| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Sam 19 Aoû 2023 - 12:57 | |
| Mercedes avait dit oui pour un rendez vous ! Un vrai oui, un qui venait du cœur et qui semblait vraiment la ravir. C'était étonnant, car elle était distante depuis notre lune de miel, mais j'étais tellement heureux que je ne discutait pas sa décision. Elle ressentait peut être les mêmes choses que moi lorsque l'on était proche l'un de l'autre, cette connexion intense et inestimable. Celle là même, qui malgré mon manque de talent en séduction, avait réussi à la faire craquer pour moi.
Elle était partie se préparer et j'en avais profité pour aller choisir ma tenue dans le dressing. Un jean et un tee shirt blanc, simple et efficace. J'étais en train de mettre un bombers Ferrari de côté quand elle sortit de la salle de bain. J'eus une absence et le blouson tomba par terre. La robe qu'elle portait épousait ses courbes là où il fallait et la mettait en valeur, les couleurs faisaient ressortir ses yeux. Wow... You are beautiful. Je devais avoir des étoiles dans les yeux, être un poil pathétique, mais je m'en foutais. Ma femme était belle et j'allais lui répéter encore et encore. J'avais été plus rapide qu'elle pour me préparer et après un pep talk et une touche légère de parfum, je l'avais rejoint dans la chambre. On était prêt à y aller et c'est tout timidement qu'on se lança dans ce premier rendez vous.
Le bar était bondé, mais je réussis à nous trouver une table légèrement à l'écart pour que l'on puisse profiter sans être étouffé. J'avais envie de lâcher prise et pour cela j'allais devoir faire comme tout le monde ici : chanter sur scène. Je mis mon nom et celui de Mercy sur la liste, avant de revenir avec de quoi boire. Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde. J'espère que ça ta va quand même. Notre table était petite et je n'arrêtais pas de sentir sa jambe contre la mienne tellement nous étions proche l'un de l'autre. Son contact me rendait tout chose, je me sentais bouillant de l'intérieur et incapable de contrôler les battements rapides de mon cœur. Je suis content que tu ai accepté de sortir avec moi. Lui dis-je. C'était peu commun d'inviter sa femme à un premier rendez vous, mais j'allais tout faire pour que celui ci soit inoubliable. On m'appela sur scène alors que la chanson You belong to me de Taylor Swift se lançait. Je n'avais jamais chanté en public, je n'étais pas doué, la seule à m'avoir déjà entendu portait une alliance correspondante à la mienne. Je m'y mis quand même à fond en m'amusant, dédicaçant les paroles à la Blondie au fond de la salle, je n'avais d'yeux que pour elle. Je rigolais, tout le monde chantait ensemble et ça aidait pas mal, c'était quand même fun de ne pas se prendre au sérieux. Care free. C'était pour la belle blonde au fond de la salle. I love you Mercy. Ok, autant pour moi pour lui laisser du temps...
@"Mercedes Berkeley" |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Sam 19 Aoû 2023 - 15:14 | |
| Je m'attendais à un bar miteux, un peu rétro et vieillot et surtout pas bondé. Et là, c'était l'inverse, y'avait beaucoup de monde et je me sentais un peu à l'étroit. On commanda un verre et il fut appelé sur scène, me laissant seule, et timide ? Je le regardais chanter avec quelques fausseté, mais une bonne volonté, et puis sa voix était jolie. La chanson était kitsch dans sa bouche, et pourtant tout le monde chantait avec lui, et il avait l'air de vraiment la vivre, impossible de ne pas sourire en fait. Amnésie ou non, impossible de ne pas se sentir rougir quand il termina par me la dédicacer.
Et puis je fus appelée à mon tour sur la scène, et je demandais une chanson, la seule dont je pensais me rappeler les paroles assez clairement. Me râclant la gorge, je posais ma bouche sur le micro pour remercier les applaudissements.
- Merci... alors... soyez indulgents, mon esprit est un peu... dizzy.
Je fis signe au monsieur de lancer le morceau, et je commençais à danser avec mes épaules et ma tête, timidement cela dit; D'une voix douce et juste que je commençais à chanter le tube de Troye Sivan - Dance to this.
- Young ambition Say we’ll go slow but we never do Premonition: Seeing me spending every night with you Yeah under the kitchen lights You still look like dynamite And I wanna end up on you...
Contre toutes attentes, les gens m'écoutaient, dansaient et semblaient sourire. Je terminais la chanson sous les applaudissements et le monsieur qui passait les chansons, indiqua dans le micro, que ce serait génial de m'entendre encore sur une autre chanson. Je le regardais, un peu prise de cours, tenant les pans de ma robe, lissant de mes mains moites, et puis je regardais Knox à l'autre bout de la salle, qui eut l'air de m'y encourager.
- Okay... this is a song from P!nk.
J'attendis pendant l'intro, avant de me mettre à chanter avec un peu plus de ferveur.
- Ever wonder about what he's doing? How it all turned to lies? Sometimes I think that it's better to never ask why Where there is desire There is gonna be a flame Where there is a flame Someone's bound to get burned But just because it burns Doesn't mean you're gonna die You've gotta get up and try, and try, and try
@Knox Hendrix |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 0:10 | |
| En deux chansons, Mercedes avait réussi à se constituer un vrai fan club. Tout le monde chantait avec elle, l'encourageait, applaudissait. Cette soirée était bon enfant et c'était parfait pour passer un moment agréable. Je ne me prenais pas la tête et j'en oubliais presque que c'était un premier rendez vous. Elle revint à table après une standing ovation et je l'accueillis avec un énorme sourire. T'étais génial sur scène. Ça m'a rappelé le temps ou quand je rentrais du boulot, je te retrouvais avec Pento en train de chanter à tue-tête sur le canapé. Qu'est ce que j'ai pu entendre "Roar"... J'avais des tas de vidéos de ces deux là en train de se trémousser en poussant la chansonnette. Je ne sais pas pourquoi on n'a jamais fait ça avant. C'est fun comme soirée, non ?
La table s'était vite remplie de boissons et de collations. Entre deux bouchées, je chantais en oubliant totalement le fait que j'étais une brêle en chant. Je m'amusais, j'acceptais que tout ne pouvait pas être parfait, que ça n'empêchait pas les choses d'être bien quand même. Je vais nous inscrire. Je veux chanter avec toi. Criais-je pour qu'elle m'entende par dessus le brouhaha et sans attendre son opinion, je me levais pour aller inscrire nos prénoms sur la liste, ainsi que le titre de la chanson que j'avais choisi. Il y avait quelques noms avant nous, alors je partis me rassoir avec ma femme et inconsciemment en m'asseyant à côté d'elle, ma main se posa sur sa cuisse. C'était tellement naturel que je ne m'en rendis pas compte avant que quelqu'un ne débarque à notre table. Il n'avait d'yeux que pour Mercy. C'était un fan de F1 qui n'arrivait pas se remettre qu'il avait devant lui la Mercedes Berkeley, grande gagnant du GP de Melbourne. Un an en tant que pilote et elle avait déjà plus de fan que moi. Je n'étais pas jaloux, car même s'il était plutôt bien bati, j'étais celui avec la main sur sa cuisse. Fin, du moins jusqu'à ce qu'elle ne la vire ou me demande de la retirer... Ils parlèrent un petit peu et je ne pouvais qu'observer en attendant de retrouver l'entière attention de ma femme. Ce qui fut bien plus tôt que prévu, car on nous appelait déjà sur scène. Tu es prête ? Les premières notes de "Shallow" se faisaient déjà entendre.
Chanter en duo dans ces circonstances, ça ne nous était jamais arrivé. Même si elle ne se souvenait pas de moi, nos regards s'étaient liés et ne semblait plus vouloir se détacher. Il n'y avait plus qu'elle, j'oubliais le public qui nous observait dans un quasi silence. C'était comme s'ils voulaient nous laisser notre moment. Comme s'ils savaient que nous avions besoin de nous retrouver.
@"Mercedes Berkeley" |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 9:23 | |
| On rigole, on parle, j'ai chanté, on a bu, mangé un peu, et je me sens légère, c'est agréable après tout ça. Il rit, pose sa main sur ma cuisse et je me fige, ce n'est pas désagréable, c'est trop rapide et je suis un peu démunie, je profite de l'arrivée d'un fan qui veut échanger avec moi, pour discrètement lui retirer sa main. Peut être le prendra t-il moins mal... Et puis c'est à nous, et je prends congé de Damian, qui me remercie de lui avoir parlé. Je suis Knox, et je chante en regardant le prompteur, je n'ai pas vraiment de souvenirs de cette chanson, c'est intime les paroles, ça fait référence à la possibilité de s'en sortir, je sais qu'il n'a pas choisit ces chansons sans arrière pensée. Au sortir de la chanson, je le remercie, et je m'éclipse aux toilettes. Et là, l'improbable se passe, une porte qui claque dans les toilettes, et je suis sur la plage, une fille au dessus de moi, me gifle de toutes ces forces, et va m'attraper les cheveux pour les tirer, je la pousse de toutes mes forces et la fait basculer en arrière. Je reviens à mes esprits, et je réalise que j'ai eu un flash de la baston sur la plage, j'ai la nausée de nouveau, me retourne pour foncer sur un toilette et vomir mes trippes. Je me redresse, essuie ma bouche et vais me la rincer avant de sortir de là, livide sans doute, je me dirige vers le Knox, et lui indique juste à mi mots que j'ai besoin d'air. Mon sac à main sur l'épaule, je sors et l'air frais me cueillit.
- Pourquoi je me suis battue avec cette fille sur la plage ? Lui demandais-je, légèrement dos à lui.
Je sortis un morceau de papier de mon sac pour me faire du vent avec, me retournant vers lui pour l'écouter me parler de l'avant incident.
- C'était la première fois que tu la voyais dans l'hotel ?
Je tentais d'emmagasiner les informations, et hochant la tête, je battais frénétiquement le papier pour me faire de l'air, il n'y en avait pas assez.
- Pourquoi tu ne nous as pas séparé ?
@Knox Hendrix |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 10:52 | |
| Tu es sure que ça va ? Tu es toute pâle. Mes mots étaient restés en suspend, car Mercedes avait pris son sac avant de sortir du bar précipitamment. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Tout allait bien avant qu'elle ne se rende aux toilettes, nous avions bu, mangé, elle avait rencontré un fan et nous avions chanté ensemble... J'avais peut être été un peu collant avec elle, mais quand elle me l'avait fait comprendre, je m'étais remis en retrait.
Rassemblant rapidement mes affaires, j'avais suivi ma femme jusque sur le trottoir devant le bar. Elle avait pris un bout de papier pour essayer de se faire un peu d'air, mais elle n'avait vraiment pas l'air bien. Son visage était pâle et il y avait comme une fine pellicule de transpiration sur sa peau. Même son regard sur moi avait changé. Si ta question est "est ce que je t'ai trompé ?", la réponse est non. Vous vous êtes battu parce qu'elle pensait que je la draguais, alors que pas du tout et vous avez vrillé. J'étais sidéré. J'aurais aimé vous arrêter avant que ça dégénère, avant que tu... Que tu... Je ne pouvais pas m'empêcher d'être sur la défensive quand elle me posait le genre de questions qu'elle me posait. Elle insinuait des choses qui ne me plaisait pas et même si je savais qu'elle essayait de retrouver la mémoire, ça me blessait. Je montais en pression et avant que je ne puisse me contrôler, une phrase s'échappa. C'est ta jalousie qui nous a détruit Mercedes ! Oh shit ! J'avais pu en dire des conneries, mais jamais aucune n'égalerait celle ci. I didn't mean it like that. Et en même temps, c'était peut être aussi la colère que j'avais envers ma Blondie qui s'exprimait là. J'avais beau l'aimer, être attristé par ce qui nous arrivait, j'étais également plein de rage. Elle s'était battue alors qu'elle savait pertinemment qu'elle était enceinte et que c'était dangereux. Elle devait se douter au fond d'elle que jamais je ne la tromperais, non ? C'était une évidence. Je n'étais pas comme ça. Je... Elle s'était mise en danger, à cause de ça notre bébé en avait souffert et en bonus elle m'avait complètement oublié.
@"Mercedes Berkeley" |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 18:06 | |
| Le choc me gifla de plein fouet. Il l'avait dit avec une telle colère, que j'en restais pantoise. Il avait été d'humeur presque égale depuis la polynésie et là ça y est... il me mettait la faute sur le dos, de manière si abjecte. Je m'arrêtais de gigoter, pour le regarder avec un grand calme, mais surtout la machoire crispée, le regard vif et dédaigneux.
- But you did say it that way. Well... Be happy my dear husband, no jealousy anymore, i don't remember you, and i don't want to...
J'avais dit ça avec froideur et rage contenue.
- I found my way back to home, be free to do what you want, be free to smile to any other women in Bowen.
Je tournais les talons pour partir vers la grande rue. Je trouverais bien quelqu'un pour me déposer, ou tout simplement un uber pour me ramener chez nous.
Moi, Jalouse ?! Vraiment ?! Je n'avais pas l'impression d'être la fautive, la faute m'incombait de m'être battue oui, mais de lui avoir fait une crise de jalousie ??? ça ne me donnait pas l'impression que c'était moi du tout.
Les bras croisés, je marchais de longues minutes, seule, avant de tomber sur une amie de la gym, qui me proposa un verre. Je suis enceinte ça oui on avait compris, mais je n'allais pas être damnée pour boire un verre de vin chez elle. Je lui racontais tout, parce que j'en avais gros.
@Knox Hendrix |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 20:37 | |
| Mercedes n'avait pas menti quand elle m'avait dit qu'elle n'essayerait plus de se souvenir de moi après ce que je lui avais balancé. Ça faisait maintenant plus d'un mois que notre premier rendez vous catastrophique était passé, et nous vivions comme deux inconnus sous le même toit. J'avais pensé à me trouver un appartement en ville mais je n'étais pas sur de comment l'aurait pris Pénélope. La petite était la première victime collatérale de notre séparation, car elle sentait que ses parents n'avaient plus d'amour l'un pour l'autre. Elle se posait beaucoup de questions et nous avions même été convoqué par sa maitresse. Je n'y étais pas allé, préférant fuir la situation plutôt que d'y faire face. J'étais pourtant devenu bon pour prétendre que tout allait bien, sur Instagram je postais le même contenu qu'avant, je souriais lorsque j'étais en public, j'étais même capable faire face à mes beaux parents quand ils passaient. Il y avait juste avec Mercy que ça coinçait. Elle ne me parlait plus et quand on se retrouvait dans la même pièce, il y en avait toujours un qui trouvait une excuse pour sortir. C'était froid. Et puis il y avait son ventre qui s'arrondissait, ce bébé qu'elle ne voulait pas et que je ne pouvais pas découvrir. Je n'étais même pas invité pour les rendez vous.
J'étais sorti toute la matinée pour essayer de trouver une nouvelle voiture et en revenant à la maison je m'étais arrêté par la boite aux lettres. Une grosse enveloppe avec mon nom était posée en haut du tas de courrier. Intrigué je l'ouvris sans plus attendre et je découvris des papiers de divorce. Même si ça n'allait pas entre ma femme et moi, je ne m'attendais pas à découvrir ce genre de papiers, sans même avoir été prévenu. En même temps j'aurais du m'y attendre, car nous ne partagions plus rien. Non, ce n'était pas vrai. C'était toujours ma Mercy et au fond de moi je savais que je l'aimais plus que tout, mais j'étais en colère et je n'en démordais pas. Je lui en voulais pour beaucoup de choses et ce divorce n'allait rien arrangé. Je ne pris même pas le temps de le lire avant de rentrer et de la trouver pour la confronter. C'est vraiment ce que tu veux ? Parce que si je les signe, il n'y a plus de retour en arrière. Il n'y a plus de nous. Il n'y a plus rien. Elle ne semblait pas le moins touché par ce que je disais et sur un coup de sang, je pris un stylo pour venir y apposer ma signature. Voila, comme ça tu es libre. Si mon avocat m'avait vu signer sans lire, il m'aurait probablement flagellé, mais heureusement pour moi j'étais seul avec ma femme. For fuck's sake, talk ! Say something ! How am I suppose to know how to behave with you if you're silent all the time ? Il était peut être temps pour moi de fermer ma gueule et de partir, parce que je me sentais pris en embuscade par mes émotions. Il y en avait bien trop et face à la façade froide de Mercy je n'arrivais plus à les contrôler.
@"Mercedes Berkeley" |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 20:59 | |
| Un mois sans se parler, où j'emmenais Pento à l'école, allait la chercher, ou je cherchais un travail, avais commencé à composer des musiques avec une guitare trouvé sur le bon coin, et à écrire des textes de chansons à huis clos dans la chambre parentale dont j'avais hérité de refuge. Et puis ce matin là, après qu'il eut emmené Pénélope, il tempêta contre moi en secouant dans sa main une liasse de papiers.
Je ne comprenais pas de quoi il parlait, mais il était en rage réellement et puis il prit un stylo et signa des papiers de divorce.
- Je ne...
Impossible de continuer, qu'il reprenait de plus bel en me hurlant dessus, je marchais vers les fameux papiers et lu l'entête...
- A l'intention de Mr Knox Hendrix, de la part de Mme Jennifer Goldberg... Je me tus un instant, pour lire la suite... Mariés depuis le 01 Novembre 2017 à Las Vegas... Je reçus un coup au coeur, et posais sèchement les papiers sur la table entre nous, souriant sans joie, riant sans happy ending. Elle est bien bonne celle la... tu étais marié... oh mon dieu... tu as fait de moi la complice de tout ça... et... de mieux en mieux...
Je levais le regard remplit de larmes sur lui.
- Tu voulais que je parle ? SALOPARD. Tu sais qu'aux USA la polygamie est condamnable ? Reprends tes papiers, ta vie, ta maison, tout ça... et tu ne vas pas en signer qu'un de dossier de demande de divorce.
Il tenta d'avancer, et je reculais vivement.
- T'es un taré, je ne veux plus te voir.
@Knox Hendrix |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 22:06 | |
| J'aurais du lire les papiers avant d'agresser Mercy. Un mois sans se parler et nos premiers mots étaient ultra violents. Elle attaquait en réponse à mes accusations. Je n'étais pas beaucoup plus tendre avec elle.
Arrête ! Shut the fuck up Mercy ! Une seconde je lui ordonnais de parler, la seconde de la fermer. Je ne comprenais pas ce que j'avais sous les yeux, car je ne connaissais pas de Jennifer Goldberg et qu'en novembre 2017 je n'étais pas aux USA. Reprenant les papiers entre mes mains, je lus chacune des lignes en essayant de me souvenir de cette fameuse année 2017. La dernière où j'avais concouru une saison entière, car l'année suivante je m'étais brisé les jambes dans un terrible accident de voiture. Où est ce que j'étais en novembre 2017 ? Ça me revint d'un coup, mon passeport perdu à Austin et les galères pour en refaire un en express avant les GP du Mexique et du Brésil. Je n'avais pas mis les pieds à Vegas cette années là, ce mariage était un faux, une usurpation d'identité tout au mieux. It wasn't me. I was not married befor our wedding and I can prove it.
Je voulus aller vers elle pour désamorcer la situation, mais elle recula et cria qu'elle ne voulait plus me voir. Ce fut assez piquant pour me toucher et me remonter à bloc. Too bad because you're kind of stuck with me forever. You're Pénélope's mother and you cary our baby. Je me retins au dernier moment de lui balancer au visage que même si elle avait voulu s'en débarrasser, il était bien là pour lui rappeler l'énorme connerie qu'elle avait fait en m'épousant. A moins que tu veuilles aussi te débarrasser d'eux et retourner à ta vie parfaite à New York. Ce ne serait pas la première fois... C'était plus fort que moi, elle m'avait fait tellement souffrir que je lui rendais celle ci puissance mille. Je me déchargeais violemment - seulement avec des mots - sur elle.
Tout en parlant, je l'avais bloqué dans un coin de la cuisine et même si je n'avais pas l'intention de lever la main sur elle, ce fut la manière dont l'interpréta Dodger. Mon chien, mon meilleur ami, s'interposa entre elle et moi en sortant les crocs et avant que je ne puisse faire quoi que se soit, ces derniers attrapaient ma main. Ce n'était pas une morsure de jeu, il serrait et je sentais ses dents percer ma peau. Holy fuck, Dodger stop that ! Mon ton sec le fit revenir sur terre et il lâcha la prise qu'il avait sur ma main, mais laissant des traces de son passage. Great...
Tu sais quoi, fais ce que tu veux. Oublie moi si tu en as envie, retourner à New York, fait toi baiser par Tyler, ou même toute l'Australie, j'en ai plus rien à foutre. Tu as gagné. J'abandonne.
@"Mercedes Berkeley" |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 22:49 | |
| Dodger l'empêcha de m'approcher et il partit vexé avec sa main en sang. Personne ne m'enfermera dans rien, ni lui, ni personne. Dodger vint s'asseoir à côté de moi, alors que mon corps glissait contre le mur, tremblante de peur. il posa sa tête sur mon ventre et je posais la main sur sa tête.
- Thanks... Dodgy you protect me and the baby... you're a good boy... a good boy... Lui dis-je pour m'apaiser et tenter de reprendre conscience avec le monde autour.
Je regardais ma main, et retirais l'alliance et la bague, que je lançais dans la cuisine de toutes mes forces. J'attrapais mon portable dans ma poche et appelais un ami.
- J'ai besoin d'un endroit où me poser... ta maison est encore en vente ? - Yes my dear. - Je te l'achète en cash, à ton prix. - T'es sûre ? - Oui, et si je retourne aux USA et bien je la mettrais en location. - ça marche je contacte le notaire, rendez vous demain matin ? - Oui.
J'envoyais un mail à mon avocat, pour lui demander de préparer les papier du divorce pour les envoyer à Knox Hendrix, dans la semaine ce serait encore mieux. Motif du divorce ? Déjà marié depuis 2017 à une certaine Jennifer Goldberg - termes du divorce : je demande la garde exclusive de Pénélope, compte tenu de l'état émotionnel instable du papa.
Je réussis à me lever lentement, et Dodger me suivait partout où j'allais. Je fis une grosse valise pour moi et une autre pour Pénélope, avant de m'asseoir sur le rebord du lit, en sentant d'énormes douleurs au niveau de l'abdomen... et le sang entre mes cuisses se mit à couler furieusement, Dodger se mit à gémir, et j'allais dans la salle de bain pour composer le numéro des pompiers.
- Je suis Mercedes Berkeley, j'habite au 75 River Road à Bowen... pouvez vous envoyer une ambulance, je suis en train de faire une fausse couche ? Dis-je d'une voix trop calme, et trop mesurée pour ne pas comprendre que la tempête qui allait suivre la perte de cet enfant, l'effondrement de mon petit bien être de privilégiée, et le divorce, allait tout emporter sur son passage.
Quelques minutes plus tard, j'étais changée, prête à partir, le sang n'arrêtait pas de couler, et les sirènes hurlaient dans notre rue. Je sortis, sans prêter attention à personne, et ils m'emmenèrent.
- Vous avez perdu l'enfant Mme Hendrix. - Mlle Berkeley. Corrigeais-je, dans un état second, allongée sur le lit de l'hôpital. - Qui je dois prévenir ? - Personne.
Je m'en foutais pas mal de tout, je refusais de manger, de boire et j'arrivais pas à pleurer.
@Knox Hendrix |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Dim 20 Aoû 2023 - 23:44 | |
| Ce sentiment de tout perdre, de se retrouver sans rien, c'était de nouveau ce à quoi je faisais face. Même si Mercedes n'avait pas voulu de moi à l'hôpital, j'avais appris par la presse qu'elle avait fait une fausse couche. Notre bébé, celui qu'elle avait aimé avant d'oublier, n'était plus là. En l'apprenant je m'étais effondré. En plus de ça, Mercy avait réclamé la garde totale de Pento dans sa demande de divorce. Je n'avais pas bataillé longtemps et j'avais signé les papiers. A quoi bon se battre ? Il n'y avait plus d'espoir. La maman gagnait toujours dans ce genre de procès. Pénélope me manquait, mais elle était entre de bonnes mains.
Je n'étais plus sorti de chez moi depuis plusieurs jours quand quelqu'un vint toquer à la porte de la maison. Je n'avais pas envie de me lever pour aller répondre, mais je me força. C'était peut être important. J'entrouvris la porte pour camoufler le bordel qui s'était accumulé à l'intérieur. Quoi ? Grognais-je sans même regarder qui j'avais devant moi. Pénélope et Mercedes quelques mètres derrière. Non. Non, pas quand je ressemblais à ça. Je refermais la porte au nez de ma fille sans lui adresser le moindre mot. Elle ne méritait pas de me voir comme ça et voir mon ex femme sans son ventre rond avait le don de me rappeler encore plus tout ce que j'avais perdu. J'hésitais entre retourner m'affaler sur le canapé ou me mettre à boire, mais en allant récupérer la bouteille je mis le pied sur la bague de fiançailles qui trainait toujours sur le sol de la cuisine. La douleur me sortit un peu de ma torpeur et je regarda autour de moi avant de soupirer. J'étais tombé bien bas, mais c'était parce que j'avais mal, que je ne savais pas gérer cette douleur. Elle me paralysait. Les coups à la porte se firent plus insistant, c'était clairement les petits poings de ma fille qui s'abattaient dessus. Elle se mit à m'appeler et mon cœur se brisa un peu plus.
Il y a deux mois de ça, j'épousais Mercy et je découvrais qu'elle attendait notre bébé, et aujourd'hui, je me cachais chez moi pour ne pas voir les deux femmes les plus importantes de ma vie. J'avais les idées noires... J'aurais du... F**k ! Je ne pouvais pas me mettre à penser comme ça, même si ça n'allait pas. Même si les choses pourraient être bien plus simples si...
@"Mercedes Berkeley" |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Lun 21 Aoû 2023 - 0:46 | |
| Il avait tout signé et Pénélope c'était installée avec moi, dans ma nouvelle petite maison, on avait adopté une chèvre prénommée Taylor, deux poules prénommées Kylie et Kristen, et un canard Olaf. Un jardin nous avait permis ça, et on y avait planté plein de fleurs, de plantes et un potager dont Pénélope s'occupait avec grand soin. Après le jugement de divorce, j'avais proposé à Knox de prendre Pénélope une semaine sur deux s'il préférait, il avait refusé. Dodger s'était installé avec nous tout aussi bien, et j'avais récupéré vraiment toutes mes affaires et les vêtements de Pénélope, ayant préféré laisser sa chambre intact chez mon ex et son père.
J'avais essayé de me remettre sur des applications de rencontre, mais sans succès, j'étais sortie avec quelques personnes pour me changer les idées, mais la vie d'une maman célibataire n'avait rien de très épanouissant. J'étais là avant tout pour Pénélope, l'emmener à l'école, chez le médecin, faire des courses, lui acheter des vêtements, des jeux, des doudous, des glaces, lui faire passer l'envie de pleurer, et lui raconter qu'un jour son papa irait mieux et qu'elle pourra retourner le voir.
Aucune nouvelle de Knox depuis le divorce, aucune nouvelle malgré mes quelques messages vidéos avec Pénélope qui lui parlait. Quelques textos, mais rien... Au final j'avais demandé à David de passer chez lui, et il m'avait alerté sur l'état de la maison, sur l'état du jardin en friche et l'absence de réponse de Knox qui pourtant était dans la maison. J'avais pris mes dispositions ce jour là, mon double des clés de notre ancienne maison, mais pas que.
Pénélope tapait à la porte qu'il lui avait claqué au nez. Au milieu de l'allée, pas loin de ma fille, portant une robe mi longue à manches longues et une paire de bottes, je sortis mon portable.
- vous pouvez entrer. Nettoyage total de la maison.
Je marchais vers la porte, et l'ouvris avec la clé, pour laisser entrer, une équipe d'experts en gros nettoyage que j'avais payé grassement pour qu'ils nettoient la maison de fond en comble, sans prêter attention à l'Hermite des lieux. Sauf si celui ci devenait agressif, et là il pourrait appeler le 911 australien.
J'entrais prudemment, Magali la voisine ayant récupéré Pénélope pour l'emmener jouer avec sa meilleure amie Dany. Je promis à ma fille, que je sortirais son papa de sa caverne... c'était ma tâche future... aider mon ex à se sortir les doigts du cul. Chouette. A l'intérieur ça puait vraiment, et tandis que j'entrais dans la maison en évitant de marcher sur des canettes et autres qui jonchaient le sol, l'équipe de nettoyage ouvrait les fenêtres pour aérer.
- Knox ? Me hasardais-je avec une douceur mi amer, mi sympathique. - Il est là Madame. M'indiqua une des jeunes femmes de l'équipe de nettoyage, en me montrant une porte. Elle est fermée à clé.
Bien sûr... bien sûr il s'était enfermée dans la salle de bain.
- Knox ouvres la porte.
Je tapais à la porte quelques coups, avant d'employer les grands moyens. J'allais chercher un couteau pour crocheter le verrou, bien que de la détruire à coups de hâche ait effleuré mon esprit.
Au sol, son corps, et puis des cachets éparpillé, je fondis sur lui, pour tenter de le réveiller.
- Envoyez une ambulance au 75 River Road à Bowen, il a prit des cachets... je sais pas, je trouve pas les boîtes !! Criais-je au téléphone avec les pompiers.
Je restais là avec lui dans les bras, jusqu'à l'arrivée des secours.
@Knox Hendrix |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Lun 21 Aoû 2023 - 11:46 | |
| La première fois que j'avais fait une dépression, c'était après mon accident, quand j'avais vu ma carrière voler en éclat. Je m'étais isolé et pendant plusieurs semaines je n'avais fait que boire jusqu'à oublier mon propre prénom. C'était ma famille, mon écurie et un bon thérapeute qui m'avait aidé à remonter la pente. Trois ans plus tard, j'avais eu une rechute après le décès de ma famille et cette fois j'avais du être fort pour Pénélope. Malgré les fissures au plus profond de moi, j'avais continué d'avancer, rassemblant petit à petit les briques pour consolider la forteresse autour de moi. Et aujourd'hui... Il n'y avait plus rien pour me rattraper dans ma chute libre. J'avais ouvert mon cœur, je l'avais partagé pour qu'au final il se retrouve brisé. Plus de parents, plus d'écurie pour faire office de famille, plus de thérapeute, plus de femme, plus de fille, plus de chien. Plus rien. J'étais épuisé et j'avais l'impression d'avoir un mur insurmontable en face de moi, un mur dont je n'étais même pas certain d'avoir envie de passer. J'étais épuisé et pourtant je n'arrivais pas à dormir, je regardais le monde tourner autour de moi sans arriver à y participer, et je ne pouvais pas m'arrêter de penser qu'à cause du stress que j'avais infligé à Mercy, je lui avais fait perdre le bébé. Fuck, si je n'avais pas fait un putain de sourire à cette grognasse, j'aurais toujours ma vie d'avant. J'avais tout foutu en l'air, comme d'habitude à vrai dire. Ce n'était pas le karma qui s'acharnait sur moi, c'était moi qui ne faisait qu'enchainer les mauvaises décisions.
En ouvrant la porte j'avais vu Pénélope et Mercedes, mais je ne les avait pas invité à rentrer. Au contraire, j'avais refermé la porte violemment pour qu'elles ne me voient pas dans cet état. Elles avaient l'air d'aller bien, elles n'avaient pas besoin de moi... Et peut être qu'elles seraient encore mieux si je n'étais plus là. Les idées noires prirent le dessus sur tout. Je partis m'enfermer dans la salle de bain où tout un tas de médicaments trainaient. J'avais toujours été prudent pour que Pento ne tombe pas dessus par accident, mais là je les avaler un à un comme si c'était des bonbons. Assis par terre, je commençais à me sentir lourd, fatigué, j'avais du mal à lâcher prise parce que je voulais absolument avaler jusqu'au dernier comprimé en ma possession. Je luttais, jusqu'à ce que mon corps s'éteigne, plus fort que ma volonté.
Le bip d'un scope résonnait en arrière plan. Je n'étais pas mort. Même pour ça, je n'arrivais pas à être compétent. J'étais vaseux et j'aurais voulu me rendormir, mais je n'y arrivais pas. Je n'ouvrais pas pour autant les yeux parce que... Il n'y avait pas vraiment de raison, j'avais juste envie de rester isoler dans ce monde là un peu plus longtemps. On allait me faire chier une fois que les soignants verrait que je ne dormais plus. La tranquillité de ma chambre fut perturbée par deux voix, une que je connaissais pas et celle de Mercedes. Qu'est ce qu'elle foutait là ? Elle avait choisi de divorcer, alors elle n'avait rien à faire là. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme ça et ce fut assez pour que j'ouvre grand les yeux. Dans une tentative maladroite, et infructueuse, je voulus me redresser. Non. Dis-je sur un ton qui étonnamment était plus doux que ce que je n'avais en tête. Laisse moi s'il te plait. Parce que c'était plus facile de rationaliser ce que j'avais fait si elle ne faisait plus partie de l'histoire.
@"Mercedes Berkeley" |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Lun 21 Aoû 2023 - 14:32 | |
| Il était allongé là, inconscient, et je lui avais plusieurs fois caressé le visage, et j'avais pleuré trois fois, de peur qu'il ne se réveille jamais. Je l'avais aimé intensément, je l'avais aimé et si j'arrêtais de me mentir, je l'aimais encore infiniment. Je suivais une thérapie, et le résultat de mes introspections c'était : vous aimez Knox Hendrix. Non pas de problème de famille, de traumatisme de l'enfance ou autre, non... chez moi, l'unique problème venait de mon amour non assouvit pour Knox Hendrix. Cela dit, j'avais de la chance dans mon extrême malheur... il restait encore 40 ans, pour que je lui prouve tout ça, et qu'il accepte de nouveau, de me parler, me faire confiance, et autre pour plus tard.
Je me penchais au dessus de son visage, lui chuchotant quelques mots
- Je t'interdis de me laisser seule ici... tu es mon âme soeur, que tu le veuilles ou non... on est fait pour réussir à vivre ensemble, une vie merveilleuse... je t'aime... Je déposais un baiser sur sa joue, à défaut de sur ses lèvres et attendis de longues heures, qu'il ne daigne se réveiller.
Magali gardait Pénélope, en veillant à ce que notre fille n'apprenne pas ce que Knox avait fait, pour ne pas plus l'inquiéter et laisser de l'espace de guérison à son père. Et j'avais mandaté aussi ma demie soeur pour aider dans le processus, elle prendra le relais à ma maison, et fera en sorte d'occuper notre petite fille, qui avait faillit perdre son papa.
Il finit par se réveiller, et j'aurais voulu lui sauter au cou, mais le médecin m'expliquait ce qui allait devoir être mis en place dans les jours suivant, pour aider à sa guérison. Une tentative de suicide n'était pas à prendre à la légère, alors trois tentatives encore moins... je ne savais pas, je ne savais pas qu'il avait essayé de le faire deux autres fois. Je le voyais si fort, si solide... mais non, il était plus fragile que ce que je ne pensais.
Je voulus l'aider, mais il me repoussa et je regardais le médecin, qui m'indiqua à mi mots, que je devais persévérer si je tenais à lui. Je l'aidais à boire en tenant le gobelet, et quand bien même il me repoussait en paroles encore et encore après son réveil, sur les heures qui suivaient, je secouais la tête en signe de négation.
- Tu es maudit Knox Hendrix, tu es coincé avec moi, je ne pars nul part, et... Pénélope et moi allons nous installer dans la maison avec toi. Il faut quelqu'un pour veiller que tu manges, bois autre chose que de l'alcool, prends tes cachets, va aux séances avec ta psychiatre et arrêtes les cocktails de médicaments pour mettre fin à tes jours. Dis-je avec fermeté et l'air décidé, me retournant vers lui, avec mon sac sur l'épaule. Et tu ne peux pas refuser, c'est acté avec le médecin de l'hôpital. Donc accroches ton wagon au mien, et le voyage se passera sans heurt...
Ce soir là, je laissais la maison à ma demie sœur, et pris Pénélope pour retourner tous les trois avec Dodger dans notre ancienne maison. La maison était nickel, elle ne portait plus de stigmates de sa tentative de désespoir, d'alcool et j'en passe.
- Papa il va rentrer quand ? - Bientôt mon coeur, les médecins s'occupent de lui pour deux nuits encore, et il rentrera ici, il faut qu'on l'accueille avec des dessins, des paillettes et des chansons mon coeur...
Elle sourit, et fonça avec sa petite valise d'activité dans son ancienne chambre, qui n'avait pas bougé d'un iota.
@Knox Hendrix |
| | | Invité | Sujet: Re: Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix Lun 21 Aoû 2023 - 15:51 | |
| J'avais passé mes quelques jours à l'hôpital à réfléchir, à essayer de comprendre pourquoi ça n'avait encore une fois pas fonctionné. Je m'en voulais et ça se reflétait sur ma façon d'être. Je n'étais pas souriant, ni bienveillant, je m'étais enfermé dans un silence oppressant. J'avais la visite quotidienne de Mercedes, qui tenait absolument à s'occuper de moi. C'était comme si elle avait oublié tout ce qui s'était passé cet hiver. Elle voulait m'aider, être là pour moi et je ne comprenais tout simplement pas pourquoi.
Elle était venue me chercher et je l'avais suivi pour ne pas faire de problème. J'étais épuisé. Dans la voiture, silencieux, je m'étais mis à regarder par la fenêtre avant de m'endormir comme une masse. Ce n'est qu'en sentant sa main sur mon épaule que j'avais ouvert les yeux. Nous étions à la maison. J'étais surpris, parce que la seule théorie que j'avais réussi à construire pendant mon hospitalisation, c'était qu'elle s'était montrée présente pour faire façade devant le personnel médical. Je m'étais dis qu'elle allait me déposer dans un centre spécialisé à la sortie, mais apparemment je m'étais trompé. Merci de m'avoir déposé. Dis-je en sortant de la voiture, encore complètement à côté de la plaque. Je finis par comprendre mon erreur quand le bus scolaire s'arrêta au portail et que Pénélope en descendit. Elle changea de visage en une seconde en me voyant, d'abord la joie avant de se refermer complètement sur elle même. Elle serait surement remonter dans le bus s'il n'y avait pas eu Mercedes. Je ne comprends pas. J'avais la voie tremblante et mon corps semblait peser trois tonnes, m'empêchant de bouger. Est ce que c'était moi qui avait eu une amnésie ? Parce que dans mes souvenirs nous étions divorcés et Mercy était partie avec Pento et Dodger. Tu m'as quitté, non ? Demandais-je incertain. J'étais dans la confusion la plus totale à cause de tous les médicaments que j'avais reçu. Plus rien ne faisait sens.
En rentrant, Pénélope m'avait donné une pile de dessins qui dégoulinait de paillettes de toutes les couleurs. Elle me les avait balancé plutôt que donné, mais c'était l'attention qui comptait. J'imaginais bien que c'était Mercedes qui lui avait demandé de préparer ça pour mon retour, mais maintenant que j'étais devant elle, elle n'avait plus envie de me voir. Je n'allais pas gagner l'award de papa de l'année. Heureusement que je ne pouvais briser qu'un seul petit cœur, l'autre avait préféré s'enfuir avant même de me rencontrer. A moins peut être que j'ai aussi imaginé la fausse couche de mon ex femme. Paniqué, je lança un regard vers la grande blonde et fut rassuré de voir son ventre plat.
Pourquoi je suis encore là ?
@"Mercedes Berkeley" |
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