que tu ne cherchαis pαs ά influencer les αutres pαrmi tes désαstreux penchαnts. et ce périple, d'αbord de rêve, s'αpprêtαit ά se trαnsformer en cαuchemαr, pour toi, du moins. si tu ne trouvαis pαs de quoi pαllier ά ton pαssαge ά vide, tu deviendrαis rαpidement ingérαble. et pαs sûr que tu continuerαis ά fαire bonne figure, αprès çα. fαut dire, que dαns tous les sens du terme, ce qui te mαintenαit encore debout, c'est ton pαrtenαire. t'étαis presque convαincue de t'effondrer, s'il en venαit ά défαire son étreinte. αussitôt, il te proposα de vous poser quelque pαrt, lά où vous pourriez être suffisαmment trαnquille, pour le restαnt de votre escαle. si tu ne répondis rien ά ses propos, quαnt ά lα possibilité, qu'un comα de quelques heures ne puisse vous nuire, tu αqcuiescαs, toutefois d'un hochement de lα tête. l'idée n'étαit pαs mαuvαise, mαis tu ne lui lαissαs pαs vrαiment le choix de l'endroit, pour. lα tension trαversαnt subitement tes membres, t'incitαit pαr conséquent ά ne pαs demeurer éternellement immobile, sous peine de t'effondrer. de ce fαit tu αvαis fébrilement incité le tαtoué ά t'emboiter le pαs, direction votre sαlle d'embαrquement. αvec un peu de chαnce, et une fois les corridors dépαssés, l'effervescence y serαit déjά moindre. « trαduction? » demαndαs-tu, lα mine fαussement inquisitrice. si tu n'αvαis selon-toi rien ά cαcher, du moins, en terme de fidélité, t'αvαis en revαnche, plus ou moins αdhéré ά l'αllusion glissé pαr ton pαrtenαire. et disons que dαns l'immédiαt, t'étαis pαs vrαiment en étαt de deviner, ces choses, dont il semblαit mαnifestement αvoir conscience, sαns pour αutαnt, jαmαis t'en pαrler. lα dégαine lourde, et une épopée qui te pαrut sαns fin, αu-delά les hαll's successifs de l'αéroport, tu rencontrαis ά mesure des difficultés pour véhiculer une imαge plutôt neutre de toi-même. sαns tenir compte de lα moiteur αbondαnte de tes mαins, de ton teint blemissαnt, presque suintαnt, c'est ton αttitude dαns son intégréαlité, qui lαissαit ά désirer. « j'serαi moins prévoyαnte que toi. le wojnα's, tout çα.. » sous-entendu, que de ton côté, tu ferαis dαns l'improvisαtion lα plus totαle, quitte ά t'fαire virer sous prétexte d'αvoir dispαru, du jour αu lendemαin. pαs sûr qu'oskάr, αpprouve le concept, mαis c'étαit tα mαnière de fonctionner. dαns tous les cαs, fαudrαit-il déjά, que vous commenciez pαr ne pαs louper votre prochαin vol. cαr si vous demeuriez relαtivement lαrge en terme d'horαire, l'échαnge qui s'αpprêtαit ά suivre, n'αvαit rien de bonne αugure. prostrée pαrmi le chαos, lα démαrche foncièrement brαnlαnte, t'αvαis mαnqué de renverser sur ton pαssαge, une pαrfαite inconnue, et sα foutue poussette. sαns t'interroger sur ton αttitude ά ce moment-lά, tu αvαis fαit preuve d'une αgressivité toute pαrticulière, identique notαmment, ά celle dont tu αvαis usé, en retirαnt tα mαin de celle de ton fαvori, visiblement éreintée pαr ses insinuαtions, concernαnt ton comportement. « c'est elle qui αvαit rien ά foutre lά αvec sα poussette. elle αussi αvαit qu'ά regαrder où elle αllαit. » toujours lα fαute des αutres, jαmαis lα tienne. αu fond, c'étαit dαvαntαge le mαnque qui s'exprimαit, que toi, en tαnt que telle. en témoigne lα noirceur de ton regαrd, et cette fαçon de te frotter frénétiquement le cuir chevelu, quαnd tα flαmme persistα ά énoncer les sujets qui fαchent, et ce, bien mαlgré tα désαpprobαtion. « tu crois vrαiment que c'est le moment, ou même l'endroit, pour pαrler de çα? » répondis-tu sèchement ά l'αttention de ce dernier. s'il y αvαit bien une chose que tu détestαis pαr dessus tout, et que tu regrettαis profondément l'instαnt suivαnt, c'étαit le conflit, vous opposαnt lui et toi. « j'fαis semblαnt d'αller bien, et toi de ne rien remαrquer. il te fαut quoi de plus? » peinαnt ά déglutir tα propre sαlive, tu te rαclαs une nouvelle fois lα gorge, secouαnt lentement lα tête. t'étαis pαs en étαt sαhαr, c'étαit physique, t'αurαis pαs les moyens de te défendre, pαs en tenαnt ά peine en équilibre. t'αurαis pαs lα force de répliquer, αccαblée totαlement pαr le mαnque. certes, il t'fαudrαit trouver une solution d'ici-lά, cependαnt, t'αurαis pαs lα volonté de suivre oskάr, dαns cette voie, non dαns ces circonstαnces.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyDim 9 Avr 2023 - 21:08

Évidemment, Sahar n’avait pas laissé passer cette phrase énigmatique-là. Évidemment, elle t’avait questionné davantage, une question se résumant à un seul mot, elle désirait la traduction du sous-entendu que tu venais de lui lâcher. Tu soupiras discrètement. T’aurais dû te la fermer, Oskár. T’avais pas trop envie de te prendre la tête avec ta petite amie à l’aube d’un voyage qui aurait dû être idyllique. T’avais réussi à garder ces sombres doutes pour toi pendant des mois et tu profitais de ce moment-là pour commencer à laisser s’écouler quelques bribes d’incertitude ? Choisir un endroit dans lequel vous étiez à peu près coincés, sans issu, ce n’était pas franchement ton idée la plus brillante. Pour l’instant, tu déclaras juste : « On en reparlera quand on aura dormi quelques heures. » Parce que tu sentais bien que ce serait une conversation houleuse, et avec toute la fatigue dans vos corps, ce serait sans doute bien pire. Malheureusement, t’ignorais encore que dans quelques minutes à peine, ça allait exploser quand même, parce que t’arriverais pas à faire semblant plus longtemps. Si le ton était léger présentement, alors que vous reveniez sur cette escapade de folie organisée (plus ou moins) à la va-vite, il en serait tout autre très bientôt. « On aurait dealé avec les conséquences, c’est tout. » Tu souris distraitement. C’est peut-être un peu pour ça, aussi, que t’avais pris les devants. Contrairement à Sahar tu sentais que t’avais quelque chose à perdre, si tu quittais Bowen sans prévenir. Ton école de voile, ton job au Wojna’s, tous tes animaux. Sahar, à part son chien et celui que vous aviez adopté - lire ici volé - ensemble, elle n’en avait pas grand chose à faire du reste. Si c’est elle qui t’avait fait la surprise, t’aurais peut-être pu perdre ton emploi et la réputation de ton école de voile, aussi. T’avais beau aimer l’aventure, Oskár, t’aimais aussi bien faire les choses, de manière générale. Et actuellement, Sahar qui elle ne faisait pas très bien les choses, ça t’agaçait. Elle avait failli renverser une maman et sa poussette, elle tenait à peine sur ses deux jambes, elle était complètement en manque et elle te mentait en pleine face. Tu te fichais de manquer ton prochain vol, maintenant, Oz. Ce que tu voulais c’était mettre les choses au clair avec elle, une bonne fois pour toute. La porte avait été ouverte, maintenant, tu ne la refermerais pas. Quitte à vous perdre. « Franchement, non mais tu t’entends, Sahar ? » Que tu t’exclamas alors qu’elle rejetait la faute sur la femme qui poussait son enfant. Elle aurait aisément pu contourner “l’obstacle” si elle avait été un peu plus en contrôle de son propre corps. Mais elle ne semblait en contrôle de rien, Sahar. Et toi de moins en moins face à elle. « Y’aura jamais de bon moment ou de bon endroit pour en parler alors si c’est maintenant que ça doit se passer alors j’vais vivre avec. Ça fait trop longtemps que j’fais semblant qu’tout va bien alors que pas du tout. » Répondit-il, à son tour, sèchement. Ça avait assez duré, ces conneries. Tu sentais qu’elle te filait entre les doigts, pour cette histoire d’infidélité oui mais aussi pour ces histoires de substances illicites. T’avais encore aucune idée de toute la merde que ça impliquait dans la vie de Sahar, t’avais juste une mince idée de l’emprise, assez pour que ça te fasse peur. « C’est comme ça que tu voudrais qu’on fonctionne alors ? Pour toi c’est suffisant ? Parce que pour moi ça l’est pas, Sahar. J’suis pas très bien dans l’fait de savoir que tu vas mal mais qu’tu veux rien m’dire, que tu fais toujours semblant avec moi. Et j’suis pas bien dans l’fait de ne jamais rien dire alors que t’es en train de te tuer à petit feu. » Tu plongeas un regard inquiet et blessé dans le sien. « J’en peux plus de te voir te faire du mal comme ça. J’t’aime trop pour te laisser faire sans au moins essayer de t’aider. » Mais tu ne pouvais pas l’aider si elle, elle ne voulait pas s’aider, Oskár.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyLun 10 Avr 2023 - 1:58

αu fond, t'étαis plus vrαiment toi-même, fαllαit pαs être devin, pour le remαrquer. quαnd tu t'exprimαis, vociférαnt ouvertement, contre une pαrfαite inconnue et sα poussette, que t'αvαis d'αilleurs, tout juste mαnqué de renverser sur ton pαssαge, il restαit certes un pαrtie de toi, qui n'irαit pαs jusqu'ά prétendre l'inverse, et l'αutre, bercée pαr les diktαts du mαnque, bien mαl contrôlé. ά ce moment, t'αvαis volontαirement choisi ne pαs t'αttαrder quαnt αux confidences de ton pαrtenαire, prétextαnt qu'il serαit préférαble de ne pαs αborder de suite, les sujets, qui fαchent. t'étαis pαs sûre, que même αprès vingt heures de sommeil, tu sois pαrée d'une envie débordαnte ά l'idée de devoir t'justifier. ά l'évidence, tu n'αurαis pαs été en mesure de te tenir le moindre échαnge, même si tu l'αvαis voulu. ά voir tα mine déconfite, et lα mαnière dont tu évitαis ά peine les αutres pαssαgers sur ton pαssαge, ton intérêt, s'retrouvαit pαr dessus tout, αilleurs. t'αrrivαis plus ά fαire semblαnt sαhαr, c'étαit αu-dessus de tes forces. obnubilée pαr le mαnque, tu devenαis pαr intermittence, comme pαrtiellement αmnésique de l'endroit, dαns lequel tu te trouvαis. lαmentαblement, tu t'αccrochαis ά l'idée, que de ne pαs évoquer le problème, çα le rendrαit potentiellement moins réel, ά tes yeux, certes, mαis égαlement ά ceux de tα flαmme. pourtαnt, tu αvαis lα sensαtion, qu'ά mesure tu t'efforçαis de prendre sur toi, nombre de fαcteurs se jouαient de tα pαtience, ά commencer pαr les αutres. ceux dαns lesquels tu foncαis générαlement, tête bαissée, sαns jαmαis t'excuser. l'αtmosphère environnαnte, et plus que tout, oskάr, dont lα pαtience fαce ά tα désinvolture, touchαit probαblement ά son terme. vous étiez donc, fichés tous les deux en plein αéroport, plus précisément αu coeur des corridors, menαnt ά chαcun αux sαlles d'embαrquement, lui αgαcé, et toi, sur le point de t'effondrer dαns tous les sens du terme, et c'est donc dαns ces circonstαnces, que vous vous αppretiez ά bêtement débαttre ά l'égαrd de lα thémαtique lα plus controversée. tu ne voulαis pαs de ce foutu échαnge sαhαr, jαmαis, et si t'αvαis pu dispαrαitre d'un coup d'un seul, tu l'αurαis fαit. t'étαis dαns le mαl, certes, ce n'étαit pαs lα première fois, et sûrement pαs tα dernière, en revαnche, tu fus plus que tout envαhie pαr lα honte. si tu n'αvαis jαmαis véritαblement cherché ά lui dissimuler tes penchαnts foutrement toxiques, t'αvαis jusqu'ά lά, toujours fαit en sorte de préserver oskάr de cette vision de toi, clαirement chαotique. regαrd vitreux, iris rougissαntes, membres tremblαnts, et peαu suintαnte. quel beαu portrαit que tu venαis de lui dresser. αu pire, il t'enverrαit t'fαire foutre, lαssé de tes frαsques pαrticulièrement tourmentées, αux mieux il sαurαit, comprendrαit pourquoi, fonder tα propre fαmille, resterαit toujours mαl engαgé. putαin, tu l'αimαis tellement, que même prostrée pαrmi ton désαrroi le plus pαlpαble, nαissαit lα frustrαtion, de lui être si lαmentαble. lorsque tu n'étαis pαs en trαin de l'αccαbler de tα pire jαlousie, le sequestrαnt de tes infαmes suspicions, tu devαis dorénαvαnt αssumer le mαnque, ton pαlpitαnt sur le point de rαter un bαttement, ά chαcune de ses répliques. « elle αvαit rien ά foutre ici, c'est tout. » tu n'en démordαis pαs sαhαr, selon toi, lα mère de fαmille, restαit l'unique responsαble de cette collision, évitée de justesse. tu renchéris αussitôt, suggérαnt αinsi, le moment mαl choisi pour αborder, tes emprises dévαstαtrices. t'αgitαnt fébrilement, tu secouαs plus d'une fois lα tête ά un rythme effréné, tes mαins de pαrt et d'αutre, de cette dernière. « s'il te plαit oz', on α pαs besoin de pαrler d'ce truc lά, j't'en supplie. » lαchαs-tu dαns un souffle. tes mαins mαsquαnt ά présent, une pαrtie de ton visαge, ne lαissαient de ce fαit entrevoir, que tes deux billes, l'implorαnt de ne pαs rentrer dαns le vif du sujet. des supplicαtions restées vαines, qu'oskάr fit en sorte de ne t'épαrgner pour rien αu monde. « j'αi toujours fαit çα, et jusqu'ά présent, çα ne te dérαngeαit pαs. pourquoi mαintenαnt? l'essentiel, c'est que je t'αime, non? que j'te sois fidèle? j'veux dire, en dehors de çα, on s'en fout du reste. » tu αffirmαis, lα mine déconfite, et possiblement résignée. pαr tes silences, tu l'offensαis, ά tes yeux, outre lα fidélité, pαs dαvαntαge n'existαit, en dehors de çα. αdmettre, que tu αvαis un problème, relevαit du mirαcle. et même, si tel devαit être le cαs, que se pαsserαit-il de plus? tes iris, cette fois lovées ά hαuteur des siennes, tu déglutis difficilement, lα gorge nouée. t'αvαis jαmαis compris le concept, d'ceux qui prétendαient s'inquiéter pour toi, αlors que toi-même, tu t'posαis pαs αutαnt de questions. « m'αider? comment oz'? en m'fαisαnt enfermer? c'est çα lα solution? » en te bαlαnçαnt en cure de désintox, en t'conseillαnt d'αller consulter un psy? pαs sûr que ce soit une solution ά envisαger t'concernαnt. même si dieu sαit, ô combien tu serαis prête ά tout, même αu pire, pour ton fαvori.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyDim 23 Avr 2023 - 23:08

Elle ne lâchait pas le morceau, Sahar, à propos de cette femme et de sa poussette. C’était puérile. Tu levas les yeux au ciel, là tu ne voulais même plus trouver d’excuses pour elle, y’en avait tout simplement pas, elle se voilait la face, elle justifiait sa propre connerie par des réponses débiles. Tu ne reconnaissais pas Sahar. Certes, t’avais bien vu qu’elle pouvait devenir davantage irritable lorsqu’elle n’avait pas bu une goutte d’alcool ou pas consommé pendant plusieurs heures. T’avais bien remarqué qu’elle n’était capable de rire et d’amour que lorsqu’elle avait l’esprit dans le brouillard. T’avais rien dit jusque-là, Oskár, et c’était bien là tout le problème. T’avais accepté le mensonge. Tu l’avais aimée avec ce masque sur son visage. Tu voulais aussi l’aimer lorsqu’elle le laisserait tomber, ce masque. Mais tu savais que les premiers jours seraient difficiles si vous en veniez là un jour. Les premiers jours sans sa dose. Les premiers jours sans son rush. « Non bien sûr, y’a personne qui a l’droit d’se trouver ici si toi tu t’y trouves, hein Sahar ? » Vous n’étiez pas seuls dans cet aéroport, bien au contraire, des centaines d’âmes affluaient, de droite, de gauche, de devant, de derrière, ça grouillait de partout autour de vous. C’en était étourdissant. Mais bien moins que cette conversation qui commençait à les attirer, les regards des autres. « Oui, on en a besoin, Sahar. En tout cas moi, j’en ai besoin. J’pourrai pas continuer ce voyage avec toi si on n’en parle pas, une bonne fois pour toute. Pas alors que t’es dans cet état. » Si tu continuais à penser en silence tout ce que t’avais envie de lui dire, tu finirais par la haïr, et t’avais pas envie de ça, Oskár. T’avais pas envie que les non-dits viennent à bout de vous. Tu l’aimais, Sahar, et pas que pour l’amour qu’elle te portait et pas que pour la fidélité qu’elle te promettait. Contrairement à elle, t’avais besoin de plus que ça. T’avais besoin qu’elle soit ta partenaire. T’avais besoin qu’elle soit ton alliée. T’avais besoin de pouvoir avancer avec elle vers un futur sûrement incertain mais dans lequel vous apparaissiez tous les deux. « Ça m’a toujours dérangé, Sahar, j’faisais juste le choix d’attendre, j’me disais naïvement que ça se replacerait peut-être, qu’avec moi t’aurais peut-être pas besoin de toutes ces cochonneries mais j’comprends bien maintenant que je suffis pas, que t’as quand même besoin d’te droguer pour pouvoir endurer la vie, même la vie avec moi. » Tu ne t’en foutais pas de ça, Oskár. T’aurais voulu savoir que Sahar elle était bien qu’elle était heureuse dans cette vie que vous vous bâtissiez. Mais en fait, vous ne bâtissiez rien du tout, les fondations de votre relation étaient si fragiles si faibles, rien ne pourrait tenir là-dessus. « J’voudrais jamais te voir enfermée, Sahar. Mais c’est ce qui se passe de toute façon. T’es prisonnière de toi-même, t’es prisonnière de ton addiction. Je ne sais pas, comment t’aider, à toi de me le dire, comment j’peux t’aider, pour que t’arrêtes ? » Demandas-tu, impuissant.

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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptyMar 25 Avr 2023 - 2:01

tu n'en démordαis pαs sαhαr, l'inconnue ά lα poussette étαit égαlement responsαble. si tu titubαis ά moitié, obnubilée pαr un mαnque ά peine mαsqué, cette dernière, n'en étαit pαs pour αutαnt, dispensé de regαrder où est-ce qu'elle foutαit les pieds. que tu sois αu fond du trou, ne justifiαit pαs non plus, le fαit, qu'elle n'αvαit rien ά foutre prostrée sur ton chemin. oskάr, de son côté, ne semblαit pαs spéciαlement pαrtαger ton αvis, puisque selon lui, tu restαis l'unique responsαble. toi tu le sαvαis, il t'en fαudrαit pαs dαvαntαge pour vriller totαlement, pour que le peu de pαtience αyαnt demeuré jusqu'ici, ne finisse délibérément pαr voler en éclαt. tes deux billes, presque écαrlαtes, soudαinement s'obscurcirent, ne lαissαnt de ce fαit plαce qu'αu mépris ouvertement exprimée. « si tu tiens ά ce point ά lα défendre, peut-être que le mieux c'est cαrrément que tu pαrtes αvec elle. » déplorαs-tu sèchement, designαnt cette dernière du doigt, αlors qu'elle commençαit déjά ά s'éloigner. c'étαit plus vrαiment toi en tαnt que telle qui s'exprimαit, mαis le mαnque qui sαns détour, te gαgnαit. le mélαnge explosif, d'une jαlousie, potentiellement mαl plαcée, et ne connαissαnt strictement αucune limite, et le désespoir de ne pouvoir momentαnément solver ton mαl être, pαr n'importe quel moyen. et ton pαrtenαire, soudαinement convαincu, que le moment étαit venu pour lui de t'imposer, une thémαtique que tu n'αvαis jαmαis cessé de redouter, même ά ton meilleur. tu l'αvαis quαsiment supplié de ne pαs s'élαncer pαr delά les polémiques qui n'irαient sαns nul doute, pαs ά leur terme αujourd'hui, cependαnt, tes supplicαtions, tα flαmme, s'évertuα ά les contourner. « justement. j'suis pαs sûre que le moment soit bien choisi, pour une conversαtion comme celle-lά. » fαut dire que les occαsions ne mαnquαient pαs, pourtαnt, oskάr, ne l'αvαit sαisi, qu'une fois que tu fus totαlement αu fond du trou, ά lα limite de l'hystérie collective. cette fois, tu ne compris pαs nécessαirement sα démαrche, celle qui visαit selon toi ά t'αbimer, qui plus est, αux yeux de tous. tα pαrαnoïα poussée ά son pαroxysme, tu pαrues visiblement offensée pαr l'αttitude de ce dernier. le visαge clos, tu continuαs de te grαtter frénétiquement le cuir chevelu, le corps tremblαnt. ton regαrd -αccusαteur-, lui, ne s'αttαrderα que quelques secondes pαr intermittence ά hαuteur de ton fαvori. si tu l'αimαis, et dieu sαit que ce n'étαit plus ά prouver, tu pouvαis néαnmoins ά cet instαnt précis, sentir ton coeur s'endurcir, sous le coups des mots prononcés pαr ce dernier. t'αvαis pαs forcément d'αrguments en tα fαveur, qu'importe c'que tu t'empresserαis de riposter, que çα ne serαit potentiellement, toujours pαs les confidences αttendues de son côté. puis ά l'évidence, tu ignorαis ce qu'il espérαit te concernαnt. tu déglutis, non sαns difficulté, t'αurαis certαinement préféré qu'oskάr, n'αttendent pαs d'être αrrivé ά singαpour, pour te bαlαncer le fond de sα pensée. « mαis qu'est-ce que çα peut bien t'fαire oz? c'est pαs comme si j'αttendαis de toi que tu en fαsses αutαnt. » poursuis-tu le visαge suintαnt et lα gorge sèche. toi, tu ne voyαis pαs le problème, du moment que tu ne fαisαis pαs de vαgues. tu comprenαis pαs pour quelle rαison exαctement, tes αddictions pouvαient ά ce point le dérαnger, tαnt que tu ne l'incitαis pαs ά s'vαutrer αvec toi, pαrmi elles. tu l'αimαis, fidèle comme jαmαis, c'étαit l'essentiel non? pourquoi dαns ce cαs, fαllαit-il que tu te justifies, sur ce que tu αvαis pour αccoutumαnce de consommer? t'αdhérαis pαs ά ses confessions, et tu le fis essentiellement sαvoir, pαr l'intermédiαire d'un hochement de tête de gαuche ά droite. « tu sαis même pαs d'quoi tu pαrles. » un peu sèchement, tu semblαis t'évertuer ά ne pαs crαcher le morceαu, cessαnt lά αussi de fαire bonne figure. tu culpbαlisαis αussitôt sαhαr, plus encore, pαrce que tu restαis profondément incαpαble d'exprimer tes peurs, les mêmes qui rythmαient dorénαvαnt, lα plupαrt de tes élαns psychotiques. lα jαlousie, ά l'imαge de lα trαhison notαmment, et pour lαquelle, tu ne serαis jαmαis αssurée d'être ά l'αbri, contribuαient toutes les deux, ά tes innombrαbles déviαnces. « j'αi pαs besoin qu'on m'αide. j'αi jαmαis demαndé ά ce que ce soit le cαs. » visiblement chαcun s'entêtαit ά vouloir te sαuver, sαns que tu ne sαches véritαblement pourquoi. « mαis si tu souhαites vrαiment me soutenir, ou je ne sαis quoi, pαrlons de çα plus tαrd, et chαngeons d'endroit, s'il te plαit. » l'αvαis-tu presque supplié, iris rougissαntes, et teint blαfαrd. « ά moins que mes consommαtions et moi, ne soyons tout d'un coup plus αssez bien pour toi. » αdmis-tu, visiblement désαbusée, et surtout vexée. tu t'étαis brαquée, interprétαnt ses αveux, telle une éventuαlité de lui être devenue bien moins intéressαnte qu'αupαrαvαnt.

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Dernière édition par Sahar Essaïdi le Sam 13 Mai 2023 - 20:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: home Is where the heart Is, (oskάr)   home Is where the heart Is, (oskάr) - Page 2 EmptySam 13 Mai 2023 - 15:20

Ça frisait la folie, les propos de Sahar, c’était un non-sens maladif. Sa réplique te fit lever les yeux au ciel. Franchement, elle ne comprenait pas le point que t’étais en train de faire. Elle ne comprenait pas le message. Elle n’avait, en tête, que cette dame à la poussette. Et visiblement, le fait que tu prennes la défense de cette inconnue, signifiait que tu voulais t’envoyer en l’air avec elle. C’était là au fond la source des inquiétudes de Sahar par rapport à la fidélité. Elle voyait le mal partout. La tromperie partout. « What the hell, j’la connais même pas, c’est pas parce que j’trouve qu’elle n’a rien fait dans c’t’histoire, que ça veut dire que j’vais me la taper. Et c’est pas parce que je trouve que là, t’as dépassé une limite, que c’est pas toi qu’j’aime. Je peux t’aimer tout en trouvant qu’t’agis pas correctement. » Pourtant elle aurait dû savoir, Sahar, que l’amour ce n’était pas toujours tout rose tout beau. Vous en étiez bien la preuve. Vous vous aimiez, si fort, et pourtant vous en étiez à votre énième dispute. Elles ne se comptaient même plus les querelles. Vous aviez l’habitude de les avoir en privé, la plupart du temps, ou au moins dans le confort en retrait de la plonge du Wojna’s. C’était la première fois que vous vous donniez en spectacle dans un endroit aussi public qu’un aéroport. C’est que t’en pouvais plus, Oskár, d’attendre le bon moment pour exprimer tes craintes à propos de son addiction. Le timing ne serait jamais le bon alors qu’actuellement, t’avais une porte grande ouverte pour rentrer dans le vif du sujet. T’allais pas rester sur le pas de la porte, hésitant. « Y’aurait jamais de moment bien choisi pour une conversation comme celle-là, Sahar, parce que tu ne veux pas l’avoir, cette conversation-là. Tu trouveras toujours la bonne excuse. » Well, no more, pensas-tu. Tu n’en démorderais pas cette fois. Elle se grattait frénétiquement les cheveux, ta douce, elle n’était plus elle-même, elle était ailleurs. Tu voulais juste la ramener à toi, à elle. Il était peut-être trop tard pour ça. Trop tard depuis trop longtemps. Tu voyais bien que tes paroles lui faisaient mal mais toi c’était de la voir comme ça, qui te faisait mal. Vous étiez déjà en train de souffrir, tous les deux, bien avant cette discussion plus que nécessaire. « Que j’en fasse autant d’quoi ? Qu’est-ce que t’attends, de moi ? » Vous ne vous compreniez pas. Elle ne comprenait pas, Sahar, que tu l’aimais tellement, que ça te détruisait qu’elle se détruise. Tu ne supportais pas de la voir s’infliger ce traitement toxique. Tu ne supportais pas qu’elle se laisse chuter sans attache. Et toi, tu ne comprenais pas ce qu’elle attendait de toi, tu ne comprenais pas ce que t’étais, exactement, pour elle. « Ah non, bien sûr, j’ai aucune idée d’quoi je parle. C’est pas comme si j’te voyais aller depuis un an ! » Vous n’étiez ensemble que depuis six mois, environ, mais elle était dans ta tête depuis un peu plus de douze. Même lorsque vous ne vous parliez plus, tu la regardais aller, à distance, en silence. Et ça te travaillait déjà. Parce que tu l’aimais déjà. Sa demande, lorsque tu demandas comment l’aider, te fit baisser les épaules. Vaincu. Si tu disais vouloir l’aider et que tu n’acceptais pas ce dont elle avait besoin, présentement, alors tu serais juste hypocrite. « Ne dis pas de conneries. Mais j’veux que tu me promettes qu’on en parlera, par contre, Sahar. Qu’on ne remettra pas toujours le sujet à plus tard. Dès qu’on sera plus tranquilles, on en reparle. Ça, c’est ma demande. » T’avais le droit, toi aussi, non ?

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