Encore une chance. (Clifford)

La différence était peut-être là. Tiana et toi c'était différent de ce que tu avais pu vivre avec d'autres. L'avoir comme ça nue contre toi après que vous ayez enfin craqué sans vous dégonfler face aux difficultés c'était plus qu'un plaisir. Tu avais besoin de cette proximité avec elle. Tu savais qu'elle saurait t'apporter ce dont tu as besoin, qu'elle t'apaiserait. Il en est sorti indemne. Encore heureux d'ailleurs. Ce n'était pas une zone à blesser. La douleur risquerait d'être juste atroce. Cela dit vous aviez beau avoir réussi à faire votre affaire, tu n'avais pas été libre de tes mouvements. Tu t'es bien débrouillée.. As-tu le sourire en coin pour la taquiner mais aussi pour la flatter. Tu ne te sentais pas frustré.

Oui tu n'avais aucune soucis à ce niveau-là, et il fallait avouer que tu ne résistais pas à Tiana. C'était à la fois la retrouver, te libérer la tête après ce que tu avais vécu, combler ce manque affectif, c'était véritablement un tout que de partager un tel moment avec elle. Tu l'as entouré de tes bras quand elle se plaqua contre toi et riant légèrement à sa remarque tu as fini par lui dire. « Ce n'est pas de l'infirmière dont j'avais besoin de toute façon. » Oui forcément, elle se rassurait en se disant que sachant ce qu'elle avait à faire, il n'y avait guère besoin qu'une infirmière vienne te rendre visite. Seulement, autant le dire clairement tu n'avais pas dans la tête l'idée d'être rentré avec une infirmière mais bien plus d'être enfin avec Elle. Juste elle, la mère de ton fils, la femme qui te faisait vibrer, celle que tu avais attendu trop longtemps. « Tu m'accompagnerais sous la douche avant de partir ? Je pourrais nous commander un petit déjeuner aussi en attendant ? » Pourquoi ne pas le faire vous-même ? Simplement pour fêter vos retrouvailles et vous la couler douce. Va savoir si elle trouverait ça opportun.

C'est vrai que plus le temps passait plus tu finissais par te dire qu'elle avait peut-être un petit peu perdu confiance en elle par rapport à toi. Tu le comprenais pleinement, et tu avais à coeur de désamorcer tout ça. Tu en étais capable. « Peut-être bien, mais mon bleu tu es censé t'en occupé. » Elle ou une autre infirmière. Mais en l’occurrence tu l'avais elle, alors elle allait t'appliquer ce gel et te masser. C'était même une exigence, malin que tu étais tu en profitais aussi. Ses mains sur toi tu raffolais de ça. « Si tu puais je te le dirais, on est plus à ça près maintenant. J'ai besoin d'une douche et d'une assistante, mais je ne t'y oblige pas. » As-tu dit, l'air détaché sachant pertinemment qu'elle ne se refuserait pas à cette mission. Sans compter que normalement tu avais une assistance médicale pour au moins les trois à venir, mais Tiana remplissait ce rôle par chance. Elle laissera jamais une collègue faire ce truc à sa place, si ?