Wine & Cars - Knox Hendrix

Nerea avait figé la situation en haussant la voix. Sa mère m'avait ensuite pris des bras Penelope et l'avait emmené à la cuisine pour la nourrir - et je savais qu'elle ne risquait rien, qu'elle était en sécurité -. J'avais suivi ma brunette jusqu'au salon où elle m'avait servi un shot de grappa. Je ne savais pas ce que c'était, mais à l'odeur je pouvais deviner que c'était fort. Elle m'ordonna de le boire et de l'autre côté j'avais son grand père qui m'observait, alors je le fis. Cul sec. Le liquide brula tout sur son passage et je fis la grimace. Qu'est ce que c'était ce truc ? Elle essayait de me tuer ? Et le grand père qui se moquait de moi... C'était la totale.
Mais alors que je ne m'y attendais pas, elle me fit une déclaration d'amour. C'était le discours auquel je ne m'attendais pas du tout, mais alors vraiment pas. So, you still love me. Really ? Sur le cul, je n'entendis même pas le commentaire du nonno. Elle se leva et me présenta sa main, je la pris et elle m'entraina à l'étage jusqu'à une grande pièce lumineuse. Un atelier de peinture où trônait un énorme portrait de ma tête. Elle m'avait peint... I love you too. Murmurais-je en la tirant vers moi. J'avais besoin de l'avoir dans mes bras, rien que pour moi.

Penelope was having trouble at school and Mercy couldn't handle it by herself. I think she was burn out and Pento is my baby... I should have wake you up to tell you where I was going, but I was in a panic. Je racontais l'histoire de manière décousue, mais au moins elle aurait tous les points importants de celle ci. When we went to pick her up from school, she wasn't there. And that's when the photo were taken, that's why Mercedes was in my arms. We needed each other. And at the time, we didn't know that she was just hiding inside a closet at school, we were just scared. Je lui offris le reste des détails sur un plateau, expliquant que les messages de Mercy, bien que déplacés, venait d'une femme qui n'en pouvait plus. She asked me to take Penelope with me and I said yes. Ça n'avait pas vraiment été une question, car je voulais récupérer ma fille depuis le jour où j'avais du la laisser à Bowen.

Your family hates me.

Je pris son visage entre mes mains, et il déversa tout ce qu'il y avait à dire, tellement il était épuisé de tout ce qu'il venait de vivre.

- Une chose après l'autre... Tu veux ? Lui dis-je en français.

Caressant ses joues, embrassant sa bouche avec une envie à peine contenue. Il était mien, j'étais sienne, on était amoureux, et sa vie semblait compliquée. Semblait seulement et pourtant.

- You’re fine, look you have two arms, two legs and a working head. Penelope is fine, she has two arms, two legs and vocal cords that work. Dodger is fine, he has 4 legs and a face of love. Commençais je d'une voix douce, souriante, et passant mes mains dans ses cheveux. Now that we know everything is fine, we will move to Australia, the 4 of us, in your family house. All people on earth manage to work with children, and times when we'll be on the circuits you and I, Penelope will be with us, with an educator and a governess. Instead of a hôtel, we’ll rent houses in different places, and everything will be fine. Dodger will go with us... fore sure.

Je frottais mon nez au sien, continuant de le caresser, cajoler et l'embrasser.

- Don't worry about the things, cause every little things gonna be alright... listen more Bob Marley my love.

Une nouvelle fois, je posais mes lèvres sur les siennes, et l'entourant de mes bras, accentuant notre étreinte. Je me séparais de lui, euphorique de pouvoir encore être proche de lui, encore avec lui et là pour lui tout aussi bien.

- Et là on va prendre la semaine, ensemble, ici chez mon grand père, et tu vas te reposer... laisser Pénélope être une petite fille dans une grande maison, avec des enfants partout autour... et son papa pas loin d'elle. Pendant ce temps, on ne fait qu'être dans le présent, et la semaine d'après il fera jour. Est ce que ça te va?

A entendre Nerea, tout allait bien se passer. Elle était rassurante et douce avec moi. C'était agréable... Mais après dix jours à stresser H24, j'avais un peu de mal à me détendre. It seems doable when you explain it like that. Me détachant légèrement d'elle pour voir son visage, je lui fis un bisou sur le bout du nez. But it's going to be rough on us. Et par là j'entendais que cette organisation allait nous demander beaucoup de travail, pas que je ne voulais pas faire l'effort, mais je voulais qu'on soit d'accord sur les faits dès le début. Do you think we can make it ?

Elle m'embrassa à nouveau, cette fois son corps se moula au mien et je sentis une vague de chaleur se répandre en moi. La brunette savait très bien ce qu'elle faisait, elle me donnait de bonnes raisons pour que je reste alors que sa famille ne m'aimait clairement pas. Ils ne voudront jamais que je reste, tu le sais... Penelope peut être, elle est mignonne et vous avez l'air de beaucoup aimer les enfants ici. Mais moi ? Tu as vu comment ton grand père me regarde ? Il ne me laissera jamais dormir sous son toit. Je n'oserais même pas demander en fait. Je vérifia que l'on était bien seul avant de dire la suite. Beside, I can't touch you the way I really want if I know that your whole family is close by.

Il avait encore peur, et le temps l'aidera à avoir confiance, et l'aide nécessaire et la gouvernante et un éducateur ou un prof allaient être obligatoires. Et pas une gouvernante sexy de 25 ans... Mais je gardais ce détail pour moi, il en avait déjà pas mal sous le coude.

- It's going to be fine... would you prefer to be alone in that entreprise ?

J'étais sûre qu'on pouvait y arriver, et je le fis taire, lui et ses doutes, on prendrait un pas après l'autre, et tout irait bien et pour Pénélope et pour nous.

- tu te trompes, maman est en train de pouponner en bas, si tu lui retires Pénélope elle va faire un scandale. Et mon grand père râle tout le temps, c'est en ça qu'il est doué, il est charmant le reste du temps... quoique non, c'est un italien râleur, il est connu pour ça. Tu dormiras avec moi... je te rappelle que sans mon grand père, y'aura Pénélope dans la chambre, on ne pourra rien faire...

Je frottais mon bassin contre le sien, en souriant en coin pour le charrier.

- Allez viens, on va arracher le pansement une bonne fois pour toute, et boire de la grappa en mangeant de la pasta. Tu ne peux pas dire non à ça.

Je le trainais hors de l'atelier, pour redescendre le grand escalier. En bas maman avait une pénélope endormit dans les bras et n'avait pas l'intention de la lâcher et mon grand père nous regardait d'un air certain.

- Ha mangiato tutto, le è piaciuto tutto... e si è addormentata tra le mie braccia, non volevo svegliarla. La metto nel letto di Paolo. Rimanete?

Ma mère regarda Knox, d'un regard suppliant.

- Je te l'avais dit, elle demande si vous restez.. Dis-je en traduisant à Knox.
- Cosa dice l'australiano? Ti sposa? Dit alors mon grand père, en forçant sur sa voix, puisqu'à l'autre bout du salon.
- non un matrimonio nonno, lui rimane qui con noi... per una settimana. Réponds-je avant de me tourner vers Knox. Il me demande si tu m'as demandé en mariage, je lui ai répondu que non, mais que tu restes une semaine.  
- e il cane?
- anche lui rimane qui

Il râla, comme à son habitude, non sans caresser la tête de Dodger, un vrai paradoxe. Ma mère alla pincer la joue de Knox en la tapotant, avant de lui dire, qu'elle allait coucher Pénélope et veiller à ce qu'elle soit bien au chaud, et après elle lui ferait de la pasta.

Je lâchais la main de Knox, pour me rendre dans la cuisine, pour me frotter la peinture sur le visage et les mains.

- J'avais pas vu que j'avais autant de peinture sur le visage...

I don't know why I'm so scared. I was alone with Pento for the first two years of her life, she was with me on every circuit. We were fine.

Nerea savait comment me remettre sur le droit chemin, un baiser, une caresse, un regard... J'étais à l'écoute, mais lorsqu'elle essaya de me faire croire que j'allais être le bienvenu dans sa famille, je resta dubitatif. Je n'avais pas fait une bonne première impression et ce n'est pas en arrivant avec ma fille que j'allais changer ça. Quoi que Penelope semblait avoir charmer son monde chez les Bassini. A mais même si Penelope n'est pas dans la chambre, il ne se passera rien. Nada. Nothing. Je ne compte pas mourir tout de suite. Son grand père me faisait flipper, elle avait beau dire qu'il était juste râleur, il avait ce petit air qui ne me rassurait pas. Et comme si elle voulait me provoquer après ce que j'avais dit, elle vint frotter son corps au mien. Je n'étais pas dans le mood et pourtant je réagis immédiatement en me sentant à l'étroit dans mon jeans. Nerea ! Grognais-je alors qu'elle me tirait déjà hors de son atelier pour revenir en bas.

En bas des escaliers, je vis ma fille endormie dans les bras de la mère de ma brune. Celle ci se mit à parler en Italien à une vitesse qui ne me permit pas de tout traduire et je crus comprendre qu'il fallait mettre la petite dans un lit. Bêtement, je fis un pas dans la direction de la mama italienne pour lui reprendre Penelope, pensant que je devais la coucher, mais je ne pus même pas l'approcher. J'avais apparement perdu la garde de ma propre fille, adoptée par une famille Italienne. Nerea me fit la traduction et quand j'eus tout compris je fis oui de la tête pour que Pento puisse rester dormir. Grazie.
La voix de son grand père résonna et je me fis tout petit. Autant sa maman pouvait me faire peur, autant son grand père me terrifiait. Ein ? Quoi ? La demander en mariage ? Je ne comprenais plus très bien ce qu'il m'arrivait. C'était bien le même homme qui m'avait claqué la porte au nez quand j'étais arrivé, non ? Je compris assez facilement que l'on était tout invité à rester la semaine et que je n'avais pas à craindre pour ma peau. C'est le geste tendre de la mère de Nerea qui finit de me convaincre, ce petit pincement de joue... Ça et le fait qu'elle s'occupait si bien de ma fille alors qu'elle ne la connaissait pas. C'était d'ailleurs étonnant que Penny se soit endormie avec une inconnue.

Nerea tenta de m'abandonné dans le salon avec son grand père, mais je la suivit rapidement dans la cuisine où elle était en train de se laver le visage. Je vins mettre mon corps contre son dos et mes lèvres trouvèrent rapidement le chemin de sa nuque. Tu étais belle avec toutes ces couleurs sur le visage. Ma main se faufila entre son tee shirt et son ventre, remontant tout doucement jusqu'à sa poitrine. Je la maintenais contre moi de cette manière. What would you say if I was to ask you to marry me today ? J'avais choisi le bon timing, parce que j'avais à peine fini ma question, que sa mère rentrait dans la cuisine. Son regard se posa immédiatement sur la manière dont je tenais sa fille et je m'empressa de lui rendre sa liberté en enfilant mes mains dans mes poches. Mais même après ça, elle nous fixait, comme si elle attendait une réponse à ma question. Le mariage et les enfants, ça n'était pas pour déconner chez les Bassini. J'aurais aimé me faire tout petit pour disparaitre et éviter la conversation. Quindi, rispondigli ! Non, tu n'as pas à me répondre. C'était juste une supposition comme ça, pour savoir. Je... Dis à ta mère de ne pas me regarder comme si j'allais lui apporter cinq petits enfants dans l'année.

Son corps collé au mien, se pressant avec sensualité, et sa main se glissant sous mon t-shirt, pour aller titiller ma poitrine. Je me mordis la lèvre de désir, basculant la tête en arrière, ne lui offrant pas simplement ma nuque, mais mon cou. L'eau coulait dans l'évier, et je n'en avais rien à faire... ma main se posa sur la sienne à travers l'étoffe de coton, et l'autre, caressa sa cuisse. J'étais bien là, et d'un coup il y eut cette question, mais surtout, il y eut ma mère qui entra à ce moment là, regardant notre position, et les yeux exorbités sur nous.

- Mamma non ci guarda così, fai paura. lui dis-je.

Et Knox retira ses mains, pour les glisser dans ses poches, comme un gosse qui aurait fait une connerie. Ma mère pouvait être terrifiante parfois, mais il n'avait pas encore rencontré mon père... mon père était un cowboy espagnol au sang chaud, habitué à marquer au fer rouge des troupeaux de taureaux.

Elle me pressa de lui répondre, et je ne dis rien, m'appuyant contre l'évier en pierre, les regardant tous les deux, en haussant les yeux au ciel. Je riais malgré tout, je riais parce que ce n'était pas réaliste.

- Mamma, la pasta, vedi bene che è delirante a stomaco vuoto, fai la pasta e smetti di cercare la bestia. dis-je à ma mère en parlant avec les mains.

Je me tournais vers Knox, pour lui indiquer la table, pendant que ma mère persiflait, allant lui servir une assiette de pâtes débordantes de sauce marinara maison.

- marry heer... marry herr, and make me lot off grand childrren, wizz yourr pretti face, and hers, lot of bello bebe Dit elle avec un accent italien à couper au couteau.

Je levais les yeux au ciel, en poussant un soupir.

- You two stop? We’re not in a romantic movie, we don’t get married like that after two months of relationship.

Elle me dit qu'elle n'avait pas compris, et je lui répondis qu'au contraire, elle avait parfaitement compris. Je dis à Knox de manger, au lieu d'argumenter, mais en le disant comme une mama italienne pour le coup.

- Mangia, mangia.

Moi d'un côté de la table, ma mère en face et Knox au bout avec une énorme assiette de pâte. la scène avait tout d'un vaudeville.

- Don’t think I’m insensitive to this proposal, but it’s too soon, and then, 10 days ago, you ran away with your ex to get your daughter back, and that’s... unreal as a proposal. Not like that, one day... with a ring, very good champagne, and a dove throw if you want, but here... this is not the right time.

It was just a supposition, not a proposal. Dis-je en prenant une nouvelle fourchette de pâtes, qui étaient délicieuses au passage. It's your mum who lives in a romcom movie. J'avais un sourire sur le visage parce que finalement ce n'était pas si désagréable d'être là. La mère de Nerea n'avait pas été choqué par notre position, elle avait juste entendu les mots mariage et bébé. Fin, elle avait manipulé ma phrase pour nous enchainer. La mama de ma brunette n'arrêtait plus avec ses demandes pour un mariage, des petits enfants et je rigolais en mangeant en bout de table. Je n'étais pas la cible de son monologue en Italien, la seule personne qu'elle regardait c'était sa fille.

Après cette assiette gigantesque de pâtes, et alors que les deux femmes devant moi continuaient de converser dans une langue qui ne m'était pas assez familière pour que je la comprenne à cette vitesse, je me leva pour aller laver ma vaisselle. J'étais repu et un peu somnolent, mais je me rassis à table pour voir la fin de la conversation. C'était comme un téléfilm, j'aimais beaucoup, elles parlaient avec leurs cœurs, elles s'agitaient en bougeant leurs mains dans tous les sens. Are you still stuck on the bello bebe situation or did you get to the next topic ? J'étais un démon, parce que de ce que j'avais entendu, le sujet avait déjà bien changé, mais en utilisant ces deux mots en Italien, j'avais relancé sa mère. Good luck baby, I need to make a call. Je l'abandonnais là après l'avoir embrassé sur la joue. Je n'avais pas d'appel à passer, juste envie de retourner voir son studio de peinture. Je retrouva la pièce non sans mal et quand j'y pénétra, je vis mon visage en grand. Mercy m'avait dessiné aussi. C'était peut être mon truc les femmes avec du talent, du caractère, de l'amour à donner... Nerea avait du talent, je ne pouvais pas le nier. Un style bien particulier que j'aimais beaucoup et des tableaux que j'imaginais facilement dans notre maison.

J'avais trouvé un cahier de croquis et je m'étais installé en tailleur par terre pour le feuilleter. Il y avait des dizaines de dessins, certains plus aboutis que d'autres, beaucoup de portraits, quelques paysages... Les pages défilaient devant mes yeux quand la porte s'ouvrit. C'était Nerea et je lui tendis la main pour qu'elle vienne s'assoir à côté de moi. Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu aimais l'art ? Lui demandais-je en mettant en pause ce que je faisais pour la regarder. J'ai l'impression de te connaître depuis des années, mais sans rien savoir de toi. Mon visage se rapprocha du sien jusqu'à ce que je puisse sentir son souffle sur mes lèvres. I love you. Je déposais plein de petits bisous sur ses lèvres avant de la faire venir à califourchon sur moi pour la sentir plus proche de moi. I feel lucky.

Je me laissais aller contre lui, et il me parla de mon art.

- Je t'ai dit mais tu ne m'écoutais pas... J'ai fait les beaux arts de Milan, j'ai entamé un début de carrière prometteur... mes œuvres ont été mise dans certains musées... En Italie, et en France. Et j'avais pas reprit les pinceaux depuis 13 ans. Lui dis-je, en mêlant mes doigts aux siens.

Son visage se rapprocha du mien, son regard me cherchait, sa bouche tout autant, et je le laissais me souffler son amour sur les lèvres, esquissant un sourire rayonnant.

- Me neither. Dis-je pour le taquiner, pinçant ses tétons à travers son pull, sans pouvoir y arriver cela dit.

Je glissais sur lui, le regardant avec intensité, ne répondant pas à sa demi déclaration, j'avais besoin de son regard, plus que de ses mots. Trop de mots avaient été prononcé, du coup, redressée sur ses genoux, je mis mes mains sur le bas de mon t-shirt, que je passais par dessus ma tête, torse nue devant lui. Appréciant qu'il me regarde, appréciant qu'il me voit. Dans un cocon étrange, de cet atelier nichée dans une vieille demeure Toscane, en plein mois d'Octobre.

Je me levais doucement et en silence, allant retirer mon legging, et mes chaussettes. Portant une toute simple culotte blanche en coton, je détachais mes cheveux attachés, les laissant cascader sur mes épaules. Je me penchais pour attraper une conserve non identifiée, pour la verser sur mes mon corps, une peinture de toutes les couleurs glissa sur ma peau, de mes épaules, en passant sur mes seins, mon ventre, jusqu'à mes cuisses et mes pieds.

A califourchon sur moi, je ne pouvais que la regarder intensément alors qu'elle se débarrassait de son tee shirt. Elle était magnifique et même si je ne comprenais pas à quoi elle jouait, j'aimais ce qui se passait. Elle se détacha de moi pour finir de se déshabiller, gardant uniquement une petite culotte en coton. Et avant que je ne puisse faire le moindre commentaire, elle prit une boite métallique contenant de la peinture et se la renversa sur le corps. La peinture, visqueuse et épaisse, se mit à dégouliner sur son corps, traçant des chemins au gré de ses courbes. C'était une performance artistique unique, qui ne me laissait pas de marbre. Elle recommença et bientôt un arc en ciel de couleurs recouvrait sa peau claire. Je ne pus résister plus longtemps et je me leva pour la rejoindre, posant mes mains sur ses hanches. Je n'en avais rien à faire d'en mettre partout, elle m'avait fait je ne sais quoi en m'offrant ce show. Je ne tenais plus, j'avais besoin d'elle, de son corps. Et elle se retrouva bientôt soulevé du sol, dans mes bras, j'allais être coloré moi aussi... Son visage à quelques centimètres du mien, il ne me fallut pas longtemps pour aller l'embrasser. c'était plus insistant qu'avant, plus nerveux, il y avait un sentiment d'urgence, car je n'en pouvais plus d'attendre.

Nous avions repeint son atelier, j'avais même détruit une de ses créations en posant son postérieur coloré contre un tableau. Mais je n'avais pas envie de m'excuser, car ce moment hors du temps m'avait fait un bien fou. J'avais retrouvé ma Nerea, ma tornade brune, celle qui me faisait tourner la tête en m'emmenant dans des arcades. On va devoir se laver avant de pouvoir descendre. Tu as de la peinture partout. Les traces de mes mains couvraient son corps, sur ses fesses, ses seins, ses joues, il y en avait même dans ses cheveux. Aucun centimètres carrés de son corps n'avaient été épargnés.
Ne connaissant pas la maison et ne souhaitant pas me balader nu dans les couloirs, je laissa la jeune femme nous guider jusqu'à sa salle de bain. C'était assez grand et la douche pouvait nous accueillir tous les deux en même temps. Je la pris par la main, l'attirant tout doucement à moi avant de nous faire aller sous la douche pluie. L'eau tiède effaçait notre folie, même si au fond de nous le souvenir restait bien ancré. Je lui ouvris mes bras pour qu'elle puisse venir s'y réfugier, et une fois que je sentis ses bras autour de mon corps, je nous fis faire un slow sans musique.
I liked the show.

Nous nous étions retrouvés et j'avais rit dans la douche, en train de retirer toute la couleur.

- je croyais que mon grand père te faisait peur... J'avais éclaté de rire de nouveau.

Et Pénélope s'était levée une heure après, nous avions pris le chemin des vignes, offrant une vue imprenable sur les vallons de la Toscane. Une ballade tous les trois, où je posais simplement des questions sur ce qu'elle aimait, sur ce qu'elle pouvait connaître ou non de l'Italie, je lui fis gouter des raisins framboise, lui expliquant comment fonctionnait la production de vin, et puis nous étions rentrés, avions mangé avec mon grand père et ma mère.

Au matin, mon père annonça qu'il arriverait dans la journée, prévenant alors Knox, que ça allait parler en italien, en espagnol et donc moi en anglais ou en Français pour boucler la boucle. Assis tous les deux sur la terrasse, je pris sa main pour l'embrasser, regardant Pénélope qui jouait un peu plus loin dans la cours avec Dodger et Lievan un enfant voisin.

- Bon... dis moi, comment tu vois toi, la suite ? Sans parler de mariage, ou d'enfant autre, lundi prochain on rentre à Monaco, on fait quoi ? Qu'est ce que tu as envie de faire ? Lui demandais-je, sans lui lâcher la main.

Nous étions reposés, le café était bon, le petit déjeuner copieux, et ce soir nous mangerons encore et boirons en famille. Mais pour ce qui allait suivre, il fallait communiquer... Et j'avais hâte qu'il me dise, ce qu'il voyait.

Pénélope était souriante, elle s'amusait et découvrait de nouvelles choses dans le vignoble de la famille de Nerea. Elle posait des questions, goutait et courait dans tous les sens. Elle était heureuse et s'était faite une place dans la famille Bassini. C'était génial de la voir ainsi. Je me détendais aussi auprès de ma belle. Sauf qu'au petit matin j'appris que le papa de Nerea allait venir... Et j'appréhendais de me retrouver face à lui. Le petit déjeuner eut du mal à passer et quand on s'installa sur la terrasse, mon regard se perdit dans le vide.

Je dois faire une chambre pour Pénélope et aussi lui trouver un précepteur pour quand on sera sur la route. Et je dois prendre rendez vous chez mon cardiologue. En tournant la tête vers la brunette, je vis que ce n'était pas vraiment la réponse à laquelle elle s'attendait. Désolé, c'est très domestique. Et pas vraiment adapté à notre toute nouvelle romance. On a encore quelques jours pour profiter de la côte d'Azur, on ira faire des balades, se baigner... Et si tu en as envie, on pourra sortir aussi, rien que tous les deux.

Je savais être papa, je savais être un compagnon, mais quand je devais être les deux, j'avais du mal à équilibrer la balance. Par exemple, aujourd'hui j'étais beaucoup plus papa qu'autre chose, je ne faisais que regarder Pento et si Nerea ne m'avait pas tenu la main, je me serais contenté d'être assis à côté d'elle sans un seul contact. Ce n'était pas que je ne tenais pas à elle, juste que... Que j'étais un homme qui ne savait pas faire deux tâches à la fois.
Je regardais Pénélope jouer avec son copain et Dodger depuis un petit moment déjà quand je vis la mère de Nerea les entrainer à l'intérieur. Un peu étonné, je me rendis compte que c'était l'heure de déjeuner. Je devrais peut être aller aider ta mère. La mama ne me laissait presque plus rien faire pour Penny depuis que l'on était arrivé. Mais en relevant les yeux, je vis un monstre de muscles devant moi. Le père de Nerea était arrivé.

Bonjour Monsieur. Il n'avait pas l'air méchant, mais il était impressionnant. Je pouvais voir d'où elle tenait son regard si particulier. Knox Hendrix. Dis-je en me levant pour lui tendre la main, mais je trébucha, manquant de tomber sur la brunette. Ne te moque pas de moi. Dis-je en français à l'attention de ma moitié qui pouffait déjà de rire. Je me foirais sur la première impression. Arrête de rire, sinon je relance ta mère sur les bello bebe et je m'enfuis au fin fond du vignoble avec une bonne bouteille. Le radar de sa mère ne manqua pas et je la vis sortir la tête de la cuisine pour voir de quoi nous parlions. Attention à ce que tu fais miss.

Il avait l'air blasé en prononçant ces mots, comme si le poids de sa parentalité lui était compliquée. Il me regarda et croisa mon regard attristé.

- C'est domestique mais légitime. En fait, je pensais plus à... Australie qu'à France, je pense que même si ton ex n'arrivait pas à s'en sortir, elle doit sans doute vouloir garder contact avec sa fille adoptive ? Comment va t-elle, elle ?

Oui c'était étrange que je prenne des nouvelles, de la nana qui avait essayé de niquer mon histoire d'amour avec Knox, mais c'était aussi ça, être adulte. I m'expliqua, qu'on pourrait profiter un peu encore de la côte d'azur, se baigner, et autres.

- Il va falloir que j'en parle avec mes parents... Ils m'ont toujours dit : l'australie est le seul pays où tout peut te tuer. Je l'écoutais me parler de nous, et je lui serrais la main. Profites de Pénélope, je sortirais sans toi... j'appellerais Charles, oui ton Charles, et je sortirais avec lui.

- Si tu ve... Et là je vis arriver vers nous mon père. Papà ! Je me levais pour l'accueillir, trop contente de le voir.

Il me prit dans ses bras, et embrassa le dessus de mon crâne. C'est là que Knox faillit se vautrer de tout son long, en voulant se présenter et je ne pus m'empêcher de sourire largement, à la limite du fou rire. Il se mit alors à me charrier, en parlant des bébés, et je lui poussais l'épaule, en le fusillant du regard. Ma mère, bien sûr, sortit la tête, pour foncer sur mon père, l'embrasser. Le genre de baisers, qu'on n'a pas envie de voir quand ce sont nos parents...

- Va bene... suona la campana, vi lasciamo, prendete una stanza.

Mes parents se séparèrent, et mon père éclata de rire, un rire très très sonore.

- ¿Knox, el famoso campeón de F1? ¿O me equivoco de Knox Hendrix? ¿No era Knox Ford al comienzo de tu carrera? Finit par demander mon père à Knox.
- Je vous laisse, je vais voir les enfants.
- Mangiano gli gnocchi, li lasciano dit ma mère, mais j'étais déjà partie, en levant la main en l'air pour lui répondre.

Une autre manière de dire oui en somme.

Je suis désolé si Pento prend autant de place dans ma vie... Quoi que non en fait. C'est ma fille et je l'aime. Elle sera toujours au centre de ma vie. Je m'auto corrigeais en faisant le point sur moi même. Ce n'était pas la chose la plus simple que concilier relation amoureuse et paternité, surtout avec le passé que j'avais. Elle va mieux, mais il va quand même lui falloir un peu de temps pour être elle même à nouveau. Je pense que je vais lui laisser quelques semaines et après je verrais les détails de la garde. Répondis-je à Nerea. Mais ce qu'elle me dit ensuite me fit tiquer. Je préfèrerais que tu passes du temps avec Pento et moi, plutôt qu'avec Charles. Il y avait une pointe de jalousie dans ma voix, je refusais qu'elle m'abandonne pour un pilote plus jeune. Elle fut sauvée par l'arrivée de son père, mais la conversation n'était pas finie...

Il était impressionnant, grand et pas mal musclé, mais pas méchant du tout. Il n'aurait de toute façon pas pu être pire que sa fille qui s'était foutue de ma gueule quand j'avais failli me vautrer en me relevant. Sa mère était vite venue saluer son mari avec un baiser qui mis mal à l'aise Nerea. Moi, tout ce à quoi je pouvais penser, c'était que je voulais le même genre d'amour avec la jeune brunette. Cette dernière partit rejoindre les enfants, me laissant seul avec ses parents. Je la regarda marcher jusqu'à la porte de la cuisine, balançant ses hanches sensuellement... F**K, j'étais dingue d'elle, tout le monde pouvait le voir. Et même avec la barrière de la langue, ses parents arrivaient à me faire passer leurs messages.

Si, soy Knox Ford. Hendrix ahora.

L'espagnol n'était pas une langue que je maitrisais, il me restait mon italien bancale pour essayer de m'en sortir. Il me posa quelques questions sur la F1, sur les voitures, avant de discrètement dériver vers le sujet le plus important : Nerea. Il voulait savoir mes intentions et je fis mine de ne pas comprendre, parce que je ne voulais pas parler de ça sans elle. Je voulais que ça dure avec la brunette, que l'on garde cette innocence et cette facilité à passer de super moment l'un avec l'autre, j'avais envie de passion et d'amour... La mère de Nerea n'avait pas besoin de plus pour revenir au sujet qu'elle préférait, le mariage et les bébés, et tout ce que je trouva à dire fut que j'étais tout juste divorcé depuis quelques semaines. Ça mit un petit froid sur la conversation, car si j'étais séparé depuis peu, ça voulait aussi dire que ça ne faisait pas longtemps que j'étais avec Nerea. Notre histoire avait été rapide, peut être trop pour les regards extérieurs, mais à la vitesse parfaite de mon point de vue.

J'avais réussi à m'éclipser pour retrouver les enfants et la brunette. I think I fucked up in front of your parents. Lui dis-je à l'oreille avant d'aller gouter à une pâte dans l'assiette de Pénélope. I'm not really sure... I thought they knew that we were just starting dating.

Il n'avait pas tout foiré, il avait juste exposé un fait réel, ça ne faisait pas longtemps qu'on se côtoyait. Mon père en avait rit finalement, et ma mère, poupounnait Pénélope, en la gavant comme une oie. On avait passé la soirée à rire et à boire du très bon vin, pour grand père c'était un peu détendu même... n'offrant à Knox plus que des regards noirs, à défaut de les coupler avec des phrases cinglantes. On alla se coucher, Pénélope dans la chambre juste à côté de la nôtre, et je m'endormis contre Knox assez facilement. Mais au milieu de la nuit, j'entendis des vibrations continuelle de portable, et tapotant d'une main hasardeuse la table de chevet, je compris que ce n'était pas le mien. Les cheveux devant les yeux, je les repoussais, pour regarder l'homme bien réveillé à côté de moi, qui semblait contrarié.

- You don't sleep ? What's wrong ? Lui demandais-je encore ensommeillée.

Une nouvelle vibration se fit entendre, et je me redressais dans le lit, pour aller m'asseoir à côté de lui.

- You want to talk about it ? Lui proposais-je sans trop savoir qui lui envoyait autant de messages en pleine nuit.

Même si au fond de moi, j'avais la réponse. Je pense qu'elle l'aime encore, et que lui aussi même s'il a l'air de penser le contraire, et que c'est sans doute le début de relation le plus foireux que j'ai expérimenté dans ma vie.

La soirée s'était plutôt bien passée et lorsque nous étions montés nous coucher, rien ne laissait présager que la nuit allait être compliquée. Je m'étais endormi avec Nerea dans les bras, mais rapidement je m'étais fait réveiller par mon téléphone. Mercedes n'était pas au top de sa forme et je lui avais un peu parlé. Ce n'était jamais bon lorsque je communiquais avec elle en étant fatigué, ça nous amenait à avoir plus de tensions et d'embrouilles. Ça ne manqua pas et je devais être bruyant car je réussis à réveiller la brunette qui dormait à côté de moi.

No. I don't. Dis-je en reposant le téléphone derrière moi après l'avoir mis en silencieux. It's not important. Je n'avais rien à lui cacher, c'était juste qu'à choisir entre me prendre la tête avec Mercy et la reprendre dans mes bras, le choix était vite fait. Je m'allongea avant de lui faire signe de revenir contre moi. I shouldn't talk to her at night like that, I know. It's not ok. She texted me and I answered... I'm a dumbass. Je ne pus retenir un bâillement.
You know I love you, right ? Notre relation avait commencé de façon chaotique et ça ne semblait pas partie pour s'améliorer. Sauf que j'avais rencontré sa famille et que Pénélope était venue s'ajouter à l'équation.C'était beaucoup, au niveau des responsabilités, mais aussi des sentiments. I don't know how to have an healthy relationship. I never had one and I feel like I'm disapointing you every step of the way.