Man, it's been a long day. (Kataryna & Riley)

Je demeurai immobile et silencieux et pris sur moi pour n'afficher aucune expression, quand elle ressorti une remarque tout à fait mauvaise. Je la regardais sans savoir que dire. C'était plus fort que moi. J'avais beau à être habitué à ce genre de remarques bien hautaines de sa part, ça me faisait toujours mal. Pas uniquement parce que c'était elle qui me le disait. Mais parce que c'était juste un douloureux résumé de ma vie. Celui qu'on ne veut pas. Celui qu'on préfère oublier, mettre de côté, écraser. Celui qui dérange et est de trop, tout le temps. Je ne répondis finalement rien et détournai le regard pour ne pas lui donner le plaisir de ma peine. Je n'affichai pas non plus la moindre réaction alors qu'elle m'appelait encore une fois "mon beau barman". Ni du fait qu'elle se moquait de ma répartie. C'était bien ça non ? Moquerie sur moquerie. Mon Dieu quelle torture. Vite qu'elle s'écroule de fatigue dans un coin de la salle et me laisse tranquille pour le reste de la soirée et de la nuit. Je n'étais pas certain de survivre à de trop nombreuses heures, à ce rythme là. Je n'aimais pas ce genre de petit jeu.

Je soupirai. Encore. Quand elle me fit remarquer que je l'observais beaucoup. Ca lui plaisait beaucoup trop, d'avoir tous les regards sur elle. J'observe les gens qui m'entourent. C'est tout. Assurai-je en lui lançant un regard vide. Il est certain que ce n'était pas du tout son cas par contre. Elle, elle snobait tous les gens qui n'étaient pas de son rang. Et même eux, elle ne devait pas vraiment leur accorder plus d'attention que ça. Tout ce qui semblait avoir réellement d'importance à ses yeux, c'était leur rang social. Pas leur intelligence, vu qu'ils étaient tous cons comme pas possible. Oh leur humour aussi peut-être. Tout comme elle, ils adoraient se foutre de la gueule des gens et les rabaisser devant tout le monde. Est-ce que ton comportement te rend heureuse ? Lui demander ce qu'elle pensait de moi ? Plutôt mourir. Je n'étais pas encore assez maso pour ça ! Lui poser des questions par rapport à sa vie ? Je n'étais pas certain que les réponses soient intéressantes. Elle avait une vie sans doute banale. La vie d'une gosse de riche habituée à ce qu'on ne lui refuse jamais rien.

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Je ne pouvais pas lui répondre trop franchement. Parce qu'elle n'allait pas apprécier et risquait de m'en mettre plein la tronche. Dans le fond, je ne pouvais évidemment pas m'empêcher de la craindre toujours plus ou moins. Je savais déjà de quoi elle était capable. Des pires horreurs ! Et je n'étais pas suffisamment maso pour lui donner de nouvelles armes contre moi et de nouvelles raisons de s'en prendre à moi. Je mesurais donc vraiment mes mots et tant pis si, au final, mes réponses la décevaient. C'était un risque à prendre. Je lui posai la question qu'un gamin de dix ans aurait pu lui poser. Et le fait est que je ne m'attendais pas à une réponse aussi sincère de sa part. C'était ... Réellement inattendu. Je la regardais avec une surprise évidente, avant de froncer les sourcils. Tout n'était vraiment qu'apparence. Je ne m'étais pas trompé sur son compte. Oui tu as l'air malheureuse. Avouai-je sans hésitation. Sa question était probablement rhétorique. Mais tant pis, je prenais quand même le risque de dire ce que je pensais sur la question ! Tes sourires sont faux et tes rires trop exagérés pour être sincères. Elle savait déjà que je l'observais. Alors un peu plus ou un peu moins ...

Vérité. Je ne l'intéressais pas. Donc, en toute logique, elle ne devrait pas me poser de question trop intime. Je me sentais presque intouchable pour le coup. Je n'avais plus qu'à prier pour que je ne sois pas en train de lourdement me tromper. Je n'avais aucune envie d'avouer que j'étais plus ou moins orphelin, que j'avais été rejeté par toutes mes familles d'accueil, que ma dernière relation remontait à deux ans plus tôt ... Bref, je ne voulais pas aborder de sujet trop personnel et trop sensible avec cette fille là. Mais je voulais moins encore me ridiculiser devant elle. D'ailleurs, à cette idée, je me repliai un peu plus sur moi même, en croisant les bras sur mon torse. Je n'avais aucune réelle idée du genre d'action qu'elle pourrait me donner. Mais c'était justement l'inconnu qui me faisait le plus peur. Me jeter dans un truc dont je ne connaissais pas du tout l'issu ... Ce n'était vraiment pas mon genre. Je n'étais pas courageux, j'étais juste un lâche. Ni plus ni moins !

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Parce que je donnais l'impression d'être con ? Sa remarque me fit hausser les sourcils. Je ne savais pas que j'avais l'air con d'ordinaire, tiens. Alors qu'elle, elle jouait parfaitement les ingénues en publique. Mais peut-être qu'elle faisait juste exprès de me sortir un truc pareil, justement pour que je me pose plein de questions ? C'était franchement son genre en effet. Je ne devrais pas me torturer ainsi l'esprit franchement ! Elle ne méritait pas que je me pose plein de questions. Elle surenchérit en émettant l'idée que je la rende heureuse, moi. Ce qui m'arracha un petit soupir. Provocation sur provocation. Je n'étais pas idiot. Je savais qu'elle ne le pensait pas une seule seconde. J'étais tout sauf son genre. Et je n'avais absolument rien qui pourrait la rendre heureuse. Je n'étais pas fais pour rendre heureux qui que ce soit, bien sûr. C'est drôle ... Parce que quand on touche un point sensible, tu essaies de détourner l'attention ... Constatai-je tranquillement, en risquant un petit regard dans sa direction. Je ne voulais pas l'énerver ni rien. Juste constater la chose. Elle savait qu'elle avait le pouvoir de me perturber. Alors forcément, elle en profitait pour m'empêcher de trop appuyer sur les points sensibles.

Je choisis ensuite vérité plutôt qu'action, pour un tas de raisons qui me semblaient logiques sur le coup. Mais je regrettai fortement mon choix quand elle m'interrogea. Putain. Evidemment que ses questions allaient finir par me déranger. Ca ne pouvait pas tourner exclusivement autour d'elle et de choses sans intérêts. Je soupirai en basculant la tête en arrière et en me tassant un peu plus dans ma chaise. Je grimaçai un peu, sans la regarder. J'ai eus deux longues relations. Je sais pas laquelle est considérée comme la plus belle ... Finis-je par soupirer. J'ai été en couple pendant cinq ans. C'est assez long pour qu'on s'imagine que cette personne là est la bonne. On était deux gamins paumés et on a décidé ensemble de reprendre les cours. C'était une belle histoire. Le genre où on fini les phrases de l'autre, où on se comprend en un regard sans avoir à parler, où on ne se dispute jamais ... Je haussai les épaules en m'arrêtant. Le fait de ne jamais se disputer, ce n'était pas bon signe selon certains. Et ça rendait la relation tout à fait ennuyeuse. Mais moi, à l'époque, ça me soulageait. J'éprouvais un sentiment de sécurité. Justement un peu trop compte tenu de la suite des événements. A ton tour. Action ou vérité ?

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Non, je ne trouvais pas drôle qu'elle soit malheureuse. J'étais plus triste pour elle qu'autre chose. Enfin, j'aurais pu davantage m'attarder sur la question, si seulement je n'avais pas été trop occupé à gérer mes propres peines. Tout le monde vivait des moments difficiles et n'avait pas forcément la vie qu'il désirait. Mais il fallait faire avec, bien entendu. Ce qui est drôle, c'est ta façon de t'y prendre pour détourner l'attention. Je suppose que ça marche mieux d'habitude ... Parce que même si, moi, j'étais à moitié assommé par l'attirance évidente que j'éprouvais pour elle, je n'étais pas encore assez crétin pour fermer les yeux sur tout le reste. Non, elle ne respirait pas du tout le bonheur. C'était assez évident. Je ne répondis rien au fait qu'elle trouvait ça excitant. C'était sans doute l'attrait de la nouveauté ça. Absolument rien à voir avec moi, bien entendu. Je n'étais pas le genre d'homme qui attirait les femmes comme elle. Ca se saurait ! Et très franchement, ça m'arrangeait. Si je pouvais m'éviter de nouvelles peines de coeur, ce serait avec grand plaisir ! C'était d'ailleurs bien pour ça que je ne m'étais pas risqué à une nouvelle relation, depuis deux ans déjà !

Je du d'ailleurs lui parler de cette relation là. Je n'avais pas vraiment envie. Mais je me devais quand même de jouer le jeu. Alors je lui mentionnai Hannah. Quand je retrouvai le silence, elle m'interrogea sur la fin de cette relation. paupières plissées, je redressai la tête et la tournai lentement vers elle. C'est une question par une question. Lui rappelai-je l'air de rien, pas peu fier de ma répartie. Et pour sûr, le coup d'après, j'allais préférer l'action à la vérité, pour éviter de répondre à cette question là. Mais je craignais toujours autant les choses qu'elle allait bien pouvoir me demander de faire. Des trucs ridicules ? Ou pire, me demander de me défringuer ? Oh putain tout mais pas ça. Autant me défenestrer maintenant. Quand elle choisit action, je fus incapable de retenir un sourire. Un vrai, un flamboyant, un immense sourire. J'attendais le moment où elle choisirait action, avec une certaine impatience ! Je me redressai pour attraper mon sac et en sortir les deux cent cinquante euros dont je ne voulais toujours pas. Je les lui tendis en osant l'affronter du regard. Récupère ça et fais un chèque à l'ordre d'une association ...

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Je n'aimais vraiment pas parler de moi. Et moins encore à une personne qui était tout à fait capable de se foutre de ma gueule. Que ce soit ici ou en publique, avec tous ses amis autour de nous. Pour autant, je n'avais aucune envie de me montrer lâche en refusant de répondre à ses questions. Toutefois, il ne fallait pas exagérer. C'était une question par une question ! Sans quoi, ça allait partir dans tous les sens et j'allais me retrouver à lui déballer ma vie entière. Ce que je refusais réellement. J'en avais déjà trop dis à mon goût. Je fus donc soulagé de passer à son tour. Et très heureux qu'elle choisisse action. Je devais bien l'admettre : je pensais à ça depuis le début du jeu ! J'avais ainsi un prétexte pour lui rendre son argent et l'obliger à le garder. j'étais si fier de moi, que je ne pouvais m'empêcher de sourire alors que je lui tendais les billets en lui disant ce que je voulais qu'elle en fasse. Je fus un peu désarçonné de la voir rire. Sur le coup, j'eus la sensation qu'il était plus sincère que tous les rires que je l'avais vu et entendu faire jusqu'à présent.

Mais bien vite, je me rappelai que c'était impossible. Je n'avais pas le pouvoir de la faire rire quand même ! Pour ma part, je perdis totalement mon sourire et me figeai quand elle me demanda de lui rendre les billets, comme elle me les avais donné. Quoi ? Non ! sérieusement ? Mais elle les avait glissé dans mon pantalon. Bon sang. Je baissai le regard sur son corps, en affichant une intense moue de réflexion. Son soutien gorge ? Même pas en rêve ... Ok, j'avais très envie de frôler sa poitrine mais ... Je réalisai que je regardais ses seins depuis plusieurs secondes, à force de réfléchir. Je piquai un fard. Et finalement, je me penchai pour glisser les billets sous la ceinture de son jean et sous l'élastique de son sous vêtement. Mais du côté d'une hanche, histoire de rester loin de ... ses parties ... Réellement ... Intéressantes ... Bon sang. Je suffoquais mentalement ! Je fis ça aussi vite que possible mais avec précaution également, pour toucher aussi peu que possible, sa peau. Mais je la touchai tout de même assez pour songer qu'elle était sacrément douce. Et chaude. Elle était chaude. Bon sang. Pourquoi ça me filait des images érotiques ça !? Action ! Répondis-je tout de suite, sans hésitation, une fois redressé, le regard détourné d'elle et les bras croisés sur mon torse. Oh putain qu'est-ce qu'elle allait me demander de faire hein ?

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Comme si le fait de m'approcher autant d'elle, n'était pas assez troublant comme cela, il fallut qu'elle en rajoute un couche en se collant presque à moi. Son parfum délicat m'enveloppait tout entier et me mettait vraiment sans dessus dessous. Je tentais de ne pas trop y penser, mais c'était peine perdue. Je fus plus troublé encore, de sentir ses mains se poser sur mes épaules. Elle était vraiment très proche de moi. Et moi, j'étais dans tous mes états. Et elle s'en rendit bien compte, au vu de la remarque qu'elle me fit. Je frissonnai plus encore quand elle parla et que son souffle chaud me caressa agréablement au creux du cou. Bordel de ... ! Heureusement que je pu me redresser aussi sec pour m'échapper un tant soit peu. Je ne fis pas de commentaire à sa remarque. Sérieusement ,elle avait envie de me faire un strip tease ? Oui, bien sûr que oui. Elle aimait trop se montrer et savoir qu'elle faisait de l'effet aux gars. J'en étais juste un parmi des centaines. Des milliers même, dans cette fac. Je fronçai un peu les sourcils en voyant le montant de son chèque. Bon sang, comment pouvait-elle sortir autant d'argent d'un seul coup, comme si ça ne représentait rien ? Soit, pour une nana comme elle, ce n'était vraiment rien. Et je le savais parfaitement. Pour autant, ça me faisait toujours quelque chose. L'association de ton choix. Une vraie. Pas un truc genre pour aider les filles qui n'ont pas assez d'argent pour se faire poser des implants mammaires. Oui, quoi ? C'était juste une idée comme ça.

Je demandai ensuite action. Mais je le regrettai dès lors qu'elle vint s'asseoir sur moi. C'était pervers si j'avouais que j'avais terriblement envie de la toucher ? Pas de poser une main sur son bras ou sa taille. Non, j'avais sérieusement envie de vérifier si ses seins étaient aussi fermes qu'ils en avaient l'air. Ou ses fesses. Bon sang, ses ... Bref. Il fallait à tout prix que j'arrête ça. Que je me concentre sur autre chose. Par exemple, sur sa voix délicieusement douce et ... Non, pas ça non plus. Sur ses paroles. Non, surtout pas ! Quoi que ça me fila plus la boule au ventre qu'autre chose. Je ne saurais jamais contenter une fille comme elle. Le simple fait que j'y pense, c'était terriblement ridicule ! Heureusement, elle fini par se relever et s'éloigner. Encore une fois, je basculai un peu la tête en arrière, cette fois ci en soufflant longuement pour tenter d'évacuer une soudaine tension. La cause se trouvait maintenant en face de moi. Je retombai sur terre assez brutalement quand elle me lança l'action que je devais faire. Chanter, ce n'était évidemment pas un souci. Mais en la regardant dans les yeux ? Putain. Elle aimait vraiment me voir mal à l'aise au possible. Cette fois, je me laissai à moitié tomber sur le bureau devant moi pour y poser mon front en soupirant. Bon sang et qu'est-ce que j'allais lui chanter ? Tout sauf un truc qui parlait amour ou sexe, forcément. Ok ... Soupirai-je en me redressant pour la regarder de nouveau. J'eus une petite grimace quand même. J'avais décidé de jouer le jeu après tout ! Je tapai la mesure sur le bureau pour me guider et commençai enfin à chanter. Demons, d'Imagine Dragons. Ca restait un thème entre deux. Assez sobre. Et qui ne demandait pas de folles prouesses avec ma voix. Je chantai la moitié de la chanson. Ok, j'eus quelques regards fuyants. Mais dans l'ensemble, je tins bon. J'arrêtai assez subitement. A ton tour. Action ou vérité ? Marmonnai-je sur un ton presque boudeur.

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Même si je ne doutais pas qu'elle n'avait jamais eut recours à la chirurgie esthétique, j'ignorais ce qu'elle en pensait. Elle n'était peut-être pas contre pour autant. Je souris un peu malgré moi, quand elle me demanda si elle avait l'air refaite. Est-ce qu'elle s'en inquiétait vraiment ? Non pas du tout. Physiquement, t'as l'air très naturelle. Confirmai-je tout de suite pour la rassurer. Mais je t'imagine capable de conseiller à des personnes que tu trouverais moche ... De passer par la case chirurgie ... Avouai-je aussi "gentiment" que possible. J'avais une très mauvaise image d'elle, il est vrai. Mais on ne pouvait quand même pas dire qu'elle avait fait quoi que ce soit pour que l'inverse ait lieu. Elle se comportait toujours comme une véritable garce à mon encontre. C'était donc on ne peut plus logique que j'en arrive à avoir une aussi horrible image de sa petite personne. Et si ça la vexait ... Non, ça n'allait pas la vexer. Ce n'était pas comme si mon avis sur elle, avait la moindre importance. Je n'étais évidemment rien ni personne. Moins encore pour elle ! Elle m'interrogea sur l'association à laquelle elle pourrait faire ce chèque. Je plantai mon regard dans le sien quand elle parla d'orphelinat. J'aurais pu penser que ça n'avait rien à voir avec elle et que c'était juste parce qu'elle appréciait les enfants, si je n'avais pas lu un quelque chose de douleur dans son regard. Enfin, dans le fond je ne la connaissais pas du tout. Et peut-être que j'interprétais mal les choses. Mais j'avais quand même comme un petit doute maintenant. Que je n'allais évidemment pas émettre à haute voix ! C'est parfait. Confirmai-je avec un bref hochement de tête, sans la quitter du regard. C'était fou comme je me sentais le courage de la regarder, quand c'était pour tenter de la comprendre.

Je fus un peu plus mal à l'aise encore, quand elle me demanda de lui chanter une chanson. Pas de simplement la chanter. Non non. De la chanter pour elle. En la regardant droit dans les yeux. Rien n'aurait pu me mettre plus mal à l'aise en cet instant. Quoi que si elle se mettait entièrement nue devant moi, je serais mort de honte et de gêne pour de bon. Enfin ... De désir plutôt. Après un moment de réflexion, je décidai de lui chanter une chanson d'Imagine Dragons. Ca me semblait être un choix tout à fait acceptable. Et de toute évidence, ça lui plaisait. Elle me regardait fixement -ce qui au fil des secondes devint un peu moins gênant finalement- et bientôt, elle tendait même les bras vers moi. Est-ce que ma voix lui faisait vraiment cet effet là ? Il semblerait que oui. Ca me surprit. Mais me fit également gagner en confiance pour la suite de la chanson. Que j'interrompis quand même assez soudainement. Elle me prit vraiment de cours avec son compliment. A tel point, que je la regardais fixement, sans mot dire, bouche close. Oh ... Euh ... Merci ... je crois ... Marmonnai-je doucement, avant de la fermer. C'était n'importe quoi. C'était mieux quand je me taisais ! Enfin je lui demandai quand même si c'était maintenant action ou vérité. Ca devenait déjà compliqué pour moi de lui trouver des actions. Elle espérait sans doute que je lui demande des trucs osés, genre se déshabiller. Mais ... Tu as l'air d'avoir vraiment envie de te déshabiller ... Lâchai-je plus pour moi même que pour elle. Mais je venais quand même de le dire à voix haute. Je piquai un fard -encore- en réalisant ça. Finalement, je me redressai ... Pour ôter ma propre veste en cuir. Tant pis si je me retrouvai, du coup, en tee-shirt blanc un peu trop moulant à mon goût et qui dévoilait les tatouages de mes bras. Mais moi je veux te voir plus habillée. Sourire innocent aux lèvres, je lui tendis ma veste.

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Soit, je savais bien qu'elle se fichait royalement des autres. Mais si quelqu'un était trop moche à son goût, n'était-elle pas du genre à vouloir que cette personne face ce genre de truc, pour ne plus lui esquinter la vue ? Sérieusement, je l'imaginais bien de ce genre. Mais si vraiment elle s'en fichait, alors tant mieux. Quoi que si une personne se faisait une plus jolie tronche pour ne plus lui gâcher la vue, elle n'aurait plus de moquerie à lui débiter. Et ça, ça risquait de la décevoir au plus au point et de l'ennuyer. Donc, en effet, mon idée était presque stupide pour le coup ! Mais il faut dire que j'étais loin de fonctionner comme elle et de suivre ses pensées et idées. T'es vraiment avide de compliments toi ... Remarquai-je alors qu'elle insistait sur le fait qu'elle n'avait pas besoin de chirurgie. C'était dingue qu'elle en ait à ce point besoin. J'étais certain que les mecs de son entourage passaient déjà leur temps à la complimenter sur tout, tout le temps. Même sur ses mains tiens ! Oui, elle avait de jolies mains aussi, je les avais remarqués. En même temps, j'avais tout remarqué sur elle. Même ses incroyables longues jambes. Bref. Je ne m'inquiétais pas pour elle. Je savais qu'elle croulait déjà sous les compliments. Ce qui n'était absolument pas mon cas par contre ! Raison pour laquelle je fus tant surpris de l'entendre me complimenter sur ma voix alors que je venais de répondre à son action en chantant une chanson.

En retour, je lui demandai d'enfiler ma veste. Je n'en pouvais plus de voir son corps. Non sans déconner. C'était trop ... Trop ... Trop ! Bref, comme j'avais du mal à affronter son regard, je zieutais son corps. Mais c'était tellement pire ! Il fait pas si chaud que ça. Je la porte depuis tout à l'heure. Lui rappelai-je en levant un peu les yeux au ciel. Quand je les reposai sur elle, je fus gêné de voir son regard tourné vers moi. Enfin, vers mon torse. Ou mes bras couverts de tatouages. J'en savais rien. Mais elle regardait mon corps. Et ça ne me mettait pas du tout à l'aise. Je croisai les bras, comme pour me cacher un peu à sa vu. Non vraiment, j'aurais du y réfléchir à deux fois avant de lui filer ma veste. Elle planta de nouveau les yeux dans les miens, en attrapant son haut pour le ... le ... Putain ... Qu'est-ce qu'elle ... Faisait ? Regard rivé sur sa poitrine -oh putain elle était encore plus jolie que je ne l'avais imaginé-, j'écarquillai les yeux. ELle laissai tomber son vêtement sur mes jambes et enfila ma veste. Bon sang. Maintenant que j'y pensais ... Ma veste allait prendre son odeur. Sa chaleur. Tout. Pourquoi même ces détails avaient-ils le don de m'exciter ? J'étais trop niais ! Quoi ? Non c'est pas ça ... Marmonnai-je doucement. Finalement, je fermai carrément les yeux et posai mes mains à plat dessus. Il fallait que j'efface de ma mémoire, les dernières images que j'y avais imprimé. Quoi que ... Je les ressortirai quand j'aurais besoin de ... me ... Hm bref m'voyez. Vérité ! Demandai-je ensuite en reposant mes mains à plat sur le bureau devant moi. Je n'avais pas envie qu'elle me demande de retirer mon tee shirt, pour ne donner qu'un exemple de ce à quoi je m'attendais avec elle.

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