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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River

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MessageSujet: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyMer 12 Jan 2022 - 23:32


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
Depuis ton retour de Chamonix, tu n'avais pas encore eu l'occasion de voir ton meilleur ami, River. Tu es partie afin de découvrir ce qu'est un hiver blanc et tu n'étais pas partie seule mais maintenant que tu es rentrée, te revoilà dans la réalité. Une réalité dans laquelle tu n'as pas vu ton meilleur ami depuis bien trop longtemps à ton goût. Et autant dire qu'il te manque terriblement. Mais ce soir, tu as bien l'intention de passer du temps avec lui. Ce sera l'occasion de discuter et de rattraper le temps perdu de la meilleure façon qui soit : en buvant un verre dans un bar avec lui. En effet, tu as décidé de lui donner rendez-vous au Elm Street. Etonnant ? Non, pas vraiment étant donné que tu as tendance à aimer faire la fête, bien qu'on t'y as moins vue ces derniers temps. Trop prise par d'autres choses, mais aussi l'esprit occupé. Quoi de mieux que ça pour pouvoir se changer les idées ? Surtout que tu en as bien besoin ces temps-ci et River est la meilleure personne qui soit pour ça. Enfin, ce n'est pas ton meilleur ami sans raison, après tout. Ainsi, ça va lui changer de la boîte de nuit dans laquelle travaille son père, probablement.

Afin de t'y rendre, tu as décidé de te pouponner un peu. Pour se faire, tu laisses tes cheveux au naturel, sans artifices, tomber en cascade sur tes épaules. Là où tu mises plus fort, c'est sur la tenue puisque tu optes pour une robe blanche ayant un sacré décolleté ainsi qu'une paire d'escarpins roses. Rares sont les fois où tu veilles à t'habiller de tenues aussi sexy mais ce soir, tu en ressens l'envie et pourquoi te priver, après tout ? Tu as un amour tout particulier pour la mode, chaque détail de ta tenue vestimentaire étant soigneusement pensé mais ce soir, tu as opté pour un côté moins sage et ça te plait. Une fois fin prête, tu te regardes une dernière fois dans le miroir et, jugeant ta tenue parfaite pour ce soir, tu te décides donc qu'il est temps pour toi de partir. Après avoir salué ta colocataire, tu quittes l'appartement afin de rejoindre le bar dans lequel tu lui as donné rendez-vous. A vrai dire, tu y es même arrivée avec un peu d'avance mais c'est aussi l'occasion de pouvoir trouver une table où vous installer.

Tu entres donc au sein du Elm Street, ton regard se posant sur les gens tout autour de toi. River n'étant pas encore là, tu te dis simplement qu'il arrivera dans les prochaines minutes. Pour être tranquille, tu te lances à la recherche d'un endroit un peu tranquille où vous pourrez discuter et boire tranquille. Dès que tu en as trouvée une, tu t'y installes pour patienter mais heureusement, ton ami ne tarde pas à arriver, tu le vois et lui fais signe afin qu'il te trouve rapidement. Dès qu'il s'approche de toi, tu te lèves pour pouvoir faire quelques pas en sa direction, le prenant délicatement dans tes bras tout en embrassant sa joue. Salut toi ! Je suis contente de te voir, j'ai l'impression que ça fait trop de temps qu'on a pas pu se voir. Avoues-tu tout en faisant la moue. Pire qu'une enfant de quatre ans et demi mais en même temps, tu adores pouvoir passer du temps avec tes amis proches et il en fait partie. Je t'ai évidemment attendu pour commander. Je t'invite pour la première tournée. Lâches-tu sans aucune pression. La soirée commence à peine et autant dire que tu es bien décidée à en profiter pleinement.

Tenue d'Amara

Javajunkie




Dernière édition par Amara Taylor le Dim 13 Fév 2022 - 14:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyJeu 13 Jan 2022 - 20:14



L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.

Je regardais mon téléphone, dubitatif. Mon boss venait de m'appeler pour me demander de remplacer un collègue malade, à la dernière minute. je n'étais pas censé bosser ce soir et j'avais déjà dit à Amara qu'on se verrait. Elle m'avait envoyé un texto plus tôt dans la journée et ça faisait trop longtemps que je ne l'avais pas vue. Ma meilleure amie me manquait. Surtout en ce moment, avec toutes les merdes que j'étais obligé de gérer dans ma famille. Je me retrouvai tout à coup avec deux demi-sœurs qui sortaient de je ne sais où, et je m'étais embrouillé avec mon père à cause de ça. On ne s'était toujours pas réconciliés d'ailleurs. On se parlait à peine depuis qu'on avait eu cette dispute ridicule. Du moins, je trouvais que c'était surtout lui qui avait réagi comme un idiot. J'avais tous les droits d'être en colère, mais il n'avait pas été capable de le comprendre. Soit. Tant qu'il ne s'excuserait pas, alors moi non plus. Je n'avais pas eu l'occasion d'expliquer à Amara ce qui s'était passé. Elle avait été occupée ces derniers temps, et moi, préoccupé.

Cinq minutes plus tôt, j'avais bien essayé d'expliquer à mon boss que je ne pouvais pas venir, mais il avait commencé à prendre la mouche en m'expliquant que je n'avais pas le choix. Quel connard... J'avais le droit d'avoir une vie quand même, j'appartenais pas au Wojna, putain ! Bref, il allait devoir se démerder sans moi. Je n'avais pas l'intention de faire faux bon à ma meilleure pote pour aller taffer dans ce bar de merde.

J'avais zoné tout l'après-midi sur le canapé à jouer à Red Dead Redemption, ruminant un peu ces derniers jours. Mon père ne m'avait pas capté de la journée, il ne râlait même plus de me voir geeker sans arrêt. Au moins, j’avais la paix, c'était toujours ça de pris. Je guettais régulièrement l'horloge pour être sûr de ne pas zapper mon rendez-vous avec Ams'. S'il y avait bien une personne pour qui je faisais l'effort d'être ponctuel, c'était elle. Les autres, le boulot, je m'en foutais. J'arrivais quand j'arrivais, basta ! Mais avec Amara, c'était pas pareil. J'entretenais avec elle des rapports uniques. J'essayais toujours d'obtenir plus de mes amies. Des fois ça passait, des fois non. Mais pas avec Amara. Alors oui, j'étais tactile avec elle, parce qu'elle était drôlement bien gaulée et que j'avais des yeux pour voir, mais elle et moi nous n'avions jamais rien fait de crapuleux. Et même si je ne refuserais pas cette occasion si toutefois elle se présentait, je ne lui ferais jamais le déshonneur de le lui proposer ou de tenter quoi que ce soit. Parce qu'elle comptait trop pour moi. C'était assez étrange tout de même. je n'avais jamais été amoureux, j'étais incapable d'éprouver des sentiments pour les nanas que je me tapais, et en même temps j'éprouvais quelque chose de fort pour la seule fille que je n'avais pas tringlée. Ne cherchez pas de logique là-dedans. Cela s'expliquait peut-être par le fait que ce n'était pas de l'amour au sens large, c'était un amour particulier. Ça n'avait rien de fraternel, ni même de romantique. Enfin... Je crois ?

Il était l'heure ! En guise de préparation, n'étant pas du genre à m'apprêter, je passai une main dans mes cheveux pour ne pas avoir l'air complètement décoiffé, et j'enfilai un blouson. Je ramassai mon paquet de clopes qui trainait dans la cuisine et je quittai la maison sans un mot pour mon père. J'avais dû me coltiner les transports en commun, comme tous les jours, sauf quand j'avais l'étonnant courage de marcher jusqu'au centre ville. Ams' m'avait donné rendez-vous au Elm Street. J'entrai dans le bar et fut surpris d'apercevoir déjà mon amie, assise au fond de la salle. Merde, j'étais en retard ? Probablement pas, la connaissant, c'était simplement elle qui était en avance. Elle me fit signe de la rejoindre et je m'exécutai sur le champ, heureux de la revoir. Elle se leva pour me prendre dans ses bras et embrasser ma joue, je la serrai également, posant une main sur ses fesses. Mais ça ne la surprendrait pas, je faisais ça tout le temps et elle ne s'en offusquait jamais. C'était notre truc à nous, on se touchait en sachant pertinemment que ça n'irait pas plus loin. C'était juste affectif. J'en étais quasi certain...


- Salut toi ! Je suis contente de te voir, j'ai l'impression que ça fait trop de temps qu'on a pas pu se voir.

- M'en parle pas bichette, tu m'as trop manquée !

Notre étreinte s'éternisa, témoin du manque qu'on avait éprouvé l'un pour l'autre. C'était bon de la retrouver, de sentir son parfum et de la contempler. Comme toujours, elle était magnifique. Elle avait fait fort, comme à son habitude. Sa robe lui allait comme un gant. Si ça n'avait pas été Amara, je lui aurais sauté dessus, mais j'avais trop de respect pour elle.

- Je t'ai évidemment attendu pour commander. Je t'invite pour la première tournée.

Elle était adorable, en plus d'être sexy. C'était ma plus ancienne amie et sans contestes, la meilleure. Je la remerciai d'un clin d’œil, appréciant son noble geste. Lorsque le serveur passa à proximité de nous, je lui fis signe avant de commander deux bières. On commençait toujours par de la bière Amara et moi et on avisait ensuite. En général, on ne s'arrêtait pas là, et on corsait les mélanges au fil de la nuit. Elle était fun, je me marrais toujours avec elle.

- J'arrive pas à croire qu'on ait passé tant de temps sans voir Ams' ! Je crois bien que c'est la première fois que ça nous arrive. Je suppose que t'as été pas mal occupée dernièrement. Moi aussi d'ailleurs. Dis-moi, quoi de nouveau dans ta vie ? lui demandai-je en lui donnant petit coup de coude amical.
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyVen 14 Jan 2022 - 10:59


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
Mine de rien, ton meilleur ami te manque cruellement. Ces derniers temps, tu n'as pas réellement pu le voir puisque tu as passé du temps avec ta chère et tendre mère avant de partir pour quelques jours en direction de Chamonix. Une idée de Sean l'homme avec qui tu as matché sur Bowen BowTie et avec qui le courant passait à merveille, à vrai dire. Rentrée il y a quelques jours, tu en as profité pour pouvoir te  remettre du décalage horaire. Maintenant, la vie a repris son cours, que ce soit ton travail auquel tu te rends chaque jours ou même tes amis que tu peux revoir. La première personne à laquelle tu as pensé reste, bien évidemment, ton meilleur ami. Etant sacrément proche de lui, tu dois admettre que sa présence t'avais manqué. Ce soir va être l'occasion de profiter, de pouvoir s'amuser et surtout, de fêter ces "retrouvailles" en quelques sortes. D'habitude, tu veilles à essayer de le voir bien plus souvent que ça, même si là, ça n'avait pas été possible, malheureusement. Enfin ! Tu as l'intention de te rattraper, et plutôt deux fois qu'une d'ailleurs ! Ce soir va être votre soirée, tu le sais et rien que cette pensée te mets particulièrement en joie.

L'avantage de vivre en colocation et non avec ses parents, c'est que tu es totalement libre de faire ce que bon te semble sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit. Ta colocataire n'est pas le genre de personne casse bonbon à souhait, au contraire, c'est un petit bout de femme adorable. Tu t'entends à merveille avec elle, elle est géniale en tout point. Ce n'est donc pas elle qui va s'assurer de savoir ce que tu comptes porter, avec qui tu sors, à quelle heure tu rentres ou autre par exemple. Car oui, étant une femme et étant jeune, tu ne comptes pas le nombre de fois où tu as pu avoir droit à ce genre de discours venant de la part de cette femme formidable ayant pu te mettre au monde. Même encore maintenant, elle en est capable et ce, même si tu as vingt-cinq ans. Tu ne lui en tiens pas rigueur, vous êtes proches et tu es son unique fille. Elle est très protectrice et ton "père", lui, ne fait plus partie de ta vie depuis que tu as six ans environ alors ce n'est pas vraiment lui qui aurait son mot à dire au sujet de tes fréquentations. En même temps, avec River, c'est assez particulier. Tu tiens à lui, c'est l'un des rares hommes auquel tu t'es autant attachée d'ailleurs mais en même temps, il a une place si particulière dans ta vie.

Pour ce soir, tu t'es donc préparée en veillant à ne laisser aucun détail au hasard, osant même mettre une robe que tu n'avais encore jamais osé porter auparavant. Mais il faut bien une première fois à tout et en ce moment, tu as besoin de changements ! Porter cette robe en est donc un parmi tant d'autres. Pour ce soir, tu as décidé de te rendre au bar en taxi. Non pas parce que tu n'as pas le permis, mais simplement car tu n'as pas envie de te priver de pouvoir boire si l'envie s'en fait ressentir. Et les soirées avec River sont pas particulièrement celles où tu veilles à rester sobre en toutes circonstances. Autant éviter les risques d'une conduite potentiellement dangereuse, ou de devoir te re-déplacer demain pour récupérer ta voiture. Lorsque ton meilleur ami arrive, tu étais déjà arrivée depuis quelques minutes. Aimant être ponctuelle, tu as même eu de l'avance cette fois. Pendant cette étreinte, tu sens qu'il te touche les fesses mais tu n'en dis rien, étant habituée. Et avec lui, tu t'en fiches même is tu ne supporterais pas un tel geste venant de n'importe qui.

Mais toi aussi tu m'as trop manqué ! Plus jamais on reste autant de temps sans se voir.

Il est ton ami le plus proche, celui en qui tu as une confiance aveugle et c'est aussi le seul homme à qui tu n'as pas peur de te confier, de tout dire. Bien-sûr, tu en as rencontré, des hommes. Certains sont restés, d'autres ont été de passage mais celui qui a la plus grande importance dans ta vie actuellement, c'est River. Une fois cette étreinte relâchée, tu lui offres un immense sourire, étant réellement heureuse et apaisée de pouvoir passer cette soirée avec lui. Tu l'attendais depuis un sacré bout de temps. Alors qu'il commande deux bières, il ne tarde pas à t'interroger sur ta vie et forcément, c'était prévisible. Ton sourire s'efface quelques peu. Il ne pouvait pas savoir à quel point ce sujet ne serait pas des plus simples pour toi et tu ne lui en tiens pas rigueur. Au contraire, il pourra te changer les idées mieux que personne.

La première fois mais aussi la dernière fois, je te le garantis ! Dis-tu sur un ton assez calme, faisant davantage preuve d'un constat qu'autre chose. Oh non, plus jamais ! Ensuite, il est temps pour toi de tout lui expliquer... Disons ça... J'ai matché avec un homme sur Bowen BowTie, tu sais, l'application de rencontre. On a passé pas mal de temps ensemble depuis. Ce qui, en soi, était totalement inattendu puisque l'engagement et toi, c'est aussi éloigné que la Terre et la lune, au moins. Il m'a invitée à Chamonix et depuis... Plus rien. Je t'avoue que je ne sais pas vraiment comment le prendre. Mais bon, tu me connais, je m'en remettrais ! Tu ne t'en fais pas vraiment pour ça de toute façon. Tu as toujours eu la capacité d'aller de l'avant, même si c'est difficile. A croire que les choses sont destinées à mal se passer avec la gente masculine. Et toi alors, raconte moi tout ! Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ta vie récemment ? Demandes-tu avec curiosité, ayant envie d'en savoir plus.

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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptySam 15 Jan 2022 - 19:24



L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.

C'était bon de la revoir. Elle était mon pilier. Et en la retrouvant, je gagnais un peu en sérénité. Ces derniers jours auraient probablement été moins difficiles à encaisser si j'avais pu lui parler. Mais je n'avais aucune amertume à son égard, elle avait aussi ses propres soucis à gérer. De plus, si je l'avais appelée, elle aurait rappliqué direct. Mais je ne l'avais pas fait, ne voulant pas m’immiscer dans sa vie plus que de raison. Je ne pouvais décemment pas l'appeler à chaque fois que ça ne tournait pas rond dans ma vie. Sinon, autant emménager ensemble, étant donné que les galères ponctuaient ma vie comme des virgules dans une putain de phrase de Marcel Proust ! Amara était toujours là pour moi, et elle débarquait dans la seconde à chaque fois que j'avais besoin de parler. Mais je n'abusais pas de son dévouement envers moi.

- Disons ça... J'ai matché avec un homme sur Bowen BowTie, tu sais, l'application de rencontre. On a passé pas mal de temps ensemble depuis. Il m'a invitée à Chamonix et depuis... Plus rien. Je t'avoue que je ne sais pas vraiment comment le prendre. Mais bon, tu me connais, je m'en remettrais !

Encore un qui n'avait pas su savourer sa chance ! J'ignorais qui était ce mec, mais je pouvais affirmer que c'était un parfait idiot. Amara était une fille en or, et s'il n'avait pas été capable d'apprécier une fille comme elle, tant pis pour lui. Elle méritait qu'on lui témoigne bien plus d'égards.

- Merde, Ams'... Je suis désolé. Si tu veux que je lui pète la gueule, t'as qu'un mot à dire ! lui proposai-je en souriant pour la réconforter.

Cependant, je ne plaisantais pas, et elle le savait sûrement. J'étais tout à fait sérieux, et toujours prêt à mettre au tapis n'importe quel gars qui était susceptible de lui briser son tendre petit cœur. Je détestais ça quand un mec s'accordait le droit de la faire souffrir, ou ne serait-ce que de la blesser, même de la plus anodine des façons. On faisait pas de mal à ma bichette, c'était comme ça et pas autrement ! Et j'étais disponible H24 pour défendre son honneur.

Même si elle semblait réagir avec légèreté à tout ça, j'étais un peu inquiet pour elle. j'espérais qu'elle était sincère quand elle disait qu'elle allait s'en remettre. Je savais qu'elle était forte et qu'elle pouvait tout affronter. Mais ça ne m'empêchait pas de me faire du soucis pour elle.


- T'es sûre que ça va aller ? demandai-je en posant ma main sur la sienne.

Le serveur nous apporta enfin nos deux bières. Et ça tombait bien, parce que j'avais besoin de me désinhiber pour encaisser la conversation. Savoir que ma meilleure amie essuyait quelques tourments dans sa vie personnelle ne me plaisait déjà pas beaucoup. Et en plus de ça, je vivais moi-même quelques déconvenues dans la mienne..

- Et toi alors, raconte moi tout ! Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ta vie récemment ?

Je soupirai en guise de réponse avant d'avaler une gorgée de ma bière. Par où commencer ? J'avais déjà du mal à accepter le tournant désastreux que prenait ma vie en entrant dans la vie active, mais en plus ma famille venait ajouter du drame à ces moments déjà tortueux.

- Que de la merde... J'te jure Ams', tout fout le camp en ce moment ! J'ai trouvé du taf déjà, mais ça me gonfle à un point que t'imagine pas... Je sais pas combien de temps je vais supporter ça. Et en plus, mon père vient de m'apprendre que j'avais deux demi-sœurs ! Tu te rends compte ? Il a fait deux autres enfants avec deux nanas différentes ! Et il me l'a caché pendant des semaines !

Je marquai une pause et avalai une nouvelle gorgée de bière, avant de soupirer à nouveau, déjà gavé de repenser à tout ça, alors que je ne lui avais même pas encore tout déballer.

- Du coup, on s'est prit la tête. Et depuis on se parle quasiment plus... Ça me saoule parce que j'ai pas envie que notre famille change, on était très bien comme on était, mais ce sera plus jamais pareil. Et mon daron veut absolument connaître ses filles, comme si c'était important. Il savait même pas qu'elles existaient jusque là ? Je comprends pas pourquoi elles comptent autant pour lui alors qu'il ne les connait même pas ! Je lui ai dit que ça me plaisait pas, mais il en a rien à foutre ! J'ai l'impression de passer au second plan. Et tu sais comment je suis, je supporte pas d'être la troisième roue du carrosse...

J'allais peut-être lui sembler égoïste pour le coup, mais je l'étais par moment, et elle le savait puisqu'elle était une des personnes qui me connaissaient le mieux. Malgré ça, Amara m'acceptait comme j'étais. Et même si elle était toujours de mon côté, elle ne se gênait pas pour se montrer franche avec moi. Ce qui ne me dérangeait pas, mais il y avait bien qu'avec elle que j'acceptais d'avoir des désaccords sans me braquer. C'est pour ça que je tenais à lui parler de ce qui s'était passé avec mon père, parce que son avis était décisif pour moi. Si elle m'appuyait, je savais que j'avais raison. Si au contraire elle me désapprouvait, je me remettais en question. Elle avait la tête sur les épaules, c'est pourquoi j'avais confiance en son jugement. J'avais besoin qu'elle me donne son opinion, qu'elle me dise si j'avais eu raison de mal réagir ou si c'était totalement illégitime. Je laissais toujours son avis m'aiguiller, même quand il ne me plaisait pas.
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptySam 15 Jan 2022 - 21:22


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
Bien évidemment, si tu avais su, tu aurais rappliqué illico presto mais même à l'heure actuelle, tu n'as encore aucunement connaissance de la situation qu'il traverse. Pour l'instant, tu te confies à lui sur ce qui a pu se passer dans ta vie ces derniers temps, c'est à dire principalement cette histoire signifiant potentiellement le retour en force de ton célibat. Bon, tu n'étais pas vraiment en couple non plus mais ce garçon tu l'aimais bien. Genre... Vraiment bien mais depuis le retour de Chamonix, ça a été le calme plat et tu ne sais pas trop comment l'interpréter. Pourtant pas du genre à t'attacher ou à te confier sur ta vie sentimentale, tu avais besoin d'en parler à ton meilleur ami. D'ailleurs, sa réaction ne se fait pas attendre et tu t'y attendais, même si ce n'est pas ce que tu veux.

C'est pas nécessaire, la violence ne résoudra rien mais j'apprécie ton implication... Tu es le meilleur, tu sais ? J'ai de la chance de t'avoir.

Bien-sûr, tu as conscience qu'il serait totalement apte à le faire et c'est aussi pour ça que tu ne plaisantes pas sur cette éventualité. Tu ne voudrais pas prendre de risques quels qu'ils soient. Evidemment, ça te blesse mais tu t'en remettras. L'abandon venant de la part de la gente masculine, tu ne connais ça que trop bien, le premier ayant été ton père. Celui qui te promettais droit dans les yeux qu'il serait présent à chaque jour que Dieu fait et qui a également juré de t'aimer jusqu'à ton dernier souffle. Des menteurs. Finalement, le seul qui ne s'est encore jamais joué de toi et qui est resté le plus longtemps à tes côtés, c'est celui qui est auprès de toi ce soir : ton meilleur ami. Visiblement, il se fait du soucis pour toi et ça te touche. Ton regard se pose dans le sien tandis que tu lui adresses un léger sourire.

J'en suis certaine, oui. Mais l'amour ou les relations c'est clairement pas fait pour moi.

Dis-tu en riant légèrement, préférant tenter d'en rire que d'en pleurer. Verser toutes les larmes possibles n'y changera rien alors finalement, la seule chose que tu peux faire, c'est tout simplement d'encaisser et de te relever comme tu sais aussi bien le faire, tout simplement. Le serveur ne pouvait clairement pas arriver à un meilleur moment que celui-ci. Après l'avoir remercié, tu bois une gorgée de ta bière. Il semble en avoir lourd sur la patate et ça te fais sincèrement de la peine pour lui. En l'écoutant parler, tu comprends pourquoi il se retrouve dans un tel état. C'est clair que ça fait beaucoup en très peu de temps, mine de rien. Un boulot dans lequel qui le tape sur les nerfs, deux demi-soeurs, ça commence à faire une sacrée accumulation, quand même.

Je pense que tu as surtout besoin de temps pour digérer la nouvelle. Surtout s'il n'a rien dit pendant plusieurs semaines. C'est un changement énorme pour toi, j'en ai parfaitement conscience et il faut que tu prennes le temps d'accuser un peu tout ça, pour commencer.

A ton tour, tu reprends une seconde gorgée de ta bière tout en écoutant la suite. River te connais, tu as tendance à être honnête quant à ton avis personnel mais ce n'est pas pour autant que tu es brute ou trop directe pour autant.

Bah... Après, je peux comprendre qu'il ait envie d'apprendre à les connaître. Certains pères font des enfants et s'en lavent les mains. Même si j'imagine que c'est assez tard, il a envie d'assumer ses responsabilités et je trouve que c'est déjà une bonne chose. Puis oui, les choses vont changer mais ce n'est pas pour autant que ce sera moins bien, tu sais ? Bon, je te l'accorde, tout changer du jour au lendemain, c'est certain que ça crée le choc, que c'est inattendu et que ça fait beaucoup en si peu de temps...

Tu marques une pause. Bavarde comme tu peux l'être, tu n'as pas fini pour autant. Ta main se retourne afin de prendre la sienne délicatement, tout en lui adressant un sourire qui se veut rassurant. Vos avis divergent, mais tu te mets à sa place et, clairement, tu aurais aussi énormément de mal à l'encaisser. En même temps, tu as tendance à être très ancrée dans tes petites habitudes et le changement n'est pas toujours synonyme de bonnes choses, même s'il faut lui laisser sa chance. En gros : il n'a pas totalement raison, mais il n'a pas tord à 100% non plus. Face à tout ça, c'était prévisible qu'il ne réagisse pas très bien.

Tu ne passeras pas au second plan. J'en suis certaine. Tu restes son fils, quoi qu'il arrive et je suis certaine qu'il t'aime. J'imagine que ça a été difficile pour lui, mais pour toi aussi. J'aurais probablement assez mal réagi si j'avais dû vivre une telle situation, mais ne sois pas pessimiste. Laisse une chance à ce changement.

Tu n'en oublies pas ce qu'il t'as dis. Depuis, entre eux, les discussions sont rares voir même inexistante. C'est là que te vient une idée. Peut-être pas la meilleure qui soit, mais une idée quand même et tu as bien envie de la lui proposer. Peut-être même que ça lui plaira, qui sait ? De toute façon, si tu n'oses pas, tu n'en sauras strictement rien.

Puis... J'insiste, je pense que tu devrais vous laisser quelques jours à tous les deux. Aller ailleurs te ferait peut-être du bien ? Bon, je suis en coloc mais si tu veux, je peux demander à ma colocataire si ça la dérange pas mais tu pourrais peut-être venir quelques jours à l'appart ? Bon, faudrait que je partage ma chambre mais pour toi, je peux m'y faire.

Au moins, ils n'auront pas à se voir absolument tous les jours et ça leur laisse le temps à tous les deux de faire descendre la pression pour pouvoir tenter de discuter calmement un peu plus tard, mais il n'y est évidemment pas obligé. Jamais tu ne le forceras à faire quoi que ce soit de toute façon.

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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyDim 16 Jan 2022 - 19:06



L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.

Je savais bien qu'Amara ne me demanderait pas de casser la gueule à qui que ce soit, mais j'étais prêt à le faire en cas de besoin. Et si jamais j'avais l'occasion de découvrir qui était le tocard qui avait eu la mauvaise idée de la snober et que je le croisais quelque part, je n'étais pas certain d'être capable de garder mon calme. Même si je savais que ce n'était pas ce que souhaitait mon amie. Elle était douce et bienveillante, et surtout pas du genre à se venger de qui que ce soit.

- C'est pas nécessaire, la violence ne résoudra rien mais j'apprécie ton implication... Tu es le meilleur, tu sais ? J'ai de la chance de t'avoir.

Fier d'entendre ces mots sortir de la jolie bouche d'Amara, je lui fis un clin d’œil en souriant. Elle n'avait pas idée de la portée de ce qu'elle avait dit. Ce qu'elle pensait de moi comptait beaucoup. Autant je me fichais du regard des autres et de ce que les gens pouvaient bien penser de moi, autant j'accordais énormément d'importance à l'image que je renvoyais à ma meilleure amie. C'était la seule personne à se focaliser sur mes bons côtés et à accepter les mauvais. Je tenais beaucoup à elle et son opinion me concernant me préoccupait. Je voulais qu'elle me voit sous mon meilleur jour.

- J'en suis certaine, oui. Mais l'amour ou les relations c'est clairement pas fait pour moi, répondit-elle à mes inquiétudes.

Elle avait tort, ce n'était pas elle qui n'était pas faite pour les relations, c'était plutôt les tocards qu'elle rencontrait. Elle était merveilleuse, et des mecs dignes d'elle il n'y en avait pas à tous les coins de rue, j'en étais persuadé. Mais j'étais également convaincu qu'elle finirait par trouver celui qui était fait pour elle. Elle le méritait.


- Ne dis pas ça. T'es juste tombée sur des cons qui ne t'arrivent pas à la cheville, c'est tout. Le problème ne vient pas de toi, répondis-je en lui rendant son sourire.

Je la regardais siroter sa bière, d'un air amusé. Il n'y avait qu'elle pour ingurgiter un breuvage si peu classe avec autant de grâce. Chacun de ses gestes étaient élégants, en toute circonstance et cette bienveillance qui la caractérisait émanait d'elle naturellement au travers de sa gestuelle et de son air en permanence adorable.

Elle au moins, elle me comprenait. Ams' avait une facilité déconcertante à se mettre à la place des autres. Elle était particulièrement altruiste et compatissante. J'écoutais avec attention ses paroles et conseils plein de sagesse. Elle avait raison, j'avais besoin de prendre le temps de digérer cette nouvelle et tout ce que ça impliquait comme changements au sein de ma famille et de ma vie personnelle. C'était bon d'entendre sa voix douce exprimer une opinion rationnelle, même lorsqu'elle appuya également la réaction de mon père. Ça ne me plaisait pas de constater que je n'avais pas entièrement raison, mais Amara avait vu juste et au fond de moi, je le savais déjà. J'avais simplement laissé ma frustration altérer mon jugement et je l'avais exprimée de la pire des façons : avec une mauvaise foi honteuse et brutale. J'avais envoyé ma rancœur et mes peurs à mon père en pleine gueule, alors que pour lui non plus ce n'était pas facile. J'en avais bien conscience, mais  entendre Ams' me le confirmer à vois haute m'aidait à faire redescendre la pression et canaliser ma rancune. J'aurais dû la convier à cette terrible discussion que j'avais eue avec mon père, elle aurait pu tempérer les choses. C'était une véritable vocation chez elle.

Sentir sa main prendre la mienne m'apaisa immédiatement. Il y avait chez elle quelque chose de si doux et authentique qu'elle avait sur moi un pouvoir de persuasion indéniable. Moi qui n'écoutais jamais personne, je me surprenais à être capable d'entendre raison à chaque fois que je discutais avec Amara.


- Tu ne passeras pas au second plan. J'en suis certaine. Tu restes son fils, quoi qu'il arrive et je suis certaine qu'il t'aime. J'imagine que ça a été difficile pour lui, mais pour toi aussi. J'aurais probablement assez mal réagi si j'avais dû vivre une telle situation, mais ne sois pas pessimiste. Laisse une chance à ce changement.

Je ravalai un grognement. Elle avait raison, une fois de plus, et ça m'agaçait un peu. Quelques fois je me disais que j'aurais préféré qu'elle soit de mon côté de façon inconditionnelle voire même irrationnelle, et qu'elle m'appuie dans mes raisonnements stupides juste pour la forme. Mais au final, j'appréciais sa franchise et c'était aussi pour ça que j'aimais me confier à elle. Parce que je savais qu'elle ne me dirait pas ce que je voulais entendre, mais ce dont j'avais besoin. Elle me permettait de relativiser, ce que je ne savais pas faire tout seul quand j'étais contrarié.

- Je sais... soufflai-je à contrecœur. Mais ça me saoule trop, j'te jure...

- Puis... J'insiste, je pense que tu devrais vous laisser quelques jours à tous les deux. Aller ailleurs te ferait peut-être du bien ? Bon, je suis en coloc mais si tu veux, je peux demander à ma colocataire si ça la dérange pas mais tu pourrais peut-être venir quelques jours à l'appart ? Bon, faudrait que je partage ma chambre mais pour toi, je peux m'y faire.

Elle était si prévenante, mais elle n'avait pas idée de ce qu'elle venait de me proposer. Depuis mon retour chez mon père, j'avais laissé mes sales habitudes de procrastinateur envahir chaque recoin de la baraque. On avait du bol que la maison tienne encore debout. J'étais une vraie tornade blanche et je n'aimais pas lever le p'tit doigt pour faire quoi que ce soit qui ne m'intéressait pas. Mais pour Amara, j'étais prêt à faire un effort. Elle avait la gentillesse de me proposer de m'accueillir pour quelques jours et je ne voulais pas lui faire regretter son amabilité.

Elle était prête à partager sa chambre avec moi, et peut-être même son lit, et cette idée me séduisait. Pendant une seconde, je me demandai ce que cet enthousiasme de ma part signifiait. Je me surpris à imaginer une accolade lubrique complètement fictive avec Amara avant de chasser cette idée loufoque de mon esprit aussitôt. N'importe quoi, putain ! Qu'est-ce que je foutais ? C'était ma meilleure amie et je me mettais à penser à elle d'une façon parfaitement déplacée. Je ne voulais surtout pas qu'elle lise une once de mes pensées dans mon regard que je tentais de garder impassible. Ok, j'arrêtai tout de suite de songer à des trucs inappropriés et repris mes esprits, laissant de côté mes écarts de pensée.


- Ce serait génial, Ams' ! J'ai trop besoin de faire un break... J'me ferai tout petit, je te promets !

C'était sincère, tout autant que la reconnaissance qu'elle pouvait percevoir dans mon sourire. J'avais beaucoup de chance de l'avoir. Sans elle, j'aurais pété les plombs plus d'une fois. Je terminai le fond de mon verre avec diligence et commandai deux kamikazes. Je me sentais mieux, j'avais envie de faire la fête, et de célébrer la générosité de ma meilleure amie. Histoire de ne pas gâcher ça avec mes intentions potentiellement luxurieuses, je décidai de donner le change en portant mon intérêt sur la dite colocataire. Je me raclai la gorge, prenant un air presque solennel.

- Bon, parlons un peu de choses sérieuses. Ta coloc', elle est sexy ?
lumos maxima
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyLun 17 Jan 2022 - 19:01


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
Bien évidemment que ça fait mal, que tu es déçue car mine de rien, tu t'y étais attachée. Tu as passé de merveilleux moments avec lui et tu espérais en passer encore bien d'autres mais, malheureusement, les choses ne se produisent pas toujours comme tu l'imaginais et tu en as bien conscience. Malgré la déception, tu finiras par t'en remettre même s'il faudra du temps. Ton meilleur ami ne le connait pas, ce qui n'est pas réellement une mauvaise chose car tu aurais bien peur de voir jusqu'où il serait capable d'aller, et tu n'as pas envie qu'il puisse s'attirer des ennuis tous ça pour tes beaux yeux. Pourquoi faire alors que tu peux l'avoir à tes côtés, pour te soutenir dans toutes les épreuves difficiles ? Une chose est sûre, tu ne sais pas ce que tu ferais sans lui. La vie ne serait pas pareille. Bien moins belle, assurément. Tu as appris à le connaître, à découvrir des facettes de lui que d'autres ne se sont pas donnés la peine d'apprendre à connaître mais toi, si et c'est sans aucun regret. L'homme que tu as découvert est bien meilleur que ne le laissent croire les apparences. Ou du moins, avec toi, il l'est et tu te sens bien chanceuse d'être aussi proche de lui, bien assez que pour découvrir qui il est réellement.

J'en sais trop rien... Dans tous les cas, les relations et l'amour, c'est trop prise de tête. Je crois qu'après cette déception, je ne suis pas forcément prête à avoir envie de me relancer dans une tentative pour l'instant. Peut-être plus tard, mais pas dans l'immédiat. Les relations d'un soir une fois de temps à autre, c'est moins prise de tête.

River le sait, tu n'es pas du genre à laisser ton opinion être altérée par toute l'affection que tu as à son égard. Bien-sûr, tu veilles à y mettre les formes afin de pouvoir lui exprimer ton ressenti, ce que tu peux en déduire. Tu n'es pas intégralement d'accord avec lui, mais ce n'est pas pour autant qu'il a tord sur toute la ligne non plus. Il a raison sur certains points et son père sur d'autres. Mine de rien, ça fait énormément de nouveautés à accuser d'un seul coup, en une seule discussion donc forcément, il lui faudra du temps pour pouvoir accepter tous ces changements. Son père devrait pouvoir comprendre que son fils aura besoin d'un peu de temps pour pouvoir l'accepter. Surtout qu'il ne s'agit pas de bébés mais d'adultes ou du moins, c'est ce que tu en déduis puisque ton meilleur ami a évoqué le fait que son père a appris  sa paternité au sujet de ces enfants récemment, semble-t-il. Surtout que s'il y a une chose que tu as l'impression de voir chez lui, c'est qu'il est très accroché à ses petites habitudes à ce niveau là. Tout comme toi. A sa place, tu aurais certainement assez mal réagi également et pourtant, au quotidien, tu fais preuve d'une douceur sans nom. Après, ce n'est pas pour cette raison que tu vas balancer de but en blanc, sans aucune forme, tous les tord qu'il a pu avoir. Ça aussi, tu l'as bien compris : y mettre des formes et de la délicatesse, ça aide énormément. Ta main se pose délicatement sur la sienne, signe qu'il a tout ton soutien et ce, quoi qu'il arrive.

C'est normal. C'est récent et on parle pas d'un chiot, non plus... C'est un grand changement, mais je suis certaine que tôt ou tard, tu parviendras à accepter leur présence... Mais laisse toi le temps nécessaire pour y arriver.

Tu n'es pas du genre à être une éternelle maniaque du ménage, même si tu veilles toujours à ranger tes affaires. Bon, par contre, tu n'as pas l'habitude de partager ta chambre, ni même ton lit avec qui que ce soit mais pour lui, tu t'y feras sans trop de soucis. Surtout si ça peut l'aider à prendre un peu de distances afin de laisser la pression descendre pour ensuite pouvoir faire face à son père en étant un peu plus apaisé. Bon, par contre, tu vas d'abord t'assurer que cela ne dérange pas ta colocataire même si tu ne penses pas que ça devrait l'embêter. Mais, question de principe, tu préfères le lui demander avant de faire quoi que ce soit. Ainsi, tu es certaine de préserver la bonne entente avec ta colocataire que tu apprécies tout particulièrement.

Tu n'imagines pas une seule seconde ce que cette proposition peut créer dans son imagination. Comment pourrais-tu le savoir, seulement ? Impossible. River étant ton meilleur ami, tu n'as jamais songé au fait qu'il puisse penser à toi en ayant des pensées dites "impures". Pourtant, en soi, ce sont des choses qui peuvent arriver et si tel était le cas, tu n'es pas certaine que tu ferais quelque chose pour y résister mais ce n'est pas forcément le genre de choses que tu lui diras à haute voix. Quant à toi, tu as toujours soigneusement veillé à ne pas avoir ce genre de pensées à son égard ou du moins, le moins possible. Bien évidemment, River est mignon et sexy, en toute objectivité mais ce n'est peut-être pas le genre de choses que tu devrais penser d'un ami. Pourtant, ça ne te dérange pas particulièrement.

Je te fais confiance, je vais juste en parler avec ma coloc' avant !

Lui dis-tu avec un immense sourire, prenant ton téléphone afin d'envoyer un SMS à Saoirse pour t'assurer que ça ne la dérange pas. Pour toi, ça semble évident mais tu as énormément de respect pour elle. Loin de toi l'envie de lui imposer quelque chose si elle préfère que ça n'arrive pas. Une fois le message envoyé, tu le ranges afin de pouvoir reporter ton attention sur lui. Face à sa question, tu roules des yeux avant de rire. Avec lui, tu n'es pas particulièrement surprise, tu dois l'avouer. C'est même assez fréquent, River étant un tombeur de ces dames. C'est peut-être pour ça que tu n'as jamais essayé quoi que ce soit avec lui, ne désirant pas être un nom parmi tant d'autres.

Elle l'est, mais pitié, pas elle. J'ai pas envie de t'entendre copuler avec elle, ni même l'envie qu'elle se dise que tu es un goujat et qu'elle ne veut plus que tu viennes à l'appart'...

Réponds-tu tout en le taquinant. C'était plus fort que toi mais d'un côté, ce n'est pas totalement faux non plus. Tu sais comment il peut être avec la gente féminine. Mais bon, si ça devait se produire, il n'y a rien que tu puisses faire non plus. Ayant envie de le taquiner davantage, tu t'oses à le titiller un peu, sans méchanceté ni autre, évidemment.

D'ailleurs tu m'as même pas dis que j'étais sexy ce soir, je vais finir par me vexer, tu sais... Si ça se trouve, c'est moi qui ne rentrerais pas seule ce soir.

En soi, tu ne t'en cache pas vraiment. Tu n'es pas du genre à enchaîner les amants chaque soir non plus car cela ne te ressemble pas, mais vu tout ce qui se trame dans ta vie, te changer les idées. Mais ça n'arrivera pas ce soir, pas alors que ton meilleur ami est à tes côtés. Tu ne le planteras pas. Au grand jamais !

Javajunkie


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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyJeu 20 Jan 2022 - 21:43



L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.

J'avais du mal à supporter l'idée que quelqu'un puisse faire souffrir ma meilleure amie, alors il était évident que j'étais prêt à casser la gueule au premier connard qui s'aviserait de lui briser le cœur. Et même si ça devait m'attirer des ennuis, je m'en fichais royalement. S'il y avait bien une personne pour qui j'étais prêt à me mettre dans la merde c'était Amara. Et c'était peut-être bien la seule. J'avais tendance à penser à ma petite personne avant qui que ce soit d'autre, alors m'attirer des problèmes pour défendre quelqu'un, c'était pas mon genre. Mais avec elle, c'était pas pareil. Elle m'était particulièrement précieuse, je tenais sincèrement à elle, contrairement à la plupart des autres nanas que je connaissais.

- J'en sais trop rien... Dans tous les cas, les relations et l'amour, c'est trop prise de tête. Je crois qu'après cette déception, je ne suis pas forcément prête à avoir envie de me relancer dans une tentative pour l'instant. Peut-être plus tard, mais pas dans l'immédiat. Les relations d'un soir une fois de temps à autre, c'est moins prise de tête.

- Je vais pas te dire le contraire, répondis-je d'un ton amusé.

Je ne pouvais qu’acquiescer, les relations éphémères c'était tout ce que je connaissais et c'était surtout tout ce qui m'intéressait. Mais je ne sais pas pourquoi, j'étais pas fan de l'idée concernant Ams'. Ça me plaisait pas trop de savoir qu'elle prévoyait de laisser le premier mec venu prendre possession de son corps sans contreparties. Tout à coup, j'imaginai ma meilleure amie avec un mec, et cette image ne me plaisait pas. En fait, c'était pas tant le fait qu'elle se tape des mecs comme ça, en passant, qui me dérangeait. C'était qu'elle soit avec un mec tout court, que ce soit pour une nuit ou plus. Putain... J'étais en train de me rendre compte de ça que maintenant... N'importe quoi ! Pourquoi ça me faisait chier, franchement ? C'était ma meilleure amie, et en tant qu'ami je n'étais pas censé me sentir frustré qu'elle sorte avec qui que ce soit. J'étais même censé être heureux pour elle quand ça arrivait. Peut-être que ça me dérangeait parce qu'elle était géniale et que je savais que personne ne lui arrivait à la cheville. Il n'y avait personne d'assez bien pour elle en fait.

- C'est normal. C'est récent et on parle pas d'un chiot, non plus... C'est un grand changement, mais je suis certaine que tôt ou tard, tu parviendras à accepter leur présence... Mais laisse toi le temps nécessaire pour y arriver.

Je fis une moue déçue en guise de réponse. Je n'avais pas envie d'entendre ça, mais je savais qu'elle avait raison. Et puis, elle savait comment me parler, elle me connaissait par cœur. Même mon père ne savait pas me parler, mais parce qu'on était tous les deux pareils, on ne savait pas dire les choses calmement, on était deux gueulards qui démarraient au quart de tour. Avec Amara, c'était facile. Je ne m'énervais jamais avec elle, et c'était bien la seule personne au monde avec qui je réussissais un tel exploit, à savoir, garder mon calme en toutes circonstances. Rien que sa main sur la mienne parvenait à contenir mes émotions les plus troublées. Je crois d'ailleurs ne m'être jamais disputé avec elle. Je n'avais jamais eu quoi que ce soit à lui reprocher, et même si ça avait été le cas, je ne me serais sûrement pas énervé contre elle, je crois que je n'en étais pas capable. De son côté, elle n'avait jamais eu de griefs à mon égard non plus, et si ça arrivait, je serais prêt à faire des pieds et des mains pour qu'elle me pardonne. Ma fierté m'empêchait souvent de reconnaître mes torts, mais avec Amara, ma fierté je la laissais au placard. Et j'en avais rien à foutre.

- Je te fais confiance, je vais juste en parler avec ma coloc' avant !

Elle me faisait confiance. J'aimais entendre ça, mais la seule personne qui me l'avait jamais dit, c'était elle. Personne ne me faisait jamais confiance, et je ne pouvais même pas leur en vouloir. J'étais pas idiot, j'avais parfaitement conscience qu'on ne pouvait pas compter sur moi pour quoi que ce soit, et j'assumais. Mais partager ce lien si particulier avec Amara était important pour moi. Je ne savais pas vraiment à quoi ça tenait, mais je ne voulais pas la décevoir, je voulais qu'elle m'apprécie, qu'elle me fasse confiance, qu'elle voit en moi le meilleur derrière tous mes défauts. Et c'était ce qu'elle faisait, elle n'avait même pas besoin de se forcer ou de gratter ma carapace, elle devinait toujours le meilleur chez moi. Et ça me faisait beaucoup de bien, parce qu'elle était exceptionnelle. Si une fille comme elle était capable de m'apprécier sincèrement, c'est que j'étais pas si naze que ça finalement.

- Ok, demande-lui, pas de soucis. Je veux pas déranger qui que ce soit.

Et oui, j'avais dit ça. Et le pire, c'était que je le pensais. Moi qui en avais rien à foutre de déranger qui que ce soit et d'envahir l'espace vital des gens, je ne voulais pas faire ça chez Amara. Ni à elle, ni à sa coloc. Bon, ça me demandait quand même quelques efforts, mais j'avais envie d'essayer de me tenir pour Ams'.

- Elle l'est, mais pitié, pas elle. J'ai pas envie de t'entendre copuler avec elle, ni même l'envie qu'elle se dise que tu es un goujat et qu'elle ne veut plus que tu viennes à l'appart'...

J'éclatai de rire. J'étais du genre à me taper n'importe qui, à partir du moment où je sentais qu'il y avait possibilité. Mais je n'avais pas vraiment envie de faire ça chez Amara, avec sa propre colocataire. Je savais qu'elle connaissait ma vie sexuelle débridée, et elle ne me jugeait même pas par rapport à ça, mais de là à faire ça presque sous son nez, non merci. Je ne voulais pas ternir l'image qu'elle avait de moi, même si elle était tellement indulgente que c'était peut-être impossible que je baisse dans son estime. Quoi que je fasse, elle était toujours là, elle ne m'avait jamais désapprouvé. Et si ça lui était arrivé de me donner son avis sur mon style de vie, elle le faisait toujours avec bienveillance, et jamais rien de ce que j'avais pu faire ne l'avait poussée à s'éloigner de moi. Malgré ça, je ne voulais pas prendre le risque que ça arrive un jour. Avec elle, je tentais de modérer mes transports.

- D'ailleurs tu m'as même pas dis que j'étais sexy ce soir, je vais finir par me vexer, tu sais... Si ça se trouve, c'est moi qui ne rentrerais pas seule ce soir.

- Évidemment que tu es sexy, mais tu l'es toujours, pas uniquement ce soir, répondis-je avec un petit sourire que je tentais de garder neutre.

Prononcer ces quelques mots à voix hautes, les fit résonner dans ma tête. C'est vrai qu'elle était sexy, en plus d'être formidable. Et même si je l'avais déjà remarqué depuis longtemps, je prenais conscience que j'avais toujours refoulé cet effet qu'elle me faisait. Peut-être parce que c'était différent de que je ressentais pour les autres nanas qui me tapaient dans l’œil et que je ne savais pas identifier cette sensation. C'était ma meilleure amie et je tenais à cette amitié plus qu'à tout autre chose. Je ne voulais rien faire qui puisse gâcher ça, mais je ne pouvais pas nier que j'étais attiré par elle. Je relevai les yeux vers elle, laissant mon sourire s'effacer progressivement, absorbé par son regard. Je me ressaisis aussitôt lorsque le serveur nous apporta nos kamikazes, inquiet à l'idée qu'Amara ait pu sentir une quelconque ambiguïté de ma part. Je bus mon verre d'une seule traite avant d'en commander un autre immédiatement. Merde, j'étais troublé... Il fallait que je pense à autre chose...

Elle avait évoqué la possibilité de rentrer chez elle accompagnée ce soir. Et peut-être que c'était aussi bien, je n'avais d'ailleurs pas réagi à cette supposition, pas vraiment ravi. Mais je ne voulais pas qu'elle le sache. De toute façon, on était ami. Et puis, c'était une fille bien, et moi un gros queutard. Elle n'avait sûrement pas envie d'avoir plus d'affinités avec un mec comme moi, et je trouvais qu'elle méritait bien mieux que ce que je pouvais lui apporter. Bordel de merde ! Pourquoi je pensais à ça, putain ?! On est ami, seulement ami, de très bons amis. C'est tout.


- Bon je me suis pas sapé hyper classe comme toi, mais peut-être que je rentrerai pas seul non plus ! ajoutai-je avec un sourire malicieux, tentant désespérément de chasser de ma tête les pensées inconvenantes que j'avais au sujet d'Amara.

Excuse-moi bichette, faut que j'aille pisser.

Je lui fis un clin d’œil et allai trouver refuge dans les toilettes. Je poussai la porte et me retrouvai seul face au miroir. Je me regardai un instant en fronçant les sourcils. J'étais vraiment trop con. Je bavais sur toutes les nanas, mais je n'avais pas le droit de faire ça avec Amara. Elle était bien trop... spéciale. Si je ne me ressaisissais pas, j'allais finir par tenter quelque chose, et si je tentais quoi que ce soit, je la perdrai... Ce n'était pas envisageable. Je me passai un peu d'eau sur le visage, espérant retrouver la raison, et me retournai pour m'appuyer contre le lavabo. Je sortis un joint de ma poche, que j'avais roulé un peu plus tôt dans la journée et l'allumai. Voilà, j'allais me détendre. Je ne voulais pas qu'Amara voit clair dans mon regard et qu'elle ne comprenne que quelque chose n'allait pas. Elle me cernait avec tant de facilité, je ne pouvais rien lui cacher. Alors il fallait que je me débarrasse de ce stress immédiatement. J'en tirai quelques bouffées, mais je n'arrivais pas à relâcher la pression. Alors je restai là, à fumer, jusqu'à ce que ça passe. Ams' allait se demander ce que je foutais... Je jetai le mégot dans les toilettes, pas tellement plus serein et me décidai à retrouver mon amie qui poireautait.

- Désolé, y avait du monde, m'excusai-je en retrouvant ma place. Alors ? T'as repéré un mec à ton goût ?
lumos maxima
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyVen 21 Jan 2022 - 0:07


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
L'amour n'est qu'un amas de foutaise te brisant le coeur tôt ou tard, et la première fois n'est déjà pas glorieuse alors autant dire que tu n'as clairement pas l'intention de te relancer dans une telle histoire avec quelqu'un dans l'immédiat. Puis, l'abandon, ça te connait depuis un sacré bout de temps mine de rien. La preuve étant que d'une façon ou d'une autre, la gente masculine ne fait que te fuir tôt ou tard, la preuve en étant avec lui, mais aussi avec ton géniteur qui a pris la porte alors que tu avais six ans et que tu n'as jamais revu. Rares semblent être les hommes qui restent dans ta vie, River étant l'une des rares exceptions et tu te sens déjà bien chanceuse de l'avoir à tes côtés, de pouvoir compter sur lui. Pourtant, tu as le coeur brisé et même là, il arrive à t'arracher un sourire. Non, tu n'attends pas qu'il soit violent et tu n'as certainement pas envie de devoir aller le chercher au commissariat, mais savoir qu'il le ferait juste pour toi, ça te touche au plus haut point. S'il devait partir, tu sais que tu ne t'en remettrais probablement jamais.

Pas d'attachement, pas d'attente, pas d'engagement...  C'est de ça dont j'ai besoin. Pas d'un énième abandon.

Avoir une relation d'une nuit ne signifie pas obligatoirement que ce sera avec le premier venu. D'un côté, tu n'as pas envie d'être juste un visage sur un tableau de chasse et c'est probablement pour ça que tu n'as jamais osé quoi que ce soit avec River. Pourtant, l'idée t'as déjà effleuré l'esprit, ressentant une certaine attirance pour lui même si tu n'as jamais rien dis. Il pourrait avoir qui il veut, alors pourquoi toi ? Même si ça te rend quelque peu jalouse quand tu entends qu'il a eu de nouvelles conquêtes, tu prends sur toi et tu ne dis rien. Parce que ça n'a pas lieu d'être. Tu n'as pas le droit. Puis, si tu n'entretiens pas davantage de relations d'un soir, c'est aussi car tu n'as pas non plus le désir d'obtenir ton propre tableau de chasse. Avoir une liste de conquêtes longue comme le bras, à en oublier leur prénom, ça ne t'arrive jamais. Tu aimes t'amuser, partager les draps occasionnellement avec un hommes mais ce n'est pas fréquent. Là, tu sais que tu dis ça juste car tu aimerais tant oublier, mais tu ne le feras pas non plus car personne ne mérite d'être juste un échappatoire, une façon d'oublier avec une bonne partie de jambe en l'air avant de lui dire "au revoir" pour disparaître dans la pénombre. Là aussi, il faudra du temps et de la patience.

Pour faire part de ton avis à ton meilleur ami, tu veilles à choisir les bons mots, à prendre des pincettes et à y aller tout en délicatesse sans jamais donner un avis qui n'est pas réellement le tien. Être calme, patiente, tu sais y faire et tu as surtout appris à trouver la bonne façon de t'y prendre avec lui. Puis, tu ne voudrais pas non plus que lui donner un avis honnête puisse être source de conflit. Certaines choses sont plus difficiles à entendre que d'autres mais au fond, il est nécessaire qu'il les entende et tu es peut-être la personne la mieux placée pour y aller tout en douceur. Son père a commis des erreurs et a eu deux enfants illégitimes. Ce n'est pas simple à accepter, surtout en sachant que son quotidien va être intégralement bousculé. Pour l'instant, la première est qu'il digère la nouvelle pour entamer une réelle discussion avec son père en était plus calme. La seconde sera qu'il prenne le temps de s'acclimater à tous ces changements. Les premiers instants ne seront pas constitués de câlin et d'amour digne de Bisounours mais tôt ou tard, il parviendra certainement à les accepter. Du moins, tu l'espère. Si ce n'est pas le cas, tu seras là pour l'écouter, pour qu'il puisse se confier et ce, comme tu l'as toujours fait.

Quant à toi, dans l'immédiat, ce que tu peux lui proposer est de l'accueillir quelques jours à l'appartement afin qu'il puisse prendre les distances nécessaires pour pouvoir souffler un peu. Ces quelques jours hors de chez lui pourraient lui faire un bien fou et lui laisser l'opportunité de pouvoir accuser la nouvelle. Puis, l'avantage est que tu seras là pour lui changer les idées, l'écouter et être présente pour lui puisque tu seras là pour passer les matinées en sa compagnie, mais aussi les soirées après vos journées de boulots respectives. Puis, l'idée de passer quelques jours aussi proche de lui te réjouis sincèrement. De ton côté, tu ressens une certaine ambiguïté et même si tu tentes tant bien que mal de te raisonner, rien que de savoir qu'il pourrait passer ces prochains jours avec toi t'arrache un sourire.

Je ne pense pas que tu la dérangeras tu sais, c'est plutôt pour le principe. J'ai pas non plus envie qu'elle rentre et qu'elle remarque ta présence sur le tas, mais je suis certaine que ça ne lui poseras aucun soucis, tu verras !

Ta colocataire est une perle et vivre avec elle est un vrai plaisir. Tu t'entends merveilleusement bien avec elle et tu n'as donc pas de réel doute qu'elle puisse refuser. Lorsqu'il te demande si elle est sexy, tu avouerais avoir ressenti un noeud à la gorge, mais tu as préféré répondre avec humour en disant que tu n'as pas réellement envie de les entendre faire des cochonneries ensemble. Il a de nombreuses conquêtes et même si tu aurais préféré que ça ne soit pas le cas, tu aurais énormément de mal avec l'idée qu'il se fasse ta colocataire. Enfin, il ne doit surtout pas apprendre les raisons dissimulées pour lesquelles tu lui demandes de ne pas coucher avec elle, même si tu n'as pas vraiment ton mot à dire sur la question. Après tout, c'est sa vie et il est adulte. La chose qui compte le plus est qu'il continue de faire partie de ta vie. Quant au reste, tu veilles à chasser ces idées de ton crâne en te disant que tôt ou tard, tu n'y penseras plus. Naive que tu es, Amara. Si naïve. Plus tu t'interdis quelque chose et plus la tentation est là, tu devrais le savoir pourtant...

Eh, j'ai quand même fais des efforts ce soir à ce niveau là.

Dis-tu fièrement, particulièrement satisfaite du choix de ta robe. Cependant, l'entendre te dire verbalement que tu es sexy te fais rougir. Les compliments sont toujours agréables à entendre mais venant de lui, c'est encore différent et très particulier. Lorsque vos regards se croisent, tu ressens un effet similaire à celle d'une décharge électrique. Comme si vous n'étiez que tous les deux dans une bulle, chose que tu n'avais encore jamais ressenti avec lui. Pas comme ça. L'ambiguité, tu l'as bien sentie mais tu t'imagines que ce n'est que le fruit de ton imagination qui voit des signes là où il n'y en a pas, niant une évidence pourtant criante, quand on y pense. Après avoir remercié le serveur, tu bois une gorgée de ta boisson, comme si "contenance" ou "courage" se trouveraient obligatoirement dans ce verre. Spoiler alert : ce n'est pas le cas. Le remède magique à tes doutes ne se trouvent certainement pas dans une boisson alcoolisée

Si ce n'est pas le cas, autant pour toi que pour moi, on rentrera tous les deux, écoute.

Cette phrase là, tu étais persuadée de l'avoir uniquement pensée. Sauf que non, elle est sortie à haute voix. Intérieurement, tu te foutrais bien des claques. Pauvre idiote ! penses-tu, et réellement cette fois. Vu qu'il doit partir aux toilettes, tu lui adresses un léger sourire probablement un pu forcé afin de cacher ce malaise qui t'envahis.

Pas de soucis, je ne bouge pas d'ici.

Alors qu'il part, tu commences à culpabiliser en réalisant l'ampleur de tes mots. Est-ce que tu l'as fais fuir ? En même temps, tu ne t'étais réellement pas rendue compte d'avoir dit ça à haute voix. Tu es vraiment une imbécile. Pendant son absence, tu en profites pour boire le contenu de ton verre entamé, et bien rapidement terminé d'ailleurs. Interpellant le serveur pour demander une nouvelle boisson tu trouves son absence particulièrement longue, voir même interminable pour une absence pipi. Tu te dis même que tu l'as peut-être fais fuir et tu t'en veux encore davantage. Un peu tard, mais tu te rends compte que tu devrais faire bien plus attention à ce que tu peux dire. Oui, tu ressens une attirance pour lui, et peut-être qu'il est plus qu'un ami mais ça ne devrait pas se produire... Alors que tu commence à croire qu'il a potentiellement pu se faire la malle, il revient auprès de toi. Te voilà un peu rassurée, même si tu n'as pas oublié l'ambiguïté de tes propos. Pile à cet instant, le serveur t'amène ta seconde boisson. Avec politesse, tu le remercies avant qu'il ne file, reportant ton attention sur lui.

Non. Puis je crois que c'est une mauvaise idée de coucher avec le premier venu en espérant penser à autre chose... C'est horrible et en plus, quoi ? Cinq minutes de plaisir en offrant mon corps à un inconnu, juste comme ça ? C'est pas une bonne idée.

Il y a un peu de ça, évidemment, mais pas que. Tu ne veux pas d'un autre sauf que ça, tu ne lui dis pas. Tu en es incapable et tu devrais juste effacer ces pensées de ton esprit. Tu n'es pas le genre de femme qu'il lui faut. Probablement es-tu même à l'opposé de tout ce qu'il recherche, c'est à dire pas d'engagement. Sauf qu'être meilleurs amis, attirés l'un par l'autre, est-ce que ça fonctionne réellement sur le long terme ? Tu n'en es pas persuadée, non... Tu devrais juste occuper ton esprit autrement.

Et toi alors, tu as repéré quelqu'un ?

Ce n'est pas pour cette raison qu'il devrait se priver, même si tu espères intérieurement qu'il n'en aura pas envie. Surtout pas sous ton regard. C'est son droit, après tout et même si l'idée ne te mets pas dans une euphorie sans nom, cela reste son droit et ce, que tu le veuilles ou non, d'ailleurs.

D'un côté je me dis que passer du temps rien que tous les deux, à boire et à s'amuser sans inquiéter du reste, c'est pas une mauvaise idée quand on y pense, t'en dis quoi ?

Oublier le fait que tu as un peu le coeur brisé et qu'en plus, tu ressens une attirance pour un homme que tu n'auras jamais avec l'homme en question, c'est un sacré concept, non ? Mais en même temps, tu ne prendras jamais tes distances avec lui et tu le sais. Tu n'en as pas envie. Alors ce soir tu vas rire, danser, t'amuser et profiter avec lui comme si demain n'existait pas en veillant à ne pas trop penser à ce  peut signifier cette attirance, même si c'est de la torture.

Javajunkie


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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyVen 21 Jan 2022 - 22:20



L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.



Je n'avais pas beaucoup de nanas dans mon entourage proche. En général, elles ne faisaient que passer. Mais Amara était toujours là. Au final c'était la seule nana que je n'avais jamais touchée que j'avais plaisir à retrouver. Peut-être que si je me laissais aller avec elle, ça gâcherait tout... Je me posais sincèrement la question. Est-ce que le passage à l'acte était ce qui faisait que je finissais par me lasser d'une nana ? Non, je ne pourrai jamais me lasser d'Amara, même si nous venions à fauter ensemble. Du moins, j'en étais presque certain. J'étais dans le doute tout à coup. De toute façon, je n'avais aucune raison de penser à ça, c'était ma meilleure amie, et il ne pouvait donc rien se passer entre nous. Baiser c'était risquer de tout gâcher. Pourtant quand je m'imaginais en plein ébat avec elle, mes pensées n'étaient pas uniquement portées sur le plaisir sexuel. Je crois que je ressentais quelque chose de... différent. C'était trop bizarre. Putain, il fallait que j'arrête de penser à ça !

- Pas d'attachement, pas d'attente, pas d'engagement...  C'est de ça dont j'ai besoin. Pas d'un énième abandon.

- Je comprends totalement, même si de mon côté je ne m'attends jamais à plus que ça. Mais honnêtement Ams', je comprends même pas qu'il y ait des mecs qui puissent t'abandonner. C'est vraiment des gros cons. Tu es tellement...

Bordel, mais il fallait que j'arrête ! Gêné, je ne terminai pas ma phrase et bus une gorgée de mon troisième verre. Peut-être que c'était une mauvaise idée de boire autant, l'alcool allait finir par agir sur moi comme un putain de sérum de vérité et j'allais finir par dire des trucs que j'allais regretter. Si je continuais sur cette lancée, j'allais la faire fuir à coups sûrs ! C'est vrai quoi, comment Amara pourrait-elle bien réagir si elle se rendait compte que j'éprouvais une forme de désir inhabituel pour elle ? Elle était trop bien pour moi, elle méritait tellement mieux. Et elle devait en avoir parfaitement conscience. Je ne pouvais pas imaginer qu'elle puisse ressentir quoi que ce soit d'ambigu pour moi. Elle était sérieuse et elle méritait de trouver l'amour. Moi je passais mon temps à queuter tout ce qui bougeait. Je ne me souvenais même pas de toutes les filles que je voyais défiler dans mon lit. Elles ne comptaient pas et je ne m'attachais jamais. Certaines avaient marqué mon esprit plus que d'autres, c'est vrai, mais je finissais par m'en détacher avec facilité.


- Je ne pense pas que tu la dérangeras tu sais, c'est plutôt pour le principe. J'ai pas non plus envie qu'elle rentre et qu'elle remarque ta présence sur le tas, mais je suis certaine que ça ne lui poseras aucun soucis, tu verras !

C'était encourageant, j'avais trouvé une échappatoire pour chasser de mon esprit mes tourments familiaux pendant quelques jours. Et je ne pouvais rêver plus beau refuge que l'appartement d'Amara. S'il y avait bien une personne à qui je me confiais sans détours, c'était elle. Il m'arrivait de discuter avec Chelsea également, mais elle y mettait moins les formes. Contrairement à Ams', elle n’était pas toujours très diplomate avec moi, et j'aimais pas ça. Même si ses raisonnements étaient eux aussi tout à fait pertinents. C'était quand même plus simple de m'exprimer avec Amara. Ce n'était pas ma mailleurs amie pour rien. Et puis Chelsea m'avait connu quand j'étais gamin, du coup elle avait gardé ses habitudes de baby-sitter et avait tendance à me materner, ce qui me gonflait par moment.


- Eh, j'ai quand même fais des efforts ce soir à ce niveau là.

Des efforts ? Je n'étais pas d'accord. Elle était toujours sublime à mes yeux, et elle n'avait aucunement besoin de faire des efforts pour être à tomber. Si je n'avais pas autant de respect pour elle, je serais en train de baver en la reluquant comme un pervers. Je rêvais ou elle rougissait ? Ah bravo, j'avais réussi à la mettre mal à l'aise. Elle avait dû percevoir cette ambiguïté que je tentais dissimuler et ça l'avait probablement gênée. Putain, j'étais vraiment trop nul, il fallait que je me ressaisisses tout de suite avant de tout foutre en l'air ! Je ne répondis que par un sourire, elle allait finir par me trouver franchement taciturne ce soir...

- Si ce n'est pas le cas, autant pour toi que pour moi, on rentrera tous les deux, écoute.

Elle n'avait pas idée de ce que ça me faisait d'entendre ça. Ses mots n'avaient probablement pas la même signification pour elle que pour moi. Je me voyais déjà en pleine action dans un échange charnel et sensuel avec ma meilleure amie. C'était vraiment dégueulasse de penser à ça, même venant de moi... Je ne répondis rien, manquant de m'étouffer avec ma dernière gorgée. C'est le moment que je choisis pour m’éclipser aux toilettes un long moment, sentant un malaise palpable entre nous.

Ouf, elle était toujours là. J'avais eu peur un instant de l'avoir fait fuir avec mes regards déplacés. J'avais bien remarqué qu'une forme d'embarras s'était installé entre nous, et j'en étais responsable. Mais j'espérais qu'elle aurait la délicatesse  de faire comme si elle n'avait pas remarqué, pour qu'on puisse rester les meilleurs amis du monde et ainsi qu'on évite de tout gâcher entre nous. Mais c'était sans compter sur l'effet qu'elle me faisait. Bon sang, je ne pouvais pas m'empêcher de la dévorer des yeux. Après trois verres et un bédo, j'avais naturellement un air d'amoureux transi de toute façon, alors...


- Non. Puis je crois que c'est une mauvaise idée de coucher avec le premier venu en espérant penser à autre chose... C'est horrible et en plus, quoi ? Cinq minutes de plaisir en offrant mon corps à un inconnu, juste comme ça ? C'est pas une bonne idée.

Cinq minutes ? Bon ok, de toute évidence elle n'était pas fan des p'tits coups vites faits dans un coin sombre. C'était comme ça que ça se passait pour moi en soirée, quand je me retrouvais avec la première venue justement. C'était rapide, intense, et expéditif. En général, on ne prenait pas le temps de ramener l'autre chez soi, sachant pertinemment que ça allait être vite réglé. Ça c'était quand la nana m'allumait mais qu'elle ne me plaisait pas plus que ça, et je pense que de son côté c'était pareil. Mais il y en avait certaines, heureusement, avec qui je faisais durer le plaisir, parce que j'avais envie qu'elles prennent leur pied aussi et qu'elles se souviennent de moi. C'était finalement assez égoïste. Je savais déjà qu'avec Amara, l'erreur ne serait pas seulement de coucher ensemble, mais surtout de tenter une approche paillarde dans les chiottes d'un bar par exemple. Pourtant moi ça me tentait drôlement de la prendre là tout de suite dans les toilettes. Putain, stop ! Elle allait finir par lire dans mon regard toutes les saletés que j'avais envie de lui faire. Et puis elle valait tellement mieux que ça, je m'en voulais de penser à elle de cette façon. Je ne lui répondis même pas, me contentant d'esquisser un sourire approbateur alors que je n'étais pas du tout d'accord avec son raisonnement. Mais c'était normal, on était très différents. Elle allait vraiment finir par se demander ce qui me rendait si silencieux, putain...

- Et toi alors, tu as repéré quelqu'un ?

Sa question me permit de me rendre compte que je n'avais même pas regardé autour de moi. Je me surpris d'ailleurs à faire ce constat. Moi qui habituellement passais mon temps à chercher du regard ma prochaine partenaire de cochonneries à chaque soirée, je réalisais que je ne l'avais pas encore fait ce soir.. Je n'avais posé mon regard sur personne d'autre qu'Amara. Merde alors... Je devenais un putain de sentimental, ou quoi ? Je ne sais pas si elle l'avait remarqué, mais j'avais écarquillé les yeux, surpris et choqué par moi-même. J'étais trop bête putain...

- Heu... Non, dis-je avec désinvolture histoire de donner le change.

Mais peut-être que pour donner le change, une réponse positive aurait été plus efficace. J'aurais dû lui dire un truc du genre "ouais bien sûr, il y a deux ou trois pétasses hyper chaudes prés du bar !". Ça au moins, ça m'aurait permis de rester droit dans mes baskets. Mais non, comme un con, je lui avouais que je ne m'intéressais à personne ce soir. Enfin, à personne d'autre qu'elle... J'étais à deux doigts de me rattraper en faisant mine d'en avoir remarqué une qui me plaisait, prêt à bondir de ma chaise pour aller la draguer et ainsi mettre un terme à ce malaise pesant entra Amara et moi, quitte à la planter là pour bien être crédible. Mais je n'eus pas le temps de me décider si je devais agir ou non, qu'elle me sortit de ma réflexion.


- D'un côté je me dis que passer du temps rien que tous les deux, à boire et à s'amuser sans inquiéter du reste, c'est pas une mauvaise idée quand on y pense, t'en dis quoi ?

Je lui souris d'un air débile que je finissais par afficher après avoir fumé et oubliai complètement mon projet initial pour ne pas éveiller les soupçons d'Amara.

- Je suis tout à fait d'accord, on est bien tous les deux, on a besoin de personne d'autres, répondis-je en levant mon verre pour le faire tinter contre le sien.

Bon c'était pas hyper explicite mais pas très subtil non plus. Ça aurait pu mieux passer si j'avais pas eu l'air aussi idiot à sourire comme ça. En plus je devais avoir les yeux éclatés vu comment j'avais tiré sur mon joint comme un malade. Je la regardais bêtement, complètement subjugué par sa beauté, sans même parvenir à dissimuler mon transport.

- C'est fou ce que tu peux être belle Ams'... déclarai-je en posant à nouveau ma main sur la sienne.

Ce geste entre nous, c'était courant, on le faisait souvent pour se témoigner notre sympathie mutuelle, notre affection sincère et notre soutient infaillible. Mais cette fois c'était différent. Je ne me contentais pas de la toucher, je caressais ses doigts avec les miens, complètement transporté par son regard qui me transperçait le cœur. Putain de merde ! Je secouai la tête et retirai ma main aussitôt. Ah ben bravo, c'était pas bizarre du tout ça comme attitude... Je m'insultais tout seul intérieurement tellement je faisais n'importe quoi. J'allais la faire paniquer, c'était certain !


- Excuse-moi... En fait j'ai fumé un bédo dans les chiottes et je crois que ça m'attaque grave le cerveau.

Encore mieux... Je lui avouais ouvertement m'être éclipsé aux toilettes pour fumer... Elle allait se demander pourquoi, espèce d'abruti ! J'aurais mieux fait de la fermer. Il fallait que je me taise, c'est tout. Je finis mon verre cul-sec et en commandai un autre. Mauvaise idée, très mauvaise idée, mais j'avais besoin de penser à autre chose, et je n'y arriverais pas tant que je me serai pas mis la tête à l'envers.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptySam 22 Jan 2022 - 12:53


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
Rares sont les hommes qui sont restés dans ta vie. Tôt ou tard, ils ont fini par partir, brisant davantage ton coeur à chaque déception. Bien que tu apprécies leur compagnie, ils ont cette fâcheuse tendance à t'abandonner tôt ou tard, généralement quand tu commences à t'attacher d'ailleurs. Bah oui, pourquoi ne pas se faire la malle dès le début alors qu'ils peuvent attendre que tu t'attaches pour en souffrir d'avantage ? M'enfin bref. Le seul qui est dans ta vie depuis des années et qui ne t'as jamais laissée, c'est River. Impossible pour toi de te permettre de prendre le risque de le perdre. Autant tu as su encaisser des déceptions, autant que quand ça concerne River, tu ne peux tout simplement pas imaginer ta vie sans lui. Intérioriser ce que tu ressens quitte à souffrir afin d'être certaine de ne pas le perdre à cause de ça, c'est probablement la pire idée que tu aies pu avoir et pourtant, pour l'instant, tu n'en vois pas vraiment d'autres non plus... L'idée seule de le perdre t'es encore plus insupportable que l'idée de le savoir en train de coucher avec d'autres filles.

Toi peut-être pas mais certains peuvent avoir des attentes. Qu'une nuit devienne une série de nuits et que ça finisse par devenir hyper prise de tête, j'ai clairement pas envie ni besoin de tout ça... Puis tu sais, je commence à y être habituée maintenant. Faut pas croire, j'ai rien de plus qu'une autre.

River est bien différent de toi là dessus. Il parvient à ne pas avoir d'attache ni d'attentes réelles. Coucher juste pour coucher. Toi, tu as un peu plus de mal avec le concept. Le sexe à l'état brut, ça t'arrives très rarement à vrai dire et une part de toi l'envie de pouvoir simplement profiter sans jamais avoir à se poser mille et une question. L'autre est un peu jalouse de toutes ces filles mais ça, tu ne lui en feras jamais part. Il n'a pas besoin de le savoir et probablement prendra-t-il ses jambes à son cou s'il devait l'apprendre d'une façon ou d'une autre. C'est d'ailleurs pour ça que tu veilles à n'éveiller aucun soupçon auprès de ton meilleur ami, agissant comme le ferait n'importe quelle amie : en le soutenant, en faisant semblant que ça ne te dérange pas, comme si tu possédais les talents d'une actrice hollywoodienne quand il s'agit de jouer quelque chose de faux comme s'il s'agissait d'une réalité et rien d'autre. Il ne peut ainsi pas s'imaginer tout ce qui te traverse l'esprit et l'état dans lequel ça peut te mettre parfois, mais c'est certainement bien mieux ainsi. River n'est pas du genre à s'attacher er toi, tu n'es probablement pas prête à lui donner ce qu'il pourrait potentiellement désirer et t'en contenter. Et encore, tu n'es même pas certaine qu'il le désire. Des filles, il en a eu des tas mais avec toi, il n'a jamais rien essayé donc la question pourrait se poser, mine de rien.

Lorsqu'il s'agit de le laisser passer quelques jours à l'appartement, tu veilles simplement à ce que ça ne dérange pas Saoirse. C'est une crème, elle est adorable et tu l'adores. D'ailleurs, tu te sens très chanceuse d'être tombée sur une colocataire aussi merveilleuse qu'elle et avec qui le lien est devenu aussi fort. Mais ce n'est pas pour autant que tu en oublies les règles de savoir vivre, ne désirant pas qu'elle se rende compte sur un mauvais effet de surprise que tu n'es pas seule. De plus, c'est aussi ça de vivre en communauté : prévenir, s'assurer que ça ne dérange pas et ne pas lui imposer quoi que ce soit. Cependant, tu penses qu'elle acceptera et d'un côté, tu l'espères aussi. Ainsi, tu pourras permettre à ton meilleur ami de souffler un peu et de pouvoir prendre ses distances l'espace de quelques jours pour qu'il puisse accuser la nouvelle dans de meilleures circonstances. Pour le père comme pour le fils, cela ne doit pas être une situation aisée et tu le réalises bien.

Habituellement, tu as tendance à t'habiller avec un peu plus de simplicité mais ce soir, tu as voulu mettre les bouchées doubles en optant pour une tenue plutôt sexy. Autant dire qu'elle te plait tout particulièrement même si ça sort de tes habitudes. L'entendre dire que tu l'es au quotidien te fais rougir. Bien que tu espérais qu'il remarque ta tenue de ce soir, c'est plutôt celle que tu es au quotidien qu'il remarque malgré les efforts que tu as pu faire ce soir, et tu dois avouer que ça te touche au plus haut point. Il ne s'agit pas d'une once de gêne, bien au contraire. Venant de lui, ça a bien plus d'importance que si cela provenait de quelqu'un d'autre. D'ailleurs, tu as eu la mauvaise idée de lui dire que si vous ne trouvez personne, vous n'aurez qu'à rentrer ensemble. Et bien que cela pourrait prendre une apparence totalement chaste et amicale, vu le sujet abordé juste avant, ça perd pas mal d'innocence tout à coup. Il ne tarde pas à s'éclipser aux toilettes et, à ce moment là, tu te dis qu'il risque de se faire la malle si jamais tes propos l'ont effrayés. Tu culpabilises et tu t'en veux.

Visiblement, tu ne lui as pas réellement fais peur, ou du moins pas suffisamment puisqu'il revient à tes côtés pour pouvoir profiter de la suite de cette soirée que vous aviez prévu tous les deux. Tu tentes tant bien que mal de te comporter comme si de rien était, comme si tes propos n'étaient pas déplacés et surtout, comme si cette légère gêne entre vous deux n'existait pas. Est-ce que faire semblant rend le mensonge un peu plus réel ? Non, certainement pas mais le temps d'une soirée, ça ne te tuera pas après tout.

Lorsque tu évoques le fait que ce n'est peut-être pas une bonne idée, c'est aussi parce que les coups express dans les toilettes, ça ne te tente pas vraiment. Assouvir tes besoins de façon animale, non. Et surtout pas en cinq minutes, montre en main. Toi, tu préfères prendre ton temps avec un homme qui t'attire autant que tu l'attires. L'idée de passer une soirée inoubliable avec un seul homme ou avoir quelques relations sexuels ici et là avec des hommes aux prénoms différents que tu ne prendrais même pas la peine de retenir, le choix est vite fait mais pour ça, River et toi, vous êtes bien différents. Tu respectes totalement vos différences d'ailleurs, mais simplement que les relations sexuelles qui s'enchaînent, très peu pour toi.

Tu es bien silencieux ce soir, tu es sûr que ça va ? Si tu préfères, on peut remettre notre soirée à un autre jour, tu sais...

A ton tour, tu lui demandes s'il a remarqué quelqu'un d'autre et lorsque sa réponse est négative, tu caches l'effet de satisfaction que ça te procure, ne réalisant même pas que venant de lui, c'est presque étrange. Pourtant, c'est ton meilleur ami et tu le connais mieux que personne. Habituellement, ça ne t'aurais pas échappé et tu l'aurais même taquiné avec ça mais ce soir... Rien. D'ailleurs, tu ne tardes pas à rattraper tant bien que mal cette discussion en évoquant le fait que vous n'êtes pas si mal à deux, après tout. Vous n'avez pas besoin d'autres personnes ! Visiblement, le projet semble lui plaire autant qu'à toi et ça t'apaise, d'une certaine façon.

A nous alors...

Seulement après avoir fait tinter vos verres, tu en bois une gorgée. Ton regard se pose dans le sien et tu le trouves assez... étrange, ou plutôt pas dans son état normal. Alors que tu bois une gorgé, il te complimente alors que tu ne t'y attendais pas du tout. Pire, tu as carrément failli t'étouffer en avalant de travers tant tu ne sais pas d'où ça sort. Pas que ce soit désagréable, simplement qu'il n'aurait pas dis ça ainsi en étant dans son état normal. Sa main sur la tienne te provoque l'effet d'une décharge électrique et tu pourrais presque parier sur le fait que ton coeur a loupé un battement. Tu es habituée à ce qu'il le fasse mais ce soir, c'est encore bien différent de d'habitude.

Merci, River...

Même si tu n'en avais pas particulièrement envie, il ne tarde pas à retirer sa main. A vrai dire, tu aurais aimé qu'il continue, ça ne te semblait pas désagréable. Au contraire. Il t'avoue donc qu'en effet, il n'est pas dans son état habituel puisqu'il a fumé un joint. Ceci explique donc cela, tu comprends mieux maintenant mais la chose qui t'échappe, c'est la raison...

Mais... Pourquoi ? 'Fin, on est que tous les deux, on passe une soirée ensemble... Ca et l'alcool, je n'a pas non plus envie que tu fasses quelque chose que tu pourrais regretter.

Etant seulement à ton second verre, tu gardes un état d'esprit plutôt clair. Pas totalement sobre mais pas totalement alcoolisé non plus. Alirs que tu en bois une gorgée, tu as seulement besoin de comprendre. Il ne s'agit en rien d'un jugement quel qu'il soit.
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptySam 22 Jan 2022 - 23:52



L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.



Je ne pouvais pas comprendre ce qu'elle ressentait, c'était certain. On était diamétralement opposé sur ce sujet. Mais ce que je savais, c'était qu'elle méritait d'être avec quelqu'un de bien. Pourtant, elle n'avait pas l'air d'être convaincue de sa valeur en tant que personne, et ça me fendait le cœur, parce qu'elle avait clairement plus que toutes les autres nanas. Elle n'avait rien avoir avec les autres, elle était différente, spéciale, et unique.

- Toi peut-être pas mais certains peuvent avoir des attentes. Qu'une nuit devienne une série de nuits et que ça finisse par devenir hyper prise de tête, j'ai clairement pas envie ni besoin de tout ça... Puis tu sais, je commence à y être habituée maintenant. Faut pas croire, j'ai rien de plus qu'une autre.

- Dis pas ça, Ams' ! Tu es tellement mieux que les autres ! Tu as tellement à offrir, tu mérites d'être avec quelqu'un qui saura se montrer digne de toi...

Putain, j'y allais fort, non ? C'était normal de dire ce genre de trucs à une amie sans ambiguïté ? Peut-être bien. J'en savais rien à vrai dire, je n'avais plus les idées suffisamment claires pour m'en rendre compte, j'étais complètement confus... Je focalisais mon regard sur mon verre pour essayer d'échapper à ces pensées inappropriées qui me traversaient l'esprit, mais je reposai rapidement mon regard sur Amara. C'était plus fort que moi, j'aimais la regarder, et je n’arrivais pas à penser à autre chose qu'au désir que j'éprouvais pour elle à ce moment précis. Et pas seulement à ce désir d'ailleurs, mais aussi à cette forme d'apaisement qui enveloppait tout mon être à chaque fois que son regard embrasait le mien. C'était comme une putain de thérapie. Amara, c'était comme le remède à mon impulsivité, à mon incapacité à aimer, à tous les vices que j'avais et qui me rendaient parfois exécrable. Elle me regardait comme si j'étais spécial, comme si j'étais quelqu'un de bien. Il n'y avait que dans ses yeux que je percevais ça. Putain, il fallait que j'arrête de la regarder comme ça avec mes yeux de merlan frit muet comme une carpe d'eau douce !

- Tu es bien silencieux ce soir, tu es sûr que ça va ? Si tu préfères, on peut remettre notre soirée à un autre jour, tu sais...

Et merde, elle avait capté que j'étais pas dans mon assiette. Il fallait que je me mette à parler ou j'allais vraiment la faire flipper ! En plus, ce joint ne m'avait pas réussi, j'étais tout autant stressé qu'avant mon passage aux toilettes.

- Non non, pas besoin, je vais très bien, j'te jure !
tentai-je de me rattraper avec un petit sourire fragile.

On trinqua timidement, moi gêné, elle dubitative. Je me comportais pas normalement, et ça se voyait putain ! Elle manqua même de s'étouffer lorsque je la complimentai avec mon regard dragueur hyper déplacé ! Je faisais vraiment n'importe quoi. Malgré ça, elle me remercia. Elle faisait peut-être comme si de rien était tout simplement, elle aussi probablement embarrassée par mon attitude intrigante.

Le mieux était encore de lui avouer que j'avais fumé, comme ça elle ne se poserait pas trop de questions sur mon état. Mais je n'avais pas anticipé qu'elle se demanderait pour quelle raison j'avais ressenti le besoin de m'éclipser de notre tête-à-tête amical pour aller me défoncer dans les chiottes. Ça c'était bizarre ! Mais quel abruti. En plus je lui avais dit que j'allais pisser, et maintenant je lui racontais qu'en fait j'étais allé fumer...


- Mais... Pourquoi ? 'Fin, on est que tous les deux, on passe une soirée ensemble... Ca et l'alcool, je n'ai pas non plus envie que tu fasses quelque chose que tu pourrais regretter.

- Ben... Heu... Je sais pas, répondis-je bêtement en posant à nouveau mon regard sur mon verre.

Mais quel con je faisais ! Je ne pouvais pas me contenter de lui répondre ça, elle n'allait pas s'en contenter. Elle allait finir par me planter là si je continuais à me comporter aussi bizarrement. Il fallait que ça sorte, tant pis !


- Ams', je...

Et merde, j'étais trop handicapé du cœur... Mais comment je pouvais lui parler si je ne comprenais moi-même rien à ce que je ressentais ? Je ne savais même pas ce que c'était. Enfin, je n'en étais pas sûr, je n'avais aucun élément de comparaison. J'avais peur de tout gâcher. Peur qu'elle soit elle-même effrayée et qu'elle n'en vienne à s'éloigner de moi. Je tenais à notre amitié, et je ne voulais pas la gâcher. Je ne m'en remettrais pas si je la faisais fuir. Pourtant, il fallait que je me rende à l'évidence, si je ne lui disais rien maintenant, ce serait toujours aussi bizarre entre nous. Parce que je n'étais plus capable d'occulter mes sentiments envers elle. Maintenant que ma conscience les avait pris de plein fouet dans la gueule, je ne pouvais plus les ignorer, ni  les refouler. Et puis, peut-être qu'elle ne fuirait pas ? Peut-être qu'elle réagirait comme d'habitude avec bienveillance et compassion et qu'elle serait capable de me dire que ce n'était pas grave, et qu'on serait toujours amis quoi qu'il arrive. Ou alors peut-être bien qu'elle me dirait qu'elle aussi était tourmentée ? Non, impossible... Mais si toutefois il y avait une chance ? Je devais en avoir le cœur net. De toute façon, j'avais été trop bizarre toute la soirée, le seul moyen de dépasser ça était de vider mon sac. Mais je ne savais pas comment m'y prendre.


- Écoute, j'arrive plus à faire semblant... A faire semblant que toi et moi on est seulement... des amis.

Voilà, j'avais largué ma putain de bombe ! Elle allait peut-être me rire au nez, persuadée que je lui faisais une blague. Je supporterai pas ça, pour une fois que j'étais sérieux.

- Je suis désolé, je suis vraiment trop nul. Je tiens à toi, t'es ma meilleure amie, et je veux pas te perdre. Mais j'y arrive plus, je peux plus faire comme si de rien était alors que j'ai envie de... de t'embrasser.

Et pas que ça évidemment, les cochonneries fusaient déjà dans ma tête mais c'était bien au-delà de ça que j'étais perturbé. Je me sentais trop mal d'un coup, je ne savais plus où me mettre. Au final, j'avais bien fait de fumer ce bédo. Sans ça, je crois que je me serais enfui en la plantant là. Ça aurait été vraiment dégueulasse, et lâche, et honteux. Mais j'avais les jambes en coton à cause des quelques verres que j’avais bu et surtout du pétard à qui j'avais fait sa fête dans les chiottes. Du coup, j'étais bien obligé de me tenir à la table. Je finis mon verre et commandai un whisky au serveur en lui adressant un air désespéré. Il comprit ma détresse et me répondit par un petit sourire pincé empreint de pitié avant d'aller chercher ma consommation.

- Je me doute que t'as pas envie qu'on soit plus que des amis, c'est vrai, t'es une fille bien et moi je suis qu'un queutard, tout le monde le sait. Même moi je suis lucide là-dessus. Et toi... T'es juste merveilleuse, et t'envisages pas de relation avec des mecs comme moi, alors je sais bien que je suis pas pour toi, mais j'y peux rien, je peux pas contrôler ce que je ressens, même si je suis pas sûr de ce que c'est, et ça me bouffe la tête, j'te jure !

Et voilà une tirade bien trop longue... Putain ! J'avais passé la soirée cloitré dans un mutisme inexpliqué et maintenant on ne m'arrêtait plus. mais qu'est-ce qui va pas chez moi, bordel ? Le serveur m'apporta mon verre et je m'en envoyai une grande lampée désespérée, redoutant la réaction d'Amara plus que les effets néfastes de ces mélanges d'alcool.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyDim 23 Jan 2022 - 15:34


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
Tu te rends compte à quel point les sentiments son difficiles à gérer. L'amour est un putain de piège, de ceux qui te retournent la tête et te perturbent plus qu'autre chose. La preuve en est : Sean cesse de te donner des nouvelles et toi, tu te sens complètement perdue, ne sachant pas du tout quoi dire ni faire. En parallèle, il y a cette attirance que tu ressens envers ton propre meilleur ami et rien que pour ça, tu te sens comme la pire des imbéciles. Tu l'adores au plus haut point, il t'es cher mais River et les relations, ce sont deux mots qui n'ont rien à faire ensemble. Par conséquent, tu risques davantage de le faire fuir qu'autre chose et cette idée t'effraie au plus haut point. Bien des hommes ont quitté ta vie et tu as dû faire avec, te relevant à chaque fois mais lui... ? Au fond, tu sais que tu ne t'en remettrais pas.

Je ne sais pas si c'est moi qui ait la fâcheuse tendance à me dévaloriser ou si tu me sur-estime... Peut-être un peu des deux, cela dit. Mais honnêtement, j'ai juste envie de trouver quelqu'un qui me rendra heureuse et qui me sera fidèle, tout simplement.

Quand tu vois les critères de certaines, tu te rends d'ailleurs compte que les femmes, vous n'avez pas toutes les mêmes priorités. Certaines ont des critères de taille, d'âge, de richesse, de métier, de présence ou non d'enfant... Toi, tu veux juste quelqu'un qui ne te trompera pas et qui se souciera de ton bonheur. C'est pas exagéré quand on y pense, et pourtant... La pire ironie c'est que tu sais pertinemment que l'homme qui t'attire n'est pas du genre à se caser, ni même à se contenter d'une seule femme. Et toi, tu n'es pas du genre à vouloir changer les autres pour qu'ils puissent correspondre à tes attentes, au contraire. De quoi prendre l'énorme risque de finir avec le coeur brisé, finalement et pourtant, tu n'y peux rien. Il t'attire, tu en viens à te demander quel effet auraient ses lèvres une fois posées sur les tiennes... Ton regard se pose dans le sien, lui adressant un léger sourire. Heureusement pour toi  qu'il ne peut pas lire dans ton esprit, ce moment serait très gênant si c'était le cas.

Je suis sceptique, je ne te le caches pas... Je m'inquiète pour toi.

Difficile pour toi de ne pas t'inquiéter pour lui, surtout qu'il était particulièrement silencieux. En soi, tu ne t'attendais pas forcément à faire face à un moulin à paroles mais tu t'attendais à un peu moins de silence, tout simplement. Tu essaies cependant de passer outre, trinquant avec lui avant qu'il te complimente. Ce regard, il ne l'avait jamais posé sur toi auparavant, du moins pas d'aussi loin que tu t'en souviennes et ça te fait perdre pied. Non pas que tu es mal à l'aise, mais tu ne sais tout simplement pas comment réagir face à ça. Lorsqu'il t'avoue avoir fumé, tu n'es pas certaine de comprendre pourquoi il a eu ce besoin de le faire. Peut-être car tu l'as mis mal à l'aise ? Quelle imbécile, tu t'en veux terriblement...

Si c'est de ma faute, j'en suis désolée, River...

Après tout, tu as pu faire bien pire que mieux avec les paroles que tu as pu prononcer et même si tu t'es rendue compte un peu trop tard de tout ce que ça impliquait, ce n'est pas comme si tu pouvais revenir en arrière, de toute façon. Il entame une phrase qu'il ne termine pas et ça t'intrigue, mais tu n'insiste pas car tu préfères lui laisser le temps d'aligner ses idées, de chercher les mots adéquats pour s'exprimer. S'il y a bien une chose que vous partagez malgré tout, c'est cette difficulté à mettre les mots sur ce que vous pouvez ressentir. Par conséquent, tu ne veux pas insister pour qu'il puisse y aller à son aise, tout simplement. Pourtant, tu te demandes ce qu'il a envie de te dire, ça t'inquiète. Peut-être te dira-t-il qu'il ne veut plus être ton ami face à ce qu'il a pu percevoir chez toi mais tu essaies de balayer rapidement cette idée de ton esprit, ne désirant surtout pas y penser. Lorsqu'il te dit qu'il n'arrive plus à faire semblant d'agir comme si vous n'étiez que des amis, tu lâches un soupir de soulagement.

Je n'y arrive plus non plus, tu sais... A faire semblant, à me dire que ça n'existe pas... A me dire que toi et moi ce n'est que de l'amitié. Je peux plus...

Ta main se pose délicatement contre la sienne afin de le rassurer, qu'il puisse s'exprimer sans avoir peur que tu prennes la fuite ou même que tu lui colles une gifle. Même si tu n'étais pas attirée par lui, tu ne te moquerais pas de lui pour autant car tu réalises bien à quel point c'est compliqué, surtout pour lui.

Eh... Tu me perdras pas et tu n'es pas nul pour autant, d'accord ? Je te le promets. Et je te mentirais si je te disais que l'idée ne m'as pas effleuré l'esprit.

A l'origine, cette soirée devait avoir lieu dans le seul but de se changer les idées, de boire et de s'amuser mais le programme semble avoir intégralement changé puisqu'à la place, River joue cartes sur table avec toi et tu en fais de même avec lui. Cela dit, ce n'est pas une mauvaise chose puisque tu n'étais pas certaine de pouvoir faire semblant encore bien longtemps... Le passage le plus difficile reste celui où il s'imagine que tu vas le rembarrer, même avec toute la gentillesse et la douceur du monde. En même temps, comment pourrait-il le savoir puisque jusqu'à ce soir, tu as soigneusement veillé à agir comme si de rien était ? C'est bien normal, c'est même le contraire qui semblerait étrange.

C'est compliqué pour moi aussi. Parce que quand il s'agit de relation, on est assez différents et c'est un fait... Je veux pas juste être un prénom parmi tant d'autres, je te mentirais si je te disais que ça me dérangerait pas. Mais là où tu te trompes, c'est quand tu penses que je n'ai pas envie qu'on soit plus que des amis. Tu m'attires, River. Et je sais pas quoi faire de cette information, de ce constat qui m'a frappée violemment en plein visage...

Tout comme lui, tu n'as aucune certitude, étant emplie de doutes sur ce que cela pourrait signifier mais ce soir, tu n'as pas envie de trop penser, de trop réfléchir. Visiblement, c'est donc bien toi qui l'a mise dans un tel état, que ce soit l'alcool ou même la drogue et ce, même si tu ne le voulais pas... Mais pas pour les raisons que tu pouvais t'imaginer à l'origine. Tu t'es décalée afin de t'installer auprès de lui et pour appuyer tes propos mais surtout parce que tu en meurs d'envie, tes mains viennent se poser de chaque côté de son visage avant de poser tes lèvres contre les siennes pour la toute première fois. Tu n'y tenais plus, il fallait que tu l'embrasses, tout simplement...
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyLun 24 Jan 2022 - 20:11



L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.



Amara avait tort, je ne la surestimais pas. Elle était aussi merveilleuse que je le disais, elle possédait seulement beaucoup d'humilité en plus de toutes ses autres qualités. Mais elle n'avait pas l'air d'en avoir conscience, et je trouvais ça dommage. Peut-être que cet abruti qui l'avait snobée avait réussi à la convaincre qu'elle n'était pas exceptionnelle. Et pourtant c'était faux, c'était juste ce con qui n'avait rien d'extraordinaire pour ne pas avoir su voir toute la beauté de son âme. Je m'apprêtais à lui affirmer qu'elle se trompait et qu'elle avait une opinion d'elle-même bien sous-estimée mais je me ravisai lorsqu'elle m'expliqua qu'elle recherchait un homme fidèle. Merde... Évidemment, qu'elle voulait être avec un mec fidèle qui soit capable de la rendre heureuse, et elle le méritait en plus. Mais je devais être honnête avec moi-même, je n'étais pas ce mec-là. Pourtant j'avais envie d'être avec elle, j'avais envie de la rendre heureuse, et j'étais même prêt à faire de gros efforts pour devenir quelqu'un de meilleur. Je ne serais jamais assez bien pour elle, mais je voulais faire tout ce que je pouvais pour m'en rapprocher le plus possible. Mais Amara n'était pas un cobaye, ni une expérience que je pouvais tenter sans périls en espérant que l'issue soit positive. Parce que si j'échouais, elle en souffrirait, et je ne voulais pas jouer avec elle ni avec ses sentiments. Je savais que je ne pouvais pas compter sur moi-même, alors comment pouvais-je être digne de sa confiance ? En plus je savais bien que j'avais du mal à prendre des engagements, quels qu'ils soient. Qu'il s'agisse de mes études, de mon boulot ou de mes conquêtes, je finissais toujours par tout faire foirer, mais jusque là ça ne perturbait pas ma conscience. Alors qu'avec Ams', j'avais sincèrement envie de bien faire les choses. Malgré ça, je doutais de mes capacités à être quelqu'un de bien, même si je le désirais de tout mon cœur. Je réalisais d'ailleurs pour la première fois que j'en avais un. Finalement, je n'avais pas de problèmes. Moi qui m'étais convaincu avec le temps que je n'étais tout simplement pas le genre de mec capable d'éprouver des sentiments, Amara m'avait permis de me rendre compte du contraire. Je n'étais pas incapable d'aimer, je n'avais juste jamais rencontré une nana aussi unique jusqu'à lors.

- Je suis sceptique, je ne te le caches pas... Je m'inquiète pour toi.

Voilà, je merdais déjà... Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète pour moi, je n'aimais pas lui causer du soucis, mais je savais très bien comment elle était, et qu'elle ne pouvait rester insensible à mon comportement étrange. J'avais beau essayer de prendre sur moi, pas moyen de faire semblant plus longtemps, et elle le voyait.

- Si c'est de ma faute, j'en suis désolée, River...

- Bien sûr que non ! Ce n'est pas de ta faute, pas du tout. C'est la mienne...

Évidemment que ce n'était pas elle le problème, c'était moi, c'était toujours moi. J'étais trop con, à force de me conduire aussi bizarrement je me retrouvais face à un point de non-retour. Impossible maintenant de prétendre que tout allait bien et de faire comme si de rien était en espérant qu'elle oublie et passe à autre chose. J'étais coincé. Et je m'en voulais parce que j'étais persuadé que j'étais en train de foutre en l'air notre amitié qui m'était si précieuse. Je commençais à sentir l'angoisse oppresser ma poitrine. Putain, quel abruti je faisais !

Déterminé, malgré ma crainte de faire capoter notre amitié si parfaite, je lui avouai mes sentiments, avec toute la maladresse qu'engendraient chez moi le mélange d'alcool et de weed. De toute façon, je n'aurais probablement pas été plus habile pour lui dire ce que j'avais sur le cœur, si j'avais été sobre. Mais ça ne pouvait pas être pire franchement. Les mots que je venais de lui balancer résonner dans ma tête, me les faisant déjà regretter. Pas parce que je n'étais pas sincère, mais justement parce que je l'étais. Je ne voyais aucun potentiel à cette idylle utopique et totalement fictive que je m'étais imaginé dans ma tête. Et je redoutais la réaction d'Amara. Tandis que je n'osais pas la regarder, sa réponse me laissa dans la confusion la plus totale.


- Je n'y arrive plus non plus, tu sais... A faire semblant, à me dire que ça n'existe pas... A me dire que toi et moi ce n'est que de l'amitié. Je peux plus...

Quoi ? Est-ce que j'étais en plein délire ? Est-ce que j'entendais ce que je voulais entendre parce que mon état second mêlé à mon stress m'empêchaient d'entendre la vérité, comme si mon subconscient cherchait un moyen de me protéger de la souffrance qui m'attendait ? Je relevai la tête vers Amara pour sonder son regard qui semblait exprimer le même désarroi que le mien.

- Eh... Tu me perdras pas et tu n'es pas nul pour autant, d'accord ? Je te le promets. Et je te mentirais si je te disais que l'idée ne m'as pas effleuré l'esprit.

J'en revenais pas de ce que j'entendais. Je réalisai que je n'avais envisagé qu'une seule option possible à ma déclaration empotée : un refus catégorique de sa part. A aucun moment je n'avais supposé sérieusement qu'elle puisse s'intéresser à moi de la même façon que je m'intéressais à elle. Sa main se posa à nouveau sur la mienne, chassant mes angoisses instantanément, et mon pouls cessa aussitôt de s'emballer, se régulant à nouveau. Elle était la seule à avoir ce pouvoir sur moi. C'était comme si elle avait la capacité de rythmer mes émotions avec une précision digne d'un métronome.

J'avais envie de lui répondre tellement de choses, je voulais lui dire combien je tenais à elle, à quel point je la trouvais belle et rayonnante, j'avais envie de lui dire que je nous imaginais tous les deux filant le parfait amour dans un futur proche, et que je voulais me réveiller tous les matins à ses côtés sans que jamais ce bonheur ne prenne fin. Mais tout ça se mélangeait dans ma tête à une telle vitesse qu'il m'aurait été impossible de faire la moindre phrase sans que mes inquiétudes et mon empressement ne les rendent incompréhensibles.


- C'est compliqué pour moi aussi. Parce que quand il s'agit de relation, on est assez différents et c'est un fait... Je veux pas juste être un prénom parmi tant d'autres, je te mentirais si je te disais que ça me dérangerait pas. Mais là où tu te trompes, c'est quand tu penses que je n'ai pas envie qu'on soit plus que des amis. Tu m'attires, River. Et je sais pas quoi faire de cette information, de ce constat qui m'a frappée violemment en plein visage...

Je ne m'attendais tellement pas à ce qu'elle soit dans le même état d'esprit que moi, que j'en croyais à peine mes oreilles. Elle avait l'air tout aussi tourmentée que moi, et même si ça me faisait plaisir, ça me foutait la trouille. Si elle m'avait repoussé, avec toute la délicatesse qui la caractérisait, ça m'aurait au moins permis de préserver notre amitié, si toutefois elle avait eu une chance de survivre à cette onde de choc que j'avais provoquée. Mais maintenant que je savais qu'elle éprouvait la même chose que moi, j'avais envie d'essayer de devenir ce mec bien sous tout rapport qui saurait se montrer digne d'elle. Et la tâche s'annonçait ardue...

Je cherchais encore mes mots lorsque Amara se décala pour venir s'installer plus près de moi. Encore en train de me demander si je n'étais pas en train d'halluciner, je plongeai mon regard dans le sien avant de savourer le baiser qu'elle m'offrit sans que je ne le vois arriver. La sensation que me procuraient ses mains sur mon visage et ses lèvres sur les miennes, me paraissait complètement irréelle. J'avais peur de la faire souffrir, peur qu'à cause de moi elle ne perde toute cette authenticité et cette magnificence qui émanait de son être pur et bienveillant. J'étais le mal incarné, et je venais d'attirer un ange au fin fond des ténèbres. Mais le désir qui montait en moi balaya d'un souffle mes doutes et mes peurs. Me laissant aller à conquérir l'élue de mon cœur, je posai mes mains sur sa taille et la serra contre moi pour m'imprégner totalement de cette ardeur que je lui découvrais pour la première fois. Je ne sais pas si c'était la beuh, ou l'alcool, ou bien simplement ces drôles de sentiments que j'éprouvais pour la première fois, mais c'était comme si la terre s'était arrêtée de tourner juste pour nous. Le brouhaha ambiant émis par les clients rieurs et volubiles semblait s'éteindre, étouffant même avec lui la musique has-been que diffusaient les hauts-parleurs du bar.


- Je te veux, lui soufflai-je à l'oreille.

J'avais envie d'elle, mais pas seulement physiquement, je voulais que son cœur soit à moi comme je voulais qu'elle possède le mien. Et j'étais certain qu'elle avait compris ce que je voulais dire. Elle me connaissait suffisamment pour savoir que j'étais peu loquace lorsqu'il s'agissait d'expression de sentiments en général, alors elle n'était probablement pas surprise que je lui réponde par des gestes plus qu'avec des mots. Et ceux que je venais de prononcer, bien que brefs et concis, étaient certainement suffisamment éloquents à ses yeux pour qu'elle en devine tout le sens.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River   (+18) L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés. ı River EmptyMar 25 Jan 2022 - 18:54


L'alcool tue lentement. On s'en fout, on est pas pressés.
Avec Sean, c'était magique. Une histoire tout droit sortie d'un rêve. En sa présence, tu t'es sentie spéciale. Le coup de foudre au premier regard. C'était si beau, si intense et ça l'a été jusqu'au retour de Chamonix où, depuis, tu as droit à un silence radio. Bien évidemment que ça t'as brisé le coeur car tu commençais à avoir des attentes, à ressentir ce besoin de laisser ton célibat de côté pour vivre quelque chose de beau avec lui. Mais malheureusement, tu te dois de te faire une raison : cela n'arrivera pas. Shame on you, mais surtout honte à ta naïveté. Après tout, que pouvais-tu réellement espérer d'une rencontre sur un applications de rencontres ? Pas grand chose, c'est une certitude. C'est peut-être pour ça que tu n'as jamais eu de relation sérieuse jusqu'à présent, n'ayant jamais réellement connu l'amour avec un grand A, comme certains le disent si bien. Avec Sean, tu pensais le découvrir et finalement, tu t'es visiblement bien trompée... Ou du moins, peut-être que ce n'était pas réciproque, et tu n'en sauras jamais rien de toute façon. A croire que vouloir une relation monogame avec quelqu'un qui sera fidèle et te rendra heureuse, ce n'est plus possible... L'ironie, c'est que l'homme qui t'attires et pour qui tu penses ressentir quelque chose est tout bonnement à l'opposé de tout ça. Il est du genre à enchaîner les conquêtes et à se ficher de l'idée d'avoir une relation stable et monogame. Et l'issue de tout ça t'effraie au plus haut point, c'est indéniable. Pourtant, tu ne peux pas lui cacher indéfiniment...

Je sais pas, j'ai pu dire des choses qui t'ont mis mal à l'aise...

Lui avoues-tu avec une once de culpabilité vis à vis des mots ayant pu sortir de ta bouche. Tu ne peux donc pas faire semblant que ça ne t'inquiète pas et passer à autre chose, tout simplement. Parce que tu tiens à lui dans tous les cas. Seulement, tu ne t'attendais pas le moins du monde à ce qu'il te dit juste après. Oui, c'était inattendu mais tu sais surtout que quoi qu'il puisse arriver, maintenant, tu ne pourras plus jouer cette affreuse comédie bien longtemps et prétendre que ce n'est pas réciproque. De toute façon, tu n'es pas particulièrement douée pour le mensonge et c'est un fait. C'est d'ailleurs pour cette raison que tu confirmes bien rapidement ses propos en lui faisant savoir que tu ne réussiras plus à faire semblant. Surtout pas maintenant. Il faut qu'il sache ce que tu peux vivre et ressentir, tout simplement. C'est ton meilleur ami et d'habitude, c'est à lui que tu confies tes états d'âmes de façon générale, il te connait mieux que personne et tu n'es pas certaine de pouvoir le berner bien longtemps, de toute façon...

Le problème est que maintenant, il n'y a plus moyen de faire machine arrière. Savoir que c'est réciproque rend les choses bien plus compliquées, mine de rien. Ce n'est donc pas pour autant que tu n'as pas cette crainte de le perdre qui persiste. Car justement, ça a beau être réciproque, ce n'est pas pour autant que vous êtes compatibles. A ce sujet, tu restes d'ailleurs radicalement opposée à lui, voilà pourquoi c'est très complexe. Parce que tu as peur d'en souffrir et que tu n'es pas en droit d'attendre de lui qui change, mais tu n'es pas non plus prête à prendre le risque... Tu te retrouves donc dans une situation dont tu ne connais pas l'issue finale et ça te terrifie au plus haut point, sans l'ombre d'un doute. Probablement le réalise-t-il aussi. Oser, ne serait-ce pas ça qui pourrait ruiner votre amitié ? Même si tu n'as pas envie d'y penser, c'est surtout ça qui t'effraie... Le perdre, l'idée même de pouvoir imaginer qu'il pourrait te briser le coeur au point où tu désirerais prendre des distances... Mais dans tous les cas, il faut qu'il sache tout ce que tu as sur le coeur pour pouvoir y réfléchir sérieusement et en rediscuter tôt ou tard. C'est surtout ça qui te semble important.

Ce baiser échangé avec lui n'a pas du tout la même sensation que ceux que tu as pu échanger avec d'autres hommes auparavant. C'est plus intense, plus profond, comme si vous n'étiez que tous les deux dans une bulle. C'est quelque chose que tu n'avais encore jamais vécu ni ressenti auparavant, c'est assez nouveau pour toi à vrai dire mais ça ne te déplait pas pour autant, bien au contraire. Tu en redemanderais encore et encore si tu le pouvais. Ainsi, tout contre lui, tu ne penses plus à tout ces doutes l'espace de quelques secondes. Tu te sens bien auprès de lui, et tu pourrais rester ainsi pendant des heures d'ailleurs. Mais ce qui te fais encore plus d'effets, ce sont ces mots murmurés à ton oreilles. Trois petits mots qui veulent absolument tout dire pour toi, mais surtout venant de lui en sachant qu'exprimer ce qu'il ressent, ce n'est clairement pas son truc et tu en as conscience d'ailleurs. C'est aussi pour ça que ça ne te laisse pas indifférente car après tout, c'est lui qui a fait le premier pas. Dans ta tête, c'est donc assez compliqué, tu dois l'avouer.

Je te veux, moi aussi... Tu n'imagines pas à quel point...

Bien-sûr que tu le veux et sous tous les plans d'ailleurs, mais tu sais aussi que c'est bien plus complexe que ça. Déjà parce qu'il a consommé de l'alcool et des substances illicites, choses qui ne rendent certainement pas l'idée bien meilleure. Et toi, tu es droite. Pas du genre à vouloir profiter de ces circonstances pour lui faire promettre certaines choses ni pour en profiter sous quelque point que ce soit. C'est d'ailleurs pour cette raison que tu tiens à apporter une précision.

Mais je ne veux pas faire quelque chose que tu pourrais regretter une fois sobre, River... Toi et moi, ça serait probablement beau sous bien des points... Mais tu me connais. Les conquêtes à tout va, le sexe avec d'autres, je pourrais pas le supporter... Mais je ne peux pas non plus te demander de changer. Je ne veux pas profiter de ton état ce soir pour que tu puisses me dire des choses que tu regretteras demain de peur de me briser le coeur, parce que tu sais autant que moi que ça pourrait arriver, et je ne veux pas te perdre...

Tu t'es clairement lancée dans un monologue atrocement long lui faisant part de tes peurs. Cela ne change en rien tes envies, cela va de soi, tu penses chaque mot que tu as pu lui dire mais il doit avoir conscience de tout ça, tout comme toi d'ailleurs. Si jamais vous tenter quelque chose, il est important qu'il sache que ça risque parfois d'être  compliqué, surtout si la tentation se présente juste sous ses yeux... Car tu n'es pas du tout faite pour un couple libre ou ce genre de chose et encore une fois, tu ne lui demanderas jamais de changer pour toi... Simplement que dans ce cas, il faut que tu songes à te préserver.

Ca ne change pas tout ce que j'ai pu dire auparavant, je te rassure. Je te veux, et je serais prête à te laisser une chance si c'est sincèrement ce qu'on désire tous les deux. Ça ne change pas. Je pense juste qu'on devrait en discuter après y avoir réfléchi, et quand tu seras totalement sobre ton état n'est pas idéal pour avoir une conversation aussi sérieuse. Si on décide d'oser, je veux qu'on soit conscient de tout ce que ça implique, tout simplement... Mais je veux aussi que tu saches que je suis convaincue que si on le désire réellement, avec beaucoup d'efforts, on pourrait y arriver.

Car tu ne voudrais pas non plus qu'il puisse se sentir en prison tout ça parce qu'il ose se lancer dans une relation avec toi. Loin de toi l'idée qu'il puisse être malheureux en se sentant privé d'une certaine liberté. Peut-être serait-il plus heureux sans oser, tu n'en sais rien et c'est pour ça qu'il est important qu'il le sache. Après, tu restes persuadée qu'il est capable de devenir quelqu'un de bien meilleur s'il le désire réellement, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Déjà avec toi, ce n'est pas du tout le même homme qu'il peut être avec d'autres. Il sait être bon, tu le sais et il faut qu'il le sache. C'est aussi pour ça que tu lui as dis clairement que si vos le vouliez, vous pourriez y arriver. Non sans difficultés, mais ce n'est pas impossible.

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