chaque jour de liberté est un acte de foi. (pâris+léandro)

Une sortie avec son meilleur ami. Rien de mieux. Après une journée éprouvante de boulot, rien de tel pour se relâcher. Le bar rempli d'alcool, des filles par dizaine. La soirée s'annonce parfaite. Un sentiment de bien être m'envahit dès que je pose un pied dans cet endroit. Et pourtant, il y a deux ans à peine, je n'étais pas comme ça. Cet homme à la confiance déconcertante, aux multiples conquêtes, celui qui ne manque aucune fête... C'était loin de ressembler à l'ancien Leandro. C'est fou comme une seule personne peut vous détruire en si peu de temps. Comme elle peut vous changer du tout au tout. Trahi, et pourtant, je ne cesse de la chercher du regard dans n'importe quel endroit où je vais. Je cherche en vain, pas de trace d'elle. Parano ? Oui je crois... Comment faire pour oublier ? Certains m'ont dit de sortir, d'autres de boire, d'autres de collectionner les conquêtes... Et pourtant... Toujours dans mes pensées. Peur de passer pour un faible. Une carapace ? Oui, une énorme carapace. Séducteur, macho, narcissique à l’extérieur. Blessé, détruit à l’intérieur. Pourquoi laisser entrer quelqu'un dans notre cœur si c'est pour qu'elle le brise ? Ne plus s'attacher, ne plus se prendre la tête, laisser les problèmes de côté et profiter. Juste profiter. La vie est trop courte pour pleurer sur notre sort. Direction le bar avec Pâris. Commande habituelle. Ce fameux cocktail. Encore une fois j'avais du forcer Pâris à m'accompagner et sortir de cet hôpital. Des heures supplémentaires, voilà ce qu'il l’intéressait. Allez, un petit cocktail lui ferait du bien. Ça le décoincerai. Rafale de clin d’œil aux habituées. Voilà comment je les faisais craquer. Quand soudain, mon regard tomba sur elle. Pandore de Balzac. Une conquête inoubliable. Je me retournai donc vers Pâris et lui dis avec un sourire au coin : "Regarde à ma droite, la petite blonde. Il n'y a pas meilleure conquête." Je m'y connaissais, elle aussi avait succombé a mon charme. C'était il y a un an. Une soirée comme celle ci. Une soirée arrosée. Très arrosée même. Soudain Pandore s'avança vers nous. Merde, visiblement Pâris et Pandore se connaissaient. Quelle boulette! "Quel plaisir de te retrouver ici Pandore..."

La fête. C'était loin de m'attirer. Ou du moins, j'étais loin d'être un habitué des boîtes de nuit ou autre club branché. Je préférai de loin le bar. Cet endroit où tu étais au calme, seul face à ta boisson, où tu pouvais réfléchir, indépendant. Mais cette fois-ci, Leandro avait réussi à me faire craquer. Il m'avait supplié presque à genoux de venir me défouler dans un de ses lieux préférés : le bar de la plage, prenant pour excuses l'alcool, l'ambiance, la fête, et surtout, les nombreuses filles qui s'y trouvaient. Je savais à l'avance que j'allais être mal à l'aise là-bas, loin d'être dans mon élément, dérogeant à mes habitudes. Et puis, au lieu de sortir, j'aurais bien pu consacrer cette soirée à de nouvelles heures supplémentaires à l'hôpital. Mais, Leandro avait remporté la bataille contre mon métier cette fois-ci. Après tout, ça ne me ferait pas de mal de me défouler un peu, ne serait-ce que pour une ou deux heures, c'était toujours bénéfique de prendre l'air, de s'évader un peu l'instant d'une soirée. Le cocktail à la main, j'observai le petit show de mon meilleur ami. Sacré Leandro. Je le voyais faire des clins d’œil à tout va, à regarder avec insistance toutes les jolies filles de la soirée. C'était un incroyable charmeur. Un regard et toutes étaient à ses pieds. Il me surprenait toujours. A côté de lui, j'étais ridicule. Je ne pus m'empêcher de rire face à ce comportement qui était si différent du mien. « Je te préviens, t'évite de sauter sur tout ce qui bouge quand je suis avec toi. » A peine eus-je le temps de finir de parler que Leandro me coupa net. « Regarde à ma droite, la petite blonde. Il n'y a pas meilleure conquête. » Je fis vriller mon regard sur ladite conquête. Et là, grande surprise. Pandore. "Ma" Pandore. Autant dire que je ne m'y attendais pas. Vraiment pas même. Alors, ils avaient réellement passé la nuit ensemble .. Je secouai la tête pour laisser s'échapper ces visions, pour me recentrer sur Leandro. J'étais à la fois étonné de cette révélation mais le connaissant, je pouvais m'y attendre. De la jalousie ? Je ne pouvais pas mettre un mot sur ce que je ressentais à ce moment. Mais en tout cas, l'idée que mon meilleur ami ait couché avec elle, était loin de me plaire. « Tiens donc, bonsoir Pâris, bonsoir... Leandro. » Elle était venue nous rejoindre, et bien que j'essayais de l'éviter, mes yeux vinrent se reposer sur les siens. « Quel plaisir de te retrouver ici Pandore... » J'observai Leandro, puis Pandore, avant de dire à mon tour. « Oui, quelle surprise. » Je bus une gorgée du cocktail que je tenais dans les mains. « Je ne savais pas que vous vous connaissiez. » dis-je, faisant mine de ne pas savoir qu'ils s'étaient connus sous les draps.

Quel est ce sentiment étrange qui inonde mon esprit ? De la gêne ? Le beau et séducteur Leandro gêné face à une de ses conquêtes ?! C'est nouveau ça ! Étais-je embarrassé par rapport à Pâris ou était-ce une simple attirance qui remontait indéniablement à la surface ? Pandore, toujours aussi attirante. Ce visage angélique, cette façon de remmettre ses cheveux en place pour cacher le fait qu'elle soit gênée et ce petit sourire qui laisse personne indifférent. Toutes ces petites choses qui font que l'on ne peut pas l'oublier. Le souvenir de cette période où Pandore me ressemblait tellement semblait me revenir à l'esprit. Pas de prise de tête, conquêtes sur conquêtes. Qu'est-ce qu'il s'est passé? Je ne saurais répondre à cette question.  « Oui, quelle surprise. » - « J'allais dire la même chose pour vous, tiens ! »  Double boulette. Pâris et Pandore ont l'air d'être très proches. Ceci se voit à la façon dont ils essaient de s'éviter du regard, en vain, puisque automatiquement, leurs regards finissent par se croiser. Comme on dit souvent, le regard ne trompe pas, même jamais. Je connais Pâris depuis mon enfance, je sais lorsqu'une fille attire son attention. « Je ne savais pas que vous vous connaissiez. » Comme a répondu si intelligemment Pandore : « Oh, c'est de l'histoire ancienne, ça fait quasiment un an qu'on ne s'était plus croisés ! » Que dire de plus ? Garder le silence me semble être la meilleure réponse. Tout comme Pandore, je préfère plonger dans mon verre pour ainsi "m'éclipser" de cette situation embarrassante. « On s'est toujours connus, ou du moins depuis l'orphelinat. C'est mon élève, j'lui apprends les règles de la séduction ! » Avais-je dit avec amusement, avant de me rendre du début de ma phrase. J'avais regardé Pâris comme pour m'excuser d'avoir balancé une partie de notre passé, comme ça, alors que je savais à quel point il avait du mal à s'en remettre.  Mon regard se posa sur la belle Pandore, totalement ravi du spectacle qui était sous mes yeux. La situation était pesante, voire lourde, et j'avais décidé d'y mettre fin, ou du moins, essayé de détendre l'atmosphère. « Allez, viens danser avec moi, je suis sûr que ça t'a manqué. » Je lui fis un clin d’œil charmeur et aguicheur : cet air de séducteur ne quittait pas mon visage, j'étais fidèle à ma réputation de grand dragueur ! Je m'étais dangereusement rapproché d'elle, sans me douter un instant l'effet que ça produirait sur Pâris.  « Eh Pâris, tu m'autorises à te piquer ta copine pour l'instant d'une danse ? » J'avais dit ça sur le ton de l'humour, m'étant déjà emparé de la main de Pandore pour l'attirer sur la piste improvisée s'étant formée sur le sable, à côté du bar. Qui oserait dire non au beau brésilien que je suis ? Narcissique ? Oui, et fier de l'être. Je revendiquais avec fierté la beauté brésilienne.

« On s'est toujours connus, ou du moins depuis l'orphelinat. C'est mon élève, j'lui apprends les règles de la séduction ! » Mon regard vint se poser sur Leandro. Il n'avait donc aucun mal à parler de notre enfance comme ça ? Il s'était visiblement beaucoup mieux remis de ses années à l'orphelinat que moi. Et pourtant, je savais que la meilleure solution était d'oublier ces douloureuses années pour mieux vivre dans le présent. J'étais admiratif du brésilien. Peut-être parce-que moi, je restais figé dans le passé, sans savoir comment tourner cette sombre page, alors que lui, il semblait vivre au jour le jour, profitant un maximum de ce que pouvait lui offrir la vie. Et puis il était évident qu'il était bien meilleur dragueur que moi, c'était d'ailleurs un as de la séduction, loin des types lourds aux sous-entendus repoussants. « On s'est perdu de vue pendant de longues années avant de se retrouver ici à mon arrivée à Bowen. » Expliquai-je à Pandore avant de reprendre une gorgée du cocktail. « Allez, viens danser avec moi, je suis sûr que ça t'a manqué. » Mes yeux se détournèrent, alors que j'étais toujours aussi gêné par le rapprochement entre Leandro et Pandore. Je n'étais pas censé ressentir cette sensation assez étrange et désagréable lorsque je voyais Leandro draguer ouvertement la jolie parisienne, et pourtant, c'était bien le cas. Je restai silencieux, faisant mine de ne rien avoir entendu, ni vu. « Eh Pâris, tu m'autorises à te piquer ta copine pour l'instant d'une danse ? » Lorsque Leandro m’interpella, je détournai les yeux vers lui, puis vers Pandore, avant de lui répondre, avec un sourire discret et faiblard. « Allez vous amusez, vous me retrouverez au bar. » Je me saisis du verre de Leandro, avant de me rapprocher de la française, pour la débarrasser de sa boisson, afin qu'elle soit libre pour danser avec Di Vásquez. Je pris soin de ne pas croiser son regard bleuté, me concentrant sur les trois boissons que je ramenais vers le bar. J'avais vite pris la fuite, pour m'épargner cette vision de voir mon meilleur ami avec cette fille qui me troublait se frottant l'un contre l'autre sous le rythme d'une musique. Je me sentais ridicule là, à ressentir cette gêne, alors que je n'avais absolument aucun droit sur Pandore. Après tout, notre "relation" n'était que purement amicale, non ? En tout cas, tout ce que je pouvais en conclure, c'est que cette relation était compliquée, très compliquée. Assis sur un haut tabouret en bambou, je m'étais accoudé au bar, vidant mon verre avant d'en recommander un autre, me retournant de temps à autre pour les regarder danser. Je cherchai mon paquet de cigarettes, en coinçant une entre mes lèvres avant de l'allumer.

Satisfait de voir que mon charme ne la laissait toujours pas indifférente. La voyant rougir, je pris un malin plaisir à la regarder avec insistance afin de la gêner encore plus. « Allez vous amusez, vous me retrouverez au bar. » Pâris nous prenant les verres, je n'hésitai pas une seule seconde à l'entraîner sur la piste de danse bondée de monde. Pandore pas très motivée cherchant Pâris du regard, je décidai de la faire danser un habituel collé serré comme il y a un an. Quand soudain, un soupir, elle s'abandonna dans mes beaux bras musclés. Le côté séductrice de Pandore remonterait-il à la surface ? Ou seulement une méthode pour rendre jaloux Pâris ? Pourquoi se poser tant de questions ? Profiter du moment présent, telle est ma devise. Ne lâchant pas Pandore du regard, tout ce qui m'entourait disparaissait d'un seul coup tellement la beauté de la jolie blonde attirait mon attention. Comme un air de déjà vu, un souvenir de la belle époque. Une danse collé serré avec un beau latino ne devrait pas la laisser indifférente, et pourtant... « Ne me regarde pas comme ça, Leandro, tu m'as eu une fois, pas deux. » Dit-elle en s'approchant de moi. Ce petit murmure me fit frissonner. J'étais littéralement envoûté par ce petit côté sensuel que Pandore avait laissé s'échapper.   « Allez viens, on va retrouver Pâris. » Comme réveillé en plein rêve, Pandore me fit comprendre qu'elle culpabilisait d'avoir laissé Pâris seul au bar. Je l'accompagnai donc au bar le rejoindre.  « Bon, tu m'autorises à te piquer ton ami le temps d'une danse ? »  Dit-elle sur le même ton que le mien. Ce côté taquin ne l'avait pas quitté ce qui n'était pas pour me déplaire. « Bien sûr, je te le prête, n'hésite pas à le faire bouger, il a bien besoin de se lâcher. »   Dis-je sur un ton moqueur. Les voyant partir direction la piste de danse, je me lançai à la recherche d'une nouvelle proie. Repérant une belle brune assise au bar, je me mis en mode dragueur. Je me rapprochai d'elle faisant croire que je ne l'avais pas remarqué. Je commandai deux cocktails et lui en offrait un. Je lui proposai après avoir bu ce cocktail de m'accompagner sur la piste de danse. Dansant avec cette fille dont j'ignorais le prénom, je l’abandonnai pour « chasser » une nouvelle proie. Il faut dire que ce côté latino attire beaucoup et que je sais m'en servir. Je me sens dans mon élément. Plus rien ne m'arrête. J'avais repéré une fille. Une belle métisse. Surement brésilienne à en voir son déhanché et la courbe de ses hanches. Arriverais-je à l'avoir ? Bien sûr que oui ! Quel question. Ce côté narcissique et assuré je le travaillais. Cette image donnée n'est certes pas la vraie, mais elle plait ! Et c'est tout ce qui m'importait !

J'avais ramené les verres de Pandore et Leandro vers le bar, les déposant dessus. De temps en temps, je jetai quelques coups d’œil sur la piste de danse, les voyant littéralement collés l'un à l'autre. Je m'obligeai à fuir cette vision, à me re-concentrer sur mon verre d'alcool. C'était incompréhensible. Pourquoi étais-je si gêné ? Pandore ne m'appartenait pas, je n'avais aucun droit sur elle et puis, elle n'était qu'une amie après tout. Et pourtant, j'avais beau me voiler la face autant que je le voulais, cette vision m'était visiblement désagréable. Je refusais de la voir se coller avec un autre. Ridicule ? Oui, et terriblement honteux. Quelques minutes s'écoulèrent, et mes deux amis revinrent vers le bar après s'être déhanchés sur la piste, afin de me retrouver. « Hey.. Tu croyais quand même pas que t'allais pouvoir passer la soirée tranquillement au bar quand même ? » Je reposai (enfin) mes yeux sur elle, me forçant à lui sourire, pour ne pas lui faire ressentir mon malaise. « C'était pourtant ce que je comptais faire. » dis-je, en détournant le regard sur Leandro, déjà bien déchaîné. « Bon, tu m'autorises à te piquer ton ami le temps d'une danse ? » Je fus surpris par cette demande, amusé par ce ton repris de celui de Leandro quelques minutes plus tôt. « Bien sûr, je te le prête, n'hésite pas à le faire bouger, il a bien besoin de se lâcher. » Sur ce coup-là, le brésilien n'avait pas tort. J'étais loin d'être aussi extraverti que lui. En fait, on était totalement différent. Des opposés réunis par un même passé. « Enfin... si tu m'accordes cette danse, bien sûr. » Mes yeux vrillèrent sur la main de Pandore, tendue vers moi. « Ça serait fou de refuser. » Je me levai du tabouret, attrapant sa main au passage, en nous menant vers la piste de danse, toujours aussi remplie. Bougeant au rythme d'une musique plutôt entraînante, mon regard se posa sur Leandro au loin, déjà "à l'attaque" auprès d'une autre demoiselle, exécutant à la perfection son rôle de grand dragueur et de séducteur hors paire. « Alors, tu as vraiment été une de ses conquêtes, toi aussi ? » Déclarai-je, avec tout de même une certaine hésitation et une déception à peine audible. Il fallait que ça sorte, que je lui avoue que j'étais au courant pour leur aventure d'une nuit. Je détournai les yeux vers elle, les plongeant dans les siens, par la même occasion. « Il est pas croyable, je comprends que toutes les filles succombent à son charme. » Dis-je, souriant amusé par le petit show de Leandro auprès d'une nouvelle fille qu'il avait aperçue, se déhanchant sur la piste non loin de Pandore et moi. L'assurance qu'il possédait contrastait avec la mienne, quasi inexistante. Et pourtant, j'étais un des seuls à savoir qui il était réellement. Qu'il n'était pas qu'un simple crooner au regard de braise. Non, ça, ce n'était qu'en apparence. Au fond, il était terriblement sensible, peut-être plus que quiconque. « Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ? » déclarai-je en reportant mon attention sur la belle parisienne, prenant un air interrogé sur le visage.

Direction le bar après avoir dansé en compagnie de Pandore afin de ne pas laisser Pâris seul. « Hey.. Tu croyais quand même pas que t'allais pouvoir passer la soirée tranquillement au bar quand même ? » - « C'était pourtant ce que je comptais faire. » en détournant le regard vers moi. Serait-il jaloux que Pandore ait accepté de danser avec moi ou seulement affecté d'avoir été laissé seul ? Je ne sais pas. Pâris et moi étions tellement différents dans notre façon d'être. Lui si soucieux et timide, quant à moi tellement décontracté et détendu. Pourquoi se prendre la tête ? La vie est si courte. « Compte sur moi. » Je savais que Pandore était la meilleure personne pour le « décoincer ». On ne pouvait pas nier qu'un lien les unissait. « Ça serait fou de refuser. » Les voyant partir direction la piste de danse, je me dirigeai en mode « chasse » direction les proies faciles, fidèle à ma réputation. Sur la piste de danse en compagnie d'une belle brune sûrement brésilienne à en voir son déhanché et la courbe de ses hanches, je fis mon habituel numéro de drague qui marche à merveille. Essayant d'oublier la « boulette » faite auparavant. Pandore avait-elle cerné mon personnage ? Le fait d'avoir dévoilé une partie de mon passé allait-elle me trahir ? Je sentais Pandore chercher mon regard. Comme un appel au duel, celui qui atteindrai sa proie le premier. Je m'exécutai donc afin de réparer la maladroite révélation faite auparavant. Je ne pouvais supporter que ma réputation s'évanouisse et que l'on me prenne en pitié par rapport à mon passé. Mais devrais-je lui montrer ce que je suis vraiment ? Avoir une deuxième personne à qui me confier, ne plus faire semblant face à elle. ! Cependant je ne refuse jamais un défi. Je commençai à me lâcher avec cette fille en dansant un slow collé serré et sensuelle. Personne n’arrive à résister à mon déhanché. Le défi sera donc très facile à réaliser. Après 5 petites minutes, cette belle fille me vola un baiser. Défi gagné. Je regardai Pandore avec un sourire en coin et lui lançai un clin d’œil afin de lui communiquer ma joie d’avoir réussi le défi lançai par Pandore. J’aime ce petit regard provocant. J’y succomberai bien…

Sur la piste de danse ensablée, mon regard ne semblait plus vouloir se détourner de celui de Pandore, que j'avais par ailleurs tenté de fuir il y a encore quelques minutes. Poussé par une certaine envie de voir sa réaction, j'avais décidé de lui avouer que j'étais au courant pour son aventure frivole avec Leandro. « Oui, mais... c'était à l'époque où j'avais besoin de tout ça, l'eau a coulé sous les ponts depuis. » Je continuai à la fixer, observant ses moindres expressions, tout en continuant à bouger au rythme de la musique. « Je vois. Mais tu sais, tu fais ce que tu veux, après tout, je n'ai pas à me mêler de ta vie. » Mensonges. En réalité, j'étais maintenant terriblement perturbé par le "rapprochement" passé de Pandore et Leandro. Mon sourire se voulait pourtant rassurant, sous-entendant qu'elle faisait ce qu'elle voulait, qu'elle dictait sa vie comme bon lui semblait. « On n'a pas forcément besoin de ça pour succomber au charme de quelqu'un, Pâris. » Alors que mon regard noisette avait vrillé sur Leandro et sa nouvelle conquête, cette dernière réplique me fit littéralement quitter le monde réel. Je me surpris à espérer qu'au fond, elle pouvait parler de moi. Je tentais une nouvelle fois d'éviter son regard bleuté, dans le but de ne pas lui faire remarquer le trouble qu'elle avait naître en moi. Mes yeux se posèrent sur la "proie" de Leandro, qu'il avait plutôt très bien choisie : une belle brunette aux yeux incroyablement clairs, accompagnée d'un déhanché qui sentait le Brésil. « J'avais besoin de me changer les idées. Et toi ? » Je remis ma mèche en place, avant de poser mes yeux sur Pandore. Que voulait-elle dire par "me changer les idées" ? Avait-elle des soucis ? Je ne souhaitais pas être trop indiscret, ni m'immiscer dans sa vie. « Leandro m'a en quelque sorte, obligé à venir. Il m'a assuré qu'il y aurait "de l'alcool à revendre et des filles à gogo" comme il dit. » Je ne pus m'empêcher de laisser s'échapper un rire discret, amusé par les répliques si directes de mon ami. Tout à coup, la musique s'arrêta, avant de faire place à une nouvelle mélodie beaucoup plus douce et calme. Je regardais Pandore, persuadé que nous allions retourner au bar, afin de finir nos consommations déjà entamées. Mais tout à coup, je sentis les bras de la jolie française se glisser et se nouer autour de mon cou. Je fus presque surpris de ce geste et automatiquement troublé par cette proximité. A mon tour, mes mains vinrent se glisser autour de sa taille, presque timidement. Me rapprochant d'elle, je continuai à bouger, entraîné par la mélodie entonnée, alors que j'avais remarqué que Leandro avait déjà goûté aux lèvres de sa belle brésilienne. Mes yeux se posèrent sur Pandore, qui elle, était visiblement rivée sur Leandro. Et si ce n'était qu'une mise en scène ? Un simple jeu pour tenter de séduire à nouveau Leandro en le rendant jaloux ? Et si son passé sulfureux de grande séductrice remontait à la surface, n'ayant jamais disparu ? Alors, je n'étais qu'un pantin, une pauvre marionnette facilement maniable et terriblement naïve. Je me refusais à croire que Pandore était capable d'agir ainsi envers moi. Et pourtant, une voix ne cessait de me conseiller de rester méfiant, parce-qu'après tout, je ne restais qu'un inconnu à ses yeux.

« À quoi est-ce que tu penses ? » J'arrivai vers Pâris et Pandore accompagné de ma chère et tendre cavalière tout souriant. Comme une déception d'avoir déjà obtenu les faveurs de cette femme. Lassé d'elle je me sentais heureux de les couper dans leurs conversations puisqu'ils ne faisaient pas grands choses à part discuter enlacés l'un dans l'autre. Je ne laissai pas Pandore finir pour leur présenter la brésilienne. « Bon c'est pas tout le petit couple mais j'aimerai vous présenter... » Je me retournai vers la fille pour lui demander son prénom. Evidemment, j'avais pour la énième fois embrassé une fille sans connaître le nom qui ce cachait derrière ce déhancher étourdissant. Mais comme on dit, on ne change pas les bonnes habitudes. J'avais ce don pour mettre l'anarchie lorsque j'ouvrais la bouche. La jeune brésilienne me dis d'une petite voix timide et gêné: « Mariella, je m’appelle Mariella. » Avec ce nom la, je ne pouvais plus douter du fait qu'elle soit Brésilienne. Aux côtés de Pandore et Pâris je me pris l'irrévocable envie de les couper lors de leurs moments intime. Non pas de la jalousie, juste un désir de les taquiner. « Pâris, tes bien mignon mais faudrait peut être penser à me la prêter. Et cette fois ci on te laissera pas seul. Il y a Mariella. » Dis-je d'un ton ironique et sarcastique. Je ne laissai pas Pâris répondre que je lui murmurai à l'oreille: « Tu verras elle est facilement accessible. Éclate toi. » Dis-je d'une voix assez audible afin que Pandore puisse entendre. Je tendis donc ma main avec un sourire comblé à Pandore en espérant qu'elle la prenne Faisant glisser mon autre main dans ma chevelure. Je lui dis discrètement : « Défi remporté haut la main. Ma récompense est de choisir une cavalière avec qui danser, et j'ai jeté mon dévolu sur toi... » Je laissai Mariella entre les mains de Pâris et sortis mon plus beau regard afin de faire succomber Pandore à mon sex-appeal. J'aimais ce petit jeu de séduction sans aucune arrières pensées. Je savais pertinemment qu'avec Pandore c’était seulement amical. Cependant, est ce que Pâris en est conscient? Je l'espère. Je ne mettrais pas notre amitié en danger pour une simple amie. Il est le frère que j'ai jamais eu. Après tout, je peux bien lui empreinte Pandore le temps d'une danse sans sous entendu.

« Pâris, je ne suis plus comme ça. Vraiment. » J'hochai silencieusement la tête, conscient de lui avoir provoqué un certain doute quant aux suspicions que je pouvais avoir. Je commençais à la connaître un peu, et à vrai dire, j'étais à présent persuadé qu'elle n'était pas comme ça. Ou du moins, qu'elle n'était plus cette fille volage qui enchaînaient mec sur mec, alliant séduction à désir corporel. Ses yeux ne mentaient pas. Je le savais. « Je te crois Pandore. Je n'en doute pas un seul instant. » avais-je finalement déclaré, un sourire naissant sur les lèvres. Je lui expliquai alors que Leandro m'avait poussé à venir, me promettant une dizaine de filles à mes pieds. Et bizarrement, au fil de la soirée, je m'étais rendu compte qu'une seule comptait.. « Il a bien fait. Ça m'a permis de te revoir, au moins. » Mes yeux recroisèrent les siens. Ce murmure délicat vint doucement faire vibrer mon cœur, alors qu'une chaleur indétectable vint m'envahir. « Et moi, je suis content de l'avoir finalement suivi. » murmurai-je aussi, sous-entendant que ça m'avait au moins permis de passer encore un moment avec elle. Mes mains avaient timidement parcouru son dos, se glissant jusque ses hanches, avec une certaine hésitation. C'était troublant. Je ne pouvais pas lire en elle. Il m'était impossible de savoir si elle ne jouait pas. Quelques instants plus tôt, j'étais encore persuadé que ses années de grande séductrice étaient derrière elle, et pourtant, à ce moment, mes doutes refaisaient surface. « À quoi est-ce que tu penses ? » Sa tête se posa sur mon épaule, alors que mon rythme cardiaque ne faisait que s'emballer de plus belle. Était-ce nécessaire que je lui dise vraiment ce qui me tracassait ? « J-je.. » - « Bon c'est pas tout le petit couple mais j'aimerai vous présenter... » Leandro. Il était arrivé au bon moment tiens. J'avais fait abstraction du surnom de "couple" qu'il nous avait donné. « Mariella, je m’appelle Mariella. » J'hochai la tête poliment, un sourire bienveillant sur les lèvres. Mon regard était posé sur la brésilienne, évitant de revenir sur Pandore. Après tout, elle avait peut-être oublié que j'avais commencé à lui répondre sans pouvoir terminer mes paroles ? C'était ce que j'espérais. « Pâris, tes bien mignon mais faudrait peut être penser à me la prêter. Et cette fois ci on te laissera pas seul. Il y a Mariella. » Je souris, bien que gêné par cette proposition. « Tu verras elle est facilement accessible. Éclate toi. » Facilement accessible ? Alors il l'avait en quelque sorte testé pour savoir si j'étais capable de la séduire ? Leandro avait un sacré culot ! « Pas de problème. De toute façon, la musique était finie. » Avais-je pris comme excuse pour m'éloigner de Pandore. Je m'éclipsai alors de la piste, accompagné de cette charmante inconnue, pour me diriger vers le bar. Mes yeux rivés sur la française et le brésilien, je m'obligeai à faire la conversation avec Mariella, lui offrant un verre, alors que je n'avais aucune envie de séduire l'ancienne proie de mon meilleur ami.