Le bonheur c'est comme un plat de pâtes - Knox Hendrix

I don't care about the sex, I just want to fix us. Avec Mercy assise sur mes genoux, c'était dur d'y croire, parce qu'elle faisait réagir mon corps au quart de tour. Beside, I don't need to fuck you if I want to give you pleasure. I can use my tong or my fingers, I can bite you and... Elle ne s'en rendait peut être pas compte, mais son bassin faisait des vas et viens sur ma queue et j'étais à deux doigts d'exploser. Je mis mes mains sur son bassin pour la bloquer, et mon regard se posa sur son visage. Self love, then everything else. Copy. Je grogna, car malgré mes mains sur ses hanches, elle continuait ses mouvements et cette fois, je vis dans son regard que c'était intentionnel. You're not playing fair my love.

C'était une erreur, quelqu'un m'avait volé mon identité. Je n'ai jamais été marié qu'à toi... C'est une longue histoire.

Ses mains sur mon visage, ses mots doux, elle me rappelait à chaque instant tout ce que j'aimais chez elle et pourquoi je devais à tout prix m'en sortir. Oui, j'en avais grandement besoin. Je la fis se lever avant de l'entrainer dans la cuisine. Elle avait mangé, bu, rit ce soir, et je voulais que ça continu avec moi. Pénélope était au lit, alors nous avions du temps pour profiter. Si tu n'es pas trop fatiguée, on peut peut être passer le reste de la soirée ensemble. Je sortis de quoi faire des pancakes et je mis à préparer la pâte en restant proche de ma Blondie. Je parlais peu, j'étais concentré et quand le premier fut cuit, je lui mis sur une assiette avant de lui tendre. Profite d'avoir le premier, parce que si Pento était là, tu n'en aurais pas avant au moins le cinquième.

C'était un moment d'une infinie tendresse, malgré l'indéniable attirance sexuelle que nous avions l'un pour l'autre. Il avait comprit le deal et l'acceptait, j'en étais heureuse, et le suivais dans la cuisine, où il me fit des pancakes, j'acceptais en mangeant sa proposition, nous avions besoin de nous retrouver ensemble, de parler, et d'échanger comme avant.

- As tu pu contacter l'assureur ? Demandais-je l'air de rien.

Il ne m'en avais pas parlé, peut être n'avait il pas comprit donc ce que j'avais fait.

- Tu devrais regarder tes mails... Enfin si tu veux... et en a envie.

Je me tus, pour manger, et tenter de regarder ailleurs. J'avais probablement fait une erreur en achetant ce local, ancien restaurant qui a fermé, et qui n'attendait que le rêve de reconversion de Knox. J'espérais qu'il ne m'en voudrait pas d'avoir pris les devants.

- Ne me regarde pas... j'ai fait une connerie c'est ça ? Dis-je alors qu'il avait le nez vissé sur son ordinateur. Je... j'ai mit une option d'achat, parce que... parce que tu voulais la faire, il faudra... aller visiter les lieux avec l'assureur... Sur une échelle de 1 à 10, tu m'en veux de combien ? Dis-je en grimaçant légèrement.

Mercy mangeait les pancakes que je lui préparais, tout en me reparlant de l'assureur. Elle tenait vraiment à cette histoire et je finis par comprendre en jetant un coup d’œil dans mes mails. Elle avait acheté un local pour que je puisse lancer mon restaurant de pâte. C'était... Personne n'avait jamais rien fait de pareil pour moi auparavant et cela me laissa pantois.

Je ne t'en veux pas. Pourquoi je t'en voudrais alors que tu m'offres une seconde chance d'avoir une carrière épanouie ? Je ne sais juste pas par où commencer. Ce n'était qu'un détail mineur, il y avait tout un tas de consultants qui pourraient m'aider dans l'ouverture de mon restaurant. Par contre, il n'y avait qu'une femme qui avait retourné ciel et terre pour me rendre heureux malgré les tensions qu'il y avait entre nous. Je vais avoir besoin d'aide pour la déco et tout ce qui est comptabilité. En vrai, je ne suis bon que pour la cuisine, le reste je vais déléguer. Dis-je honnêtement, capable de comprendre que j'allais avoir besoin d'une équipe solide autour de moi.

Elle avait englouti plusieurs pancakes et je me permis de lui en voler un pour au moins gouter. Même si elle était encore bien réveillée, j'avais pris mes médicaments il y a quelques heures de ça et déjà mon esprit me tirais pour que je rejoigne mon lit. Tu dors dans mes bras ce soir ?

- Bon... et bien on va recruter, et si tu veux bien, j'aimerais faire la déco du restaurant, et m'occuper des réservations de driver les équipes en salle... ce genre de choses... enfin si tu te vois travailler avec moi, ça va de soit !

Je voulais pas lui imposer ma présence plus que de raison, je ne voulais pas qu'il se sente fliqué, il avait besoin aussi de son espace, pour se reconstruire, comme un homme adulte de plus de quarante ans !
Sa question, ou plutôt demande, me fit me lécher les lèvres, j'hochais la tête en signe d'affirmation, et mis l'assiette dans l'évier. avant de le suivre dans notre chambre. Lentement, je retirais ma robe, qui glissa sur mon corps, laissant apparaître un soutient gorge sans bretelle en dentelle noire, un tanga assorti, et des bas. Le regardant en short, j'arrivais aisément à l'imaginer complètement nu.

- Déshabilles toi... en entier. Lui dis-je avec un brin d'autorité, réalisant le côté abrupt, je rajoutais. S'il te plait.

Son corps, parfaitement dessiné, ses pectoraux saillants, ses épaules parfaitement faites, ses bras fort, ses abdos légèrement dessinés, ses hanches, sa si parfaite et longue queue dressée mine de rien, et ses cuisses, ses genoux, ses tibias, et pieds qui m'avaient fait rire par leur forme étrange. Je mordillais dans mon pouce, en le regard de haut en bas, pressant les cuisses l'une contre l'autre, ressentant le désir entre mes cuisses justement.

- Tu es si beau... mon idéal fait homme... Soufflais-je d'une voix chaude et suave, m'approchant de lui, pour toucher sa peau.

Mes doigts jouaient du piano sur ses muscles, ses creux et ses bosses... tournant autour de lui, caressant sa peau tiède. Je retirais à mon tour, mon soutien gorge, ma culotte et mes bras, me montrant complètement nue devant lui, les bleus, ecchymoses, et cicatrices avaient disparu, ne laissant qu'à sa vue, ma peau laiteuse.

Plus elle m'expliquait sa version des choses, plus je comprenais qu'elle voulait que l'on ouvre ce restaurant ensemble. Elle avec les clients, moi derrière les fourneaux, et ça me plaisait. C'était à notre image.  Je n'avais aucun mal à nous imaginer, il allait falloir jongler avec notre vie de famille, mais ça promettait des tas d'aventures. Je me sentais reprendre du poil de la bête de seconde en seconde grâce à ses idées. Partners in life and partners at work, I'm fine with that. More than fine.

Je lui avais proposé de dormir dans mes bras et elle avait accepté en me suivant dans la chambre. A peine la porte fermée, elle faisait glisser sa robe jusqu'au sol, m'offrant une vue incroyable sur son corps. Elle avait toujours eu très bon gout pour la lingerie, aujourd'hui ne faisait pas exception. I was fucked ! Elle m'ordonna alors de me déshabiller avec une voix autoritaire. Je ne pouvais pas lui dire non, mais contrairement à elle je n'avais pas plus couches de vêtements. Mon short était mon seul habit et une fois qu'il fut par terre, je me retrouva nu. Excité et nu. Je mis mes mains devant mon membre douloureusement tendu pour camoufler un peu l'effet qu'elle avait sur moi. C'était sans compter sur la tentatrice blonde qui s'avança vers moi d'une démarche féline. Elle observait, touchait du bout des doigts, elle me tournait autour tel une prédatrice... Elle allait me tuer. Oh que oui... Mercedes se décida à retirer le reste de la dentelle qui la couvrait avec une lenteur folle. Je la regardais faire avec la bouche entrouverte. You're not playing fair. You can't do that and expect me to be on my best behavior. Grognais-je en avançant, la forçant à reculer jusqu'au lit. Je devais bien me tenir, je le savais, mais c'était impossible quand elle me regardait comme elle le faisait là. Je n'avais pas le mental pour lui résister. Nos corps se frôlaient et je sentais mon membre tressauter à chaque fois qu'il entrait en contact avec sa peau douce. C'était soit la douche froide, soit je craquais. L'option deux me paraissait tellement plus attirante que la première, que mon cerveau choisit rapidement et sans passer par la case raison. I'm sorry. Murmurais-je en posant mes lèvres sur les siennes. Je la possédais à nouveau, marquant mon territoire en laissant ma langue faire une danse sensuelle avec la sienne. J'avais faim de son corps. Elle ne se battait pas contre moi, et ça me donna envie de tester un peu plus les limites. Dans un mouvement fluide, je la souleva du sol et ses jambes s'enroulèrent autour de mon bassin. Nous étions proches, elle avait ses bras autour de mes épaules et elle m'embrassait. Dans tout ça, je respectais quand même sa consigne de "no sex", "no penetration", tout en profitant d'elle quand même.

I'm gonna need an ice bath after that babe. Dis-je entre deux baisers.

Ancrés dans le présent, totalement et complètement dédié à notre reconnexion charnelle. Le plaisir au creux des reins, des expirations folles et gémissements, effectivement, il n'avait pas besoin de sa sublime queue pour me faire perdre pied. Et quand il vola mon orgasme, je descendis vers son Sud pour lui apporter sa propre délivrance. Aucune pénétration... ça a été à peu près respecté, il n'y a pas eu de pénétration de sa virilité dans mon fruit défendu, mais je peux assurer, que d'autres choses ont été pénétré, et tandis que je limais de ma bouche baveuse, son sublime sexe, il perdu pied à son tour. Une intimité comme ça, ça ne s'inventait pas, ça n'existait pas ailleurs. Souriante, épuisée, je m'allongeais sur son torse, et dans ses bras, je m'endormie complètement.

Retrouvant dans la nuit, ses lèvres, sa bouche et sa langue, avant de le chevaucher, en oubliant tous nos principes. En réalité, impossible de se tenir si proches l'un de l'autre. Se frottant contre lui, je finis par lui donner le feu vert de me pénétrer, c'était une erreur de nous interdire quelque chose, nous étions incapables de suivre les règles, notre relation d'ailleurs était à cette image ! Quand il me pénétra, se fut l'explosion en moi, une vague de désir dingue, de passion folle, un goût prononcé de Happy Ending, et je ne boudais pas mon plaisir. Une chevauchée digne de la plus belle partie de jambes en l'air de l'histoire de la jambe en l'air, et c'est épuisés, nus et en sueur, que nous rendormirent l'un contre l'autre, complets.

- Ne me laisse plus jamais partir... soufflais-je entre l'éveil et le sommeil, à l'homme contre moi. Je t'aime....

Nous avions respecté notre promesse, du moins jusqu'au milieu de la nuit, où Mercedes m'avait réveillé en me chevauchant. Elle m'avait donné le feu vert et je ne m'étais pas fait prier pour la prendre, la posséder et lui montrer que j'étais le seul à pouvoir lui faire ressentir ça. J'étais son homme. Notre connexion était indéniable et après autant de temps loin l'un de l'autre, j'avais profité de chaque seconde avec elle. Promis... Je t'aime aussi. La soirée nous avait rapproché, mais également épuisée et c'est encore nus que nous nous endormions dans les bras de l'autre.

Le soleil caressait mon visage, seulement j'avais encore envie de dormir. Je sentais le poids de mon ex femme sur mon corps, elle était à moitié sur moi et j'aimais ça. C'était agréable. J'entrouvris les yeux pour la regarder et un petit sourire apparut sur mon visage. Peut être que mon sommeil pouvait attendre, j'avais mieux à faire... Elle était adorable lorsqu'elle dormait, ses lèvres étaient entrouvertes et elle ronflait légèrement, sa longue crinière blonde entourait son visage parfait. Je retombais amoureux de cette femme, encore une fois. You're my soulmate. Murmurais-je en lui déposant un baiser sur le front. J'avais tenté d'être doux, mais au même moment Pento avait passé sa tête par la porte. Sans même attendre quoi que se soit, elle grimpait sur le lit et poussait tout le monde pour se retrouver au milieu. Le comportement typique de l'enfant unique. Pénélope, tu aurais pu demander et je me serais levé. Ça aurait mieux que de pousser maman. La réprimandais-je calmement avant de la prendre dans mes bras. Je pouvais voir à son comportement qu'elle avait perçu le changement entre sa mère et moi. Je décidais donc de la surprendre en lui chuchotant à l'oreille "Papa est amoureux de maman. Genre, beaucoup beaucoup. Tu as du temps pour m'aider à me faire beau pour elle ?". Bien sur qu'elle répondit par l'affirmative et je lui proposa d'aller poser son doudou dans sa chambre avant qu'on puisse s'y mettre. Je profita de son absence pour enfiler un boxer et un tee shirt, avant de sortir de la chambre pour laisser dormir Mercy. Elle avait du temps devant elle, car Pénélope semblait bien décidé à prendre son temps pour m'aider à me préparer.

Je grognais, ronronnante, avant de d'ouvrir un œil puis deux. La place à côté de moi était vide, la chambre encore plongée dans la demie pénombre... aucun bruit autour, juste moi, un lit froissé, et mes fesses à l'air. Je m'étirais longuement, partagée entre le soulagement, la crainte et la culpabilité de nous avoir faire craquer dans la nuit. Je me levais, enfilant un t-shirt long et trop grand pour moi de Knox, et une culotte que je pris dans le tiroir du dressing, et me dirigeais vers le salon... manque de chance pour moi, nous n'étions pas seuls, et j'étais mine de rien en t-shirt de l'homme + culotte. Je remarquais Knox parmi ces gens, habillé n'importe comment, j'aurais pu rire, si les gens en costume n'étaient pas si impressionnant et inconnus au bataillon.

- Qu'est ce qui se passe ? Me hasardais-je en attrapant sur le dossier d'une chaise, un manteau que j'enfilais par dessus le t-shirt.

Une enveloppe avait été remise dans les mains de Knox, et Pénélope était prostrée sur le canapé avec ses doudous. Je me dirigeais vers elle, pour la prendre dans mes bras, tout en attendant des explications.

Les personnes partirent, en laissant cette enveloppe dans les mains de Knox. Je me sentais stressée d'un coup, quelque chose était arrivé, quelque chose qui se rajouterait à la longue liste de dramas de notre vie ?

Je croisais mentalement les doigts pour que ce soit, et pour une fois, une bonne nouvelle, et non pas, la pire nouvelle de drame de notre vie justement, après deux années de très hauts et de très bas, j'aimerais si possible avoir du normal, du joyeux, du nouveau...

non ?

Pénélope m'avait tout de suite demandé des pancakes en réalisant que j'en avait préparé pour Mercedes la veille. Je m'y étais attelé et pendant ce temps là elle s'était entourée d'une armée de doudou sur le canapé. Après tout ce qui s'était passé cette nuit, je me sentais plus léger, plus heureux et elle devait le ressentir. Elle me demandait plus de choses, elle me collait beaucoup plus, elle était presque comme avant... Je pris quand même mes médicaments avant quoi que se soit, histoire de ne pas tout foutre en l'air.

Je n'avais pas terminé la pâte pour les pancakes, quand la sonnette de la porte m'avait arrêté. J'avais ouvert cette dernière et une armée d'hommes en costumes s'étaient présentés à moi. C'était des avocats pour la plus grande majorité et quelques têtes de l'écurie Mercedes. Ils voulaient discuter alors je les avais fait entrer, même si j'étais dans une tenue plus que décontracté. Nous nous étions mis à parler, et j'écoutais d'une oreille tout en gardant un œil sur ma fille qui ne semblait pas rassurer par autant de formalités. Ils me proposaient un deal pour revenir une nouvelle fois en F1, ils me voulaient en tant que Team Principal pour Mercedes à la place de Toto. Ce dernier avait à nouveau tenté d'agresser une femme et ils étaient dans le process pour le virer. C'était une bonne chose, mais ce poste n'était pas pour moi. Je n'étais pas prêt mentalement à quitter ma famille et parcourir le monde, mais surtout je n'en avais pas envie. Mercy débarqua alors qu'ils étaient sur le point de partir et elle eut tout juste le temps de les croiser avant que je ne referme la porte sur eux.

Tu peux faire tomber le manteau, ils sont partis. Dis-je en balançant l'enveloppe sur la table basse du salon avant de me laisser tomber à côté de Pénélope. Je pris la petite contre moi, la chatouillant pour l'aider à se détendre. Elle détestait les avocats depuis l'histoire de la garde avec sa grand mère. Cette fois, ça n'avait rien à voir avec elle, puis l'issue était décidée avant même d'avoir été envisagée. C'était simple. Je ne voulais plus revenir en F1, je voulais juste ouvrir ce restaurant avec Mercedes. Une Mercy qui reçut un baiser sur les lèvres, avant que je ne lui pose une petite fille dans les bras. J'étais en train de faire des pancakes à la myrtille et je devrais m'y remettre avant qu'une petite fille ne me dévore. Rigolais-je en voyant Pento se mettre à faire semblant de mordiller tout ce qui était sous ses dents : soit ma femme. Ex-Femme ? L'amour de ma vie...

Pénélope ne s'était pas fait prier pour venir manger ses pancakes. Ma blondie était revenue vers moi et je lui avais ouvert mes bras pour qu'elle vienne s'y caler. Toto va enfin tomber pour ce qu'il a fait... Et ils me voulaient à sa place, mais je leur ai dit non. Je préfère rester avec vous.

Il mit un temps fou à expliquer et quand finalement Pénélope mangeait, il finit par cracher le morceau, et je restais un peu surprise.

- C'est plutôt bien pour Toto... murmurais-je en tentant de penser le moins possible à mon agression. Mais... es tu sûr et certain de toi ? Je veux dire, tu serais un Team Leader merveilleux !

Je me séparais de ses bras, pour aller prendre l'enveloppe sur la table basse, lui demandais l'autorisation de l'ouvrir, et le fit. A l'intérieur, une offre très très très généreuse, et un contrat en bon et dûe forme.

- Knox... c'est pas rien comme offre, et puis ils prendraient tous les frais de ta famille en charge, tous les voyages, hotels, nounous, professeurs et j'en passe... c'est...

Je m'arrêtais en le regardant, tenant les documents dans les mains, consciente de la chance qu'on lui offrait.

- Knox love... i can't let you do that, it's quite a chance ! A great one, like there is juste one chance like that in a lifetime ! Lui dis-je, en approchant de lui. You're a great teacher, you were for me at first... and now, we offered you this incredible chance to prove you're not out.

Le restaurant pouvait attendre 10 ans encore, et Pénélope et moi n'avions pas tant d'impératifs ici... J'avais la garde de Pénélope, personne ne me menacerait de la perdre, et puis Bowen me sortait un peu par les trous de nez mine de rien. J'avais besoin d'aventures, de voyages, d'être vue et reconnue aussi !

Je me mordis la lèvre, marchant sur la pointe des pieds, allant déposer les documents sur le comptoir de la cuisine.

- Il faut que tu acceptes, tu es né pour ça... et tes pâtes attendront encore 10/15 ans avant de faire le buzz sur tous les palais.

Je ne suis pas prêt à porter une écurie sur mes épaules. Pas après tout ce qui s'est passé... Et Pénélope a besoin de cette stabilité que l'on a à Bowen, son école, ses cours de danse, ses copines. Dis-je pendant qu'elle ouvrait l'enveloppe que les hommes en costumes m'avaient laissé. Son visage changea lorsqu'elle se mit à lire le contrat, apparemment le salaire était conséquent et l'offre la tentait pas mal. Tu voudrais vraiment que je signe ce contrat ? Demandais-je soudainement beaucoup plus sérieux. Jusque là j'avais pris ça très à la légère, mais la voir aussi intéressée me faisait revoir les choses sous un autre angle. Je ne sais pas si tu te souviens de ça, mais j'ai quitté la F1 pour vous. Fin en grande partie. Tu me reprochais de toujours faire passer mon boulot avant ma famille... Et sur ce point elle n'avait pas tort à l'époque. J'avais appris à prioriser depuis, mais je n'étais toujours pas un champion dans le domaine. J'avais du mal à me dire que j'allais devoir passer du temps loin d'elle, ça voulait également dire que l'on mettrait un terme à nos envie de famille - mais ça, c'était presque un soulagement finalement -, peut être que ce n'était pas une si mauvaise idée. Puis, pour être honnête avec moi même, ça me manquait un peu. Babe, it's gonna change everything if I say yes. Et ça me foutait la trouille.

Ce fut finalement Pénélope qui vint casser la lourdeur de la conversation avec une petite phrase toute simple. J'aime bien les voitures qui font vroom vroom. Avait-elle dit en faisant sa meilleure imitation de pilote de F1, utilisant sa cuillère pour faire office de volant.

Let me think about it for a few days...

C'était un peu lourd, je sais qu'il avait quitté tout ça pour avoir une stabilité, mais c'était différent maintenant. Je le savais, il en mourrait d'envie, de devenir important, de reprendre les rennes de sa vie, et puis je pouvais aussi rester ici et apporter la stabilité de Pénélope pour deux, c'était pas simple, mais largement faisable avec amour, confiance et patience aussi. Pénélope eut une parole sainte, qui me fit sourire, sourire que je cachais en me mordant la lèvre.

- Knox je ne veux pas te forcer à quoique ce soit, la stabilité de Pénélope, je peux lui apporter seule, si tu en as besoin, et je pense pouvoir affirmer que c'est ce dont tu as besoin pour remonter la pente une bonne fois pour toute. Tu es un bon pilote, un bon entraineur, si tu deviens principal lead de Mercedes, ce serait juste la concrétisation de toute ta carrière, et une sacrée victoire... Je ne renie pas tout ce que je pensais avant, que Pénélope a besoin de stabilité pour grandir, c'est vrai, mais toi... tu as besoin de ça.

Il finit la discussion en expliquant qu'il voudrait y réfléchir quelques jours, j'hochais la tête, en allant manger avec Pénélope, en silence pour être honnête. Buvant quelques gorgées de thé sur notre terrasse à l'arrière de la maison, assise sur la balancelle, je regardais les fleurs pousser, dessinant dans ma tête le plan pour installer un potager. J'allais devoir louer l'autre maison, réemménager pour de bon aussi, contacter une entreprise pour ça... Et louer la maison. Dans ma tête, je pensais appeler ce chef avec qui j'avais eu un rencard avorté d'avance, qui vivait en colocation, peut être qu'il voudrait la louer ? Je m'adossais la tête contre le dossier, et me rendis compte que je tirais des conclusions hâtives, avait il seulement envie qu'on revienne s'installer pour de bon ? Je bus mon thé, jusqu'à entendre des pas sur le côté.

- Il faudrait retirer le laurier blanc... sa sève est un poison, pour Pénélope c'est pas top.

Team principale pour Mercedes... C'était un poste avec un bon salaire, des perspectives de carrière intéressantes, mais surtout un retour dans le monde de la F1. J'avais envie d'accepter maintenant que je savais que Mercy était ok avec l'idée, seulement j'avais un peu peur qu'elle ne le regrette et décide de repartir. Fin, est ce qu'elle voulait même rester après tout ça ? Nous avions eu un moment hier au soir, mais c'était tout. Je m'étais peut être enflammé en m'imaginant qu'elle reviendrait aussi facilement.
Je partis la rejoindre sur la balancelle après avoir fini de préparer le petit déjeuner. Je ne veux pas vous abandonner ici et partir parcourir le monde seul. Si j'accepte, je veux qu'on passe quand même un maximum de temps ensemble, que vous me rejoigniez quand Pénélope n'a pas école, quand tu n'as pas d'obligations ici. Mon côté égoïste reprenait rapidement le dessus, car je leur imposais à nouveau un rythme de vie décadent - même si celui ci restait hypothétique pour le moment -. Je ne sais même pas si j'arriverai à vous laisser. Je vous aime trop pour partir des semaines entières loin de vous. J'étais partagé, tenté et conscient de mes besoins, mais également conscient de ceux de ma famille. Ma main se posa sur sa cuisse et en réalisant qu'elle ne me repoussait pas, mon geste évolua très rapidement vers une étreinte digne d'un Knox en pleine forme. J'ai envie que tu reviennes vivre ici, avec moi. J'ai besoin de toi dans mon quotidien. Et c'était bien là mon problème.

Un peu plus tard dans la matinée, quand Pénélope était à l'école, je m'étais attelé à enlever le laurier blanc du jardin. Les racines étaient profondes et il m'avait fallut creuser pour réussir à le retirer entièrement. Je n'avais plus vu Mercy depuis qu'elle était partie déposer notre fille, et je commençais légèrement à paniquer. Est ce que je l'avais fait fuir ?

La bonne nouvelle, c'est que je ne m'étais pas tant trompée que ça, nous nous étions retrouvés hier soir. Était ce une erreur ? Certainement, comme toutes les décisions que je prenais guidées par le cœur, mais la raison avait pris la tangente quand j'avais rencontré Knox Hendrix... c'était un fait, et je ne pouvais pas le nier. Malgré la folie suivante, j'étais consciente d'une chose, je ne voudrais pas d'enfants, pas d'autres enfants que Pénélope, les deux premières tentatives s'étaient soldées par une grosse foirade en règle... et contre mon corps défendant, je ne souhaitais pas du tout remettre le couvert. Pourquoi vouloir plus, alors que nous étions bien à trois ? Enfin bien... il y a eu des tempêtes, des orages, un tsunami, et puis... Je me mordis la lèvre, m'asseyant sur le rebord du lit dans ma maison, je venais d'appeler les déménageurs, mais je me rendais compte de l'absurdité de la situation. Finalement, je ne savais pas si je devais annuler leur venue dans la semaine, ou garder le créneau... c'était précipité comme tout le reste, et sans doute pas bien malin... la pauvre Pénélope n'allait rien comprendre, on était trois, et puis deux, et puis re trois ? Et moi dans tout ça, le voulais-je vraiment, de me retrouver de nouveau, prisonnière de la vie de Knox ?

M'allongeant sur le dos, je regardais le plafond de ma chambre, notre fusion allait causer de nouveau notre perte, et être l'un sur l'autre, ne nous réussissait pas. Il allait avoir des aventures dans son nouveau poste, et ce serait encore une épreuve non ? Et moi, allais-je vraiment aimer être mère au foyer, célibataire pendant des mois ? Je restais de longues, très longues minutes, qui se transformèrent doucement en 2 heures à cogiter dans la maison. Si je posais des règles, aucune d'entre elles, ne seraient respectées, parce que nous étions incapables de nous tenir à quelque chose... Mes parents allaient hurler probablement en apprenant que j'allais de nouveau retourner avec lui, et le pousser à se réaliser chez Mercedes... C'était tout bonnement trop compliqué. Fermant les yeux, je revivais l'étreinte de cette nuit, et chaque caresse, chaque baiser m'enflammèrent de leur souvenir torride.

- My soulmate... Soufflais-je alors pour moi même.

C'était une affreuse mauvaise idée, et pourtant cette semaine là, j'avais laissé des déménageurs faire mes cartons, et vider la maison, pour la mettre en location, sous les houra d'une Pénélope trop heureuse.

The end
HJ : faudra ouvrir ailleurs, quand je rentrerais de vacances ! Plus d'ordi pendant 5 jours :)