Why I care? [Chaisling]

« Je sais mais .... c’est de ma faute. » Je soupirais, je ne pouvais pas lui donner tord. Je resserrais mon étreinte un peu plus fort. « Pas en totalité. » Je la regardais doucement en prenant ma part de tord et de responsabilité dans tout cela. Je n’allais pas m’excuser, il fallait pas pousser, mais déjà que j’admette en partie ma faute, c’était bien quelque chose! Puis, elle remettait mes goûts en question en matière de femme ce qui me faisait pouffer de rire. « J’m’en suis rendu compte après la tarée de Sydney, t’inquiètes. » Enfin, pas que j’répondais à ses appels même à Sydney, mais j’suis un peu maladroit dans les trucs de drague et tout. En fait, j’suis presque un cas à part tellement j’suis un idiot dans les pas complexes du tango amoureux. Enfin, j’avais pas dit que j’étais amoureux, simplement que je m’attachais et qu’elle me plaisait. Je la laissais plus ou moins s’effondrer contre mon épaule alors qu’elle me confiait que son intention première n’était pas de semer la pagaille dans ma vie. Je hochais simplement la tête, compréhensif. « Je m’en doute, Aisling. » Et c’était vrai, je m’en doutais. Je ne pensais pas que Callaghan était fondamentalement méchante, juste insouciante. Elle se relevait pour poser un baiser sur mes lèvres me laissant silencieux un instant. Elle me demandait si j’étais fâché et je réfléchissais à ma réponse. « Oui, je le suis toujours. Mais un peu moins contre toi. » Je lui adressais un sourire triste, je lui caressais le dos quelques instants pour ensuite replacer une boîte dans la voiture non loin.

Aisling esquissa un sourire quand il lui dit que ce n'était pas totalement sa faute. Son regard lui gonflait un peu le cœur, et son étreinte davantage encore. Elle n'aurait jamais autant apprécier être dans les bras de quelqu'un, se sentir un peu appréciée même s'il lui en voulait. Elle sourit quand il parla de la folle de Sydney qu'elle avait tenté d'éloigner de lui. Elle ne savait pas si ça avait marché d'ailleurs. Elle le regarda en faisant tout de même une petite moue.

-Je suis quand même mieux qu'elle...

Elle, elle ne l'avait pas appelé cinquante fois par jour pour avoir une réponse. Bon elle était venue le voir... est-ce que c'était pire ? Elle n'était pas venue lui crier dessus... elle s'était un peu fâchée mais ce n'était pas si pire, pas vrai ?

Il ne réagit pas à son baiser, Aisling ne savait pas vraiment comment le prendre. Elle ne voulait pas lui faire du mal, mais peut-être que c'était ce qu'elle faisait, là. Elle était maladroite. Elle voulait juste que les choses s'arrangent. Elle baissa le regard lorsqu'il lui dit être toujours fâché. Même s'il l'était un peu moins contre elle, il l'était toujours. Mais on ne lui avait pas donné de mode d'emploi pour savoir comment se faire pardonner. Elle avait bien des idées mais ce n'était pas vraiment approprié, là tout de suite. Elle se mordit la lèvre en le sentant lui frotter de nouveau le dos. Elle avait envie de se glisser contre lui et de ronronner, de jouer au chaton, mais elle ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Elle ne releva les yeux que quand il s'éloigna poser un carton. Elle resta immobile quelques secondes avant de finir par le rejoindre.

-Je vais t'aider.

Ce n'était ni une question ni une proposition mais bien une réelle affirmation. La blonde se dirigea jusqu'à l'appartement de Chase pour prendre une boite de plus et l'emmener dans la voiture.

« Je suis quand même mieux qu’elle… » « Je sais. » avais-je répondu d’instinct. C’était vrai, par contre de la voir dans ce piteux état me faisait un peu de peine au plus profond de moi-même. Je la fixais du regard en posant un baiser sur son front comme par réflexe. Puis, elle décidait qu’elle allait m’aider alors que je refusais. Trop d’orgueil. « Non, t’inquiètes, ça va. Tu peux t’asseoir. J’ai presque fini de toute façon. » J’esquissais un petit sourire pour la blonde qui se donnait visiblement trop de mal. « T’as faim? On peut passer manger une bouchée quelque part. » Toujours acheter une femme par son estomac. Je la regardais alors que je refusais qu’elle transporte toutes ces boîtes puisque je n’avais aucune idée d’où j’allais rester. J’aurais voulu la ramener entre mes draps, mais je m’en abstenais. Je caressais doucement sa joue comme par instinct. J’aurais voulu la questionner sur Perry, j’aurais voulu l’enlacer, lui faire l’amour, l’embrasser avec passion, mais je n’en avais pas la force ni même le courage. J’aurais voulu avoir plus, mais pour l’instant un repas me semblait être une alternative intéressante dans la situation. J’aurais voulu lui parler de Josh, mais j’en avais encore moi-même la gorge nouée de l’exil de mon jumeau. Nous étions trop proches point à la ligne… Trop fusionnel. « Mon frère est parti. » lui avais-je dit en pointant les boîtes comme si c’était l’explication du déménagement. J’aurais pu demander un nouveau colocataire, mais j’avais envie de faire changement… J’avais envie de vivre seul et d’éviter les fuites potentielles de nouveaux colocs. Mes recherches n’avaient pas réellement abouties puisque je ne les avais qu’à peine commencées…

Chase avait répondu du tac au tac quand Aisling avait avancé être mieux que sa précédente copine. Si tenté qu'il la considère ainsi. La façon dont il lui avait répondu lui réchauffait un peu le cœur, et le baiser qu'il déposé sur son front lui arracha un sourire. Il était attentionné, peut-être un peu trop pour une fille comme elle, elle ne méritait pas ça.

-T'as peur que j'aime mes p'tits bras en portant tes cartons ? Ou que je découvre des choses compromettantes ?

Cependant, contrairement à son habitude, elle obtempéra pour s'asseoir dans un coin, attendant qu'il finisse ses allers et venus.

-Bah, si t'as des restes dans ton frigo... autant manger ça.

Sentant sa main contre sa joue, levant ses yeux vers sont regard bleu, il réussit encore à lui arracher un sourire. Elle aurait voulu savoir à quoi il pensait, enfin, non, peut-être qu'il valait mieux qu'elle ne sache pas. Elle espérait juste pouvoir réparer un peu tout ce qu'elle avait pu faire. A sa déclaration, elle eut un regard surprit, mais au moins ça expliquait pourquoi est-ce qu'il était comme ça, triste et puis qu'il s'en allait elle ne savait pas trop où. Elle avait un frère aussi, et ça lui avait un peu de peine de quitter toute sa famille pour venir ici, mais ce n'était sûrement pas comparable, ce n'était pas un jumeau. Sa cousine par contre, elle était un peu comme sa sœur jumelle alors elle imaginait que si elle partait... elle serait un peu déprimée aussi. Elle ouvrit alors en grand ses bras pour l'enlacer tendrement. Elle ne savait pas ce qu'une personne normale était censée faire dans ces cas là. Lui changer les idées ? Essayer de le faire sourire ? Elle n'était pas vraiment forte pour ça.

Son sourire me faisait vibrer à l’intérieur sans trop que j’comprenne pourquoi. Je savais que le bonheur des autres me tenait à cœur, c’est bien pourquoi j’étais devenu pompier et pas ambulancier ou quoi que ce soit d’autres. La médecine ne m’intéressait pas tellement pour cette raison, on ne voyait pas des gens tout sourire, ils souffraient et avaient besoin d’aide pour aller mieux. Aisling était sarcastique en disant qu’elle abîmerait ses bras avec les cartons ou des choses compromettantes ce qui me faisait un peu sourire. « Les choses compromettantes, tu les as presque toutes vues, belle femme. » Je lui adressais un clin d’œil complice en repartant pour un nouveau voyage entre l’appartement et la voiture. Alors qu’elle me proposait les restes un peu plus tôt proposés, je grimaçais un peu. « En fait, j’voulais que tu puisses survivre quelques temps de ton côté. Et le micro-ondes est déjà dans la voiture... Laisse-moi t’inviter. » lui dis-je. Je songeais bien au café-resto du coin qui offrait des sandwichs intéressants. Suite à ma révélation, la blonde semblait surprise alors que j’haussais les épaules l’air de dire qu’elle n’y pouvait rien. « C’est Josh... » disais-je simplement comme si ça allait changer quelque chose. C’était vrai que ça en expliquait plus que normal. Alors que ses bras s’agrandissaient pour m’enlacer, je lui faisais un petit sourire et j’allais me blottir doucement à mon tour contre elle. « Et puis y’a toi et Perry... » que je soupire doucement de plus belle en chassant de ma tête l’idée qu’elle puisse serrer un autre homme que moi dans ses bras. J’me décollais doucement d’elle. « Y’a un café pas trop loin qui servent de bons sandwich, si le cœur t’en dit... Sinon on peut aller dans un resto à quelques rues, pas trop mauvais le steakhouse. »

Elle arqua un sourcil au "presque". Peut-être que ce n'était qu'une façon de parler. Peut-être qu'au fond elle avait vu "le pire" si on pouvait appeler ça ainsi, si jamais des menottes en fourrure rose étaient compromettantes. Ou bien peut-être qu'il lui cachait encore des choses.

-Presque ? Qu'est-ce que je n'ai pas vu ?

Elle était curieuse, mais elle se doutait qu'il ne lui dirait rien. Elle pouvait toujours essayer...
Elle esquissa un semblant de sourire quand il avoua vouloir faire en sorte qu'elle survive quelques jours. Quelle délicate attention.

-Tu n'as pas besoin de m'inviter tu sais, je peux payer toute seule.

Comme une grande fille indépendante même. Elle ne lui tenait pas tête pour le contrarier juste que c'était assez dans ses principes de ne pas se faire inviter.
Chase semblait accusé le coup quant au départ de Josh mais essayait de justifier ça comme quelque chose de pas très étonnant venant de son frère. Elle ne le connaissait pas, elle ne pouvait clairement pas en juger. Elle fut un peu rassurée quand il vint se blottir contre elle. Elle avait eu peur, pendant quelques instants, qu'il la repousse. Elle n'était pas très douée pour ce genre de situation. Mais à sa remarque elle sentit son cœur se serrer. Il était cruel de lui rappeler encore. De lui rappeler qu'elle lui faisait du mal alors que ce n'était pas ce qu'elle voulait.

-Les sandwichs ça me va.

Elle lui avait répondu avec un sourire, essayant de faire comme si de rien n'était. Comme si tout allait bien même si ce n'était pas le cas, même si peut-être qu'ils devraient avoir une discussion plus sérieuse. Mais Aisling n'en voulait pas, de cette discussion. Ca avait toujours eu le don de la terroriser.

« Presque? Qu’est-ce que je n’ai pas vu? » « Peut-être que tu le sauras, un jour. » lui dis-je mystérieusement en kidnappant ses lèvres pour un long baiser sensuel, lourd de sens. Elle ne tardait pas à me rattraper en me disant que je n’avais pas besoin de l’inviter, qu’elle pouvait payer seule, je la regardais en arquant un sourcil. « Mais je t’invite. C’est de la galanterie. » lui dis-je en sachant que ce n’était pas bien bon d’argumenter avec la blonde. Je gardais néanmoins un sourire un peu moqueur, je me disais que Perry ne devait pas l’inviter bien souvent... C’est peut-être à mon avantage. Ceci étant dit, ce n’était pas parce qu’elle n’en avait pas les moyens, d’ailleurs, je l’ignorais. On ne parlait que très rarement d’argent entre nous. J’étais plutôt dans la moyenne de mon côté et ça me convenait en tout point. « Les sandwichs, ça me va. » Je hochais la tête simplement en l’invitant à me suivre en direction du café. « Parfait, alors sandwich, ce sera. » Doucement, j’aurais voulu prendre sa main, mais j’étais tétanisé. Elle était à un autre et je me doutais que mes gestes de possessivité ne seraient plus les bienvenus et dans tous les cas, plus les mêmes. Je plongeais mes mains dans les poches de mon jeans comme pour les maintenir en place. Arrivés au café, je lui tenais la porte et la guidais vers le comptoir. « Les sandwich à la dinde sont particulièrement bons, mais les salades ont une réputation qui n’est plus à refaire. » Je lui faisais un sourire en regardant le comptoir me promenant devant la vitre. J’allais certainement prendre une salade de pâtes, peut-être avec un sandwich au bifteck avec un extra bacon et fromage. Ils avaient également quelques plats chauds, mais ils me rendaient tous perplexe pour un café à sandwich. Peut-être auraient-ils des soupes?

Rien qu'en un baiser il avait réussi à lui faire oublier ce qu'elle voulait savoir. Il faisait monter la température de son corps bien trop vite, il pouvait la rendre totalement chose sans rien faire de plus qu'un langoureux baiser. Et il n'avait pas le droit de la laisser comme ça, sur sa faim, toute confuse.

-Je le saurais.

Il fallait au moins qu'elle fasse semblant d'avoir un peu d'aplomb, même si ce n'était absolument pas le cas.
Elle se mordit doucement la lèvre quand il plaida la cause de la galanterie. Il ne savait pas dans quel pétrin il était entrain de se foutre.

-Tu sais que la galanterie, c'est le début de la phallocratie ?

Bon, peut-être qu'il ne fallait pas trop qu'elle continue sur ce chemin là. Elle ne voulait pas le vexer ou le fâcher.

-Mais si ça te plaisir !

Elle lui offrit un joli sourire avant de remarquer qu'il semblait un peu hésitant. Vis à vis de quoi elle ne savait pas trop, mais il y avait l'air d'avoir comme un malaise momentané. Docile, elle emprunta le chemin du café à ses côtés, sagement. Beaucoup plus sagement qu'ils ne l'avaient jamais fait dans ses souvenirs. Arrivé au comptoir, Chase lui fit un petit topo de ce qu'ils servaient, et surtout de ce qu'ils avaient de meilleurs.

-¡Tanta opciones !

Elle le regarda avec un petit sourire en coin. Essayant de renouer un peu avec leurs habitudes passées. Les yeux d'Aisling balayèrent le présentoir, réfléchissant intensément à ce qu'elle pourrait bien prendre. Au moins, il n'y avait là que des choses à peu prés saines, Chase ne pourrait pas la gronder sur ce qu'elle mangeait.

-Si tu dis du bien des sandwichs à la dinde je vais peut-être essayé ça... Mais va falloir que j'ouvre grand ma petite bouche pour le manger.

Elle lui avait lancé un regard un peu taquin, peut-être qu'elle n'était pas censée s'aventurer sur ce terrain là.

« Je le saurais. » Je riais doucement. « Il vaut peut-être mieux pas. » dis-je en repensant au cadre que j’avais mis dans la voiture un peu plus tôt. Bien qu’il n’avait plus aucune importance pour mon frère ou moi, si jamais il y avait une ITSS dans l’air, j’aurais bien voulu retracer d’où elle provenait et aviser les concernées. Alors qu’elle commençait à jouer sur les mots je fronçais les sourcils en m’arrêtant quelques instants. « J’espère que tu ne m’en voudras pas, mais j’ai quand même fait parti de mouvements féministes à Sydney. L’empowerment des femmes est quelque chose de très intéressant... » Je lui adressais un clin d’œil par la suite. Elle aurait pu facilement prendre les devants avec moi, je le lui aurais permis sans problème, un soir d’exception sans doute. J’adorais néanmoins avoir le contrôle avec elle et je réalisais que le contrôle que j’avais dans la vie en général me plaisait bien au final... Je n’aimais pas particulièrement les imprévus, mais je tentais de les parer au maximum. Le sourire d’Aisling me faisait craquer chaque fois et j’échappais un petit sourire que très légèrement attaché – pour ne pas dire amoureux. Alors que je lui énumérais les alternatives, elle me les confirmait en espagnol et je hochais la tête positivement avec un sourire. « Les sandwichs à la dinde sont bons comme je l’ai dit, mais ici tout est vraiment bon. » À son commentaire un peu plus pervers, je me rapprochais d’elle en posant ma main discrètement sur ses fesses pour susurrer à son oreille : « Tu ne perds rien pour attendre, belle blonde. » Je me doutais qu’elle ferait exprès de m’allumer tout au long du souper. Et quelque part, j’étais bien heureux que le matelas trône toujours dans l’appartement. Manquait plus qu’à y mettre des draps parce que je comptais partir ce soir, mais c’était le cadet de mes soucis. Sans lâcher ses fesses, je commandais une soupe, un sandwich bifteck-fromage-bacon, des crudités et une salade de pâtes. J’attendais la commande d’Aisling avant de régler l’addition et je nous dirigeais vers les tables un peu plus à l’écart. « Tente pas trop de m’allumer, tu pourrais regretter. » lui dis-je en gardant un sourire narquois aux lèvres.

Aisling lui fit une petit moue contrariée quand il lui dit qu'il ne valait mieux pas qu'elle sache. Elle était curieuse, et il le savait bien, il tentait le diable en disant ça. Elle se faisait presque un besoin de savoir cette chose mystérieuse maintenant.
Lui, faire parti d'un mouvement féministe ? Non en fait, ça ne l'étonnait pas tant que ça. Et ça la faisait sourire. Peut-être bien l'apprécier un peu plus aussi, si seulement c'était possible pour la blonde d'apprécier plus quelqu'un.

-Tu sais que t'arrive toujours à me surprendre ?

Putain. On aurait dit un putain de vieux couple. Non c'était pas ça, c'était pas ce qu'elle voulait dire. Juste que, ils se connaissaient depuis un petit moment, ils avaient échangés, en divers langues alors... mais ils apprenaient toujours de nouvelles choses et même si c'était normal pour n'importe quel être humain ayant des relations sociales, ça ne l'était pas pour Aisling.

Elle l'avait provoqué, sciemment et il n'avait pas manqué de réagir. Elle esquissa un sourire en coin en le sentant mettre la main sur sa fesse avant de se mordre la lèvre, se sentant parcourue de frisson avec son souffle contre son oreille. En voulant l'allumer, elle s'allumait un peu elle-même et se frustrait, par la même occasion.

- Tu ne me fais pas peur tu sais.

Elle essayait de faire la maline, pour l'ego, mais c'était seulement pour ça. Il la connaissait sûrement assez pour savoir comment elle se sentait vraiment, là tout de suite.
Aisling ouvrir de grands yeux à l'entente de la commande de Chase. Mais il mangeait pour combien au juste ? L'estomac des hommes restait définitivement un mystère pour elle.

-Juste un sandwichs à la dinde pour moi.

Finalement, c'était ce qu'il lui disait le plus maintenant.
En s'installant à la table, Aisling leva un regard presque intrigué vers Chase avant de venir discrètement glisser son pied contre le sien.

-Le regretter ? Et qu'est-ce que tu oserais me faire ?

« Tu sais que t’arrives toujours à me surprendre? » « Parce que je me suis impliqué auprès d’un mouvement qui respecte mes convictions pour donner davantage d’assurance à ma sœur dans sa vie quotidienne? » Je la regarde avec un petit sourire aux lèvres puis j’échappe un petit rictus. Je repense à Alana avec qui j’étais allé à de nombreuses marches. Et ça aidait aussi à ramener des demoiselles dans le lit, malgré ces fabuleuses convictions. « Tu ne me fais pas peur, tu sais. » qu’elle m’avait dit alors que je riais doucement, comme si elle savait à quoi s’attendre! Je continue de caresser son postérieur avec un air faussement angélique. Je regarde la blonde avec tendresse alors qu’elle commande qu’un seul sandwich et je me demande comment elle va survivre. Bon, faut dire qu’elle n’a pas couru dans les escaliers avec des boîtes pendant des heures. Je partagerai tout de même le tout avec elle. Alors qu’on attendait le tout à la table et qu’elle se mettait à faire du pied, je la laissais faire. « Tu n’en as aucune idée? Vraiment? » Je la regardais avec une lueur de défi dans les yeux. Je devais trouver l’une des boîtes compromettante avec les cravates notamment pour faire plus subtiles. « N’as-tu jamais reçu la fessée, belle blonde? » Je la regardais droit dans les yeux avec une lueur de défi et d’amusement. La caissière arrivait avec une partie de l’encas, notamment les salades, la soupe et les crudités. « Mange un peu. » ordonnais-je à Aisling d’une voix suave. Elle n’allait pas pouvoir s’en sortir si facilement. Je caressais également son pied, prenant de nouveau les choses en main. « Et si t’as un peu de chance, peut-être qu’on pourrait te trouver un ensemble en dentelle... » Lentement, je frôlais ma main contre la sienne. Je voulais lui faire perdre les moyens. J’approchais mes lèvres de son oreille pour y susurrer : «  J’adore la dentelle, chère soumise. » Je me reculais doucement en glissant un baiser au coin de ses lèvres pour mieux glisser un légume entre ses lèvres, doucement. Bien que mes allusions étaient lourdes de sens, je ne pouvais plus m’empêcher d’avoir Perry dans le coin de mon esprit. Je commençais donc à manger un peu de soupe sans plus de cérémonie.

Il faisait ça, entre autre, pour sa sœur ? Ca c'était vraiment mignon. Même si Aisling avait toujours du mal à croire que Chase ne pouvait avoir que des intentions nobles et innocentes de chevalier servant.

-Tous les frères ne feraient pas ça.

Il ne semblait pas convaincu quand elle lui disait ne pas avoir peur puisqu'il se moquait. Elle se vengerait, un jour. Elle ne pensa pas une seconde à se soustraire au contact de sa main, elle trouvait ça un peu trop agréable.

-Hum, si. Tu m'as déjà menacé de me laisser attacher au lit.

La blonde avait de la mémoire pour certaines choses et même si elle doutait qu'il mette cette menace à exécution, elle se méfiait un peu.

-Tu me l'a déjà donnée.

Elle esquissa un petit sourire, répondant à son regard plein de défi. Il savait qu'il dominait leur échange, et qu'il y avait de bonne chance pour qu'il gagne ce qu'il veut à la fin mais elle pouvait au moins donner l'illusion de lutter.

C'était injuste qu'il puisse ainsi prendre le contrôle de la situation en un quart de seconde. Chacun de ses gestes judicieusement calculé faisait de l'effet à la jeune femme. Son souffle contre son oreille provoqua un long frisson tout le long de son dos. Elle évita son regard un instant, essayant de reprendre contenance avant d'inévitablement être absorbée par ses yeux bleus.

-En dentelle hein ? Je ne suis pas sûre que ce genre d'ensemble m'aille vraiment.

De sa main droite, elle commença à pianoter doucement sur la table avec ses doigts, occupant son esprit comme elle le pouvait plutôt que de penser à lui, à tout. Docile, la blonde avait entrouvert la bouche pour manger le légume avant de relever les yeux vers lui qui s'était mit à manger sa soupe. Elle laissa doucement retomber la pression, et peut-être ses hormones aussi, avant d'entamer le sandwich que la serveuse venait de lui apporter.

-Ca creuse tant que ça, un déménagement ?

« Tous les frères ne feraient pas ça. » J’éclatais de rire. « Effectivement, Josh ne venait pas avec nous. » J’étais toujours le premier à supporter Alana dans tous. C’était là que se reflétait mon côté d’aîné que j’avais. Elle me rappelait que j’avais déjà menacé de la laisser attachée au lit. « Effectivement, et tu t’es tirée par la suite. » Je riais doucement en levant les yeux au ciel. Aisling était un monstre de contrastes. Je caressais son bras avec douceur. Et elle ne tardait pas à me rappeler que je lui avais déjà donné la fessée. Un sourire s’étirait sur mon visage. « Par contre, ce n’était jamais dans le but de te faire mal. » Et je croyais qu’elle le savait, mais je voulais tout de même le lui rappeler. Alors que je lui faisais part de mes goûts en matière de lingerie, elle ne semblait pas certaine. « Je t’assure que l’opacité d’un vêtement peut me faire perdre tous mes moyens. »Nouveau clin d’œil. Ce n’était pas entièrement faux. Ça et les baisers dans le cou, ça me rendait complètement fou. Du sexe oral également me faisait perdre la tête, mais ce qui est dans le secret le reste toujours. « Tu n’essayerais pas qu’un ensemble pour me faire plaisir? » Pour me rendre fou, avais-je failli ajouter. Je terminais ma soupe vivement puis je mangeais quelques légumes. « Tu goûteras aux salades de pâtes, elles sont exquises. » lui confiais-je de plus belle. Elle me demandait si ça creusait un déménagement et je hochais la tête. « Tu n’as fait qu’un aller-retour, mais j’en fais depuis quelques jours déjà alors je te dirais que oui. »

Elle eut un sourire quand Chase souligna que Josh ne les accompagnait pas. Après tout, cette jeune femme ne pouvait pas avoir deux frères formidables, le monde n'était pas si beau. Elle fit doucement la moue quand il lui rappela qu'elle s'était évaporé dans la nature après ses menaces.

-Faut bien que je prenne mes précautions.

Elle se mordilla la lèvre en sentant sa main caresser son bras avant de capturer un de ses doigts dans les siens pour l'empêcher de la faire encore frissonner.

-Je sais.

Chase n'était pas une brute, même si la force avec laquelle il lui avait mit une de ses fessées l'avait déjà surprise. Sa proposition de lingerie l'amusait assez. Vraiment, il n'y avait besoin que d'un vêtement pour ça ? Pourtant, il savait assez facilement les lui retirer.

-Il t'en faut peu. Je pourrais te torturer en ne me déshabillant pas alors...

Bon, elle se frustrerait toute seule, aussi. C'était assez dur de faire du chantage sexuel quand on était soit même pas très sûr de le tenir.
Concrètement, elle n'était pas contre lui faire plaisir. Elle se serait mise dans un jeu de rôle si ça lui avait plu, mais la lingerie c'était un peu plus délicat.

-Ce genre d'ensemble ne met en valeur que les femmes qui ont des formes.

Et ce n'était pas son cas. Comme la plupart des femmes de ce monde, Aisling avait certains complexes physiques, aussi étonnant que cela puisse paraître.
Elle esquissa un sourire quand il lui dit de goûter aux salades de pâtes et abandonna quelques instants son sandwich pour venir piquer dans son assiette. Elle mâcha quelques instants une bouchée de la dite salade, prenant un air critique.

-C'est vrai que c'est bon.

La néo-zélandaise sourit quand il affirma qu'après plusieurs jours d'aller et retour le déménagement donnait faim. Elle avait dû déménager qu'une seule fois dans sa vie mais de la Nouvelle-Zélande à l'Australie c'était tout de même un sacré déménagement.

-Heureusement que j'arrive toujours à trouver des esclaves pour ce genre de choses.

Qu'elle ne payait pas en voiture, non, elle n'était tout de même pas rendue là.

« Des précautions? Sérieusement? » Je la dévisageais un brin en sachant pertinemment que c’était dans ma nature de prendre soin des autres. C’était mon boulot et même ma vie entière qui était dédiée aux autres. À prendre soin d’eux avant de prendre soin de moi. De répondre à leurs 1001 désirs en refoulant profondément les miens. Elle repartait concernant le sujet de la lingerie. « Me torturer? Tu sais très bien qu’on serait deux à l’être au final. » Je haussais les épaules sensiblement sûr de ce que j’avançais après qu’elle se soit tirée après être allumée... et aussi de mon côté, je pouvais me vexer. Plus rarement, mais ça pouvait toujours arriver. « Ce genre d’ensemble ne met en valeur que les femmes qui ont des formes. » J’arque un sourcil. Un peu étonné également, parce que ça voulait dire qu’elle le considérait minimalement au final. Je me doutais qu’elle ne magasinait pas toujours ce genre de choses. « Au contraire, certaines femmes plus filiformes ont des atouts insoupçonnés au niveau de la mode. » Encore une fois, c’était quelque chose que j’avais appris d’Alana. Parfois, elle sortait avec des trucs que je me sentais mal d’être son frère. Ça me stupéfiait même. « Même, je te dirais qu’il suffit d’en trouver un qui convient... Et ensuite tout va bien. » Je me prenais une note mentale d’en acheter un pour le faire livrer chez elle avec une rose et du chocolat. Un paquet cadeau idéal, selon moi. Elle ne tardait pas à me prendre un peu de salade à ma demande. « Je t’en prie, sers-toi. » lui dis-je simplement. « Te trouver des esclaves? » J’avais failli m’étouffer à l’entente du terme. Pourquoi des esclaves, me demandais-je. Nous étions déjà déménagé une fois ou deux par le passé Josh et moi, c’était plus simple à deux. Là, seul c’était plus complexe, plus long, mais j’allais m’en sortir bientôt.