| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| [FELIX & MAXYM - UA] submarine. | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Ven 7 Sep 2018 - 13:08 | |
| Il n'a pas su fermer l'oeil de la nuit, excité comme une puce à l'idée de s'envoler pour l'Italie. Dans sa chambre, sa valise est prête depuis des jours tandis qu'il court dans tous les sens, la brosse à dents dans la bouche et le t-shirt enfilé de travers. Sur la route qui mène à l'aéroport, sa mère chante pendant que son père conduit. Le nez collé à la vitre, Felix regarde les maisons défiler et pense à Max qu'il n'a pas vu depuis deux jours. En silence, il se remémore les quelques soirées passées ensemble après la fête ; la fois où il était venu manger des pop corn devant retour vers le futur et celle où ils ont joué aux cartes avec sa mère. Chaque effleurement était une décharge électrique, chaque éclat de rire un véritable bonheur faisant de lui un ado beaucoup plus jovial depuis quelques jours. Ca n'a pas échappé à son père qui le regarde dans le rétoviseur en souriant de coin. Felix l'entend plaisanter avec sa mère et dire que c'est long deux semaines lorsqu'on est loin de celle qu'on aime mais ne relève pas. Tant pis si Jeremiah croit qu'il est en train de penser à Salomé ; tant qu'il est de bonne humeur et qu'il reste détendu comme il l'est depuis la veille. Personne n'est là pour s'en étonner mais il est suffisamment rare de voir les Coalman en mode vacances pour marquer le jour d'une pierre blanche. Là bas il n'y aura ni téléphone, ni ordinateur : ses parents vivront cette aventure comme le voyage de noces qu'ils n'ont jamais pris le temps d'effectuer et Felix s'en réjouit car il sait que sa mère monopolisera tellement son père que Max et lui seront tranquilles.
Avant de monter dans l'avion, le chat repense au regard dur de la mère de Max. Est-ce qu'elle le soupçonne de quelque chose ? Il a l'impression qu'elle ne l'aime pas beaucoup alors qu'ils ne se sont jamais parlé et trouve ça injuste mais le garde pour lui. Tant que son fils l'accompagne à l'autre bout du monde, il se fiche bien de faire l'unanimité. Faut dire qu'il a l'habitude de se mettre tout le monde à dos ; depuis la fête, plus personne ne lui parle, c'est comme s'il était devenu contagieux. Ou bien c'est Donald qui a posé l'ultimatum à toute la classe, il ne sait pas. Ca ne l'inquiète pas plus que ça, surtout quand Max met sa main dans la sienne au moment du décollage. Avec un sourire rassurant, Felix sort de sa poche un chewing gum à la fraise et en croque un bout avant de tendre l'autre moitié au blond. C'est pour ne pas avoir mal aux oreilles. Qu'il lui dit, fort de sa maigre expérience acquise lors de son unique vol entre Miami et New York.
9 heures de vol, ça pourrait paraître une éternité, mais Felix les vit plutôt bien. D'abord il propose à Max de lire ensemble des comics qu'il a emporté avec lui dans son sac à dos puis vient le moment de prendre sa revenche aux cartes parce que le blond l'a écrasé lors de leur dernière partie. Aux alentours de midi, on leur sert un plateau repas et le chat propose à Max d'essayer de gober les petits pois qu'il lui lance avec sa cuillière catapulte. Sa mère, assise plusieurs rangs derrière eux, lui ordonne de se calmer, ce qu'il fait à contre coeur. Confortablement installé sur son siège qu'il allonge, Felix finit par s'endormir, la tête contre l'épaule de Max. Des turbulances le réveillent une heure avant l'atterrissage, il à la trace de la couture du t-shirt du blond imprimée sur la joue et se décide à aller aux toilettes pour évacuer les litres de coca qu'ils ont avalé tout au long du trajet. Les dernières minutes de vol sont ses préférées car tout le monde regarde par le hublot et personne ne remarque qu'en se penchant par dessus Max, Felix en profite pour frotter sa joue comme la sienne.
Lorsqu'ils arrivent à destination après encore deux heures de route, l'horloge interne de Felix accuse le coup. A New York il serait l'heure de dormir mais ici, en Toscane, le soleil vient de se lever et les oiseaux chantent. Erinté mais heureux, il court dans le couloir jusqu'à la porte bleue, celle de la chambre qu'il partagera avec Max le temps du séjour. Sa mère leur crie de faire leur lit pour pouvoir faire la sieste durant l'après-midi car elle sait qu'ils sont en pleine croissance et qu'arrivera un moment où l'un ou l'autre s'écroulera de fatigue. Jeremiah, quant à lui, fait le tour de la maison pour ouvrir les volets et sortir le salon de jardin. Penché à la fenêtre de la chambre, Felix s'émerveille. Derrière l'olivier qui grignotte un peu la vue, le paysage est à couper le souffle, tellement différent de celui qui les entoure à New York. Il tire sur le bras de Max pour l'inciter à regarder aussi et se dit que la présence de l'arbre à la fenêtre leur permettra de descendre en douce s'ils veulent aller explorer les alentours le soir. Et puisque la porte de la chambre est fermée, Felix en profite pour passer dans le dos du blond, enserrer sa taille et coller sa joue à son dos en respirant son odeur. Il n'a jamais été aussi heureux qu'en cet instant, dans le silence de cette chambre à lits jumeaux où le chant des cigales accompagne ce moment de tendresse. Les yeux fermés, il soupire d'aise. Je suis content que tu sois venu. L'aventure ne fait que commencer, pourtant le chaton ronronne déjà. Quinze jours de magie en perspective, de quoi sourire avec sérénité et oublier la peur, les doutes et les qu'en dira-t-on.
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| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Ven 7 Sep 2018 - 23:23 | |
| S U B M A R I N E félix&maxym
Ils ne se sont jamais si bien entendus depuis qu'ils se sont embrassés. A croire qu'ils avaient besoin de ça, tu sais, échanger des fluides pour que l'harmonie naisse, fasse taire les soupçons des uns et la colère des autres. Ils partagent maintenant un chewing gum et rien qu'à ça, Max se doute que le voyage s'annonce merveilleux. Ses doigts se resserrent sur ceux du chat. Il a du mal à retenir tous ses sentiments parce qu'il n'en parle jamais, même pas au principal concerné. Sa gorge nouée par la joie l'empêche de raconter trop de conneries sur le trajet. Donald risque de lui manquer un peu tout de même, il lui a promis de lui ramener un cadeau d'Italie même si le roux risque de lui en vouloir un bon bout d'éternité. Il s'est demandé s'il ne finirait pas par perdre son amitié et l'angoisse a ruiné une de ses nuits la semaine dernière. Depuis, l'adolescent n'y pense plus pour éviter de se gâcher les vacances. Il a jamais quitté son quartier depuis qu'il est môme et partir est une idée si grisante qu'elle lui fait vibrer le ventre. Un echo de bonheur qui remonte s'échouer jusque dans ses joues mais qui se concentre surtout sur son coeur. Il voudrait pouvoir le tenir dans ses bras, faire abstractions des regards et des jugements qui ne leur feraient pas de cadeau mais préfère préserver ce qu'ils ont que laisser les autres les malmener. Félix n'a pas les épaules aussi solides que Max. C'est pas si grave de se cacher. C'est même plutôt excitant, relaxant aussi. Avoir quelque chose qui n'appartient qu'à soi, vivre de la tendresse au nez et à la barbe de tous. Il changerait leur situation pour rien au monde même s'ils en ont jamais parlé clairement. Est-ce qu'ils s'aiment ? Est-ce que Félix les considère en couple ?
--- Dans son dos il y a un coeur qui bat. Un minuscule coeur dont il peut sentir les vibrations et qui lui apportent un bonheur à couper le souffle. Une joue contre son t shirt, des bras autour de son corps et ses yeux perdus sur le paysage. Le chant des oiseaux apaise Max qui redécouvre ce qu'est la vie. Il avait oublié qu'autre chose pouvait subsister derrière le bruit des voitures et des sirènes des urgences. Il savait plus que de telles couleurs pouvaient exister et la claque qu'il se reçoit accoudé à la fenêtre emballe son corps dans une chaleur bienveillante. Il reste là, un moment, oubliant presque le chat dans son dos avant de se retourner. Maxym se tortille entre ses bras pour lui faire face et lui adresser un grand sourire d'ours heureux. Félix et sa mère lui avaient montré des photos ces derniers jours mais il ne s'imaginait dans un cadre si beau et agréable. La verdure lui donne de l'énergie mais rapidement, son organisme se ramène à lui. Ses paupières sont lourdes alors qu'il serre contre lui le corps de son chat dans une tendresse qu'il contrôle à la perfection. Pas de baisers, pas de mains qui partent sous les tissus. Je suis mort. Souffle fatigué. Max se dégage de l'emprise de Félix, met sa valise sous un des lits. Il prend celui le plus proche de leur salle de bains privatisée et enlève ses chaussures. Ses vieux baskets toutes grises qu'il laisse tomber au bas de son lit. Max s'allonge sur le matelas, passe un bras sous sa tête et fixe le plafond. Il se rend compte que déjà, les souvenirs de New York se font tout petits dans un coin de sa tête. Il n'est plus le fils de qui que ce soit, plus l'ami de personne, seulement l'inconnu incrusté dans la famille Coalman. Plus rien n'a de sens si ce n'est ce paysage qui les surplombe par la fenêtre.
On ira explorer après si tu veux. Mais pour le moment, l'ours doit faire une sieste, se sent épuisé par le voyage et les changements d'horaires. En temps normal, il se serait certainement stressé de dormir dans la même pièce que Félix mais la fatigue domine les craintes. Il se redresse pour enlever son jean inconfortable et le balance sur un petit bureau à quelques mètres de leurs lits. Son visage se tourne vers Félix pour le fixer -l'admirer- ; Max tend la main et sa ravise finalement, déçu de ne pas trouver le cran de lui demander de venir le rejoindre pour dormir ensemble. Ses parents pourraient rentrer à tout moment et les surprendre dans les bras l'un de l'autre. Ils ne sont plus assez jeunes pour leur faire croire qu'ils se sont simplement endormis l'un contre l'autre sans s'en rendre compte. Frustré, l'adolescent se tourne dans son lit, fixe contre les murs les nombreuses cartes postales et cartes du monde. Il a la sensation d'être dans la chambre d'un explorateur et de revivre ses voyages un à un. Dans la semaine, Max prendra le temps de lire ce qu'il est écrit au dos de chacune des cartes mais en entendant, bercé par la légèreté du moment, ses paupières se ferment tandis qu'il ne lutte plus. Son cerveau accepte de décrocher pour nourrir son corps de doux rêves. |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Sam 8 Sep 2018 - 18:00 | |
| Un tour sur lui-même, un sourire et un câlin ; pas besoin de mots pour se comprendre. Max pourrait même aller se coucher sans rien dire que Félix aurait bien compris son besoin de récupérer un peu. Normal, lui aussi est fatigué et la tranquillité de la maison ressemble à un appel à la sieste. « D’accord » Pour explorer après il veut dire ; pour attendre Max et ne pas partir en éclaireur tout seul. Attrapant un bouquin posé sur le bureau - en italien, forcément - le chat s’allonge sur son lit afin de lire un peu. Félix a toujours aimé la lecture, elle lui permet de voyager et de vivre des vies différentes à travers les chapitres qu’il dévore comme d’autres se gavent de cookies. De temps entends, il lève les yeux vers Max qui lui tourne le dos. Son regard en profite pour détailler les muscles de son dos, ses larges épaules mais aussi ses fesses et ses jambes dénudées. Il se dit vaguement que la cohabitation risque de lui poser des problèmes de concentration, surtout le soir, quand ils dormiront à même pas un mètre l’un de l’autre, mais même cette appréhension là on arrive pas à ternir le bien-être qu’il ressent en cette instant. Il est déjà tombé dans les bras de morphée depuis cinq minutes quand le bouquin lui glisse des mains et s’échoue sur sa poitrine.
toc toc toc Félix grogne en tournant sur lui-même, un bras sur les yeux pour retenir les limbes qui se dissipent peu à peu, emportant avec elles ses jolis rêves. À ses pieds, le matelas s’enfonce tandis que le parfum de sa mère lui chatouille les narines. Il ouvre un œil vitreux, les cheveux en pétard, et remarque que la luminosité du jour à changé. Le soleil entame sa descente. Sur le lit d’à côté, Max n’a pas bougé d’un pouce. « Ton père et moi allons dîner en ville, en amoureux. » Elle chuchote pour ne pas réveiller le blond et se penche à l’oreille de son fils, véritable agent double que son mari accuserait de traîtrise s'il savait qu’elle ne lui dit pas tout. « Il y a tout ce qu’il faut dans le frigo et du gâteau dans le four. Nous serons rentrer pour minuit… Doucement sur les bêtises, Félix. » Ses lèvres carmin laissent la trace de leur baiser sur la joue du chat qui rougit bien qu’il fasse comme s’il ne voyait pas de quoi elle parle. Lorsqu’elle referme délicatement la porte derrière elle, Félix fixe le plafond, pensif. Les nombreux appels du pied de Madame Coalman ne peuvent vouloir dire qu’une chose : elle a des soupçons. Pis, peut-être même des certitudes. Mais des certitudes de quoi ? Son regard dérive jusqu’au jean de Max laissé sur le bureau. En silence, il se lève et s’en empare pour le caresser du bout des doigts puis le passer autour de son cou, une jambe sur chaque épaule. Il entre dans la salle de bain et se regarde dans le miroir. Pourquoi est-il si petit et si mince ? Il aimerait bien avoir de gros bras comme son père pour oser retourner dans la chambre est réveillé le blond en se collant contre lui, son corps pressé contre le sien. C’est décidé, à partir d’aujourd’hui, il va se forcer à manger plus.
Le visage habité par une expression déterminée, Félix repose le vêtement et descend dans le salon pour se mettre au piano. Les anciens occupants ont proposé aux Coalman de le laisser sur place car l’instrument d’un autre âge n’aurait pas survécu au déménagement. Malgré quelques touches qui gagneraient à se faire accorder, le clavier répond plutôt bien aux pattes de chat qui se mettent à jouer la musique de Jurassic Parc avec toute la douceur que le moment lui inspire. Comme il se doute que le bruit il va réveiller Max, il marque une pause et parle un peu fort à travers les pièces pour l’avertir : « Ils sont partis pour la soirée. » Ils, eux, les autres. Les voilà seuls avec le clafoutis au citron et l’immense jardin rempli de pins, d’oliviers, de rochers empilés n’importe comment et de cachettes multiples où faire des bêtises pour désobéir à sa mère. Rêveur, Félix reprend ses caresses sur le clavier en imaginant que ces vacances sont un peu comme un voyage de noces pour lui aussi. Après tout, Max est son premier amour, le premier qu’il embrasse sur la bouche et dont la seule présence dans la maison suffit à le rendre fébrile.
Dernière édition par Felix Twist le Dim 9 Sep 2018 - 20:50, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Sam 8 Sep 2018 - 23:39 | |
| S U B M A R I N E félix&maxym
Il entend tout lorsque la mère de Félix entre dans la chambre. Maxym retient son souffle pour ne rater aucun mot qu'elle présente à son fils et un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Les battements de son coeur s'emballent un peu, heureux de pouvoir passer sa première soirée avec son chat sans avoir personne sur le dos. Les paupières fermées, le blond continue sa simulation même lorsque le plus jeune quitte son lit et que le plancher craque sous son poids plume. Félix fait si jeune qu'il culpabilise parfois d'être si proche de lui. Il se dit qu'il n'a pas sa place dans sa vie, que le gamin ferait mieux de se trouver un garçon de son âge plutôt que s'attacher à lui, grand et bête. Max ouvre les yeux qu'aux notes de piano qui offrent à la maison une atmosphère douce et légère. C'est comme errer dans un paradis où les murs blancs et l'odeur des plantes enivrent la terre entière. Enfin, sa carcasse se redresse de son lit tandis qu'il se dirige dans la salle de bains pour prendre une douche en vitesse. Les cheveux mouillés et ébouriffés, le gamin tente de les discipliner avant d'enfiler un short de bain et de le rejoindre dans la pièce principale. Il reste planté dans l'encadrement de la porte pour l'admirer jouer. Max se sent de trop dans la beauté de cette scène et quitte d'un pas léger sa place pour se diriger dans la cuisine et préparer deux assiettes avec la nourriture laissée là. Son corps humide de sa douche, sa peau blanche de garçon blond brille sous les quelques rayons de soleil qui traversent les fenêtres ouvertes pour s'écraser sur le sol. Sous une brise, les rideaux de la cuisine flottent alors que les oiseaux chantent plus forts, à croire qu'ils accompagnent Félix dans son élan artistique.
Affamé par sa croissance, Maxym s'élance dans le salon, deux assiettes à la main et les pose sur la table basse. Un vieux fauteuil les attend, agréablement confortable lorsque le blond s'y assoit pour commencer sans attendre. Tu as faim ? Qu'il lâche entre les notes de musique qu'il trouve magnifique mais dont il garde les compliments pour lui. Le blond n'a jamais vraiment eu l'habitude d'ouvrir la bouche pour dire ce qu'il aime ou non. Chez lui, personne ne dit jamais rien, tout le monde garde tout pour soi. Parfois il lui arrive de déborder mais se rend rapidement compte que la communication est le cancer de leur famille. Lorsque sa grande soeur disparaît durant des jours et qu'elle revient, elle est toujours si silencieuse, stoïque. Avant, Meghann avait une certaine rage au fond des tripes, un véritable feu de joie pour perturber ses pensées mais plus le temps passe et plus elle devient comme ses parents. L'odeur du clafoutis embaume la pièce alors que celle du gel douche prend le large. Par la grande baie vitrée, Max observe la nature, silencieux et respectueux du piano mais aussi de celui qui en joue.
Il profite d'un moment de pause pour se tourner vers le chat, le détailler de son regard d'ours malin. Ton père a dit qu'il y a deux vélos. Pas la peine d'ajouter ses arrières pensées, de leur donner une signification puisqu'il se doute que Félix sait déjà où il veut en venir : hors de question de rester sur la propriété alors que la nature est si grande et belle autour d'eux. Il s'imagine pédaler sur les chemins de terre à la lueur de la lune, s'arrêter dans un chant et écouter les sons que fait la nature une fois la nuit tombée. Et comme il se sent un brin seul sur ce canapé minuscule, sa main tapote du bout des doigts les coussins pour lui faire signe de venir dans un regard autoritaire. Du genre 'allez quoi, laisse pas ton homme là tout seul comme si de rien n'était !' Ton homme, dans une grande maison comme celle là avec Félix comme seule compagnie, Maxym se sent maître des lieux, l'homme de la famille, l'époux solide. Il se prend pour un adulte qu'il n'est pas. Les adultes, ça ne réfléchit pas à comment se barrer de là dans le dos de ses parents. Ils sont pas non plus aussi cons et admiratifs d'un seul être ; non, il n'y a que les enfants pour aimer comme il le fait en silence en regardant Félix. |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Lun 10 Sep 2018 - 16:48 | |
| Au fil des notes qui s'envolent et raisonnent grâce à la hauteur sous plafond, Felix parvient à calmer les pulsations irrégulières de son coeur chaviré par la prise de conscience : Maxym et lui sont seuls et a l'abris du regard de tous pour la première fois depuis le bureau du père de Salomé. Habitué à voir ses parents s'absenter régulièrement lorsqu'ils sont à New York, Felix n'avait pas saisi toute la portée de cette absence d'autorité mais, en voyant le blond dans l'encadrement de la porte, il s'était senti rougir jusqu'à la racine des cheveux. Même dans deux pièces différentes, il arrive à ressentir sa présence et à l'imaginer tournant dans la cuisine avec son short de bain et ses cheveux mouillés. Fort heureusement pour lui, le piano a un effet apaisant sur ses états de nerfs et lorsque Max revient avec des assiettes pour leur déjeuner / goûter, le chaton a retrouvé un semblant de calme qui lui permet de le rejoindre sur le canapé. Il ne faut pas qu'il se mette à trembler de partout pour un simple repas pris l'un à côté de l'autre sous prétexte qu'il n'y a pas de garde fous. Felix n'a plus dix ans, il refuse d'avoir l'air d'un ado maladroit et paralysé par ce qu'il ressent. Voilà pourquoi il s'oblige à rester digne malgré l'envie stupéfiante qui le prend d'embrasser Max. Comme le soir des spaghettis bolognaise, il se verrait bien approcher pour lécher le surplus au coin de ses lèvres mais se contente d'attraper son assiette et de croiser les jambes. De drôles de questions lui traversent l'esprit tandis qu'il s'oblige à manger plus que d'habitude, comme de savoir s'il ressentira toujours cette envie chaque fois que de la sauce viendra se mettre autour de la bouche du blond. Mieux vaut parler de vélos, terrain moins glissant : On parie quelque chose à la course ? Les paysages vallonnés de la Toscane sont un terrain de jeu fait pour exciter leur sens de la compétition : il y a autant de montées, le point fort du plus jeune, que de descentes, domaine de prédilection du plus vieux. Felix se souvient très bien de la pente menant jusqu'au diner et de l'impression de volé qu'il avait ressenti derrière le blond ; il est certain qu'avec des bosses pareilles, la Toscane sera aussi vivifiante qu'une fête foraine niveau sensations. Ça lui fera du bien d'expulser le trop plein d'excitation qu'il a dans une activité d'extérieur.
Il s'avère que le plat est vraiment bon, assez pour apaiser son stress d'être à quelques centimètres de Max sans oser lui sauter dessus, alors qu'il avait trouvé le courage de le faire chez Salomé. Peut-être qu'il n'aurait pas eu le cran de traîner Max dans le bureau s'il n'avait pas bu plusieurs bières, ce soir là ? Le goût de sa salive n'est plus qu'un souvenir brûlant tatoué sur ses lèvres lorsqu'il reprend la parole, entre deux bouchées : Le premier qui passe le portail a le droit de toucher l'autre. Est-ce qu'il a vraiment dit ça ? Sur un ton aussi explicite, qui ne laisse aucun doute possible sur ce qu'il entend par " toucher " ? Non, ce n'est pas possible. Il n'a fait que le penser. Un peu fort, d'accord, mais pas au point de l'articuler en regardant Graham droit dans les yeux, si ? Quelque chose lui échappe, Felix repose sa fourchette comme s'il venait de dire la plus grosse bêtise de toute sa vie. A nouveau, ses joues s'empourprent mais il s'oblige à garder la tête haute et à assumer ses propos. S'il a choisit de manger plus pour devenir un homme plus gros et plus fort, ce n'est pas pour se comporter comme une fillette dès qu'il est question du loup. Tout ce qu'il ajoute pour rendre l'atmosphère moins vertigineuse, c'est un trait de provocation qui le caractérise si bien et auquel il sait que son acolyte sera réceptif : Sauf si t'as peur de perdre ; au pire on peut juste parier des clopes, j'en ai dans la valise. Le jeu, cette passerelle entre l'enfance et l'âge adulte qui permet de manœuvrer sous couverture. Il y a quelque chose de rassurant à présenter les choses de cette manière ; comme s'ils pouvaient dire " pouce ! " à tout moment et mettre en pose les mouvements de plaques tectoniques que font ses sentiments derrière la surface lisse et candide de son visage de poupon.
Qu'on ne s'y trompe pas, Felix Coalman n'est plus un bébé. Il est en train d'apprendre à garder son espièglerie tout en s'aventurant dans l'âge adulte à grand renforts de provocations et d'ingéniosité. Plus tard, il deviendra expert dans ce genre de discours sulfureux, capables de heurter ses interlocuteurs dans leur sensibilité mais, pour l'instant, il est juste tétanisé par l'audace dont il vient de faire preuve et à l'idée de contrarier Max avec ce genre de jeux qui entrent très précisément dans la catégorie " bêtises " dont parlait sa mère tout à l'heure.
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| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Mar 11 Sep 2018 - 0:15 | |
| S U B M A R I N E félix&maxym
Félix le rejoint et c'est toute l'atmosphère qui change. Dehors, même s'il fait encore jour, certains que les étoiles se trouvent derrière ce ciel bleu, certain que les planètes s'alignent pour rendre les ondes positives, certain que même les oiseaux se taisent un moment pour écouter les battements de son coeur. Max s'efforce de ne pas se laisser impressionner. Il refuse d'avoir peur de ce qui se passe dans son corps. Tout ce qui se déroule à l'intérieur de sa propre personne est forcément bon non ? La vie est ce qu'elle est mais la nature est plus coriace, elle réalise tout dans l'unique but de vivre plus longtemps. Alors, là, ces papillons, ils ne peuvent que lui vouloir du bien. En dehors des cancers et des maladies incurables, l'organisme est fait pour produire ce qui nous fera du bien, n'est-ce pas ? C'est qu'une question de logique. Le blond prend son courage à deux mains, plante ses yeux dans son assiette pour oublier que son chat est plus courageux encore que lui. Ses parents ne sont pas là mais aucun des deux n'a le droit au débordement. Il a entendu sa mère en parler à Félix et trouve cela injuste. L'adolescence en elle-même est une torture où les parents traitent leurs enfants comme de petits animaux à qui ils donnent des ordres et qu'ils maternent en attendant d'eux un comportement adulte et responsable. Rien n'a de logique lorsque les hormones entrent en jeu. La raison est bien coincée quelque part, c'est certain mais elle ne peut pas faire le poids face à la curiosité. Ils ont besoin d'explorer, de traverser les limites, de découvrir qu'au delà des baisers existe quelque chose de plus profond encore que le sexe qu'ils ont bouffé dans les magazines : l'amour, toute une panoplie de sentiments.
Et quand Félix le met au défi, les souvenirs remontent à la surface. Ce n'est pas loin et pourtant ça lui semble une éternité. Cette scène est perdue dans le temps, attachée à son âme plus qu'à son corps. Il se souvient de ce baiser différent des autres : tendre, respectueux, enclin à l'admiration mais aussi timide. Ce baiser, il peut le décréter maintenant en mangeant son clafoutis : il est la meilleure chose qui lui soit arrivé. Une bouche qui en caresse une autre, ça ne semble rien et pourtant ça peut te guérir tous les maux, même la mort de Foulcamp, le chat. Maxym avait la sensation que Félix emportait tout dans son sillage et que céder revenait à se briser. S'il avait tenté d'y mettre fin, de se confondre en excuse, tel un bâtiment sur la faille d'un tremblement de terre, l'adolescent ce serait écroulé. Il faut se laisser porter par ce qui nous touche et non pas lutter. Lutter c'est vouloir éviter de certaines séquelles pour au final en faire encore plus. On leur a fait passer le diplôme de secourisme à l'école mais on leur a pas dit comment faire pour réparer un coeur brisé. Il évite de casser le sien pour pas se retrouver bête. Un filet d'eau, ça semble pas suffisant pour calmer les brûlures qui sont internes.
Je fume pas, qu'est-ce que j'en ai à faire de tes clopes. Max lui offre un regard dur de jugement. S'il lui a montré comment faire, l'idée que Félix puisse céder à l'addiction le chagrine. Lui ne peut même pas se payer le luxe d'aimer la cigarette ; il n'a pas l'argent pour s'en acheter, gratte celles de ses amis lorsqu'ils acceptent de lui en céder une.
Dernière bouchée de clafoutis. Maxym ne la joue pas franc-jeu et quitte le premier le canapé à toute vitesse pour se diriger dans la minuscule cabane en bois à quelques mètres de la maison où se trouve les vélos. Il prend le plus grand par hasard et le chevauche avec un sourire aux lèvres. Allez ! Fais pas la poule mouillée. Cela lui est égal de savoir que Félix n'a pas terminé sa part du gâteau et pédale dans l'unique but de rejoindre le portail le premier. Rien de bien difficile, jusque là le sol est plutôt plat mais les chemins qui se présentent à eux laissent entendre leur dose d'aventure. Arrêté quelques mètres après le morceau de féraille qui grince dés qu'on l'ouvre ou le ferme, Max pointe un gros rocher au loin, caressé de très près par les hautes herbes en bord de sentier et adresse un sourire au chat qui se trouve enfin à son niveau. Il t'en reste là. Qu'il balance, désinvolte, tendant son pouce pour enlever un bout de gâteau au coin de sa bouche. Le premier arrivé au rocher a le droit d'enlever un vêtement à l'autre. Sourire espiègle pour lui prouver qu'il n'est pas du genre à se dégonfler. La montée leur fera assurément mal aux jambes mais cela lui importe peu lorsqu'il commence à pédaler et qu'il faut quelques coups au vélo pour trouver un véritable équilibres sur les pierres, la terre et les crevasses du chemin quasi impraticable.
Il y a dans les nuages une poussière transparente qui descend du ciel pour s'échouer sur toute l'Italie. Cela s'appelle le bonheur. A moins que ce ne soit l'amour. Certains disent que ce sont des synonymes tandis que les poètes la comparent à la souffrance. Maxym a le coeur sauvage, insaisissable par la douleur, simplement cousu aux mains douces de son tendre chaton qui ne peut assurément lui faire aucun mal. |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Mar 11 Sep 2018 - 11:22 | |
| Max l'envoie bouler et Felix pense que la fin du monde est pour tout de suite. A l'intérieur, tout le monde retient son souffle, ses poumons, son coeur, même son cerveau se demande si cette provocation n'était pas celle de trop. S'ils se disputent maintenant à cause d'un paquet de clopes et de l'air fâché du blond, les vacances n'auront pas la même saveur. Il est prêt à s'excuser platement malgré son orgueil car il n'y a rien qu'il désire plus en cet instant que de voir cette course à vélo commencer pour gagner le droit de le toucher. Il sait déjà où il va le faire : sous son t-shirt, une caresse le long des ses côtes et de ce torse qui l'avait rendu émotif dans la piscine.
Malheureusement pour Felix, Maxym est plus sournois que lui sur ce coup. Il est déjà sorti de la maison lorsque le chat réalise ce qu'il vient de se passer. Graham est en train de la lui faire à l'envers ! Jetant son assiette de gâteau sur la table basse, il saute par dessus le dossier du canapé et retombe avec grâce. Le parquet ancien le fait déraper tandis qu'il fonce à sa poursuite, récupérant le deuxième et vélo et pédalant comme un fou pour essayer de le rattraper. L'adrénaline inonde ses veines, atomise les insécurités qu'on fait naître le ton sec du plus vieux concernant les clopes. Maintenant que la course est lancée, il n'y a plus que le jeu qui compte. Mets ensemble un chiot et un chaton, tu verras le bordel. On ne peut pas penser aux conséquences de ses actes lorsqu'on s'amuse à ce point ; tant de chamailleries lui font perdre de vue que, s'il gagne la deuxième épreuve qui se profile à l'ombre du gros rocher, là-bas, Max devra pédaler nu sur son vélo et que ça risque encore une fois de le rendre un peu dingue. C'est comme ça que Felix se voit quand il devient tout à coup entreprenant, porté par un désir qui dépasse sa pudeur et celle des autres. Enfin, des autres, c'est faux. Le seul autre avec lequel Felix s'est senti dingue de faire un truc pareil c'est Donald mais il n'y a rien de comparable. Donald, Felix voulait le voir reculer alors que Max ... Max, le chat fait tout pour lui donner envie de l'embrasser à nouveau. Sur le passage de son pouce au coin de sa bouche, il s'est mordillé les lèvres. Lui-même ne sait plus si son corps réagit pour envoyer des signaux à celui du plus vieux ou si c'est son cerveau qui réfléchit à tout ça, mais il est certain d'une chose : Max est le meilleur ami qu'il ait jamais connu. Rien que pour ça, il a envie de lui faire confiance et de se perdre dans le lâcher prise avec lui. Quelqu'un avec qui on passe d'aussi bons moments ne peut être qu'une bonne personne, Felix en est convaincu.
Sur les premiers mètres du sentier, le chat comprend vite qu'il faut trouver une solution au problème des pierres. Astucieux, il roule juste à côté de la route, dans la fine bande d'herbe qui protège un peu les roues des trous dans le chemin. Sa ruse lui offre un léger avantage. Un mètre c'est rien sur du plat mais dès que la route se met à grimper, Felix domine la situation. Il sait comment placer son poids pour économiser de l'énergie grâce à l'équitation. Même en plein effort, alors que ses cuisses le brûlent atrocement, le chat dandine et prend le large. Il arrive au rocher le premier et rigole de voir Max s'arrêter enfin à sa hauteur, le visage encore plus rouge que le sien. Tout sourire, Felix désigne le short et reprend d'une voix essoufflée par l'effort : T'es prêt à ce que je te l'enlève ? L'euphorie d'avoir gagné cette deuxième étape de la course vient de le rattraper et la réalité avec. Quelle idée aussi de n'avoir mis qu'un short de bain pour aller à l'aventure !
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| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Mar 11 Sep 2018 - 22:45 | |
| S U B M A R I N E félix&maxym
Que devient-on une fois adulte ? Que devenons-nous si nous perdons de notre âme l'unique beauté de l'insouciance ? Que seront-ils, eux, enfants perdus dans leurs sentiments lorsque la vie aura fait d'eux de grandes personnes ? L'Italie gardera dans ses sentiers l'image tendre de deux mômes parcourant ses chemins sans avoir peur de finir nu dans les hautes herbes. Chaque feuille, de chaque arbre, de chaque racine, de chaque grain de terre s'imbibent de leur amour tel un engrais qui infuse l'air de sa candeur.
Les mains de Maxym sur le guidon, il ne se rend même pas compte qu'il est sur le point de finir nu par son unique vêtement sur son corps et observe en silence les mouvements de Félix. Il y a une beauté céleste d'imaginer son coeur battre à vive allure dans son minuscule organisme. Est-il essoufflé par l'effort ? Ou comme Max est-il épuisé d'être toujours en pleine tension, totalement dévoué à ce que son âme lui dicte, à ce que subconscient désire sans le dire à voix haute. Il a la sensation d'avoir attrapé la grippe. Oui c'est ça, la grippe amoureuse, celle qui fait mal à la gorge et qui donne des courbatures à tous les muscles tant elle prend vite du terrain. L'echo de son sourire est-il éternel ? L'adulte qui sommeille en lui pourrait l'emmagasiner dans un coin de sa tête pour plus tard. Tu sais lorsque la vie sera si salope qu'il ne restera plus que la nostalgie et l'enfance à laquelle se raccrocher pour aller mieux. Ce ne sera pas ses soeurs qui lui reviendront en tête, il peut le jurer solennellement devant ce ciel magnifique. Félix demeurera son plus beau point d'ancrage, sa toile magnifique aux couleurs dorés et rosés (comme ses joues lorsqu'il le regarde en reprenant son souffle, fier d'être le premier, fier de pouvoir lui ôter son short de bain).
T'es prêt à ce que je te l'enlève ? Max se met à rire, c'est presque nerveux, coupé par ses lèvres tendues d'où débordent toutes ses gênes. Porté par l'odeur de la nature, la chaleur de la journée et l'euphorie d'être enfin seul avec lui, le blond dévale la dernière pente pour se rendre aux côté d'une minuscule cabane en pierre abandonnée depuis des années certainement. Il pose son vélo et caresse du bout des doigts les plantes grimpantes le long des murs pour tenter de l'étouffer. Tout ici est si calme qu'il lui faut quelques secondes avant de tourner les yeux vers le paysage. Il n'avait pas remarqué qu'ils étaient légèrement en hauteur et qu'autour d'eux se dessine un paysage interminable fait de cyprès, champs, arbres fruitiers. Au milieu de cette nature profonde et paisible se cache un village qu'ils découvriront certainement dans la semaine que ce soit avec les parents de Félix où d'eux-mêmes. Il a vu sur le chemin en le traversant qu'une petite fête aurait lieu sur la place principale dans le week-end et espère secrètement pouvoir s'y rendre même s'il ne parle pas un mot d'Italien.
Alors ? Tu la veux cette récompense ? Ses doigts font claquer l'élastique de son short contre le bas de son ventre où son nombril appelle déjà Félix. Son corps éclairé des derniers rayons de la journée n'a jamais été aussi recouvert d'or et de chaleur. Ses yeux bleus tournent presque au verts comme s'il se fondait petit à petit avec la nature pour devenir cet être divin qu'il a la sensation d'être lorsque son chat le regarde. La peur n'a plus sa place dans son coeur quand celui-ci a déserté son corps pour rejoindre celui de Félix. |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Mer 12 Sep 2018 - 0:36 | |
| Il aimerait que le temps s'arrête. Que tout reste parfait comme à la dernière seconde de son élan de joie, lorsqu'il était si content d'avoir gagné - le démon de l'insolence gavé de satisfaction - qu'il en avait oublié que cette victoire était un poison. Felix se fige à l'instant même où les mots quittent ses lèvres pour faire rire Maxym. Voilà, c'est fini, il plonge dans l'enfer de l'incertitude, celui qui te tiraille entre désir et trouille bleu de ce qu'il va se passer lorsque disparaitra le short. Le coeur au bord des lèvres et la respiration toujours saccadée, il remercie le ciel de lui laisser une chance de reprendre ses esprits lorsque Max dévale la pente, lui donnant un prétexte pour être à la traîne. Ses doigts pressent vivement les freins, Felix ne cherche pas la vitesse. Malgré tout le bonheur qu'il ressent en cet instant, ses hormones le démangent et le chagrinent, il sent bien qu'il perd le contrôle, qu'il est en train de tomber amoureux et que tout se détraque dans son esprit. Sa confiance en lui s'effrite jusqu'à ce qu'il pose le pied à terre et se retrouve soufflé par la beauté de la vue. Le paysage magnifique n'est là que pour embellir l'image de Max brillant de mille feux dans le soleil couchant. Admiratif, il perd le fil, l’observe comme s’il s’agissait d’un mirage. Le bruit de l'élastique le fait sursauter et revenir dans la réalité, Félix bat des cils et descendant de sa monture, les jambes un peu fébriles.
Après quelques pas, le chaton s'arrête, hésite, avance encore un peu et finit par sentir le souffle de Max contre son visage. Il est tout près mais pas encore assez pour l'embrasser ; juste ce qu’il fait pour le regarder dans les yeux et murmurer comme on chuchote un secret qu'on n'avouerait à personne d'autre : " J'ai peur ". Mais le fils de Jeremiah Coalman n'a pas été éduqué pour se laisser dominer par ses peurs. Alors, comme chez les scoots, Felix ne recule pas ; il avance encore d'un pas et vient cacher son visage dans le cou du blond, parfaitement désorienté mais bien décidé à faire face aux turbulences de son âme aux prises avec celles de son corps. Coûte que coûte, il enlèvera ce short. Felix veut juste que Maxym sache qu'il est nerveux, parce qu'au point où il en est, seule l'honnêteté pourra excuser ses gestes maladroits lorsque ses mains s'aventurent du côté des fesses de Graham pour soulever l'élastique. Felix tremble ; normal, il est sur le point de s'évanouir. La rencontre entre la peau du blond et celle de ses doigts s´accompagne d’une décharge électrique qui sature son système nerveux, Felix ressent chaque centimètre carré de contact jusque dans sa moelle épinière. Bien qu'il ait récupéré de la course, son souffle reste incertain, tantôt rapide, tantôt en apnée, tandis qu'il lèche le cou de Max comme la première fois. Les yeux fermés pour se donner du courage mais aussi pour éviter de déborder du plaisir qu'il ressent à goûter une nouvelle fois sa peau, il se risque à encore plus de transparence. " Et je crois que je t'aime. " Au point de brûler d'amour pour lui, le dieu de la Toscane, l'élu de son coeur, son grand amour de deux ans son aîné.
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| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Mer 12 Sep 2018 - 19:13 | |
| S U B M A R I N E félix&maxym musiqueLe temps est lui aussi ému de ce moment où Félix se rapproche de Max et ralentit instinctivement, comme s'il avait peur que quelque chose passe à la trappe, que la moindre seconde passée dans l'apnée soit perdue à tout jamais. Le blond veut que cette scène s'éternise, qu'elle devienne mémorable au point de le hanter jusqu'à la fin. Il sait que ce souvenir se ternira et son coeur se crispe à cette idée. L'Italie portera bientôt en elle le premier véritablement rapprochement de deux adolescents éperdument amoureux l'un de l'autre. La sincérité de Félix le touche, lui rappelle qu'au delà de son intelligence il est encore humain. Surtout enfant. Ses doigts se posent instinctivement contre sa taille pour tenter de le rassurer alors que son souffle dévale le long de son cou comme le vent sur une montagne. Sa peau sent encore le gel douche lorsque la langue du chat la caresse. Max inspire, ses lèvres tremblent, écho de ses organes qui ont du mal à se remettre de ce qu'il se passe à l'intérieur de lui. Toute une entreprise est en train de se créer. Un commerce de sentiments se fait à son insu et son coeur en est le premier acheteur. Pire que la came, il y revient sans cesse depuis des semaines jusqu'à se laisser approcher. Le corps de max n'est qu'un outil pour montrer tout ce qu'il ressent plus profond. La tempête, il la sent encore plus violemment à son je t'aime.
Max pourrait lui répondre mais ses mots se bloquent au fond de sa gorge. S'il dit quelque chose, certain que des papillons sortiront d'entre ses lèvres et qu'il ne verra plus le visage de Félix. Ses doigts jusqu'ici sur sa taille remontent pour attraper son visage et l'embrasser de toute sa bouche, de toute sa langue, de toute sa tendresse dont il est capable. A cet instant, l'adolescent offre à Félix le meilleur de lui ; toutes les ondes positives, les comportements admirables et l'affection demeurent dans ce baiser qu'il fait durer sans se rendre compte que son camarade joue avec son short.
Embrasser Félix c'est comme boire un verre de chocolat chaud en plein hiver au coin du feu. On a envie d'être nulle part ailleurs.
Les joues rosées, essoufflé par ce baiser, Max recule enfin son visage pour le fixer de ses grands yeux brillants et amoureux. Pas besoin de mots quand un garçon en regarde un autre de cette façon ; il ne peut qu'y avoir de l'amour derrière.
Soudain, ses sourcils se froncent, la réalité lui met une petite claque. Entre eux, il y a une érection naissante qui les sépare. Une érection dont il est n'est même pas certain que Félix ne soit pas offusqué. S'offre à lui deux solutions : se baisser et remettre son short ou foncer tête baissée. Son coeur lui ordonne de ne pas déconner, tente de lui mettre une laisse mais sa passion est plus forte que tout. C'est un grand monstre qui se détache de toutes morales. Max offre un regard à Félix pour l'embrasser à nouveau alors que son bassin se plaque au sien pour lui faire sentir comme son désir n'est pas juste une illusion, qu'il le ressent jusque dans ses rêves. |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Jeu 13 Sep 2018 - 13:14 | |
| Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que Felix est un garçon émotif. C'est pour ça qu'il est si froid et si distant la plupart du temps : il contrôle. Son attitude est le reflet de sa méfiance profonde envers les autres et ce depuis que ses parents l'ont déçus en étant absents tout au long de sa croissance. Il n'a pas l'habitude d'être rattrapé par son amour et de sentir ses sentiments déborder à ce point. Ses sentiments, il n'y a que Graham qui arrive à les faire ressentir au point de le faire trembler comme une feuille et de contracter ses abdos si fort qu'il a l'impression qu'un alien va lui sortir du ventre, comme dans le film. Perdu dans la magie du moment, il ne réalise pas tout de suite ce qu'il se passe.
Deux choses se produisent coup sur coup : un moment il est là, en train de prendre son courage à deux mains pour oser abaisser le short, la fraction de seconde qui suit, Max l'embrasse et tout devient liquide. Il a l'impression d'être à nouveau dans la piscine sauf que cette dernière serait remplie d'eau bouillante, pareille que dans un sauna. Une bouffée de chaleur lui monte aux joues tandis qu'il vacille, essoufflé et complètement sous le charme de la bouche du blond qu'il pourrait embrasser pendant des heures comme ça. Ici, il ne contrôle plus rien : ni la passion qu'il met à lui rendre le baiser, ni ses mains qui abaissent le short dans la précipitation, comme s'il y avait le feu au lac. Son corps prend le dessus sur son esprit, Felix se sent complètement dépossédé de lui-même. A cet instant, son étourdissement est tel qu'il ne comprend même pas que le désir est en train de tout ravager sur son passage. Son calme, sa maîtrise des choses, tout ça vole en éclat quand son amour pour Max s’enflamme soudainement. Son coeur est un muscle installé dans les montagnes russes et la langue du plus vieux en est le moteur.
Dès qu'il s'éloigne, Felix sent son palpitant protester et demander un nouveau tour de manège. Il a les mains qui hésitent sous le regard bleu vert de Max, si beau en cet instant que même son froncement de sourcils ne gâche rien à l'expression de son visage. Un début d'érection c'est rien ! Enfin non, c'est pas rien. Felix en sait quelque chose, pour lui c'est juste moins difficile à cacher : il a encore son short et son caleçon pour faire barrière. Sa pudeur n'a pas le temps de s'offusquer, tout ce qu'il comprend en voyant ça c'est que Max est dans le même état que lui et, soudain, la peur s'efface. Ses doigts se referment sur les fesses du blond comme s'il voulait s'assurer qu'il est bien réel, que Felix n'est pas encore une fois en train de rêver, allongé sur son lit, le bouquin sur la poitrine et le cerveau chamboulé à l'idée de dormir dans la même chambre pendant deux semaines. Il retrouve ses lèvres avec un gémissement de plaisir et se plaque à lui parce qu'il n'en peut plus de manquer de contact physique. Se serrer les doigts dans l'avion était vraiment cool, cela l'a beaucoup rassuré, mais son corps en veut plus. Une évidence contre laquelle il ne peut lutter. Alors, porté par le raz de marrée Graham, celui qui le noie dans son amour débordant, Felix laisse libre cours à l'envie de partager du plaisir. Le plaisir ça doit pas être plus compliqué que de partager un lait fraise à la même paille, voilà ce qu'il se dit en poussant contre le torse de Max pour le faire s'adosser au mur de la maison abandonnée. Il suffit d'offrir à l'autre un truc qu'on aimerait bien qu'il nous offre, voilà comment on fait plaisir quand on n'y connait rien au sexe ; Felix improvise.
Mettant fin au baiser, il regarde à nouveau Max. Cette fois-ci, ce sont ses yeux à lui qui inondent le blond d'amour et du meilleur de ce qu'il a à offrir. En cet instant, il aime tellement sa brute de petit copain qu'il pourrait faire n'importe quoi pour avoir encore plus de complicité avec lui. Derrière sa cage thoracique toute pâle, son coeur a reprit ses loopings. Toute la machinerie est excitée à l'idée de créer ensemble des souvenirs impérissables. Une première fellation ça ne s'oublie pas, ni pour l'un, ni pour l'autre, non ? Pour Felix en tout cas, l'instant où ses genoux touchent le sol est déjà en train de devenir un moment d’antilogie. Il garde le visage levé vers Max et lui sourit pour lui montrer qu'il ne lui veut que du bien, que - même dans cet univers inconnu qu'est la sexualité - il lui tiendra la main et le rattrapera s'il manque de tomber. Tomber comme on s'évanouit d'un trop plein d'émotions. Là encore Felix sait de quoi il s'agit parce qu'au moment de mettre Maxym dans sa bouche, il a l'impression de défaillir à moitié. Ses premiers coups de langue ont le goût du lait fraise, directement inspirés de cette manie qu'il a d'attraper sa paille avec la langue juste avant de boire son verre.
Dernière édition par Felix Twist le Ven 14 Sep 2018 - 13:44, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Ven 14 Sep 2018 - 0:42 | |
| S U B M A R I N E félix&maxym musiqueSon coeur dégringole. Tu peux le voir dans ses yeux. La chute est vertigineuse. Il apprend à voler. Même Max est persuadé que ça peut marcher lorsque Félix lui accorde ce regard plein d'amour et de divination. C'est si profond qu'il pourrait être élastique et ça ne suffirait même pas à atteindre le fond. Il pourrait rester là à simplement l'embrasser mais le chaton, aussi minuscule soit-il prend en force et le plaque contre le mur de cette minuscule cabane qui ne leur a rien demandé. Est-ce que c'est maintenant ? Il a déjà vu des scènes semblables dans des films et personne n'en sortait jamais indemne. Il sent des failles s'ouvrir en grand, les parois de son coeur s'affiner pour laisser filtrer quelques bactéries amoureuses. Max coupe sa respiration lorsque le chat se met à genoux devant lui. Son short au bas de ses chevilles, il ne pourrait même pas fuir maintenant sans trébucher. Et puis il sent au fond de lui qu'il en a envie, comme une évidence tranquille qui lui brûle tout de même la gorge. Respirer lorsqu'on a le coeur aussi minuscule et perdu dans l'immensité de son corps, nous donne parfois de la peine à le retrouver.
Le blond n'ose pas bouger et lorsque la bouche de Félix l'encercle, ses yeux se ferment naturellement. Le bas de son ventre se crispe, ses abdos sont plus visibles tout comme les veines de ses bras qui se gonflent de désir. Une traverse son front en deux aussi, comme ça, sans essayer de se cacher. Elle aussi est émue et en transe sous les coups de langue du chaton qui le fait rapidement gémir. Maxym ressent tellement de choses à cet instant qu'il peine à tout retenir en lui. Son âme a beau être vaste, à cet instant elle paraît tout bonnement étroite. Ses mains s'attachent à la tignasse de Félix plus dans une caresse qu'une véritable brutalité. A un moment, il se sent donner un coup de bassin dans la bouche de son camarade et ses sens s'éveiller si fortement qu'il n'a pas le temps de le prévenir. L'adolescent se déverse contre la langue de Félix. Il ne saurait dire combien de temps a duré l'acte. Dans tous les cas, il aurait eu la sensation que cet instant ce serait consumé trop vite.
Ce n'est qu'en reculant son corps du sien, qu'en tombant sur sa bouche pleine de ses sécrétions que Maxym réalise ce qu'il vient de faire. C'est idiot, il s'était promis de ne pas paniquer. Surtout pas ici alors que personne n'est là pour les traiter de pédales. Et pourtant. Ce n'est pas tellement d'avoir eu sa première fellation qui le perturbe, ni la rapidité de son extase mais le visage si enfantin du chat souillé de son existence. Et s'il était vraiment gay finalement ? Jamais une fille n'aurait eu l'autorisation de s'agenouiller devant lui de la sorte. Jamais aucune ne l'aurait conduit si vite à ses effusions d'amour.
Je ... Bah ouais le grand malin perd tout de son charisme. Les joues rosés, le regard fuyant, Max enfile son short et grimpe sur son vélo. On se retrouve à la maison. Balancé dans le vide, d'une voix terne. Son coeur se trouve dans la bouche de Félix. Ce n'était pas juste sa semence mais aussi sa confiance, déversée en un liquide fluide qu'il a certainement recraché de dégoût. Sur le chemin du retour, il n'est plus question de course ou même de jeu ; seulement de silence et de flash si intenses qu'ils lui feraient tourner la tête.
En balançant son vélo dans le jardin et en rentrant dans la grande maison vide, Max réalise qu'il est encore loin d'être minuit. Graham réfléchit déjà à comment meubler les heures si Félix revient tout de suite. Dans quelle pièce est-il préférable de se retrancher pour l'éviter au mieux ? Le blond opte finalement pour la terrasse, ouvrant en grande la baie vitrée pour s'asseoir sur le salon de jardin et trembler de ce dont son corps est capable lorsque Félix est dans les parages. Il a la sensation d'être un noeud, d'avoir fait une bêtise colossale et que si ses parents le savent, on l'enverra en pensionnat ou bien chez un psy. Son camarade est si jeune. Lui si bête. |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Ven 14 Sep 2018 - 2:04 | |
| Ca ne dure probablement pas plus de cinq minutes mais c'est comme si le temps s'était arrêté. Le soleil couchant se fige en même temps que Max tandis que Felix est tout à son affaire, si affamé du blond qu'il oublie les cailloux sous ses genoux et le fait que n'importe qui pourrait les voir. Qui tu veux qu'il passe dans une immensité pareille de champs et de chemins de terre si tortueux que seuls des ados s'y risquent à vélo ? Même une voiture qui passerait par là, Felix s'en ficherait. Son attention pleine est entière est désormais connectée aux gémissements de Max et à l'envie de le sentir encore caresser ses cheveux. Il est surpris par son coup de bassin et manque de s'étouffer quand il le sent couler dans le fond de sa gorge mais sourit quand même derrière ses yeux plein de larmes. Lorsqu'il se lèche les lèvres en le regardant, c'est avant tout pour lui faire comprendre qu'il est heureux d'avoir partagé ça avec lui, même si son coeur est désormais collé au fond de sa gorge par sa semence et qu'il n'arrive plus à respirer comme il faut.
Lorsque Max prend la fuite, Felix se sent complètement démuni. Il le regarde partir, la bouche encore poisseuse de son passage, et a l'impression d'être nu dans l'ombre de la maison aussi abandonnée que lui. Pris de vertiges, il s'adosse à son tour au mur de pierres et laisse Graham prendre la tangente, incapable de le retenir. Qu'est-ce qu'il vient de faire ? Et s'il avait fait peur à Max ? Et s'il venait de tout gâcher ? Soudain, le décor n'a plus la même saveur. Felix a froid, le départ de Max a créé des courants d'air qui lui racornissent l'âme et réveillent ses insécurités. Les mains sur les genoux, les cheveux décoiffés, il tente de contenir l'espèce de crise d'angoisse qu'il ressent à se sentir privée de tendresse alors que son corps refroidit aussi vite qu'il s'est enflammé. Lorsqu'il remonte sur le vélo, les heures ont passées et il n'est toujours pas certain de s'être remis de ce moment. Malheureusement, la nuit est tombée depuis un bon moment, sa montre indique à Felix qu'il ne peut plus repousser le moment où il devra à nouveau croiser le regard de Max car ses parents ne vont pas tarder à rentrer. Ils doivent feindre d'être au lit lorsqu'ils reviendront du restaurant sinon, c'est sûr, sa mère comprendra ce qu'il s'est passé en son absence ! Madame Coalman est imbattable à ce jeu là : elle lit en son fils comme dans un livre ouvert.
Felix en tremble lorsqu'il laisse tomber son vélo au dessus de celui de Max, déjà perlé de rosée. Il a du attraper froid, à moins que ça ne soit la peur qui se manifeste dans chacun de ses muscles. En silence, il traverse les pièces de la maison plongée dans la pénombre. Max est probablement déjà dans leur chambre ... Inspirant profondément, Felix monte l'escalier dans le plus grand des silences et ouvre la porte en catimini. Ca l'arrangerait bien que le blond dorme et reste inconscient. Ainsi, Felix pourrait lui aussi se coucher et dormir pour oublier toute cette histoire car, pendant qu'il gravissait les marches, l'évidence s'est imposée à lui : si Max est parti aussi vite, c'est qu'il n'a pas aimé sa façon de le sucer derrière la colline. Se sentant plus nul que jamais - plus nul encore que quand son père lui dit qu'être le meilleur n'est pas suffisant - Felix se brosse les dents en vitesse puis se roule dans son drap et tourne le dos à son amour, son dieu de la Toscane qu'il a l'impression d'avoir déçu en n'étant pas à la hauteur.
Il n'avait pas prévu que les vacances deviennent un cauchemar pareil. Le voilà qui renifle en silence pour ravaler ses larmes, s'interdisant de pleurer pour une peine de coeur. " Les peines de coeur, c'est pour les femmelettes " disait son père et Felix ne veut pas en être une. Rageur, il s'essuie les yeux d'un revers de main en se maudissant d'être aussi émotif. C'est quand même agaçant de ne pas pourvoir contrôler son système ORL quand Max le rend triste. Même lorsqu'il s'était cassée la jambe en tombant de cheval, Felix n'avait pas pleuré. Ce soir, des saletés de larmes lui coulent le long des joues à force de s'accumuler au coin de ses yeux. Felix grimace et mord son oreiller. Ca lui apprendra à être aussi aventureux. Voilà qu'il regrette amèrement d'avoir gâcher les vacances avec sa langue trop bien pendue. Son je t'aime, le hante encore tandis qu'il s'enferme dans une bulle d'auto flagellation que sa mère ne remarque pas lorsqu'elle ouvre la porte, quelques minutes plus tard, pour vérifier s'ils sont bien dans leurs lits. Felix voit son ombre s'étirer contre le mur lorsqu'elle referme la porte en silence. Dans son dos, le lit de Max craque. Il ne sait pas si le blond bouge dans son sommeil où s'il est réveillé. Figé, il ferme les yeux très fort et s'oblige à penser à autre chose, comme si un monstre derrière lui aspirait tout l'air de la pièce mais qu'il ne pouvait se résigner à regarder par dessus son épaule ...
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| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Ven 14 Sep 2018 - 9:47 | |
| S U B M A R I N E félix&maxym
Il s'était dit que Félix rentrerait juste après lui, qu'il devait le suivre quelques mètres derrière mais les heures s'écoulent et rien ne se passe. La porte ne s'ouvre pas et forcément Max s'inquiète. Pourtant, lorsqu'il réalise que le gamin ne reviendra peut-être pas et qu'il devra donner des explications à ses parents, il est plus juste d'aller se coucher pour voir ce qu'il advient. Au pire sa mère lui hurlera dessus d'avoir perdu son fils et ensemble, ils partiront à sa recherche avec des lampes et tout ce qu'il faut quand on a perdu l'être qu'on aime. Dans son lit, Max ne dort pas, impossible alors qu'il est encore drapé de ce ciel étoilé et que son chat erre quelque part dehors. Et s'ils était tombé à vélo et qu'il s'était fait mal ? Le chemin est dangereux, ce ne serait pas étonnant.
Heureusement, ses bruits de pas le sortent de son sang d'encre. Tout redevient plus fluide lorsque le gamin prend place sous ses draps et que Max n'a plus à réfléchir de ce qu'il est devenu. Dans l'obscurité, il sent l'agitation du plus jeune. Pas la peine d'avoir des dons pour comprendre son chagrin. S'il avait une forme, il monterait au plafond comme des ballons de baudruche qui exploserait lors d'un anniversaire, déversant alors des milliers de paillettes larmoyantes.
Sa mère ouvre la porte. Le temps se fige. Elle se ferme. Félix reprend en activité jusqu'à ce que Max ne change de position. Là, le chat tétanise dans ses draps et toujours vêtu de ce même short, l'adolescent quitte son lit pour rejoindre celui de son camarade. Ses pas sont lourds mais il fait attention à ne pas faire de bruit pour ne pas alerter la maison qui raconte tout à tout le monde sans aucune impunité. Lentement, il soulève les draps et se cale dans le dos de Félix. La place est minuscule alors son bassin pousse les fesses du chat pour l'obliger à lui faire un peu plus de place. Comme il l'a toujours voulu le faire, Max entoure de ses bras le minuscule corps du garçon. Sa joue se pose contre la sienne alors qu'il reste silencieux.
Un long silence pour parler de ce qu'ils viennent faire, de ce qu'il se passe dans leurs corps respectif. Un silence fait de douceur et de sentiments encore pudiques à cause de la scène, de son sexe qui doit encore avoir l'odeur de Félix. Il a la sensation de passer un pacte avec lui, le pacte de ne jamais le dire à personne. Son nez termine par se cacher dans son cou alors qu'il ouvre les yeux. La voix de Max est un murmure, si doux qu'il serait comparable à la caresse d'une plume. T'es gelé. La peau de Félix, froide. Contre la sienne, brûlante. Pas de désir cette fois mais d'amour et de regrets. Prendre la fuite, c'était vraiment nul, c'est moche, ça ne rime à rien. Partir c'est une chose mais s'en aller comme un voleur ... Oui, un voleur, avec la dignité de Félix en bandoulière et son amour quelque part sous le coude.
Je t'aime. Il se dit que dans ce genre de moment, c'est l'unique chose que l'on a envie d'entendre. |
| | | Invité | Sujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine. Ven 14 Sep 2018 - 15:29 | |
| Felix a peur d'attraper une crampe à force de ne pas bouger. La panique le tétanise encore plus que sa volonté de se faire oublier. Dans son dos, les pas de Max ne laissent plus aucun doute sur le fait que le blond est réveillé mais le chat ne trouve pas la force de s'enfuir. Il pourrait prétendre avoir envie d'aller aux toilettes et se lever pour échapper à l'emprise de Graham sur lui mais n'y parvient pas. C'est musculairement impossible. Quand Max s'allonge à côté de lui et pousse contre ses fesses, tout son corps décide qu'il est hors de question de fuir. Le besoin de contact physique après l'abandon de tout à l'heure est beaucoup trop présent pour lutter. Enfermé dans les bras du plus vieux, Felix tremble comme une feuille, plus vulnérable que jamais, pris au piège de tout ce qu'il ressent et du silence intransigeant de la maison maintenant que ses parents sont eux aussi enlacés dans leur lit, au rez de chaussée.
Effrayé, Felix se concentre sur la respiration de Max pour se calmer. S'obliger à inspirer et expirer en même temps que lui rend son souffle moins incertain, un peu plus contrôlé. Peu à peu, son coeur s'apaise et se branche sur la même fréquence que celui de son amoureux. Il ressent la douceur et le calme dont regorge Maxym derrière ses airs de grosse brute. Felix se laisse apaiser par ce moment de tendresse pudique et bienveillant. S'il a si froid, c'est qu'il est blessé et qu'il a peur et que rien ne parvient à le réchauffer. Sauf ce je t'aime qui lui donne l'impression que le lit est un radeau sur lequel Max et lui dérivent loin de la maison et de ses oreilles indiscrètes. Felix s'imagine à nouveau près de la cabane abandonnée, avant que le soleil ne se couche et que sa confiance en lui ne s'effrite ; il sent à nouveau les rayons sur sa peau, réchauffant l'atmosphère, rendant cette première fellation moins dramatique. Maxym l'aime ... Felix a du mal à réaliser. Ronronnant de plaisir, le chaton garde le silence et les yeux fermés. Derrière ses paupières défilent plusieurs ambulances mentales pour aller recoudre les entailles profondes causées par la fuite de Max. Les travailleurs de ses pensées réécrivent le script et chassent de sa mémoire les mauvaises émotions ressenties lorsqu'il était tout seul dans le froid. Maxym l'aime ; c'est tout ce qui compte à présent.
Felix s'endort comme une brique après s'être roulé en boule autour des avant bras de Max, usé d'avoir claqué des dents toutes la soirée mais suffisamment rassuré pour se laisser couler dans le sommeil sans avoir peur de se réveiller sans personne derrière lui au petit matin. L'idée que Max puisse l'abandonner encore une fois flotte à bonne distance de son sourire serein et du soulagement visible qu'il ressent jusque dans ses rêves plus doux que de la soie.
- - - " Bon, les garçons, c'est pour aujourd'hui où pour demain ? " Les pas lourds de son père raisonnent dans l'escalier et font sursauter Felix qui donne un coup de tête à Max sans même s'en rendre compte. Hein ? Quoi ? Qu'est ce qu'il se passe ? Son cerveau s'enclenche en deux secondes et remet tous les éléments en place : Merde ! Oui, merde, ni plus ni moins. Felix comprend que son père ne va pas tarder à ouvrir la porte et se jette tel un écureuil volant sur le lit de Max. Il vient tout juste d'atterrir sur le matelas lorsque la porte s'ouvre à la volée et que Jeremiah le traite de paresseux qui ferait bien de s'activer un peu s'il ne veut pas se prendre son pied au derrière. D'habitude, sa mère se charge de venir le réveiller bien avant un départ de ce genre. Felix trouve ça bizarre, il se demande si c'est lui qui ne l'a pas entendue ce matin où si c'est elle qui a préféré les laisser dormir encore un peu. Si c'est le cas, alors elle les a forcément vu dans les bras l'un de l'autre ... Dépassé par l'ampleur de ce réveil en fanfare, Felix acquiesce docilement, dit qu'il sera prêt dans 5 minutes top chrono et que Max aussi.
Max qui se débat encore avec le drap gorgé de leurs deux odeurs, à moitié assommé et tout à fait crédible dans son rôle du type réveillé en sursaut. Monsieur Coalman claque la porte en partant et leur dit que sa femme et lui les attendent dans la voiture. Figé sur le lit du blond, Felix hausse tout à la fois : les épaules, les sourcils et les mains pour lui montrer qu'il a du improviser une scène acceptable aux yeux de son père, d'où le coup involontaire. Deux fainéants chacun dans leur lit passent mieux qu'enroulés dans le même drap, il en est persuadé.
- Vite, la douche ! Qu'il s'exclame tout à coup, euphorique à l'idée d'aller visiter les paysages que ses parents ont prévu de traverser aujourd'hui pour se rendre à la plage. D'excellente humeur, parfaitement ressourcé par cette nuit de sommeil entre les bras de Max, Felix saute sur le lit voisin et attrape la main de l'ours pour le traîner jusqu'à la salle de bain. Sous l'eau froide, les dernières traces de sommeil glissent sur sa peau comme sur les plumes d'un canard. Felix est en pleine forme, il attrape le blond et l'oblige à venir dans la douche avec lui pour mieux lui astiquer le dos avec un savon de Marseille. A deux en même temps, ils ont plus de chances de respecter le délai de 5 minutes. S'ils n'y parviennent pas, sûr que son père les plantera là pour leur apprendre la vie.
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