[DONE] L'aventure est au coin de la rue... ⊱ PANDORE

+ Elle n'est pas bien sûre d'être réellement présente et consciente de ce moment en fait. Si vous lui demandez, peut-être vous dirait-elle que quelque chose lui est monté à la tête, ou que ce n'était simplement pas elle. Non, pas elle qui est à ce présent moment avec la main posée sur la joue d'Emrys, si près qu'elle peut sentir son parfum, les yeux se fermant comme pour ne pas affronter la réalité qui va être une claque magistrale – au sens figuré bien sûr. Elle sent sa main se décaler de son épaule et plus le temps défile, plus elle se dit qu'il va lui rire au nez. Comment aurait-elle pu croire une seule seconde que... ? Il vient de poser sa main dans sa nuque, et lorsqu'enfin ses lèvres touchent les siennes, cela lui arrache un frisson victorieux et plein de chaleur. Elle ne se rend pas bien compte. Enfin si, mais ça lui fait drôle. Ce n'est pas un de ces types alcoolisés qui ne la connaissent même pas et avec qui elle va s'oublier le temps d'une nuit, s'échappant au matin comme une voleuse pour ne pas souhaiter les recroiser au réveil. Non. C'est Emrys. Bon sang... Emrys, son (ex) stagiaire à qui elle s'est attachée, de qui elle parle avec Emily comme si elles s'en étaient entichées toutes les deux, Emrys qui après le récit et les évènements de ce soir, est conscient des troubles les plus profonds de la jeune française. Emrys qui est là, en train de l'embrasser. Non décidément, quelque chose coince dans la tête de Pandore, qui ne comprend plus vraiment comment cela peut être possible. Sa main dérive à son tour, arrivant dans les cheveux bruns de Sawyer, s'y accrochant quelque peu comme si elle avait peur qu'il ne lui échappe. Répondant tendrement à son baiser, elle le rompt alors, rouvrant ses grands yeux bleus pour chercher celui de son... bon euh disons toujours ancien stagiaire.. « Sawyer, je... » Elle se tait. Tu quoi, hein ? De peur de sortir une bêtise ou un truc incompréhensible tant le nombre de choses se bousculant dans sa tête la distrait. Alors, tout en conservant la proximité entre leur visage, elle esquisse un petit sourire, mi-espiègle mi-enfantin, le regard brillant d'une malice et d'une inconscience particulières. Son coeur, lui, tambourine toujours autant, décidément pas résolu à se calmer pour le moment. La seule chose qu'elle sait c'est que là tout de suite, elle a juste terriblement envie de l'embrasser à nouveau.

+ Irréel. C'est bien le mot, oui. Loin d'être consciente de tout ce qu'il se passe dans la pièce et en elle-même, Pandore décide alors de s'abandonner à l'instant d'une grâce rare, comme si même la ville s'était arrêtée de respirer pour les observer. Alors qu'elle rompt le baiser pour s'expliquer, les mots ne sortent pas, les mots n'existent peut-être pas pour transcrire ce qu'elle voudrait dire. Car c'est fait de "mais...", et de "comment.." et de "j'ai peur" et que oui, les mots donneraient sans doute une vision bien fausse de ce qu'elle pense vraiment. « Tu… ? » Mais elle ne répond rien, elle le fixe toujours, de ce sourire secret qu'elle n'a jamais offert à personne. Elle l'observe, ne se gêne pas cette fois pour détailler chaque trait de son visage comme si l'espace d'une seconde, il lui appartenait. Il est tellement beau. Parfait, même. Alors qu'à son plus grand soulagement il revient l'embrasser de nouveau, elle se rapproche de lui, entièrement tournée vers le jeune journaliste, accrochée à lui comme un. panda navire à son port. Rendant peu à peu le baiser plus démonstratif, elle s'abandonne totalement à leur étreinte, chose qu'elle fait rarement, car vous le savez comme moi : Pandore aime avoir le contrôle dans tous les moments. Mais là, elle se sent juste bien. Dans sa tête, c'est un tourbillon et dans son cœur tambourinant, une explosion, mais bon, sinon, elle est bien. Soudain à bout de souffle dans leur baiser enflammé, elle détache doucement ses lèvres des siennes, le regardant avec une lueur am...icale au fond des yeux, un sourire mutin sur les lèvres. Il faut qu'elle finisse sa phrase, non ? « J'attends ça depuis tellement longtemps.. » T'aurais pas pu la fermer une fois n'est pas coutume ? Bordel, il va prendre peur le pauvre, et se dire que t'es dingue de lui, et que tu le laisseras jamais en paix, bravo ma vieille. Elle se mordille la lèvre très fort, s'en voulant de ce qu'elle vient impulsivement de lui dire. Mais bon... peut-être ne regrette-t-elle pas, au fond. Timidement, elle revient lui voler un baiser avec un rire enfantin, bien loin de l'apparence glaciale et distante qu'elle a dû lui donner ces derniers mois. Glissant une main fébrile sous son t-shirt, elle effleure doucement son torse, avant de s'emparer de nouveau de ses lèvres. Il faut bien profiter avant que la magie ne cesse, non ?

+ Elle s'en veut réellement d'avoir sorti une chose pareille. Comme la plupart des mecs, il va s'effrayer, se dire qu'elle est déjà entichée, et s'enfuir au galop et adios amigos. Elle aimerait réellement effacé les deux dernières secondes contenant ses paroles... « Si j’avais su … » Elle en aurait sursauté de surprise si elle n'était pas déjà à moitié tremblante de chaleur et d'émotions. S'il avait su... ? Alors lui aussi en a envie depuis un moment ? Depuis quand ? Longtemps ? Il l'aurait donc fait plus tôt ? Ou est-ce que cela veut dire autre chose ? Bien consciente que toutes ces questions ne feraient que briser leur instant, elle les garde pour elle, ne pouvant simplement pas s'empêcher de sourire. Encore. Il joint son rire au sien et elle le sent frémir dès que sa main passe sous son t-shirt. Ses lèvres de nouveau contre les siennes l'empêchent de savoir ce qu'il se passe dans son regard, mais elle s'en fiche, s'abandonnant toute à lui. Elle se sent soudainement attirée vers lui, et elle retire sa main de sous son haut pour entourer son visage de ses deux mains, se sentant basculer. Se laissant totalement faire, elle comprend finalement que c'est lui qui tient son haut et qui l'attire vers lui. Elle sourit discrètement sans détacher ses lèvres des siennes. Ses lèvres, si douces, qu'elle aurait presque l'impression déjà de connaître par coeur et de découvrir pourtant à chaque fraction de secondes. Lui dire qu'il embrassait mal ? Bon sang. Sacrilège. Se pressant inexorablement contre lui, sa main gauche a glissé vers ses cheveux qu'elle fouille de nouveau, tandis que la droit a dérivé sur son t-shirt, qu'elle se sent involontairement agripper elle aussi. Elle aimerait lui dire qu'il n'est pas nécessaire de la retenir. Que de toute façon, elle est trop bien pour s'enfuir. Entrouvrant les lèvres pour mêler audacieusement sa langue à la sienne, elle sent une bouffée de chaleur l'envahir. Emrys. Allô le cerveau, ici le coeur on me reçoit ? Non, on dirait définitivement qu'il y a court circuit par là-haut. Pandore sait juste que c'est différent. Que la multitude de petits frémissements qui l'agitent diffèrent de cette lassitude qu'elle a de s'envoyer en l'air avec n'importe qui. Sa main sur elle ne cesse de la faire frémir et elle pense à reprendre sa respiration, respirant le parfum enivrant de Sawyer. À présent presque complètement collée contre lui, elle se rend compte qu'il fait chaud, très chaud. Mais surtout qu'elle ne mettrait fin à cet instant pour rien au monde – et que si Perry rentre à ce moment-là, elle l'étripe – parce que pour la première fois, perdre le contrôle l'effraie mais lui plait.

+ En effet, ça fait un peu beaucoup dans une même journée. D'ailleurs, Pandore pourrait presque vous répondre que c'est hier matin – voire la semaine dernière – qu'elle est venue frapper à sa porte. Mais ce matin, vraiment ? De toute façon, elle a perdu tout espoir de réaliser quoi que ce soit, se contentant simplement d'encadrer avec douceur le visage d'Emrys, continuant leur baiser qui lui semble.. hors du temps. Alors qu'il décolle ses lèvres des siennes, elle rouvre les yeux d'un seul coup, prise d'une petite bouffée de crainte. Et là c'est le moment où il va dire que c'était une erreur... Son coeur tambourine fort dans sa poitrine. Elle réalise, en observant son visage et ses yeux clos, qu'elle serait bien plus blessée que prévu si jamais il en vient à lui sortir quelque chose comme ça. Que oui, elle s'est définitivement bien plus attachée à lui qu'elle ne l'a montré. Toujours un peu contre lui, elle se détache à peine, pour à son tour poser sa tête contre le dossier du canapé. « il fait chaud non … » Elle tourne la tête vers lui, le regard mêlé entre la surprise et la malice. S'il fait chaud ? Oui, clairement. Sa peau semble être incandescente, et elle se rend compte qu'elle bouillonne.. directement de l'intérieur. Est-ce une proposition ? Vous savez, Pandore, elle a pas mal l'habitude de côtoyer toutes sortes de types. Emrys n'est pas comme eux, elle le sait. Mais si au fond, il ne voulait que ça ? Et si au fond, il voulait juste qu'ils passent une nuit mémorable.. et rien d'autre ? Son estomac se serre à cette pensée. Ça ne devrait pas l'atteindre, mais pourtant si. Elle ne dirait pas non. Mais elle aurait du mal à s'en convenir. À présent, elle en est certaine. Elle veut plus que seulement ça. « désolé, je dois pas avoir les idées très claires… » Il rit. Instantanément, elle ne peut s'empêcher de sourire aussi, tout en le regardant. La respiration encore courtes, elle ne peut s'empêcher de le trouver encore plus craquant, là comme ça, l'air à gêné et nerveux. Elle se lève. « Oui, il fait chaud c'est vrai. » Elle a un petit sourire quand elle passe devant lui, et va simplement ouvrir la fenêtre. Le courant d'air glacé la fait frissonner, et elle rejoint Emrys sur le canapé seulement quelques secondes après. Elle se mordille doucement la lèvre, et garde le silence quelques secondes. Elle ne sait pas y faire, c'est définitif. Elle n'a pas vraiment l'habitude de ce genre de situation. Ni du genre d'histoire qu'elle veut pourtant avoir, et qu'elle veut avoir avec lui. Elle passe une main dans ses cheveux et cherche alors la main du brun, à laquelle elle entrelace doucement ses doigts. Elle sait que c'est risqué, mais elle veut savoir, elle aimerait pouvoir deviner ce que lui pense, et ce qu'il veut, lui aussi. Elle met sa distance de côté, pour chercher à présent son regard. Elle n'a pas cessé de sourire. « Écoute, je.. J'dois plus avoir les idées claires non plus. Hmm... J-Je veux pas aller trop vite. Et je ne veux pas que tu croies que je te considère comme les autres, parce que c'est pas le cas. J'aimerais.. » Elle lâche un petit rire nerveux à son tour, appliquant sur son visage une petite moue enfantine. Elle galère, oui. Et puis déjà, est-il seulement au courant de ces autres ? Son coeur tambourine toujours, elle a peur de cette réaction, peut-être lui ne veut-il rien de tout ça.. Et puis, faut dire qu'elle doit être tellement claire dans ses explications, notre française ! Mais peut-être aura-t-il compris ?

⊱ on aurait dit deux enfants. C'est à la fois marrant et gênant, enfin, surtout pour eux ! Deux adolescents qui ne savent pas s'y prendre. Quoique... niveau relation sérieuse, Pandore doit être au même niveau qu'un collégien, puisqu'elle n'en compte pas vraiment une à son compte. « oui je comprends… » Elle sent ses doigts se serrer autour des siens, ça l'encourage, ça la rassure. Son ton tout bas lui intime presque de continuer et elle cherche doucement son regard, poursuivant alors. Elle ne semble pas beaucoup plus assurée, elle peine vraiment à garder une voix audible et constante. Elle note son sourire. Sourire qui se dissipe lorsqu'elle coupe sa phrase. Est-ce ses paroles précédentes qui l'ont vexées ? Est-il.. jaloux ? Ne s'est-il jamais douté qu'elle a une vie plutôt mouvementée au niveau de ses nuits ? Peut-être ne l'a-t-il jamais imaginé. Et sûrement ne croira-t-il non plus pas qu'elle est prête à tout abandonner, à tout arrêter. Pour lui. Son coeur tambourine, chaque battement est douloureux, elle attend une mini-réaction même, n'importe quoi qui puisse la conforter dans l'idée qu'elle peut continuer. « oui… » Habile comédienne, elle n'est pas dupe que son sourire n'est pas franc à 100%. Elle n'a vraiment pas envie de lui expliquer toute la vie qu'elle mène. Pas maintenant, pas ici, pas alors que tout ça gâcherait avec brio leur beau moment. Oui, elle le considère comme beau. Magique, même. Elle a rarement ressenti autant de choses en embrassant quelqu'un. Elle ne sait pas comment continuer, ne sait pas si elle doit vraiment le faire ou pas... Mais maintenant qu'elle a commencé et qu'il la pousse à poursuivre, elle n'a pas le choix. Autant qu'elle se lance et qu'elle avise après, non ? De toute façon, après ce qu'il vient de se passer, plus rien ne sera plus jamais pareil entre Emrys et elle, qu'il réagisse bien ou pas. Elle a détourné son regard, cherchant ses mots. C'est difficile de réellement dire ce qu'elle aimerait lui faire comprendre. Elle a peur de passer soit pour très froide, soit pour d'un romantisme vieillot et démodé. Elle se raccroche à sa main, tournant enfin la tête vers lui. « J'aimerais tenter quelque chose avec toi, Emrys.. Je.. J'en ai vraiment envie. » Il lui semble entendre chaque battement de son coeur et le sang battant à ses tempes comme si elle venait de courir un 100m. Rougissant un peu après ses mots, elle cherche sa réaction avec une certaine appréhension.

⊱ Il la dévisage, et même si elle est mal à l'aise, elle ne détourne pas son regard du sien. Elle a peur qu'il ne croit qu'elle raconte n'importe quoi, qu'elle veut juste s'amuser, ou pire qu'elle veuille se moquer de lui en lui proposant ça, qu'il accepte, et qu'il s'imagine qu'elle le remballe juste après. Mais non. Bon sang, non. C'est justement là tout le soucis, peut-être. Pandore préférerait certainement avoir à mentir et à jouer la comédie, comme toujours. Mais là, elle ne peut pas. Elle ne peut plus. Elle voit un sourire discret s'étirer peu à peu sur ses lèvres mais loin de prendre ça comme une victoire, elle reste aussi incertaine, cherchant dans son regard une quelconque réponse, mais elle ne parvient plus à lire correctement dans ses prunelles chocolats. Ses sens semblent brouillés, elle entend seulement son coeur qui tambourine. Et ce silence qui s'éternise, et qui l'assourdit... « Comment tu m’as appelé ? j’ai pas très bien entendu… » Elle n'a même pas remarqué mais en se repassant sa phrase dans la tête, elle a un fin sourire. Emrys. Elle ne l'appelle jamais comme ça, d'habitude. D'habitude, c'est « Sawyer » ou « hé toi » à la limite. Comme si dès le début, elle n'avait pas voulu s'attacher à son prénom parce que ça serait admettre qu'il existe, qu'il est bel et bien là, et qu'elle n'avait pas besoin de ça. Mais là, c'est venu tout seul. Emrys. C'est un si joli prénom.. « J'espère que tu as bien profité parce que tu ne le ré-entendras pas... enfin.. » Elle a un sourire taquin, enfantin, naïf. Elle le taquine. Encore. Mais là, il y a quelque chose de différent. Elle a chuchoté, comme pour ne pas briser la discussion pourtant bien plus sérieuse que cela. « C’est vraiment ce que tu veux ? » Elle serre les dents. Donc il doute ? Il doute d'elle ? Qu'est-ce que tu croyais, qui ne douterait pas de toi, hein ? Malgré-elle, ça la blesse. Ça n'a pas été chose évidente pour elle de demander ça, de se lancer, d'oser faire le premier pas... si bien que oui, elle est vexée de voir qu'il doute d'elle, de ses mots, et qu'il lui demande presque de redemander. Elle détourne le regard, tâchant de ne pas laisser transparaître sa légère déception. Elle sent ses doigts pourtant serrés autour des siens et soudain, elle doute de tout. Elle ferme les yeux quelques brèves secondes. Il ne veut pas de toi, Pandore, c'est bien, tu ressortiras de ça encore plus bas que tu ne l'es déjà. Elle les rouvre. Elle tourne la tête vers lui, observant les traits de son visage. « Ne me fais pas répéter Emrys.. » S'il te plait. Encore son prénom. Elle se trouve incapable de l'appeler Sawyer à ce moment-là. Elle se mord la lèvre, elle n'a toujours pas sa réponse ni une quelconque idée de ce qu'il pense vraiment, et ça la torture. Elle a l'impression d'avoir fait fausse route, de s'être gourée de direction, et qu'elle va très vite regretter de s'être jetée à l'eau, d'avoir formuler si clairement ce qu'elle voulait. Et tout ce qu'elle a ressenti pendant leurs premiers baisers ? Ça aussi, c'est faux ? À trop jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler... Mais la sale petite pyromane que tu es, faut toujours que tu recommences.

⊱ Plus les secondes passent et plus Pandore a l'impression que son estomac se noue, et que ses chances se brisent, les unes après les autres. « Je ne le ferais pas alors, désolé. C’est juste que… » Elle garde son regard dans le sien mais elle peine à le soutenir correctement. C'est juste que ce n'est pas ça qu'il veut, et que personne ne voudra jamais, ma pauvre fille. Parfois, elle se demande si elle n'est pas victime d'une certaine forme de schizophrénie, à contenir en elle une conscience qui s'amusent ainsi à dégrader sa propre personne lignes après lignes. Il ne le sent même pas jouer avec ses doigts, son coeur suspendu à ses lèvres. Elle n'a que rarement connu ça face à quelqu'un. « je n’aurais pas pu mieux formuler moi-même ce que je souhaitais aussi. » L'onde de soulagement qui la traverse la laisse toute tremblante et elle ne peut s'empêcher de sourire grandement. Toutes les idées négatives qui lui passaient par la tête en attendant... sont fausses, alors ? Elle ne s'attend pas à ce qu'il l'embrasse et elle sourit en même temps, rassurée, répondant presque tendrement à son baiser. Elle rouvre les yeux, les plongeant au plus profond de ceux d'Emrys. Son coeur bat la chamade. « Alors tu sais quoi… » Son sourire.. Elle attend, patiente, appréciant déjà grandement plus ce ton détendu et léger qu'il emploie. Intérieurement, elle le remercie d'avoir brisé cette tension trop sérieuse pour elle comme pour lui, visiblement. « je te demande un rencard. » Elle fronce les sourcils avec amusement et détache son front du sien pour pouvoir le regarder plus librement. Un rencard ? Vraiment ? Elle n'en a jamais eu. Non, jamais. Avec Pandore, ça ne s'est jamais passé dans l'ordre des choses. Mais pour une fois, l'idée de faire les choses bien ne lui déplait pas. « Un rencard ? » On pourrait croire qu'elle se moque, mais son sourire en dit long. Elle dépose un baiser sur ses lèvres brièvement, avant de lâcher avec un petit rire : « Donc en attendant, ça veut dire que tu n'as pas le droit de m'embrasser comme tu l'as fait juste avant... » Bon, ok, elle vient aussi de le faire, mais elle ne pense pas réellement pouvoir résister à ses lèvres. Plus maintenant qu'elle y a goûté. Soulagée – ses petites phrases destinée à le taquiner veulent dire "oui" dans le langage de Panda – elle se laisse retomber pleinement dans le dossier du canapé en soupirant longuement. Elle peine un peu à mettre de l'ordre dans ses pensées. D'un côté, l'idée de ce "rencard", ça lui fait peur. Ça veut dire qu'il va vouloir mieux la connaître. Mieux se familiariser avec celle qu'elle s'est habituée à cacher du regard des autres. Elle remarque qu'elle n'a toujours pas lâché sa main, et elle tourne la tête vers lui. « Au fait, tu sais, il n'y a jamais eu de reportage de prévu. » avoue-t-elle avec un rire cristallin. Autant le lui dire, de toute façon, ça ne compte plus vraiment à présent.