We're a perfect match, perfect somehow, we were meant for one another, come a little closer.

J'aurais pu protester et lui dire d'arrêter de dire des conneries comme "t'es beau", si elle n'avait pas joint plein plein de baisers délicieux à ses paroles. Je ne pouvais que rire et frissonner de bien être en même temps, au final ! Bon ok, j'étais beau à ses yeux. Rien de plus normal vu qu'elle était amoureuse de moi ! Après avoir partagé une nouvelle étreinte torride, au bord d'une falaise, j'avouai à quel point je pouvais aimer le sexe avec elle. C'était encore peu de le dire en fait ! J'étais carrément accro. Et je savais qu'elle aussi d'ailleurs ... je ris de bon coeur à sa réponse. Avant de poser de nouveau un regard amoureux sur elle. T'as même carrément refait mon éducation sur ce plan là ... Y'a encore des choses que je connais pas ? Demandai-je avec amusement. J'osais parfois espérer qu'il y avait des trucs qu'elle expérimentait avec moi. Mais je ne le lui demandais jamais, par peur que la réponse soit négative. Surtout que je savais qu'elle avait connu un homme plus âgé. Et qui avait donc nettement plus d'expérience que moi. Ca aussi, j'évitais de trop y penser. Je me sentais tellement pathétique à côté de ce genre d'homme ! Quand nous rejoignîmes l'eau pour une petite baignade, je ne pu m'empêcher de l'appeler ma sirène. Ce que j'avais dis quelques mois plus tôt, quand nous n'étions pas du tout ensemble. Nous n'avions même jamais couché ensemble à l'époque ! Je me contentai de grimacer et lever les yeux au ciel quand elle m'appela son apollon.

Et mon sourire flancha quand elle me répondit de me faire à ma propre perfection, pour commencer. Arrête ... Me contentai-je de marmonner tout bas. Je commençais à peine à accepter qu'elle puisse me trouver beau. Alors me demander d'imaginer que j'étais parfait ... Non, fallait pas trop pousser non plus ! Une fois dans l'eau, elle me prit par surprise en s'approchant de moi pour prendre mon visage entre ses mains et me rappeler qu'elle m'aimait. J'aimais tellement l'entendre me dire d'aussi jolies paroles. Oui ... Oui je crois que je le sais ... Ca avait beau être bizarre qu'une fille aussi incroyable soit amoureuse d'un pauvre type comme moi, oui, je commençais à le croire. Elle m'aimait moi. Elle m'aimait. Même s'il n'était toujours pas question de s'afficher ensemble à la fac, je savais qu'elle m'aimait. Il n'y avait rien de bizarre dans le fait qu'elle puisse avoir encore un peu honte de s'afficher avec moi. De sa main sur ma nuque, elle m'attira à elle pour m'embrasser avec application et me fit couler dans l'eau avec elle. Je glissai une main à l'arrière de son crâne en retour, sans cesser de l'embrasser. Et puis nous remontions à la surface pour retrouver notre souffle. J'étais souriant et avais le regard pétillant alors que je la regardais avec amour. Je ne me fis pas prier pour me laisser à nouveau couler, en l'embrassant avec tendresse et passion mélangées. Le reste de la journée fut tout aussi douce et la soirée, conviviale avec ses parents.

Le lendemain matin, après un réveil câlin, nous filions en ville pour faire les boutiques. Je faisais le tour des rayonnages plus par curiosité que par envie de dépenser, quand Kat me rejoignit pour demander à ce qu'on rentre. Je fronçai les sourcils. Crevée ? Assez pour ne rien acheter du tout ? Elle ?! D'accord oui ... Ca va ? M'inquiétai-je au moment où une voix masculine l'appelait par son prénom. Je ne lançai qu'un bref regard en direction de l'inconnu au physique avantageux et dont le costume apparemment taillé sur mesure, faisait ressortir ça. Avant de reposer les yeux sur Kat qui avait l'air dans tous ses états. Elle était rouge pivoine et tremblait. Je ne pu que songer qu'il ... Qu'elle ... Que ... Oh mon Dieu. Ce type lui faisait de l'effet ? Ce fut la seule pensée que je pu avoir en la voyant dans cet état. Je blêmis tout à fait ensuite quand elle lâcha son prénom. Andrew. Andrew. C'était LE Andrew. Son prénom était resté gravé dans ma mémoire pour une raison bien précise. Elle m'avait déjà parlé de lui. Ils avaient eut une sorte de relation. Et même si elle m'avait affirmé le contraire, je m'étais rapidement persuadé qu'elle était bel et bien tombée amoureuse de lui. Et encore aujourd'hui, je ne pouvais m'empêcher de me dire que ça avait été le cas. Et apparemment, il lui faisait toujours un peu d'effet vu les rougeurs sur ses joues et ses tremblements.

Le voir l'embrasser sur la joue, me fit voir rouge. Mais je ne bronchai pas. A quoi bon ? J'étais tellement ridicule à côté d'un gars comme ça. Il avait une telle prestance, que je disparaissais totalement. Quand il me serra la main, je ne pu que songer qu'il avait une sacré poigne. Il avait l'air de vouloir se mesurer à moi. Ce qui était idiot. Je ne cherchai pas à lui rendre la pareille. C'était perdu d'avance. Je me détendis un peu quand Kat assura que nous envisagions de nous marier. Mais je perdis le sourire quand elle demanda pour son épouse. Et si elle cherchait juste à le rendre jaloux ? J'étais peut-être idiot de penser ainsi. Je savais qu'elle m'aimait vraiment. C'est juste que ... Ce type était ... Je me sentis comme un gamin quand elle s'empara de ma main pour m'attirer avec elle quand elle s'éloigna. Je la suivis sans rechigner. Mon regard flotta ensuite de l'un à l'autre alors que j'assistais à leurs échanges sans intervenir. Elle insistait sur le fait qu'elle était amoureuse. Evidemment qu'elle l'était. Putain mais pourquoi je doutais autant ? Parce que je ne doutais pas d'elle. Mais de moi. Le trajet du retour se fit en silence. Je n'osais pas interrompre le fil de ses pensées alors je ne dis rien. Et ne pris la parole que quand elle interrompit elle même le silence. Je crois qu'il est amoureux de toi tu sais ... Lâchai-je avant de me mordiller inconsciemment l'ongle du pouce. Il avait l'air de dire qu'il te cherchait depuis un moment ... Et je suis certain qu'il n'est pas le genre d'homme à bégayer et ne pas savoir quoi répondre ... Je ne voulais pas dire ce genre de truc. Je ne voulais pas qu'elle réalise les sentiments qu'il avait pour elle. Et si elle réalisait que ça lui faisait plaisir et qu'elle courait le retrouver ? Et si, et si ... Non, elle m'aimait ! Il ne portait même pas d'alliance ! Ajoutai-je pourtant sans pouvoir m'en empêcher. Je me mordis aussitôt la langue. Je le comprends ... Comment ne pas t'aimer ? Ajoutai-je finalement, avant de m'approcher d'elle pour la prendre dans mes bras. Qu'elle sache que je lui faisais entièrement confiance. Je savais qu'elle m'aimait sincèrement. Je le savais ouais ... Mais qu'en était-il de ce type ? J'avais toujours craint qu'un jour elle le croise à nouveau et réalise qu'elle ne m'aimerait jamais comme elle avait pu l'aimer lui ...


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C'est vrai qu'on a déjà fait tellement de choses ... Et on ne s'ennuyait d'ailleurs jamais ! Quand on s'y mettait, on partait dans tous les sens. Et c'était bien le cas de le dire. Tout y passait. Toutes les positions, cadences, pièces, meubles, murs. Tout. Et c'était incroyable à coup sûr ! Tandis que nous filions dans l'eau, je rechignai à accepter ses compliments mais quand elle me demanda si je savais comme elle m'aimait, je ne pu que opiner de la tête. Ca oui je le savais ! Nous passâmes de très agréables moments dans l'eau ensuite. Entre autres, à nous embrasser quand nous étions plongés dedans. J'adorais ça. Mais elle, elle avait l'air carrément en transe. Non, sans déconner ! J'adorais la voir réagir ainsi. J'aimais lui faire de l'effet en fait. Mais je détestais l'idée qu'un autre puisse lui en faire. Et le lendemain, j'eus la douloureuse sensation que ce type, ce Andrew, lui en faisait encore. Je n'intervins même pas. J'étais jaloux bien sûr. Douloureusement jaloux. Mais je ne me sentais ni le droit ni le courage d'intervenir. Si elle l'aimait plus que moi, finalement, je n'aurais sans doute pas la force de me mesurer à lui et je me contenterais de m'effacer. J'attendais donc là, à écouter et observer. Après ça, nous rentrions ensemble et quand elle interrompit le silence, je lui fis remarquer qu'il l'aimait toujours. C'était évident. Il est dingue de toi tu veux dire ... Et c'était certainement pour cette raison qu'il était maintenant divorcé, de toute évidence.

Elle interrompit le cours sombre de mes pensées, en venant prendre mon visage entre ses mains pour m'obliger à la regarder avec attention.  Je fronçai un peu les sourcils en tentant de l'écouter et d'assimiler ses paroles. Je hochai même positivement la tête. Mais je ne pouvais pas faire semblant de n'avoir rien remarqué de son trouble. Elle avait été troublée, je n'avais pas rêvé ! Tu as rougis et tremblé quand tu l'as vu ... Il te fait encore de l'effet ? Mon coeur battait tellement vite et tellement fort à l'idée que sa réponse puisse être positive, que je le sentais et l'entendais cogner frénétiquement dans mes oreilles. J'avais le cerveau en surchauffe et c'était loin d'être agréable. Elle m'empêche de tergiverser plus longtemps en attrapant ma main pour déposer un baiser sur le doigt que je malmenais de mes dents depuis un petit moment. Avant d'assurer qu'elle n'aimait et ne désirait que moi. Je gardai les sourcils froncés et le silence pendant un petit moment. Avant de me détendre à nouveau et lâcher un petit soupir. Oui bien sûr ... Je me souvins alors de la fois où elle m'a dit s'être rendu compte qu'elle n'avait pas été amoureuse de lui, le jour où elle avait réalisé qu'elle était amoureuse de moi. C'est ainsi qu'elle avait fait la comparaison et réalisé ce qu'était vraiment l'amour. Pourquoi je doutais maintenant ? J'étais idiot ! Je l'embrassai avec tendresse et nous finissions par rentrer. Je finis par oublier tout ça pour me concentrer uniquement sur ma petite amie et ces moments totalement parfaits que nous passions ensemble tous les deux. Pourquoi me prendre la tête avec une histoire qui était totalement terminée aujourd'hui ? Elle ne le reverrait même pas ! Nous finissions par échouer dans son lit où je ne tardai pas à m'endormir.

Ce fut son absence dans le lit qui fini par me tirer du sommeil, un petit moment plus tard, alors que je roulai dans le lit. Ma puce t'es où ? Marmonnai-je dans mon sommeil. J'entrouvris à peine les yeux pour la voir installée devant son bureau. Elle se releva pour me rejoindre dans le lit et au contact de ses bras autour de moi, je ne m'interrogeai pas davantage sur ce qu'elle faisait pendant que je dormais. Je me contentai de sourire comme un gamin heureux, en me blottissant contre son corps chaud et sombrai de nouveau dans le sommeil.  Le soleil sur mon visage me tira de nouveau du sommeil, bien des heures plus tard. Je tendis le bras pour trouver Kat mais ne trouvai que du vide. Je me redressai et m'avisai de l'heure. Presque neuf heures. Pensant qu'elle s'était levée en silence pour ne pas me réveiller, je me levai à mon tour, fis un brin de toilette, m'habillai et descendis à l'étage inférieur. Mais je ne trouvai que ses parents qui m'apprirent qu'elle était sortie faire quelques courses. Elle était partie sans me prévenir ? Mon éternelle peur de la perdre, frappa de nouveau et je ne pu m'empêcher de psychoter. Et si elle était allée le retrouver ?

Riley ? Ca va ? Je retombai sur terre pour regarder sa mère qui me parlait. Oui oui ça bien sûr. Je me forçai à sourire et à m'attabler pour le petit déjeuner. Mais je n'avalai pas grand chose. Et à peine terminé et la cuisine rangée, je montai dans la chambre pour l'appeler. Je voulais juste être sûr. J'étais certain qu'elle allait me dire qu'elle rentrait bientôt et avait juste acheté deux trois trucs mais ne voulait pas me réveiller pour si peu. Je sursautai quand j'entendis le téléphone vibrer sur le bureau. Elle l'avait oublié. Le coeur battant la chamade, je m'en approchai et le déverrouillai. A quel point c'était mal de fouiller dans le portable de sa petite amie ? Aucune idée mais là, j'avais vraiment besoin de le faire. Pour me rassurer ! J'ouvris les sms, et me figeai net. Elle était allée le retrouver. Elle était avec lui maintenant. Si vraiment ce n'était que l'affaire d'une discussion dans sa tête, pourquoi ne m'avait-elle pas prévenu ? Et si, dans le fond, elle se doutait qu'il pourrait arriver un truc ? C'était un homme comme lui qu'il lui fallait. Sûr de lui, solide comme un roc, charismatique, intelligent, bourré de fric. Pas moi. J'étais vraiment minable. La peur de la perdre me foutait dans un sale état. J'avais la nausée, des sueurs froides, la tête qui me tournait et des putains de larmes qui s'échappaient de mes yeux. Il fallait que je parte. Tout de suite. A l'heure actuelle, elle était en train de réaliser que l'homme avec qui elle était dans ce foutu café, était celui qu'il lui fallait.

Pris d'un accès de colère comme rarement j'en avais, j'abandonnai ma tâche, attrapai le téléphone de Kat et quittai la chambre. Je dévalai les marches en vitesse pour aller voir son père. Je lui demandai l'autorisation de lui emprunter sa voiture, juste pour un bref allé et retour en ville. Il ne posa aucune question et me fila ses clés. Après l'avoir remercié, je quittai la maison et à bord de sa voiture, gagnai le centre ville. Ladite ville n'était pas suffisamment grande pour que je ne trouve pas facilement le lycée qu'elle avait mentionné dans son sms, puis le café. Mon coeur se broya quand je l'aperçu par la vitre, installée à une table devant lui. Je voulais faire demi tour ... Et en même temps, non, je voulais la confronter, lui dire que j'en avais assez d'être prit pour un con. Parce que c'était bien ça. J'étais le con dans l'histoire. Juste un remplaçant temporaire de ce mec qu'elle aimait depuis toujours. Cette pensée me fila un regain d'énergie. Je quittai la voiture et rejoignis le café à grands pas. Je signifiai ma présence en balançant le téléphone de Kat sur la table, devant elle. Je ne regardai pas en direction d'Andrew. Il devait être tellement fier. Tellement content d'obtenir ce qu'il désirait tant. C'est bon. Je me casse. Tu t'es assez foutu de ma gueule comme ça. Me parler avenir, mariage et toutes ces conneries, pour finalement accourir auprès de ton ex quand il pointe le bout de son nez.

Quel crétin j'avais été de tomber dans le panneau. De croire qu'une fille pareille pouvait sincèrement tombée amoureuse de moi. Pauvre type que j'étais. Elle aurait quand même pu trouver mieux que moi pour passer le temps, en attendant de retrouver son Andrew. Mais peut-être que ça la dérangeait moins de briser un type sans intérêt ? Ca me faisait incroyablement mal de me faire une telle image d'elle. J'avais l'impression d'être en train de faire une grosse connerie, de merder complètement, de me tromper sur toute la ligne. Mais les faits étaient là, quoi que je dise, quoi que je fasse. Dire qu'hier encore je suis tombé dans le panneau ... Quel con ... Ricanai-je avec une ironie qui sentait la peine horrible. La douleur grandissante qui me serrait la poitrine. Incapable de rajouter quoi que ce soit, je hochai la tête de gauche à droite et pris la fuite. Ca, je savais faire. Bien mieux qu'une scène en publique. J'étais rouge de honte, rouge de peine, rouge de rage. Je m'en voulais plus que je ne lui en voulais à elle. Et maintenant ? Comment j'étais supposé faire sans elle ? La réponse était introuvable, tandis que je quittais le bar en toute hâte. Je ne supporterais pas de les entendre me rire au nez, de les voir afficher leur joie de s'être retrouvés. J'avais mal. Tellement mal. Ils allaient bientôt pouvoir rire ensemble de ce crétin de Riley qui avait sérieusement cru que la princesse Kataryna, pouvait être amoureuse de lui. Je perdais pied, je suffoquais, j'avais les yeux brouillés. A tel point, que je faillis ne pas voir la voiture qui arrivait en trombe. J'eus tout juste le temps de faire un pas en arrière, qu'elle me passait devant. Et je m'imaginais la voix de Kat dans mon dos. Je ne faisais que l'imaginer bien sûr. Elle ne pouvait pas réellement être là. Elle ne m'avait pas suivit. Elle s'en foutait bien de moi. Elle était dans ce café, avec ce type qu'elle n'aurait jamais du quitter.


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Je me rendais bien compte que j'étais vraiment con. Je ne doutais pas vraiment de Kat. C'était de moi que je doutais tout le temps. Et voir ce type tellement parfait sur tous les points, ne m'avait pas aidé à gagner en confiance en moi. Je me demandais vraiment pourquoi elle s'emmerdait avec un mec comme moi, quand on voyait ce qu'elle avait eut par le passé. Mais comme toujours, elle parvint à me rassurer. Ses mots étaient parfaits. Elle savait quoi dire pour que je cesse de douter. D'accord ... Excuse moi ma puce, vraiment. J'ai tellement peur de te perdre, que j'imagine toujours le pire ... Je te crois ... Evidemment que je te crois ... J'affichai une petite moue désolée pour me faire pardonner. Je ne voulais pas qu'elle s'agace, voir s'énerve vraiment, parce que je doutais trop de moi et qu'à cause de ça je me faisais des films monstres. C'était à se demander comment elle pouvait me supporter du coup, sérieusement ! C'était un cercle vicieux tout ça. Je me posais ce genre de question et ne pouvais m'empêcher de me dire qu'à cause de ce genre de truc, elle finirait par me larguer, et ainsi de suite. Enfin, mes craintes furent bien vite étouffées par ses soins. Du moins, jusqu'au lendemain matin. Ne pas la trouver dans le lit, puis dans le reste de la maison, m'inquiéta de suite. Et après la lecture de ses sms, je ne pu que très mal réagir. S'il n'y avait rien de mal dans le fait d'aller le trouver, pourquoi ne pas avoir prit la peine de me prévenir ?

Les voir tous les deux me fit un mal fou. Plus de douleur que de colère véritable. Mais je ne voulais pas me ridiculiser en le montrant alors je ne dévoilai que ma rancoeur, ma rage. Elle était plus tournée vers moi que vers elle. Mais quand même. Après mon coup d'éclat, je pris la fuite .Dans le fond, j'étais lâche. Je ne pouvais pas en supporter davantage. Je voulais fuir mais je fus ralenti par une voiture qui passait en trombe. Et arrêté totalement dans mon élan quand Kat me rejoignit pour m'attraper par le bras. Je lui fis face sans comprendre, totalement perdu. Pourquoi est-ce qu'elle n'était pas restée avec son putain d'ex ? Pourquoi me rattraper ? Qu'est-ce qu'elle voulait ? Remuer le couteau dans la plaie ? Je n'eus pas la force de protester. Je suivis sans broncher et me retrouvai à la même table qu'eux. Rouge pivoine pour ne pas changer, je croisai les bras sur mon torse et baissai la tête, pas certain de ce qui allait suivre. Je cru défaillir quand elle parla d'une lettre dans laquelle elle disait ce qu'elle ressentait. Putain et c'était quoi ce bordel au juste ? De ses sentiments pour lui ? Ou pour moi ... ? Pourquoi me faire endurer ce supplice ? Non, ce n'était pas ce qu'elle faisait. Elle ne m'aurait pas rattrapé si ce n'était pas des sentiments pour moi. Putain. Qu'est-ce que j'avais encore foutu ?

J'arrêtai de respirer dès les premières phrases. En effet, j'avais merdé. Pas qu'un peu. Elle m'en voulait. Elle souffrait. Je n'avais aucun mal à le lire sur son visage et à l'entendre dans sa voix. Mon Dieu, ses paroles étaient tellement belles. Elle me comparait à lui tout du long, oui. Mais en me faisant passer largement avant lui. En insistant sur le fait que c'était moi. Toujours moi. Sur tous les plans. Quand elle cessa sa lecture, je tentai de chercher son regard du mien. Je voulais parler mais je n'osais pas réellement, de peur de faire une nouvelle connerie. Heureusement que je ne la pris pas dans mes bras pour tenter d'essuyer ses larmes, vu comme elle m'en voulait maintenant. C'est pas ça Kat ... Tentai-je doucement. Mais en vain. Elle s'énerva plus encore et craqua pour de bon. En larmes, elle tenta de dissimuler son visage entre ses bras, sur la table. je posai une main sur l'un de ses bras, en même temps que son crétin d'ex. Je n'eus même pas dans l'idée de protester. Kat le fit à ma place. Mais en protestant pour lui comme pour moi. Je me levai tout de suite après elle pour la suivre. Kat attend ! Je pestai en tentant de la rattraper. Mais elle était déjà dans sa voiture et démarrait en trombe. Je filai rapidement à la voiture de son père pour la suivre. Je gardais une certaine distance pour ne pas la tenter d'accélérer et ainsi commettre des imprudences.

Mais quand nous fûmes sur la propriété de ses parents, j'accélérai pour me garer en même temps qu'elle et la rejoindre pendant qu'elle descendait de voiture. Kat s'il te plaît. Faut que tu me laisses t'expliquer. Je pensais pas ... Je suis complètement idiot, je le sais. J'ai juste tellement, tellement peur de te perdre ... Je sais que tu m'aimes, j'ai confiance en toi. Mais je peux pas m'empêcher de me demander sans cesse à quel moment tu vas réaliser que je ne te mérite pas. J'ai cru que c'était ce qui était en train d'arriver. Ce type est tout ce que je ne serai jamais. Je me sens complètement minable à côté. J'arrive pas à faire autrement. C'est la première fois de ma vie que je suis heureux et j'ai l'impression qu'on va me voler ça. Qu'un truc va arriver pour tout gâcher. Et le truc en question pouvait bien être ce Andrew justement. Bref, j'avais des tas de raisons pour expliquer ma réaction. Mais je voyais bien que j'avais trop merdé. Elle m'en voulait à mort. Assez pour me demander de partir, maintenant ? Je suis tellement désolé ... Vraiment ... J'ai paniqué en voyant que tu étais partie le retrouver, sans me prévenir ... Je me suis tout de suite imaginé le pire ... Ne m'en veux pas ... S'il te plait ...


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Maintenant, j'étais bien conscient de la grosse connerie que j'avais faite, pour sûr. Sur le coup, je n'avais vraiment pas réfléchis. Et maintenant, je m'en voulais à mort. Sauf que Kat n'était pas du tout prête à m'entendre. Je n'insistai pas jusqu'à ce qu'on soit de retour chez ses parents, où je parvins à la rattraper. J'avais du mal à la regarder pleurer ainsi. Mais je n'osais pas m'approcher de trop. J'ignorais si c'était la colère ou la tristesse qui dominait dans ses émotions. Et je ne voulais pas trop m'y risquer de toute façon. Au final, sa réponse eut au moins le don de me clouer le bec. Que répondre à ça ? Ce n'était pas faux mais ce n'était pas vrai non plus. J'avais un tel manque effroyable, de confiance en moi, que j'en arrivais à douter d'elle. J'en arrivais rapidement à me persuader qu'elle ne m'aimait pas autant que je l'aimais. Parce que c'était tout bonnement impossible dans mon esprit. De te libérer ... Me risquai-je à la rectifier du toute petite voix, quand elle rappela que j'avais vraiment été sur le point de la quitter. Oui, elle voyait ça ainsi. Moi je voyais plus ça comme une libération pour elle, à ce moment là. Je fis instinctivement un pas vers elle quand ses sanglots redoublèrent. Mais elle en fit un en arrière. Je pilai net. Et elle me confirma que je l'avais beaucoup trop déçu. Rien d'étonnant à ça. Il fallait bien que ça arrive un jour. J'étais une déception sur pattes. Je ne bronchai finalement pas quand elle s'éloigna en courant. Elle avait besoin d'un peu d'air, je pouvais le comprendre.

De mon côté, je finis par rentrer dans la maison. Ses parents n'étaient pas là et je devais bien admettre que ça me soulageait assez. J'aurais été très mal à l'aise qu'ils assistent à notre dispute. Vu mon caractère très posé et très calme, ce n'était pas du tout chose courante dans notre relation. Mais apparemment, une seule dispute suffisait à gâcher pas mal de choses entre nous. Non, je suffisais à gâcher les choses, plus clairement. C'était moi le problème. Je restai dans la chambre de Kat, à tourner en rond ou à m'asseoir devant la fenêtre, durant les heures suivantes. Je ne songeai même pas au déjeuner tant j'avais l'estomac noué par la peine et la peur. La peur de la perdre, bien sûr. Elle ne me croyait plus. Je l'avais déçu. Elle pensait que je ne la connaissais pas. Est-ce que c'était vrai ? Est-ce que je ne la connaissais vraiment pas ? je n'avais jamais imaginé ne pas la connaître en vérité. Mais je ne savais plus maintenant qu'elle me mettait le doute. En entendant les bruits de pas dans les escaliers, je me levai de la chaise, persuadé que c'était elle et qu'elle allait entrer. Mais elle ne le fit pas. Elle n'entra pas. Au lieu de ça, ce fut la porte de la chambre d'en face qui s'ouvrit et se referma. La chambre dans laquelle j'avais dormi la fois où nous étions venu ici pour notre dossier. Elle n'était pas revenue ici. Est-ce que ça signifiait quelque chose ? Est-ce que ma présence était devenue indésirable ? Je me laissai retomber sur la chaise, pas certain de savoir ce que je devais faire. Si elle était rentrée, c'est qu'elle était calmée. Mais si elle ne m'avait pas rejoint ... C'est qu'elle ne devait pas vouloir de moi. Est-ce que j'étais à ce point impardonnable ? J'attendis un long moment pour voir si elle me rejoignait ou non. Mais non, ça ne semblait pas être le cas. Je pris finalement mon courage à deux mains et me levai pour aller frapper à la porte. J'attendis quelques secondes avant d'entrer lentement, silencieusement, regard baissé. Kat je ... Désolé de te déranger je voulais ... Juste savoir si ... si tu voulais que je parte ? Si t'as besoin de souffler, si ... Si tu préfères qu'on en reparle à Bowen ... Six jours loin de l'autre nous avaient détruit l'un comme l'autre. Est-ce qu'à cause d'une connerie de ma part, elle pourrait préférer que je sois loin d'elle ?


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Le pire dans le fait d'avoir bien merdé comme il fallait, c'est que je n'avais absolument aucune idée de comment rattraper ma bourde. Il allait pourtant bien le falloir à un moment ou à un autre. Parce qu'il était hors de question de laisser les choses en l'état. Mais puisqu'elle ne me rejoignait pas dans sa chambre, je ne pu qu'en déduire qu'elle n'était toujours pas prête à ce qu'on en parle à nouveau. Pas prête à me parler à moi, tout court. J'étais terrifié à l'idée qu'elle puisse ne plus jamais me faire confiance, pour de vrai. C'était insupportable. Je finis par la rejoindre. Il fallait que je sache si elle voulait que je rentre tout de suite et la laisse tranquille chez ses parents, pour réfléchir. Quitte à ce qu'elle décide que c'était terminé entre nous ... Mais ça ne pouvait pas se terminer juste comme ça, si ? Pour une seule prise de tête ? Et encore, on ne s'était pas vraiment disputé ... Bon, j'avais merdé, j'avais gueulé pour rien. Et ensuite, elle s'était énervée et avait gueulé à son tour. Mais il n'y avait pas eut de longs échanges sous le coup de la colère et tout ça. Juste ce qu'il fallait pour me mettre dans un sale état émotionnel, et elle aussi. Je fus soulagé qu'elle ne me demande pas froidement de partir, en effet. Ni qu'elle me demande de juste la laisser tranquille pour l'instant. Au lieu de ça, elle m'ouvrit les bras et m'invita à venir.

Je ne me fis pas prier. J'avais l'impression d'être un gosse qui avait fait une énorme connerie puis avait été puni pour ça; Et qui, maintenant, essayait de se faire pardonner par sa mère. Mais tu parles ... Kat n'était foutrement pas ma mère. C'était la femme de ma vie. Bien sûr, ce n'était pas parce que j'étais de nouveau dans ses bras, que tout était arrangé. Elle en avait gros sur le coeur et il fallait qu'elle vide son sac. Il fallait qu'on en parle pour tenter de remettre les choses bien à plat. Je l'écoutais me parler et me dire combien je lui avais fait mal. Je serrai fort les dents pour me retenir de pleurer. Je ne voulais pas qu'elle fasse semblant de me pardonner tout ça, juste parce que j'étais un faible qui se mettait à chialer à la moindre peine et à la moindre connerie qu'il faisait. Non ... Non Kat, ne dis pas ça ... Je me reculai un peu pour pouvoir planter mon regard dans le sien. Je retrouvai le silence pour chercher mes mots, sourcils froncés. C'est pas une connerie. C'est pas une connerie du tout ! Je veux, JE VEUX, t'épouser, te faire des tas d'enfants, avoir une grande maison avec toi, un chien, une voiture familiale, te retrouver tous les soirs dans notre chambre pour refaire le monde avec toi et parler sans cesse avenir. Je te jure que je veux tout ça. Et je te jure que je te crois quand tu dis que tu n'aimes que moi ... Je retrouvai le silence encore, pris le temps de respirer et posai mes mains sur ses joues pour qu'elle me regarde.

C'est juste lui. Quand tu m'as parlé de ce type la première fois, ça m'a rendu malade. Je l'ai gardé en tête. Je le voyais comme l'homme parfait qu'il te fallait. Je peux pas gagner en confiance en moi du jour au lendemain et m'imaginer que je te mérite, m'imaginer que je suis celui qu'il te faut. Pour moi c'était ce genre de type qui te méritait. Pas forcément lui, parce qu'il a merdé par le passé et que pour ça, il ne te méritait pas ... Mais il est l'image du type que je pensais fait pour toi ... J'ignorais si elle arrivait à suivre mon raisonnement. Ou même, si ça l'intéressait vraiment. Mais au moins, j'essayais. Quand tu as lu ta lettre tout à l'heure ... Je me suis souvenu de la fois où tu m'as dis que tu t'étais rendue compte que tu n'avais pas été amoureuse de lui, parce que tu savais ce qu'était aimer, grâce à moi ... J'ai pas oublié tout ça ... J'oublie rien de tes sentiments pour moi, de tes paroles qui me rassurent sans cesse sur l'amour que tu me portes ... Mais je peux pas m'empêcher de flipper à l'idée qu'un jour tu réalises que tu mérites mieux que moi.Et je ne pouvais pas lui promettre de changer ça bientôt, vu que je n'arrivais pas à gagner suffisamment confiance en moi pour le moment. Je pourrais pas vivre sans toi ... Te quitter, moi ? Putain mais je serais revenu ramper devant toi et te supplier de pas me jeter ...


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Je restai sans voix quand elle assura qu'elle ne me croyait plus. Je restai immobile quelques secondes, le regard fixé sur son visage, avant de baisser les yeux. Elle avait tellement raison en même temps. J'avais incroyablement merdé. Je ne méritais même pas qu'elle me pardonne. C'était bien là une raison de plus que je ne la méritais pas du tout. Que je ne la mériterais jamais. Je suis désolé ... Parvins-je seulement à marmonner tout doucement. J'avais l'impression que notre relation avait fait trois pas en arrière, alors que tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à aujourd'hui. Il suffisait de voir comme nous avions été incapables de tenir loin l'un de l'autre, plus que quelques jours. Et là, je foirais. Encore. Je sais pas ... Me contentai-je ensuite de lui répondre quand elle me demanda pourquoi plutôt lui que moi. Bien sûr que je savais pourquoi. Je savais très bien. Mais je ne voulais pas qu'elle s'énerve de nouveau contre moi. Je préférais encore courber l'échine, laisser la tempête passer et ... Et je sais pas, ce qu'elle voudrait, ce qu'elle déciderait. J'avais foiré, ouais. J'avais plutôt intérêt de trouver comment me faire pardonner maintenant. Je ne lui lançai qu'un bref regard quand elle assura que c'était de sa faute. Je ne pouvais pas nier le fait qu'il m'arrivait souvent de me remémorer les paroles horribles qu'elle avait lâché avant que tout ça ne commence entre nous. Difficile de ne pas m'en souvenir, vu comme ça faisait mal et visait toujours juste.

Elle m'avait longuement fait comprendre qu'un mec comme moi n'aurait jamais droit à une fille comme elle. Et qu'elle préfère continuer de cacher notre relation à la vue de tout le monde à Bowen, n'aidait pas à ce que je pense autrement. Et le jour où l'un de ses potes viendrait la voir chez nous ? Est-ce que j'allais devoir attendre sagement caché dans un placard ? J'aurais pu vider mon sac à mon tour et lui faire part de mes craintes, mes doutes et tout ce qui s'ensuit. Mais j'avais peur de la braquer encore plus contre moi, alors que je voulais plutôt me faire pardonner de mes erreurs. Je reposai les yeux sur elle quand elle insista sur le fait qu'elle avait également besoin d'être protégée et rassurée. Est-ce que je ne le faisais vraiment pas, avant cette bourde d'aujourd'hui ? Est-ce que je foirais depuis longtemps, sans même en être conscient ? Je pensais que j'avais merdé seulement aujourd'hui. Mais elle était en train de me faire comprendre que ça ne datait pas d'aujourd'hui. Je comprends pas ce que je dois faire ... Avouai-je doucement, en la regardant fixement. Je ne comprenais plus vraiment. J'avais l'impression de me montrer de plus en plus fort au fil des mois. Pour elle et pour moi. De croire en notre relation. Il avait suffit que ce type revienne dans sa vie, pour que je me rende compte que c'était encore très fragile finalement.

T'as pas besoin de te faire pardonner quoi que ce soit ... Lui fis-je remarquer en lui obéissant, en la prenant dans mes bras pour la serrer fort contre moi. Soit, je lui en voulais un peu d'être partie comme une voleuse pendant mon sommeil, pour aller voir ce type. Mais elle avait raison sur toute la ligne. C'était moi le souci. Moi qui me montais des films. Un type un peu plus confiant en lui même aurait tout de suite compris qu'elle était partie pour mettre les points sur les i et mettre totalement fin à leur relation passée. Soit, elle savait que j'avais un peu de mal à garder confiance quand il était question de ce genre de type et aurait donc pu se douter que je préférais être prévenu et préparé avant qu'elle ne parte. Mais elle passait déjà son temps à me rassurer et tout ça, comme elle venait de me le faire remarquer. Pour une fois, elle avait préféré penser que je cesserais d'être idiot. Perdu. Je me reculai un peu pour la regarder quand elle me fit part de son besoin d'aller voir ce mec encore une fois, le lendemain. Je n'étais pas certain de comprendre. Ni d'être franchement emballé par l'idée qu'elle le revoit, encore une fois. Tu veux que je vienne pour me rassurer ou parce que tu as vraiment besoin et envie que je sois avec toi ? Je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de m'entraîner avec elle. Après tout, ce matin, elle n'avait pas besoin que je sois avec elle.


realised by morphine.

Je doutais tellement de moi, que mes craintes et mes peurs entachaient sévèrement notre relation. Je ne m'en rendais compte que maintenant, alors que je faisais souffrir Kat. Jusqu'à présent, j'étais persuadé que ça ne pouvait que me faire du mal, à moi. Pas à ma petite amie. Mais je me rendais enfin compte que je m'étais trompé. J'avais été con, pour ne pas changer. Non, c'est pas ça du tout. Je vois très bien la femme que tu es maintenant. C'est juste ... Je peux pas effacer certaines choses qui ont été dites et qui m'ont juste conforté dans l'idée que je me faisais de moi même ... Je ne voulais pas la faire souffrir en rappelant les horreurs qu'elle avait pu me dire. Mais je ne pouvais pas non plus faire semblant de les avoir complètement oubliées. Elles avaient été dites. Et ni elle ni moi ne pouvait faire quoi que ce soit contre ça. Ca avait été dit, point. Maintenant il fallait faire avec, elle comme moi. Je baissai encore une fois la tête quand elle fit assura qu'elle ne savait plus quoi faire pour faire avancer les choses, après avoir été persuadée que c'était tout ok, que tout ça était derrière nous. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire de plus ? Qu'est-ce qu'elle n'avait pas fait correctement qui pourrait expliquer que j'en sois encore à ce stade là ? Je sais pas ... Ca vient pas de toi Kat. C'est seulement de mon côté le souci. Ca au moins, c'était certain.

Elle insista encore là dessus et je hochais négativement la tête en la regardant très sérieusement.Tu ne peux rien faire de plus. Tu es parfaite. Tu fais déjà tout ce qu'il faut pour me faire entendre raison. Si j'arrive pas à avancer, c'est pas de ta faute. Reproche le moi à l'infini si tu veux, mais t'as aucune raison de croire qu'il y a un problème avec ce que tu as fais ou n'as pas fais. Evidemment que j'étais le seul responsable. Elle était parfaite sur tous les plans. Elle avait beau me répéter et me prouver qu'elle n'aimait que moi et ne voulait que moi, je continuais de me persuader qu'arriverait un moment où elle me laisserait tomber pour un type mieux que moi. C'était idiot. C'était tout moi. Et je continuais sur ma propre lancée, même encore maintenant et après un tendre câlin qui visait à nous rassurer et nous calmer tous les deux. Elle dans son énervement et moi, dans mon éternelle crainte. Je foirai encore en émettant des doutes sur la raison pour laquelle elle voulait que je l'accompagne pour voir son ex. Mon coeur se serra quand je réalisai que je faisais encore une bourde. J'ai seulement peur que tu agisses sans cesse en fonction de ce que je pourrais penser et craindre. Je ne veux pas que tu te sentes obligée de me demander de venir ici ou là pour me rassurer ...

Est-ce que c'était ça remettre en doute ses paroles, constamment ? Je ne trouvais pas non. Je ne voulais simplement pas qu'elle se force sans cesse pour moi. Je viens ! Je viens ok ? Si tu as besoin de moi pour te soutenir, alors je viens. Je veux toujours être là pour toi quand tu en as besoin. J'ai juste du mal à le voir quand c'est le cas. J'ai encore besoin que tu me le dises ... Et ça, est-ce que ça signifiait que je ne la connaissais pas assez ? Ou c'était juste la preuve que je me sentais toujours inutile ? Il me semblait qu'il y avait toujours une nette différence entre ce qu'il en était vraiment et ce que pensait ma petite amie. Or, je ne voulais pas qu'elle voit toujours le pire dans mes réactions et agissements. Parce que c'était souvent très différent de la vérité. Je me figeai quand elle émit l'idée qu'on se marie. Je la regardais sans trop être certain d'avoir bien entendu. Les dix premières secondes, j'eus encore dans l'idée qu'elle se forçait à précipiter les choses, uniquement pour me rassurer. Puis je me forçai à me remettre en tête que, effectivement, nous avions déjà prévu de nous marier rapidement de toute façon. Ca ne changeait donc pas grand chose. Elle précipitait davantage les choses parce ce serait une façon de stabiliser notre couple pour de bon. Une façon pour moi de ne plus passer mon temps à me demander si elle allait me laisser tomber ou non.

Je pris quand même le temps de faire tourner la question et les réponses dans mes pensées, pour ne pas dire de connerie. Pour ne pas donner de réponse précipitée. Oui ... Oui ! Confirmai-je finalement, sans l'ombre d'une hésitation. Si ça peut aussi te rassurer sur le fait que j'en ai vraiment envie et ne pense pas sérieusement qu'il s'agit de conneries ... Ajoutai-je avec un très faible sourire amusé. Comme si elle avait besoin d'être rassurée ... Ou peut-être que si ? Elle l'avait dit elle même. Parfois, elle avait besoin de sentir que j'étais là. Elle avait besoin que je la rassure. Je crève d'envie de t'épouser depuis le début. Pourquoi attendre ? Je me remémorai la fois où elle avait assuré que jamais un homme ne voudrait faire d'elle son épouse. Dans mes propres doutes, j'en oubliais parfois -tout le temps en fait- qu'elle aussi avait ses doutes et ses craintes. Avant de rentrer à Bowen ? Tes parents, toi et moi ? J'étais certain qu'elle se fichait d'avoir ou non un mariage de princesse, avec la centaine d'invités, l'immense robe de princesse, la pièce montée et tout le tralala. Enfin, j'espérais ... Dans le pire des cas, elle pouvait avoir la robe de princesse quand même ? Quand au solitaire et aux alliances, c'était secondaire. Quoi que non, je voulais bien porter une alliance. Le signe que j'étais marié. Avec la femme de ma vie. Et je voulais la voir porter solitaire et alliance, également. Soit, je n'avais pas les moyens de lui offrir des trucs totalement dingues. Mais elle s'en fichait ... Oui, j'en étais certain. Elle s'en fichait de ça.


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Je ne pouvais pas accepter qu'elle prenne sur elle tous les torts. Qu'elle s'imagine que c'était de sa faute si nous en étions là aujourd'hui. S'il m'arrivait encore d'avoir quelques doutes en ce qui concernait notre futur. S'il m'arrivait de croire qu'elle pouvait me larguer à tout instant. Mais tout ce que tu as pu me dire, toutes ces choses, elles étaient déjà ancrées en moi avant que tu ne mettes le doigt dessus. C'est bien pour ça qu'il m'arrive encore d'y penser ... Je regrettais vraiment d'avoir avoué qu'il m'arrivait de penser à certaines de ses paroles. J'aurais vraiment du continuer à me taire. C'était la seule chose de bien, que je faisais. Je portai une main à mon front comme si j'étais en train de m'attraper un beau mal de crâne, quand elle assura ne pas me mériter et tout ça. Conneries et conneries encore ! C'était insensé. Pourquoi dire toutes ces choses ? Pourquoi se rabaisser à ce point ? J'avais l'impression qu'elle était capable de me laisser tomber en espérant que je trouverais mieux qu'elle, pour que je sois heureux. Est-ce que c'était ce genre de chose qu'elle avait en tête quand je me mettais à douter de moi à ce point là ? je ne parvins même pas à rajouter quoi que ce soit, avant qu'elle même ne continue sur sa lancée. Elle se descendait encore complètement en flèche, tentant de se mettre inférieure à moi. A l'entendre, elle pourrait vraiment me laisser tomber pour quelqu'un que je mériterais plus.

Petit à petit, je réalisais le genre de pensée douloureuse qui devait parfois fourmiller dans ses pensées. Moi je craignais le jour où elle me laisserait tomber pour un type mieux. Et elle, elle devait parfois craindre que je la largue en pensant bien faire. Doucement, je posai une main sur sa bouche. Arrête ça ... Soufflai-je d'une voix à peine audible. Je te veux toi, avec tes défauts et tes qualités ... Je retrouvai le silence durant quelques secondes, gardant ma main sur sa bouche. Comme tu me veux moi, avec mes défauts et mes qualités ... Ajoutai-je ensuite, comme si j'étais tout juste en train de réaliser la chose. Je ne suis pas parfait mais tu m'aimes comme je suis ... Ouais, j'avais vraiment l'impression de retomber sur terre et de réaliser des tas de trucs, quand bien même ils semblaient évidents depuis le temps. C'est horrible quand la personne qu'on aime, s'imagine qu'on mérite mieux qu'elle ... Constatai-je encore. Je retirai ma main de sa bouche, laissant mon pouce courir doucement sur ses lèvres, avant de la faire échouer sur son épaule. D'accord, j'étais en train de prendre conscience de bien des choses. Mais j'allais quand même avoir besoin de son aide pour quelques autres trucs encore. A commencer par le fait qu'il faudrait qu'elle me le signale, quand elle aurait besoin de moi. Qu'elle le dise clairement, pour que je ne sois pas idiot et ne passe pas devant.

Kat, t'es une telle dure à cuire que j'ai aucune idée de tes faiblesses tu sais ... Lui avouai-je quand même. Elle prenait tellement sur elle et était tellement toujours en train de me soutenir moi, que je ne me rendais pas du tout compte qu'elle pouvait parfois être dans le besoin également. Ou est-ce que c'était juste parce que je ne pensais qu'à ma propre peine et n'ouvrait pas assez les yeux et la conscience sur ma petite amie ? Les choses semblèrent s'arranger pour de bon entre nous, quand elle me demanda de l'épouser. Ok, je ne m'y attendais vraiment pas à celle là, je devais bien l'avouer ! Mais ma réponse fut purement et simplement positive. Ca allait de soit ! Oui ! Répétai-je, avec une conviction folle. Oui. Oui et encore oui ! C'était dommage que je ne lui ai pas fait une belle demande comme elle le méritait. Mais depuis le temps, j'avais vraiment la sensation que ça urgeait sérieusement entre nous. Je souris sincèrement quand elle fut d'accord pour qu'on fasse ça avant notre retour à Bowen, juste en compagnie de ses parents. Nous n'avions pas besoin de plus que ça dans l'immédiat; Si ce n'est des alliances pour afficher notre mariage aux yeux de tout le monde ! J'enroulai mes bras autour d'elle quand elle me sauta au cou et la serrai très fort contre moi, en enfouissant mon visage dans son cou.

Un honneur, de devenir ma femme ? Ces mots eurent le don de faire battre mon coeur plus fort encore. Si tant est que cela soit possible, vu comme il battait déjà de façon frénétique depuis sa demande officielle. Je t'aime tellement Kat ... Je pris une grande bouffée de son parfum avant de la reposer à terre et me reculer légèrement pour pouvoir planter mon regard dans le sien. Madame Burton ... Ou Madame Van Der Statten-Burton ? Je pourrais comprendre qu'elle veuille garder son nom de jeune fille aussi. Elle était tellement proche de ses parents. Dans les deux cas ça me convenait. Ca ne changeait pas grand chose. Tant qu'elle portait aussi mon nom. Tout sourire, je me penchai pour venir l'embrasser encore. Et encore. Je veux quand même qu'on trouve des alliances avant. Soufflai-je tout contre sa bouche, avant un nouveau baiser. J'ai envie d'une alliance pour montrer à tout le monde que je suis marié. Que je suis avec la femme de ma vie ...


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